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 ♣ Soirée en compagnie d'une ombre【PV: Mitsuko 】

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Mar 18 Oct 2011, 23:06

    Leviathan, aux aguets, leva la tête de l’amas rougeâtre où, quelques instants plus tôt, il était penché. Dans la nuit encombrée par de nombreux nuages, la brise lui avait apporté un délicat fumet humain. C’était un parfum divin, celui d’une femme. Il soupira, ne souhaitant en aucun cas être vu ainsi. Dans une position bestiale, le démon se tenait accroupi aux côté d’une proie récemment immolée. Son œil se porta sur le cadavre éventré à ses pieds, baignant dans la flaque vermeille de son propre sang.

    Ce n’était pas un animal qui gisait à ses pieds, mais un homme d’une soixantaine d’années, les cheveux grisonnant et quelques peu dégarnis sur le haut du crâne. Une expression de peur intense était immortalisée sur son visage cadavérique, figé par le venin et la mort. Leviathan avait perdu le contrôle de lui-même en voyant l’apparence de cet humain. Ses rides aux bords des yeux, le nez proéminent, les oreilles quelques peu décollés et le ventre saillant sous sa chemise... Mais surtout son regard. Un regard vide, superficiel. Un regard tellement avide et fou. Tout chez cet homme au physique détestable lui avait rappelé le père de sa défunte dulcinée. C’est pourquoi, dans un instant de fureur, et poussé par la faim, il avait déchiqueté sauvagement et le plus lentement possible ce sosie infortuné. Qui était vraiment cet homme ? Était-il bon dans sa vie, ou aussi mauvais que l’innommable et irresponsable père, l’humain qui a commis l’infanticide.

    Quoi qu’il en soit, ce qui est fait est fait, et le passé ne se remodèle jamais. L’encre indélébile du destin s’écrit au fil des secondes, de l’horloge effrénée. Personne n’est en pouvoir de modifier ces romans. Contrairement au futur, qui lui n’est jamais gravé dans la roche, le passé est quelque chose d’inscrit dans l’histoire. Il faut savoir l’accepter, même au prix de souffrances longues, résultant de de blessures inguérissables.
    D’un revers de manche, il s’essuya la bouche, maculée de sang. En baissant l'œil, il remarqua avec consternation deux tâches écarlates sur sa chemise, qu’il s’empressa de cacher à l’aide de son jabot. Reput, il remit en place ses cheveux, afin qu’on ne voit pas les traces de luttes sur son apparence. D’un mouvement gracieux et fluide, il se leva, le manteau flottant dans le vent, et s’échappa en hâte avant que quelqu’un ne le voit.

    **

    Le démon marchait d’un pas félin dans les rues de la ville, non loin du port. Il n’aimait pas être ainsi, entouré de parfaits inconnus, fondu dans la foule comme un parfait humain. Son égo sur dimensionné n’appréciait pas qu’on le prenne pour un homme ordinaire, et toutes ces bêtes à peines évoluées n’avaient pas l’esprit, l’âme et les sens assez développer pour savoir qu’ils marchaient aux côté d’un démon, d’une créature infernale, sans le savoir ni même le soupçonner. Quelle ironie. Leviathan se contentait donc d'observer cette race inférieure, seulement pourvue de rares entités intelligentes et intéressantes pour lui. Il saisissait des brides de conversations, plus futiles les unes que les autres. Les chaussures d’untel, les manteaux d’un autre... Les femmes se dispensaient en ineptes pratiques de consommation d'habits. Pour Leviathan, peu importait la provenance du vêtement qu’il portait. Il trouvait dérisoire de dépenser des sommes exorbitantes pour des choses matérielles à peine portées parfois. Le démon avait des gouts simples en matière d’habillement. Son éternel manteau noir sur le dos, il portait la plupart du temps une chemise blanche, un jabot blanc, noir ou encore rouge sang, un pantalon noir et une paire de bottes en cuire noir. Ce n’était pas affriolant, et l’avantage de cette tenue est son adaptabilité.

    Le serpent, fatigué par sa journée et ayant quelques besoins de se revigorer, réfléchi un instant à sa destination. Il avait mangé, et avait déjà visité la demeure de deux ravissantes humaines, bien inconscientes. Bien que tout a fait différentes, elles avaient toutes deux été très douces et plaisante à courtiser. Ces deux jeunes personnes suffiraient au démon pour assouvir son besoin de luxure quotidien. Que faire d’autre dans ce cas ? Tournant la tête à droite, et à gauche, il aperçu une enseigne qui attira son œil. Une taverne ? Pourquoi pas, cela pourrait être distrayant et amusant, même. Il se dirigea vers la taverne et poussa la porte, qui s’ouvrit dans un grincement.

    L'intérieur était plutôt simple. Le démon ne fut pas surpris le moins du monde de voir quelques marins dilapider leur solde en boisson fortes, accoudés au bar. En soupirant il s’assit sur un tabouret et commanda un verre au garçon qui s’occupait du bar. En tâtant ses poches, il en sortit de la monnaie, une sucette, et une petite bourse de tissus. En regardant le parfum de la sucette, il découvrit une fraise. Merveilleux, les fraises étaient de ses fruits favoris. Au fur et à mesure des années, il s’était rendu compte que ce fruit du pêché charnel portait bien sa réputation. En effet, le fraise est un aphrodisiaque naturel, ainsi que la réglisse, et d’autres aliments ou boissons. En sucette, sucrée et délectable, ce fruit était juste divin. Tout en ouvrant la sucette, il s’empara du verre que lui tendit le barman. Ses mains gantées ouvrirent enfin la sucette, que le démon porta de suite à sa bouche, savourant le ras de marrée de saveur qui se déclenchaient sur sa langue. Par la suite il ouvrit la petite bourse, et versa un peu de la poudre contenue à l'intérieure dans son verre.

    Leviathan, à l’aide de la sucette, mélangea la poudre et l’alcool _ dont il ne se souvenait plus la nature _ afin d’obtenir un mélange homogène. Il commença à le siroter lentement, absorbant la drogue, l’alcool et la sucette simultanément. Il adorait ça, c’était merveilleux comme moment. Une sensation de détachement avec la réalité commençait à l’envahir, légère, juste de l’euphorie très prononcée. En effet, il avait bien fait attention de ne pas mettre trop de poudre dans son verre, afin de garder sa pleine conscience. Malgré tout, cela ne l’empêchait pas de se sentir heureux. Comme à son habitude, il souriait, mais son sourire avait quelque chose de plus étrange cette fois. Que pourrait-il bien lui arriver de toutes façons, accoudés à ce bar ? Le vie ne lui resservait peut être rien pour ce soir, il pouvait bien se détendre. Il commença à jouer avec ses dès, les lançant sur le bois, prit soudain par une grande envie de jouer...
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Mitsu
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Mitsu
Ven 28 Oct 2011, 23:09

Musique thème. Le baiser de la mort.

Et de sa faux la Mort trancha la tête de ce pauvre être auquel l'heure avait sonné. Là, dans la rue commerçante, un troupeau de personnes commençait à entourer le défunt sans voir le moins du monde quelle entité se trouvait à ses côtés. L'âme de ce pauvre être avait été totalement aspirée dans la faux légendaire, celle que narrait toutes les mères de famille à leurs enfants lorsqu'ils n'étaient pas sage, celle qui faisait frémir d'effroi les guerriers qui la voyaient apparaître sur les champs de bataille. Des courants d'air infernaux semblaient bousculer la scène, les ombres qui composaient la mort dansant autour d'elle dans des mouvements vifs et violents. La grande faucheuse possédait une apparence semblant appartenir aux enfers eux mêmes et, pourtant, dans cette rue, à la tombée de la nuit, personne ne semblait voir son imminence puissance, sa prestance hors du commun qui ferait trembler les morts eux mêmes. Quelle ironie n'est ce pas?

Le seigneur des Ombres se tenait là, dans la rue froide des terres du Yin et du Yang, et pourtant, ailleurs à la fois...dans le royaume des abîmes, le royaume des morts, où se pauvre malheureux avait été plongé sans le vouloir. Mais son heure avait sonné...quel cruel destin. La Mort regardait le corps froid de cet inconnu qui reposait à terre, des inconnus l'entourant petit à petit, des inconnus avides de ragots en tout genre, avides de savoir ce qu'il s'était passé. Pourtant, pour eux, il ne s'agissait que d'un assassinat, le défunt poignardé à plusieurs reprises par un individu qui, visiblement, avait pris la fuite. Mais, la Mort savait que son heure avait sonné, que le fils de sa vie avait été anéanti par le vouloir du destin et que les Ombres composant le Requiem, les sept Ombres d'un niveau supérieur à tous les autres, avaient décidé de comment ce malheureux mourrait...ce pauvre être qui ne reverrait plus jamais sa femme et ses enfants. Mais qui était réellement à plaindre ici? Le défunt ou sa famille? Car après tout, même si l'âme du défunt allait être lavée, elle connaîtrait une existence nouvelle dans le corps de quelqu'un d'autre, renaissant sous la forme d'un nouveau né qui aurait bientôt une vie fraichement acquise. Oui, pour la Mort, les personnes à plaindre étaient celles qui restaient, celles qui souffraient. Et, même si elle ne s'occupait pas de ce cas, une seconde personne venait de mourir non loin...nourrissant éternellement le royaume des abîmes...

~¤~

Quelques temps après le massacre de ce pauvre homme, une femme s'avançait dans la rue commerçante. Le cadavre était encore en plein milieu de la rue mais personne ne semblait plus faire attention à lui...il était bien trop tard pour se préoccuper de ce genre de chose. Ce que l'on pouvait dire, c'est que cette femme paraissait trop pure et innocente pour devoir assister à une telle scène, comme si la reine des anges elle même aurait été plus apte à voir ces atrocités. La jeune femme possédait des cheveux blonds qui tombaient en cascade sur son dos, naturels mais semblant indomptés. Sa robe blanche était en partie cachée par une cape d'un noir d'ébène, un noir profond qui contrastait parfaitement avec la couleur de ses cheveux. Et cette créature au visage angélique avançait d'un pas gracieux et léger dans la rue, comme si ni les monstres de la nuit, ni les fantômes de son imaginaire ne pouvaient avoir d'impact sur elle.

Elle était morte aux yeux de ses proches, aux yeux des êtres qui avaient pu ne serait-ce qu'un peu apercevoir sa personne, sa véritable personne. Oui, Mitsuko était experte dans la manipulation et les changements d'apparence et les sentiments n'avaient aucun secret pour elle. D'abord magicienne, sorcière puis reine des créatures de la nuit qu'étaient les vampires, elle avait décidé d'arrêter son existence le jour où elle avait pris la résolution de défier la Mort elle-même pour prendre sa place. Depuis cette brillante initiative, chaque individu l'ayant rencontré par le passé la pensait disparue, son existence annihilée.

Bien entendu, c'était dangereux de se promener à découvert, le visage ainsi mis en évidence, mais si les personnes qui lui étaient proches étaient présentes en ce lieu, elle l'aurait senti, car les puissances de ces dernières n'étaient plus à supposer : Vlad le seigneur de la nuit, Dante le seigneur déchu, Akito sa moitié, Naram-Sin un génie qui deviendrait sans aucun doute Mârid à la place du Mârid et Orion, un magicien à la fois simple et complexe. Or, ces personnes, qui avaient le privilège d'être plus proche d'elle que tous les autres insectes qu'elle avait croisé depuis sa naissance, ne se trouvaient pas ici.

Tournant sur la droite, Mitsuko entra dans la taverne, un lieu où elle n'avait pas mis les pieds depuis bien longtemps. La dernière fois qu'elle s'était rendue ici, c'était juste après son couronnement en tant que reine des vampires, un couronnement qui avait faillis se terminer sous le coup de la luxure, l'ancien seigneur de la nuit essayant de la violer, elle qui était encore vierge à l'époque. Depuis, les choses avaient changé puisque son corps, elle l'avait donné à Vlad Sparrow. Oui, Mitsuko avait connu qu'une relation charnelle de toute sa vie et cela lui suffisait amplement car, après tout, qui était à la hauteur? Qui pouvait l'enlacer hormis ce vampire orgueilleux au possible mais dont la prestance et le charme n'était plus à démontrer? L'homme qui pourrait remplacer Vlad n'était pas près de naître, c'était une certitude.

La jeune femme ne savait pas exactement ce qu'elle venait faire ici, elle verrait bien si quelque chose d'intéressant attirerait son attention dans la soirée. Elle n'avait point envie de se mettre sur les tabourets qu'offraient le bar car elle n'aimait pas que l'on s’immisce dans son espace personnel ou, en d'autres termes, elle n'aimait pas que les individus se retrouvent trop proches d'elle physiquement. Cela lui donnait des envies très dangereuses pour la personne qui osait l'approcher de très près. Elle s'assit donc à une table, entourée de deux banquettes plutôt confortable, table que ses occupants venaient juste de quitter, étrangement attirés vers l'extérieur. Oui, lorsque Mitsuko était en face de quelqu'un, il ne valait mieux pas que cette personne ait un pouvoir intéressant car elle pouvait le copier sans ménagement. Et justement, ici, elle venait de copier l'hypnose d'un des marins présents. S'asseyant puisqu'elle avait à présent toute la place pour elle, la jeune femme attendit que le serveur arrive afin de lui demander ce qu'elle prendrait.
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Sam 29 Oct 2011, 22:39

    Pas de doutes, la drogue faisait effet. Après avoir eu une brève sensation d’angoisse et de peur, le démon se sentait tout à fait heureux et détaché du monde. Les bruits incessants des marins qui riaient et parlaient de façon bruyante n’affectaient pas son ouïe pourtant sensible, qui traduisait ses grognements par un faible et lointain capharnaüm. La sucette fondait lentement dans sa bouche tandis qu’il savourait cet exquise sensation au creux de sa langue. Le bonbon faisait concorder à merveille le sucré et l’acide, l’aigre et le doux. Il porta à nouveau la sucette à sa bouche, puis le verre d’alcool où était à présent dissoute la drogue. Le liquide coula dans sa gorge en ravivant agréablement tout son être. Les pensées noires étaient écartées depuis longtemps de son cerveau embrumé mais pleinement conscient. Quel état plaisant.

    Il se demandait qu’en même si c’était parce qu’il était un démon qu’il ne ressentait pas la drogue comme les humains. Ces derniers étaient vite dépasser par les substances qu’ils ingéraient, leur provoquant des lésions, addictions et mort prématurées. Lui consommait pourtant depuis fort longtemps et n’était jamais tombé assez bas pour dépendre de la drogue, ni d’être totalement hors de contrôle. Il connaissait son corps, et savait qu’à part en ingérant un camion de ces pilules, poudres, injections ou autres choses de ce genre, il n’aura pas de répercutions à la longue. C’était assez pratique. Les deux seules choses qui étaient indispensables au serpents étaient la séduction et sa chère Elea. Cette dernière lui ayant été arrachée, il ne lui restait plus que la luxure. Mais au diable les pensées morbides. Il était heureux, au moment présent, alors il força son esprit à chasser ces déplaisantes idées, laissant toute son âme vagabonder dans les belles contrées qui lui étaient offertes.

    Soudain, une certaine sensation de menace frôla son esprit. Une puissance... une puissance énorme était toute proche de lui. En grognant il abandonna sa béatitude pour tourner discrètement la tête afin de voir l’origine de cette alerte. Une femme venait d’entrer dans la pièce, faisant tâche dans cet environnement. Elle était très blonde, vêtue d’une grande cape noire qui laissait à peine entrevoir une robe blanche. Elle ne paraissait pas dangereuse... Était-elle vraiment la puissante impression qu’il ressentait ? Au long de sa très longue vie il avait appris que sous-estimer les gens était d’un très mauvais goût, et souvent soldé par un funeste destin. Il observa donc cette jeune inconnue avec méfiance, tandis qu’elle s’installait à une table libre.

    Tout en continuant son observation, il faisait tourner la sucette dans sa bouche, tout aussi content qu’il ne l’était il y a quelques minutes. Pour être certain de ce qu’il avançait à propos de la jeune fille, il était obligé de faire un pas vers elle, non ? Et bien, que risquait-il de toutes façons. Soit elle s’en trouvait importunée et partait, soit ils engageaient la conversation, mais en aucun cas elle ne le tuerait pour si peu. Bien, il prit donc sa décision et se leva du tabouret en laissant son verre dans un oublis malencontreux.

    Le serpent s’approcha de la table et resta debout à côté d’une chaise en face de la demoiselle, attendant poliment qu’elle l’invite à s’asseoir. En effet, même s’il comptait engager la conversation, il n’allait pas prendre possession de cette chaise sans y être invité, ce serait d’une inconvenance ! Un sourire sur le visage et l’humeur très légère il inclina la tête dans une petite révérence et dit:


« - Bonsoir mademoiselle. Excusez moi de vous importuner ainsi, mais est-il bien prudent de rester seule en ce lieu ? »

    C’était une façon plutôt bien intentionnée de commencer à parler. Après, il est vrai que le démon mentait. Il n’avait cure de la sécurité de l’inconnue, il voulait seulement apprendre plus sur elle. A son approche, la sensation de puissance n’avait cesser d’augmenter, ce qui l’intriguait au plus haut point. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas rencontré si puissante créature, et il était très curieux de comment tout cela allait se dérouler.

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Mitsu
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◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Ven 09 Déc 2011, 14:50

Mitsuko avait les yeux tranquillement posés sur l’un des rares tableaux qui décorait la pièce. Il avait l’air d’être réalisé par un amateur mais, sans savoir pourquoi, il lui était plutôt agréable. Cette toile, malgré la poussière qui la recouvrait, représentait un arbre au tronc épais dont les branches représentaient les quatre saisons principales. Et, de chaque côté de cet arbre il y avait un homme et une femme enchaînés l’un à l’autre par les poignets mais condamnés à regarder dans des directions opposés, le dos appuyé contre le tronc. Et ce qu’il y avait de frappant dans ce tableau c’était la ressemblance qu’il y avait avec Vlad et elle-même. Un fin sourire mélancolique apparut sur son visage alors qu’elle sentait au loin quelqu’un poser les yeux sur elle, l’observer. Peut-être était-ce une sorte de second sens féminin en fait mais elle était sûre de cette information. Lorsqu’elle était vampire, auparavant, il lui était plus aisé de ressentir ce genre de chose, l’odorat aiguisé comme jamais comme tous ses sens d’ailleurs. Avant, elle pouvait même sentir la fluctuation des battements de cœur d’une personne grâce au sang qui arrivait dans l’organe vital. La jeune femme se rappelait de ces sensations, des sensations bien plus qu’agréables.

Vlad lui avait apporté beaucoup, elle devait être franche avec cela. Elle avait succombé au plaisir de la chasse, traquant ses proies avec bien plus de finesse que le jeune homme parfois, plus de discrétion. Mais elle avait toujours admiré sa façon de faire, sa prestance et la couleur de ses yeux à l’approche de ce liquide si délectable. Et à présent qu’elle ne faisait plus partie de la race vampirique et qu’il n’existait plus ce lien si fort entre eux, elle ressentait parfois de la nostalgie mélancolique. Et ce tableau qu’elle venait de contempler ne faisait que refléter l’état des choses. Oui, elle se sentait liée à jamais avec le vampire mais elle était maintenant dans l’incapacité de lui faire face un jour. Leurs chemins n’étaient plus confondus, ils ne marchaient plus sur le même sentier, ayant maintenant des buts différents, des envies différentes. Pourtant, elle savait oh combien elle aimerait que le temps remonte à l’époque où leur lien de maître et d’esclave existait encore et où, plus que ce lien de servitude, il existait un réel lien d’une toute autre nature entre eux. Enfin, peu importait, la vie ne faisait que suivre son cours et, quelque part, elle était sûre que le vampire reconstruisait la sienne et n’avait aucune pensée pour elle.

Et alors, la personne qui l’observait depuis un moment approcha et se positionna à côté de la table, engageant la conversation. Mitsuko le regarda un instant puis, sans crier gare, enleva ses chaussures, se mit debout sur sa banquette, releva sa robe jusqu’à mi-cuisse, enjamba la table passant ensuite sur la seconde banquette, celle qui était dos au mur où était accroché le tableau. Lâchant sa robe qui retomba dans un mouvement élégant, elle monta gracieusement ses mains vers l’objet de ses désirs avant de le décrocher doucement. Regardant le mur, elle sut que ce tableau n’était pas là depuis bien longtemps puisqu’aucune marque ne distinguait l’emplacement précédent de l’œuvre du reste du mur. Pourtant, la poussière qui s’était accumulée dessus semblait très ancienne…

Pivotant pour faire fasse à l’étranger, elle lui fit signe de s’asseoir sur la banquette où elle était juste auparavant assise, s’asseyant elle-même de nouveau. Elle regarda l’inconnu un instant, puis finit par déclarer :

« Lorsque l’on est seule, il n’y a point de danger. »

Elle marqua une pause avant de planter son regard dans celui de son interlocuteur. Un regard qui était un brin menaçant, un brin malicieux également. De toute évidence, la phrase qu’elle allait à présent dire était destinée au jeune homme :

« C’est à partir du moment où l’on est avec une personne inconnue qu’il y a un réel danger… »

Puis, elle sourit, changeant totalement de sujet et lui montrant la toile qu’elle avait récupéré sur le mur quelques secondes plus tôt :

« Pour commencer, racontez-moi l’histoire de ce tableau… »

Elle ne savait pas si cet homme attirant s’y connaissait en art ou non, mais puisqu’il était plutôt bien habillé, peut-être pourrait-il lui fournir des renseignements utiles ? Car dans la tête de Mitsuko, une nouvelle idée avait germé : elle allait rechercher la personne qui avait créé cette toile. Et c’est pour cela qu’elle demandait donc à son interlocuteur s’il savait des choses sur l’art, s’il pouvait identifier des éléments utiles…
Elle en doutait mais bon, peu importait, la réponse de l’homme lui en dirait surement long sur lui-même.

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