~ Quête pour le fragment de jais ~ [privé Takias]

Jeu 11 Aoû 2011, 01:59

Quand elle ouvrit les yeux ce matin là, Lykarale fut surprise par la clarté du jour. Elle s'était toujours mis en tête que les matins funèbres comme celui-ci, les paysages devaient être sombres et sinistres. N'importe qui d'autre aurait été ravi de se lever en sentant la caresse rassurante du soleil sur sa peau. Mais pas elle. Pas aujourd'hui. L'Elementale rechignai à quitter mon lit, surtout en sachant ce qui l'attendait. Elle ferma les yeux, et laissa ses pensées dériver lentement vers sa jumelle. Ce jour là, elle le savait, était encore plus difficile à supporter pour Takias. Elle ne lui en avait jamais parlé, mais Lykarale se rendait bien compte qu'elle se sentait coupable de ce qui était arrivé au reste de leur famille. La jeune fille prit une profonde respiration, chassant intérieurement ses sombres pensées. Elle quitta son lit avec regret et enfila ses chaussons ainsi que sa robe de chambre bien chaude. En passant devant la chambre de son aînée, Lykarale perçut sa faible respiration. Elle en conclut que Takias dormait encore, et elle n'eut pas le coeur de lui refuser quelques minutes de tranquillité supplémentaires.
Elle continua donc son chemin jusqu'à la pièce principale, où se trouvait une vieille cuisinière et une table bancale, entre autre. Lykarale ouvrit un placard grinçant, et grimaça, de peur de réveiller sa jumelle. Elle tira deux grosses tasses en terre cuite des étagère et les posa sur la table. Elle fit chauffer une bouilloire de lait et versa son contenu dans les deux récipients. Après avoir découpé deux morceaux de pain rassi, elle parti réveiller Takias.

~~~~~~

"Takias ? Tu es prête ? J'aimerais qu'on soit rentrée pour l'heure du déjeuner."

Lykarale enfilait son vieux manteau trop petit et un charmant petit bonnet noir. Après avoir prit leur petit déjeuner ensemble, les deux jeunes filles étaient parties se préparer. Takias la rejoignit presque aussitôt et elles s'aventurèrent ensemble au dehors. Instantanément, un vent glacial s'engouffra dans leur vêtement. Lykarale grogna et à ce moment là, elle aurait aimé pouvoir créer autour d'elle un champ de protection empêchant la bise de les atteindre.
Elles prirent la direction du village sans dire un mot. Depuis la mort de leurs parents et de Khénos, 4 ans plus tôt jour pour jour, elles avaient pris l'habitude de respecter le silence de l'autre. Elle n'aimait pas parler pour ne rien dire, et parfois, elles aimaient sentir qu'elles se comprenaient sans communiquer verbalement.
Lorsqu'elle atteignirent les premières habitations, elles bifurquèrent sur le côté et empruntèrent une ruelle sombre et silencieuse qui s'enfonçait entre les murs sales. Alors qu'elles avaient presque atteint le cimetière, une vieille femme leur barra le passage. Surprise, Lykarale l'observa avec soin. C'était sans aucun doute une centenaire. Son dos vouté et ses profondes rides témoignaient de ses nombreuses années d'existence. Elle était entièrement vêtue de noir, et l'une de ses mains tâchées serrait une vieille canne recourbée. Elle marmonnait des mots incompréhensibles à toute vitesse, comme si le temps pressait. Lorsqu'elle aperçut les jumelles, elle haussa la voix pour se faire entendre.

"Le jais ! chevrota-t-elle, Cette nuit ! Brisé ! Dans le cimetière ! Mais prenez garde, son pouvoir est dangereux !"

Surprise, Lykarale eut un mouvement de recul. Pourtant, cette femme, l'aura qui émanait d'elle l'intriguaient. Elle se laissa tenter et demanda :

"De quoi parlez-vous ? Quelle est cette pierre de gais ?
- Le pouvoir de la pierre de jais ! Au cimetière ! Et un squelette vous défendra !"

Lykarale aurait voulu en savoir plus, mais la vieille femme s'éloignait déjà de sa démarche claudicante. La jeune fille se tourna vers sa soeur.

"Tu as compris quelque chose toi ? questionna-t-elle."

Jeu 11 Aoû 2011, 22:47

Je me réveillai. Un bref coup d'oeil dans la pièce, je m'étirai. Ce jour était pour moi le prie de tous...c'est un de ces jours où un grand évènement c'est produit et où vous voudriez bien dormir toute la journée, pour oublier. Mon sommeil avait encore été tourmenté par ce satané sorcier et étrangement peut-être à cause de ma transformation, j'éprouvai plus de haine que de tristesse, et cela me révoltait plus encore. Je n'avais qu'une envie, tuer ce maudit sorcier. Mais je savais bien que j'en étais incapable pour l'instant, il me fallait encore acquérir de l'experience avant de me jeter dans la gueule du loup et lorsque l'on vit un jour comme celui-ci on a presque envie de se suicider mais je ne préférais pas y penser, je m'en voudrais encore plus, lorsque je serai un Ange...ou un Démon, d'avoir oser causer du chagrin à Kolio, Artémis et surtout à ma soeur jumelle que j'aime énormement et que je remercie le ciel de nous avoir laisser en vie toutes les deux pour pouvoir nous soutenir mutuellement.

Aprés toutes ces pensée je me levai, ma chambre était sombre et les volets fermés, tant mieux je ne voulais pas voir le temps, qu'il soit beau ou mauvais, je ne voulais pas le savoir, c'est tout. Je me levai et sortit du lit ma chambre était, comme toujours, d'une chaleur surhumaine, vu que de toute façon, je ne l'étais plus. Je m'étirai et me changeai directement, j'enfilai mes vêtements habituel mais en version noire. C'est à dire un pantalon, avec des bottes cuissardes surmontés de guêtres. Un corset noire donc, mes mitainnes habituelles noires et ma longue cape mituese. Bien sûr comme toujours pas question de laisser mes armes ici. Mes katars étant directement integrés dans mes mitainnes je n'avsi pas de soucis de ce côté là. Je prenais donc mon carquois et mon arc en prenant bien soin de les mettre sous ma cape, rempli de poisons et antidotes en tous genres.

Ainsi vêtue, je sorti en entendant Lykarale me demander de me dépecher afin que nous soyons rentrés por midi. Je sorti de ma chambre, l'air se rafraîchit alors je frissonai, j'aurais pu réchauffer mon corps me je n'avais aucune envie d'avoir chaud un pareil jour.

Elles prirent un frugale petit déjeuner et se préparèrent à partir. Je vis Lykarale enfiler un vieux manteau qui commençait à être trop petit pour elle et poser un petit bonnet noir sur sa tête. Pour ma part je préferais ne prendre que ma cape dont je rabattit le capuchon sur mes cheveux d'un rouge sombre. Nous sommes sorties en même temps, un vent frais me fit trembloter, mais je ne voulais pas utiliser mes pouvoirs en sottises comme celle-ci. En fait j'utilisais souvent ce pouvoir mais...pas aujourd'hui. Nous marchions silencieusement, sans dire un mot. Ce jour était dur pour nous deux et les images revenaient sans cesse me hanter. Je secouai la tête pour me débarasser de ces images, je savais que ça ne servait pas à grand-chose mais bon quand même...Nous arrivions prés du cimetière lorsque une vieille femme trés agée se mit en travers de notre chemin, je la regardai d'un oeil mauvais qui traduisait bien que je n'étais pas d'humeur pour encaisser n'importe quoi. Mais ce que dit la vieille femme m'interpella étrangement:

"Le jais ! chevrota-t-elle, Cette nuit ! Brisé ! Dans le cimetière ! Mais prenez garde, son pouvoir est dangereux !"

La femme était trés proche de nous et Lykarale recula d'un pas, ce que je n'eus pas à faire vu que j'étais déja reculer par rapport à ma jumelle. Ce que racontait cette femme me rendait affreusement curieuse, ce qui était déja un de mes plus gros défauts, Lykarale tenta d'en savoir plus:

"De quoi parlez-vous ? Quelle est cette pierre de jais ?
- Le pouvoir de la pierre de jais ! Au cimetière ! Et un squelette vous défendra !"

Sur ce, la femme s'éloigna d'un pas titubant. C'est alors que quelque chose s'illumina dans ma tête, bien sûr! J'avais lu un livre sur les fragements du Cristal Maître à la bibliothèque de magie, un livre qui décrivait un des fragements de la Pierre de Jais, bien sûr, ce livre n'indiquai pas où le trouver mais il indiquait son pouvoir: Faire apparaître une armure suqelettique quasiment imparable mais, en revanche, qui fait perdre de la vitesse et de l'agilité étant donné que les os sont extrémement lourds. Me sortant de mes pensées philosophiques, Lykarale me demanda:

"Tu as compris quelque chose toi ?"

Enchanté d'avoir une explicaton à ce sujet, je lui répondis:

"Oui, je crois savoir de quoi elle parlait! J'ai lu à la bibliothèque un livre sur le Cristal Maître et il parlait de la Pierre de Jais, je me souviens que un des quatres fragements pouvait faire apparaître une armure en squelette afin de se protéger"

Je m'étonnai moi même, s'était la première fois que partir à la recherche d'un objet me faisait autant plaisir, bien sûr, on ne savait pas encore si on allait la chercher, mais le fait de posséder cette pierre fantastique illuminait mes pensées sombres et me rendais un peu heureuse, même un jour comme celui-ci...

Ven 12 Aoû 2011, 00:01

Lykarale observai sa soeur, intriguée. La question qu'elle venait de poser parut la tirer d'une profonde réflexion, et elle ne put dissimuler une excitation évidente.

"Oui, je crois savoir de quoi elle parlait! J'ai lu à la bibliothèque un livre sur le Cristal Maître et il parlait de la Pierre de Jais, je me souviens que un des quatre fragments pouvait faire apparaître une armure en squelette afin de se protéger"

Surprise, Lykarale hocha la tête, en regardant sa soeur bizarrement. Takias paraissait se réjouir. Se réjouir en ce jour sinistre. La jeune fille ressentit une pointe d'agacement, mais essaya de n'en rien laisser paraître. Elle se força à sourire à sa soeur, mais elle sentait bien qu'il ne devait pas paraître bien naturel. L'Elementale incita sa soeur à reprendre la route, mais elle ne parvint pas à chasser sa soeur et cette mystérieuse pierre de jais de son esprit.
Elles marchèrent encore quelques mètres puis arrivèrent au niveau d'un petit portillon en fer forgé. La peinture, originalement noire s'effritait et lassait apercevoir le fer rouillé par le temps. Takias poussa le battant et posa timidement un pied sur le sol en gravier gris, comme si elle s'attendait à se faire rappeler à l'ordre par une tierce personne. Après un temps d'hésitation, elle avança le second pied, puis se dirigea finalement vers le caveau de leur famille. Lykarale la suivit, et elles déambulèrent toutes deux entre les stèles de différentes tailles, de différentes couleurs, mais toutes décorées de gerbes de fleurs fraîchement déposées. Le gravier crissait sous leur poids pourtant léger, et troublait ainsi le silence recueilli de ce lieu funèbre. Les deux soeurs se sentaient comme des intruses et n'osaient communiquer verbalement. Enfin elles arrivèrent devant une pierre tombale sale et rongée par le temps. Les fleurs qui avaient été posées là était fanées et défraîchies, et les inscriptions gravées sur le marbre étaient devenues illisibles. Lykarale eut un petit sourire triste devant ce spectacle désolant. Toutes deux n'aimaient pas vraiment venir dans cette endroit, et c'est pourquoi la stèle familiale paraissait à l'abandon. Mais la jeune fille était rongée par les remords chaque année un peu plus que la précédente. Elle se sentait indigne de leur mémoire, et cette idée lui faisait monter les larmes aux yeux. Elles essuya les petites gouttes salées qui perlaient à ses yeux d'un revers de manche et s'accroupit devant la tombe. Elle se mit à murmure silencieusement, racontant ce qu'elle avait fait cette année là, ces bonheurs, ces malheurs, et répétant inlassablement combien leur présence lui avait été précieuse, et à quel point cette époque lui manquait. Au bout de quelques minutes, elle recula et sa soeur prit sa place au "chevet" des défunts. Pendant ce temps, Lykarale s'éloigna et cueillit deux magnifiques fleurs, semblable en tout point, excepté la taille. Elle en trouva une plus petite, et serra ses trois plantes contre son coeur, se laissant réchauffer par les souvenirs. Puis, elle retourna auprès de Takias et déposa les trois fleurs sur la tombe, avec d'immenses précautions.

"Et voilà ... murmura-t-elle, On peut y aller ?"

Takias avait le regard perdu dans le vague et Lykarale se demanda si elle avait entendu la question.

Ven 12 Aoû 2011, 14:10

Je voyais ma soeur hocher la tête et me regarder d'un air quelques peu étrange...Elle fit un sourire déconcertant, un sourire...pas naturel, pas naturel du tout! J'avais l'impression que Lykarale se forçai à sourire pour me faire plaisir. Ce n'est qu'à ce moment là que je compris pourquoi elle faisait cette tête, oui, j'avais oublié quel jour nous étions, mon visage redevins sombre et triste, et nous nous dirigions alors vers le cimetière. J'avançai un pas timide, je ne sais pas pourquoi mais à chaque fois que je venais je me sentais comme une intruse en ce lieux paisible consacrée aux morts. Je m'approchai de la tombe de nos parents, toutes les autres tombes étaient assez bien entretenues, sauf celle-ci. Il faut dire que nous ne venions qu'une fois par an et cela m'allait trés bien! Disons que ce n'était pas l'endroit que je préférais le plus, loin de là! Lykarale se mit à genoux devant la pierre tombale et murmura quelques mots.

Je n'avais qu'une chose en tête: le fragment du Ctistal Maître, la pierre de Jais! Mais il est vrai que le jour était mal choisi pour aller la chercher...cependant, elles n'allaient au cimetière qu'une fois par an et je ne voulais surtout pas attendre l'année prochaine, surtout que quelqu'un d'autre aurait trés bien le temps de venir et de me voler ma pierre. Enfin, je disais MA pierre mais ce n'était pas la mienne! Peu aprés, ma jumelle se releva me laissant ainsi prendre place de vant la tombe. Elle partit chercher des fleurs, je le savais sans même la regarder, c'était le même "rituel" chaque année. Contrairement aux années précédentes, je n'arrivais pas à me concentrer et à essayer de rentrer "en contact" avec mes parents. Ce fragement de Jais occupait toute mon imagination...je tentai de secouer discrètement la tête mais rien n'y faisait je fis donc semblant de parler mais je racontais en fait l'aventure que nous allons faire pour récupérer cet pierre...Lykarale revint avec des fleurs, elle les disposa soigneusement sur la tombe, tandis que je me relevais. Elle se tourna alors dans ma direction:

"Et voilà ... murmura-t-elle, On peut y aller ?"

Je me retournai alors trés lentement et lui répondis:

"Non...la pierre voyons!"

Un sourire se dessina sur mon visage et sans même attendre la réponse de ma jumelle je me dirigeais vers le fond du cimetière, qui était aussi grand qu'une ville étant donné qu'il n'y en avait qu'un seul pour tous le Grand Continent. J'arrivai alors devant une deuxième barrière en métal grinçante, celle réservée pour les personnes importantes et qui était, évidement interdite au public. Mais cela ne me gênait pas je savais qu'il y avait des rumeurs sur cette partie du cimetière, comme quoi des Démons y avaient élus domicile ou des regroupemen,t de sorciers, des trucs dans le genre... Mais pour l'instant je n'avais qu'une chose en tête et c'était de retrouver cette pierre au pouvoir fantastique! Je souriai...je me demandai comment je pouvais vraiment sourire ce jour là...je me faisait honte mais je me disai que du haut de leurs nuages, nos parents seraient contents que nous ne soyons pas touts les jours triste et gachant notre vie par leurs morts. Bien que leurs morts soit dur à supporter...

Sortant de mes pensées, je jetait un coup d'oeil derrière moi, Lyka' me regardait étrangement, comme ci nous avons été dans une église et que je lui avais fait honte en hurlant pendant la consacration, un regard trés étrange vraiment...mais je n'en avais que faire! Je me retournai vivement vers la grille rouillé où l'inscription"INTERDIT" était effritée mais encore bien lisible, si les gardes passaient par là nous serions dans de beaux draps. Mais qels sortes de gardes feraient une ronde dans un cimetière? Je souris, c'était ridicule, il 'y avit aucun garde ici. Je posai lmai sur le cadenas et concentra toute mon énergie dans celle-ci en augmentant fortement la température de mon corps. L'acier fondit brûlant et surchauffée fondit et coula doucement dans ma main. Je donnai un coup dans la gille celle ci s'ouvrit dans un fracas troublant, aucun bruit... Comme si quelqu'un l'avait utiliser récemment en remettant le cadenas. Je frissonai malgré moi et m'approchai des tombes sombres et abandonné d'un pas ferme et décidés en me retournant pour voir comment réagirait Lykarale.

Ven 12 Aoû 2011, 17:41

Takias se tourna lentement mais contrairement à ce à quoi Lykarale s'attendait, elle la dévisagea avec étonnement.

"Non ... la pierre voyons !"

Elle prononça cette phrase comme si sa question, et l'idée de partir elle même était totalement absurde. Mais Takias lui tourna le dos sans attendre de réponse, et sa soeur comprit qu'elle se sentait un peu honteuse par son comportement.
Exaspérée, elle contempla sa soeur, qui déambulait déjà au hasard des allées, avec un mépris non dissimulé. Elle trouvait l'attitude de sa soeur odieuse et irrespectueuse envers les défunts.
La jeune fille serra les poings, les sourcils froncés sur ses yeux se réduisant à deux fentes.
Elle aperçut Takias qui lui jetait un regard fuyant, et Lykarale en profita pour lui adresser une expression de reproche. L'Elementale du feu ne sembla pas se vexer, et elle se désintéressa de sa jumelle pour reporter son attention sur le portillon fermé par un énorme cadenas. Takias le prit dans ses mains, et l'acier se mit à couler lentement entre ses doigts, fondu.
Elle n'hésita pas une seconde et s'engagea par la voie devenue libre. Sur un petit panneau, des vieilles inscriptions usées précisaient que cet endroit n'était pas libre de visite.
L'ignorance de Takias devant se détail exaspéra Lykarale plus qu'elle ne l'était déjà. Ca ne valait vraiment pas la peine de transgresser les lois. Furieuse, elle tourna le dos à sa soeur en lui jetant un coup d'oeil discret. Celle-ci venait de se tourner vers la jeune fille, probablement pour guetter sa réaction. Un léger courant d'air souleva ses deux longues mèches, et Lykarale se concentra pour que Takias ressente toute sa déception et son dégout à son égard, par l'intermédiaire de cette brise glaciale. Puis, elle se dirigea d'un pas décidé vers le portillon en fer forgé qu'elles avaient franchi une heure plus tôt. Elle essaya tant bien que mal de se calmer, et d'apaiser son esprit courroucé. Elle emprunta le chemin en sens inverse, et remonta la ruelle en ruine. Le bruit feutré de ses bottes sur la pavé lui convenait. Au moins, elle n'avait pas l'impression de troubler le silence qui entourait encore le cimetière.

*J'ai raison d'agir ainsi, songea-t-elle. Je ne dois pas céder, juste parce que c'est Takias ! Elle doit comprendre qu'on n'est pas sur la même longueur d'onde !

Un vrai dilemme avait lieu dans son esprit. Elle avait l'impression d'abandonner sa jumelle. Takias avait-elle renoncé à cette pierre, puisque sa soeur ne l'accompagnait pas ? Comme elle était plongée dans ses réflexions, elle ne vit pas tout de suite que quelqu'un était postée à la sortie de la ruelle, dans l'ombre des façades. Une vieille robe noire ternie, un voile de la même couleur recouvrant ses cheveux, une canne fébrile supportant le poids des âges, de léger spasmes secouant son corps vouté, Lykarale la reconnut dès qu'elle la vit. La femme qui avait professé, ce matin là. La jeune fille aurait aimé l'éviter, mais elle avait pris place devant l'unique sortie de cette ruelle sinistre. Lykarale déglutit avec difficulté, et continua son chemin, passant à la hauteur de la vieille comme si de rien était. Surprise, l'Elementale remarqua que la femme ne tenta pas de l'en empêcher. Elle ne lui adressa même pas un regard. Mais de sa voix cassée et chevrotante, elle prononça une phrase au sens caché:

"Les êtres ont besoin de temps pour comprendre. Et de compagnie pour ne pas se laisser emporter par le désespoir."

*Décidement ! Elle est vraiment folle cette femme !*

Lykarale bredouilla une réponse incompréhensible, et continua son chemin, pressée d'oublier cette étrange personne. Elle traversa le village rapidement et se mit même à courir pour rejoindre sa masure. Quand elle ouvrit la porte, le choc fut si violent qu'elle en eut le souffle coupé. Les pattes puissantes de Kolio lui broyait les côtes, et ses narines lui soufflaient sur le visage.

*Mais qu'est ce qui te prend ?* s'insurgea la jeune fille.
*Tu ne dois pas la laisser ! Va l'aider ! Elle est en danger je le sens !*

Il avait l'air complètement paniqué. Il se retira et elle se releva tant bien que mal. Artémis accourut pour lui porter secours, et elle vit qu'il foudroya le lion du regard. Une fois sur ses pieds, elle s'affala sur le banc de la cuisine pour reprendre son souffle. Son lynx lui lécha la main avec tendresse, visiblement inquiété par l'état de Lykarale. Celle-ci de nouveau, était perdue dans ses pensées. Takias et Kolio avait certainement dû communiquer mentalement alors qu'elles se trouvaient devant le caveau familial. Après le départ de Lykarale, le compagnon de sa soeur avait dû être prévenu par celle-ci.
Le jeune fille songea que le lion avait simplement voulu la faire culpabiliser. Mais elle ne se laissa pas faire. Si Takias voulait absolument avoir un squelette humain sur la tronche pour se protéger, c'était son problème ! En plus, avoir un squelette humain en permanence à ses côtés, ça ne doit pas être très apaisant. Ça peut vous mettre des idées morbides dans la tête ses choses là !
Aussitôt, Lykarale se redressa, les yeux écarquillés. Tout prenait un sens dans son esprit. Elle cligna des yeux et se rendit compte que Takias courait un danger imminent.

Ven 12 Aoû 2011, 20:05

A ma grand stupeur, je vis que Lykarale était en trai de ...partir! Une brise glaciale me passa au visage, oui, vu le regard de ma jumelle, c'était certainement elle qui l'avait renforcée afin de me faire comprendre qu'elle ne voulait pas venir. Je la toisai du regar, quoi elle avait peur? Cela la gênait que je décide ça un tel jour? Et bien tant pis! Qu'elle parte, je pouvais trés bien me débrouiller sans elle! Je la voyais partir d'un pas décidés et malgré le fait que je ne voulais pas renoncer à cette pierre, je sentis un pincement au coeur, comme si je me sentais abandonnée, nous faisions quasiment tout ensemble mais cette fois elle partait, je ne pouvait pas décrire ce que je ressentais, c'était comme...une sorte de..de ..de trahison...C'étai un sentiment étrange et qui se renforça lorsque je m'aperçut qu'elle ne se retournait même pas pour voir ma réaction. Je fronçai les sourcils, j'avais envie de hurler, de courir et de lui prier de revenir, mais cela faisait trop enfantin...Je n'étais plus la pauvre petite fille qui à cause de ses yeux et de ses cheveux de couleurs rouges ne pouvait pas sortir de peur d'être frappé et insulter de Démon! Non j'étais maintenant une Elémentale responsable et sure d'elle-peut être même un peu trop!- et je voulais cette pierre! Je me retournai moi même vers les perres tombales horriblement mal entretenues, j'avais l'impression que la tombe de nos trés chères parents défunt était récente et trés bien entretenue par rapport à celle-ci. Je continuai à m'enfoncer dans le cimetière, plus j'avançai, plus j'avais la désagréable sensation d'être observer, il faisait de plus en plu sombre il devait être midi, mais dans ce cimetière il me semblait qu'il était plutôt minuit...Je frissonai, c'est alors qu'à ma plus grande stupeur, je vis une pierre tombale horriblement mal entretenue, couverte de sang et où qui portait cette inscription:

"Lykarale Mirsaalak"

J'avais l'impression que mon coeur s'était arrêté de battre pendant un éternité, le cimetière devint de plus en plus noire, des formes appairaissait autour de moi, des visages à moitié brûlé, déformé mutilé, des enfants des femmes, des hommes...C'est alors que je compris ce qui m'arrivait, un sort d'illusion! Quelqu'un était en train de me plonger dans un sort illusioniste, je fermai les yeux les images étaient toujours présentes et continuaient d'avancer vers moi, me calmer, il me fallait me calmer. Impossible, cette fois c'étaient mes parents et mon peit frêre mutilés que je voyais, et...Oh non, pas ça, Lykarale, le corps déformé qui grimaçait de douleur, des plaies béantes sur tout le corps, comme si on lui avait donné de grands coup de hache s'avançait devant moi, j'hurlai, je ne m'entendais pas hurler mais je savais que je pousai un cri suraigue à ce moment, je tentai déséspérément de contacter Kolio par la pensée mais je ne voyais que les fantômes de ma propre famille mutilé avancer vers moi, j'étais prise dans une terreur imparable et qui ne semblait pas se finir, je sentais mes poumons respirer mais j'avais l'impression de ne plus avoir d'air dans mon corps, je sentais mes pieds toucher la terre, mais j'avais l'impression de marcher dans le vide, je mourrai à petit feu........lentement .......doulouresement.....

Ven 12 Aoû 2011, 22:52

Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi, mais tout était devenu clair, et l'urgence de la situation lui paraissait tellement évidente qu'elle se demandait comment elle avait pu l'ignorer.
Elle s'était précipitée au dehors dès qu'elle avait réalisé ce qu'il se passait. Elle s'était arrêtée à la hauteur de Kolio qui la regardait fixement. Elle s'accroupit et plongea sa main dans son imposante crinière. Elle le caressa doucement, reconnaissante.

*Merci Kolio. Heureusement que tu étais là.*

Il ne répondit rien, et inclina simplement la tête avant de se mettre sur ses pattes.

*Il n'y a pas de temps à perdre ! Allons l'aider !*

Avant que Lykarale ait pu s'y opposer, Kolio fit volte face et bondit au dehors. L'Elementale et son lynx échangèrent un coup d'oeil. Elle grimpa avec aisance sur le dos de son compagnon, et ensemble, ils s'élancèrent à la suite du l'imposant félin. Ses énormes pattes avaient creusé de profonds trous dans la neige, et bien qu'il s'y enfonce jusqu'au ventre, le félin était déjà loin. L'agilité et la détermination d'Artémis permit aux retardataires de le rattraper rapidement.
Enfin, la couche de neige se fit moins épaisse et bientôt, les deux félins purent progresser sans problème sur le pavé froid. Ils suivirent les indications de Lykarale, et elle pénétra pour la troisième fois de la journée dans la ruelle puante et sombre.
La vieille femme était toujours là, et quand le petit cortège passa à sa hauteur, elle continua sa litanie de phrases incohérentes.

"Vite ! Le temps presse !"

Lykarale la gratifia d'un sourire reconnaissant. Elle se demande comment cette femme était au courant de toutes ces choses, mais qu'importe.
Arrivés à l'entrée du cimetière, les félins ne prirent pas la peine de s'arrêter et bondirent d'un même élan par dessus le portillon. Ils atterrirent sur le gravier qui crissa sous leur poids, et Lykarale se laissa glisser du dos du félin et avança timidement vers la crypte qui se trouvait à l'écart, et où Takias s'était aventurée, à en juger par la position du soleil, quelques heures plus tôt. Elle avait peur. Inutile de le nier. Tous ces membres tremblaient, et elle ressentait un grand vide au niveau de son estomac. Maintenant qu'elle y pensait, c'était peut être dû à la fin. En réalité ce dont elle avait, c'était ce qu'elle allait découvrir. Elle redoutait de trouver sa soeur sans vue étendue sur une stèle. Elle secoua violemment la tête, et serra les poings pour se donner du courage. Elle fit quelques pas, et franchit le grand portail. Après un moment de réflexion, la jeune fille sortit sa petite dague de sa poche. Les doigts crispés sur le manche, elle accéléra légèrement l'allure, tout en restant prudente. Elle déambulai ainsi, encadrée par les deux félins, entre les tombeaux silencieux. Lykarale remarqua que toutes ces tombes paraissaient à l'abandon. Aucune fleur n'ornait la plaque commémorative. Le marbre gris était sali et corrodé par le vent. Les noms des défunts étaient devenus illisibles, et l'endroit était bien plus sombre et sinistre que le reste du cimetière. Une légère brise s'engouffrait par le portail et renforçait l'aspect plus qu'inquiétant du lieu. Lykarale perçu soudain de faibles gémissements et entendit le gravier crisser. Elle se précipita vers le l'endroit d'où semblait provenir le son. Kolio, les yeux fous de rage, courrait à mes côtés, accompagné d'Artémis. Ses membres étaient crispés, et courir lui faisait mal. Elle aurait voulu hurler à la mort. Soudain, un grand désespoir l'envahit. Ses pensées s'embrouillèrent. Elle n'avait plus la volonté de vivre. Elle aurait voulu se blottir au creux des bras de sa mère, sentir son doux parfum chatouiller ses narines. Elle aurait voulu tout oublier, ne plus penser à rien. Toutes ses forces l'abandonnaient et elle sentait que la fin était proche.
Mais elle se devait de continuer. Si elle abandonnait, elle ne reverrait plus jamais Takias. Elle accéléra autant que possible, plus déterminée quand elle coupa tous ces efforts net et tomba à genou. Les larmes coulèrent toutes seules, et elle ne fit rien pour les retenir. Quelque chose au plus profond d'elle même se brisa. Takias était étendue, les bras en croix sur le sol. Ses yeux regardaient sans le voir le ciel sombre.
Lykarale hurla. Un cri si puissant qu'elle crut sentir ses tympans se percer. Un cri de désespoir, de détresse. Elle sanglota, la tête baissée. Artémis frotta sa tête contre son épaule. Mais ce qui étonna Lykarale, c'est Kolio. Il regardait ses deux amis avec une expression intriguée. La jeune fille observa son lynx et vit que lui aussi paraissait surpris.

*Qu'est ce qui se passe Lyka' ?* demanda Artémis
*QUOI ? Comment ça qu'est ce qu'il se passe ? Le corps de Tak ...*

Elle s'arrêta net en voulant désigner le cadavre de sa jumelle. Il avait disparu. Elle cligna des yeux, horrifiée. Que c'était-il passé ?

"Lykaaaa ! Par iciii"

Quand ce cri retenti, au loin, Lykarale crut qu'elle allait s'évanouir. Takias était vivante elle avait parlé ! Aussitôt sur ses pieds, la jeune fille se précipita, revigorée vers le cri.
Quand elle vit sa soeur, les larmes coulèrent de nouveau, et elle accourut pour la seere dans ses bras, fébrile. Elle la détailla, comme pour s'assurer que c'était bien Takias, puis lui colla un énorme bisous sur la joue. Toute heureuse, elle aurait voulu sauter dans tous les coins, mais elle savait bien que ce n'était pas le moment.

"Je suis vraiment contente que tu sois vivante ! Oh, je m'en veux tellement tu sais. J'aurais du te convaincre d'abandonner cette idée absurde au lieu de te laisser seule !"

Les mots de l'adolescente se bousculaient dans sa bouche. Elle se
força à réguler sa respiration et adressa un petit sourire à Takias.
Puis elle lui prit le bras et déclara :

Viens, rentrons ! Tous ces événement m'ont épuisée.

Et elle tira sur la manche de l'Elementale pour souligner ces mots.

Sam 13 Aoû 2011, 00:30

Je ne savais pas ce qui se passait, je ne savais pas non plus combien, de temps s'étaient écouler depuis que le sort avait cesser. J'étais épuisé, adossé à une pierre tombale, charmant me diriez-vous et ce que je craignait le plus c'était que le sort recommence, je ne voyais pas le lanceur, il devait être caché quelque part dérrière les tombes, de toute façon, il faisait tellement sombre qu'il aurait trés bien pu être à coté de moi sans que je le voie. C'est alors que j'entendis des bruits et un cri désépéré, non! Si il avait osé touché à Lykarale! J'essayai de voir d'où venait le cri mais il faisait trops sombre, j'activai alors mes yeux de félins et scruta l'obscurité ils étaient là, je criai alors pour attirer l'attention vers moi:

"Lykaaaa ! Par iciii"

Je criai de toute mes forces, et enfin elle arriva, je fermai les yeux un long moment et les traits caractéristiques des yeux de félin s'effacèrent de mon Iris, permettant ainsi de voir le visage de ma jumelle qui était mouillé de larmes. Oui je crois qu'elle aussi avait été victime d'un sort. Puis elle se jeta dans mes bras elle m'embrassa et dit:

"Je suis vraiment contente que tu sois vivante ! Oh, je m'en veux tellement tu sais. J'aurais du te convaincre d'abandonner cette idée absurde au lieu de te laisser seule !"

Je la voyasi toute perdue, elle avait certainement du me voir mutilé comme moi je l'avais vu.

Je lui souris, aucun mot ne sortait de ma bouche pour l'instant j'étais encore sous le choc, mais j'en suis vite sortis au moment où elle à dit:

"Viens, rentrons ! Tous ces événement m'ont épuisée."

Elle me tira par la manche,je retirai brusquement ma main et m'exclamai:

"Ah non, je n'ai pas enduré tous ça pour rien, allons chercher la pierre!"

C'était sorti tout seul!Je fronçai les sourcils, j'étais résigné et je voulais cette pierre, je me levai en titubant et en respirant un grand coup lorsqu'une énorme boule de poil couleur fauve se jeta sur moi me faisant tomber par terre et me léchouilla le visage à grand coup de langue sous le regard horrifié d'Artémis qui ne comprenait pas l'interêt de coller autant de bave sur le visage de son maître, je rigolai en caressant Kolio. Puis me relevant, je commencai à descendre lorsque je tombai nez à nez avec un petit garçon d'une dizaine d'année au regard sombre. Il me fixa au point de me faire peur, je lui demandai.

"Ah bonjour, tu t'est perdue?"

Aucune réponse il me fixait toulours d'un regard haineux qui me donna des frissons, je retentai:

"Où est ta mère?"

"Morte" me répondit-il aussi calmement qu'il aurait annoncé le décès de son cochon d'inde.

Je bégaillai:

"Euh et bien ton père alors?"

"Mort" me répondit-il de nouveau, son calme me fit froid dans le dos, je lui demandai, cette fois il me faisait vraiment flipper, je lui dis.

"Ah d'accord tu es venu te recuillir devant leurs tombes?"

Il me sourit alors et me répondit:

"Non, je suis venu les enterrer"

Il sortit une pelle ensanglanté de derrière son dos, son sourire toujours sur les lèvres. Il avança d'un pas je reculai, vous feriez quoi vous à ma place si vous rencontrés un gamin dans un cimetière avec un air sadique et une pelle ensanglanté et qui vient vous dis qu'il est venue pour enterrer ses parents? Des tremblements se propageaient dans tout mon corps. J'avais peur, ce gamin au sourire sadique allait me rendre folle, puis soudainement il se stoppa et demanda "gentiment":

"Dites, je peux vous enterrer aussi?"

Il avait poser la question en inclinant légèrement la tête sur le côté, mais en restant trés sérieux. Mes yeux s'écarquillèrent, ce n'était pas possible, qui était ce gamin et que faisait-il dans ce côté ci du cimetière? Je continuai à reculer en me demandant où était Lykarale, je dit à son attention.

" Heu...Ly...Lyka', t'est là?"

Plus ça allait plus se petit me faisait peur. Je me cramponnait à Kolio. En cherchant des yeux ma jumelle.

Dim 14 Aoû 2011, 19:44

La jeune fille sentit que sa soeur tira brusquement sur sa manche pour se dégager. Surprise, Lykarale se retourna et observa sa soeur qui déclara, agacée :

"Ah non, je n'ai pas enduré tout ça pour rien. Allons chercher la pierre !"

Sa soeur cligna des yeux, ébahie. Elle dévisagea Takias, et comprit qu'elle n'arriverait pas à la raisonner. Les sourcils froncés, le regard brillant de détermination et d'impatience, celle-ci se relevait déjà, trébuchant légèrement. Résignée, Lykarale se pencha pour lui porter secours, mais Kolio venait de se précipiter sur sa maîtresse, la plaquant au sol, et la couvrant de grands coups de langue baveux.
Déséquilibrée, Lykarale fit de grands gestes avec les bras pour ne pas s'écrouler sur les graviers. Takias rigolait joyeusement grattant le front de son compagnon. Elle finit par se dégager de son étreinte, et se mit sur ses pieds en époussetant ses habits blanchis. Sa jeune soeur lui adressa un sourire, et elles se dirigèrent d'un même pas vers l'extrême fond du cimetière.
Le froid qu'avait ressenti Lykarale quelques minutes plus tôt était atténué par la joie de ne pas être seule dans ce lieu peu avenant. Mais le soulagement avait maintenant laissé place à l'appréhension et, pour Lykarale, à la fatigue et la faim. Elle bifurquèrent en direction d'un allée voisine, et se retrouvèrent face à un humain. Elles sursautèrent, puis Lykarale se détendit en voyant qu'il s'agissait d'un enfant. Ses cheveux d'un noir de jais étaient bien lissés, et coupés court. Son teint blafard et son regard sombre où luisait la fatigue lui donnait un air maladif qui fit frisonner l'Elementale. Il leva ses yeux perçants vers Takias, qui était un peu plus avancée par rapport à sa jumelle. Il planta son regard dans le sien, et Takias déglutit, visiblement mal à l'aise.
Malgré tout, elle bredouilla :

"Ah bonjour ! Tu t'es perdu ?"

Elle avait fait de son mieux pour paraître enjouée, mais ce n'était pas très convaincant.
Le petit garçon ne répondit rien et Lykarale fut surprise de remarquer dans son regard une expression de haine féroce.

"Où est ta mère ?" essaya Takias, fébrile.
"Morte" répondit l'enfant les dents serrées, mais avec un sang-froid terrifiant.

Lykarale tressaillit. Le visage de l'enfant était inexpressif, fermé. L'adolescente, ayant reculé d'un pas, ne comprit pas la phrase que venait d'adresser sa soeur au jeune garçon.
Mais elle entendit nettement sa réponse, qui lui transperça le coeur comme une flèche glacée. "Mort", avait répondu à nouveau l'enfant.
Takias, qui ne paraissait pas vouloir laisser là leur discussion, insista :

"Ah d'accord, tu es venu te recueillir devant leur tombe ?"

Un sourire déforma le visage fin du garçon. Mais il n'avait rien de chaleureux. Non, cette grimace accentuait plutôt son côté de sadique précoce.

"Non, je suis venu les enterrer."

Ses mots résonnèrent dans l'esprit de Lykarale comme une sentence. Elle n'avait pas du tout confiance en ce gamin effrayant. Il n'était pas seulement froid et distant. L'aura qui émanait de lui était malveillante et Lykarale sentait le danger qui rôdait au dessus de leur petit groupe comme une épée de Damoclès.
Complètement tétanisée, la jeune fille le vit sortir un objet. C'était une immense pelle, qui dépassait l'enfant. Lykarale remarqua un liquide poisseux et luisant qui coula lentement le long du manche, se répandre sur le poignet du garçon, se faufiler entre ses doigts serrés et tâcher sa chemise d'un blanc éclatant. L'odeur atypique du sang se répandit autour des jumelles. Le sourire du gamin s'agrandit, dévoilant ses dents blanches et régulières. Dans son regard toujours accroché à celui de Takias, la folie brillait avec ardeur. Sa soeur aurait eu envie de hurler, de fuir cet ignoble garçon, de l'oublier, de chasser son visage à l'expression sadique de son esprit. Ses tempes battaient violemment contre son front au rythme effréné de son propre coeur. Incapable de faire le moindre mouvement, elle se contenta de regarder l'enfant se pencher et retourner la terre devant lui. Puis il s'arrêta, et demanda en souriant :

"Dites, est-ce que je peux vous enterrer aussi ?"

Avec cette phrase, l'Elementale eut la certitude qu'elle ne s'était pas trompée. Ce petit garçon au visage sadique était vraiment effrayant, et Lykarale savait qu'il était sérieux. Sa tête légèrement inclinée signifiait qu'il attendait une réponse. Pendant un instant, la jeune fille se dit qu'il suffisait de rejeter poliment sa proposition, de lui souhaiter bonne chance, puis de continuer leur route pour partir en courant dès qu'elle auraient étés hors de vue. Mais elle savait pertinemment que l'enfant ne voyait pas les choses de cette façon. Elle entendit Takias bredouiller quelque chose à son attention, mais elle était trop concentrée pour y prêter attention.
Dans la seconde qui suivit cette phrase, Artémis et Kolio s'étaient tous deux élancés, et s'apprêtaient maintenant à bondir d'un même élan gracieux et fascinant sur l'enfant qui ne bougea pas un poil. Il se contenta de froncer les sourcils et de serrer les poings. Les deux félins reculèrent alors, comme coupés dans leur élan. En même temps, ils s'inclinèrent devant l'enfant et se disposèrent à sa droite et sa gauche. Ils s'assirent, calmes et respectueux, et fixèrent sans les voir leur maîtresse respective. Une flamme bleutée dansait dans leur pupille. Ils étaient comme possédés.
Lykarale fronça les sourcils, paniquée. Son cerveau était en ébullition, elle cherchait par tous les moyens une issue. Car cet enfant à l'aura maléfique n'était pas normal. Et si à première vue, il ne disposait que d'une pelle ridicule qu'il était sûrement incapable de soulever vu l'épaisseur des ses frêles petits bras, Lykarale sentait qu'il était capable de bien pire. Il venait de s'emparer de la force mentale des félins, qui se
trouvaient à présent à ses côtés, de toute évidence prêts à le défendre. La respiration de la jeune fille s'accéléra devant l'urgence de la situation. Tous ses membres étaient tendus, et un mal de crâne la saisi violemment. Épuisée et suffocante, elle croyait que ses forces allaient l'abandonner, qu'elle allait mourir ici, ensevelie vivante loin de ses parents par un gamin capricieux à qui enterrer les siens procurait une telle jouissance qu'il voulait essayer sur deux inconnues sans défense. Vu sous cet angle c'était une situation cocasse qui faillit arracher un sourire à l'Elementale. Mais, tout à coup, une idée la traversa, si vite qu'elle faillit ne pas y accorder d'importance. Ses yeux brillèrent d'un lueur folle, tellement cette idée était risquée. De toute façon, elles n'avaient rien d'autre à faire. Elles n'étaient pas sûre de pouvoir libérer les deux félins de l'emprise mentale du garnement, mais au moins elle ne leur ferait pas de mal. Elle prit une grande inspiration et déclara d'une voix nette, presque provocante :

"Comment comptes-tu enterrer tes parents puisque je ne vois leur corps nulle-part ?"

Lykarale vit sa soeur sursauter. Elle ne devait pas s'attendre à ce que sa la jeune fille prenne la parole. Le garçon lui aussi parut déconcerté, et pour la première fois, le doute assombrit son visage régulier. Lykarale se rendit alors compte à quelle point son intervention semblait grotesque. Sans laisser au gamin le temps de se ressaisir, elle enchaîna :

"Montre nous d'abord comment tu t'y prends, et nous verrons si nous acceptons ta requête."
"Non ! Je veux vous enterrer tout de suite !"

Le jeune garçon paraissait perdre peu à peu son calme. Lykarale sourit intérieurement.

"Moi je veux bien, mais tu n'as pas encore creusé de trou." objecta celle-ci calmement.

Déstabilisé, l'enfant relâcha la tension qu'il avait accumulé durant leur conversation. Lykarale n'hésita pas une seconde.

"Cours !" hurla-t-elle à l'intention de Takias. "Dépêche toi !"

Lun 22 Aoû 2011, 12:08

"Comment comptes-tu enterrer tes parents puisque je ne vois leur corps nulle-part ?"

Je susautai malgré moi, j'avais remarqué que le jeune garçon avait surement des pouvoirs psychiques à disposition car nos félins paraissait troublé si il arrivait à les retourner contre nous avec je ne sais quelle pouvoir, nous étions fichus...D'une part parce que leurs forces ne sont absolument pas négligeables, mais aussi parce que jamais nous oserions blesser nos fidèles compagnon,toutes ces pensées se bousculaient dans ma tête, mais il y en avait une qui les avaient toutes chassés et qui résonnait encore dans ma tête...C'était la phrase que venait de prononcer ma soeur. Mais à quoi jouait-elle? Je ne fit cepandant aucun geste et ne formulai aucune phrase pour la contredire...Je la connaissais mieux que quiconque et je savais que ses plans étaient tous de bonnes augure et je me devais de lui faire confiance. Le garnement parut d'ailleurs contrarier par la réponse de Lykarale, il fronça les soucils et lui jeta un regard noir, mais ma jumelle ne se laissa pas déconcerter et sans attendre de réponse ele poursuivit de sa voix enfantine un peu trop éxagérer à mon goût mais qui paraissait efficace devant un "adversaire" comme lui. Elle reprit donc:

"Montre nous d'abord comment tu t'y prends, et nous verrons si nous acceptons ta requête."

Cette fois il renchérit capricieusement comme un enfant demanderait une glace:

"Non ! Je veux vous enterrer tout de suite !"

Lykarale lacha un sourire à ma grande stupeur et reprit:

"Moi je veux bien, mais tu n'as pas encore creusé de trou."

C'est bon, elle est devenue folle! Ce n'est pas possible je me calmai et résumai calmement la situation:

Nous partons, ma soeur et moi au cimetière pour prier sur la tombe de mes parents en ce jour de deuil, sur le chemin nous rencontrons une vielle dame qui parle d'une certaine pierre dont moi même j'avais entendue parler et que je veux absolument avoir. Au grand désarroi de ma soeur, nous partons donc à sa recherche aprés quelques "petites" péripéties, puis nous tombons sur un gamin au sourire sadique avec une grande pelle ensanglantée dans les mains, qui nous annonçe qu'il vient d'enterrer ses parents et qu'il veut faire de même avec nous. Et pour finir ma jumelle devient complètement folle et lui répond qu'elle veut bien se faire enterrer mais qu'il faut qu'il creuse un trou auparavant. Histoire complètement incohérente et qui de plus est, se passe dans un cimetière, ambiance lugubre et sadique, totalement charmant, j'en ai rêvé toute ma vie!

Cepandant le gamin relacha toute la tension qu'il y avait une fois la remarque de Lykarlae dite. Celle ci me prit d'ailleurs par surprise en criant:

"Cours !"

"Dépêche toi !"

Elle me poussa en avant, je tombai et me relevai tout aussitôt, des gouttes de sueur perlaient sur mon front, je courai, où? Aller savoir! Ce que je savais c'est que je courais à en perdre haleine trébucha presque à chaque pas j'avais l'impression d'être pouruivie par la mort elle même et si c'était le cas cela ne m'étonnerait même plus! Je courai encore et encore, je n'osai regarder dérrière moi de peur de voir le gamin et sa pelle. Mais il le fallait! Il fallait regarder voir si ma soeur avait pu me suivre où bien était-elle rester avec le Démon? Cette idée me choque et, perdue dans mes pensées, je ne remarquai pas le gros arbre devant moi. Un choc. En plein dans la tête je m'effondrai sur l sol, le nez en sang. Je la touchai maladroitement, c'est bon il n'était pas cassé. Le choc avait été rude mais pas assez pour me faire perdre connaîssance, je me relevai en chacelant et me laissai tomber sur une pierre. Se calmer, se calmer et résumer la situation, ne surtout pas paniquer! Je remmettai les idées au clair dans ma tête. Au bout d'un moment je me remettai debout et activant mon Oeil de Félinn je cherchai un signe de vie autour de moi, je priai pour que ma soeur soit partie en courant comme moi et qu'elle ne soit pas rester faire diversion pendant que je partais si c'était le cas, je crois que je m'en voudrais toute ma vie...comment avais-je pu m'enfuir en maissant ma soeur adorée en tête-à-tête avec ce Démon?? Je ^chouti hainesement dans une pierre qui dégringola...dans de l'eau? De l'eau dans un cimetière voilà une chose bien étrange, en effet il y avait une petite descente et une grotte mi-remplie d'eau formant une espèce d'énorme flaque autour. Il fallait absolument que je retrouve ma soeur et nos compagnons, nous pourrions nous cachés dans cette grotte qui me paraissait d'ailleurs trés profondes. C'est alors que je remarqai une présence derrière moi mais mon pouvoir des félidés acquit recemment ne me permettait pas encore debien voir qui était-ce. Que faire? Etait-ce Lyakarale ou bien le gamin? La réponse n'allait pas tarder à venir, du moins, je l'espaérais, car la tention et l'angoisse montait de plus en plus et se faisait ressentire dans mon corps...

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