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 Le bonheur existe-il? Créons-le! [P.V. Edwina]

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Sam 20 Aoû 2011, 18:19

Le coeur battant, Iro regarda une dernière fois autour de lui. Il était bien sur le même coin de la rivière éternité que la dernière fois. S'il ne se trompait pas de chemin, à présent, il allait pouvoir revoir Edwina.
Il se souvenait parfaitement de la lettre qu'il lui avait envoyée, sans croire à une réponse possible. Sur le coup, il avait juste besoin de décharger sa tristesse, mais il pensait que le jeune femme ne voudrait plus le voir. Pourtant, une réponse lui était parvenue. Cette réponse contenait beaucoup d'interrogations d'Edwina, mais Iro n'avait pas voulu y répondre tout de suite, préférant le faire face à elle pour être sur de la revoir.

Malgré tout, il ne savait pas si elle allait venir ou non. Peut-être allait-elle le laisser en plan, là tout seul. Au vu de l'effort qu'il lui fallait pour se rendre dans le lieu de son précédent traumatisme, il espérait que ce ne soit pas le cas et qu'elle vienne effectivement. Ils pourraient alors discuter longuement pour mettre les choses au clair, et peut-être qu'il pourrait à nouveau gouter aux lèvres de la jeune femme. Non, il ne fallait pas trop se faire d'illusions.

Secouant légèrement la tête pour s'éclaircir les idées, Iro sauta dans l'eau, usant de son contrôle sur ce liquide pour se propulser en avant et se créer une bulle d'air.
Il ne mit pas vraiment longtemps avant de retrouver le tunnel qu'ils avaient emprunté a dernière fois et pour finir par déboucher dans la grotte. Sortant de l'eau, il se tourna tout de suite vers le tunnel dont il se rappelait et s'y engagea.

Une ou deux minutes plus tard, il était sur la falaise qui bordait ce lieu paradisiaque. Sur cette même falaise où il avait embrassé Edwina pour la première fois. Rien que cette évocation fit naitre une certaine douleur dans son coeur. C'était tellement loin déjà...

Soupirant, il s'envola pour aller se poser sur la berge de la rivière. Malgré la beauté du paysage, le pauvre élémental n'était pas en état de s'extasier tellement son stress était grand. Il n'en pouvait plus, se demandant si la jeune femme viendrait, si elle fuirait à nouveau ou si quoi que se soit d'autre allait se passer. Il aimait Edwina, il en était sûr. D'après ce qu'il avait pu lire, ce sentiment était réciproque, mais il ne pouvait s'empêcher de douter car le bonheur lui paraissait comme inaccessible.

Afin de se calmer, il sortit de sa poche un petit ocarina qu'il porta à ses lèvres. Bientôt, une mélodie pleine de douceur mais aussi de tristesse s'éleva en ces lieux. Les notes se suivaient au gré du jeune homme qui improvisait au fur et à mesure.

La musique, qui était l'exact reflet de ses sentiments, le plongea dans ses pensées et de nouveau, il se mit à douter. Les doutes se mirent alors à tourner encore et encore dans son esprit, jusqu'à ce qu'il ait envie de fuir.
Il ne pouvait pas rester là. Il n'en pouvait plus. Que ferait-il si elle ne venait pas? Que ferait-il si il se mettait à fuir et qu'elle venait? Que ferait-il si...?!!

Soudain, il sentit un changement dans l'air. Sans pouvoir s'en empêcher, il se figea, la musique s'interrompant brusquement. Il était totalement figé, sans oser se retourner.
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Dim 30 Oct 2011, 00:32

Je regardais ce paysage merveilleux qui s'offrait à moi, debout à la sortie du tunnel qui menait vers le lieux paradisiaque que nous avions découvert un jour avec Iro. Je n'osais me résoudre à rester ici et, pourtant, maintenant que j'étais là, je savais qu'il serait idiot de partir. Mais quelque chose en moi avait terriblement peur, peur de se lancer, peur de le revoir, peur de discuter avec lui. J'étais sûre que je ne pourrai articuler aucun mot, que je serai tétanisée devant lui, honteuse de l'avoir quitté si subitement. Mon esprit était embrouillé et plus je me disais qu'il fallait que je combatte mes faiblesses, mes peurs qui m'empêchaient d'agir, plus elles refaisaient surface comme pour me rire au nez, me murmurant « tu vois Edwina, tu n'es qu'une faible jeune femme, une pauvre jeune femme qui n'arrivera à rien dans ta vie, une chose insignifiante que personne ne peut aimer... ». Et ma peur, comme si elle était personnifiée, me terrorisait.

C'est alors que je tournais les talons, décidant de quitter ce lieu. Des larmes coulaient sur mes joues alors que je regagnais la sortie, larmes qui disparurent dans l'eau de la rivière pour réapparaître une fois sur la terre ferme. Je partais en courant, mes pleures cachés par les bruits de la forêt avoisinante. Je finis à genoux, par terre, les mains sur le visage, couvrant mes yeux dont s'échappait l'illustration de ma faiblesse. Je ne pouvais m'arrêter de pleurer et, quelque part, tous mes espoirs de revoir Iro un jour s'envolaient, je ne pouvais pas revenir dans ce si joli lieux après l'avoir quitté ainsi. C'est surement à ce moment là que je compris ce que je perdais à ne pas me rendre au rendez-vous. Mais je ne le méritais pas, je le savais, je n'étais pas à sa hauteur, je n'étais rien et lui semblait si grand. Je ressemblais à une pauvre chose, les genoux dans la terre, la robe rose pâle légèrement salie par le sol. J'aurai tellement aimé lui montrer à quel point j'avais changé, m'étais assagie, avait réussis à combattre mes doutes...mais ce n'était pas le cas. Pourtant, je travaillais pour devenir quelqu'un de bien, j'essayais...oui, je faisais des efforts...mais rien n'était à la hauteur de mes espérances, comme si j'étais condamnée à rester faible, fragile, condamnée à tomber dans une dépression dont rien ne pourrait me sauver.

Et alors que mon désespoir était grand, je sentis quelque chose de léger, mais bien présent, taper plusieurs fois sur l'une de mes mains. J'écartais alors mes doigts pour découvrir une petite fée joliment habillé d'une robe ressemblant étrangement à une tulipe, qui me tendait une pâquerette avec un air sur le visage qui m'encourageait à la prendre. Doucement, pour pas heurter la petite créature, je pris la fleur entre mes mains, étouffant un sanglot. La fée me sourit avant de me dire :

« Je te connais Edwina, je t'ai longtemps observé, je sais que tu habites dans les environs. Je peux lire dans ton cœur, comprendre ta peine et les barrières qui t'empêchent d'aller de l'avant. »

La petite fée marqua une pause alors que mon étonnement se lisait dans mes yeux.

« Seulement, je crois bien que le jeune homme que j'ai vu passé à l'instant est ici pour toi, rien que pour toi. Je pense qu'il sait qui tu es et qu'il t'attend. Ce serait dommage de ne pas y aller. La fleur que tu as prise dans ta main est une fleur magique, elle t'apportera courage et chance! Vas y! Dépêche toi! »

Après que la fée m'ait dit cela, je sentis les effets de la fleur. Une certitude me vint, celle qui me dictait d'aller à la rencontre d'Iro, celle de lui faire face! Je lui devais bien cela! Je regardais donc la fée, lui souriant en séchant mes larmes :

« Merci! »

Puis, je partis en courant, refaisant le trajet que je venais de fuir. J'avais la certitude que cette fleur m'aiderait, sans savoir que la fée avait menti dans l'unique but de me faire réagir. Pourtant, je maintenais cette fleur dans ma main avec toute la conviction dont j'étais capable.

Arrivée à la sortie du tunnel, je perçu une douce mélodie, celle d'un harmonica, une mélodie tellement merveilleuse que j'aurai pu rester ici à l'écouter pendant un temps indéfinis. Plus que merveilleuse, j'étais certaine qu'il s'agissait d'une composition d'Iro, lui seul aurait pu faire cela, lui seul connaissait l'existence de cet endroit...notre endroit. Je restais quelques secondes à l'écouter puis, je recréais l'escalier en usant de ma magie, puis le descendis doucement. La mélodie cessa alors que j'étais à quelques mètres d'Iro. Il restait de dos. Je ne savais pas quoi faire au début puis, repensant à la fleur que je tenais dans ma main, j'introduis un timide :

« Euh...bonjour... »
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Jeu 03 Nov 2011, 15:33

Le silence s'était installé. Silence qui, par sa profondeur, semblait durer une éternité. A ce moment précis, les pensées d'Iro s'enroulèrent dans un ballet infernal, soulevant doutes et interrogations. Effectivement, il avait sentit une présence dans l'air, mais il n'était pas forcé qu'elle soit due à Edwina, il pouvait s'agir d'un animal ou quoi que ce soit.
Mais malgré ces pensées instigatrices du doute, son cœur lui assurait qu'il s'agissait bel et bien d'Edwina. Elle était là, derrière lui, tout prêt, et c'était cette proximité qui le paralysait, l'empêchant de se retourner. Il aurait voulu se tourner vers elle, lui sourire, lui parler. Mais à la place, c'était un léger tremblement qui s'était emparé de ses membres. Que pouvait-il lui dire ? De plus, comment pouvait-il être sûr qu'elle ne s'enfuirait pas à nouveau ?

-Euh... Bonjour...

C'étaient des mots si simples, qui pourtant virent se ficher droit dans le cœur du jeune homme, portés par une voix qu'il avait tant espéré entendre à nouveau et qui souleva une foule de sentiments qui lui donnèrent le courage de se retourner. Ses yeux se posèrent alors sur celle qu'il aimait. Elle semblait aussi magnifique que dans ses souvenirs. Plutôt menue, son visage fin et encadré de longs cheveux bleus affectait l'expression timide qu'il lui connaissait bien. Ce jour là, elle était habillée d'une robe rose et Iro remarqua qu'elle tenait dans sa main une pâquerette à laquelle la jeune femme semblait se raccrocher, à l'instar d'une bouée de secours.

Sans qu'il ne puisse l'empêcher, Iro sentit une larme commencer à couler sur sa joue tandis qu'un sourire incertain étirait ses lèvres. D'un pas hésitant, il entreprit alors de combler la distance qui les séparait. Pas à pas, il s'approcha d'elle, son cœur battant de plus en plus fort au fur et à mesure qu'il s'approchait d'elle. Le temps et la distance lui semblèrent alors s'étirer, comme si franchir la distance qui les séparait ne pourrait jamais être franchie.
Mais, au final, le jeune homme se trouva à une longueur de bras de la jeune femme. A cet instant, un vrai sourire fleurit sur ses lèvres. En effet, la réalité que représentait la présence d'Edwina lui apparaissait enfin clairement. Jusque là, une partie de son esprit n'avait pu s'empêcher de douter de la véracité de ce qu'il voyait. Mais maintenant qu'il était si près d'elle, il se rendait réellement compte de sa présence. Un murmure rompit alors le barrage de ses lèvres, exact reflet des sentiments qui l'agitaient à présent et consécration d'un espoir si longtemps entretenu :

-Edwina...

Dans la façon dont était prononcé ce nom s'entremêlaient la joie de la revoir, le bonheur de sentir sa présence et l'amour qu'il lui portait.
Répondant à sa volonté, sa main droite se leva doucement pour aller caresser la joue de la jeune femme. Mais alors que le bout de son doigt effleurait la joue d'Edwina, sa main se stoppa brusquement tandis que son visage s'emplissait de tristesse. Le souvenir de leur dernière rencontre s'imposa à lui, lui faisant craindre une nouvelle fuite, crainte qui transparaissait dans ses yeux qui parcouraient le visage de la jeune femme afin de s'imprégner d'elle.

A cet instant, il se savait plus du tout quoi faire. Il aurait voulu poursuivre sa caresse, mais sa main était figée par sa peur. Il aurait voulu lui dire tout ce qu'il ressentait pour elle, mes ses lèvres entrouvertes ne laissaient échapper aucun son, comme s'il était soudain devenu incapable de parler. La seule chose qui prouvait bien qu'il n'était pas totalement paralysé était ses yeux qui parcouraient inlassablement le visage de la magicienne, comme si rien de plus beau n'avait jamais existé.
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Ven 11 Nov 2011, 01:45

J'étais vraiment troublée, regardant le dos d'Iro avec des envies qui divergeaient. Ma première envie était qu'il ne se retourne jamais. J'avais vraiment peur de me retrouver face à face avec cet homme que j'avais fuis et de lire dans son regard des sentiments négatifs à mon sujet. Après tout, je l'avais laissé ici la dernière fois, mon comportement était des plus lâches et je craignais qu'il ne m'en veuille au fond de lui, qu'il y ait une sorte de froid entre nous. Cette pensée à elle seule me mettait dans un état de stress avancé, comme si ma vie dépendait de la réaction d'Iro, comme si mon cœur s'arrêterait de battre si je percevais en lui ne serait-ce qu'un soupçon de haine. Ma seconde envie était bien entendu le contraire de la première, mon esprit se battant continuellement avec lui même dans un tango des plus endiablés. Cette envie était due au fait que je voulais vraiment revoir les traits de son visage, ces traits que j'avais appris à aimer et que je m'imaginais encore et encore durant toute la période qui nous avait séparé. Parfois je m'imaginais à ses côtés, caressant son visage, l'embrassant...et cette imagination me faisait rougir jusqu'aux oreilles, faisant naître en moi un sentiment de honte sur le fait d'éprouver de telles envies. Cependant, aujourd'hui je devais me montrer forte et ma pâquerette porte chance était là pour m'aider, du moins en étais-je persuadée.

Et puis, finalement, l'élémental se retourna, manquant de me faire baisser les yeux. Instantanément, mes joues devinrent plus chaudes qu'à l'accoutumé mais je tins bon, essayant de maintenir mon regard sur celui dont j'avais rêvé durant tout ce temps. Puis quelque chose vint me troubler : Iro se mit à pleurer. Qu'avais-je fait? Je commençais à paniquer, me recroquevillant légèrement sur moi-même et serrant de manière critique la pauvre fleur qui se trouvait dans ma main. Je ne savais comment réagir face à cette larme qui me donnait à moi aussi envie de pleurer. Seulement, je ne savais pas pour quelle raison cette envie naissait en moi. Peut-être était-ce dû à mon état incertain? Peut-être était-ce de la joie? Peut-être était-ce de la tristesse de voir celui que j'aimais pleurer? Machinalement, je rentrais un peu ma tête dans mes épaules, comme pour essayer de me cacher, geste qui devint plus visible lorsqu'Iro s'avança vers moi. J'étais totalement paniquée, ne sachant plus quoi faire mais incapable de bouger, comme si mes pieds avaient pris racine dans le sol. Je devais me calmer mais plus je me répétais de le rester, plus j'avais du mal à garder mon sang froid.

Lorsqu'il prononça mon nom, mon cœur s'emballa, comme si cette simple appellation dans sa bouche était la plus belle chose que l'on m'ait jamais dite. Je me trouvais affreusement niaise d'être à ce point troublée mais, à vrai dire, cela n'avait aucune importance car peut-être que je l'étais en fait. Je n'en savais rien mais ma tête essaya de nouveau de reculer lorsque le jeune homme approcha sa main. Mais pourquoi étais-je aussi craintive? De quoi avais-je peur? Il n'y avait aucune raison...pourquoi le repoussais-je ainsi sans pouvoir m'en empêcher? Je voyais le trouble dans ses yeux, il avait arrêté son avancée et c'était de ma faute? Pourquoi étais-je aussi stupide? Finalement, mes yeux se remplirent peu à peu de larmes alors qu'ils regardaient Iro avec une expression troublée.

Et puis je finis par ne plus tenir, m'avançant brusquement vers le jeune homme autour duquel mes bras vinrent s'entourer. Voilà, j'étais dans ses bras et je pleurai comme une fontaine, mes larmes se mêlant à des petits sons que j'étouffais dans les vêtements de l'élémental. En plus d'être une pleurnicheuse, j'allais mouiller ses vêtements. Je m'en voulais encore mais étrangement, je pris la parole, à toute vitesse, entre deux sanglots :

« Je suis désolée! Tout est de ma faute parce que je suis partie la dernière fois...mais...mais »

Reniflant doucement, je marquais une pause avant de continuer, serrant encore plus mes bras autour d'Iro, me disant que je devais lui faire probablement mal.

« Mais moi je...je t'aime et je veux pas que tu souffres à cause de moi! Je...je ne te mérite pas! Tu es si bien par rapport à moi que je...je moi je... »

Et puis finalement, mes pleures eurent raison de ma parole puisque je me retrouvais à présent incapable de parler, secouée par des sanglots. Pourtant, j'étais si bien là où je me trouvais, dans les bras de cet homme qui avait acquis une si grande importance pour moi. Je devais vraiment passer pour une moins que rien à m'exprimer ainsi...peut-être allait-il me détester?
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Ven 18 Nov 2011, 09:57

C'est alors qu'il la dévisageait, puisque incapable du moindre mouvement, qu'il remarquait le mouvement de recul qu'elle avait eu à l'approche de sa main. Son souffle se figea alors dans sa poitrine tandis que la fuite de la dernière fois lui revenait en mémoire. Ses pensées s’emballèrent alors, lui ordonnant de la rattraper, de ne pas lui laisser l'occasion de fuir.
Mais alors qu'il allait dépasser son blocage pour l'empêcher de partir, ce fut Edwina qui se mit en mouvement, se jetant dans ses bras en pleurant. Iro se figea alors de nouveau, sous la surprise cette fois tandis que la jeune femme commençait à s'excuser, expliquant que tout était de sa faute à cause de sa fuite passée.
Mais trois petits mots vinrent alors oblitérer tout les autres, résonnant aux oreilles de l'élémental avec une force étourdissante.

- … je t'aime …

Trois simples mots qui écrasèrent toutes les pensées d'Iro avec la force d'une avalanche.

Elle l'aimait.

- Edwina…

Un mot portant en lui la concrétisation d'un espoir passé et portant l'amour qu'il ressentait pour elle. Un sourire de joie pure fleurit sur ses lèvres et, sans perdre plus de temps, les bras de l'élémental vinrent se glisser dans le dos d'Edwina, l'enserrant dans une douce étreinte.
Elle était là. Il sentait ses larmes sur son épaule, son souffle dans son cou, son corps dans ses bras. Elle était là. Le monde lui sembla alors plus beau qu'il ne l'avait jamais été. Tout ses soucis s'envolèrent tandis que cette pensée s'encrait dans son corps, dans son cœur, dans son âme. Elle était là…

Iro, un sourire toujours collé aux lèvres sans qu'il ne puis s'en empêcher entreprit alors de consoler et de rassurer Edwina. Il ne pouvait pas la laisser avec ces doutes qui lui rongeait l'esprit. D'une main, il se mit à lui caresser les cheveux tandis que l'autre la gardait serrée contre lui.

-Edwina, attira-t-il son attention d'une voix douce. Quoi que tu puisse craindre, je t'aime. Je n'aurai pas la prétention de dire que je te connais totalement, mais j'en sais assez pour savoir qu'en aucun cas tu ne pourrais me décevoir. A mes yeux, tu n'es ni faible, ni inintéressante. Bien au contraire. A notre première rencontre déjà je me suis aperçu que tu était plus que ce que tu montrais.

La main qui caressait les cheveux d'Edwina vint délicatement frôler de sa joue, avant d'entraîner légèrement sa tête en arrière pour que les deux jeunes gens se retrouvent yeux dans les yeux. Là, Iro reprit la parole, d'une voix plus douce encore, un léger sourire encourageant sur les lèvres.

-Il faut que tu le voies toi aussi. Cesse de te rabaisser ainsi. Tu mérites amplement l'attention que je te porte. A mes yeux, aucune autre personne sur ces terres ne t'égale en importance. Quoi que tu puisse dire ou faire Edwina, je t'aime…

Bien qu'il tenta de rester calme et posé, Iro ne put empêcher ses joues de prendre une teinte de plus en plus rosée au fur et à mesure de son court discours. De plus, une lueur troublée brillait au fond de son regard. Il n'avait guère l'habitude de parler à cœur ouvert. Et pourtant, c'était ce qu'il venait de faire, sans détours ni faux-semblants, se contentant d'énoncer ce qu'il pensait. Il espérait donc sincèrement que la magicienne allait le croire.
Tandis qu'il attendait la réponse d'Edwina, Iro laissa sa main, celle qui n'était pas dans le dos de la jeune femme, effleurer sa joue en de lentes caresses, savourant la douceur de sa peau et la proximité de celle qu'il aimait.
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Lun 28 Nov 2011, 22:05

A vrai dire, j'entendis à peine mon prénom lorsque Iro le prononça pour la première fois, bien trop enfouie dans les profondeurs de mes peurs et de mes doutes. Mes sanglots n'arrangeaient bien sûr rien à la situation mais pourtant j'aurai dû faire attention à cette voix que je trouvais particulièrement rassurante, une voix qu'il était facile de s'imaginer écouter parler pendant des heures. Oh bien sûr, peut-être qu'à cause de mes sentiments pour le jeune homme, je n'étais pas du tout objective sur la question mais, après tout, pourquoi se priver de ce petit bonheur là si c'était ainsi que je voyais les choses. Bien entendu, la situation ne s'y prêtais pas et dans ses bras, je ne faisais que sangloter pitoyablement, telle une enfant qui s'était fait mal et ne savait pas contenir ses émotions. Mais je n'étais plus une enfant et peut-être que finalement, j'avais tout de même peur de la situation, peur de son évolution. Je ne connaissais pas encore les sentiments d'Iro, je ne savais rien et avouer mes propres sentiments avait été un effort des plus intense et inespéré pour moi. Jamais auparavant je n'avais fait une telle déclaration mais Iro était bien plus spécial que toutes les autres personnes qui avaient avant croisé mon chemin et c'était surement pour cela que j'avais aussi peur.

Pourtant, mon esprit se rendit compte du geste de l'élémental lorsque ses bras s'entourèrent autour de mon corps. J'avais toujours été plutôt frêle mais auparavant, je cachais mon apparence avec des robes à froufrou, jouant à la femme de haute société. A présent que je ne portais plus de tels vêtements, mon corps semblait fragile et pour la première fois depuis longtemps, je me sentis réellement à ma place dans les bras d'Iro, protégée et plus forte. Ce sentiment était tellement étrange que le fait d'y penser me fit arrêter de sangloter un instant, mon corps ne produisant qu'une respiration saccadée. C'est alors que je pus entendre tout ce que le jeune homme avait à me dire, des choses que je garderai à jamais précieusement ancrées dans mon cœur tellement elles étaient magnifiques.

Oui, il avait raison, nous ne nous connaissions pas depuis longtemps...et pourtant. Pourtant, l'aimer avait été comme une évidence qui s'était petit à petit infiltrée dans mon être sans que je ne puisse rien faire. Je me sentais emportée par ce que je ressentais et le temps où nous avions été séparé avait été si douloureux que je ne pouvais que croire à ses mots. Il m'aimait et j'étais heureuse...tellement heureuse que je me remis à pleurer doucement. Décidément, j'étais si émotive que je passais d'un état à un autre en quelques minutes. Mais j'étais tellement heureuse, tellement honorée qu'il me dise qu'il me trouvait ni dénué d'intérêts, ni faible, tellement reconnaissante pour le destin qui l'avait un jour mis sur ma route! Qu'aurai-je fait sans lui au juste? Quelle serait ma vie? Aurai-je continué à me mentir à moi-même?

J'étais tellement heureuse que je ne résistais pas à la légère pression qui vint placer mes yeux en face de ceux d'Iro. Peut-être étais-je tout sauf attirante à ce moment précis mais j'espérai que ma fleur continuerait à me porter chance. Je n'osais pas essuyer mes yeux, regardant ceux de celui qui m'aimait, le regardant lui comme un véritable trésor. Peut-être mon regard paraissait-il trop appuyé ou un peu niais mais je ne pouvais m'en empêcher, ce qu'il me disait m'avait tellement soulagée, tellement émue que je ne contrôlais plus rien, laissant mes doutes se dissiper et le bonheur m'envahir. En temps normal, j'aurai trouvé cela étrange qu'une telle chose m'arrive à moi mais, aujourd'hui, j'avais envi d'y croire.

Il venait de finir de parler, m'avouant encore son amour en des phrases ponctuées d'une gentillesse envers ma personne que jamais quiconque n'avait montré d'ici là. Je savais qu'à présent, c'était à moi de parler et bien que j'avais peur, je décidais de faire de mon mieux pour lui montrer mon amour comme il venait de le faire. J'aimais la teinte qu'avaient pris ses joues et, comme si mon propre corps voulait le copier, les miennes prirent exactement la même couleur alors que je commençais à parler :

« En fait, avant de me décider à venir, je m'étais enfuie, bien décidée à ne jamais te revoir. C'est bête je sais mais j'avais tellement peur que tu ne viennes pas ou de ne pas savoir quoi faire...j'avais tellement peur que tu me déteste après ce qu'il s'était passé que je préférai fuir. Et sur mon chemin, j'ai rencontré une fée qui m'a donné ceci... »

Alors, j'ouvrais ma main pour laisser apparaître la fleur que je tenais depuis tout à l'heure avant de reprendre :

« Elle m'a dit que ça me porterait chance, que ça m'aiderait à aller au bout de ce que je voulais entreprendre. Et c'est grâce à ça que je suis revenue ici. J'avais tellement peur au début mais finalement, avec cette fleur, je me suis sentie plus courageuse et maintenant que je suis devant toi, je veux continuer à croire en son pouvoir. »

Réellement, j'étais persuadée que cette fleur me portait chance.

« Et je veux vraiment croire en notre amour. Je dois t'avouer que je suis si étonnée par tes mots, ils m'ont tellement touché, que le bonheur que je ressens à présent est indescriptible. Je t'aime Iro et même si j'ai peur qu'un jour tu te rendes compte que je ne suis pas faite pour toi, qu'un jour tout s'arrête, je veux y croire et vivre le présent qui s'offre à nous. »

Mes joues devaient être complètement rouge car plus le temps passait, plus je trouvais que mes mots, étaient le stéréotype même de ce dont certaines personnes se moquaient. Pourtant, je n'en avais rien à faire, me sentant tellement bien que rien n'aurait pu me rendre triste à ce moment là. Je ne savais pas ce qu'il convenait de faire après, ni si mes mots avaient été plaisant ou non, à vrai dire, je ne savais plus tellement ce que j'avais dit auparavant mais une chose était sûre : c'était ce que je pensais réellement.
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Dim 04 Déc 2011, 21:13

L'écoutant parler, il garda le silence. L'écoutant parler, il but ses paroles, les ancrant dans son coeur en un souvenir qui resterait impérissable. Il l'aimait, elle l'aimait. Quoi de plus merveilleux qu'un amour réciproque? Même le fait qu'Edwina lui annonça qu'elle avait pensé à fuir ne réussit point à fissurer le cocon de bonheur pur qui l'entourait à présent.
Une douce chaleur se répandait petit à petit dans son corps, ramenant avec elle la vie qu'il avait crue perdue à jamais. Maintenant que la joie brillait en lui, il se rendait compte à quel point il avait pu se sentir mal durant la période où il l'avait crue partie. Il se rendait compte de l'ombre qui n'avait eu de cesse que de s'élargir dans son coeur et dans ses pensées, l'emprisonnant dans la noirceur d'une vie sans espoir un peu plus chaque jour. D'aucuns diraient qu'il était trop sentimental, mais il s'en moquait. La souffrance avait été réelle, elle, et cela, lui plus que tout autre en avait été témoin.

Mais maintenant, tout était arrangée. La chaleur du corps d'Ewina collé contre lui le lui prouvait bien. Elle était là. De plus, elle venait de lui dire clairement qu'elle l'aimait.
Lui souriant légèrement, Iro entreprit d'essuyer de son pouce les larmes qui avaient coulé le long des joues de la jeune femme. Il le fit au travers de douces caresses tout en continuant de la regarder dans les yeux, s'imprégnant de sa présence.
Une fois qu'il eut fait disparaitre la plupart des traces de larmes, Iro reprit la parole d'une voix douce.

-Je pense que le jour où je me rendrai compte que tu n'es pas faite pour moi n'arrivera pas, Edwina.

Une légère étincelle d'amusement brilla alors dans son regard tandis qu'il ajoutait :

-Tu en aura marre avant moi. Puis, reprenant son sérieux : Mais j'espère que ce jour n'arrivera jamais.

Doucement, il approcha alors son visage de celui d'Edwina, comblant la distance qui les séparait millimètres par millimètres. Ce moment, il l'avait rêvé de nombreuses fois. Tellement de fois qu'il ne parvenait pas à en faire le compte. Mais le fait de le vivre était encore plus merveilleux que tout ce qu'il avait pu rêver.
Son coeur se mit à battre de plus en plus vite et de plus en plus fort au fur et à mesure qu'il se rapprochait. Se soudain afflux de sang embrasant ses joues d'un rouge vif. Puis leurs lèvres se frôlèrent. Là, Iro s'arrêta, le souvenir de leur dernière rencontre s'imposant en lui. Alors, pour vaincre le peu de malheur qui restait dans son coeur, il décida de faire comme la fois précédente et d'attendre qu'Edwina complète le mouvement.
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Mar 24 Jan 2012, 22:12

Je souris lorsque je l'entendis dire que le jour où il se lasserait de moi n'était pas prêt d'arriver, n'arriverait pas. J'espérai au plus profond de mon être qu'il disait vrai, que cela ne se produirait jamais, que je pourrai le garder à mes côtés toute ma vie. Oh j'étais tellement aveuglée par mes sentiments que mon esprit se plaisait à imaginer des scénarios à ses côtés, des scénarios tellement magnifiques. J'avais envie de me perdre dans mes sensations et dans l'amour que je ressentais sans penser à des jours plus sombres où peut-être ce sentiment ne serait pas ou plus au rendez vous. Je ne voulais pas entrer de nouveau dans un état de détresse et de questionnements permanents.

Et puis quand il m'avoua que je me lasserai sans doute avant lui, je ne pu m'empêcher de secouer la tête dans un mouvement de négation. Comment pouvait-on se lasser d'Iro? Je ne pouvais pas m'imaginer agir de la sorte, il était tout simplement celui qui me correspondait, ma moitié peut-être pour donner une image. J'avais la certitude que c'était lui qui était fait pour moi et qu'il n'y aurait jamais personne d'autre.

C'est au moment où je pensais à la chance que j'avais de l'avoir rencontré un jour lors d'un bal que je pris conscience du fait qu'il approchait son visage du mien. Je n'avais pas quitté son regard du mien, et comme si le battement accéléré de son cœur était contagieux, le mien s'y mit aussi. C'était vraiment étrange de sentir cet organe cogner aussi fort contre ma poitrine, tellement que mon souffle se fit un peu plus accéléré. Et lorsque Iro se stoppa à quelques centimètres de mes lèvres, j'aurai pu prier pour réussir ce baiser, j'aurai pu hésiter du fait de mon inexpérience mais quelque chose en moi me poussa à rejoindre la distance qui nous séparait, comme une envie soudaine, une illustration de mon instinct.

Ce baiser fut merveilleux dès le contact de ses lèvres sur les miennes. Je me laissais guider par mes envies, par mes sentiments, et la caresse de nos lèvres me procurait des frissons. Doucement je plaçais mes mains sur les épaules du jeune homme, mes yeux à présent clos, comme si ce réflexe était fait pour profiter au maximum des sensations procurées. J'aimais vraiment ce contact entre lui et moi, une sorte de lien entre nous, quelque chose qui me donnait l'impression de faire réellement partie de sa vie, de son univers, l'impression d'être privilégiée, d'être aimée.

Et puis, les sensations que j'avais ressenti auparavant, les sortes de picotements dans le bas de mon ventre revinrent à l'attaque. J'avais l'impression de défaillir, que mon corps voulait se donner à lui. Pourtant, je ne savais rien de la chose, j'étais inexpérimentée. C'est alors que je me fis la réflexion qu'Iro avait dû avoir des rapports charnels auparavant, c'était forcément une obligation. Rien que le fait de l'imaginer avec une autre femme me fit un effet que je n'avais jamais ressenti. Mes lèvres se décollèrent des siennes et mes yeux le contemplèrent un instant sans que je ne dise rien. J'étais jalouse de ce qui avait pu se produire avant qu'il ne me connaisse. C'était stupide, je le savais, mais pourtant ce sentiment était bien présent. Je devais en faire abstraction et doucement, je souris avant de dire :

« Tout avec toi me semble magique. J'ai peur de me réveiller et de m'apercevoir que tout ceci n'est qu'un rêve. »

Plus je le regardais, plus je sentais de désir remplir mon corps. Aussi, je finis par baisser les yeux avant de dire d'une petite voix :

« Tu sais...peut-être vaudrait-il mieux qu'on se quitte pour aujourd'hui, j'ai un peu mal au ventre... Peut-être qu'on devrait se donner rendez vous quelque part... »

Je ne savais pas réellement comme réagir à ce qui m'arrivait, c'était pour cette raison que j'essayais d'obtenir un peu de temps, pour me renseigner, pour trouver une femme qui saurait me dire comment faire. Je ne connaissais personne mais je trouverai bien...

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Lun 30 Jan 2012, 21:43

Iro était heureux, tout simplement. Le mouvement de dénégation qu'Edwina avait eut lorsqu'il lui avait dit qu'elle se lasserait avant lui avait fait bondir son cœur. Il voulait croire à ses paroles et espérait un lien éternel entre eux. Il se devait donc de ne pas penser à ce qui pourrait arriver et ce concentrer sur ce qui arrivait à chaque instant. Il ne fallait pas vivre dans la peur d'un futur sombre, mais dans le bonheur d'un présent lumineux. Mais malgré cette bonne résolution, l'angoisse lui tordait le ventre. Edwina allait-elle s'enfuit à nouveau ?

Alors, tel un papillon qui s'envole délicatement, cette crainte s'envola, chassée par la douceur des lèvres d'Edwina. Sans hésitation apparente, la jeune femme avait comblé la courte distance qui les séparait, joignant ses lèvres aux siennes. Fermant les yeux, Iro laissa la joie s'étendre en lui comme une douce onde de chaleur. L'amour embrasa son cœur et le jeune homme se demanda un instant s'il n'allait pas éclater.
Le doux effleurement qu'il sentit lui fit comprendre qu'Edwina venait de placer ses mains sur ses épaules dans un mouvement simple, qui pourtant arracha une vague de frisson à l'élémental. Son corps brûlait autant d'amour que de désir envers la jeune femme, le poussant à resserrer doucement son étreinte autour du corps de la jeune femme.

Le baiser dura un moment, moment durant lequel Iro fut heureux d'être allé la voir lors de ce bal. Même si, au départ, il ne s'était pas dirigé vers elle avec des intentions louables, c'était sans doute la meilleure chose qu'il ait faite de sa vie. Et il en était heureux.
Edwina rompit alors leur baiser pour le contempler, Iro la regardant en retour. Elle prit alors la parole, prononçant des mots qui arrachèrent un sourire attendri à l'élémental. Il s'apprêta à lui répondre, lorsqu'il la vit baisser les yeux et reprendre la parole. Ses mots se figèrent alors dans sa gorge, son sourire disparaissant.
Une expression de douleur fugace passa rapidement sur ses traits. Pourquoi donc voulait-elle qu'ils se quittent aussi vite ? Avait-il fait quelque chose de mal ? Iro ne le pensait pas et ne comprenait donc pas ce qui pouvait bien la pousser à partir.

Rapidement, il réussit à se ressaisir et un léger sourire étira ses lèvres tandis qu'il espérait que son expression soit passée inaperçue par le fait qu'Edwina ait baissé les yeux. Iro l'embrassa alors brièvement avant de prendre la parole d'une voix douce.

-Si c'est ce que tu veux, qui serais-je pour t'en empêcher ? Dis moi juste où et quand nous revoir. J'attendrai ce jour avec impatience...

En apparence, le jeune homme avait l'air sûr de lui mais intérieurement, il sentait monter en lui ce sentiment qu'il n'avait cessé de ressentir durant leur séparation. Ce sentiment de manque, d'impatience et de douleur de ne pas la voir. Il savait que cette période serait dure, mais si Edwina voulait partir maintenant, c'est qu'elle devait avoir une bonne raison. Il ne pouvait donc pas laisser son égoïsme prendre le dessus et la retenir ici. Il devait prendre sur lui et faire preuve de patience.
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Dim 05 Fév 2012, 16:50

Je craignais malgré moi d'avoir blessé l'homme que j'aimais en lui demandant de nous quitter si vite. Mais quelque part, je savais qu'il fallait que je me remette de mes émotions présentes. J'avais toujours été très fragile de ce côté là et trop de choses à la fois pouvaient avoir un effet néfaste sur moi, me faire douter, me fermer aux sentiments que je ressentais par peur de n'être pas à la hauteur. Cependant, le fait qu'Iro comprenne ce que je lui avais dit et accepte ma requête me remplit de joie à nouveau, effaçant quelques uns de mes doutes et certaines de mes peurs. Je me trouvais toutefois pénible d'avoir ce genre de souhaits qui devaient n'avoir aucun fondement apparemment pour le jeune homme. Mais j'étais vraiment heureuse, heureuse qu'il m'aime et qu'il soit compréhensif. Je ne savais même pas comment il pouvait supporter ce trait de caractère en moi qui voulait que je doute toujours de tout.

Je levais donc les yeux vers lui, attrapant ses mains doucement, mains que je mis dans les miennes et que j'embrassais l'une après l'autre comme s'il s'était agit de véritables trésors. La chaleur du corps du jeune homme près de moi me remplissait de joie, chaque contact me rendait encore plus heureuse et j'espérai que le futur soit toujours aussi beau, que le futur nous appartienne et nous éloigne du mauvais sort. Et la pensée du mauvais sort me fit penser au pire, faisant briller mes yeux un instant sans que je ne puisse les en empêcher. Je me rattrapais vite bien entendu, mais une chose était sûre : s'il devait arriver malheur à Iro, je ne m'en remettrai pas. Cette pensée fut celle qui me fit fixer le rendez vous dans les quelques jours suivants, je ne voulais pas tarder à le revoir et si je devais trouver des informations sur ce qui me tracasser, cela ne me prendrai que un ou deux jours. Je souris donc au jeune homme avant de lui dire doucement :

« Je sais que tu as surement déjà prévu des choses pour les jours à venir mais j'aimerai te revoir dans trois jours. »

Je me doutais qu'Iro devait avoir une vie à côté de moi et même si je n'en savais pas beaucoup concernant celle-ci, je ne pouvais pas m'imposer du jour au lendemain dans cette dernière sous prétexte que nous échangions des sentiments identiques. Je respectais sa vie et, plus encore, je voulais apprendre à le connaître plus. Et c'est pour cela qu'il fallait que l'on se voit dans un lieu où on pourrait discuter, dans un endroit calme. Je n'avais pas d'habitation à proprement parler donc je ne pouvais pas inviter Iro chez moi et je fus prise d'hésitation pendant deux bonnes minutes avant de demander :

« Je ne sais pas si tu vas accepter mais...peut-être que ce serait bien si on se donnait rendez vous chez toi...enfin, si tu as une habitation bien sûr. Et puis je ne veux pas te déranger, je comprendrai que tu ne veuilles pas... »

Après tout, je ne connaissais rien de la façon dont il vivait et j'avais un peu peur de paraître malpolie ou bien trop rapide dans le déroulement de notre relation qui venait tout juste de voir le jour. J'avais d'ailleurs dit ma dernière phrase un peu plus vite que les autres, tenant toujours les mains d'Iro dans les miennes, mains que j'avais dû serrer un peu plus à cause de l'émotion. Le fait de le quitter maintenant me rendait légèrement triste mais je ne voulais pas passer pour une abrutie qui ne connait rien à la vie et puis, il fallait que je réfléchisse à ce que j'allais entreprendre à présent. Je ne pouvais pas me permettre de rester sans rien faire alors que j'étais à présent avec un homme formidable! Je devais absolument me trouver des occupations et des objectifs à atteindre!
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Dim 05 Fév 2012, 19:45

Les gestes de tendresse qu'eut Edwina rassurèrent quelque peu Iro. En effet, si elle prenait le temps de faire cela, c'était qu'elle ne partait pas pour s'enfuir loin de lui. Aussi, même si cette raison inconnue lui faisait peur, elle ne devait pas être si terrible que cela. Il ne lui restait maintenant plus qu'à avoir confiance en la jeune femme et à attendre leur prochain rendez-vous.
Iro remarqua alors une expression étrange dans les yeux d'Edwina. Il ne parvenait pas à définir exactement quel émotion habitait la jeune femme, mais il sentait confusément qu'elle avait peur de quelque chose. Si il avait pu lire dans ses pensées et qu'il avait découvert que la peur qu'elle ressentait était celle de le perdre, nul doute qu'il aurait tenté de la rassurer tout en étant heureux de sentir un tel attachement en elle. Mais ayant décidé de ne plus tenter de lire les pensées d'Edwina, il ne put que s'inquiéter.

-Ne t'en fais pas, je me débrouillerai pour me libérer. Dans trois jours, nous nous reverrons, répondit alors avec conviction Iro à la proposition de celle qu'il aimait.

A nouveau sans comprendre pourquoi, il la vit hésiter. Une minute passa, puis deux, le silence s'éternisant. Finalement, Iro sentit Edwina serrer plus fort ses mains et elle prit la parole.

-Hein ?! Euh... Chez... Chez moi? s'exclama alors Iro, pris au dépourvu.

En effet, il n'avait à aucun moment eut l'occasion de révéler à Edwina sa position de Seigneur du Tout ce qui, en ce moment, posait problème. Son seul chez lui était sa demeure en Aeden... qui était aussi le château occupé pour sa fonction. Ainsi, si Edwina venait là-bas, elle découvrirait tout. Non pas qu'Iro veuille le lui cacher, mais il craignait sa réaction. Allait-elle garder les mêmes sentiments en apprenant qu'il était le chef des élémentals ? Cette question tournait dans sa tête sans qu'il ne puisse y trouver une réponse. De plus, il ne savait pas comment le lui annoncer maintenant... Fermant les yeux un court instant pour réfléchir, Iro prit finalement sa décision.

-D'accord. Donnons-nous rendez-vous chez moi, annonça-t-il d'une voix sûre.

Il dégagea alors ses mains de celles d'Edwina pour la serrer dans ses bras tout en plongeant son visage dans le cou de celle qu'il aimait. C'était peut-être la dernière fois qu'il aurait l'occasion de la serrer contre lui de la sorte, tout dépendrait de sa réaction en apprenant la vérité. D'une voix soudain moins assurée, Iro continua, toujours le visage dan le cou de la jeune femme.

-S'il te plaît, quand tu viendra... Non, j'ai confiance en toi...

Se redressant, Iro sourit tout en ajoutant :

-Je t'aime, Edwina.

Il ferma alors les yeux pour se concentrer. Il maîtrisait le vent depuis un moment, mais ce qu'il s'apprêtait à faire, c'était la première fois qu'il le tentait. Il allait en quelque sorte programmer le vent. Une fois qu'il fut sûr d'avoir réussi, il ouvrit les yeux, un nouveau sourire fleurissant sur son visage.

-Lorsque tu seras prête à venir, dis-le. Le vent t'amènera alors à moi de manière sûre.

Une goutte de tristesse envahit le regard d'Iro. Il était temps de se séparer car il savait que plus il ferait durer cet instant, plus il lui serait dur de partir et de la laisser partir.

-Je crois qu'il est temps de se dire au revoir... fit-il d'une voix triste.

Sans plus attendre, il se pencha à nouveau sur Edwina pour l'embrasser. Dans ce baiser, il tenta de mettre tout l'amour qu'il ressentait pour la jeune femme. Puis, sans même prendre le temps de rompre ce baiser, il se fondit dans le vent, disparaissant et ne laissant pour seul souvenir que la caresse d'une brise sur la joue d'Edwina.
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Dim 05 Fév 2012, 21:26

La réponse d'Iro me ravit! Ainsi il pouvait se libérer pour moi! Je ne savais pas ce qu'il faisait de ses journées quand on ne se voyait pas mais rien que le fait qu'il accepte suffisait à mon bonheur. Je me mettais à imaginer pleins de scénarios sur ce qu'était sa vie. Peut-être était-il marchand ou commerçant dans la rue commerçante et devrait-il fermer sa boutique plus tôt à cause de moi? Et s'il était patron d'ouvriers, que leur dirait-il? Qu'il allait voir une amie simplement, pour pas leur dévoiler sa vie privée, ou dirait-il qu'il allait rejoindre l'amour de sa vie? Le terme « amour de sa vie » faillit me faire rire, c'était étrange dit comme ça mais ma pensée n'avait pas trouvé de termes plus appropriés sur le coup. Peut-être ne faisait-il rien de ses journées et avait hérité d'une maison de sa famille? Oh non! Ce serait tellement affreux que ses parents ne soient plus de ce monde! Je me rendais ainsi compte qu'il y avait pleins de choses que je ne savais pas sur lui et mon esprit pouvait imaginer tout ce qu'il souhaitait, il y avait tellement de possibilités que ça ne m'avançait pas à grand chose.

Lorsque le jeune homme sut que je voulais qu'on se rejoigne chez lui, je fus surprise par sa réaction et je rougis presque instantanément, comme si je venais de faire une bêtise. Pourquoi avait-il réagi de la sorte? Je pensais alors que, peut-être, il vivait dans un endroit sale et lugubre, qu'il n'avait pas les moyens pour vivre décemment! Peut-être l'avais-je blessé? Peut-être avait-il peur de me dévoiler la vérité? Je voulus lui dire que même s'il habitait dans un bidonville ou une vieille cabane délabrée au fond des bois, cela ne changerait rien à la vision que j'avais de lui, mais il me devança en acceptant. Je souris alors à la pensée qu'il avait compris que je ne le jugerai à aucun moment, même s'il n'avait pas d'abri. Bien entendu, si jamais il habitait un vieux chalet dans un lieu sombre, je risquais d'avoir un peu peur au début mais si c'était pour le voir, cela ne me dérangeais pas. Après tout, je connaissais que très peu d'éléments de son passé et peut-être qu'arrivée au rendez vous, je comprendrai un certain nombre de choses.

Il commença une phrase qu'il ne termina pas, comme voulant me donner des instructions au début, les oubliant ensuite en ajoutant qu'il me faisait confiance. J'étais tellement heureuse d'entendre cela que toute mon imagination concernant les vieilles cabanes au fond des bois s'effaça pour laisser la place au moment présent, et rien que ce moment. Ce moment où il me redit qu'il m'aimait et où mon cœur sembla s'affoler dans ma poitrine, c'était tellement agréable d'entendre cela, tellement agréable qu'en même temps qu'Iro, je fermais les yeux, comme pour apprécier l'instant, un sourire aux lèvres. Nous les rouvrîmes surement en même temps car je ne m'aperçus pas qu'il avait également fermé les yeux.

Je l'écoutais bien sûr, trouvant cela étrange que le vent puisse me conduire à lui aussi simplement. Mais moi aussi je lui faisais confiance et je me plierai à ses instructions.

Un simple regard vers Iro et je sus qu'il était temps de se quitter. J'étais triste mais je ne devais pas me plaindre car, après tout, j'avais moi-même orchestré cette séparation. On se verrait dans trois jours. Je savais alors que, contrairement à beaucoup de jours semblables, ceux-ci me paraîtraient une éternité. Je voulus acquiescer lorsqu'il formula ce que tous les deux savions inéluctable mais au lieu de cela, le doux contact de ses lèvres caressa les miennes. J'aimais tellement cette sensation, ce que cet acte représentait pour moi. J'aurai voulu que cela dure une éternité mais je sentis que le corps de l'être que j'aimais commençait à se dissoudre dans le vent et, fusionnant avec celui-ci, Iro disparut de ma vision. Mes cheveux voletèrent dans le doux vent de cet endroit féérique et je dis avant de partir :

« Moi aussi je t'aime. »
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Le bonheur existe-il? Créons-le! [P.V. Edwina]

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