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 Memento quia pulvis es (test niveau 3 - Aaliah Z'Odra)

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Mer 18 Mai 2011, 00:53

    [D'après Word, il y a 339 lignes (oui, j'me suis un peu laissée aller^^)
    A ceux qui liront le texte ci-dessous, bonne lecture... (:106:)]



    Aaliah Z’Odra franchit les portes de la grande ville Megido d’un pas sûr et déterminé. Elle n’avait aucune envie de s’attarder dans ce lieu qui ne lui plaisait guère. Les gens étaient soit trop heureux, soit trop malheureux, sans compter ceux qui étaient peu fréquentable. De plus, Aaliah ne connaissait pas la ville, elle n’y avait jamais mis les pieds et n’y aurait probablement jamais été si elle n’avait pas croisé une jeune femme en détresse. L’ombre pesta encore de cette maudite rencontre et se demandait pourquoi elle n’avait pas opté pour une autre route. Cette madame Kure avait réussi à trouver les mots pour la convaincre de l’aider! Elle? Aaliah, l’ombre peu amicale qui allait jouer à la bonne samaritaine. Elle ne serait pas une ombre au cœur brisé, qu’elle aurait peut être rit. Mais elle ne trouva pas l’envie d’émettre le moindre petit son. Comment était-elle arrivée là? Comment s’était mise dans cette situation qu’il n’était absolument pas dans sa nature? Partir au secours du mari de cette femme… Quelle pitié! Pourtant, elle refusait de faire marche arrière. Madame Kure lui avait promis quelque chose qui l’intéressait grandement et lui permettait de résister à la tentation de fuir cette mission…

    *
    * *

    Tout c’était passé très vite, sans qu’Aaliah comprennent réellement la portée de ses actes et de sa promesse. Elle errait comme à son habitude, marchant vers une destination inconnue, cherchant vainement des réponses à ses éternels interrogations et doutes. Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas fait attention à la présence d’une jeune femme qui pleurait sur le pas de sa maison. En même temps, l’ombre aimait bien les gens tristes, elle n’avait donc aucune raison de s’attarder ou de s’acharner sur cette inconnue. Elle préférait largement les gens trop souriant ou trop sûr d’eux et qui avaient parfois tendance à l’agacer. Mais la jeune femme, malgré ses yeux emplis de larmes, l’aperçu et l’apostropha. Elle respirait l’inquiétude et l’angoisse, les yeux gonflés et rougit par les larmes salés qui lui avaient déchiré les joues. Aaliah la regarda, interloquée par la réaction de la jeune femme et ses propos incohérent. L’ombre ne la connaissait pas et ne comprenait pas pourquoi l’inconnue l’avait ainsi accosté. De plus, Aaliah ne put ignorer le ventre rond de la jeune femme. Nul doute qu’elle risquait d’accoucher dans les jours à venir.

    « Aidez-moi, je vous en prie ! » Lança-t-elle entre deux sanglots. L’ombre la regarda, puis la poussa sur le côté afin de pouvoir continuer son chemin. Elle n’avait aucune envie d’aider cette femme, mais cette dernière s’accrocha à elle. Ou plus exactement, s’accrocha à son bras, montrant son refus de la laisser partir et sa détermination à lui parler.

    « Mon mari a disparu. Il n’est pas encore rentré et il se fait tard. Il est en danger, je le sens. Je vous en prie, aidez-moi, partez à sa recherche. Ramenez le moi»

    L’ombre tenta de se décrocher de la jeune femme en pleure qui la suppliait de partir à la recherche de son mari disparu. Une idée totalement stupide! Pourquoi l’ombre perdrait-elle son temps à enquêter sur la disparition d’un homme. Il était probablement entrain de passer la nuit avec une autre femme. L’infidélité était une chose connue. La jeune femme n’avait qu’à se suicider, quitter ce monde de brute et de désespoir. Errer seule et tristement sur les Terres du Yin et du Yang. Assouvir sa vengeance en traquant son mari infidèle. Elle avait plein de possibilité, aussi l’ombre préféra s’éloigner en la laissant sombrer dans ses larmes et son désespoir. Mais la jeune femme revint à la charge, courant après elle, malgré sa grossesse. L’ombre souffla, cette maudite future maman ne lui ficherait donc pas la paix ! La jeune femme sembla comprendre les pensées d’Aaliah, car elle prit rapidement la parole.

    « Je sais ce que vous êtes et ce que vous devez penser. Mais je sais que mon mari ne me trompe pas. Il m’aime, je le sais, je le sens au plus profond de mon cœur. Et si, je me suis trompée, s’il vraiment, il est avec une autre femme, alors, je vous autorise à le torturer et à le pousser au suicide. Mais s’il est en danger, sauvez le et ramenez le moi »

    L’ombre dévisagea la jeune femme qui au bord des larmes était véritablement prête à tout pour retrouver son mari, même à la laisser le tuer si jamais il la trompait. Pourtant, Aaliah devina tout l’amour qu’elle avait pour cet homme et la difficulté à prononcer ses mots. L’ombre était persuadée que cette femme préférait retrouver son mari vivant, qu’il lui soit infidèle ou non. Mais elle était prête à tout pour obtenir l’aide de l’ombre. Peu de personnes arpentaient probablement ce chemin, d’autant plus que la nuit ne tarderait plus venir. L’ombre était donc sa seule aide possible, la seule personne qui errait encore malgré la faible lueur du soir. Etrange situation. Pour l’ombre, comme pour la jeune femme. Cette dernière ne rajouta pas un mot, attendant une réponse d’Aaliah, en conservant son silence, retenant même ses larmes.

    « Bien » Lâcha l’ombre, provoquant un faible sourire chez la jeune femme. Aaliah apprécia d’ailleurs le peu de réaction; elle n’aurait pas aimé la voir lui bondir dessus et aurait de suite changé d’avis. Cependant, cette femme était intelligente ou du moins, elle était capable de comprendre les gens et d’atteindre leur point faible. L’idée de pouvoir torturer une âme était plaisante pour l’ombre, surtout en ayant la bénédiction de l’épouse. Celle-ci ôta le collier qui ornait son cou et le déposa dans la main d’Aaliah qui, surprise, attendit les explications.

    « Mon mari a trouvé du travail à Megido, je suis sûr qu’il est encore dans cette ville. Il se nomme Alberick. Alberick Kure. Les cheveux bruns et les yeux bicolores bleu et vert. C’est un orisha. Montrez lui ce collier et il saura que c’est moi, sa femme Lysandre, qui vous envoie. Je vous en prie, retrouvez-le. Dans mon état, je ne peux malheureusement pas me lancer à sa recherche... »

    L’ombre hocha la tête, enregistrant ces maigres informations. Megido était une ville où croiser un orisha n’était pas rare. Physiquement, Alberick Kure ressemblait à beaucoup des habitants qui peuplaient cette ville. Il ne restait plus qu’à espérer que son nom soit connu, sans cela, cette mission allait prendre du temps et Aaliah ne voulait pas perdre son temps en futilité. Et si l’homme était infidèle, elle saurait lui faire payer cette perte de temps...

    *
    * *

    Aaliah soupira en repensant à cette rencontre et se demanda pourquoi elle n’avait pas pousser cette bonne femme au suicide. Ainsi, tout aurait été réglé et elle ne serait pas là, à rechercher un orisha répondant au nom d’Alberick Kure. Surtout que l’ombre n’avait absolument aucune idée où cet homme travaillait et qu’elle n’aimait guère poser des questions interminables. Avec elle, c’était court, bref et direct. Les réponses aussi d’ailleurs. Elle avait eut le droit à cinq « non », six « j’connais pas », deux « qui ? ». Cette enquête commençait très mal et prenait une tournure plutôt barbante. Sa question était pourtant simple « Vous avez vu Alberick Kure ? ». C’était tellement dur de lui répondre oui! L’ombre grinça des dents devant une nouvelle réponse négatif et fit fuir l’interrogé qui n’apprécia guère l’aura qui se dégageait de la jeune femme.

    « J’ai croisé un certain Alberick... au mammon lane. Il s’agit peut être de la personne que vous chercher » Lança une voix féminine derrière elle. L’ombre se retourna et vit une femme qui ne lui inspira guère confiance. Trop sûr d’elle et à l’allure provocante, il s’agissait sans aucun doute d’une charmeuse d’homme. Cependant, la jeune femme légèrement vêtue continua son chemin, lui offrant un large sourire au passage, accompagné d’un clin d’œil. L’ombre grimaça devant cet arrière train qui se dandinait, l’air moqueur, en s’éloignant, mais retenu le nom du lieu offert si gracieusement par l’inconnue. Le mammon lane. Tel était désormais sa question, afin de retrouver ce bâtiment et peut être ce monsieur Kure... Elle fini par trouver la bâtisse, qui s’avérait être un casino. Aaliah ne connaissait pas ce genre de bâtiment, mais il semblait que les gens pouvaient ressortir de là soit totalement euphorique, soit totalement déprimé. L’ombre soupira, se demandant une nouvelle fois comment elle s’était mise dans une telle situation. Courir après un mari. Pathétique! Cependant, elle entra dans la salle de jeu, provoquant des torticolis chez bons nombreux de joueur. La plupart ayant sentit son aura peu affable et frissonnèrent sous son passage, s’interrogeant probablement sur la raison d’une ombre dans ce lieu. Elle se dirigea vers l’un des employés du casino, qui la regardait fixement, les bras croisés sur sa large musculature. Tous les hommes qui travaillaient ici, semblaient d’ailleurs être taillé dans le même format. Mais Aaliah n’avait pas peur, elle était armée et de plus, ne venait pas ici pour provoquer une bagarre.

    « Alberick Kure, vous connaissez ? » Lui demanda-t-elle sans aucune émotion dans la voix. Cette question devenait réellement banale à la longue et Aaliah en avait plus qu’assez de la poser.
    « Oui » Lui répondit simple l’homme sur un ton bourru. L’ombre le regarda pour l’inviter à poursuivre, à dire tout ce qu’il savait, mais il semblait qu’elle allait devoir lui sortir les vers du nez.
    « Où est-il ? » Demanda-t-elle impatiente
    « Il a fini son travail et il est parti boire un verre » répondit-il avec simplicité et désinvolture. Aaliah soupira en le voyant déjà s’arrêter de parler. Elle le regarda une nouvelle fois, tentant de le forcer à continuer à parler, de lui donner le nom du lieu où Alberick était parti. Mais rien à faire. L’homme restait silencieux et semblait pouvoir rester ainsi encore longtemps. Hors, l’ombre n’avait pas envie de perdre plus de temps encore...
    « Où ? » Lança-t-elle, légèrement irritée.
    « En face »

    Intérieurement, Aaliah pesta, mais se retint d’attaquer l’homme. Pas la peine de s’attirer des ennuis avec tous les employés du casino. L’ombre quitta le bâtiment sans se retourner, refusant de remercier cet homme qui lui donnait les informations au compte goutte. Mais au moins, elle avait une piste pour retrouver Alberick. Et s’il n’était plus là bas, elle n’avait plus qu’à espérer que quelqu’un sache où il était parti ensuite. Et Aaliah espérait vainement qu’il soit parti au bras d’une femme, ainsi elle pourrait jeter toute sa colère, qu’elle retenait depuis qu’elle avait mis les pieds à Megido, sur lui. En quelques enjambées, elle arriva dans le bâtiment en face. C’était une taverne, tout ce qui avait de plus simple, avec des ivrognes endormis sur les chaises et ronflant leurs bières ingurgitées. L’ombre s’avança jusqu’au tavernier, un homme barbu avec un ventre plus rond encore que l’épouse de monsieur Kure. Aaliah ne tergiversa pas, elle n’avait ni le temps, ni l’envie.

    « Où est Alberick Kure ? » Demanda-t-elle avait monotonie.
    « J’sais pas, pas vu » Lui répondit l’homme peu amène à lui donner une réponse plus précise.
    « Il est venu ici » Insista-t-elle
    « Non » Lança-t-il catégorique, ce qui énerva l’ombre qui savait pertinemment que le tavernier mentait. Elle attrapa son épée et la plaça sous la gorge de l’homme qui, surpris par cette attaque, la regarda étonné et terrifié.
    « M’oblige pas à répéter, j’ai horreur de ça... »
    « Oui, oui, il est venu ici. Il a bu et offert des verres à tout le monde parce qu’il allait bientôt être papa. Ensuite, une jeune femme qui était là, est venue l’accoster. Ils sont partis ensemble il y a une heure seulement. J’ai entendu la jeune femme dire qu’elle l’emmenait au square kafiristan »
    « Où ? » S’étonna-t-elle devant un tel nom barbare.
    « Un lieu malsain lorsque la nuit commence à tomber. Maintenant, partez s’il vous plait, vous faites peur à ma clientèle »

    L’ombre rengaina son épée et quitta la taverne aux ivrognes, non pas parce que le tavernier le lui avait demandé, mais parce qu’elle avait obtenu les informations qu’elle voulait. Alberick Kure était parti avec une jeune femme. Ce qui aurait put passer pour de l’infidélité, sauf que le lieu n’avait absolument rien de romantique. Du moins, pas à une heure aussi tardive. Renseignement pris auprès de passants nocturnes, elle avait appris que le square kafiristan était devenu un lieu touristique, grâce à un tueur en série encore jamais retrouvé. Et que le soir venu, d’étranges organisations se réunissaient et que leurs intensions étaient rarement amicales. On lui conseilla même de visiter le square le jour, car le lieu était beaucoup plus beau et paisible. Finalement, l’épouse d’Alberick avait peut être raison. Son mari était peut être en danger et non entrain de lui être infidèle. Pour le coup, elle éprouva pour la première fois un peu de compassion pour la jeune Lysandre. Elle connaissait la souffrance que l’on pouvait subir lors de la perte d’un être que l’on aimait ardemment et aperçu sa mission avec un nouveau regard. Aaliah aurait fait n’importe quoi pour sauver l’amour de sa vie, si elle l’avait su en danger. Oui, elle aurait tout fait, même les choses les plus stupides. Mais elle n’avait pas eu cette chance. Et finalement, elle n’avait pas le droit de voler ce bonheur là à la jeune Lysandre. Il lui rappelait trop celui qu’elle avait voulut vivre. Elle marcha donc d’un pas plus rapide, espérant arriver au square à temps pour sauver Alberick Kure. A défaut de s’en prendre au jeune homme, elle s’en prendrait à la jeune femme peu amicale qui l’avait emmené là-bas, pour elle ne savait quelles sombres raisons. Ce serait une manière de venger Eldarius. Une vengeance par procuration en quelque sorte…

    Lorsqu’Aaliah arriva au square kafiristan, elle ne vit que deux silhouettes. Une chance! Il ne pouvait s’agir que du nommé Kure et l’inconnue de la taverne. Du moins, elle l’espérait ardemment. Sinon, elle avait épuisé toutes les pistes qu’elle avait reçues pour retrouver le mari perdu… Elle s’approcha du square, son regard se posant sur l’homme qui tenait à la main un torche enflammée et de l’autre une bouteille qui ne contenait certainement pas de l’eau de source. L’homme semblait ivre, ou plutôt totalement ailleurs, comme hypnotisé ou ensorcelé. Il ne fallu que peu de temps à Aaliah pour comprendre toute la scène. L’homme avait l’intention de s’immoler par le feu, et arroser d’alcool comme il était, il flamberait en quelques instants. Il ne comptait pas jouer les cracheurs de feu, mais bien mettre fin à ses jours sous le regard d’une femme qui ne semblait pas terrifiée par les intentions pourtant flagrantes d’Alberick. Et pour cause, Aaliah avait deviné sa nature…

    N’ayant pas le temps de réfléchir à une meilleure technique d’approche, la jeune Aaliah bondit sur l’ombre pour l’empêcher d’ordonner à sa proie de se donner la mort. Les deux femmes roulèrent dans l’herbe et Aaliah aperçut enfin le visage de sa congénère. Elle la regarda pétrifié en constatant un visage défiguré, probablement déchirer par des flammes. L’ombre dérangé dans son suicide en profita pour lui jeter de plein fouet une illusion relatant son passé. Déconcentrée, Aaliah ne put qu’observer la vie de l’ombre, tout aussi pénible et triste que le sien. La jeune femme avait vu sa maison dévoré par les flammes, provoquées à cause d’une terrible sécheresse. Elle avait tenté en vain de sauvé ses trois enfants du feu, mais il était déjà trop tard pour eux et plus que de la peine, elle y laissa également sa beauté. Ses mains et une partie de son visage portait désormais les marques de son malheur. Elle ne put se remettre totalement de la mort de ses enfants, mais la présence de son mari lui permis de tenir le coup. De résister à la tentation de rejoindre les êtres qui lui manquait. Cependant, le mari bienveillant parti un jour dans les bras d’une jeune femme plus jolie et plus joyeuse. Alta, puisque tel était le prénom de l’ombre, en eut le cœur brisé. Totalement et définitivement. Elle ne put se relever de cette perte et commit l’irréparable. Elle était retournée dans les ruines de sa maison et s’était donné la mort en s’immolant par le feu, pour mourir dans la même souffrance que ses enfants. Mais elle ne put les rejoindre et se trouva dans le royaume des ombres à errer après un bonheur perdu à jamais. Cependant, elle trouva un but à son errance. Elle avait décidé de se venger de son mari en s’attaquant au bonheur des autres couples. Elle hypnotisait les maris fidèles et père ou futur père de famille pour les forcer à se donner la mort par le feu. Aaliah trouva cette idée de vengeance réellement horrible, car elle se rendit compte que si le destin ne lui avait pas ôté Eldarius, peut être qu’un jour il aurait put se retrouver face à une tel ombre… Elle frissonna rien que d’y penser. Cette ombre était encore plus terrifiante, folle et malveillante qu’elle ! Aaliah dégaina sa rapière et fendit l’air pour échapper à l’illusion de l’ombre peu amicale.

    Le combat était désormais engagé entre les deux ombres, qui arme à la main, se dévisageaient de haut en bas. Alta n’aimait pas du tout ce contre temps, Aaliah constata, quand à elle, que l’homme ne bougeait plus, attendant un ordre qui lui dicterait ce qu’il devait faire. Elle devait donc retenir l’attention de l’ombre et l’empêcher de nuire à Alberick. Aaliah n’en revenait d’ailleurs pas de penser une telle chose.

    « Ne te mêle pas de cela ! Va-t-en. Part te chercher une autre victime à suicider ! » Lui cracha l’ombre avec acidité et sans aucune politesse.
    « Je pars, mais avec lui » Lui répondit Aaliah
    « Alors tu mourras une seconde fois ! » Lui lança-t-elle avant de lever son épée vers elle.

    Aaliah para le coup sans difficulté car l’attaque de sa rivale était facilement devinable. Le métal des épées raisonnèrent au cœur de la nuit qui tombait insidieusement autour d’elles. La seule lueur qui régnait autour d’elle, venait de la lune et de la torche que tenait l’homme toujours victime de l’hypnose de l’ombre. Quelques passants les regardaient de loin, mais n’osaient s’approcher, car l’aura que dégageait des deux ombres ne motivaient pas à se mêler de leur combat. Alta pesta, râla et insulta l’Aaliah de se mettre ainsi au travers de sa route. La jeune ombre s’avait très bien qu’elle devait tenir et ne pas se laisser faire, car sa rivale n’hésiterait pas à la tuer et à s’en prendre ensuite à l’orisha. Les coups bas et donné en traite était accepté, Alta n’hésitait pas à frapper dans les chevilles de l’ombre avec ses pieds afin de la faire tomber. Mais Aaliah avait plus d’un tour dans son sac et entraina sa rivale dans sa chute. Des coups de poings, de griffes et des arrachages de mèches de cheveux étaient au rendez-vous. Engagée dans un combat au corps à corps à même le sol, les coups se perdaient un peu partout. Peu importe où frapper, le but était de se dégager de l’étreinte de l’autre et de parvenir à porter un coup fatal. Une véritable bataille de fille, entre deux ombres qui faisait régner la tristesse et le désespoir à l’aide de leur aura. Aaliah avait l’arcade sourcilière fendue et une lèvre gonflée sous un coup de poings donné avec force, mais elle était parvenue à frapper Alta au nez. Son visage était couvert de sang et sa colère devenait plus démente encore.

    « Tu ne t’en sortira pas ainsi petit ombre. Tu vas regretter de t’être attaquer à moi ! » Cracha l’ombre sur un ton qui n’augurait rien de bon.

    Aaliah recula en voyant arriver un oiseau aux plumes sombres et se posé sur les épaules de son ennemi. Cette dernière la regarda avec un sourire peu rassurant, puis s’adressa au volatile dans une langue qu’elle ne connaissait. Le corbeau de l'ombre ouvrit alors ses longues ailes sombres et s'envola dans les airs avant de s'abattra sur la jeune Aaliah. Surprise par l'attaque, elle eut juste le temps de placer ses bras devant son visage pour éviter de se faire crever les yeux par le volatile peu amical. Elle hurla lorsque les griffes acérées de l'oiseau lui lacéra les avant-bras sur plusieurs centimètres, mais parvint à le jeter sur le côté en tentant de se dégager. Luuna, sa louve, sortir alors des ténèbres de la nuit et en profita pour bondir sur le corbeau qui, déjà, battait des ailes pour remonter dans le ciel. D'un bond vif et agile, l'animal sauvage attrapa dans sa gueule l'oiseau au caractère agressif. Ses crocs se refermèrent sur les os fragiles, qui craquèrent sous la force de Luuna. Le corbeau était mort, baignant dans son sang et ses plumes, son corps déformé par une louve qui refusa de le manger, geste qui intrigua Aaliah, mais fit sourire une nouvelle fois l'ombre.

    « Les griffes du corbeau ont été plongés dans un poison mortel, ma chère » Commenta-t-elle le sourire aux lèvres. « Et lorsque ton cœur cessera de battre, s'en sera fini de ta maudite existence » Rajouta-t-elle avant de plonger dans un rire glacial et dément.

    Le sang d’Aaliah se glaça d’horreur en attendant les paroles de l’ombre. Non, elle ne pouvait pas finir ainsi. Ou du moins, pas sans se battre et tenter de survivre au poison d’Alta. Car une lueur d’intelligence brilla dans son esprit, si les griffes du corbeau étaient empoisonner, l’ombre devait probablement avoir l’antidote sur elle. Sinon, elle n’aurait pas pris le risque de le laisser se poser sur son épaule dénudé. Où alors, c’était un mensonge pour effrayer Aaliah, mais elle préférait ne pas prendre de risque et garda sa première hypothèse. Agile et profitant de la joie de l’ombre qui pensait le combat déjà fini et remporter, Aaliah saisit une patte du corbeau et bondit sur son ennemi. D’un geste sûr, elle lui lacéra le visage et le cou, provoquant un hurlement de douleur qui raisonna comme une douce mélodie à ses oreilles. Alta plaqua les mains sur son visage puis sa colère laissa place à la terreur en apercevant la patte du corbeau qu’Aaliah tenait encore en main. Elle comprit alors et son expression devint blême. Si les griffes étaient encore recouvertes de poison, elle mourrait également.

    « Peste ! » Hurla-t-elle avant de s’encourir.

    Aaliah l’aperçut attraper le pendentif en forme de fiole qui ornait son cou et comprit que l’antidote était là dedans. Elle rattrapa l’ombre et la fit tomber une nouvelle fois pour l’arrêter dans sa course. La fiole, échappée des mains d’Alta, tomba également dans l’herbe, à quelques centimètres des deux ombres empoisonnées. Le temps leur était compté, lorsque le poison ferait son effet, ce n’était pas la mort qui les attendait, mais la fin de leur existence. Malgré ses bras lacérés, Aaliah agrippa l’ombre, tentant de l’immobiliser d’une main, cherchant à attraper la fiole salvatrice de l’autre.

    « Elle est à moi, n’y touche pas sale peste » Râla Alta en étirant son bras le plus loin possible dans l’espoir d’attraper son pendentif.
    « Jamais! » Lança Aaliah

    Alta trouva la force de pousser Aaliah et de se dégager de son étreinte. Elle sauta sur la fiole, mais Aaliah avait des bons réflexes et d’un geste vif, frappa la fiole de son pied afin de l’envoyer plus loin, hors de portée de sa rivale qui pesta une nouvelle fois contre elle. Aaliah se redressa et immobilisa une nouvelle fois son ennemi, cherchant à la frapper au visage pour l’assommer ou au moins, l’étourdir le temps de récupérer l’antidote. Car le temps devenait plus pressant, déjà elle sentait sa vue se troublé et la fièvre monter. Heureusement, il en était de même pour sa rivale, ce qui les mettait à égalité. Aaliah reçu également des coups, mais elle resta concentrer, mordant sur sa langue et faisant fi de la douleur. Elle avait heureusement de l’endurance et de l’expérience dans ce domaine pour avoir, par le passé, affronter des gens plus fort qu’elle. Elle repensa au Prince démon Kain et à l’ange déchu Dante de Mallet, deux hommes auxquels elle avait survécu. Aussi, elle ne voyait pas pourquoi elle se ferait battre pas une ombre! Puissant dans ses ressources, elle rejeta sa rivale, la projetant plus loin. Elle profita de cet instant de supériorité pour bondir sur la fiole et en boire le contenu, les mains tremblantes sous l’effet du poison qui circulait dans son sang. Derrière elle, elle entendu l’ombre hurla. Pas un hurlement de défaite, mais bien un hurlement d’horreur et de douleur. Le poison faisait effet sur la pauvre Alta. Blessée au cou, le poison avait atteint plus rapidement le cœur et fait ralentir ses battements. L’ombre qui avait pourtant trouvé la force de se redresser, retomba mollement sur le sol. Mais son corps n’eut pas le temps de rentré en contact avec l’herbe du square, que déjà, il éclata dans un nuage de poussière noires. Aaliah se protégea les yeux, tandis qu’autour d’elle, l’ombre s’éparpillait à tout vent.

    Memento quia pulvis es....
    Souviens-toi que tu es poussière...
    Et que tu retourneras poussière.
    Cette phrase semblait se confirmer, au vu de ce qui restait de la jeune ombre. Un tas de cendre que le vent balaya de son souffle et emporta à travers les cieux. Aaliah déglutit, mal à l’aise face à la scène dont elle avait été témoin. Un jour peut être lui arrivera-t-il la même chose. Et cette pensée n’avait rien d’agréable. La vie d’errance, finalement ce n’était pas si mal et elle s’accrocha plus fermement encore à sa vengeance. Non, elle ne finirait pas ainsi, ou du moins, elle ferait tout pour se battre et résister à cette deuxième mort, qui lui serait cette fois fatale. Elle se redressa, frotta ses vêtements couvert de terre et se dirigea vers l’homme qui venait enfin de revenir sur terre. Il avait l’air terrifié et totalement désorienté. Il ne comprenait pas ce qu’il faisait là, mais se souvenait très bien du visage de l’ombre qui l’avait ensorcelé. Aussi, il prit peur en voyant Aaliah se diriger vers lui. L’homme sentait l’aura de l’ombre et craignait qu’elle soit l’acolyte de l’autre. Mais l’ombre le rassura bien vite en sortant de son corsage, le collier donné par son épouse. A la vue de la croix, l’homme se rassura et se ressaisit. Il remercia l’ombre, car même s’il ignorait tout ce qu’il s’était passé, il savait très bien qu’elle l’avait sorti d’une vilaine situation. L’homme la suivit donc docilement et silencieusement, devinant que l’ombre n’était pas une grande bavarde et encore épuisé par le combat mené. De plus, il n’avait surtout pas envie de la froisser, ni de la mettre en colère. Il avait échappé à une mort atroce et préférer éviter tout autre risque.

    Lorsque le couple fut réuni, Aaliah leva les yeux au ciel devant tant de bonheur et de mièvrerie à l’état pur. Malheureusement, elle n’avait plus assez de force pour prendre le contrôle de leur émotion et de les rendre dépressif. Dommage. Elle était désormais obligé d’assister à une bonne action qu’elle venait de commettre. Le bon côté de la chose, ce fut que cela lui avait permis de progresser et de s’entrainer. Elle n’avait, finalement, pas perdu tout son temps. La femme, joyeuse, l’invita à rester en leur compagnie le temps de soigner ses blessures et de dormir un peu. L’ombre refusa totalement, souhaitant partir loin de tout ce bonheur. Mais la femme était têtu et plutôt déterminer, et tira Aaliah par le bras, qui ne put que protester et subir les soins. Ce ne fut que dans la matinée qu’elle fut autorisée à quitter les deux amoureux, les bras bandés et comme cadeau de remerciement, le collier de la jeune femme. Celle-ci avait insisté pour qu’elle le garde, disant qu’elle en avait probablement plus besoin qu’elle. Et que cela lui permettait de se rappeler d’eux et de ce qu’elle avait fait pour eux. Aaliah accepta, parce qu’elle ne pouvait de tout façon pas faire autrement, mais dans sa tête, elle savait très bien qu’elle n’avait aucune envie de ce rappeler de ce moment là et repris sa route, espérant que cette fois, nul ne viendrait lui demander son aide...
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Memento quia pulvis es (test niveau 3 - Aaliah Z'Odra)

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