Lastraé avait vécue d'incroyable aventures depuis qu'elle était arrivée dans le monde d'en haut, la surface.
Elle avait appris à marcher, fait de nombreuses rencontres, et travaillé sur ses défauts.
Un certain sentiment d'évolution l'habitait depuis quelque temps, elle sentait que la petite sirène incertaine étain entrain de faire place, doucement, à une nouvelle femme.
Ce sentiment c'était vue renforcée depuis son aventure aux terres arides avec Lucy, la sombre vampire, qui était finalement devenue une sorte d'amie pour la timide jeune fille.
Cette aventure donc, lui avait donné une toute nouvelle responsabilité, aillant trouvé un oeuf d'animal aillé, il lui fallait à présent s'en occuper, être responsable.

C'est cette nouvelle responsabilité qui l'avait fait sortir cette jour la.
Après c'être un peu renseigner, la jeune fille avait appris qu'il fallait régulièrement promener l'oeuf, lui faire voir la lumière du soleil, et lui donner beaucoup d'amour avant qu'il ne puisse éclore.
Ces conseils n'étaient pas tombées dans l'oreille d'une sourde, et voila que la sirène, récemment installé dans sa grotte à Erudien, avait décidé de partir se promener un peu sur le continent naturel, son oeuf sous le bras.

Elle c'était promenée toute la journée.
Passant son temps à admirer le paysage, observer la faune et la flore inconnue ou reconnaitre ce qu'elle connaissait, et parler avec son oeuf.
Elle lui avait tout décris, de l'herbe verte des praires, ou oiseaux qui voletaient gaiment dans le ciel.
Elle lui parla de leurs avenir, eux deux volent sans contrainte, porter par la brise.
Vous l'aurez compris, Lastraé avait passé une excellente journée.

Enfin, alors que le soleil se couchait, elle était arrivée à la rivière éternité et avait pris un petit bain.
Posant son oeuf sur la berge sur sa robe lilas, elle avait profité de la tiédeur de l'eau pour nager une bonne heure environ.
Lastraé n'aimait rien d'autres que les petits plaisirs de la vie, et celui de reprendre sa forme originel était l'un de ses préférés.
Pas qu'elle n'aimait pas ses jambes, après tout, sans elles, rien de ce qu'elle avait vécue ne serait arrivée.
Malgré tout, voir ses écailles réapparaître la faisait se sentir entière, comme ci elle était de nouveaux elle même.

Alors que la nuit était à présent totalement tombée, et que nôtre jeune fille pensait sérieusement à rentrer, une tête sortit de l'eau à une dizaine de mètre plus loin.
Intriguée, la petite sirène bleue s'approcha, et vi une membre de sa race sortir de l'eau.
Très étonnée, et en même temps ravie de voir quelqu'un de sa race, Lastraé fut très surprise de voir à qu'elle point la demoiselle marchait bien. Elle devait surement être habitué à la surface.
Oubliant presque sa timidité la jeune fille nagea jusqu'a l'inconnue, sans n'eamoins oublier son oeuf et ses vetements.
Arrivée à sa hauteur, elle prit soudain peur et faillit rebrousser chemin en espérant que la fille ne l'avait pas vue.
Fichue timidité.

C'est donc avec tout le courage dont disposais la jeune sirène qu'elle s'adressa à l'inconnue.

"Euh, bonjour je viens de te voir sortir de l'eau, je suppose donc que tu es une sirène ?
J'en suis une personnellement et je m'appelle Lastraé enchantée."

En souriant du mieux qu'elle pouvait la jeune fille prit l'air le plus assurée qu'elle pouvait faire en s'adressant à l'inconnue.

Je n'avais pas remarqué que je n'étais point seule dans ce magnifique lieu qu'était la rivière éternité. Je ne saurai dire pourquoi, peut-être que le fait d'être sûre d'être seule m'avait fait oublier toutes les autres possibilité. Peut-être que je pensais trop à Frey, mon amour perdu. Où était-il? Que faisait-il? Existait-il encore? M'avait-il complétement oublié? Je ne le savais pas mais mon ego sur-dimensionné me faisait penser qu'il m'aimait, alors que ça n'avait sans doute jamais été le cas, et qu'il avait quitté les océans simplement pour, je ne sais pas, trouver un cadeau digne d'une reine à m'offrir en vue de notre union.
Ce même ego me rendait certes aveugle mais j'étais plutôt jeune et ne pouvait me permettre de m'avouer vaincu, au risque de tomber dans une profonde déprime qui me ferait faire n'importe quoi.

Il faut dire que j'avais toujours été gâtée par mes parents, étant la fille unique du chef de notre tribu de sirènes et je n'avais donc pas l'habitude qu'on se permette de me dire non. Après tout, chacun me respectait. Ce respect n'avait été une bonne chose pour moi car il avait nourri mon égo, mon égoïsme et ma cupidité. Je détestais qu'on me contredise, qu'on me dise non ou simplement qu'on se permette de me critiquer. J'aimais les gens qui m'admiraient, qui m'obéissaient et qui allaient dans le même sens que moi. Peut-être était-ce un problème dans le fond mais ce même ego m'empêchait de m'en rendre compte et d'évoluer. C'était surement lui qui m'avait poussé à venir sur une terre que je ne connaissais pas, une terre inconnue où j'allais surement apprendre que je n'étais pas si unique que je pensais.

"Euh, bonjour je viens de te voir sortir de l'eau, je suppose donc que tu es une sirène ?
J'en suis une personnellement et je m'appelle Lastraé enchantée."

Au début, la voix me fit sursauter. C'était plutôt étonnant en fait. Imaginez que vous êtes sûrs à cent pour cent d'être seuls et que, tout d'un coup, une voix sortie de nul part s'adresse à vous. N'est ce pas dérangeant dans ce cadre féérique qu'est la rivière éternité, de nuit? J'essayais de ne pas montrer ma surprise et me retournais, l'air d'une reine vers cette mystérieuse voix. Je me retrouvais en face de ce qui semblait être une sirène. Elle ne semblait pas maléfique ni me vouloir le moindre mal. D'ailleurs, le ton de sa voix indiquait qu'elle n'était pas du tout sûre d'elle même. C'était plutôt amusant dans le fond, moi qui était trop sûre de moi. Peut-être qu'en prenant cette fille et ma propre personne, quelqu'un de normal pourrait en sortir. Cette idée ne me traversa pas l'esprit bien sûr, vu que j'étais incapable de me remettre en question. La manière dont je me comportais était forcément la bonne, j'en étais convaincue.

La jeune fille en face de moi avait la peau bleue ou peut-être était-ce un effet de la nuit car je ne connaissais personne comme cela. Mais je ne connaissais pas tout du monde...enfin ça, jamais je ne l'avouerai, ma cupidité était bien trop forte.
Je la regardais de haut, prenant mon air préféré, celui d'une duchesse à qui tout le monde doit quelque chose. Puis je lui dis.

« Bonsoir, je suis pour ma part Edwina Nilsson, fille unique du chef d'une grande tribu d'ondins. Tu dois très certainement avoir déjà entendu parler de moi. »

Le ton avec lequel j'avais dis cela laisser penser que j'étais quelqu'un de très important et qu'il serait d'une grande inculture de ne point me connaître. J'aimais vraiment prendre ce ton qui me donnait une grande importance aux yeux des gens que je rencontrais. Je ne savais pas encore que ce que je disais était en quelque sorte un mensonge car je n'étais pas une sirène...pas vraiment. J'étais en fait une magicienne et c'était pour cette raison que je marchais parfaitement sur terre. En fait, je pensais que c'était normal pour ma personne de savoir tout faire, de scier parfaitement à la perfection.

Je regardais donc cette sirène, attendant sa réponse et le contenu de celle-ci. Je me disais que peut-être connaissait-elle Frey. Si tel était le cas, peut-être savait-elle où il était et peut-être pourrait-elle m'aider. Cependant, il n'était pas question de lui demander de l'aide directement.

Spoiler:

"Désolée, mais non. Pas que tu ne sois pas connue, je ne sais pas, mais je viens d'un tout petit village indépendant et je n'ai jamais entendue parler de toi..."

Lorsque j'entendis la sirène qui se trouvait en face de moi dire cela, je due la regarder d'une façon qui devait être horrible pour elle. Comment osait-elle ne pas connaître mon nom? Etait-elle inculte ou se fichait-elle de moi? Avec une expression de dédain, je la regardais sans me soucier de ce qu'elle pouvait ressentir car, après tout, c'était moi qui était le plus à plaindre ici. J'eu une idée afin de ne pas m'énerver, après tout, ce n'était pas de sa faute la pauvre. Je pris un ton compatissant.

"Oh ce n'est pas grave, je te comprend, les campagnards ne me connaissent pas, il faut dire qu'ils ne connaissent pas grand chose à la société de toute manière...tu es toute pardonnée."

Je regardais toujours Lastraé avec un air compatissant, comme si je comprenais réellement qu'elle ne puisse pas me connaître. Après tout, je pensais réellement que les campagnards ne savaient pas grand chose du monde, de son histoire et étaient dénués de culture. Et comme cette fille venait de m'annoncer qu'elle faisait parti d'un petit village, il ne faisait aucun doute qu'elle ne pouvait me connaître, moi, pourtant très connue. Cela dit, la plus stupide des deux était sans doute pas celle que je croyais et j'avais beau me dire que la responsabilité pesait toujours sur la tête des autres et que c'était eux les ignorants, il fallait tout de même reconnaître que je ne connaissais pas grand chose sous mes airs de grande dame du monde. Et puis, j'étais encore jeune pour pouvoir connaître tout ce que je déclarai savoir.

Cependant, puisque cette jeune femme ignorante se trouvait devant moi, il fallait que j'en profite pour lui soutirer des informations concernant Frey. Peut-être que je pourrai faire semblant de m'intéresser à elle car après tout, les gentes dames ne cotoyaient pas les paysannes. Mais comme je voulais retrouver Frey, il me fallait cotoyer ce "milieu" qui n'était pas le mien. Toute ma vie j'avais été bercée par l'illusion que j'étais une princesse, la fille unique d'un chef qui avait fait de moi son trésor. J'avais toujours eu tout ce que je voulais et voilà le résultat : j'étais un être égoïste et égocentrique.

Je fit un sourire à lastraé en décidant de passer à autre chose.

"C'est la première fois que tu remontes à la surface ou tu es habituée à ce genre de vie? Cela dit, je te comprend si ça fait longtemps que tu es ici. Après tout, ta condition de paysanne au fond de l'océan ne doit pas être facile tout les jours...ici au moins, tu pourrais changer de vie"

En fait, je ne me rendais même pas compte à quel point je pouvais être blessante et à côté de la plaque. Pour moi, ce geste avait tout d'un geste d'amitié, d'une tentative d'approche. Je décidai de ne pas parler tout de suite de Frey, d'attendre un peu car j'étais sûre que mon fiancé s'était enfuis sur terre et si c'était la première fois qu'elle s'y rendait, elle ne pourrait rien m'apprendre. Dans ce cas, je la saluerai comme une lady et je partirai vers d'autres horizons.

Lastraé était de plus en plus génée par l'attitude d'Edwina à son égard.
Celle-ci la regardait de haut, comme-ci elle n'était rien ni personne.
La traitant de "campagnarde", de "paysanne" et "ignorant des choses de la société".
Des mots et formule peu agréable et qui faisait se retracter encore plus la jeune sirène dans sa coquille.
Entendre un discour aussi cruel sortire de la bouche d'une si jolie personne était si étrange pour la jeune fille, qu'elle ne trouvait rien à répondre à des propos aussi méchant.

Quand elle lui demande ci cela faisait longtemps qu'elle était arrivée dans le monde d'en haut, Lastraé eu presque envie de rester muette et de repartir comme elle était venue pour ne plus jamais entendre parler de cette fille.
Avec un caractère aussi insuportable elle ne devait pas avoir beaucoup d'amis.
Cette pensée qui lui avait traversé l'esprit fit "tilt" dans son for intérieur.
Et si cette personnalité sur d'elle et condescendante n'était qu'une facade ?
Peut être bien.
De ce point de vue, la jeune fille inspirait la pitié plutôt que la peur, mais même eclairé par la raison, cette nouvelle sirène ne lui inspirait aucune symphatie, et c'est donc à contre coeur qu'elle lui répondit.

"Oui je vie ici depuis quelques temps à présent, et je suis plutôt bien habitué à ce monde et à ses habitants.
Pourquoi cette question, tu cherche quelque chose en particulier ? "

"Oui je vie ici depuis quelques temps à présent, et je suis plutôt bien habitué à ce monde et à ses habitants.
Pourquoi cette question, tu cherche quelque chose en particulier ? "

Ainsi donc la personne avec qui je parlais était ici de puis longtemps. Je souris à cette découverte car peut-être connaissait-elle mon fiancé. Sa dernière question, je dois l'avouer, me fit oublié que j'avais devant moi une paysanne. Après tout, si elle pouvait m'aider, je devais me montrer charitable. Mais comment devais-je lui dire que mon fiancé était parti et que je ne savais pas où il se trouvait actuellement? Après tout, il ne fallait pas être très intelligent pour comprendre qu'il me fuyait...ce que moi même je ne comprenais pas. Comme je l'ai déjà dit, il s'agissait juste pour moi d'une petite escapade peut-être en vu de me faire un cadeau.

Pourtant, cela faisait de long mois que Frey avait quitté l'océan, m'avais quitté, et je devais me rendre à l'évidence : il ne m'aimait pas et ne reviendrait sans doute jamais. Cette constatation ne me plaisait pas et c'était pour cela que je me bornais à n'y voir que ce que je désirai.

Il fallait que je trouve néanmoins quelques choses à dire à cette sirène afin qu'elle ne me juge pas, qu'elle ne se dise point que mon fiancé m'avait quitté en vue du sale caractère que j'avais et de mon incapacité à voir dès le début qu'il ne m'avait jamais aimé. Certes, je pensais que si mon père bénissait se mariage avec les parents de Frey, celui-ci l'accepterait. Mais, malheureusement, l'amour n'est point une chose qui s'achète et l'ondin de mes pensées avait finis par partir, ne voulant être obligé toute sa vie. J'étais beaucoup plus jeune que lui également et il devait me voir comme une sorte de gamine capricieuse et énervante, ce que j'étais toute fois.

Revenant à mon interlocutrice, je la regardais dans les yeux puis sourit avec un air sur le visage ravi, comme si cette femme était une amie que j'avais perdu de vue depuis longtemps et que je venais de retrouver.

"Oh c'est vrai? Dans ce cas, peut-être as-tu vu mon fiancé. Il se nomme Frey, assez grand, plutôt mince, les cheveux bleus..."

Je le décrivais en mimant sa corpulence, sa taille, son poids avec les mains, telle une grande dame. J'en avais déjà vu faire ainsi dans les livres et je me plaisais à imiter ce milieu, milieu dont la certitude qu'il était le mien m'enveloppait.
Je repris la parole.

"Nous jouons souvent à cache-cache ensemble mais je dois avouer que cette fois, je n'arrive pas à le trouver. Mais peut-être l'as-tu vu?"

Je n'en avais pas l'air mais je retenais mon souffle, espérant que la réponse soit positive.

(Ok, pas de problème, je clôt donc le sujet)

Lastraé toujours aussi concentré sur son illusion, entendit malgré tout le soupir de déception de la sirène. La pauvre, elle semblait vraiment démoralisé...
Mais comme pour contredire cette dernière pensée, Edwina lui adressa un petit sourire, qui ne convint pas du tout la jeune fille.
Pour arrêter de penser à cela, Lastraé ce reconcentra sur son illusion, tout en essayant de suivre les instructions d'Edwina du mieux qu'elle pouvait.
D'après ce qu'elle pouvait voir, ce Frey était plutôt un bel homme, et la sirène pouvait comprendre pourquoi la jeune fille c'était fiancé avec, et aussi pourquoi elle semblait si triste de ne pas le retrouver.

Enfin, cette tristesse ce dissipa bien vite et ce qui semblait être le caractère naturel d'Edwina reprit le dessus.
En effet, la jeune fille ne put apparemment pas s'empêcher de lui crier dessus à cause de son image qui avait du mal à rester fixe.
Choquée par le ton rude de la sirène, Lastraé s'immobilisa aussitôt, comme si elle venait d'être prise sur le fait alors qu'elle commettait une bêtise.
Le choc finit par disparaitre quand la jeune fille en face d'elle s'excusa.
Finalement, elle n'avait peut être pas un si mauvais fond ?

Mais avant de pouvoir le vérifier, la magicienne qui s'ignorait partit soudain en courant, ce qui déstabilisa tellement Lastraé que celle-ci perdit sa concentration et l'illusion ce dissipa.
Cette jeune fille était vraiment des plus étranges, ce dit la sirène.
Encore sous le choc d'un tel comportement, la sirène rassembla ses affaires et rentra chez elle.

[Rp terminé]