Astriid est la nouvelle Adolphe

Bonjour, je suis Ikar Pendragon.

Normalement je ne dis jamais mon nom de famille parce que je n’aime pas que l’on me compare à mon père. Je suis né d’une mère Sirène et d’un père Déchu. J’ignore le nom de ma mère. Mon père s’appelle Adam. J’ai tendance à ne lui trouver que des défauts alors je vais tenter de parler de lui en positif. Déjà, il m’a soigné lorsque Susannah Dæloran m’a fait tomber de l’arbre de notre île, sur Maggie. Est-ce que tu connais Maggie ? Ensuite, je crois qu’il commence à s’intéresser à moi plus qu’avant. Il m’a écrit il n’y a pas longtemps. Il est devenu Vincide. Je ne sais pas exactement ce qu’il fait de ses journées. La presse relate plutôt sa vie sulfureuse mais je préfère ne rien savoir à ce sujet. Il m’a déjà dit qu’il avait retourné ma mère comme une crêpe et depuis j’ai les images en tête. C’est horrible. Il m’a parlé des Réprouvés. Je crois qu’il va souvent à Bouton d’Or pour des affaires diplomatiques. Ça ne doit pas être le seul endroit. Il n’a peut-être pas le droit de tout me confier.

Pour être franc, j’ai trouvé ce kit d’écriture par hasard, avec ton prénom dessus. Astriid. Je ne pensais pas t’écrire. Au début je pensais qu’il t’appartenait. Néanmoins ça faisait plusieurs jours que je songeais de plus en plus à m’installer pour rédiger quelque chose. J’ai l’impression que tant que je ne l’aurai pas fait, je ne serai pas tranquille. As-tu ensorcelé ce papier ?

D’un autre côté, je suis excité de vivre cette expérience. Je ne sais pas si tu connais les contes qui parlent des Royaumes de Lieugro et de Narfas ? Je n’arrête pas de les lire. Il y a un personne dedans qui s’appelle Placide. C’est le fils du Roi Montarville. Il est amoureux d’un autre garçon depuis longtemps et il a un correspondant secret à qui il écrit tout ce qui lui passe par la tête : ses doutes, ses journées, ses anecdotes, sa colère quand il en ressent. Depuis que j’ai lu ces passages, j’ai envie de faire pareil. Je ne sais pas si Adolphe (c’est le nom du personnage qui reçoit les lettres) gardera ses secrets mais ça doit être plaisant de pouvoir discuter de choses librement.

Est-ce que ça t’est déjà arrivé d’avoir un coup de cœur pour le personnage d’un livre ? Je ne suis pas trop intéressé par les gens que je côtoie au quotidien à Basphel. Les filles m’effraient un peu. J’ai toujours peur qu’elles me confondent avec mon père et nourrissent des attentes impossibles à combler par moi. Avant je ne lisais pas ce genre d'histoires alors je ne sais pas si ça aurait pu m’arriver autrement… C’est la première fois en vrai. On peut faire comme si c’était une vraie personne peut-être. Ça sera moins bizarre d’en parler.

Bon… il faut que tu imagines un garçon aux cheveux roux, mi-longs. Il est noble mais pas uniquement de rang. De cœur aussi. Comme il s’entraîne pour devenir soldat, il est musclé. Ses lèvres sont douces. Elles disent souvent des choses intelligentes et gentilles. Ses yeux sont ambrés et lorsqu’il pose son regard sur toi, c’est comme s’il était capable de faire reculer le froid. C’est aussi un soutien inconditionnel. Il est déterminé. Et il t’aime.

C’est ce personnage que me trouble. Je n’ai pas envie d’arrêter la lecture des chapitres le concernant. J’ai l’impression de me retrouver beaucoup en Placide et quand Ludoric (le fameux roux) pose les yeux sur lui, c’est mon corps tout entier qui s’embrase. Ça m’a juste contrarié lorsque j’ai compris que Ludoric était attiré par Clémentin. Vraiment je ne sais pas pourquoi les auteurs ont décidé de ce retournement de situation. Clémentin est amoureux de Rosette et Ludoric n’a aucune chance. En plus, Placide a perdu son père il n’y a pas longtemps et a dû partir en exil avec la famille royale. Il n'a pas besoin que son amoureux le trahisse.

J’ai fait des recherches sur ce que je ressens. Certains livres disent que c’est une étape normale dans le développement. Je ne sais pas si je veux ressembler à Ludoric et si c’est pour ça que mon cœur tambourine dans ma poitrine quand je lis des choses à son sujet… À moins que je ne veuille ressembler à Placide ? C’est très flou. En plus, ça m’interroge sur mes goûts. Je ne sais pas quoi en penser. Je suis juste impatient de lire la suite.

Il y a aussi une fille qui m’a embrassé il n’y a pas longtemps à la soirée pyjama. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Ensuite elle a fui en courant… Tu sais ce que ça veut dire ? Je n’ai vraiment rien fait pour qu’elle fasse ça en plus.

J’espère que tu liras les contes si tu ne les connais pas.

À une prochaine fois peut-être.

Ikar

815 mots

Astriid est la nouvelle Adolphe (en moins psychopathe quand même)

☙ Germaine Tailleferre - Petite suite pour orchestre

Atae passa la tête dans l'embrasure de la chambre. « Tu fais quoi ? » « Mon courrier. » répondit distraitement Astriid sans relever la tête. Elle avait pris l'habitude des apparitions sans préavis de l'Archontesse. Elles vivaient pratiquement ensemble désormais, même s'il arrivait qu'elle disparaisse parfois pendant plusieurs semaines sans explications avant de revenir comme si de rien n'était.

« T'écris encore à Kitoe ? Tu vas te faire taper sur les doigts par les gros amoureux Neah et Mancinia, attention ! » Elle ricana, comme si l'idée l'enchantait alors que l'Ygdraë se rembrunissait. « Si j'ai écris avec elle, c'était uniquement pour convenir d'un jour pour prendre rendez-vous et annuler notre Pacte. Donc non, je ne lui écris pas encore. » Elle préférait limiter ses interactions avec la Démone au strict nécessaire. Cette fille ne lui avait apporté que des problèmes complexes à régler. « J'écris à un Basphélien. » « Faust ? » L'expression d'Atae passa de la surprise à un petit sourire en coin. « Petite coquine. La pièce où vous étiez t'a donné des idées ? » « Quoi ? Non ! N'importe quoi ! » « Tu t'intéresses aux plus jeunes maintenant, alors ? » « Ce n'est pas ça ! Jamais je n'écrirai à Faust ! Ça va pas la tête ? » L'Archontesse haussa les épaules. « Bah je sais pas. T'es bizarre parfois, tu essaies d'être amie avec les mauvaises personnes. » Elle se mit à compter sur ses doigts. « Voyons voir, Kitoe est l'exemple le plus frappant, il y a eu Faust à Avalon la première fois, t'as embrassé Erasme Salvatore au Fessetival et essayé de taper la causette à Eméliana Salvatore - je m'étonne que tu respires encore d'ailleurs, t'as vraiment un truc avec cette famille - puis plus récemment tu traînes avec cette fille qui a grandi chez les Sorciers et comme par hasard, depuis que tu la fréquentes, tu as commencé à consommer des herbes aux effets discutables... » Réprobatrice, Astriid secoua la tête et ramena ses cheveux en arrière avec un geste agacé qui fit fuir les abeilles qui s'y étaient lovées. « Ça va, j'ai compris. Je fais attention maintenant. J'écris à Ikar et il a l'air très gentil. » « Connais pas. C'est qui ? » « Tiens, t'as qu'à lire ce qu'il m'a écrit. Il faut que je finisse, ou je vais être en retard à la boutique. » « J'peux tresser tes cheveux en lisant ? » « Mmh mmh si tu veux. »

Curieuse, Atae se mit à lire par dessus son épaule en séparant les boucles de la rousse en plusieurs mèches de longueur égale. « Ah, ces adolescents. » commenta-t-elle en soufflant de rire. « Comment ça ? » fit Astriid, qui ne voyait pas où la bleue voulait en venir. « Rien, rien. Continue, c'est drôle. » Bientôt, un sourire malicieux remonta les coins de sa bouche. On la disait Bavarde alors qu'elle ne parlait pas spécialement plus que la moyenne. C'est surtout qu'elle n'avait pas de filtre et disait tout ce qui lui passait par la tête. Avec une petite touche de magie pour que l'Elfe ne s'en aperçoive pas, elle ajouta quelques détails savoureux à la lettre, pillant sans vergogne dans les souvenirs et pensées de sa petite compétitrice.

Bonjour Ikar,

Non, je n'ensorcèle pas les papiers des gens que je ne connais pas, ce ne serait pas très gentil. Quand je fais quelque chose, j'essaie d'avoir le consentement de l'autre avant. Je veux faire le bien, mais parfois, je le fais mal. Par exemple, il y a eu cette fois où j'ai empoisonné tout le quartier avec une potion mal préparée que j'avais mis dans des chocolats que j'avais confectionnés pour rendre tout le monde gentil et heureux (C'était vraiment drôle en vérité, surtout quand Kitoe est arrivée avec la figure recouverte de verrues purulentes !).

Avoir un parent avec une telle réputation ne doit pas être évident. Ce ne sera peut-être pas d'un grand réconfort, mais c'est toujours mieux celle-ci que s'il avait tué des millions d'innocents ou qu'il soit à la tête d'un réseau d'esclaves ! J'ai rencontré une fois Adam Pendragon, au bal de Lagherta, et il était plutôt sympathique (mais surtout canon et diablement doué avec ses mains, si c'est ça de danser avec, je n'ose même pas imaginer le reste).

Je connais l'archipel de Maggie, on m'a nommée Reine d'une des îles ! Celle de Qorus, et toi ? Apparemment, Eméliana Salvatore est également Reine de la même île mais je ne l'y ai jamais croisée. Au début, ça m'a un peu rassurée, mais je pense souvent à elle (c'est un peu obsessionnel, pour être honnête). Je crois que je lui ai parlé au Fessetival, mais c'est flou, je ne m'en souviens pas très bien mais je sais qu'elle a menacé de me faire tuer. Tu la connais ? Il m'a semblé entendre dire qu'elle était à Basphel mais qu'elle y a un cursus particulier. En tout cas, on est un peu pareil toi et moi. Je pense qu'elle m'aurait aussi poussée d'un arbre si elle avait pu... Mais je suis une Ygdraë alors je m'en serais sortie ! J'ai passé mon enfance à sautiller dans les arbres, même pas peur ! (Bon si, elle me fait un peu peur quand même, je pense qu'on devrait tous les deux essayer de communiquer avec nos Reines respectives, et leur faire comprendre que c'est extrême de vouloir tuer les autres sans raison valable. J'envisage de lui offrir des chocolats comme je suis en apprentissage actuellement, peut-être que tu devrais faire pareil ?). En tout cas, j'espère que tu vas mieux depuis ta chute. Fais attention, la prochaine fois ! Dæloran, c'est une famille d'Ondins, non ? Tu pourrais essayer de profiter que vous soyez de la même race pour vous trouver d'autres points communs ? D'ailleurs, j'espère que tu n'as pas de proches qui sont coincés par la barrière de sauge !

Je ne connais pas ces Contes mais les clients à la boutique m'en ont parlé. Il faut que j'aille les acheter pour les lire et mieux comprendre de quoi tu parles. De ce que tu me racontes (outre le fait que les détails physiques me rappellent quelqu'un que je connais, donc c'est très troublant), je pense qu'il ne faut pas trop que tu te poses de questions, sur les filles ou les garçons. Tu n'as qu'à essayer les deux ! Il ne faut pas avoir peur des filles, sauf peut-être de cette Susannah. (C'est un peu comme les animaux, elles sentent la peur, alors méfies-toi.) Est-ce que ça te poserait un problème d'être attiré par les garçons ?

Peut-être que cette fille a des sentiments pour toi ? Elle a peut-être eu peur que tu la rejettes ? Tu devrais aller lui parler et la rassurer. Si tu ne le fais pas, elle ne saura pas à quoi s'en tenir et ce ne serait pas chic de ta part. Qu'est-ce que tu penses d'elle ? Est-ce que tu as aimé l'embrasser ? Est-ce que tu veux recommencer ? Avec elle ou une autre ? Ou un autre ? Voilà une bonne idée pour comprendre un peu mieux tout ça ! Ce n'est pas grand chose d'embrasser, ça n'engage à rien ! (J'ai embrassé Erasme Salvatore une fois et pourtant, on ne se connaît pas ! À Melohorë, ça m'est arrivé aussi, je voulais savoir ce que ça faisait. Je ne veux pas influencer ton ressenti, mais selon qui tu embrasses, ça peut être dégoûtant comme ça peut chatouiller ou être agréable. Ou alors ça ne fait rien. Et puis, il faut s'entraîner si tu veux savoir bien embrasser, c'est important. Tu ne veux pas qu'on dise de toi que tu embrasses comme un crapaud, crois-moi.)

Porte toi bien.
Astriid

PS : Je te donnerai mon avis sur Placide quand j'aurais lu le Conte dont tu m'as parlé.
PS 2 : Tu connais Faust ?

Message I | 1380 mots

Je suis désolée. (Non, pas vraiment, mais un peu quand même).

Astriid est la nouvelle Adolphe

Un soupir un peu triste s’échappa de ma bouche. Je fixais la lettre d’Astriid depuis trente minutes, allongé sur mon lit. Je n’arrêtais pas de penser à Dastan. J’aurais dû répondre dès que je l’avais reçue, ça m’aurait évité la torture morale de savoir si je devais lui parler de la situation ou pas. Certaines parties de sa lettre étaient étranges mais l’envie de répondre ne m’avait pas quitté pour autant. Ma préoccupation première se portait néanmoins sur le grand roux, sur ses larmes. Je me rappelais encore être resté planté au beau milieu de la rue alors qu’il partait, le cœur battant la chamade, rempli d’espérances et de tristesse à la fois. Quand j’y pensais, j’avais envie de pleurer.

Je soupirai une nouvelle fois. J’avais envie de le revoir, de le serrer contre moi et de lui dire ce que personne n’avait jamais murmuré pour moi : ça ira, je serai là pour toi.

Lentement, je portai ma plume sur la feuille vierge, posée sur un cahier épais. Je regardai mes doigts, mes ongles, la peau qui les entourait. Tout était bon pour ralentir l’écriture. La vision de ses yeux ambrés remplaça ma couette un instant. Je n’en pouvais plus de penser à lui. Il m’obsédait à la manière du conte, plus que le conte même. Je m’imaginais des trucs qui ne m’avaient encore jamais frôlé l’esprit mais sa tristesse revenait toujours ternir la scène. Son air grave me rendait grave à mon tour. Comme une éponge, je l’avais absorbé. J’avais envie de grandir plus vite pour le rejoindre. J’en avais marre d’être petit et inutile.

Je me tournai sur le dos et me mis à fixer le plafond. Ça dura un temps indéterminé avant que je ne me décide à écrire pour de vrai.

Bonjour Astriid,

J’ai bien reçu ta dernière lettre et je m’excuse du temps que j’ai mis pour te répondre. Il m’est arrivé des choses étranges depuis. Je suis allé à Juvaniel et j’ai rencontré un… je ne sais pas, je dirais un homme, plus trop un garçon, qui ressemblait beaucoup à Ludoric. Je crois que je suis tombé amoureux de lui. Mais c’est impossible parce qu’il est plus grand. Je crois qu’il est torturé par des choses que je ne comprends pas. Ça me rend triste de ne pas pouvoir être là pour lui. J’aimerais qu’on échange de place, que je puisse prendre sa tristesse et qu’il puisse être heureux. Ça me fait vraiment mal de savoir qu’il va mal. En plus, je ne peux pas le rejoindre.

Bref, on va parler d’autre chose je pense. Je n’ai pas envie de te déprimer. Il y a des parties dans ta lettre précédente qui m’ont semblées bizarres, sur mon père mais pas seulement. Je ne t’en veux pas, t’inquiètes pas. Moi aussi parfois j’agis bizarrement. Je m’en suis rendu compte à Juvaniel. Je suis même rentré dans une poubelle tellement j’ai trouvé ce type beau. C’est trop la honte.

Je vais essayer de répondre à toutes tes questions. J’ai déjà croisé Eméliana et Faust à Basphel. Je crois qu’Eméliana ne vient plus. Elle est trop flippante cette fille alors j’ai envie de dire : tant mieux. Je ne sais pas si lui offrir des chocolats sera suffisant mais si ça marche, dis-le-moi. Je pense que je vais suivre ton conseil pour Susannah. J’ai entendu des filles dire qu’elle ressemblait à une baleine dans un couloir. Je me dis qu’elle doit aimer les chocolats. Faust n’est pas dans mon dortoir et je ne le connais pas tant que ça. Pourquoi ? C’est qui pour toi ? Dans mon dortoir, il y a : Lazare, Lorcán, Zachary et Zeryel. C’est amusant parce qu’il y a beaucoup de lettres en commun dans nos prénoms ou de ressemblances dans la prononciation.

J’espère que je ne te semble pas trop déprimé. Dis-le-moi si c’est le cas, je ferai plus d’efforts. J’ai juste le cœur lourd. Sinon… moi je suis roi de Malyë. On aura qu’à s’inviter si on y va en même temps. Il parait qu’il faut tisser des liens diplomatiques lorsqu’on a une couronne sur la tête. D’ailleurs, je me demandais : tu as quel âge ? Parce que vu ce que tu as dit sur mon père, je me questionne, même si les filles ici parlent parfois de lui de façon assez crue. C’est gênant. Si tu veux, je pourrai lui dire qu’il t’intéresse. Si je lui dis aussi que tu as empoisonné tout un quartier, il sera peut-être curieux ? T’es une fille dangereuse en fait…

Depuis que j’ai rencontré cet homme, je crois que ça ne me pose plus vraiment de problème d’être attiré par un garçon. C’est pas que ça m’en posait particulièrement avant… mais je croyais aimer les filles plutôt. Là maintenant je ne sais plus. Mais j’ai suivi ton conseil et j’ai envoyé une lettre à la Sorcière pour lui dire que ce n’était pas grave qu’elle m’ait embrassé. Je lui ai dit que j’aimais déjà quelqu’un du coup mais que ce n’était pas contre elle. Je ne suis pas sûr de vouloir embrasser quelqu’un d’autre que lui. Par contre t’es folle d’avoir embrassé Érasme Salvatore… T’as pas choppé une maladie après ça ? J’espère que je n’embrasse pas comme un crapaud… Je vais peut-être devoir m’entraîner sur mon oreiller ou avec une orange coupée en deux ? J’ai lu que ça se faisait. Je veux juste pas que mes coloc’ me voient faire.

Je vais aller à Boraür bientôt. J’espère que le garçon dont je te parle y sera aussi… mais je ne crois pas. J’ai envie de le revoir. J’y pense tout le temps. Toi aussi tu penses à quelqu’un tout le temps ? (à part à Eméliana je veux dire…) À Faust peut-être ? Où à cette Kitoe dont tu parlais ?

J’espère que tu as pu lire le conte.

À bientôt.

Ikar

983 mots
Vivement qu'il dise à Adam qu'elle s'intéresse à lui  

Astriid est la nouvelle Adolphe (c'est toujours pas une psychopathe)

☙ Melanie Martinez - Spider Web

Astriid déposa le dernier tome sorti de Lieugro sur son ventre une fois le dernier chapitre lu. Il avait été difficile de se le procurer, tous les Magiciens s'étaient arrachés les copies sorties dans les librairies de Caelum. Le premier point positif est que sa lecture avait réussi à la distraire de ses problèmes. Pour le reste, elle trouvait que la coïncidence des ressemblances physiques entre les personnages et des personnes qu'elle connaissait un peu trop grosse pour être anodine. Les Ygdraë avaient tissé une relation spéciale avec les Faes, de sorte qu'elle était au fait de l'humour particulier des petites ailées. Elle conservait elle-même le souvenir d'une aventure sous les traits d'un ancien empereur riche au delà de toute mesure. Elle récupéra la lettre d'Ikar dans le tiroir de sa table de chevet et la relut pensivement. Il y avait certains passages qui l'interrogeaient, comme celui sur le père du garçon. Elle ne se souvenait pas avoir écrit quoi que ce soit qui sorte de l'ordinaire. Le Pendragon était mondialement connu, il n'y avait donc rien d'inapproprié à ce qu'elle dise le connaître. Les sourcils froncés, elle relut le reste de la correspondance avant de rouler sur le ventre. Elle attrapa une feuille vierge dans le bazar à côté de son lit et d'une plume. Usant du Conte comme support pour écrire, elle s'appliqua à répondre à l'amoureux transi.

Bonjour Ikar,

Il n'y a pas de quoi se sentir idiot, si ça peut te réconforter, les coups de foudre arrivent à tout le monde et j'en suis heureuse pour toi. J'espère que les sentiments de cet homme seront réciproques. S'il était triste, donne-toi comme mission de lui remonter le moral ! Il t'en sera certainement reconnaissant. Comment est Juvaniel ? J'en ai entendu parler dans les journaux mais je n'ai pas eu le temps de m'y rendre. On dit qu'il y a un grand château là-bas qui accueille gratuitement mais sur entretien des personnes de tous horizons, ça a l'air excitant ! Est-ce que c'est pour cela que tu y allais ?

Maintenant que tu le dis, je partage aussi tes doutes sur les chocolats. Je ne sais pas pourquoi je m'entête à tenter de lui parler, à elle, ou même à Kitoe. Il y a des peuples avec lesquels il est vain d'essayer de discuter. Voilà un autre conseil, basé sur mon expérience : évite les Sorciers et les Démons. Tu n'auras que des problèmes avec eux. Il vaut mieux garder son énergie et son temps pour ceux qui le méritent. Dorénavant, je vais cesser de les fréquenter ! Toutefois, si tu veux que tes relations avec Susannah s'améliorent, tu devrais peut-être essayer de prendre sa défense quand les autres la comparent à une baleine, ce n'est pas très gentil de se moquer du physique des autres, même quand ils ont une personnalité détestable. Si elle voit que tu ne laisses pas passer ça, elle arrêtera peut-être de te pousser des arbres ?

J'ai rencontré Faust deux fois, à chaque fois par hasard. Je crois qu'il me déteste et, pour être honnête, le sentiment est partagé. Je le trouve très mal élevé et ingrat, alors que je lui avais offert des bonbons la première fois où je l'ai rencontré. À mon avis, tu devrais l'éviter lui aussi.

Je ne te trouve pas déprimé, mais je suis sincèrement désolée si c'est l'état que tu ressens. Tu doit être malade d'amour pour ton bel inconnu de Juvaniel ? Est-ce que tu vas le revoir ? Est-ce que tu vas lui confier tes sentiments ? Tu as tout mon soutien ! En échange, je veux juste que tu me racontes tout, j'adore les histoires d'amour.

Bonne idée pour les îles ! Le problème, c'est que les hommes n'ont pas le droit de venir sur notre île, alors je devrais venir sur la tienne. De toute façon, c'est mieux comme ça, tu n'auras pas à croiser Eméliana si elle y est aussi. J'imagine qu'elle ne se priverait pas de te menacer aussi de te couper la tête. Elle est comment ton île ? Promis, si tu m'invites, je ne te jetterai pas du haut d'un arbre. On pourra aller se promener, se baigner et faire des pique-nique ? J'adore les pique-nique ! Je ne sais pas trop si c'est ça faire de la diplomatie mais je trouve que la politique c'est ennuyeux. Il y aurait peut-être moins de problèmes si les dirigeants de notre monde discutaient autour de sandwichs aux oeufs sur une couette moelleuse.

En revanche, je dois clarifier un malentendu. Ton père ne m'intéresse pas, enfin, pas comme tu sembles le croire. Il est séduisant bien sûr, mais même s'il m'intéressait, je ne t'en parlerai pas, ce serait vraiment déplacé... Tu peux quand même lui passer le bonjour de ma part, même si je doute qu'il se souvienne de moi, c'était il y a longtemps et en tant que diplomate, il doit rencontrer beaucoup de monde tous les jours. Comme ce sujet nous met tous les deux mal à l'aise, je propose qu'on n'en parle plus !

Oui, je ne sais plus trop ce qu'il s'est passé avec Érasme Salvatore, on avait tous perdu la tête. On s'est retrouvés à défiler en sous-vêtements. Il y avait une enfant bipolaire avec nous. Ils distribuaient des seringues qui rendent heureux, mais bêtes aussi (les deux semblent être souvent positivement corrélés, ça ne donne pas envie d'être intelligent), alors ce doit être pour ça. En tout cas, il ne m'est rien arrivé ensuite ! Il faut dire qu'il n'avait d'yeux que pour Dastan, j'ai rarement vu ça, on aurait dit que Dastan était couvert de crème chantilly et qu'Érasme avait très très faim. Je leur souhaite beaucoup de bonheur à eux aussi, même si j'imagine que ça doit être compliqué étant donné leurs races respectives.

Je pense que tu peux demander à un ami ou à une amie pour t'entraîner avec ? J'avais fait ça, et c'est plus efficace et moins salissant qu'avec un fruit. En plus, c'est gagnant-gagnant si l'autre aussi veut s'entraîner à bien embrasser. Quant à l'oreiller, je déconseille, c'est un peu dégoûtant. Si je peux me permettre, évite de mettre trop vite la langue, surtout la première fois. Il faut y aller en douceur, avec les lèvres. Et si vous trouvez ça agréable, vous pouvez mettre la langue, mais attention de ne pas baver sur l'autre, ça a tendance à refroidir les ardeurs.

Porte toi bien.
Astriid, la fille dangereuse et coach en bisous.

PS : C'est amusant la répétition de la lettre Z dans tes colocataires de dortoir, tu devrais te renommer en Zikar !

PS 2 : J'ai lu les Contes de Lieugro et de Narfas. Les Faes sont farceuses et ce n'est sans doute pas sans raison si tu éprouves toutes ces choses en le lisant. J'ai eu une expérience similaire avec un autre conte, le Conte des Trois Royaumes, je ne sais pas si tu connais ? Quoi qu'il en soit, ces Contes sont magiques et certaines y sont directement liées, d'une façon qu'il ne m'appartient pas de révéler. Je ne sais pas grand chose de toute façon, les Faes sont secrètes, même avec les Ygdraë. Je pense toutefois qu'il faut que tu essaies de t'en détacher si tu le peux. Ce n'est qu'une fiction, après tout ! C'est sans doute facile à dire pour moi, je n'avais pas eu de relation aussi intense que celle de Placide et Ludoric dans ma propre expérience, même si j'ai quand même fini mariée avec une autre personne. Il s'agit d'Asra Taiji, elle est aussi à Basphel alors tu l'as peut-être déjà croisée. Je ne l'ai pas vue depuis longtemps, on s'était rencontrées et on s'est mises d'accord pour ne pas trop prendre au sérieux ce mariage et maintenant on est amies !

Message II | 1398 mots (ils sont trop bavards, aled)

Astriid est la nouvelle Adolphe

Ola Astriid ! ⊂((・▽・))⊃

Je suis actuellement sur l’île de Boraür et je t’écris de là-bas avant mon rendez-vous ! Je suis trop heureux en ce moment et je t’ai même pris un cadeau que tu trouveras avec cette lettre. Tu as d’ailleurs probablement dû le trouver en premier. C’est un élastique pour les cheveux. J’espère que tu as des cheveux, qu’ils sont assez longs et qu’il te plaira ! (*･▽･*)

Comme tu peux le voir, j’ai appris récemment à faire ces petits dessins. Je les aime trop et j’en mets partout. C’est une sorte de marque de fabrique. Je devrais me renommer Zikar, comme tu l’as suggéré dans ta lettre précédente. Ce sera peut-être plus stylé qu’Ikar (☆▽☆) Zikar le dessinateur !

D’ailleurs (mais j’aurais dû commencer par ça), tu parles de Dastan dans ta lettre ! Est-ce que c’est un grand roux aux yeux ambrés ? Musclé ? Un Réprouvé ? Super beau ? Parce que si tu parles de lui, alors je l’ai rencontré à Juvaniel ! C’est de lui que je te parlais la dernière fois. Tu ne trouves pas qu’il est trop séduisant ? Je ne sais pas quel âge il a mais vraiment... (♡´❍`♡)*✧ ✰ ｡* Tu penses que cet Érasme est amoureux de lui ? Il a le droit bien sûr. C’est juste pour savoir ! Puis c’est vrai que Dastan semble être de la chantilly ╰(✧∇✧) J’espère le revoir sur Boraür en fait mais je ne sais pas si ça sera possible. En tout cas, j’en ai fait le vœu à l’île et si je le revois, je lui dirai que je l’aime ! ♡＾▽＾♡ En plus, s’il vient ici, je pense qu’il sera bien plus heureux qu’à Juvaniel, comme moi ! Je croule sous le bonheur, c’est très agréable. Tu es déjà venue ici ? Il y a de la neige partout et les gens sont tous gentils ʕ•̫͡•ʕ•̫͡•ʔ•̫͡•ʔ

Pour répondre à tes questions précédentes, Juvaniel est un endroit trop chouette. J’y suis allée avec Basphel pour découvrir mais aussi parce que je suis l’heureux propriétaire d’une maison là-bas. Ça m’a fait bizarre quand je l’ai appris ! Je pourrais t’y inviter, comme sur mon île de Maggie. À Malyë, la végétation est rouge et dorée ! C’est vraiment trop beau. Les cheveux de Susannah y ressortent bien en plus (*☌ᴗ☌)｡*ﾟ

D’ailleurs, j’aimerais bien suivre ton conseil mais je crois qu’à part en longeant les murs, ce ne sera pas possible. Il t’est arrivé des mésaventures avec des Sorciers et des Démons, à part avec Faust ou cette Kitoe (c’est qui ? Elle t’a fait quoi ?) ? Dans tous les cas, depuis que je suis à Boraür, je me dis que toutes mes mésaventures ne sont que des incompréhensions de ma part ! Si je me montre plus ouvert d’esprit, les choses s’arrangeront forcément （‐＾▽＾‐）J’essaierai de défendre Susannah la prochaine fois. On pourra devenir amis et elle ne me poussera plus des arbres. Peut-être que je devrais lui trouver un cadeau ?

Je te crois pour mon père. C’est simplement que tu as écrit, je cite « J'ai rencontré une fois Adam Pendragon, au bal de Lagherta, et il était plutôt sympathique (mais surtout canon et diablement doué avec ses mains, si c'est ça de danser avec, je n'ose même pas imaginer le reste). » Du coup je me suis fait des idées mais j’ai probablement mal interprété pour « le reste ». Désolé ! ( •᷄⌓•᷅ ) N’en parlons plus ! C'est déjà oublié !

C’est une bonne idée de demander à un ami de m’aider à embrasser correctement ! Je dois justement voir des gens bientôt alors je pourrai peut-être soumettre mon problème. Si c’est juste pour s’entraîner, j’imagine que je peux embrasser un peu n’importe qui. Peut-être que Sympan acceptera, même si ça ne m’attire pas trop comme ça. Heureusement je me dis… Je ne suis pas un Luxurieux moi <(｀^´)> Toi aussi tu t’es entraînée avec des amis pour arriver à faire des bisous ? Avec cette Kitoe peut-être ? De toute façon, sur Boraür, je suis sûr de trouver quelqu’un !

D’ailleurs, c’est trop bien ici ! On peut manger autant de sucreries qu’on veut sans être malades !

Je vais te laisser. N’hésite pas à me parler de toi, de tes goûts et de tes aspirations ! D’ailleurs, je ne crois pas te l’avoir dit mais j’écris parfois, en plus de dessiner ces têtes rigolotes. Il faudrait que je me mette plus sérieusement à la musique aussi. Je suis un Ondin alors tu vois… c’est un peu obligatoire chez nous ! Tu joues d'un instrument toi ?

Je t’embrasse,  

Zikar ､’`<(❛ヮ❛✿)>,､’`’`,

PS : Je ne connais pas le Conte des Trois Royaumes mais je vais le lire et chercher le personnage dont tu m’as parlé ! Je te dirai ce que j'en pense dans ma prochaine lettre, avec la suite concernant Dastan et les bisous (*・∀-)☆

PS 2 : J'adore les pique-niques !

PS 3 : Comme tu peux le voir, ton chouchou est vert avec des fleurs ! Si jamais tu ne l'aimes pas, n'hésite pas à me le renvoyer. Je te trouverai autre chose ( ๑ ❛ ڡ ❛ ๑ )♡

818 mots

Astriid est la nouvelle Adolphe (c'est toujours pas une psychopathe)

☙ Melanie Martinez - Spider Web

Atae fronça le nez en pénétrant dans la chambre d'Astriid. « Ça pue. » observa-t-elle d'un ton clinique. Si l'Ygdraë l'entendit, elle ne le montra pas. Elle s'était allongée en travers de son lit, de sorte à avoir ses jambes surélevées contre le mur et la tête pendouillant dans le vide, ses cheveux tombant jusqu'au sol. Pour fuir l'épaisse fumée bleutée s'échappant de la pipe qu'elle mordillait, ses abeilles s'étaient réfugiées dans le salon. « Tu ne vas pas travailler ? » L'Archontesse jeta un coup d'oeil à l'extérieur pour estimer l'heure à la position du soleil. « T'es même sacrément en retard. » « Mmh. » fit la rousse, ne se sentant pas vraiment concernée par cette information. La chocolaterie lui paraissait être quelque chose de si infime, si peu important au vu de l'immensité de l'univers, qu'elle ne parvint pas à éprouver une once d'inquiétude sur la possibilité qu'on puisse attendre après elle quelque part. Longuement, elle inhala et frémit de plaisir en sentant les volutes se transférer dans ses poumons. Sa gorge sèche lui piquait, mais la cruche d'eau était beaucoup trop loin à son goût pour y remédier dans l'immédiat. « J'ai dix orteils. » l'informa-t-elle subitement. Elle en était certaine, elle avait compté deux fois. Atae leva les yeux au ciel et s'évapora, préférant revenir quand l'Elfe serait plus lucide. Quand la substance commença à relâcher son emprise sur son organisme, suffisamment pour lui faire reprendre un pied léger sur la réalité, Astriid roula laborieusement dans une position qui faciliterait la rédaction de sa réponse à Ikar.

Saluuuuut Choupikar, ou Zikar, comme tu préfères ,

Boraür, c'est géniaaaal il paraît ! Je n'ai pas encore eu la chance d'y aller mais je pense que ça me plairait beaucoup ! Ça a l'air formidable et je me demande pourquoi on n'y est pas tous, tout le temps. En tout cas, tu as l'air d'adorer, ça fait plaisir car la dernière fois, tu étais tout triste et inquiet. J'adoooooore le chouchou, je vais le mettre tout le temps ! Maintenant, je dois aussi te faire un cadeau ! Ma spécialité, c'est les chocolats. Promis, ceux-ci ne sont pas empoisonnés, tu pourras partager avec qui tu veux ! Si tu veux, je peux essayer de faire des chocolats avec des philtres d'amour. Les effets sont temporaires mais c'est rigolo si tu veux jouer un tour à quelqu'un. Je demanderai à Laurier s'il veut bien m'apprendre, sinon j'essaierai toute seule.

C'est de Dastan que tu es amoureux ? Dingue ! Est-ce qu'il va bien ? J'espère que oui, tu lui feras un bisou de ma part si tu le vois après avoir reçu ma lettre. Je l'ai connu quand il était tout petit, et il a grandi d'un coup, je ne l'avais presque pas reconnu. On s'était même donné des surnoms, lui c'est Rouky, et moi c'est Rox. Je l'aime beaucoup, il me donne le sourire et parfois des papillons dans le ventre ! Et il sent toujours très bon aussi, tu as remarqué ? C'est peut-être pour ça qu'il attire autant les gens autour de lui, même les Sorciers comme Érasme.

Oh oui, plein de mésaventures ! Sorciers, Démons, Alfars, Vampires, c'est à croire que j'ai été maudite ! Mais je commence à en avoir ras-la-pâquerette, je ne vais plus me laisser faire ! Kitoe, c'est une Démone qui s'est fait passée pour Neah Katzuta et m'a fait signer un Pacte à mon insu. Elle prétend que c'était pour être mon amie mais ça ne m'a attiré que tout un tas de problèmes et j'ai dû me rendre en Enfer pour lancer les démarches administratives qui annuleront le Pacte. Tout est très compliqué et ennuyeux, il faut préparer plein de papiers et la procédure est interminable, je pense que j'aurais des cheveux blancs quand j'en aurais fini avec ça. Et le pompon, c'est que Kitoe est enceinte ! Je ne sais pas si c'est la raison mais elle est devenue vraiment infecte avec moi et tout est horriiiible. J'ai hâte que ce Pacte soit fini et de ne plus jamais entendre parler d'elle. Elle me menace régulièrement en me disant que je vais mourir sans le Pacte mais je ne la crois pas. Les Démons, ça ment comme ça respire et dans tous les cas, je sais me défendre. Je ferai comme avec Faust, je ferai pousser de la mousse d'arbre dans la bouche de ceux qui veulent me faire du mal. Et toc !

Concernant ton père, ce doit être une de tes incompréhensions, oui ! C'est mieux que tu n'ailles pas lui répéter ce que tu as lu, ce sera gênant ensuite si je le revois, et ce sera ta faute .

Je m'étais entraînée avec des amis à Melohorë pendant mes études, oui ! Mais pas avec Kitoe, ça non ! Jamais ! Pas parce que c'est une fille, j'aime bien les filles comme les garçons, je ne suis pas très difficile. D'ailleurs, je me suis fait une amie à Caelum, elle s'appelle Amphytria et on fume des herbes hallucinogènes toutes les deux. Je l'aime beaucoup même si elle vient d'Amestris et qu'elle est un peu bizarre. Quand on fume, c'est bien, on est dé-ten-dues et je crois qu'on a besoin de ça toutes les deux. Elle ne m'a pas trop parlé de ce qu'il s'est passé dans sa vie mais ça ne doit pas être drôle. Du coup, quand on se voit, on fume, puis on chante, on danse (j'adore danser !), on rigole, on s'embrasse, c'est super et ça fait beaucoup de bien ! Je n'ai pas touché à un instrument depuis longtemps, je n'étais pas très douée quand j'étais adolescente, je préférais les activités physiques ! Tu vas apprendre à jouer de quel instrument ? J'adore la flûte ! Si on se voit, tu joueras et moi je danserai ! J'ai hâte que tu m'invites ! On pourra parler de Dastan, de Susannah, et de tout ce qui nous passe par la tête !

Je te fais des bisous ! (mais pas sur la bouche, t'es trop jeune pour moi)
Astriidou

PS : J'adore tes dessins !

Message III | 1089 mots