La naissance de Cha
Eiko

Intrigue ; Eiko et d'autres Hanatsu organisent une pièce de théâtre pour un festival d'Onikareni.

Compared child - TUYU

Baba Yaya leva une main pour attirer l'attention des enfant les plus dissipés. Elle posa sur eux un regard tendre et amusé par leur engouement. C'était toujours le cas, lorsqu'elle annonçait un nouvel évènement. Celui-ci était plus excitant que d'habitude, puisqu'il n'aurait pas lieu sur leur terre natale, mais sur un festival extérieur. Cela signifiait que les petites artistes pourraient voyager ; peut-être même que certaines pourraient rencontrer leur futur Aisuru : c'était ce que certaines s'étaient murmurées, les yeux emplis d'espoir. « Bien, maintenant que tout le monde a partagé ses idées, nous allons procéder au vote. » annonça-t-elle en reportant son attention sur le parchemin où elle avait noté lesdites propositions. « Vous n'avez le droit de voter que deux fois chacune, d'accord ? »

Eiko se pencha sur l'épaule de Kôta. « Tu vas voter pour quoi ? » murmura-t-elle, curieuse. Le garçon tourna la tête vers sa camarade. Il n'avait pas sursauté : il avait attendu l'intervention de la brune depuis qu'ils avaient pris place l'un à côté de l'autre. « Tu verras. » déclara-t-il simplement en retournant son regard vers la silhouette de leur aïeule. La brune fit la moue, contrariée de voir que son ami lui faisait des cachoteries. « Les cadeaux de Sozo à Kennocha. » énonça la vieille Orine. Quelques mains se levèrent. « Allez, dis moi ! » insista la Hitoka en s'appuyant un peu plus sur l'épaule de son meilleur ami. « Tu vas bien voir ! » refusa le plus calme des deux. « La valse de Cha et des Yinmaï. » Eiko leva prestement sa main, en l'air ; la nourrice compta les votes puis passa à la proposition suivante. « Pourquoi tu veux pas me dire ? » bouda la fillette en croisant les bras. « La naissance des premiers rites de Munhwa. » « Pourquoi tu veux absolument savoir ? » La Hanatsu pinça ses lèvres l'une contre l'autre, contrariée. « Parce que je suis ta meilleure copine. » commença-t-elle avant de lever le bras lorsque l'animatrice proposa le thème suivant : « La création des mochi, par Cha. » « Alors il faut que tu me dises avant de le dire aux autres. Pour que ce soit notre secret. » « Ca ne va pas être un secret, puisque tout le monde va le savoir. » renchérit calmement le garçonnet. « Les cadeaux de Cha aux Orines. » Une fois de plus, Eiko leva haut sa main, après avoir ignoré la naissance des arts par Kennocha. « Oui mais je veux quand même savoir en première. » Kôta soupira avant de tourner la tête vers sa voisine. « Soit patiente, Koko. »La concernée soupira à son tour, les sourcils froncés, avant de se rassoir correctement.

« La naissance de Cha et de ses arts. » La brunette se manifesta une fois encore. Cette fois-ci, Baba Yaya fronça les soucrils. « Eiko, tu as déjà voté plus de deux fois. » la sermonna-t-elle.

479 mots

La naissance de Cha
Eiko

Kimi no mahou - Aya Suzuki

Eiko, assise en tailleur, observait sagement les autres Hanatsu au centre de la pièce. Tenant chacune un parchemin entre leurs mains afin de pouvoir lire leur texte pendant leur performance, elles s'entraînaient sous l'œil attentif de leurs consœurs. « Mayuri, que m'as-tu apporté ? » demanda d'une voix intriguée le garçon qui incarnait Liànjiē. Décrochant son regard de son script, il se pencha en avant pour pouvoir mieux observer une petite fille qui était accroupie aux pieds de ses deux ainés. « Mon amour, ceci est mon présent pour vous. Il représente le lien qui nous unis. » La troisième actrice s'était exprimée en contournant la fillette roulée en boule, qui échangeait quelques regards complices avec les spectatrices. Lorsqu'elle croisa celui de la Hitoka, son sourire se fit contagieux et les deux petites Orines lâchèrent un rire coquin qui déstabilisa légèrement la performance. Hayana, qui jouait le rôle de Mayuri - la première des Orines - glissa un regard en direction des perturbatrices et, constatant que leur hilarité n'était pas causée par sa performance, se replongea dans sa tirade. « Je vous aime et, pour témoigner de mes sentiments, je suis allée cueillir la plus jolie des fleurs du Jardin que je vous offre. »

Eiko passa ses bras autour de ses jambes et les replia contre sa poitrine. Elle aimait pouvoir regarder les autres s'entraîner. Il s'agissait de la première interprétation : les rôles avaient été assignés la veille et les textes distribué plus tôt dans la matinée. Chacun découvrait la scènette, mis à par les auteurs et Baba Yaya, qui avait aidé à la mise en place de l'œuvre, apportant son expertise et ses conseils pour guider les plus néophytes de ses disciples. Eiko, quand à elle, attendait patiemment que son tour arrive. Son rôle à elle n'apparaissait pas tout de suite - en réalité, elle n'avait qu'une courte apparition, avec quelques lignes de dialogue ; et son entrée ne se ferait qu'à la fin du second acte.

« Jia ! » souffla Hayana pour attirer l'attention de sa cadette. « C'est à ton tour d'éclore, petit bourgeon. » rappela patiemment l'artiste en s'adressant à la plus jeune avec un sourire d'encouragement. Semblant se rappeler de son rôle la fillette se mit debout en levant les bras. Elle tournoya sur elle-même en levant les bras, comme si elle était réellement une fleur en train d'éclore. Eiko se fendit d'un large sourire et, comme touchée par la performance de son amie, se mit à applaudir avec enthousiasme.

421 mots

La naissance de Cha
Eiko

Nandemonaiya - Aleebi

Eiko fronça les sourcils, se penchant sur le parchemin où avaient été dessinées les instructions. La fillette était occupée à réaliser un pliage de papier avec minutie. Elle s'appliquait dans son ouvrage, sachant que son travail serait uni à ceux de ses camarades pour former l'un des déguisements du spectacle. Une gigantesque silhouette de papier, faite des nombreux Origamis des jeunes Hanatsu. Il en faudrait beaucoup, pour parvenir à leur but : la petite Hitoka avait déjà confectionné une tortue et un renard. Désormais, elle s'attelait à donner vie à un ours. Il aurait été aisé pour les plus perfectionnistes d'user de leurs pouvoirs pour terminer cette tâche fastidieuse plus rapidement et pouvoir s'atteler à une autre mission. Il était cependant coutume, chez ce peuple créatif, d'user de ses mains propres pour réaliser ses besognes. Il était dit que les Dieux félicitaient l'efforts et bénissaient alors leurs œuvres, récompensant leur dur labeur. Bien sûr, la magie pouvait intervenir au cours du processus, mais elle ne devait pas en être la source principale. Dans le cas de la brunette, qui n'avait pas la capacité d'invoquer des Origamis tous prêts, ni même de contrôler le papier, elle n'avait pas d'autre alternative que de plier le papier du mieux qu'elle pouvait, s'appliquant pour que les angles soient correctes et que les bordures s'alignent parfaitement entre elles. C'était une tâche complexe qui l'entraînait à faire des gestes précis. Elle l'endurcissait dans sa patience et sa concentration : ses aînées, malgré leurs encouragements, se montraient intransigeantes et n'hésitaient pas à lui demander de refaire ses origamis lorsque ceux-ci étaient marqués de trop de pliures superficielles. Elle avait dû répéter plusieurs essais infructueux avant que ses deux premières figures ne fussent acceptées.

Ha-Neul esquissa un sourire. Elle était plus âgée qu'Eiko, d'une dizaine d'années, et venait de Maëlith. Elle avait entamé un voyage jusqu'à la cité artisanale en apprenant que l'un de ses Aisuru potentiel était ébéniste, et qu'un second était apprenti forgeron. « A Maëlith, il est de coutume d'écrire notre Enigme sur des Origamis, la veille de la saison des pétales. » La fillette releva vivement la tête. Elle adorait écouter des histoires à propos de l'ancienne capitale. Elle avait déjà beaucoup voyagé, pour son jeune âge, mais ne s'était jamais rendue dans la première cité de son peuple. « Pour de vrai ? » « Oui. Il est dit que cela leur permet d'en entendre la réponse, lorsque le moment sera venu. » La blonde fut prise d'un rire tendre, comme elle se remémorait un souvenir. « On peut également lui écrire des prières ou des mots d'amour. » Eiko se mit à réfléchir. « Comment on fait, si on ne sait pas encore qui ça sera ? » « Cela n'a pas d'importance. Les Kitsune sauront à qui délivrer le message. Quand à ce que tu peux lui dire... Ecoute simplement ce que te dis ton cœur. » « Mmh... » La Hitoka chercha un pinceau sur leur bureau. Elle avait appris à écrire il y a peu et commençait à lire des mots simples. Elle ne pouvait pas encore rédiger un poème ou un énigme complexe comme le faisaient ses consœurs. Aussi, elle se contenta de faire avec ce qu'elle connaissait. Bonne santé, Être heureux inscrivit elle sur le parchemin.

564 mots

La naissance de Cha
Eiko

Nandemonaiya - Aleebi

« Parfait et maintenant, les Yinmaï font leur entrée. » ordonna la Hanatsu ayant obtenu le rôle de metteuse en scène. Les plus jeunes Orines, qui s'étaient tenues sur les côtés de l'espace représentant la scène, quittèrent leur groupuscule désorganisé pour former deux lignes et suivirent un chemin bien précis, tracé sur le sol. Elles devraient le retenir car, lors de la représentation, le plancher de la scène ne serait marqué d'aucune indication. Elles devraient trouver leur chemin à force de répétition et d'entrainement, jusqu'à pouvoir se souvenir de la voie les yeux fermés, parvenant à se déplacer sans trébucher ou entrer en collision avec d'autres acteurs. Elles étaient cependant loin de cet objectif et lorsque les deux rangées se croisèrent, censées laisser passer une personne sur deux dans chaque file, il y eu plusieurs bousculades ponctués de rires malicieux et innocents. Jade fronça les sourcils mais ne fit pas de commentaire. Elle était une danseuse respectée et avait minutieusement chorégraphié les déplacements de chacune. Elle n'avait pas la patience de Baba Yaya, qui posa sur elle un regard amusé - ce fut la présence de l'aînée qui la retint de faire retentir le claquement de sa langue contre son palais et de réprimander ses disciples. Elles étaient encore jeunes, et il ne s'agissait là que des répétitions préliminaires. Elles devaient d'abord apprendre à aimer son art avant de s'y dédier entièrement et scrupuleusement. Lorsque le temps serait venu, mêmes les plus jeunes retrouveraient leur sérieux pour interpréter le spectacle dans les meilleures conditions possibles, sans le moindre accroc. Mais d'ici là, la ballerine devrait se contenter de battre la masure pour aider les jeunes danseuses à suivre le rythme de la marche.

« Bien, Cha, c'est à toi. » La déité n'était plus interprétée par Jia, qui ne jouait se rôle que pendant la petite enfance du dieu de la Famille. L'ancienne figure de l'aether se tenait désormais devant Eiko, qui posa ses mains de chaque côté de ses épaules afin de la suivre. « Quand ton œuf écorera, ce sera un peu comme la naissance d'un Yinmaï, tu crois pas ? » demanda-t-elle tout en commençant à agiter les bras de chaque côté de sa silhouette, comme une paire d'ailes. La brunette écarquilla les yeux d'enthousiasme. « Tu penses ? Ce serait drôlement bien que ce soit pareil ! » « Je pourrai venir, pour voir ? » « Bien sûr ! » assura la Hitoka, ne réalisant pas qu'elle n'avait aucun contrôle sur le moment où l'évènement se réaliserait. A la place, elle laissa un rire lui échapper lorsqu'elle se précipita pour passer en même temps que sa copine, créant une légère turbulence dans le flot de passage de ses camarades.

428 mots

La naissance de Cha
Eiko

Nandemonaiya - Aleebi

« Il faudrait trouver un moyen de faire tomber une pluie de lucioles sur Suzumi. » La réflexion barra le visage de la metteuse en scène. « Je peux essayer de fabriquer des bouts de tissus scintillants et demander de les faire voleter dans un courant d'air. » proposa Tanaka. Il était responsable de la décoration de la scène et supervisait tous les éléments, de près ou de loin. Il plaça son indexe sur son menton tout en observant vers le plafond, comme si le Dakao pouvait lui tomber des cieux. « Ou bien... Nous pourrions peindre des pierres avec des pigments lumineux, même dans le noir... Un peu de télékinésie devrait suffire pour les faire léviter mais nous devrons sans doute nous mettre à plusieurs pour y parvenir. Et quand à utiliser cette idée, peut-être vaut-il mieux partir sur des pierres précieuses, qu'en dites vous ? Des Ambres, par exemple. Mais il sera nécessaire de diriger un faisceau lumineux directement dessus pour qu'elles paraissent plus impressionnantes. » Le garçon haussa les épaules, incertain. « Ce sera compliqué mais l'effet sera plus naturel. » confirma Ayami. « Tu penses y arriver ? » « Je ne sais pas, il faudra que j'essaye et que j'avise en fonction de ce qui rendra le mieux. »

Eiko posa la poupée que lui avait prêté Kôta - une de celles qu'il avait confectionné lui-même, avec un joli kimono marron et jaune. Elle fixa les adolescents puis se redressa et s'approcha d'eux. « Si vous voulez des lucioles, il suffit de le leur demander. » déclara-t-elle d'un coup. Elle pouvait se permettre sa franchise car ici, les avis étaient toujours pris en compte. Il arrivait que quelques chipies se moquassent mais elles étaient rapidement réprimandées par les plus aguerries, permettant aux jeunes artistes d'évoluer dans un cadre bienveillant et encourageant. Les adolescents froncèrent les sourcils, avant de se souvenir de la capacité de la fillette. « Dans ce cas, tu seras responsable Lucioles, d'accord Koko ? » La nouvellement nommée gonfla la poitrine, pas peu fière de son titre pimpant. « J'accepte la mission, madame ! »

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« Luciole dans le ciel, tu voles, voles-voles-voles,
Et dans la nuit d'été, tu brilles, brilles-brilles-brilles.
Alors danse sous mes paroles, et dessines une auréole,
Oh belle luciole, ce soir de ta belle lueur tu scintilles. »

Eiko parcourait les hautes herbes, à la recherche des petits insectes lumineux. Elle s'était mise à chanter pour elles, pour essayer de les attirer à elle. Sa méthode n'avait pas encore porté ses fruits mais elle était certaine que sa comptine leur plairait et qu'elle finirait par payer. Alors la brunette continuait à faire vibrer sa petite voix. Au dessus de sa tête, un moineau doré venait de se poser sur une branche d'un arbre proche, les yeux posés sur elle. On pouvait souvent en apercevoir lorsque l'enfant se mettait à chanter - et parfois, tout simplement lorsqu'elle se trouvait dans les parages.

495 mots

La naissance de Cha
Eiko

Nandemonaiya - Aleebi

« Eiko, tu peux lever ton bras s'il te plait ? » La fillette obtempéra et la couturières s'assura de l'ajustement de la tenue qu'elle avait fait porter à la petite actrice. Les sessions d'essayage étaient un moment qu'adorait la demoiselle. Elle aimait découvrir les merveilles confectionnées par ses ainées. Il lui semblait que chaque tenue donnait parfaitement vie aux personnages incarnés, qu'ils embellissaient les performances et étaient un élément vivant de la mise en scène. Kaguya était une arpète talentueuse et prometteuse, comme beaucoup des plus grandes travaillant sur ce sujet - Ayami n'avait pas hésité à faire appel aux meilleures de sa génération pour l'aider dans son Jìnjí yíshì. « Très bien, et maintenant, l'autre. » La Hitoka changea de bras. « Oh, celui-ci ne tombe pas aussi bien. » remarqua la couseuse. « Ne bouge pas, je vais arranger ça. » rassura-t-elle. Elle passa le doigt sur une couture et celle-ci se détacha délicatement, sans même laisser de trace d'aiguille : la trame du tissu obéissait docilement à la manieuse et ne laissaient aucun accroc. La couturière ajusta la manche puis sécurisa le tout. « Voilà, ça devrait être bon. Qu'est ce que tu en penses ? »

Eiko tournoya sur elle-même. Son hanfu vola autour d'elle, ce qui la contenta. « C'est trop joli ! » affirma-t-elle sans modération. L'enfance avait cela de paisible que tout était dans l'exacerbé : ce n'était pas simplement beau, c'était merveilleux ; le coquet se transformait en sublime sous l'œil innocent. Si les peines étaient particulièrement douloureuses, il n'était pas souhaitable d'atténuer les émotions tant les moments de joie se révélaient merveilleux. « Il te plait vraiment ? » « Oui ! » Eiko aimait toutes les tenues confectionnées par Kaguya. Elle avait adoré le costume de Yinmai, blanc et bleu azuré, dans des tissus aériens qui donnaient l'impression de voler. Et maintenant, elle adorait porter le costume de son rôle : l'Orine pour qui Cha avait créé les Lucioles. « Alors tu peux aller avec Yeol, pour qu'elle réfléchisse à ta coiffure et à ton maquillage, d'accord ? » « D'accord ! » approuva la brunette. Elle appréciait se faire pouponner. Elle adorait par dessus tout la délicatesse avec laquelle la coiffeuse passait le peigne dans ses cheveux, sur la peau délicate de son crâne. Même en dehors de la préparation du théâtre, la Hanatsu aimait s'occuper des plus jeunes. Elle les parait toujours de jolies broches à cheveux. « Laquelle voudras-tu, cette fois-ci ? » demanda la maquilleuse en lui montrant les bijoux. Eiko pointa sans hésitation une barrette avec des fleurs aux longs et fins pétales.

438 mots

La naissance de Cha
Eiko

Nandemonaiya - Aleebi

« Allez les filles. Il est l'heure de faire une pause. » héla Baba Yaya en déposant un panier sur la table en bois d'extérieur. Eiko, toujours désireuse de profiter d'un délicieux goûter, se détourna vivement vers l'aïeule. Elle avait appris à flairer les gourmandises les plus succulentes et la vieille femme avait définitivement un don pour ravir les palais. Ses sucreries faisaient saliver même les bouches les plus arides. « Viens Kôkô ! » fit-elle en s'emparant de la main de son ami et l'entraînant à sa suite. Le garçon ne s'opposa pas à l'entrain de son amie. Il avait bien un petit creux, mais il était surtout habitué à l'entrain de sa meilleure copine.

Comme d'autres gourmandes, la brunette s'agenouilla sur un banc, les yeux pétillants de la hâte de découvrir ce que leur avait préparé leur encadrante. Eiko tendit les bras vers l'assiette de pastèque et la fit passer après en avoir pris une tranche. Si elle aimait le fruit, ce n'était pas ce qu'elle attendait. Cha était connu pour sa pâtisserie sucrée, et la Hitoka le priait presque quotidiennement pour avoir eu la fabuleuse idée de créer un dessert aussi appétissant. C'était sans doute l'une des raisons principales qui en avait fait son AEther préféré.

La petite Orine se saisit de l'assiette de Mochi, et elle eut toute la peine du monde à résister à la tentation de s'enfuir à toutes jambes avec son trésor, ou de les engouffrer dans sa bouche, tel un écureuil avec des noisettes. A la place, elle les regarda avec envie, avant de les déposer sur la table. Elle attendit que tous ses camarades se furent servis pour en piocher un, lançant un regard insistant sur celles et ceux qui hésitaient trop longtemps et allongeaient sa torture. Sa maman lui avait demandé de respecter cette règle, car sans, la gourmande ne savait plus faire preuve de retenue et raflait toute l'assiette en quelques minutes à peine. Le second ordre était de bien les mâcher pour ne pas s'étouffer. Kôta, connaissant son amour pour l'aliment, avait attendu patiemment que son amie puisse choisir sa douceur. S'en apercevant, la brunette se fendit d'un sourire resplendissant. « Merci Kôkô ! T'es vraiment le meilleur copain ! » Elle posa sa tête sur son épaule, juste une seconde, avant de redresser sa posture et de déguster son mochi. « Bon appétit ! »

411 mots

La naissance de Cha
Eiko

Nandemonaiya - Aleebi

« Et si... Et si je n'y arrive pas ? » Eiko, le visage rongé par l'inquiétude, releva la tête vers sa maman. Elle serrait son oeuf de Bilhelie contre sa poitrine. Akiko se para d'un sourire rassurant, et déplaça une mèche de cheveux derrière l'oreille de sa fille. « Tu n'as pas à avoir peur. Tu t'es entraînée très dur jusqu'à maintenant. » « Oui mais... Et si ça ne suffisait pas ? » La demoiselle avait sentit la pression commencer à peser sur ses épaules. C'était un peu nouveau pour elle : d'habitude, elle n'avait pas aussi peur, car elle ne réalisait pas tout ce que cela représentait. Elle affrontait le monde sans crainte. Mais les répétitions s'étaient faites plus régulières et surtout, les encadrantes plus strictes et sévères. On ne leur pardonnait plus leurs égarements et on exigeait une performance excellente de leur part. C'était beaucoup, pour de si frêles épaules, bien que chacune sache que les fillettes et les garçonnets en étaient capables. Surtout, elle avait entendu les plus grandes parler de spectacles où les artistes avaient perdus les grâces de leur protecteurs et s'étaient trouvés avec une maladie le jour de la performance, ou bien avec un trou de mémoire en pleine prestation. Et si elle était marquée de la même malchance ? Et si Geomi l'accablait de son terrible Neishan pour lui faire oublier son texte ?

Akiko, sentant le trouble dans le cœur de sa fille, lui prit tendrement l'une des mains. « Dans ce cas, moi, je saurai que tu auras fait de ton mieux. Mais si ça te rassure, nous pourrons aller prier au temple, demain. » Eiko acquiesça vigoureusement d'un signe de tête. « Et on pourra faire brûler de l'encens ? » demanda-t-elle timidement. « On le laissera même allumé pendant toute la journée du spectacle. » La fillette, un peu rassurée, déposa son animal de compagnie et le troqua contre Yumi, sa peluche en forme de Töh Taureau. Elle laissa sa maman la border et déposer un baiser sur son front. « Est ce que tu penses que Cha sera là ? » demanda-t-elle. Elle ne se sentait toujours pas suffisamment apaisée pour laisser sa maman s'en aller de son chevet. Elle aurait voulu qu'Akiko monte dans son lit et lui chante une berceuse jusqu'à ce qu'elle s'endorme, comme elle l'avait fait dans sa jeunesse. « Oui, peut-être bien. En tout cas, s'il n'est pas dans les spectateurs, il regardera d'en haut, c'est certain. » « Et Papa Jun ? » « Tu pourras lui écrire une lettre pour l'inviter. » proposa sa maman.

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La naissance de Cha
Eiko

Nandemonaiya - Aleebi

Eiko s'avança sur scène, tandis qu'Ayami contait la scène - elle avait échoppé de ce rôle, en plus de celui de metteuse en scène. « Alors, leur fille se retrouva seule et sans famille. Chaque nuit, elle parlait aux étoiles, dans l'espoir que ses parents lui répondent. » « Papa, maman, vous me manquez. Je pense souvent à vous, et j'aimerais que vous puissiez me rejoindre, comme nous nous l'étions promis. » récita Eiko. Elle avait un peu peur des regards des spectateurs mais Hinata entra sur scène. Il rayonnait, tellement que son aura repoussait les inquiétudes. « Cha, voyant la fillette esseulée, fut épris de chagrin pour elle. » « Mon enfant, te sens tu seule, sans tes parents ? » « Oui. Je sais qu'ils m'observent, de là-haut. Je ne suis pas vraiment seule, mais ils ne sont pas vraiment non plus avec moi. » La tristesse n'était compliquée à imaginer. Elle n'avait qu'à repenser à Bae, qui s'en était allé pour retrouver son Aisuru, et les larmes lui venaient naturellement aux yeux. « Cha ne pouvait pas voler les étoiles, car elles appartenaient déjà au domaine de Subarashī. A la place, il décida d'offrir un autre présent à sa protégée. » « Tes parents brillent, là-haut dans le ciel. » fit l'acteur. « Voici, pour t'accompagner, un fragment de leur éclat. » Alors que l'adolescent prononçait ces paroles, les lucioles qu'avait apprivoisé Eiko durant des semaines se mirent à virevolter et à s'abaisser du plafond jusqu'à la scène. Les pierres précieuses avaient été utilisées pour servir de décor aux étoiles, et s'étaient derrière les cristaux que les insectes s'étaient cachés jusqu'au moment fatidique. De la sorte, on avait vraiment l'impression que l'Aether avait prit un peu de leur lueur pour l'offrir à la petite fille. Eiko étendit les bras de chaque côté de sa silhouette. Elle patienta, jusqu'à ce que ses amis ailés se posent sur elle puis, lentement, pour ne pas les effrayer, elle commença quelques pas de danse. « Ils t'accompagneront chaque soir, pour que tu ne te sens plus jamais seule. Lorsque tu seras tristes en pensant à tes parents, alors tu viendras ici, et leur lueur te tiendra compagnie et apaisera ton chagrin. Chaque soir, elles mes Lucioles brilleront pour toi, et chaque soir, tu retrouveras le souvenir de ta famille. » « Et ainsi furent créées les lucioles, fragment de ciel sur terre. »

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