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 [Q] - Exclusion ou vacances ? | Bellada & Lucillia

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Mar 23 Aoû 2022, 18:36

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Exclusion ou vacances ?
réponse : exclusion


Partenaire : Bellada
Intrigue/Objectif : Après avoir été prise sur le fait en train d'espionner le vestiaire des garçons, Lucillia est exclue de cours pendant trois jours. Sa mère a demandé à Bellada de s'en occuper.

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"Alors ?" Le teint de Giselle, la meilleure amie de Lucillia, était livide. La magicienne blonde, elle, s'installa sur le lit de sa camarade. Elles étaient au dortoir. Comme il était encore tôt dans la journée, il n'y avait personne à part elles. "Alors..." Le teint de Lucillia n'était pas plus coloré. De plus, elle avait les cheveux décoiffés, comme si elle avait vu un fantôme et qu'il lui avait pété dessus. Elle recroquevilla ses jambes contre elle, imitant Giselle qui l'avait attendu une vingtaine de minutes. Toutes deux avaient fait un tour, l'une après l'autre, dans les bureaux de l'administration. "Exclusion temporaire. Trois jours." finit par lâcher Lucillia après une longue inspiration dramatique. "Ah." Si "Oh." était l'onomatopée préférée de Lulu, celle de Giselle était le "Ah.". "Moi aussi." continua-t-elle. Il eut un long silence et les deux filles, blêmes, se regardaient comme deux poissons-lunes.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]"On a abusé, tu crois Lulu ?" La magicienne regardait son amie aux cheveux roses. "Eh bien." commença-t-elle à répondre. Elle hésitait quant à la façon d'agir. Devait-elle serrer son amie dans les bras et pleurer sur leur sort comme des petits bébés ? Si Lucillia en avait envie, l'idée de se prostrer dans la déprime l'insupportait. Aussi, d'un bond, qui la fit presque trébucher, elle sauta du lit pour se dresser devant Giselle. Elle plaça ses mains sur ses hanches tout en prenant une allure fière et conquérante. "Moi, Lucillia Ward..." Elle marqua un temps pour se trouver un titre marquant. "Moi, Lucillia Ward, terreur absolue des garçons, je n'abuserais que lorsque j'aurais trouvé un mari !" Giselle levait les yeux au ciel avec un sourire aux lèvres. "On ne va pas se trouver un mari en s'infiltrant dans le vestiaire des garçons, Lulu." Son ton n'était pas réprobateur, au contraire, il était plutôt amusé. "C'est là que tu te trompes ma fidèle Gigi !" Elle pointa son index sur la tête de son amie. "Pour nous trouver un mari convenable, il nous faut étudier l'espèce ! Il nous faut établir des STA-TIS-TIQUE ! Combien de garçons sont blonds ? Combien sont imberbes ? Combien sont taillés comme le Prince Charmant dans le Conte des Trois Royaumes ?! Et puis comment se comportent-ils entre gens de même espèce ?!" "Même espèce ?"" ria Giselle. Lucillia opina. "Hum-hum ! Ils ne viennent clairement pas notre monde !" répondit dramatiquement Lucillia. "Toute cette testostérone... Il est de notre devoir de l'étudier, ma chère amie." Elle feignit l'évanouissement en posant le dos de sa main contre son front pendant une seconde puis, elle croisa ses bras devant elle. Aucun refus n'était accepté. Mais ce n'était pas le genre de Giselle et elle était prête à suivre son amie jusqu'en enfer s'il le fallait. Espionner les garçons n'était qu'un jeu pour elles et elles n'étaient pas assez adultes ou responsables pour y réfléchir sérieusement. Elles ne se posaient pas la question de savoir ce qu'elles ressentiraient si un homme vît leur dessous sans leur autorisation...

"En attendant, qu'est-ce que l'on fait pour notre exclusion ?" "Oh." Lucillia se laissa retomber sur le lit de son amie, comme un vieux sac de patates. Elle y était désormais couchée, seules ses jambes dépassaient du lit pour toucher le sol. Ses cheveux blonds formaient une couronne dorée autour de sa tête ovale. "Prenons ça comme des vacances." Giselle se coucha à plat ventre à côté d'elle. "Des vacances ?" Elles venaient tout juste d'en sortir. "Des prolongations..." "Mouais." Son amie semblait dubitative. "Tu as oublié que dans ses "vacances", on devrait rendre une dissertation de, non pas une ou deux mais, cinq pages !" Lucillia se mordit la lèvre inférieure en souriant puis elle renchérit : "Sur le sujet que l'on souhaite ! Il est peut-être temps de mettre sur page les informations que l'on a recueillies dans ce vestiaire pour garçons." Son ton était celui de la plaisanterie. En réalité, elle ne savait pas sur quel sujet elle allait écrire mais celui des garçons était rédhibitoire. L’administration allait voir ça comme une mauvaise plaisanterie et elle ne voulait pas revivre leur courroux. Déjà, elle allait devoir survivre à celui de sa mère qui était surement en chemin pour venir la chercher...

Cependant sa mère, Pénélope Ward, n'arriva jamais. Ce fut un autre membre de la famille Ward qui eut la mission de chercher la magicienne hurluberlue. A peine eut-il le temps de poser ses pieds devant le Sanctuaire que Lucillia était déjà là. Dans la main droite, elle tenait une valise. Dans l'autre, sa lettre d'expulsion temporaire. "J'ai failli attendre !" s'exclama-t-elle, taquine. Elle avait patienté devant le Sanctuaire après que les parents de Giselle aient récupéré leur fille. Cinq petites minutes s'étaient écoulées depuis. Lucillia s'approcha de son proche. Il s'agissait de sa grand-tante et marraine. Elle lui sourit pour cacher son malaise. "Euh... Bonjour."

Si Bellada avait été envoyée, et non sa propre mère, c'était simplement parce que cette dernière en avait fait la demande après avoir appris l'exclusion de sa fille. Soit Bellada s'en occupait, soit elle allait tuer sa fille et lui faire avaler ses livres de cours. Aussi pour protéger sa progéniture - qui l'accablait de frustration et de honte aujourd'hui - elle avait envoyé une lettre magique à la doyenne pour lui demander si elle pouvait la récupérer, et l'héberger pendant ces trois jours.

950 Mots | Post I
Lulu me stresse et me donne de l'urticaire.

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Mar 23 Aoû 2022, 22:35

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Exclusion ou vacances ?
Lucillia & Bellada

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Bellada trottina d'un pas pressé jusqu'à l'entrée du Palais de Coelya. Elle avait sur le visage une expression sévère qui ne lui ressemblait pas. Ses yeux habituellement pétillants d'excitation étaient ombragés d'une contrariété telle que ses sourcils se touchaient presque. Son sourire avait été remplacé par une moue désapprobatrice et ses narines palpitaient d'une colère outragée. Serrant les poings pour relever sa robe au dessus de ses chevilles, sa démarche déterminée exultait de ce même mécontentement. Quelques mèches de ses cheveux s'évadaient du chignon serré qu'elle avait perché sur le sommet de son crâne, comme si ses idées s'éparpillaient en nuage grisonnant au dessus de sa tête. Tout, dans l'apparence de madame Ward, témoignait d'un agacement vif.

L'humeur de la vieille magicienne ne s'améliora pas lorsque la raison de sa venue se présenta à elle. Elle darda sur Lucillia ses prunelles bleues, que les verres épais de ses lunettes ne parvinrent pas à adoucir. L'aïeule s'immobilisa à la hauteur de sa filleule et planta ses poings de chaque côté de ses hanches. « Bonjour, jeune demoiselle ! » Au timbre de sa voix, on pouvait deviner que la mage bleue était remontée comme un coucou : le temps du trajet lui avait permis de ressasser sa déception, qui s'était peu à peu métamorphosée en irritation. Elle usait de sa voix grave, celle qu'elle utilisait pour sermonner les enfants sots. L'adolescente avait beau avoir dépassé le petit âge, cela ne l'empêchait pas de faire des bêtises et, par conséquent, Bellada ne se privait pas d'user des mêmes remontrances que celles destinées à ses plus jeunes cousins. « Des sottises d'enfance, j'en ai vu des saugrenues ! » pesta-t-elle en dardant le bout de sa baguette magique vers le minois de l'étudiante. « Diantre, à ton âge, j'en ai même fait quelques unes moi-même ! » En vérité, il y en avait eu un peu plus qu'elle ne voulait bien le laisser croire. Ses petits-enfants se plaisaient à écouter les anecdotes de sa jeunesse, particulièrement celles où elle s'était révélée chipie. Mais en cet instant, il n'était pas question de son cas à elle. Son rôle était de sermonner la plus jeune et c'était bien ce qu'elle comptait faire. « Des comme celles-là, par contre, c'est une première ! » s’époumona la marraine d'un air indigné. « Espionner les vestiaire des garçons ! Qu'est ce qui t'es passé par les méninges, ma fille ? On n'a pas idée d'importuner les autres ainsi dans leur intimité ! » La grand-mère soupira bruyamment tout en secouant la tête d'un air désabusé.

Maintenant qu'elle avait exulté sa colère, Bellada se sentait un peu plus calme. Il n'était pas dans sa nature de tenir rigueur et de rester fâchée. Si elle ne retrouva pas son sourire radieux, le pli de ses lèvres s'adoucit légèrement et son regard se fit moins tranchant. « J'espère que ces trois jours d'expulsion te serviront de leçon. Tu as toutes tes affaires ? » demanda-t-elle avant d'aviser la valise de la blonde. « Bien, dans ce cas, en avant. » fit-elle en tournant talons. Elle trotta de nouveau en sens inverse, jusqu'à regagner la calèche qui l'avait conduit jusqu'à l'enceinte de l'école. Elle s'engouffra à l'intérieur et prit place sur la banquette qui faisait face à la route. Le cocher attendit que sa deuxième passagère fasse de même avant de se remettre en marche. « Comprends-tu pourquoi ce n'est pas bien ? » demanda madame Ward. La question n'attendait pas réellement de réponse. Elle se doutait que sa petite-nièce avait déjà reçu une réprimande sévère de la part de ses enseignants. Elle ne voulait pas en rajouter une couche mais tenait à s'assurer que la jeune fille comprenait la gravité de ses actes. « Il faut dire que depuis ton enfance, nous savions que tu nous rapporterai des soucis avec les garçons... » laissa échapper la vieille dame en se massant les tempes. L'ébauche d'un sourire s'esquissa sur ses lippes tandis que les réminiscences des souvenir resurgissaient de sa mémoire. « Je me souviens, à peine badinais-tu que tu me parlais déjà des beaux garçons que tu rêvais d'embrasser. » Un rire muet secoua légèrement les épaules de la marraine. « Alors dis-moi, qu'est ce qui t'es passé par la tête, cette fois-ci ? As-tu suivi un garçon qui t'aurait tapé dans l’œil ? » Cette fois-ci, elle capitula totalement et ne pu retenir plus longtemps son sourire amusé.

773 mots


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Lun 03 Oct 2022, 15:41

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Exclusion ou vacances ?
réponse : exclusion


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Oui.


Aie. Sa marraine était on ne peut plus remontée. Lucillia déglutit alors qu'elle voyait le visage furibond s'avancer. Avait-elle déjà vu Bellada avec une telle expression ? Si c'était le cas, elle avait complètement oublié ce traumatisme. A mesure que la vieille magicienne s'approchait, Lucillia essayait de se souvenir d'une formule magique qui aurait pu la rendre minuscule ou invisible. Mais son cerveau était aussi vide qu'à l'accoutumée. Aussi, elle blêmit, se demandant s'il ne valait mieux pas s’évanouir là tout de suite. Ne disait-on pas que les pires colères étaient celles des gens qui ne s'énervaient jamais ? Elle ne voulait pas le savoir. Vraiment pas. Pourtant, elle n'avait pas le choix. On ne évanouissait malheureusement pas sur commande. Dommage, ça aurait pu être bien pratique. Peut-être devait-elle alors fuir tant que Bellada n'était pas encore à sa hauteur ? L'idée était tentante mais elle était aussi suicidaire. Aussi, Lucillia se contenta de camper sur sa position, les pieds ancrés sur le sol, et sa valise devant elle, comme seul rempart entre sa personne et la furie qui s'approchait.

Cette dernière arriva plus rapidement que prévu et, alors que les remontrances commençaient à fuser, les joues de Lucillia commençaient à devenir aussi rouges que des fesses irritées. Elle se sentait honteuse d'avoir mis dans cet état sa marraine si gentille, mais elle se sentait aussi capricieuse. Elle était comme une enfant gâtée à qui ont avait retiré son jouet préféré. Une crise de larmes pouvait-elle la sauver ? Elle était à deux doigts d'essayer mais une ouverture se fit entendre dans le dialogue de Bellada. Alors qu'elle commençait à évoquer ses propres bêtises, Lucillia ouvrit la bouche et leva l'index pour en placer une. C'était une chance inespérée de détourner la conversation. "Ah ou-" Sa bouche émit un début de phrase mais Bellada était plus rapide. Sa colère la rendait plus vive que le cerveau atrophié de la blonde magicienne.

Aussi, Lucillia se contenta de refermer sa bouche, telle un petit poisson-clown, et d'écouter ce qu'on avait à lui dire. Quand sa grand-tante lui demandait d'expliquer son acte, Lucillia eut la décence de rester muette. Si elle avait répondu pour lui donner une raison saugrenue, elle se doutait qu'elle aurait fini comme pâté pour les chats de Bellada. Aussi, la blonde ne sut si c'était grâce à son silence exemplaire, sa tête d'ange ou si c'était parce que Bellada était sur le bord d'un infarctus, mais cette dernière s'adoucit. La tempête était-elle finie ou Lucillia était-elle dans l’œil du cyclone ? Quoi qu'il en soit, elle voulait profiter de l’accalmie pour fuir loin du Sanctuaire, ce traître qui l'avait dénoncé à sa famille. Aussi, après que Bellada fut assurée que la blonde avait toutes ses affaires, avec sa valise, elles regagnèrent rapidement la calèche qui les attendait. Le petit trot des chevaux et le bruit des roues sur le sentier les berçaient progressivement.

"Excuse moi, Bellada." dit doucement Lucillia. Elle avait croisé ses mains sur ses cuisses et se triturait un peu les ongles, gênée. Elle ne trouvait que cela à dire face à la question de la Ward. Comprenait-elle réellement que son attitude avec la gent masculine était malsaine ? Pas vraiment. On lui avait de nombreuses fois expliqué, mais elle ne l'avait jamais intégré. Ça entrait dans une oreille, pour ressortir de l'autre. Son cerveau ne voulait tout simplement pas apprendre. C'était à la fois bien trop amusant et excitant. L'interdit avait un goût parfois exquis. Elle baissait les yeux, maudissant le petit démon sur son épaule qui lui murmurait toutes ces choses obscènes. "Ce n'est pas méchant, tu sais." Elle relevait les yeux pour les poser sur Bellada. "Je ne suis pas méchante." Elle avait un petit air boudeur et capricieux, mais assez ému. D'un geste vif, elle croisait les bras sur sa poitrine. "Quand j'étais petite, il aurait fallu m'attraper par la couche-culotte pour m'empêcher de courir les garçons." s'exclama-t-elle un peu plus virulente. Elle rebaissait les yeux, se rendant soudainement compte de son haussement de ton.

"Ce que je veux dire c'est que..." Elle décroisa ses bras pour passer une main dans ses ondulations dorées. "J'ai l'impression que c'est plus fort que moi." Cette fois, sa moue était clairement boudeuse. "Ne te moque pas, mais c'est vrai." Ses yeux se dirigèrent vers le paysage, trop apeurée pour affronter sa grand-tante. Elle était comme une enfant. Mais elle avait presque la majorité. "Tu vois Maurice ?" Elle parlait de son carlin. "Quand on lui montre une friandise, tu auras beau lui dire ce que tu veux, il ne t'écoutera plus." Elle haussa légèrement les épaules. "Je suis comme Maurice. Mais, pour moi, les friandises ce sont les garçons." Elle rougit soudainement et ses yeux se plantèrent rapidement sur le faciès de Bellada. "Enfin ! Pas que j'ai déjà goûté un garçon, hein !!" se défendit-elle soudain. Elle était tellement rouge que même ses oreilles irradiaient d'une couleur écarlate. "Je n'oserai pas ! Même si j'ai essay- (elle s'étrangla) Je n'ai JA-MAIS vu de ... d'engin de garçon !" Ses yeux s’agrandissaient. "Enfin, si ! Mais qu'en cours. POUR LES COURS !" Elle parlait si vite qu'elle était presque incompréhensible. Elle cachait soudainement son visage dans ses mains. "Tu dois me prendre pour une folle." barbouilla-t-elle au creux de ses paumes. "Est-ce que tu pourrais me coudre la bouche quand on sera chez toi ? Pour que j'arrête de dire des bêtises ?"

965 Mots | Post II
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Bellada Ward
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Bellada Ward
Mar 28 Fév 2023, 16:45

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Lucillia & Bellada

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Une pointe d'émotion pinça le cœur de la Marraine. « Bien sûr que tu n'es pas méchante, et je sais que tu ne pensais pas à mal. » fit l'adulte sur un ton un peu plus doux. Elle savait bien que sa filleule n'avait pas un mauvais fond, là n'était pas la question. Il n'en restait pas moins que ses actes étaient répréhensibles. « Ce n'est pas ce qui t'es reproché. Mais cela ne change pas le fait que ton comportement est inadmissible, et qu'en agissant sans réfléchir aux conséquences, tu as possiblement blessé d'autres personnes. » Lorsque la voix de la blonde s'éleva, les yeux de la grand-mère s'étrécirent et ses sourcils se froncèrent sous l'effet de la mise en garde. Elle comprenait que l'adolescente soit frustrée par la situation. Mais elle devait prendre la responsabilité de ses choix et, bien que cela fut une réaction spontanée, l'aïeule désapprouvait le fait qu'elle rejeta la faute sur les autres. « Et ne crois-tu pas que l'on t'a étiré les oreilles ? Mais que veux-tu, tu n'en fais toujours qu'à ta tête ! » rétorqua-t-elle d'une voix grondante.

Bellada écouta patiemment les explication de l'exclue. Lorsque la comparaison avec Maurice eu lieu, la grande-tante dû retenir un rire. On lui en avait sorti, des bêtises pour se sortir des beaux draps dans lesquels ont s'était emmêlé, mais des comme ça, c'était du jamais vu. La blonde était originale, on devait lui reconnaître ça : elle savait innover dans les excuses bidons. Pourtant, la chaperonne maintint son sérieux, comme elle l'avait promis à sa protégée. Malgré tout, son masque impassible commença à se fissurer peu à peu, à mesure que la pente sur laquelle s'élançait l'étudiante devenait de plus en plus ardue. Finalement, la vieille dame ne tint plus et explosa d'un rire franc. « Une folle, non. » répondit Bellada, taquine. « Mais tes hormones ont l'air de te travailler. » Il faudrait bientôt qu'elles aient une discussion, au sujet des garçons. La mère de la Ward la lui avait déjà faite mais une piqûre de rappel ne lui ferait sans doute pas de mal. Il était important de se protéger pour avoir une sexualité épanouie. Les déchus, ayant une partie de leur population entièrement tournée vers la luxure, avaient fait des avancées merveilleuses concernant les potions contraceptives et les pommades pour prévenir des maladies sexuellement transmissibles. Bien sûr, il était mieux vu qu'on attendit de s'unir par mariage pour effectuer ce genre d'actes. Cependant, la grand-mère n'était pas dupe. Elle avait été jeune aussi, à son époque, et si la pression avait été plus forte de son temps, ça n'avait pas empêché certaines de ses copines de succomber au batifolage. Lucillia serait indéniablement de celles-ci : autant prendre le taureau par les cornes plutôt que de subir de mauvaises surprises. « Mmh, en tout cas, si tu n'as jamais vu d'engin de garçons... » Un sourire s'étira sur les lèvres de Bellada en reprenant les mots de sa filleule. « Le moment arrivera tôt ou tard. T'a-t-on déjà parlé de moyen de contraception ? » demanda-t-elle de but en blanc. Bellada était plutôt à l'aise avec le sujet - mais elle se souvenait que ce n'était pas toujours le cas pour les jeunes demoiselles, surtout lorsqu'elles devaient aborder le sujet avec des membres de leur famille. Finalement, face à la chose, il était parfois plus simple d'être transparent. Sentir de l'embarras chez son interlocuteur pouvait devenir contagieux et contaminer tous les membres de la discussion. « A ton âge - enfin, j'avais quelques années de plus que toi lorsque j'ai épousé ton grand-oncle - j'utilisais une potion contraceptive. Elle est plutôt simple à réaliser, mais diablement efficace. » La vieille dame plongea dans une réflexion interne. « Elle a cependant le mauvais effet de rendre les règles plus douloureuses... Mais cela peut se révéler utile d'en avoir quelques fioles de côté, lorsque des relations arrivent sans qu'on l'ai prévu. Parce qu'elle peut se prendre après le rapport. » explicita la professeure. « Pour le reste, si les relations deviennent moins ponctuelles, il faudra envisager un moyen avec moins d'effets négatifs. Nous pourrons t'en acheter quelques unes lorsque le moment sera venu. » La vieille dame laissa quelques secondes s'écouler avant de reprendre. « Oh et bien sûr, il conviendrait de demander à tes partenaires de prendre leurs propres précautions : cette corvée ne revient pas exclusivement aux femmes ! Du moins, elles ne devraient pas. »
780 mots


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