Invocations Monstrueuses de Niveau I

Le Temple de Rhéa Latia est devenu – au fil des siècles – un maître dans l’art d’invoquer les créatures monstrueuses de l’Etoile Froide, grâce à la chevalière à la pierre rouge que les Prédicateurs de la Lumière Froide possèdent et ont pu conserver, s’ils ne se sont pas fait tuer avant. Ils accèdent à ce talent. Le premier niveau des Invocations Monstrueuses n’est que le début, les prémisses de quelque chose de plus grand. Le commencement est assez fragile, délicat, subtil. Il est impératif de faire preuve d’une grande prudence car le maniement de ce don est capricieux et les accidents sont monnaie courante, qu’ils soient de moindre importance, engendrent des mutilations éphémères ou permanentes comme menant tout droit à la mort. Les créatures abjectes de l’Etoile Froide sont foncièrement mauvaises, cruelles, perfides et vicieuses. Elles ne vivent que pour la mort, la torture et les immondices. Elles ne respectent rien ni personne, pas même celui ou celle qui les ont mené sur les Terres du Yin et du Yang et n’hésiteront pas à s’en prendre à leur Invocateur qui – par ailleurs – est un moyen sûr pour elles de rester sur place alors qu’une invocation est par nature temporaire. Quoi qu’il en soit, au niveau I des Invocations Monstrueuses, le Prédicateur ne pourra rien faire apparaître d’autres que de petites créatures, pas plus grosses qu’un rat. Il n’en demeure pas moins que ces bêtes sont fortes et infernales. Les bêtes seront toutes de niveau II et le membre du Temple ne pourra pas en invoquer plus de cinq en même temps – suivant ses propres spécialités. Elles peuvent posséder un petit pouvoir d’attaque – le même pour le troupeau – souvent lié au fer, au feu, au venin ou aux acides. Il est de tradition pour un Invocateur de tenir un grimoire, où il répertorie les formes et les dons des créatures qu’il a fait apparaître. En effet, elles sont toutes différentes. Les Invocations tiendront d’un à trois posts par RP suivant les spécialités.

Invocations Monstrueuses de Niveau II

Les Andreasor accèdent aux Invocations Monstrueuses de Niveau II. En plein développement de ses talents, il est capable d’invoquer davantage des petites créatures de la taille d’un rat –  qui seront cette fois-ci de niveau III – mais en plus grand nombre, toutefois. Il a aussi la possibilité de tirer de l’Etoile Froide des bêtes plus imposantes, du gabarit d’un gros chien – eux-aussi de niveau III – mais en nombre plus restreint que les chimères plus petites. Les pouvoirs de ces créatures monstrueuses seront par ailleurs plus abrasifs, violents, morbides. L’Andreasor pourra même donner de petites instructions aux hordes déchainées, qui l’écouteront plus ou moins suivant son charisme et sa magie. Elles démontreront un début de soumission – quoi qu’entrecoupé de phases de rébellion – et sauront d’instinct quelle est la cible dont l’Andreasor veut la mort. Toutefois, les créatures se montreront aussi plus violentes les unes envers les autres. Chacune est née pour être la plus puissante, la plus violente, et les mésententes rythment leur existence. Les affrontements ne sont pas rares, même si les plus stratèges savent tirer parti des conflits ou préfèrent créer une meute avec un Alpha imposant, accompagné de plusieurs bêtes inférieures. Il est aussi bon de savoir que l’Invocateur peut moduler ses enchantements et faire venir des créatures de niveau II et pas seulement de niveau III, sachant qu’il est plus apte à contrôler les plus faibles, en plus grand nombre. Les Invocations relèvent à ce stade toute la complexité et la délicatesse de son art. L’Andreasor n’est pas un stupide ensorceleur qui se complait dans ses sorts. Il est un penseur, réfléchi, stratégique. Ce talent peut être un atout considérable, pourvu qu’il soit utilisé avec soin et sagesse. Là encore, un travail scrupuleux de recherche et de notes est demandé sur le grimoire, pour la postérité. Les Invocations tiendront plus ou moins longtemps, suivant le nombre de créatures apparues et leur niveau.

Invocations Monstrueuses de Niveau III

Les Andrealias sont les possesseurs d’un pouvoir époustouflant et aberrant. Ils obtiennent aussi la possibilité de procéder à des Invocations Monstrueuses de niveau III, qui sont considérées comme les plus puissantes tant le Maître est une personne secrète dont on ne sait rien. Les Andrealias ont la pleine maîtrise des créatures de la taille d’un rat ou d’un chien des invocations inférieures. Ils peuvent en faire apparaître toujours plus, d’une puissance variable du niveau II à IV, avec des pouvoirs toujours plus sanglants et meurtriers. Ils sont capables de construire de petites armées particulièrement efficaces, dont ils contrôlent les membres avec fermeté – à l’exception des quelques récalcitrants qui s’adonneront toujours à des révoltes puisque par principe, les bêtes monstrueuses n’en font qu’à leur tête. Surtout, ils peuvent tirer de l’Etoile Froide des chimères massives et agressives qui peuvent atteindre la taille d’un ours. Ces choses sont des anomalies démentes, des erreurs aux airs de folie. Naturellement, elles se font respecter par les créatures plus petites ou plus faibles, tant elles dégagent une aura de force et – malgré leur apparence répugnante – dégagent une prestance écrasante. L’Andrealias doit savoir faire preuve d’humilité devant la créature, qui aura tendance à le considérer comme un égal et à s’agacer d’un comportement hautain voire de manifester une intense violence envers un Invocateur qui ne serait pas assez respectueux. D’autant plus qu’une bête pareille possède de nombreux avantages. D’un regard, il asservira les autres. D’un grondement, il ordonnera la course, l’arrêt ou la bataille. Il est un véritable Général de Guerre, et vous n’avez plus qu’à contempler votre œuvre, qui devient indépendante, et éventuellement remplir les rangs de cette armée qui peut vous servir à remplir bien des desseins. Malgré leur égocentrisme, il est capable d’invoquer plusieurs créatures de ce stade du don. Des différends éclateront certainement, surtout s’il y a une suprématie à se disputer, mais – dotés d’une intelligence pragmatique et cruelle – ils sont aptes à s’entendre si le jeu en vaut la chandelle.

Invocations Monstrueuses de Niveau IV

Vous pensez certainement que personne ne peut faire plus grandiose que les Andrealias, qu’ils ont déjà atteint une puissance obscène à frôler les limites du réel. Pourtant, il y en a un qui peut transcender les forces, un qui est capable d’user et d’abuser de magies tortionnaires et de tirer de l’Etoile Froide le pire et le meilleur. Le Maître possède bien des talents inquiétants et parmi eux, on peut mettre en exergue son don pour les Invocations Monstrueuses de niveau IV. Le Maître peut faire venir toutes les bêtes des invocations inférieures, en plus grand nombre, avec une puissance allant du niveau II à V et des capacités sanglantes et parfois étonnantes, toujours dans l’unique but de décimer, de donner la mort. Il possède un charisme si important, une magie tellement colossale, qu’il n’a pas à baisser les yeux ou à dire le moindre mot pour être écouté. Les bêtes remplissent ses volontés, comme de petits soldats à la solde de ce personnage énigmatique. Les révoltes seront étouffées d’un geste, les autres créatures réduisant au silence celui qui risquerait de compromettre les objectifs de l’Invocateur. Surtout, le Maître peut invoquer des bêtes nouvelles, de véritables Titans qui peuvent atteindre deux, trois mètres, autant de hauteur que de largeur. Ils sont des colosses, les monstres les plus puissants de l’Etoile Froide, les Rois de ce petit monde inconnu et étranger. En tant que Monarques, ils n’écoutent ni ne se ploient. Même le Maître n’y peut rien. Ils n’en feront qu’à leur tête, suivront leur volonté, sans accorder le moindre coup d’œil au Maître. Lui sait comment obtenir ce qu’il veut, comment mettre ses pions sur le plateau pour arriver à ses objectifs. Tout cela n’est qu’un vaste jeu d’échiquier, et il a plusieurs coups d’avance. Les Titans sont des abominations, autant pour leur puissance, leur forme et leur esprit. Ils n’ont aucune morale, aucune pitié. Ils ne sont là que pour tuer, le goût du sang dans la gueule. Le Maître sait qu’il doit les faire venir avec parcimonie et doigté. Ils pourraient le tuer, et il ne s’y risquera pas.