Comme si le domaine de cet Æther devait se reporter sur sa physionomie, Harôun est toujours représenté d'une façon hideuse. Le plus souvent verdâtre, les serpents qui forment ses cheveux fixent les êtres d'un regard vicieux. Peut-être n'y a-t-il rien de pire que la notion même de Torture. Harôun est celui qui aime faire souffrir, qui prend son temps, qui défie la Mort en refusant de lui livrer ses victimes en pâture. Priés par les êtres maléfiques, c'est un Æther extrêmement redouté. Prenant un plaisir fou à voir la souffrance sur le visage d'autrui, il est pourtant bel et bien de ceux capables de faire avancer les êtres, à la condition qu'ils survivent. Ancien Esprit du Temple, ce dernier s'est fait chasser comme les autres par Delta. Jusqu'à présent accessible par les Mortels, il fait partie des Divinités dont on ne peut douter de l'existence. Si Harôun a été déchu des Esprits du Temple, il fait à présent partie des Sept et continue à perpétrer le culte de ces derniers. Des rumeurs racontent qu'il officierait près du Phare Abandonné. Plus difficile d'accès néanmoins, le culte des Sept n'est plus ouvert à tout le monde. Seuls les plus dignes sont à même de se retrouver face à l'Æther. De façon générale, Harôun, tout comme Asîlah, n'est pas celui sur lequel les individus espèrent tomber. Exigeant et sans pitié, ses épreuves sont parmi les plus difficiles à passer. Cela dit, les disciples des Sept ne sont pas les seuls disciples de Harôun, loin de là. S'il tire une grande partie de sa puissance de l'union qu'il accepta jadis avec les six autres Divinités, l'autre partie est directement liée à ce domaine si particulier qui est le sien. Harôun est celui qui inspire les plus ignobles scientifiques et artisans. Partisan d'une mort lente et douloureuse, il chuchote aux oreilles attentives les pires moyens d'humilier les êtres, de les tuer à petit feu tout en les faisant crier davantage au fur et à mesure que le temps passe. Le seul moyen de le prier consiste à faire acte de torture, sur les autres mais également sur soi-même. Ses fidèles les plus extrêmes se fouettent chaque jour ou s'enfoncent des clous dans les mains et les pieds, ils se mutilent, se scarifient, se brûlent, pour ensuite se soigner et recommencer le lendemain. Les préceptes de Harôun évoquent qu'il n'y aurait pas meilleur moyen de savoir si un instrument de torture fonctionne que celui de le tester soi-même. Cela dit, le domaine de ce Dieu ne concerne pas que la torture physique mais bel et bien, également, la torture psychologique. Considéré aussi comme la divinité de ceux qui aiment souffrir et faire souffrir, Harôun peut être représenté également comme dominant la plèbe dans certaines scènes charnelles à ne point placer devant les yeux de n'importe qui. Il est dit que l'Æther serait particulièrement proche de Luftë, la torture étant un moyen de vengeance assez répandu. Néanmoins, ce dernier est considéré comme l'ennemi juré d'Odias, leurs domaines étant proches mais leurs positions étant en totale opposition, ce dernier faisant partie des nouveaux Esprits du Temple.