Qui pourrait oser remettre en doute l’importance primordiale de la Déesse dont le but est de susciter la dévotion dans le cœur des Hommes ? Freya n’est nulle autre que l’Aether de la Foi, celle qui entraîne les croyances et les rituels, celle qui inspire et qui pousse les individus à croire, à se battre pour leurs convictions. Cette figure, si importante, est pourtant d’apparition récente. En une époque lointaine que l’on oublie peu à peu, une autre Déesse incarnait la Foi. Elle se prénommait Odélia. Seulement, son culte perdait l’intérêt de ses fidèles et la Foi était délaissée. Elle est, par ailleurs, jugée responsable du déclin des croyances envers les Dieux lors d’ères passées, ayant échoué dans sa tâche si délicate et fondamentale. C’est alors qu’apparue Freya, une jeune divinité qui redonna goût aux Hommes pour la religion. Son arrivée fut aussi fulgurante que fracassante, et son culte séduit rapidement les foules qui la rejoignirent, délaissant par la même Odélia. Aujourd’hui, la religion de cette dernière n’existe qu’en marge, subsistance de maigres vestiges d’un respect passé. Aussi appelée Niahm, Séafra ou Ozalee, la nouvelle Déesse de la Foi est évidemment considérée comme une entité purement bénéfique, quoique pouvant verser dans la neutralité pour inspirer la piété dans les âmes sombres des peuples maléfiques, qui ne sont pas dénués de croyances pour autant. Elle incarne aussi des idées de fidélité dans le mariage et d’amour, la rapprochant de la Déesse Isahora. Elle est symbolisée par l’alstroemère, une jolie petite fleur colorée, ainsi que par les coccinelles, les harfangs des neiges et les loutres, ses animaux fétiches. En tant que jeune divinité, Freya est apparue quelques fois aux Hommes, créant par la même autant de légendes que de miracles. Ces passages sur les Terres Mortelles eurent le mérite de mettre d’accord les artistes sur les représentations qu’il convenait de lui donner. Femme à la silhouette aussi douce que sensuelle, Freya est représentée belle et rayonnante, comme une incarnation de la perfection et de la pureté. Sa peau parait faite de porcelaine tant elle est blanche et dénuée de défaut, tandis que ses lèvres sont d’un rouge sanglant et ses yeux ourlés de noir. Ses cheveux sont de longues boucles brunes parsemées de mèches clairs, et elle est toujours vêtue avec élégance quoique simplicité. Naturellement, le Grand Temple de Freya se trouve au cœur des Terres Blanches, auprès des autres Sanctuaires des Ætheri représentant les vertus, les Anges étant les premiers à prier la Déesse, quoique seuls les maléfiques rejettent ce qu’elle représente avec les autres incarnations cardinales. Toutefois, le culte de Freya est bien plus complexe qu’il n’y semble, pour être aussi la divinité prônée par les Anges aux méthodes extrémistes. Certains murmurent tous bas que Freya n’est pas que la Déesse de la Foi, mais aussi des Déviances ou, plus précisément, de la Foi Déviante. Des écrits sacrés sont conservés à son Temple et retranscrivent ses paroles, donnant force et légitimité aux actions des individus les plus extrêmes. On raconte qu’elle apparaitrait à ces personnes, lorsqu’elles auraient besoin de ses lumières.