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 [Test] - L'Ostium

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Mar 06 Juil 2021, 20:06

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L'Ostium

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Objectif : Erasme est accepté au sein du Temple de Rhéa Latia

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ma folie ne s’était estompée que sous le joug de la fatigue. Il m’avait fallu plusieurs jours pour me remettre de l’incident. Hadès avait été surpris par les proportions qu’avaient pris les choses. Lui qui pensait que jamais je ne réussirais à tuer l’adolescent, que moralement mon esprit possédait encore les barrières posées par une certaine innocence due à l’enfance, avait dû revoir sa façon de me concevoir. Le pire ce n’était pas le meurtre. Le pire était l’état dans lequel je m’étais plongé tout seul. L’Empereur Noir était-il au courant de cette facette de ma personnalité ? Était-ce pour cette raison qu’il voulait m’éloigner de Nementa Corum, le temps pour moi d’arriver à me contrôler ? L’homme ne savait qu’en penser. J’avais pourtant réussi l’épreuve. Officieusement, j’étais à présent membre du Temple de Rhéa Latia. Je ne le serais officiellement qu’une fois que j’aurais reçu les objets propres à l’Empire. Il devait me préparer pour la cérémonie d’entrée : l’Ostium. La langue de la Secte était semblable à celle des Mages Noirs en bien des termes. Le temps l’avait légèrement déformée mais n’importe quel Sorcier aurait pu y retrouver sa marque et communiquer aisément avec les habitants d’Alès Palatium. Je l’avais déjà remarqué lorsque Hadès avait mentionné le Latia Libri. « Vous devrez vous donner cinq coups de fouet dans le dos. » me précisa-t-il. Ce serait bientôt ma nouvelle passion, en réalité. Je n’étais pas encore initié mais la douleur causée par la matière me ferait autant de mal que de bien. J’étais trop petit pour avoir l’idée et l’envie de me flageller de moi-même mais cela viendrait, d’autant plus lorsque j’aurais pris connaissance du Conte des Trois Royaumes. Le mal-être de Frollo me hanterait. Ses frustrations me changeraient, en pire. Ressentir le vécu d’un adulte, tout personnage de conte fût-il, me mettrait face au monde des adultes trop tôt et trop vite. J’en deviendrais un, alors même que je les haïssais tous. Et je me haïrais moi-même pour ça. Je m’abhorrerais pour avoir des organes génitaux fonctionnels et pulsionnels. Je les détesterais. J’exécrerais tout chez moi, comme je méprisais déjà tout chez les autres. Je deviendrais possessif et jaloux, je deviendrais manipulateur et me hisserais en tant que maître chanteur. Et si mes proches ne faisaient pas ce que je voulais, alors je les frapperais ou menacerais de me suicider, pour que la culpabilité leur enserrât le cœur et qu’ils crevassent petit à petit, intérieurement. Et tous ceux qui ne seraient pas aussi noirs que moi, comme la Princesse Eméliana, en subiraient les conséquences. J’allais les torturer, en faire des victimes de ma noirceur.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Comment on fait ? » demandai-je, après avoir hésité à refuser en bloc ce qu’il me disait. J’étais méfiant vis-à-vis de cet Hadès et j’adorais aller à l’encontre de ce qu’il disait. Je ne cherchais qu’une occasion, une brèche, pour m’y insérer, que ce fût pertinent ou non d’ailleurs. J’étais dans une phase de négation. Je cherchais les limites sans cesse et avais l’impression d’être tout puissant dès que l’adulte se retrouvait muet ou ne voulait pas m’opposer son point de vue avec plus de virulence. Sous couvert du fait que j’étais un enfant, beaucoup laissaient tomber, perplexes devant mon comportement. Je les trouvais alors faibles et inutiles. Je ne faisais plus confiance en leur capacité de guide, même si je ne faisais confiance à personne de base, parce que je détestais tout le monde. Pourtant, Oncle Cyrius était une exception. Il n’abandonnait jamais lorsque j’essayais de me rebeller contre lui. Nous étions complices, parce qu’il me faisait faire des choses interdites avec une certaine lueur dans les yeux. Il n’y avait pas que ça. Je sentais que nous étions semblables, même s’il n’avait pas mon caractère. Lui non plus n’aimait pas trop les autres. Je sentais qu’il se pensait supérieur à ces derniers. Un jour, il m’avait dit, très sérieusement : « Le plus beau cadeau que tes ennemis et tes alliés puissent te faire, c’est de te sous-estimer. » Je n’avais jamais douté de sa capacité à me prendre en charge, pas plus que je ne doutais de celle de mon père. Il était néanmoins beaucoup plus distant et ne laissais aucune place à un quelconque lien entre nous.

« Vous voulez que je vous montre ? » « Oui. » Mon père ne me montrait rien. La plupart du temps, lorsque nous nous voyions, c’était pour qu’il me réprimandât. Je captai la lueur dans le regard d’Hadès. Elle n’était pas semblable à celle de Cyrius. Il y avait une forme de plaisir malsain dedans, quelque chose de sombre qui me parla mais ne me rassura pas. « Bien alors... » Il se leva et se dirigea vers une armoire. Nous étions, depuis quelques jours, chez lui. J’avais pu rencontrer sa femme et ses enfants brièvement. Il ne m’avait pas laissé les approcher, comme s’il craignait que je les mordisse. C’est vrai que le plus petit avait l’air bête. Que ferait-il si je lui demandais de sauter dans le puits qui se trouvait à côté de chez lui ? J’avais très envie d’essayer mais mon hôte me surveillait de trop près. « Il y a quoi dedans ? » demandai-je, n’aimant pas le silence qui venait de s’installer. « Il y a des fouets. » me répondit-il, avec le ton méprisant de celui qui trouve ça logique. « C’est tout ? » renchéris-je. « Oui. » Je souris. Il me trouvait agaçant et ça me plaisait bien.

Quand il revint vers moi, il tenait deux objets. Ils étaient identiques mais l’un était plus grand que l’autre. Il me tendit le petit, ce qui m’irrita. Pourquoi est-ce qu’il avait gardé le grand pour lui ? Je voulais le grand, moi. Je fronçai les sourcils mais il n’en tint pas compte. Il posa le deuxième objet sur la table et me regarda. « Enlevez votre chemise. » Je grimaçai. « J’ai pas très envie. » « C’est vous qui m’avez demandé de vous montrer. » « Et il faut enlever sa chemise pour ça ? » « Oui. » « Bon… » Je poussai un soupir aussi bruyant qu’exaspérant et commençai à déboutonner mon haut. Il fit la même chose. Je trouvais ça très bizarre qu’un adulte se déshabillât devant moi mais j’oubliai bien vite la bizarrerie de mon sentiment en admirant sa peau. Elle était parsemée de cicatrices, de marques blanches et droites. Par-dessus, certaines griffures n’appartenaient pas au passé et étaient encore ensanglantées, de larges croutes les recouvrant. Je trouvai ça immédiatement beau. Moi aussi, je voulais avoir un corps comme celui d’Hadès. Il vit mon regard et l’apprécia. En comparaison, mon torse était lisse, même s’il y avait quelques bleus ici et là et des marques dues à des brûlures ou à des suçons. J’obligeais Réta à m’en faire et je lui en faisais aussi. On jouait souvent au docteur. « Vous pouvez rester debout mais ce sera plus confortable à genoux. » me dit-il, avant de s’installer. Il prit le martinet et attendit que je l’imitasse pour commencer l’initiation. « C’est facile. Il faut prendre un peu d’élan et faire passer rapidement le martinent par-dessus son épaule, comme ça. » Il le fit. Le cuir claqua et un son de douleur lui échappa. Ça provoqua une excitation macabre chez moi. « Encore. » demandai-je. Ça le surprit mais il le fit. Je souris, trop pour que le sourire parût innocent. Moi aussi, j’avais envie de fouetter les autres. Mais d’abord, je devais essayer sur moi. J’entrepris de placer correctement l’arme et amenai ma main vers mon épaule. Pourtant, le martinet ne claqua pas ma peau. « C’est trop lent. Vous ne mettez pas assez de force dans le mouvement. Permettez ? » Je hochai la tête pour qu’il puisse me montrer. Il guida ma main avec la sienne et le cuir vrilla ma peau. Un cri m’échappa, j’en eus immédiatement les larmes aux yeux. La douleur était lancinante, violente, glacée et aigüe. « Cinq fois, durant la cérémonie. » me confirma-t-il.

L’intérieur du temple était richement décoré. Comme me l’avait signalé Hadès, certains croyants étaient prêts à tout pour la Secte de Rhéa Latia. Beaucoup dilapidaient leur fortune après un conditionnement bien ficelé. Les objets d’art étaient nombreux et d’énormes tableaux qui faisaient trois fois ma taille recouvraient les murs, les toiles mises en avant par des cadres recouverts de poussières d’or. Au centre, il y avait un autel où officiait un religieux. C’était lui qui me donnerait les attributs de mes fonctions nouvelles : la cape d’invisibilité, la chevalière qui me permettrait d’invoquer des monstres, les bottes d’assassin et le talisman. Ce que je voulais, ce que j’attendais, c’était la chevalière. C’était elle le véritable trésor à mes yeux, même si mon mentor m’avait bien signalé que je n’aurais ni la magie ni la connaissance nécessaires à son utilisation avant un long moment. Je m’en fichais, parce que sentir le lien qui m’unissait à la magie de l’Étoile Froide me suffisait amplement pour l’instant.

Je m’avançai, comme d’autres individus. Certains étaient des enfants mais la majorité se composait d’adultes. À cet instant, une forme de compétition se créa entre eux et moi. J’aurais préféré être seul à recevoir les cadeaux, être seul à posséder la bague des monstres. Je voulus instantanément les éliminer, parce que leur simple présence me privait de mon bonheur. De mauvaise humeur, je m’agenouillai à leur côté et me mis à réciter les paroles qu’Hadès m’avait fait répéter encore et encore, jusqu’à être sûr qu’elles entrassent bien dans ma tête. Ça avait été laborieux, parce que je n’aimais pas apprendre des choses inutiles. En plus, je n’aimais pas Rhéa Latia. Je préférais Ethelba et ma préférence ne disparaîtrait jamais. Pour moi, il n’y avait qu’une véritable Æther et c’était celle de la Lune Noire. Rhéa Latia n’était qu'illusions à mes yeux, parce qu’on ne m’en avait jamais parlé, parce que je ne l’avais jamais priée et parce que l’hégémonie d’Ethelba était complète dans ma tête. J’étais un serviteur du Chaos. Pourtant, je compris vite que je devrais faire semblant. Peut-être qu’à force de comportements factices, je deviendrais adepte de Rhéa Latia pour de vrai ?

Le prête nous remit nos attributs. La chevalière me remplit de joie et je ne cessai de la contempler, elle et son rubis rougeoyant, que lorsque des religieux nous amenèrent les fouets. On nous dévêtit entièrement. La nudité de chacun me donna envie de vomir. J’aimais quand je forçais les autres à se déshabiller mais je détestais être obligé de le faire. Surtout, je ne voulais pas voir tous ces corps sans vêtement. Si tous me paraissaient laids, certains l’étaient bien plus que d’autres. Je préférai regarder l’arme, avant de la saisir. Je souris, impatient de ressentir la douleur. J’appréhendais d’un même temps. Je me mis à trembler, aussi bien sous l’effet du plaisir que de la peur. Je devais paraître fou, heureux là où les autres redoutaient majoritairement cet instant. Je serrai mes doigts autour du manche et, avec violence, je l’abattis dans mon dos. Un cri m’échappa, bien que ce ne fut pas aussi fort que lorsqu’Hadès m’avait aidé. Je réitérai quatre fois, répétant les paroles de la Secte qui voulaient que le fouet nous servît à purger nos péchés. Ces péchés là ne s’entendaient pas au sens des Anges et des Déchus. Dès que nous n’obéirions pas aux ordres de notre hiérarchie et aux Lois de la Déesse, alors nous devrions nous infliger un châtiment semblable, plus ou moins long. Serais-je très obéissant ? Comme je le disais, le fouet deviendrait vite mon meilleur ami.

1939 mots
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