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 (A) - Meurtre ? - ft. Aliénor

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Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

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◈ YinYanisé(e) le : 29/05/2019
Daé Miirafae
Ven 27 Nov 2020, 14:13


(A) - Meurtre ? - ft. Aliénor Alone-10
Au final, qui es-tu ?




Objectif : Daé voit la possibilité d'agir sur une vision et décide d'essayer d'éviter la mort d'Aliénor.
Musique !

"On résume le plan. Tu me dis ce que tu en penses et après tu t'en vas. Si Lyn te voit ici, il va encore faire un caca nerveux parce que tu es pas censée t'occuper de moi à l'intérieur d'Amestris." Daé finit sa phrase en marmonnant "En même temps, s'il était pas aussi désagréable, peut-être que ça se passerait mieux." Il leva la tête vers Elsa. Sa grand-tante avait les cheveux lâché, ce qui était assez rare. Les deux s'étaient retrouvés en urgence dans le salon de Daé à Amestris, au-dessus de ce qui était devenu son propre atelier de tailleur même s'il n'avait en aucun cas les compétences pour le ré-ouvrir. Les deux avaient eu la même vision au même moment et si Lyn, le Rehla qui était censé le superviser pendant son intégration chez le peuple noir, n’avait pas toqué à sa porte, c’était sûrement qu’il n’avait rien vu et c’était tant mieux. Ce fut peut-être la première fois que Daé remercia Phoebe depuis des semaines. Le moins il se coltinait ce Sorcier, le mieux il se portait.

Le Caeli s’assit avec les deux tasses de thé fumantes qu’il venait de préparer et regarda sa grand-tante dans les yeux un instant avant de sortir le velours bleu nuit qui lui servait de support de divination. Elsa sourit. Elle savait qu’il pouvait peut-être commencer à s’en passer, mais Daé n’était pas l’âme aventureuse depuis le décès de ses parents et cela se comprenait bien. Il se concentra, la Destaty sentit la Magie des Astres s’accumuler entre le tissu et les yeux de son protégé. Il commençait à maîtriser la magie avec doigté, bien plus que lorsqu’elle l’avait rencontré et c’était relativement beau à voir. Surtout qu’il avait encore une part, cachée et enfouie, de naïveté, qui croyait que tout irait bien. Elle souhaitait infiniment qu’il la conserve aussi longtemps que possible.

“Je vois Aliénor. Je ne savais pas son prénom, mais je l’ai déjà croisée. Au dîner étrange auquel j’avais été convié de force. A côté d’elle se trouve un Chancelier des Ténèbres, c’est lui qui va lui faire du mal. Jusque là on ne peut rien faire, elle se prépare et elle va se balader dans les rues, mais au bout d’un moment...attends. Attends. Là ! La vision devient colorisée. Soudainement, c’est dans une dizaine de minutes et...les possibles sont immenses, mais beaucoup mènent à sa mort. Pas tous, mais beaucoup. Je sais vraiment pas si je vais pouvoir faire quelque chose. La suite est floue. Je n’arrive pas à voir si elle est sauvée ou pas. En tous cas, je n’ai sûrement pas ces visions au hasard. Encore une vanne, Phoebe ?” Son regard se tourna vers une petite statuette à l’effigie de l’Aetheri posée sur un rebord de fenêtre à l’extérieur. “Bon, vu qui a envie de la tuer, je pense qu’il a prévu son coup et que les rues alentour doivent être dangereuses au possible. Tu as le temps de rester toi ?” Elle fit non de la tête en souriant. [color=#cc33cc]“Pourquoi tu souris ?” “Tu es devenu un Rehla, Daé.” Il sourit rapidement à son tour. “Nyellë est en train de s’amuser en dehors de la ville, Synaën est déjà en repérage et...Mobile, tu vas venir avec moi aussi si ça te va.” Un dragon de papier s’anima en virevoltant, il semblait joyeux au possible. “Tu vas chercher Nyellë et vous investiguez les rues alentour. Vous faites attention à vous, je veux toustes vous revoir à la fin.” Le dragon s’envola. La tigresse avait sûrement déjà entendu les pensées de son ami, du moins Daé partit de ce principe là. “Je te laisse ?” Il semblait pressé par la situation et il avait raison, cette vision était imminente. Il s’équipe rapidement des quelques couteaux de lancer qu’il avait pour habitude de mettre dans ses bottes et manches, il ne savait pas à quel point le Chancelier des Ténèbres était préparé, et sortit dans la rue. A peine fût-il dehors qu’il prit l’apparence de la Corneille qu’il connaissait tant maintenant et traça des cercles concentriques autour d’Amestris. Il aperçut Synäen dans une rue, elle avait été rapide. Et très vite, sa cible. Aliénor. Il n’arrivait plus à la remettre à part à ce dîner, mais tant pis. Il fallait y aller, Phoebe voulait une fois gagner sur Ethelba et c’était la mission de Daé de l’y aider. Il se posa sur un toit alentours et écouta la conversation de l’escorte d’Aliénor et de cette dernière, prêt à intervenir. A l’intérieur de lui, il tremblait.

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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

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Aliénor Vaughan
Jeu 03 Déc 2020, 00:24



Meurtre ?



« Le Chancelier vous attend. » Aliénor regardait son reflet dans la glace. Les tenues vestimentaires des Sorciers étaient à la fois semblables et différentes de celles des Magiciens. La crinoline avait sa place lors des grandes occasions mais les cols étaient serrés et désagréables. Elle portait une robe de style victorien, du nom de sa créatrice : Adeline Victor. Le tissu était essentiellement noir et le col remontait pour se terminer sous son menton. Une broche était accrochée à sa gorge. Le fond était gris foncé et une jeune femme apparaissait en blanc sur ce dernier, de profil. On lui avait expliqué que le haut de sa silhouette avait été gravé dans du coquillage. Était-ce là le point de convergence entre les Sorciers et les Sirènes ? La confection de ce style de bijoux, raffiné tout en étant strict sur sa tenue ? Ses cheveux avaient été bouclés pour l’occasion et remontés sur sa tête en une sorte de chignon élaboré. La jeune femme en était encore étonnée. Elle ne se reconnaissait pas. Le naturel s’était échappé vers d’autres horizons, pour donner… ça. Elle ressemblait à une vraie femme, austère certes, mais femme quand même. Elle avait l’impression d’avoir pris quelques années. Il n’y avait plus rien des jeux dans les prairies, des petites farces entre sœurs, des moments heureux où ses vêtements laissaient à son corps assez de liberté pour qu’il pût respirer. Elle se sentait à l’étroit, emprisonnée mais, aussi, étrangement attirante. C’était comme voir une inconnue, une femme inaccessible. Oh, elle ne devait pas égaler beaucoup de ses semblables mais plusieurs questions lui passèrent par la tête dont celle-ci : depuis quand avait-elle autant grandi ? Elle n’était plus une enfant. Elle le savait. Ses récentes rencontres avec Priam avaient éveillé bien plus que des désirs flous et naïfs. Elle regardait peut-être son corps différemment depuis quelques temps. Sans doute pouvait-il être un objet de désir ? Elle se pinça les lèvres, à présent consciente d’être dans un entre-deux. D’un côté, elle avait encore envie de faire le jeu de la pomme avec ses sœurs, en riant bêtement du résultat tarabiscoté de ce qui n’était, en réalité, qu’une peau de pomme. De l’autre, elle allait se marier à un homme qu’elle n’aimait pas. Il était tant de grandir et d’oublier quelques rêves. Elle était l’Épouse Maudite bien plus qu’elle n’était la Fille au Chapeau. Les délices de l’enfance s’éloignaient petit à petit. Elle devrait rencontrer Elias et signer le contrat de mariage qui ferait d’elle sa femme et, de lui, son mari. Les baisers volés sur le dos d’un cheval ne devraient plus se reproduire. C’est ce qu’elle pensait être le mieux. Peut-être se trompait-elle. Pourtant, elle n’était pas sûre d’être amoureuse de Priam. Elle le voulait et elle ne pouvait pas laisser un simple désir – ou même l’amour – le condamner. Il n’y avait pas d’avenir dans leurs jeux, quand bien même elle l’aurait souhaité. « Oui, j’arrive. » murmura-t-elle, en quittant son reflet et ses réflexions.

Dehors, le ciel était gris. Le temps à Amestris était relativement toujours le même : morose. L’homme qui allait l’escorter aujourd’hui n’était pas Lhéasse. Il n’avait pas été mis au courant, parce que son accompagnateur prévoyait de la faire assassiner. Elle frissonna devant le visage glacé et rongé par la Magie Noire de Val’Aimé Taiji. Il la fixa. « Comtesse Vaughan, c’est un plaisir de faire enfin votre connaissance. » dit-il, en inclinant légèrement la tête. Le geste lui coûtait mais, bientôt, tout ceci ne serait plus que de l’histoire ancienne. À y penser, quel meilleur endroit que la capitale sorcière pour assassiner l’un des symboles de la paix entre Magiciens et Sorciers ? Lui ne désirait que la guerre. Il était le chef de l’armée et le bras droit de l’Empereur. Ce statu quo le débectait. L’entente était contre nature. Il voulait l’annihiler. Ça commencerait avec la mort de cette femme. « Chancelier. » murmura-t-elle, impressionnée. Il l’effrayait. L’effet que Lhéasse avait sur elle était complètement différent. Il était plus familier, plus accessible. Il n’y avait que lorsqu’il se montrait sec qu’elle le craignait. Val’Aimé, lui, semblait baigner dans les ténèbres et ne pas s’en cacher. Sa politesse n’était que de façade. « Que me vaut cette sortie ? » demanda-t-elle, la gorge sèche. « J’ai pensé que vous aimeriez découvrir davantage la ville et faire quelques emplettes. Cela vous sortira du château. » « Oui. Merci. » Elle n’aimait pas spécialement cette bâtisse, froide au possible. Tout semblait fait de noir et de blanc à l’intérieur. Peut-être exagérait-elle ? Elle était habituée à un foyer aimant et chaleureux, malgré l’agacement perpétuel qu’elle ressentait à l’égard d’une de ses sœurs, Isabeault.

Au cœur d’Amestris, alors que Val’Aimé guidait sa protégée entre les ruelles, Lhéasse était chez lui. Sa maison lui avait manqué. Son évolution hiérarchique lui avait valu d’obtenir un appartement au palais et des terres bien plus étendues dans la campagne de Nementa Corum mais il aimait son ancienne demeure. Elle était remplie de ses souvenirs de voyages. Il s’assit à sa table, afin de rédiger une lettre à l’adresse de l’un de ses correspondants. Il écrivait au moins autant qu’il lisait. Sa culture était étendue, bien qu’il n’en parlât que très peu. Sa nouvelle fonction accaparait son temps. Aliénor lui en prenait tout autant. S’il avait su que Val’Aimé avait demandé à escorter Aliénor, il ne l’aurait pas laissé faire. Il savait qu’il nourrissait de noires idées à son sujet. Il voulait la tuer. Il avait déjà essayé.

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Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

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Daé Miirafae
Ven 04 Déc 2020, 11:48


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Meurtre ?




Musique !
"Mais il est chancelier des ténèbres, non ? Pourquoi un Chancelier voudrait assassiner ou faire assassiner une personne promise à l'Empereur Noir..?" Daé n'avait pas encore conscience de la raison du surnom d'Amestris. La Vorace. Qui dévorait les gens pendant leur séjour. Bercé aux non-intrigues des Rehlas, il commençait à comprendre qu'il était en train de tisser sa toile et de construire son nid dans une ville qui ne voulait le bien de personne. C'était donc ça, ne pas connaître son destin. Pour la première fois en observant Val-Aimé Taïji, le regard noir et les veines palpitantes jusqu'à sa mâchoire, il se rendit compte que peut-ête, connaître son destin avait quelque chose de bon et de rassurant. Comme une pression de moins. Il savait que ce qui allait arriver allait arriver. Et il n'allait rien faire pour ni contre, ou du moins, sauf si c'était ce qui devait arriver. "Qui sont les plus malheureux·se·x·s au final.."

Mobile, le petit dragon d'origami, disparut du regard de Daé et voleta en direction d'une maison. Le Rehla l'interrogea du regard et ne comprit pas ce qui était en train de se passer. La maison était assez centrale et à l'intérieur une personne semblait y être, mais depuis sa position d'observateur général, le Caeli ne voyait pas grand chose.

Mobile était allé toquer à la fenêtre du réel protecteur de la cible que Daé voulait protéger. Comme s'il savait qu'il habitait ici..même les origamis étaient liés à la loi du Destin. Il essaya de créer du stress et de la peur à l'intérieur de celui qui semblait tranquillement affairé dans son salon en priant pour être vu.

Retour sur le toit, tout le monde était en place.  Val'Aimé et Aliénor sortirent de la demeure austère que la jeune femme occupait - sûrement en permance. "Quel étrange destin que de devenir l'épouse d'Elias Salvatore. Phoebe, je ne sais pas si tu m'entends encore ces jours, mais si c'est le cas, j'adorerais n'avoir jamais à croiser sa route. M'enfin...si cela m'arrive, puisse ce moment être court." Depuis que le Rehla avait assisté au couronnement du chef d'Amestris, son sang restait glacé lorsqu'il y repensait. La "visite" de la ville se passait calmement, mais Daé comprit très vite ce qui était en train de se tramer. Certaines rues avaient été vidées par la milice pendant que le Rehla les observait et il n'avait pas compris pourquoi. En les observant de plus près il sentit une magie qu'il savait utiliser, mais qu'il n'avait encore que très peu pratiqué. La Valse Destructrice. C'était étrange, c'était comme si les rues en question baignaient de cette énergie que Daé avait appris à ressentir. Vivre à Amestris impliquait une vie de danger et ses professeurs du peuple des étoiles l'avaient préparé à ça. Mais là, le jeu n'était pas le même. La puissance qui se déageait de la rue était glaçante. Daé observa un rat y pénétrer. Quel inconscient. A peine eût-il franchi quelques mètres dans la ruelle vidée qu'il fut entièrement désintégrer. Le vent dispersa ce qu'il restait du pauvre animal très rapidement. Le Martyr de la Lune n'avait pas le pouvoir d'empêcher quelqu'un qui passerait par là de mourir, c'était parfaitement impossible pour lui et il ne connaissait que peu Aliénor, mais son instinct et son aura lui faisait dire qu'elle non plus. Il n'y avait donc qu'une solution : faire diversion.
Faire diversion d'un plan d'assassinat orchestré par un des plus puissants sorciers des Terres de Sympan.
Daé descendit rapidement, dans une rue adjacente à sa cible. Le Rehla, la corneille qui se pose puis le Rehla à nouveau. Il ne savait pas ce qu'il allait faire, mais la rue se rapprochait dangereusement. Il marcha donc en direction de l'escorte. Ses habits étaient sombres, comme souvent lorsqu'il se promenait dans la Vorace ou qu'il voulait être discret. Une combinaison une pièce, noire. Brodée de bleu sur des épaulettes discrètes qu'on aurait pu prendre pour ses propres épaules. Une ceinture en flanelle, épaisse, pour marquer sa taille et des chaussures plates. Il détestait travailler dans l'urgence en talons. La bruine commença à tomber alors qu'il tournait la rue. Machinalement il utilisa sa télékinésie pour que la pluie l'évite et il créa une petite force magique autour de lui. Cette action était devenue réflexe. Il se remit les cheveux en bataille et souffla un grand coup avant d'héler avec le plus de joie qu'il pouvait faire entendre : "Aliénor !!" Et en souriant il marcha dans sa directiom, ignorant le plus qu'il y arrivait la puissance macabre du Chancelier Noir.


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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Jeu 28 Jan 2021, 01:48



Meurtre ?



« Comment trouvez-vous Amestris ? » demanda Val’Aimé, en fixant la jeune femme. Le silence avait été tenace entre eux. Il lui avait tendu son bras pour qu’elle s’y accrochât. Elle n’avait pas eu le choix. Il était impossible pour elle de dire non à un tel homme. Il semblait bien trop sombre. Lhéasse emportait également son adhésion, sans avoir besoin de prendre un air si macabre. Elle n’était pas encore assez forte pour rivaliser. Entre les mains du chef des armées, elle n’était qu’une poupée de chiffon. Il aurait pu lui arracher les entrailles sans trop d’efforts. Sur leur passage, tous s’écartaient. Bientôt, le « tous » fut réduit à néant. Elle sourit. « Je… » Elle voulait être polie. Il attendait sans doute qu’elle vantât la beauté presque trop carrée de certains bâtiments, la grandeur de la Vorace après la catastrophe qui avait plongé les anciennes bâtisses sous les eaux. Tout ou presque avait été détruit, ce qui expliquait en partie les paysages de Nementa Corum. Néanmoins, les Sirènes n’étaient en rien responsables du climat de façon générale. Celui-ci était affreux naturellement. Rien ici ne respirait la joie de vivre. Pourtant, la Magicienne comprenait qu’il eût été légèrement malvenu de sa part de dire les choses comme elle les ressentait réellement. Il lui fallait déjà faire un effort conséquent pour s’adresser à Val’Aimé sans bredouiller, alors même qu’elle vivait tous les jours avec un Chancelier des Ténèbres à ses côtés. Ils étaient différents. « Je trouve que la ville est à l’image de ses habitants. » tenta-t-elle. C’était une feinte comme une autre. « Vous avez raison. » dit-il, sans qu’aucune émotion ne perçât sa carapace de neutralité. Aliénor sentit néanmoins l’anxiété monter en elle. C’était comme si son instinct se battait et lui criait de partir, vite. Cependant, elle n’en fit rien. Perdue dans les convenances, elle se fit la réflexion qu’il serait grossier de fausser ainsi compagnie à l’Elzagan.

L’Isekel se redressa légèrement. Les cheveux de Lhéasse suivirent le mouvement, caressant son torse. Sa chemise était ouverte. Dans l’interstice, quelques morceaux de cicatrices apparaissaient. Elles semblaient plutôt grandes et profondes. Il ne les montrait jamais en temps normal, usant d’une modification partielle de son apparence pour que rien ne parût. Comme il était seul, sa magie s’était éteinte en suivant ses volontés. Il n’avait pas eu une enfance joyeuse, ni même une adolescence glorieuse. Il aurait pu faire disparaître les traces de sévices totalement mais ne s’y était jamais résolu. Il signa sa missive, avant de relever les yeux vers la fenêtre. Il avait un mauvais pressentiment. Quelque chose semblait frapper à la porte de sa conscience, sans qu’il ne le laissât entrer. Il fixa les carreaux et vit une sorte d’origami. Il fronça les sourcils et ouvrit la fenêtre, attendant d’en savoir plus. Il aurait pu annihiler la chose mais il n’était pas aussi stupide et destructeur que certains de ses congénères. Ça pouvait être une menace, certes, mais il ne sentait pas assez de puissance magique pour que ce fût le cas. Le papier plié ne pouvait pas rivaliser contre lui, ce qui laissait supposer à Lhéasse qu’il était question d’autre chose. Quoi exactement ? C’était ce qu’il avait bien l’attention de découvrir.

La venue d’un homme sauva en quelque sorte Aliénor de la conversation avec Val’Aimé. L’absence d’autres individus dans les rues qu’ils empruntaient avait commencé à rendre l’ambiance d’autant plus lourde, presque étouffante. Néanmoins, à moins qu’elle n’eût complètement oublié avoir croisé la personne en question, il ne lui sembla pas la connaître. Un Magicien, en visite à Amestris ? Quelqu’un d’autre ? Son air troublé eut raison du peu de patience qui coulait dans les veines du Taiji. « Qui est-ce ? » demanda-t-il, d’une voix bien trop sèche pour que quiconque ici pût imaginer qu’il en avait quelque chose à faire. Ce qui le dérangeait, c’était que la venue de cet homme interférait totalement avec ce qu’il avait prévu. Il avait donc envie de s’en débarrasser au plus vite. Si elle ne le connaissait pas, il le ferait arrêter pour tentative d’atteinte envers une Dame Noire. « Je… C’est… » « Hé bien ? » « C’est un ami. » « Tiens donc. Intéressant. » commenta le Chancelier des Ténèbres. La Magicienne ne savait que dire d’autre. Elle ne savait rien de cet individu. Si cela se trouvait, il ne lui voulait pas du bien. Cependant, sa présence était bien plus rassurante que celle de Val’Aimé. Ce dernier fixait Daé comme s’il s’apprêtait à l’écraser sous sa chaussure. « Enchanté. Je suis Val’Aimé Taiji. » Il n’était pas enchanté. « Je vous prierais de saluer la Comtesse Vaughan et de retourner vaquer à vos occupations. Nous sommes pressés, sans compter le fait que l’Empereur Noir a écorché les derniers individus à s’être approché un peu trop de sa femme. Il serait malheureux qu’un quiproquo naisse de la situation présente. »

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Daé Miirafae
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Daé Miirafae
Lun 08 Fév 2021, 17:49


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Meurtre ?




Musique !
Dans une ruelle sombre et avoisinante, Synaën venait de se faire blesser. Daé le sentit et essaya de ne rien laisser paraître. Il ne savait pas que si elle avait été blessée c’était parce qu’elle avait réussi à mettre hors d’état de nuire une des assassines qui était sur le chemin prévu par le Chancelier des Ténèbres et la Comtesse. En tous les cas il devait gagner du temps. Gagner du temps pour que l’origami qui était son ami puisse accomplir son oeuvre et gagner du temps pour que tout se mette en place. Il était hors de question que cette vision se réalise et s’il doutait des risques qu’encouraient Aliénor, l’aura maléfique qui émanait de celui qui s’était présenté comme Val’Aimé ne faisait que confirmer son instinct. La Vorace portait rarement aussi bien son nom que ce soir-là.

Aussi rapidement qu’il le pût et alors qu’un des membres les plus puissants du gouvernement du peuple noir le menaçait à demi-mot d’écartèlement, Daé essaya de passer en revue ses options. La magie était à bannir, il était évident que la puissance de Val’Aimé dépassait de loin la sienne et que ses sens étaient sûrement aiguisés au point qu’il aurait pu ressentir tout ce qu’allait tenter le Rehla. Ce plan-là éliminé et celui de la force brute étant bien trop voyant pour servir les desseins de Phoebe, il ne lui restait qu’une chose, un élément de sa personnalité avec lequel il avait appris à jouer avec les années, car il s’était bien rendu compte que c’était un trait qui faisait toujours son petit effet. Attendrissant chez les faibles, déroutant chez les puissant.e.x.s. Il ne pouvait compter que là-dessus pour acheter du temps : Son apparente naïveté.

“Ecartelé ?! Oh non non, je suis vraiment désolé, Chancelier, sincèrement. Enfin...je me promenais, pour être exact j’allais chez l’apothicaire pour acheter de quoi préparer mes cours de potion correctement - j’essaie d’être studieux voyez-vous...” Il rit comme un enfant “...et j’ai croisé Aliéno...la Comtesse. Enfin, pardon hein, quand on s’est rencontré, je savais pas au début qu’elle était Comtesse doooooonc bon bah évidemmeeeeeeeent, j’oublie des fois son titre ! Mais je pense pas à mal ! Oh ça non je pense pas à mal !” Synaën titubait jusqu’à la maison, sa trace magique était claire. Il n’avait pas de nouvelles de Mobile, il pria rapidement Phoebe que le Chancelier qu’il était allé chercher ramène une aura toute aussi inquiétante, mais dirigée contre Val’Aimé au plus vite. “Doooonc, tout ça pour dire que je suis vraiment désolé, que si c’est possible j’aimerais vraiment ne pas être écartelé, je pense vraiment que j’ai des bonnes notes en plus, j’ai pas mon bulletin de notes avec moi, mais si vous voulez je peux vous les envoyer. Et je me suis juste arrêté pour dire bonjour à Aliénor et pour lui demander des nouvelles, c’est que ça fait une paye maintenant qu’on s’est plus croisés hein ! Maman dit toujours “les obligations, les obligations !”, je suppose que c’est ça ! Qu’est-ce que tu deviens, Ali… COMTESSE !” Il s’inclina en souriant et en essayant de faire comprendre, par un regard fugace, qu’il ne voulait que du bien à Aliénor. Il pensait bien que son numéro d’équilibriste risquait d’attirer des ennuis à la Comtesse, mais au moins elle resterait en vie et iels auraient l’occasion de parler plus tard si Phoebe en décidait ainsi.

Le doute traversa son esprit, un instant fugace. Il n’avait pas vu sa mort dans ses visions, mais il n’avait pas non plus vu ce qui se passerait ensuite et peu de Rehlas parlaient de comment iels prenaient conscience que la vision qu’iels voyaient était la vision de leur mort. S’il survivait à ce moment, il se promit de regarder sans faute et pendant des jours s’il le fallait, le moyen de savoir si agir sur une vision pouvait faire risque la mort à lae Rehla qui agissait. Les visions en noir et blanc avaient d’apaisant qu’elles ne demandaient pas de faire d’autre choix que de les suivre. Et Daé se rendit compte en attendant toujours la réponse du Chancelier - et en espérant qu’Aliénor répondrait avant lui - qu’il n’était pas très bon pour faire des choix...


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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Jeu 25 Mar 2021, 10:09



Meurtre ?



La crinière de Lhéasse était à présent immobile sur ses épaules et son dos. L’homme, qui était bien plus détendu chez lui que n’importe où ailleurs - il s’agissait d’un lieu où il était certain de ne pas se faire assassiner, eu égard à la défense magique qui entourait l’endroit - connut un regain de concentration. Ce mauvais pressentiment qui le hantait ne voulait pas le laisser en paix. Ça lui déplaisait. Il émit un soupir vif, celui de la résignation à être tranquille. Ses doigts, sur le bois de sa table, se croisèrent entre eux et il redressa légèrement le dos, fixant la fenêtre avec une volonté extrême de comprendre. Comme un souvenir fugace, il se dit qu’il avait déjà été le témoin de ce genre de phénomène, ce qui l’avait conduit à sauver une femme, et pas des moindres, de la noyade un jour lointain où elle n’était encore qu’une enfant. Il n’était pas bien grand non plus mais ses pas avaient été comme guidés par une force supérieure. Là, rien de tel. Simplement, il avait l’impression de louper quelque chose, d’avoir oublié cette chose. Son instinct lui soufflait qu’il ne s’agissait pas d’un objet banal. À force de penser à ce qu’il avait de précieux, son visage prit l’apparence de la connaissance, ses traits changeant extrêmement vite. « Aliénor. » murmura-t-il, comme une évidence tellement énorme qu’il ne comprenait pas comment il avait pu hésiter tant de temps.

La concernée, elle, essayait de composer comme elle le pouvait. Face à Val’Aimé, elle avait bien du mal à agir. Elle devait à la fois se comporter comme une Dame Noire et comprendre ce que cet homme, qu’elle ne connaissait pas, faisait là. Elle pensa, avec horreur, qu’il allait peut-être se retrouver écartelé, écorché ou fouetté pendant des heures, rien que pour avoir commis l’erreur de lui adresser la parole. Le seul problème était celui-ci : il n’avait aucune raison de discuter avec elle et de mimer un lien quelconque. Elle ne l’avait jamais croisé par le passé. Alors pourquoi ? Pourquoi s’enfoncer dans un mensonge aussi profond, alors même qu’un Chancelier des Ténèbres se trouvait si proche ; et pas le plus sympathique, même si elle était très loin de tous les connaître ? Qu’essayait-il de faire ? Voulait-il lui transmettre un message ? Y en avait-il un dans ses phrases, un sens caché qu’elle n’avait pas encore su déchiffrer ? Peu importaient sa propre bêtise éventuelle et son ignorance, elle eut une seule certitude : elle devait continuer à donner le change, sous peine de voir l’homme arrêté voire torturé. Aussi, elle envoya une œillade désolée à Val’Aimé, comme si celui qui parlait était d’une nature idiote. C’était clairement le genre de regard légèrement emprunt de pitié, que ceux qui pensaient être supérieurs à un autre - sans lui vouloir du mal pour autant - s’envoyaient à la dérobée, en signe de soutien mutuel, en guise de « Ce n’est pas sa faute s’il est stupide. Ne t’énerve pas contre lui. ». Puis, une fois qu’elle fut certaine d’avoir fait passer son message, elle se mit à rire à son tour, un rire empli d'une fausseté qu’elle ne chercha pas à cacher. Justement, c’était voulu. Puisque Daé jouait les ingénus, elle devait jouer en miroir de sa comédie. « Je suis contente de voir que tu obéis toujours autant à ta mère, même si c’est vrai que ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus ! » Elle inventa une histoire, une histoire avec un fond de vérité. Elle inversa juste les rôles de ce qu’elle avait vécu elle-même. « La dernière fois que je l’ai vu, c’est le jour où il est tombé dans cette marre remplie de têtards et de vase ! » dit-elle, en direction du Chancelier, avant de reporter son attention sur le blanc. « J’espère que tu n’as pas attrapé froid après ! Tu faisais vraiment peine à voir, avec tes affaires de cours trempées et du vert gluant partout sur la tête et les épaules ! » Elle tourna de nouveau les yeux vers Val’Aimé. « Il est très maladroit. » Le fait de parler de « il » alors même que Daé était présent, prouvait bien qu’il ne méritait pas d’exister entièrement, tant il était béta. Aliénor essayait de faire au mieux, avec sa propre expérience. Elle se rappelait une période où Isabeault n’avait eu de cesse de nier son existence en parlant toujours d’elle en « elle », alors même qu’elle était présente. Cela dit, Val’Aimé n’était pas le genre d’individu à s’extasier devant la naïveté, ni même à la tolérer. Il était extrémiste dans sa pensée. Tout ce qui n’était pas digne du peuple noir devait disparaître. Il détestait la médiocrité. Il détestait la jeunesse imbécile. Il évitait les enfants comme la peste et, s’il y avait un truc qu’il ne comprenait pas chez l’Empereur Noir, c’était bien cet appétit maladif pour le corps de ces choses informes. Aussi, il n’était pas né de la dernière pluie.

Le fait est qu’il n’eut jamais le temps d’exprimer son agacement. Lhéasse apparut de nulle part, la chemise encore ouverte et les cheveux toujours aussi indomptés. Il avait pris la peine de masquer ses cicatrices par magie mais c’était tout. Il n’était pas essoufflé mais son regard marquait l’urgence de la situation. Lorsque ses yeux heurtèrent ceux de Val’Aimé, celui-ci sut instantanément que son plan venait d’échouer lamentablement. « Chancelier Isekel. » salua-t-il. « Val’Aimé. » plaça l’autre, sans s’encombrer des formalités. Le désigné frémit intérieurement à l’entente de son prénom, prononcé par des lèvres qu’il brûlait encore de faire siennes. Il refoula. La haine était plus pratique et acceptable. « Que fais-tu avec la Comtesse Vaughan et… » Il s’attarda un instant sur Daé, avec l’air de quelqu’un faisant rapidement des liens entre les différents événements. Il reprit sa question. « Que fais-tu avec la Comtesse Vaughan ? » « Une promenade. » Lhéasse sourit. Cette réponse ne trompait personne. « Je vois. Je te remercie d’avoir aéré l’épouse de l’Empereur Noir mais, comme je te sais très occupé, je vais me charger de raccompagner celle-ci au château. » « Certainement. » prononça le plus sombre des deux d’une voix claquante, avant de rajouter : « Tu devrais attacher ta chemise. Ce serait dommage que le peuple se fasse des idées sur tes rapports avec la Comtesse. » Lhéasse hésita à répondre d’une façon telle qu’il ferait taire Val’Aimé pour de bon. Après tout, il n’avait jamais éprouvé le besoin qu’il attachât sa chemise, lorsqu’ils n’étaient que tous les deux. Néanmoins, il s’abstint. « Tu as raison. Même si mon statut tout particulier auprès de la Comtesse m’a déjà conduit à être nu devant elle. » C’était bien plus réjouissant, ce genre de phrase. Une imperceptible grimace de jalousie fit frémir les lèvres de l’autre. Il inspira, serra les dents une demi-seconde, et fit signe au groupe de disposer. L’Isekel effectua un mouvement de la tête pour enjoindre Daé à suivre son mouvement.

Doigts sur les boutons de sa chemise et suffisamment éloigné, son regard s’attarda sur Aliénor. « Ne suivez plus jamais Val’Aimé sans m’avoir consulté au préalable, c’est clair ? » Le ton sonnait comme un ordre inquiet, comme celui des parents lorsqu'ils retrouvent leur enfant après l'avoir perdu de vue et qui ne peuvent pas s’empêcher d’en ressentir de la colère. « Et vous… Qui êtes-vous ? »

1240 mots


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Daé Miirafae
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Meurtre ?





Des sensations et des mots passaient dans la tête du Rehla sans s'arrêter, il avait la sensation d'avoir en face de lui l'une des pires horreurs que la Magie avait pu concevoir, une sorte de représentation du vice et du mal. Jamais il ne s'était retrouvé face à un.e.x Démon.ne.x, mais si c'était ce que lui faisait un Chancelier du peuple Noir, alors il n'était clairement pas prêt à avancer dans leur monde. Il sentait d'ailleurs bien que celui qui se faisait appeler Val'Aimé contenait sa magie et que s'il l'avait laissé sortir au quotidien aussi brute qu'elle devait être en lui, Amestris aurait sûrement disparu et ses habitant.e.x.s avec. Ce peuple était dangereux, car leur mère, la Lune Noire était dangereuse. Heureusement pour le Rehla, bientôt au bout de ses ressources mentales, la Comtesse qu'il devait sauver entra dans son jeu et le préserva peut-être même de formes de morts relativement atroces en le faisant passer aux yeux du Chancelier pour un être stupide et pour qui il était de bon ton d'avoir de la pitié. Phoebe remerciée dans le secret de sa pensée, Daé acquiesça de la tête à l'anecdote farfelue d'Aliénor et en rajouta même un peu, toujours dans ce rôle de la bêtise, en répétant juste les fins de phrases de la cible de Val'Aimé.

Puis soudain, cette pression qu'il ressentait sur sa poitrine, cette pression intense et sourde qui semblait vouloir lui faire exploser les poumons, se distendit étrangement. Elle fut dans un premier temps renforcée, il cessa de respirer pendant une seconde, puis soudain le tout se relâcha, le faisant hoqueter de surprise. La force de Val'Aimé et ses intentions s'étaient redirigées contre le nouvel arrivant, le chancelier Isekel. Mobile avait réussi son oeuvre. Daé fut soulagé, mais se reprit très vite pour ne pas perdre le peu de contenance qu'il avait. Il n'était pas encore tiré d'affaire, mais Aliénor l'était et c'était le plus important. La discussion fut brève et tendue. Daé ne sut pas si l'un des deux chanceliers avait saisi la seconde pendant laquelle il avait regardé autour de lui avec cet air de savoir exactement ce qu'il faisait depuis le début, mais si l'un des deux l'avait saisi il n'en avait rien fait remarquer. Au bout d'un moment qui parut durer une infinité de temps, le Chancelier Isekel invita le groupe nouvellement formé à s'en aller. Daé n'eut pas besoin que la proposition soit faite une deuxième fois et il partit aussi vite qu'il était possible en n'ayant pas l'air d'être quelqu'un qui craignait pour sa vie, suivant Aliénor et son protecteur.

L'ambiance s'allégea, même si elle restait aussi pesant que l'était d'habitude la capitale et même si la préence d'un Chancelier Noir n'était pas connue pour être quelque chose de "foncièrement guilleret", l'ambiance s'allégea. Mais évidemment quelque chose était là pour tendre Daé à nouveau, la question qu'il aurait pu anticiper, ce qu'il ne fit pas, son corps occupé à réguler sa peur de mourir. "Moi ?" Il rit d'un rire soulagé et sincèrement heureux "Oh, je vous promets que ça n'a pas d'importance pour l'instant Chancelier, vraiment. Et je suis sincèrement désolé de vous avoir fait lever alors que vous étiez en train de travailler." Il ne commenta pas plus et se tourna vers Aliénor. "Aliénor." Il s'inclina en souriant, comme s'il venait de courir un marathon et qu'il venait de remporter la premère place. "Si je peux me permettre de remettre du contexte, nous nous étions rencontré·es lors d'un étrange dîner, je vous avais aperçu, alors que nous étions collé·es à nos chaises, mais cela n'a pas d'importance. Je me réjouis de vous recroiser bientôt si...enfin...je me réjouis. Prenez soin de vous." Il les regarde une dernière fois. "Chancelier. Comtesse." puis sans autre formalité il s'envola, ses bras devenant ailes, sa peau devenant plumes et son corps devenant celui d'un bel oiseau qui cria un coup au-dessus d'Amestris pour avertir ses ami.e.x.s que leur mission était terminé.

Tout en s'envolant, il essaya de ne pas penser au jour où il recroiserait Val'Aimé.



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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Jeu 24 Juin 2021, 19:54



Meurtre ?


Lhéasse fixa le jeune homme s’envoler avant de tourner les yeux vers Aliénor. « Qui est-ce ? » « Je… Je n’en ai pas la moindre idée. » avoua-t-elle, sans détour. « Je ne crois pas l’avoir remarqué lors de ce fameux dîner. Il ne me dit rien. » Le Chancelier plissa les yeux. Il sentait sa franchise mais la situation lui paraissait bien pire. « Pourquoi quelqu’un qui ne vous connaît pas aurait tout mis en œuvre pour tenter de vous secourir ? Quitte à manquer lui-même de se faire tuer ? » Il sentit une once de colère l’assaillir. « Et que diable faisiez-vous avec Val’Aimé Taiji ? Son visage n’est-il pas assez explicite quant à ses desseins ? Vous êtes vraiment… » Comme il se rendait compte qu’il ne faisait nullement preuve d’objectivité et qu’ils étaient en public, il se tut soudainement. « Venez. » dit-il sèchement, en lui agrippant le bras. Elle essaya de parler mais il la rembarra. « Taisez-vous ! Je ne veux plus vous entendre ! Vous en avez déjà assez fait pour aujourd’hui. » Elle ne dit rien de plus, écrasée sous le ton autoritaire qu’il avait utilisé. Il l’effrayait, parfois. La culpabilité gagna pourtant son cœur. Elle aurait dû refuser mais comment aurait-elle fait pour ne pas froisser le chef des armées ? Il était l’un des Sorciers les plus importants d’Amestris. Surtout, elle n’avait pas osé lui dire non. Ses yeux étaient ceux d’une personne qui n’acceptait pas les refus. Elle était certaine qu’il l’aurait traînée dans la rue s’il l’avait fallu.

Lorsqu’ils arrivèrent dans des rues plus petites et moins bondées, il l’attira sous une arche sombre. Elle retint un cri de surprise. Ses doigts qui, jusqu’ici, retenaient son bras, la positionnèrent face à lui. Il ne la lâcha pas. « N’acceptez plus jamais rien de Val’Aimé, c’est compris ? Même s’il vous menace. La véritable menace, c’est d’accepter. Au sein du château, vous serez protégée. Si vous en sortez avec lui, qui sait ce qu’il vous fera ? » Elle sentait son souffle. Ils étaient très proches. Ça l’effrayait d’une manière étrange. Elle essaya de deviner ses traits dans la pénombre. « Vous… Lhéasse, vous avez eu peur pour moi ? » demanda-t-elle, comme si ça venait tout juste de lui sauter aux yeux malgré l’obscurité. Il y eut un silence. « Ce que vous pouvez être stupide. » dit-il d’une voix claquante. « Si vous pensez que je n’ai que ça à faire de m’en faire pour votre petite face de bourgeoise à la puérilité aussi débordante qu’écœurante, vous vous trompez lourdement. J’essaye simplement de répondre à la tâche qui m’a été confiée, chose qui est particulièrement difficile puisque vous n’êtes qu’une sale… » Il se tut, déglutit et positionna sa langue au coin de sa bouche, conscient du fait qu’il devait se taire avant d’aller trop loin. « Ne vous approchez plus jamais de Val’Aimé. » dit-il enfin, après un silence gênant. Elle avait baissé les yeux. Ils chuchotaient tous les deux depuis le début, comme si la pénombre cachait leurs secrets. « Et si c’est lui qui m’approche ? » demanda-t-elle, en essayant de ravaler la peine et la colère qu’elle ressentait. « Refusez. » « Mais je n’en aurai jamais la… » « Refusez, c’est un ordre. » « Mais… » Elle sentit les doigts du Mage Noir entourer sa gorge. « Vous ne comprenez rien. » dit-il, les lèvres proches des siennes. De là, elle pouvait sentir son haleine. « Je… Lâch… » « Si vous acceptez, il vous tuera sans aucune hésitation. Il déteste les Magiciens. Il déteste ce semblant de paix qui existe entre nos deux peuples. Il accepterait le châtiment que l’Empereur Noir lui infligerait sans aucun problème s’il était sûr de balayer la paix. » « Vous… Et vous ? » « Mon avis personnel n’a pas à interférer avec les décisions de l’Empereur. S’il désire que nous nous rapprochions des Mages Blancs alors j’obéirai. Mais Val’Aimé est différent et vous êtes un pont entre nos deux mondes, que vous le désiriez ou non, que vous en ayez les épaules ou non. » Et il ne faisait aucun doute qu’il trouvait qu’elle ne les avait pas, elle, à suffoquer à moitié entre ses doigts. La pénombre n’aidait pas. Il n’avait plus envie de la lâcher maintenant. « Vous… Vous me faites… » « Mal ? » « Oui… » « Ce n’est rien comparé à ce qu’il peut être amené à vous faire. » « Je… » « Dîtes que vous ne l’approcherez plus. » « Je… » Il s’approcha encore. Elle sentit ses lèvres bouger. Les sentait-elle ? Était-ce son imagination ? Était-il si près ? Au point de… « Dîtes-le. » « Je… Je… » Dès qu’elle parlait, le mouvement créait la rencontre. Ça ne pouvait pas être. Elle manquait d’air et elle imaginait. « Je ne l’… approcherai… plus. » « Bien. » conclut-il, en la lâchant. « Maintenant je vous ramène au château et vous avez intérêt à y rester. »

Plusieurs longues minutes plus tard, ils furent devant les grilles. Aliénor se massait encore le cou, incertaine. Il s’inclina. « Dame Vaughan. » Il se redressa. « N’oubliez pas que si vous avez besoin de quoi que ce soit, vos domestiques se feront une joie de vous aider. Si vous désirez sortir, faites-moi appeler. » Il prit sa main, amena ses lèvres au-dessus sans jamais frôler sa peau. « Bonne fin de journée. » « Vous de même. » Elle avait inventé. Ce n’était pas possible autrement. C’était à cause de la strangulation, n’est-ce pas ?

942 mots
Et c’est la fiiinn o/


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