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 [Q] Le redoutable Sir Minou Delamoustache

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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

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◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Mar 08 Juin 2021, 20:37


Image par Jenya Tkach & Oceanwrath.
Le redoutable Sir Minou Delamoustache
Mertle & Minou

Intrigue ; Mertle doit repousser l'une des très nombreuses propositions de rachat de sa fève, gagnée lors de la Galette.


Sir Minou Delamoustache - plus connu sous le diminutif de Minou - était le fidèle compagnon d'une très vilaine sorcière, rendue célèbre par sa participation à la coupe des nations Ygdrayenne - bien que sa médiocre prestation l'avait rapidement renvoyée dans les oubliettes, son nom presque effacé de toutes les mémoires. Plus récemment, elle avait remporté une fève : son nom était revenu sur toutes les lèvres et lui avait valu une attention particulièrement désagréable. « Nan ! » rugit la vieille bique, assénant son balais sur la tête de l'enquiquineur qui était venu l'escagasser - qui diable avait l'idée de venir frapper à sa porte alors qu'elle était en train de faire sa sieste ?! Décidément, la politesse n'était plus ce qu'elle était du temps de sa jeunesse : à son époque, on respectait ses aînés et jamais on aurait osé déranger une honnête personne pour des broutilles telles qu'une fève de pacotille ! Oh bien sûr, ladite fève était loin d'être dénuée de valeur : elle accordait un entretient avec l'Ultimage blanc. Mais justement. C'était là tout le problème : quelle personne était suffisamment stupide pour vouloir un tête-à-tête avec cette greluche à gros seins ?! Pas Mertle, en tout cas. Pourtant, la vieillarde s'accrochait à la fève comme une moule à son rocher. La raison était évidente : le santon garantissait également une danse avec le plus illustre des sorciers, le plus magnifique des hommes, le seul et unique empereur noir : Elias Salvatore. L'idée de pouvoir danser à son bras rendait la vieillarde fébrile - elle en avait le palpitant tout chamboulé, et sa pression grimpait au plafond, la rendant presque haletante d'émoi. Si elle pouvait valser avec l'homme de ses rêves, alors elle était prête à supporter un goûter avec cette nunuche qui se cachait sous un torchon. Pour lui, elle était prête à tous les sacrifices du monde - tenez, preuve de sa dévotion : elle serait prête à abandonner Sefus.

« J'vous don'rai pas ma fève, 'lors du balais, s'pèce d'goret à la cerv'le d'crottin ! » La colère la faisait délirer et ses insultes semblaient encore moins sensées que d'habitude. « Ma bonne dame, vous devriez sans doute considérer mon offre, c'est une importante somme d'argent que je vous propose là, une généreuse donation en échange d'un simple bibelot que vous avez gagné par hasard. Cela vous permettrait de... » L'intrus lança un regard dédaigneux sur l'intérieur de l'appartement. Le mobilier était vieux, usé et abîmé, et il régnait une persistante odeur de choux cuit. « ... d'aller vivre ailleurs que dans ce dépotoir aux dimensions de placard à balais. » lâcha-t-il finalement d'une voix doucereuse. « Mêle-toi d'tes oignons, l'asticot ! » répliqua la grand-mère, aucunement démontée par l'insulte proférée par son envahisseur. Elle asséna un second coup de balais, que l'homme évita sans peine. « Un peu de bon sens, voyons. » s'impatienta le forceur. « NAN ! J'EN AI ASSEZ ! ZOU ! 'LLEZ DONC QUEUTER C'TE DEBILOS D'DAME NOIRE S'VOUS V'LEZ D'PUCLER UNE MAGOTE ! » hurla la vilaine, enfonçant le manche de son arme dans les côtes du malotru. Surpris par l'attaque éclaire, l'homme recula de quelques pas. Mertle en profita et voulut refermer la porte au nez de ce dévergondé au mauvais goût. Elle réussit presque. Au dernier moment, l'homme plaça son pied entre la porte et l'encadrement, empêchant la vieille bique de réussir sa manœuvre. Elle s'appuya dos contre le battant de la porte, s'entassant de tout son poids dans la tentative désespérer de lui écraser les orteils mais cela n'eut guère d'effet, sinon celui de mettre l'homme d'encore plus mauvaise humeur. « Bien... J'ai essayé la manière douce mais... Vous ne me laissez pas le choix... » déclara le sorcier d'un ton sombre, désormais dénudé de toute douceur viciée. « Puisque vous ne voulez pas me la céder, je n'ai d'autre choix que de m'en emparer par la force, sans votre consentement. » La belliqueuse sentit son corps se tendre face à cette menace. Dans une dernière tentative d'intimidation, elle gonfla la poitrine et se mit à gueuler de toute sa voix d'oie colérique ! « S'VOUS V'LEZ PAS QU'J'VOUS TRANSFORM'EN CRAPAUD UNIJAMBISTE, F'RIEZ MIEUX D'GAGEZ D'CHEZ MOI, LA VERMINE ! »

Minou, assis sur le vieux fauteuil défoncé de la salle à vivre, avait été témoin de la scène, occupé à faire sa toilette. Il adorait voir sa maîtresse à l'oeuvre. Elle lui rappelait un peu le génie maléfique qu'il avait été autrefois - avant de se retrouver piégé dans cette enveloppe corporelle. Car oui, Sir Minou Delamoustache cachait un secret : il n'avait pas toujours été un chat. Il avait, avant cela, été un puissant et redoutable sorcier - autant que sa nouvelle maîtresse. Il avait l'esprit aussi malfaisant qu'elle et, lorsqu'elle l'avait recueillit, il avait tout de suite ressentit la noirceur de son âme ! Une abysse sans fond, sans remord ni contrainte ! Sa seule limite était la taille de son chaudron et l’arthrite qui rongeait ses vieux os, la forçant parfois à rester alitée. Il était donc naturel qu'il décide de rester à ses côtés pour retrouver sa gloire d'antan ! Une telle alliée était un élément de valeur. Ce qui l'intéressait réellement, c'était son vieux grimoire qui comportait bon nombre de sortilèges. Il espérait ainsi retrouver son apparence originelle. Comment diantre avait-il réussi à se retrouver enfermé dans ce corps de félin, vous demandez-vous sûrement. La réponse était somme-toute simple : il avait rencontré le véritable Roi-des-Démons de cet univers. Le Chat-Suprême ! C'était lui, cet être malfaisant, qui l'avait transformé, après qu'il eu remarqué les expérimentations qu'il avait mené sur les matous qui avaient pullulé dans les ruelles de son quartier. Minou ne réalisait pas encore que sa rencontre avec Mertle était le fruit du destin, et qu'il retrouverait très bientôt celle qui avait lancé cette terrible malédiction !

Minou était loin de ces préoccupations, présentement. Il avait terminé sa toilette et dardait désormais les yeux sur celui qui essayait de s'imposer dans leur demeure. C'était inadmissible. Il ne pouvait toléré qu'un manant vienne troubler sa paix. Pire : qu'un grossier personnage de bas étage ose insulter sa Maîtresse et la menace de la voler impunément. Non. Un tel crime ne pouvait rester impuni. Il devait faire quelque chose. En réalité, Minou se fichait bien de qui était cet intrus et il n'avait que faire de l'honneur de Mertle. Il n'appréciait cependant pas qu'un vulgaire mage veuille abîmer son humaine et tente de s'imposer sur son territoire. C'était lui le Roi, ici, et personne ne pourrait fouler son chez-lui sans lui donner de redevance. Actuellement, il s'ennuyait. Son jouet préféré - Odette - était partie depuis plusieurs jours et n'était toujours pas rentrée. Son absence signifiait qu'il n'avait plus personne à martyriser, personne sur qui planter ses griffes acérées - il les avait soigneusement aiguisé en lacérant les canapés et chaises du salon, sachant que la blondasse devrait ensuite perdre du temps en les réparant. C'aurait été triste qu'il eut entretenu ainsi ses griffes sans pouvoir en user... L'occasion était trop belle. Il devait la saisir.

Usant d'une démarche souple, le vicieux matou descendit de son perchoir et trottina jusqu'à l'entrée où guerroyaient les deux ennemis. L'homme commençait à reprendre le dessus. Il avait déjà passé sa jambe et un bras dans l'entre-bâillement et commençait à imposer sa tête. L'un comme l'autre braillaient tellement fort qu'il était impossible de comprendre quoi que ce soit à travers ce boucan. L'Ombre Noire - c'était ainsi que Minou aimait s'appeler, une sorte de nom de code, de titre de super vilain - se lécha les babines, comme s'il se régalait d'avance. Sa queue battant l'air, il évalua la hauteur de son saut puis, sans prévenir, jaillit sur sa cible : l'épaisse cuisse de l'envahisseur. Ce dernier étouffa un cri de douleur, arrêtant soudainement d'insulter la vieille bique qu'il essayait de déloger en secouant la porte - cette mégère, pourtant, était plus tenace qu'une verrue. Sans laisser le temps à l'homme de le désarçonner, l'animal planta ses petits crocs pointus dans la chaire, arrachant cette fois-ci une complainte qui lui procura un plaisir sadique. Ce fut tout ce qu'il eut le temps de faire, cependant : sa victime répliqua et, l'attrapant par la peau du coup, le força à lâcher prise. Débarrassé du gêneur, le mage noire balança la boule de poil aussi loin qu'il put. « PAS MINOU ! » rugit la vieille femme. Soudainement, elle se dégagea de la porte, laissant l'homme entrer dans son appartement. Déséquilibré, l'homme ne put répliquer face à son coup de balais. Un premier dans le nez, le suivant dans les côtes, puis le bouquet final : la mesquine abattit son arme sur l'entre-jambe de son agresseur, avec une force redoutable et inattendue. C'était la puissance de l'amour : cela lui donnait un soudain regain de vitalité. Les feulements hystériques de Sir Minou Delamoustache sonnaient comme des encouragements. La vieille bique s'empara à pleine main de la tignasse rousse - la pire couleur capillaire, ce n'était pas pour rien que Lord Niklaus Salvatore avait purgé leur population des sans-âmes qui avaient arboré cette teinte cramoisie - puis tira l'homme jusque dans le couloir. Sans lui laisser le temps de se redresser, elle retourna dans son appartement et traça sa rune de fermeture. Les poings s'abattirent sur le battant clos, de l'autre côté, avec tant de violence que l'on aurait pu croire qu'ils finiraient par déloger les gonds. Étonnement, la porte tint bon. « AHA ! J't'ai eu, l'moche ! Dans tes dents ! Bon courage pour cop'ler 'vec la magote, maint'nant ! T'fais moins l'malin, hein, s'pèce d’artichaut fini au pipi ! » s'époumona la malveillante, dessinant des gestes obscènes en directions du danger, comme si ces gesticulations pourraient exorciser la menace.

Minou trottina vers Mertle. Là, il se frotta aux jambes de sa gardienne. Il se mit à ronronner bruyamment, signe de son approbation. « Nan mais, t'vu ça, Minou ? Quel culot ! » s'indigna-t-elle, outrée, l'air solennel de celle qui n'avait jamais fauté sur le visage. « C'la faut' d'Odette ça ! Elle en met du temps, à m'ram'ner c'fichues robes d'bal ! » La petite magicienne affrontait également un charlatant, presque plus malveillant encore que le voleur, retardant ainsi la mission que lui avait donné sa Belle-Maman. « Mmph, j'espère qu'va s'casser les poings à force d'frapper c'mme un d'meuré ! » pesta la méchante tout en soulevant Minou pour le cajoler. « Moh, mon tout beau. I't'as fait mal, c'bougre ? Fais voir à Maman. » roucoula-t-elle tout en claudiquant jusqu'au fauteuil.
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