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 [Q] Syv fiin silus

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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Dim 07 Fév 2021, 14:52


Syv fiin silus*
Sól & Máni

Intrigue ; Réaction à ce qui est arrivé dans le RP Thogii.
RPs liés ; Odon Do Dur; Thogii; Vivre avec l'Autre.


Sól s'étira bruyamment puis se laissa tomber en arrière, atterrissant lourdement sur son matelas de paille. Sans délicatesse, elle retira ses bottines à l'aide de ses pieds, puis laissa pendre ses jambes. Elle était éreintée, comme toujours. Si elle s'en était plain, sa mère lui aurait rétorqué qu'il s'agissait là de bonne fatigue, de la preuve qu'elle avait correctement travaillé : si elle n'avait pas sentit la tension dans ses moindres muscles ou si elle avait encore eu l'énergie nécessaire pour festoyer, cela aurait signifié qu'elle ne s'était pas suffisamment impliquée dans ses tâches. L'ancienne Ange ne parlant plus à sa mère, toujours fâchée de son manque de réaction face au sort de son propre fils, elle n'avait pas eu à subir ces remarques. L'adolescente soupira, relevant son bras au dessus de son visage pour barrer la route aux rayons lumineux - le soleil couchant déversait dans la chambrée une lumière bien trop éblouissante au goût de l'agricultrice. Dans sa chaire, elle put lire distinctement les mots qui y avaient été gravés. « Kom’Dov » Réprouvé. Comme à chaque fois qu'elle observait cette marque, un mélange de fierté et de regret l'étreignit tour à tour, ambivalence naturelle ou héritée de sa nouvelle condition de bipolaire. Il était trop tard pour le regret, néanmoins : elle était passé sous les yeux des Zaahin, elle avait participé au baptême de Yol'Borhd, elle était née sous un nouveau jour. Elle ne pourrait jamais faire machine arrière. La gorge nouée, elle passa son index autour de la chaire meurtrie. La cicatrice était presque totale. La douleur se faisait de plus en plus rare, bien qu'elle ne l'épargna pas si elle se montrait négligente et frottait trop intensément sur la zone.

Máni entra à son tour dans la pièce. En voyant sa sœur étalée, il se laissa lui aussi tomber sur le lit, face la première, s'empilant sur sa moitié qui laissa un grognement marquer son mécontentement. « Barre toi de là, gros tas ! » rouspéta-t-elle, essayant de le pousser sans réussir : il était bien trop lourd pour qu'elle puisse l'éjecter. Et puis, elle n'osait pas se battre sérieusement, craignant de rouvrir les blessures du démon - pourtant, sa chaire était presque guérie, désormais. « J't'ai pas vu revenir. » la salua-t-il. « Normal, t'étais trop occupé à te la toucher quand je suis rentrée. » « Oh, alors tu m'as vu ? » « Crado. » « Attends, m'en reste un peux sur la main. » Un sourire moqueur aux lèvres, le brun releva sa main et la dirigea vers le visage de sa jumelle, faisant mine de vouloir s'essuyer. « Dégage ! T'approches pas, sinon j't'arrache les couilles ! » menaça la blonde, ce qui raviva l'envie de l'enquiquineur de jouer avec le feu. Sól se débattit plus encore, mais fut incapable d'échapper à la paume qui s'étala sur la joue. En guise de représailles, elle planta ses dents dans un doigt qui était passé trop près de sa bouche : elle serra de toutes ses forces, jusqu'à arracher un cri à l'importun. Cette fois-ci, il se leva d'un bond, la colère prenant le pas sur l'amusement : il dégaina ses ailes, prêt à en découdre avec sa chieuse de sœur.

Sól s'immobilisa, son regard tremblant fixant les excroissances qui avaient poussé dans le dos de son frère. La gorge nouée, elle se rassit. « Quoi, t'es toujours intimidée ? » rétorqua le diablotin avec dédain. Le silence de sa sœur fit office de réponse. « T'as les même, je te signale. Et tu ferais mieux de commencer à les utiliser aussi. » rappela-t-il. « C'est comme la preuve que nous faisons enfin partie de ce peuple. C'est ce qu'on a toujours voulu, toi comme moi. Alors pourquoi t'as autant de mal à les accepter ? » se plaignit le garçon. Sa rage était retombée d'un seul coup, en voyant sa moitié. Il était davantage gagné par l'agacement, désormais. « Nous sommes de véritables réprouvés. Et nous avons gagné notre place ici. Le seul problème c'est que ces ailes... Nous ne sommes pas les seules à en avoir hérité. » Son regard s'assombrit, tandis qu'elle pensait aux étrangers qui avaient participé à l'Odon Do Dur. « Tu repenses à Laëth ? » questionna Máni. Il ne comprenait pas sa frangine. Elle même ne se comprenait probablement pas non plus. Elle souffrait de la séparation avec l'Ange et, maintenant qu'elle avait enfin une chance d'être réunie avec elle, elle se comportait comme une bête effarouchée. Sans doute son silence la peinait-elle un peu, la faisait se sentir comme une sotte. « Ne parlons pas de cette Tahrodiis. » cracha Sól.

801 mots.
*Après le pardon
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Sól
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Sól
Dim 07 Fév 2021, 15:55


Syv fiin silus
Sól & Máni


L'enfant gazouilla, tendant les bras vers l'inconnue penchée par dessus son landau. Sól l'observait en retour, ses yeux écarquillés sur les ailes bicolores qu'il arborait. Elle avait dans le cœur une euphorie teintée de jalousie. Un réprouvé. Ni un Kiir'Shaquon, ni un diable ou un angelot. Un réprouvé, pur et dur. Un être fait de lumière et de ténèbres, depuis la naissance. C'était inespéré : personne ne croyait plus vivre suffisamment longtemps pour voir ce jour arriver. Beaucoup avaient simplement renoncés à l'idée d'enfanter, de peur de donner la vie à des entités angéliques ou démoniaques, et non pas à l'un des leurs. Pourtant, leur Salut était enfin arrivé : la malédiction qui gangrenait leurs naissances était levée. Les Zaahin leur accordait enfin leur Pardon. Ce petit être sans défense en était la preuve. Avec lui, l'aspiration de fonder une famille revenait réchauffer les foyers des agriculteurs.

« Félicitation. » Léone serra affectueusement la mère dans ses bras. Elle même n'avait pas osé croire les rumeurs : elle avait dû venir vérifier de ses propres yeux, même après qu'Erza eu confirmé les dires qui s'étaient répandus dans la campagne dorée. C'aurait été trop douloureux d'espérer pour se heurter à un mensonge. Pourtant, dès que ses yeux s'étaient posés sur les ailes de l'enfant, elle avait laissé exploser sa joie dans un rire euphorique. Lorsqu'elle avait enfin réussi à s'en remettre, elle avait remercié les Héros et, enfin, s'en était aller féliciter celle qui avait rendu cela possible. Celle qui avait apporté le miracle. Une naissance était déjà un événement heureux, de part leur rareté, mais cette naissance là serait célébrée durant des lunes ! Les festivités avaient déjà commencé : dehors, on se réunissait pour boire en l'honneur du nouveau-né et d'Arz’Sehif. On sacrifierait quelques cerfeuils et bicornes que l'on mangerait tout en arrosant le tout de quelques choppes de bières.

Oui. On ne pouvait que se réjouir de cette naissance.

Pourtant, Sól ne parvenait pas à se défaire de cette sensation de vide abyssal qui s'insinuait dans ses veines, qui alourdissait son palpitant. Elle se sentait comme une moins que rien. Comme si elle n'avait été qu'une erreur de parcours. Une tâche qu'il conviendrait d'effacer... Qu'en serait-il d'elle, alors ? La considérerait-on toujours comme l'une des leurs, maintenant que l'on était de nouveau capable d'enfanter des Réprouvés ? Ses craintes étaient sans doute infondées : les Ailes Rouges étaient apparues en même temps qu'eux, et cela n'avait pas empêché les Bipolaire de les engendrer. Mais il y avait dans ces Enfants du Combat quelque chose d'aussi anormal que leur venue au monde. Quelque chose qu'on ne retrouvait pas chez ces miraculeux bébés.

La gorge nouée, la blonde agrippa ses mains au rebord du landau. Elle serra, si fort que les jointures de ses mains blanchirent. Elle sentait peu à peu la rancœur monter en elle. Une rage contenue qui la fit trembler. Elle allait bientôt éclater, elle le savait : elle avait subit ces crises passagères régulièrement depuis Yol'Borhd, et parvenait désormais à deviner lorsqu'elles allaient se produire. Cela ne lui permettait pas pour autant de les contenir. Avec le peu de détermination qu'il lui restait, l'adolescente recula de quelques pas : plus elle s'obligeait à mettre de la distance entre elle et cette chose fragile, plus elle sentait le dégoût l'étreindre. Finalement, elle laissa exploser sa colère, assénant un coup de pied dans la table basse où plusieurs paniers de nourriture et des langes avaient été déposés. « Sól ! » s'indigna Léone. Impertinente, la Zaam défia sa mère du regard, comme si elle s'attendait à devoir essuyer tous le ressentiment que la tisserande avait gardé en elle, sa déception d'avoir dû éduquer une putain d'aile blanche, son soulagement à l'idée qu'elle pourrait enfin rebâtir une famille normale. Les deux femmes se toisèrent un instant en silence. Finalement, la gamine détourna le regard, tremblante des pieds à la tête. « Tss ! » pesta-t-elle. Elle tourna les talons et quitta la pièce.

Dehors, elle avisa une arène improvisée, où d'autres jeunes s'amusaient à se combattre à mains nues. Elle se dirigea droit vers eux, s'emparant au passage de la choppe d'un adulte qu'elle bu cul-sec, ignorant ses protestations. Elle était petite et chétive : les autres guerriers ne lui prêtèrent aucune attention, ce qui lui permit de s'approcher. Elle jeta son poing fermé dans la mâchoire d'un autre bipolaire et se laissa engloutir par la soif de sang.

781 mots.
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Sól
Dim 07 Fév 2021, 17:04


Syv fiin silus
Sól & Máni


« T'as entendu ? » « Quoi ? » « Pour Keizaal. » Le visage de la blonde s'assombrit soudainement. Elle abattit sa lame sur la planche à découper : la tranche de saucisson qu'elle venait de découper roula sur quelques centimètres, jusqu'à ce que le garçon plaque sa main dessus pour l'empêcher de tomber par terre. Il s'en empara et jeta le morceau de charcuterie dans sa bouche, se mettant à mastiquer bruyamment, ce qui irrita d'autant plus la réprouvée. Cette dernière esquissa un rictus crispé. « Arrête de faire du bruit, bordel. » pesta-t-elle. « Tu sais que c'est à cause de ça que je t'ai éclaté la tronche la dernière fois. » rappela-t-elle, tenant la lame entre ses deux mains, comme pour menacer le brun d'user de son tranchant s'il n'apprenait pas à fermer la bouche pour manger. Nullement intimidé, le diablotin s'appuya des deux mains sur la table. « Si tu veux pas encore avoir à réparer mes conneries, tu te retiendras de faire de la merde. » rétorqua-t-il. Sól lui jeta un dernier regard meurtrier puis se remis à trancher la viande. « Et donc ? T'as entendu ce que ces bouseux sont en train de préparer ? » La blonde soupira. « Qui n'en a pas entendu parler ? » répondit-elle finalement, son corps se tendant sous la tension. Le brun ricana, se tournant pour s'appuyer d'une fesse sur la table. « C'est vraiment qu'une sale bande de cons. » les insulta-t-il. Dans ses yeux carmins brillait une lueur menaçante. A Lumnaar'Yuvon, la haine ressentie envers les habitants de Keizaal était au moins aussi grande que le racisme local. Détester leurs voisins était presque une discipline sportive : on s'imaginait ces emmerdeurs lorsque l'on montait des cibles pour s’entraîner au lancé de hache, ou bien que l'on crachait par terre. Les jumeaux les détestaient également. Le brun, par mimétisme des siens. Sól, parce qu'elle avait entendu les rumeurs selon lesquelles ils s'apprêtaient à leur tourner le dos, une fois pour toute. C'était, à ses yeux, une insulte envers eux, envers leurs valeurs. Une façon de les renier. Et puis, dans sa mauvaise foi, elle repensait à tous les arguments qu'elle n'avait jusque là pas trop pris au sérieux : ces gens-là n'étaient pas de véritables réprouvés, car ils usaient de magie, lisaient des torchons et s'intéressaient de trop près aux cultures étrangères.

« Et le pire, c'est encore cette histoire d'inviter des étrangers ! » siffla le Zaam. Ses yeux lançaient des éclairs sur le sofa qu'il fixait sans vraiment le voir. « Quelle idée d'aller demander leur avis à des inconnus, qui ne comprennent ni nos lois ni nos croyances ?! C'est comme demander à un vers de terre ce qu'il pense des sorciers. En imaginant qu'il puisse te répondre, il ne pourra te pondre que de la merde. » Sól esquissa un sourire suite à la comparaison imagée de son frère. « C'est vrai quoi ! Ils n'ont pas à donner leur avis sur quelque chose qui ne les regarde pas ! Aller chercher leur appui, ce n'est rien d'autre qu'une preuve de faiblesse de ces putains de lâches ! Ils n'ont pas suffisamment de couilles pour oser nous affronter comme il se doit ! Ils savent que s'ils réclament leur indépendance, ils seront incapables de résister à la guerre qu'on leur mènera ! » Car il était certains que certains chercheraient à se soulever contre cette insulte. Des agriculteurs et des artisans des champs dorés avaient d'ailleurs décidé de faire le voyage jusqu'aux terres d'émeraude dans le seul but de remettre les idées en place de ces bouseux et balancer du purin sur les lavettes qui oseraient parler de scission. « De toute façon, ils ne feront pas le poids. S'ils insistent trop, on aura qu'à les priver de nos vivres. Ils reviendront en pleurnichant en moins de deux, c'est moi qui te le dis. » Sól leva les yeux en l'air. « Y'a pas meilleur moyen de me faire croire qu'ils ont leur chance de résister, alors. » rétorqua la fille, ce qui fit grimacer son interlocuteur. Elle esquiva la pichenette qu'il lui envoya, un sourire narquois aux lèvres. « J'ai entendu que les Belegad s'y rendront. » informa l'adolescente. « Ouai. Y'aura Nin aussi, d'après ce que m'a raconté Papa. » La blonde se figea un instant. Elle ne comprenait pas comment sa moitié pouvait reparler à leur parent comme si de rien n'était. Elle ne parvenait toujours pas à leur pardonner ce qu'il s'était passé dans la grange. Elle haussa les épaules, mettant un terme à leur discussion.  

792 mots.
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Sól
Dim 07 Fév 2021, 18:37


Syv fiin silus
Sól & Máni


« Serre plus. » L'ancienne ange ne se fit pas prier : s'aidant de son pied pour mettre plus de pression sur la chaîne métallique, elle tira de toutes ses forces, laissant peu de mou à son père, attaché à une poutre en bois de la grange. « A quoi ça serre, si la malédiction a été levée ? » questionna le brun, les bras croisés tout en inspectant son travail : il s'était occupé d'enchaîner leur mère, pour s'assurer qu'elle ne puisse pas s'échapper de son entrave, même si sa part démoniaque la faisait s'enrager pour tenter de s'extraire de ses liens. « On ne sait toujours pas dans quelle mesure nous sommes épargnés par la malédiction. » Après tout, des Anges et des Démons avaient continués à voir le jour dans leurs rangs : cela avait remis en cause la bénédiction qu'ils pensaient avoir reçu de Lok'Silus. La peur les avaient gagnés, et certains avaient craint que la naissance du Réprouvé soit une exception. Fort heureusement, d'autres avaient fini par suivre, pas dans leur village mais dans d'autres régions habitées par leur peuple. Des questions avaient commencées à se soulever, quand à la raison pour laquelle ils continuaient à donner naissance à des Vils et des Vertueux, mais aucune réponse plausible n'avait réussi à les contenter jusque là. Dans cette situation, ils ne savaient toujours pas si le pardon de Boholt’Kein était entier ou non. Les délivraient-ils également du fardeau de leur bipolarité, ou cela s'arrêtait-il aux enfants qu'ils accouchaient ? « Alors, jusqu'à ce que l'on soit absolument certain que nous ne seront plus soumis à notre part démoniaque durant toute la pleine lune, nous ne changeons rien à nos habitudes. » Peu étaient ceux à prendre des mesures si drastiques : ils étaient trop fiers pour accepter de s'enchaîner comme des animaux. Parfois, lorsqu'ils se préparaient trop tard, Thorn ou Léone se refusait à se mettre dans cette position de soumission. Bien souvent, la moitié raisonnable parvenait à faire entendre raison au plus impétueux : s'ils avaient pris cette habitude, c'était parce qu'ils avaient plusieurs fois tenté d'attenter à la vie de leurs progéniture. Ils n'étaient toujours pas suffisamment forts pour se débrouiller seuls. Ils ne le seraient sans doute pas avant leur service militaire, à Gona'Halv. Même si la malédiction les affligeait toujours, ils n'auraient plus à subir cette humiliation pour longtemps : dans quelques cycles lunaires, les jumeaux quitteraient le nid pour suivre l'entrainement rude de l'île.

Quelques dizaines de minutes plus tard, le duo avait pris place dans le salon. La blonde était assise par terre, la tête penchée en arrière sur le canapé, à côté de celle de son jumeau. Ce dernier, allongé sur le sofa, lançait une pomme en l'air, l'a rattrapant d'une seule main avant de recommencer. Malgré leur apparente sérénité, leurs corps étaient tendus : ils se tenaient prêts à décamper pour rejoindre une cachette plus solide au moindre signe d'escapade de leurs géniteurs. « On aurait peut-être dû s'attacher, nous aussi ? » souligna Máni. C'était leur première pleine lune, depuis leur baptême. Le silence lui répondit. « Surtout moi... Si la pleine lune m'affecte, est ce que ma part démoniaque naturelle sera encore plus décuplée que la votre ? » s'interrogea-t-il. « Je ne pense pas. » soupira l'adolescente. « Tu ne te sens pas plus démoniaque qu'avant, d'habitude, si ? » « Non. » « Alors il n'y a pas de raison que la pleine lune t'affecte davantage que nous... Tu sauras te contenir, si tu en as vraiment envie... Et puis, je suis peut-être pas assez forte pour arrêter pa' ou 'man, mais j'ai besoin de l'aide de personne pour te mettre une raclée. » « Pff, même pas en rêve ! » Les frères et sœurs retombèrent dans le silence quelques secondes, avant que le brun esquisse un sourire. « Peut-être que j'aurais dû t'attacher toi, alors. » ajouta-t-il. « T'es pas sympathique, quand tu te transformes en diablesse. » Sól repensa à sa métamorphose en démone, à son caractère de merde lorsqu'elle sentait sa part démoniaque l'envahir. Elle ne s'était toujours pas habituée à cette nouvelle part d'ombre qui s'était niché en elle. « Mmh, peut-être bien... Ce sera compliqué d'expliquer à tes potes pourquoi tu te retrouves encore avec un coquard. » Les jumeaux partagèrent un rire bref, avant de retendre l'oreille.

Ce soir là, néanmoins, ils n'auraient pas besoin d'aller apaiser leurs parents.
La malédiction était bel et bien levée, pour de bon.
778 mots.
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