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 [Q] La pas Princesse et la Grenouillette | Nymeria & Lunaly

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Sam 30 Mai 2020, 22:53

Objectif : Lunaly cherche quelqu'un pour l'embrasser et la libérer de sa condition.
Partenaire : Nymeria (Babelda)

La pas Princesse et la GrenouilletteNymeria & Lunaly

Cela faisait plusieurs jours que Lunaly trainait autour des villages des terres du Lac Bleu. Elle prenait toujours du temps avant de commencer une nouvelle excursion, comme elle avait pris l’habitude d’appeler cela. C’était même une expédition, une aventure à part entière. Quoique le mot aventure ne correspondait toujours pas. Il sonnait trop positif et enthousiaste à ses oreilles. Elle, quand elle s’engouffrait dans l’un de ces villages… elle était morte de trouille et ce n’était généralement pas avec un bilan très positif qu’elle retrouvait son milieu naturel : tout sauf les lieux habités par des êtres humains. Avec ces bipèdes dont elle finissait pourtant toujours par se rapprocher, il lui arrivait toujours une bricole et s’en sortait à chaque fois de peu. Chance inouïe ou moyen qu’avait trouvé un esprit malin de la torturer, elle n’en savait rien. En tous les cas, c’était toujours le même scénario et elle, comme une idiote, elle retournait à la pâture, presque aussi naïve que la première fois qu’elle s’était approchée d’une maison. Si elle en avait eu les moyens, elle aurait pu écrire un livre entier sur ses mésaventures. Après avoir manqué de se faire embrocher sur une fourche, écraser par une semelle, ou par une bûche, d’avoir cru pouvoir devenir l’amie d’un enfant tortionnaire, puis d’un chat qui l’avait prise pour une souris, elle se demandait ce qui allait lui arriver cette fois-ci. Peut-être rien, qui sait ? Elle essayait de rester optimiste. Elle devait juste embrasser quelqu’un. Ou plutôt, convaincre quelqu’un de l’embrasser. Ça n’était pas si compliqué, surtout quand on savait que des centaines de ses compatriotes étaient passées par là. Peut-être qu’elle devait juste changer d’approche ?

Ces derniers jours, la Kirottu avait décidé de s’entrainer à la magie car c’était selon elle l’un des plus grands freins à l’accomplissement de sa quête. En effet devenir visible et invisible en plein milieu d’une action n’allait pas vraiment en sa faveur. Puisque Lunaly était aussi profondément maladroite, ce genre de clignotement de sa personne avait tendance à la faire paniquer et elle se mettait alors à faire n’importe quoi. Une fois, elle avait brisé tout un tas de pots de fleurs en prenant la fuite de cette manière. Ça avait fait un vacarme assourdissant et attisé la colère de celui qui l’avait découverte. Elle s’en était voulu d’avoir fait un pareil carnage. Elle avait pleuré toute la soirée. Mais aujourd’hui ne serait pas pareil. Lunaly serra les poings pour gagner en détermination. Aujourd’hui, elle était entrainée. Elle avait appris à se concentrer. Elle était maintenant capable de rester invisible pendant de longues minutes. Ça voulait dire qu’elle était prête. Elle pouvait y aller. La Fae prit une grande inspiration, contemplant le village dans lequel elle allait se rendre comme un empereur contemple les terres qu’il va bientôt conquérir. Il était l’heure d’y aller. Elle n’avait pas peur. Elle allait compter jusqu’à trois et y aller. Un. Deux. Trois.

Concentration.

Concentration extrême.

Lunaly se dégagea du buisson dans lequel elle s’était cachée et tendit ses mains devant son visage. Elle avait l’air d’être invisible. Parfait. Elle continuait d’avancer et passa la première maison. Maintenant, objectif « trouver un ami et l’isoler ». Oui, parce que juste s’infiltrer dans un village sans être vu n’avait pas de sens en soit. La Fae n’était peut-être pas savante, mais elle avait bien pensé à son plan ! Elle se concentra sur son souffle. C’était tout ce qu’il lui fallait pour parvenir à ses fins. Qu’elle reste calme et qu’elle ne se précipite pas, qu’elle réfléchisse avant d’agir, qu’elle fasse attention à où elle mettait le pieds, et tout irait pour le mieux. Ce n’était pas si compliqué quand on mettait un peu du sien. Lunaly sentit soudain un souffle chaud et humide dans son dos. Tout de suite, elle tressaillit. Se concentrer. Ce n’était qu’un souffle chaud, rien de dangereux. Est-ce qu’elle pouvait se retourner, juste pour être sûre ? Oui, elle pouvait se retourner. La prudence avant tout. On ne savait jamais.

Lunaly blêmissait au fur et à mesure qu’elle pivotait. Elle se retrouva nez à nez avec une immense gueule noire, flasque et humide. L’haleine était fétide et la salive dégoulinait de longues babines, menaçant de l’asperger. La Kirottu grimaça. Surtout, rester invisible. Reculer doucement, tout doucement et s’éloigner du chien chien. Il ne devait pas être méchant. On disait qu’ils ne l’étaient pas, même si elle en doutait un peu. Pas avec une bestiole comme elle… D’ailleurs, pourquoi la suivait-il ? Pourquoi il la reniflait comme ça ? Elle ne voulait pas qu’il la suive, elle voulait s’éloigner de lui ! D’un geste de la main, elle voulut le chasser mais rien n’y fit. C’était plutôt évident, puisqu’elle était invisible. Alors elle continua de reculer jusqu’à ce qu’elle ne trébuche et finisse par tomber à la renverse…

« Mince ! Non non non ! »

… et qu’elle ne perde son invisibilité. C’est bon. Elle paniquait de nouveau. Le chien aboya. La Fae déguerpit aussitôt. Il suivit. Bon sang, mais il ne pouvait pas la laisser tranquille ?

-Va-t’en ! Ouste ! Hiii !

Des larmes coulaient toutes seules de ses yeux globuleux. Il allait la manger tout cru, c’était sûr ! Au mieux, il jouerait avec elle comme ce foutu chat ! Il fallait absolument qu’elle trouve une cachette où ses grosses pattes ne pourraient pas l’atteindre. Si seulement elle était suffisamment petite pour entrer dans un trou de souris ! Ou grimper quelque part ? A peine quelques mètres plus loin, il y avait un arbre au centre d’une petite place. Les chiens ne montaient pas aux arbres. Lunaly fonça. Elle croisa quelques habitants, passa entre leurs jambes pour finalement arriver au pied du chêne sur lequel elle s’empressa de grimper, s’aidant de ses ailes atrophiées pour prendre de l’élan. Essoufflée, elle se percha sur la première branche qu’elle atteignit. Le chien aboya au pied de l’arbre quelques minutes, puis finit par abandonner. Lunaly s’écroula sur la branche et sécha son visage, bien qu’elle sanglotait encore un peu. Elle n’en pouvait plus. Il fallait qu’elle se repose et qu’elle retrouve un peu de forces avant de repartir. A cause de cette mésaventure, elle était coincée dans cet arbre pour un petit bout de temps.

~1046 mots~


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Babelda
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Jeu 04 Juin 2020, 20:33

Le chien retroussa les babines et se mit à grogner, doucement. Surprise, Nymeria baissa les yeux vers la bête qui s'était immobilisée. « Qu'est-ce qu'il y a, mon beau ? » demanda-t-elle d'une voix douce pour essayer d'apaiser son compagnon de promenade. Il s'agissait d'un Cane Corso à la robe noire. Ses poils courts laissaient miroiter un joli reflet bleu irisé, qui donnait à chaque fois envie à la petite magicienne de passer ses doigts sur son pelage. Elle ne s'y risquait pas, cependant. L'animal était impressionnant : ses longues et puissantes pattes lui permettaient d'atteindre une taille très respectable, le sommet de sa tête frôlant les côtes de sa maîtresse ; sa gueule de molosse lui donnait un air méchant et farouche, à croire qu'il planterait ses crocs dans le premier bout de chair à sa portée, une bave gluante et collante écumant de ses babines colossales. Malgré cette apparence peu engageante, le canin était en réalité un être calme et penaud. Il possédait la force propre aux chasseurs mais n'en usait guère, son apparence intimidante suffisant généralement à dissuader les téméraires qui auraient pu venir chercher des ennuis à ses humains. A leur égard, il se montrait docile et affectueux. Il était rare de ne pas le voir les saluer avec quelques heureux jappements et moult bondissements pour essayer d'atteindre leurs joues d'un coup de langue empli d'amour. En ce qui concernait la petite magicienne, ils n'étaient pas encore assez familiers pour lui réserver ce traitement : une aubaine, puisqu'elle n'aurait pas été capable d'accueillir l'assaut d'un être aussi massif que lui. Il s'était contenté d'un reniflement curieux et de quelques mouvements de queue excités. Depuis leur départ de la ferme, le chien s'était montré obéissant, rassurant la brunette qui s'imaginait mal maîtriser un tel tas de muscles. « Tu as vu un écureuil ? » demanda la jeune femme, un sourire aux lèvres. Elle préférait cette hypothèse à celle d'un prédateur ou d'une personne mal intentionnée. C'était pour prévenir du danger d'un voyou qu'on avait insisté qu'elle soit accompagnée de ce garde personnel. Même si les terres magiciennes étaient un lieu paisible, où personne ne voulait de mal à personne, il ne fallait pas pour autant se montrer imprudent. Les vauriens ayant compris la tranquillité de la région, ils étaient nombreux à essayer d'en abuser en jouant de mauvais tours aux plus crédules. En ce sens, Nymeria était ravie d'être accompagnée : personne ne chercherait à l'enquiquiner.

Le molosse se remit à grogner, fixant obstinément un point que son accompagnatrice ne percevait pas. Se sentant un peu inquiète, la magicienne fronça les sourcils. « Qu'est-ce qu'il y a ? » bougonna-t-elle. Pour toute réponse, le chien se mit à aboyer et, avant qu'elle n'ait le temps de lui demander d'arrêter, le gardien bondit en avant, s'élançant à la poursuite de sa cible invisible. « Non, Pépito ! » essaya de le retenir, en vain, la jeune fille. « Pépito, reviens ici ! » Son ordre se voulait autoritaire - Arnold, son maître, lui avait confié que son animal obéissait davantage lorsque le ton de faisait sec, sans l'ombre d'un doute - mais sa voix avait flanché, emplie d'angoisse. Dépassée par les évènements, la brune hésita un instant : que devait-elle faire ? Attendre sagement que le chien revienne à elle ? Lui courir après pour le forcer à l’accompagner ? Ou bien continuer son chemin en espérant qu’il la retrouverait une fois ses affaires canines terminées ? Non. Elle ne pouvait pas prendre le risque de l’abandonner ! Et s’il se perdait et ne retrouvait pas son chemin pour rentrer chez ses maîtres ?! Avec un soupire, la jeune magicienne s’enfonçant dans les buissons. Il lui fallut plusieurs longues minutes à retrouver l’animal. Fort heureusement, il avait brisé plusieurs branches sur son passage et ses aboiements avaient repris, indiquant sa position. Un peu essoufflée par l’effort fourni, la jeune magicienne prit quelques secondes pour reprendre son souffle, s’appuyant contre ses genoux. « Toi… Tu veux me faire courir partout pour rien ? » demanda-t-elle d’un air accusateur à son gardien, qui continuait à râler contre ce qu’elle imaginait être un oiseau ou un petit rongeur.

« Allez, arrête tes bêtises ! » La frêle magicienne s’état approchée du molosse et essayait de le tirer par son collier. Il faillit la faire tomber tête la première : elle n’avait pas la moindre force, face à lui. Agacée, elle leva le regard, cherchant ce qui pouvait autant exciter Pépito.

767 mots.


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Mar 16 Juin 2020, 19:58

La pas Princesse et la GrenouilletteNymeria & Lunaly

Elle avait perdu son invisibilité. Affalée sur sa branche, ses bras et ses jambes pendaient dans le vide. Elle avait eu chaud. Elle avait trop chaud. Sa joue était collée contre l’écorce. Ce n’était pas la chose la plus fraiche qui fût, mais ça faisait l’affaire. Ses ailes tressautaient encore un peu pour évacuer l’adrénaline qui les avait agitées de manière aussi soudaine. La plupart du temps, elle ne les utilisait pas, dû à leur inefficacité au vol. Maintenant, elle sentait que le haut de son dos était endolori. Ça lui donnait envie de s’étirer pour aider ses muscles à se détendre. Alors la petite Fae se redressa, étendit ses bras au-dessus de sa tête et dégourdit son dos en se dandinant un peu. Elle lâcha un soupir de soulagement avant de baisser les yeux en direction du sol. Elle poussa un cri aigu qu’elle étouffa en plaquant sa main contre sa bouche. Une femme. Il y avait une femme juste en bas, et elle la regardait ! Elle recula précipitamment jusqu’au tronc de l’arbre, manquant de tomber au moins deux fois, et y écrasa tout son corps.

Est-ce qu’elle allait la voir ? Est-ce qu’elle l’avait juste vue ? Lunaly ne bougeait plus maintenant. Avec un peu de chance, non. Son teint s’accordait bien à la couleur de l’écorce, peut-être ? Elle n’osa pas bouger la tête pour vérifier. Mais elle comptait là-dessus pour lui sauver la peau, parce que son adresse ne le ferait pas à la place – logique puisque celle-ci n’existait pas. La Kirottu resta donc figée, debout contre le tronc de cet arbre comme si elle cherchait à ne faire plus qu’un avec lui. Son cœur battait à mille à l’heure. Elle fermait les yeux en priant pour que l’humaine la laisse tranquille. Pas maintenant. Ce n’était pas comme elle avait prévu. Elle n’avait jamais cherché à se faire poursuivre par un chien et à finir épuisée dans un arbre ! Elle n’était même plus en mesure de se défendre – de prendre la fuite. Elle était coincée et elle le serait tant que cette madame serait dans les parages. Alors il fallait que cette dernière parte.

Pourtant, quand elle rouvrit les yeux après quelques secondes, la femme était toujours là. Et le chien aussi. Elle gémit, puis remit ses mains à sa bouche pour se faire taire. Flûte de zut de crotte de biquette ! Quelle idiote ! Elle eut envie de pleurer. La discrétion n’était vraiment pas son fort. Pourtant elle s’était entraînée si longtemps rien que pour devenir invisible, et même avec ça, elle avait réussi à se mettre dans une situation pas possible ! Evidemment, gesticuler et couiner comme une idiote n’arrangeait pas son cas. C’était désespérant. La femme l’avait repérée, c’était sûr. Qu’est-ce qu’elle devait faire ? Lui parler ? Lunaly soupira. Il fallait rester optimiste. Elle pouvait toujours essayer, c’était une opportunité comme une autre. Techniquement, elle avait même un avantage qu’elle n’avait jamais eu jusqu’à présent : elle était dans l’arbre, soit en sécurité. Sauf si cette femme savait grimper et qu’elle avait la ferme intention de la tuer. Ou si elle appelait des vilains bûcherons pour la déloger et mettre fin à sa vie de petite créature monstrueuse. Ces hypothèses refermèrent aussitôt sa bouche, qu’elle avait entrouverte pour commencer à parler. Elle se mordit la lèvre. D’un autre côté, elle était déjà grillée, coincée ici, et puis parler serait témoin d’un semblant d’humanité aux yeux de la jeune femme. Lunaly reposa d’ailleurs les siens sur elle. C’est alors qu’elle remarqua la balafre sur son visage. Cela l’impressionna, la poussant encore à hésiter quelques secondes.

-Euh… bonjour ?

Elle avait une toute petite voix, qui trahissait son angoisse. A vrai dire, elle était si terrifiée qu’elle n’était même pas certaine que ce fût comme ça que l’on commençait une conversation normale. Elle attendit un peu, toujours aussi droite qu’un pic. Avec un peu de chance, et un important taux d’improbabilité, elle ne l’avait pas entendue et passerait son chemin. La Fae prit une nouvelle inspiration. C’était difficile de respirer avec tout ce stress qui l’envahissait. Comment allait-elle réagir ?

-Je ne suis pas méchante. Ne me donnez pas à manger à votre chien s’il-vous-plait…

C’était ce par quoi elle aurait dû commencer ses présentations, toutes ces autres fois où elle avait failli y passer.

-Je suis gentille.

C’était toujours mieux d’être le plus clair possible quant à ses desseins. Ensuite, elle pourrait peut-être lui parler de ses intentions concrètes. Mais il fallait d’abord être sûre. Cette femme était une adulte, mais elle ne savait pas à quel point elle pouvait lui faire confiance. Si les enfants pouvaient changer d’avis comme de chemise, elle ne savait pas grand-chose des plus âgés. Elle ne pouvait qu’imaginer qu’on retrouvait le même comportement aux deux âges. Ils étaient de la même espèce, après tout.


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Dim 09 Aoû 2020, 20:36

Nymeria releva les yeux pour essayer de trouver la source de l’étrange couinement aigue qu’elle venait d’entendre. Lorsque ses prunelles se posèrent sur l’étrange chose juchée sur une branche, elle ne put s’empêcher de réagir en l’imitant : « AH ! » cria-t-elle en esquissant un petit saut en arrière, un peu paniquée. Elle n’avait jamais vu d’animal comme celui-ci. Était-ce… Un rongeur ? Pas un écureuil, en tout cas. Une sorte de grenouille ? Étrange, il n’y avait pas de lac ou d’étang dans les proches alentours. Alors… Un gros insecte ? Elle ne savait pas trop et, à vrai dire, elle n’avait pas sérieusement envie de s’approcher pour inspecter plus en détail cette créature mystérieuse. Elle n’était pas comme ses frères et sœurs, curieux et aventureux. Curieuse, elle l’était, mais elle laissait volontiers la bravoure au reste de sa fratrie. Ne se rendant pas compte de l’intelligence en face d’elle, la magicienne s’autorisa une mine répugnée avant de se retourner vers Pepito. « Allez, laisse-le tranquille ! » maugréa-t-elle. Le plus vite elle s’éloignerait de l’insecte, le mieux elle se sentirait. Elle avait toujours peur que ça lui saute dessus et que ça se mette à ramper sur elle… Rien que d’y penser, un frisson de dégoût la fit frémir. « Allez ! On s'en va ! » insista-t-elle avec un peu plus de conviction cette fois-ci, essayant de se mettre entre l’arbre et le molosse pour forcer ce dernier à reculer. Il avait arrêté d’aboyer mais continuait à laisser entendre un grognement menaçant.

« Hein ? » Surprise, Nymeria se retourna, ouvrant des yeux écarquillés sur la créature perchée dans l’arbre. Elle resta bouche-bée, le temps que la créature s’exprime. Ses jambes flageolèrent un instant et la magicienne dut se tenir au tronc pour ne pas s’effondrer au sol tant la situation lui semblait saugrenue. « G-Gentille…? » répéta l’humanoïde d’une voix tendue. « Je… euh… » La brune secoua la tête, comme pour se remettre les idées en place. « Je ne voulais pas te donner à manger à Pé… à mon chien. C’est lui qui s’est mis à te courir après sans que je puisse le retenir… » expliqua-t-elle. Le canidé s’était mis à tourner en rond autour de l’arbre. En repassant à côté de la magicienne, il s’assit. La jeune fille en profita pour lui grattouiller le crâne et l’arrière d’une oreille. Elle n’était pas certaine de comprendre ce qu’il se passait. La situation lui paraissait surnaturelle. Elle était en train de discuter avec un drôle d’animal. Ce n’était pas si étonnant : quelques bêtes étaient dotées du don de parole, mais Nymeria avait toujours pensé que ces spécimens préféreraient côtoyer des Hommes. En trouver un en pleine nature était suffisamment anormal pour la mettre mal à l’aise. Et puis, surtout, elle n’avait jamais vu un insecte parler. Quel drôle d’insecte d’ailleurs… « Est-ce que tu vis dans cet arbre ? » Elle avait beaucoup de choses à apprendre sur cette race inconnue. Peut-être venait-elle de faire une nouvelle découverte ? Peut-être pourrait-elle en choisir le nom ? Les chercheurs donnaient souvent leur propre nom à leurs découvertes. Devrait-elle faire de même ? Non. Le plus logique serait sans doute de demander à l’individu concerné de choisir, puisqu’il était de toute évidence doué de parole et d’intelligence. « Si tu veux, tu peux descendre… » proposa la magicienne avec un timide sourire. « Je ne te ferai pas de mal et Pepito… Je peux le tenir pour qu’il ne te ressaute pas dessus. » Se faisant, elle passa ses doigt autour du collier de son gardien. Ceci dit… Le molosse n’aurait pas le moindre mal à lui arracher le bras d’un simple bond. La demoiselle fronça les sourcils. « Ou alors, je peux te porter. Ou te prendre entre mes mains. Et puis comme ça, je pourrais te conduire jusqu’à ton habitat naturel. C’est peut-être mieux ainsi… Qu’est ce que tu en penses ? » demanda finalement la Vaughan.

Nymeria attendit la réponse de son étrange interlocutrice – ou interlocuteur, peut-être ? Le son aiguë qui s’échappait de la gueule de l’animal lui faisait penser à une femelle mais, après tout, elle se trompait peut-être – puis s’exécuta pour répondre aux exigences énoncées. Une fois fait, Nymeria dévisagea la bête. « Désolée mais… Qu’est-ce que tu es, au juste ? » demanda la domestique. Cette anecdote serait sans aucun doute racontée : la petite désirait connaître le nom de cette étrange espèce pour en parler avec ses amis et ses collègues lorsqu’elle rentrerait.

750 mots.


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Jeu 27 Aoû 2020, 19:05

La pas Princesse et la GrenouilletteNymeria & Lunaly

Elle s’en voulait d’avoir fait peur à cette madame. Lunaly était persuadée qu’elle était très gentille, ou du moins, elle voulait y croire. Elle ne ressentait pas une once de méchanceté dans sa voix. Et si c’était la bonne personne ? Ça serait formidable. Si formidable que ça lui semblait inatteignable. Les imprévus prenaient toujours le dessus sur ses plans et aujourd’hui était un exemple de plus.

-Ah, euh ouf, ça m’a fait peur… Balbutia-t-elle pour se rassurer elle-même.

Malgré cela, le chien l’effrayait toujours. Ses petits yeux noirs la scrutaient, littéralement, comme un enfant convoiterait un pot de biscuits au sommet d’une étagère.

-Je… non, je ne vis pas dans cet arbre, je m’y suis réfugiée pour ne pas me faire manger par votre chien. Enfin, je pourrais, il est très joli et super grand, mais il y a trop de monde tout autour…

La Kirottu se tortillait les mains et gigotait dans tous les sens. Ses yeux se baladaient partout, évitant le molosse, à la recherche d’une issue. N’importe qu’elle issue. La proposition de la jeune femme la surprit.

-Vous êtes sûre ?

Est-ce qu’elle allait vraiment tenir parole ? Ou est-ce qu’elle disait ça juste pour l’attraper ? Pour la montrer à ses amis ? La disséquer ? Lui arracher les ailes comme certains le faisaient avec les mouches ?

-Oui, c’est une bonne idée. S’entendit-elle déclarer.

Et c’est ainsi que Lunaly se condamna potentiellement à mort. La petite Fae voulut se donner des claques. Elle était trop douce et trop gentille. C’était ça son problème. Même dans son désespoir, elle était si optimiste qu’elle était incapable de refuser quoi que ce fut. Elle allait tomber dans le panneau, comme toutes les autres fois. La question était : cette fois-ci, y survivrait-elle ? Rien n’était moins sûr.

-Bon, alors maintenant je dois descendre… Murmura-t-elle.

Droite comme un pic, la Kirottu étudiait l’architecture du ligneux. Une fois sur la branche la plus basse, le tronc descendait à pic. C’était drôlement haut, pas moyen de descendre juste comme ça, sans assurance. On avait quand même affaire à une experte des maladresses. Comment avait-elle fait pour monter avec autant de facilité ? Elle ne savait plus. L’adrénaline l’avait poussée et elle n’avait pas réfléchi.

-Je suis désolée, est-ce que vous pouvez m’aider à descendre s’il-vous-plait ? Je crois que je suis coincée…

Tout doucement, elle descendit tout ce qu’elle pouvait, puis se laissa tomber dans la main de la Magicienne, s’accrochant à ses doigts pour garder son équilibre. Lunaly regarda à droite, puis à gauche : personne ne leur prêtait attention.

-Est-ce que je peux venir sur votre épaule ? Je pense que ça serait plus facile…

Pour se parler, pour avoir un meilleur équilibre, pour se cacher des regards indiscrets en passant derrière ses cheveux et accessoirement, pour s’enfuir sans qu’aucune emprise telle que des doigts ne la menace. Ceci fait, elle s’assit. Être aussi proche de cette énorme tête était impressionnant.

-Moi ? Je suis… hm, c’est compliqué, parce que je ne suis pas sous mon apparence normale. Vous promettez de me croire si je vous raconte ? Elle n’attendit pas sa réponse. Elle avait besoin de vider son sac, qu’elle la prenne au sérieux ou non. Plutôt non, certainement. Je suis une Fae. Silence. Vous connaissez les Faes, hein ?

Sa connaissance des autres peuples et de leurs propres connaissances était extrêmement limitée. Mais puisqu’on la chassait dès qu’elle essayait d’entrer en communication avec quelqu’un d’autres, elle supposait que sa race n’était pas très connue, pour ne pas dire inconnue. Elle s’éclaircit la voix. C’était là que ça devenait délicat.

-Et du coup, pour me libérer de cette forme, je dois trouver quelqu’un qui voudrait bien m’embrasser. Le problème, c’est qu’en me voyant, les gens prennent peur. En même temps, je les comprends : personne n’a envie d’embrasser une inconnue et encore moins une sorte de monstre bizarre qui ressemble à une grenouille toute moche. La plupart veulent me tuer et j’ai beau préparer tout un tas de plans pour m’y prendre en douceur, ça ne marche jamais.

Lunaly regarda ses pieds, un peu timide de demander et craignant d’enclencher chez la jeune femme une réaction épidermique. Pourtant, il allait bien falloir franchir le pas.

-Du coup, j’ai un service à vous demander : est-ce que vous pourriez m’embrasser s’il-vous-plait ? Je ne veux pas vous offenser ou vous porter préjudice. Je sais que c’est beaucoup demander, mais si vous faisiez cela, je vous en serais éternellement reconnaissante.

Nerveuse, elle serrait les poings, s’attendant à se prendre un coup ou à entendre un cri retentir. Elle se préparait déjà à s’enfuir, à courir aussi vite qu’elle pouvait et à disparaitre dans le premier buisson qu’elle trouverait. C’était la première fois qu’elle allait aussi loin dans une discussion avec quelqu’un. C’était terrifiant.

-Si vous ne voulez pas, ce n’est pas grave, je comprends.

Comme si dire cela pourrait amortir sa chute.


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Jeu 29 Oct 2020, 13:52

Attentive, Nymeria avançait tout en écoutant la réponse de la petite créature posée sur son épaule. C’était une drôle de sensation de l’entendre parler tout contre son oreille. Elle avait envie de tourner la tête pour pouvoir observer la source de cette petite voix mais ce n’était pas envisageable : si elle s’y essayait, elle avait trop peur de déloger la bête. La magicienne se contentait donc de marcher droit devant elle sans savoir où aller exactement – elle lui avait proposé de la ramener vers son habitat naturel mais n’avait pas la moindre idée des critères que cela impliquait. Elle avait essayé de dégager sa nuque et son épaule droite – qui servait de perchoir à son invitée surprise – mais ses boucles retombaient inlassablement vers la bestiole, étendant un rideau de fils bruns. Parfois, Nymeria sentait la chose bouger et cela provoquait quelques frissons, autant de dégout que de chatouilles. Elle fit cependant de son mieux pour ne pas laisser transparaitre son inconfort et se contenta d’être attentive aux explications que lui donnait la créature dotée d’intelligence.

« Oui bien sûr, je ne me moquerai pas. » promit-elle sans mesurer l’ampleur de cette obligation. Car à peine l’eut-elle prononcé qu’un profond froncement de sourcils vint perturber son front. « Une Fae ? » répéta-t-elle, incrédule. Bien évidemment, qu’elle avait entendu parler de ce peuple. Toute son enfance avait été bercée par les légendes sur ces petits êtres merveilleux, à qui l’on devait les histoires qui lui avaient donné le goût du voyage et qui l’avait tour à tour transformé en sirène, en princesse ou en aventurière. De ce fait, la brunette avait de sérieux doute quant à l’affirmation du petit insecte. Lorsqu’elle s’était figurée les Fae, elle les avait toujours imaginés comme de petits êtres humanoïdes avec de belles ailes colorées, à parler aux fleurs et aux animaux. La taille et les ailes étaient certes respectées, mais tout le reste de cette anatomie disgracieuse contrastait brutalement avec l’image mentale qu’elle avait réalisé. Et puis, de toute manière, la jeune femme avait simplement fini par cesser de croire à ces contes… Elle n’avait jamais rencontré les conteuses et avait donc supposé que leur existence ne fût que fadaise.

Nymeria resta silencieuse jusqu’à la fin des explications. Elle avait ressenti un pincement au cœur en entendant le petite être raconter ses déboires avec d’autres personnes moins compréhensives qu’elle. Son empathie n’était pas non plus étrangère à ses sentiments. Elle était toujours hésitante face aux paroles de la soi-disant Fae, mais finalement, cela n’était pas suffisant pour lui refuser ce service, n’est-ce pas ? Dans le cas où il s’agissait d’un mensonge, un baiser ne mènerai à rien, si ce n’était d’un peu de honte de s’être laissée embrigadée par cette histoire à dormir debout, et peut-être d’un peu de déception de la part de la petite créature. Mais s’il s’agissait de la réalité et qu’elle refusait de lui accorder ce baiser, alors les conséquences pourraient être désastreuses pour l’aventurière. Il lui faudrait retomber sur une personne suffisamment ouverte pour l’écouter. Elle devrait alors recommencer ces explications et, possiblement, se heurter de nouveau à un refus. C’était cruel de condamner quelqu’un à une vie de mendiant pour simplement épargner son égo.

La mage bleue s’arrêta et soupira, les poings sur les hanches. « D’accord. » conclut-elle d’un ton motivé. « J’accepte de t’embrasser. » Délicatement, la brunette récupéra le petit corps frêle de l’insectoïde et prit le temps de l’observer quelques secondes. Il n’était vraiment pas beau à regarder. Nymeria esquissa un sourire vague : c’était sans doute ce que se disaient toutes les princesses ayant dû embrasser le crapaud qui se transformerait ensuite en prince charmant. La magicienne prit une grande inspiration puis commença à rapprocher ses mains de son visage, fermant les yeux. Elle s’arrêta au dernier instant cependant. Elle rouvrit les paupières. « Si tu es vraiment une Fae, j’aurai beaucoup de questions à te poser ! » s’exclama-t-elle. Comme, par exemple, quels autres mondes avait découvert l’héroïne de son roman préféré. Le dernier chapitre laissait libre à l’interprétation la suite de ses aventures, sans doute pour laisser tout le loisir aux jeunes lecteurs d’imaginer eux-mêmes ce qui arriverait au personnage. Pourquoi pas également de les inciter à écrire ses nouvelles aventures. Nymeria cependant avait toujours été rongée par la curiosité et même si elle avait créé puis recréé des dizaines d’histoires, le fait de ne pas être certaine les avait toujours rendues plus ternes. Cette précision apportée, la domestique se décida enfin à embrasser son crapaud revisité.


Merci Kyra nastae

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Mer 11 Nov 2020, 19:17

La pas Princesse et la GrenouilletteNymeria & Lunaly

-Oui, une Fae. Répéta Lunaly comme si elle voulait y croire elle-même.

Car ça lui arrivait aussi de remettre en question cette vérité. Sa propre laideur l’horrifiait parfois et elle s’étonnait de voir les fleurs parler avec elle. Mais la Kirottu était une optimiste. Généralement, après les bas, sa bonne humeur revenait vite à la charge et la vie reprenait son cours. Néanmoins, avec le temps, elle se devait d’admettre qu’elle était de plus en plus lassée et fatiguée. Elle ne demandait pas une vie toute rose, seulement de quoi la rendre tranquille. Elle voulait la paix.

La déclaration de la jeune femme la surprit tellement qu’elle en sursauta. Une décharge électrique irradia l’entièreté de son corps alors qu’elle cherchait une nouvelle inspiration pour chasser le vertige qui la prenait. Les battements de son cœur s’étaient si soudainement accélérés qu’elle était tout étourdie. Ses ailes frémissaient. Elle ancra ses gros yeux brillants d’émotion dans ceux, tout jolis, de l’humaine.

-C’est vrai ? Bredouilla-t-elle, fébrile.

Elle s’attendait à un « non. » avec un point à la fin de la phrase, suivi d’un rire de méchant et le début d’une humiliation cauchemardesque. Allait-elle la jeter en l’air, l’enfermer dans une cage ou simplement l’écraser ? Pourtant, leurs visages se rapprochaient inexorablement. Ça allait vraiment arriver ? Pour de vrai de vrai ? Lunaly n’y croyait pas. Impossible. L’inconnue avait été trop facile à convaincre. Ça ne pouvait pas être aussi simple après tous les échecs qu’elle avait essuyés. Elle retînt sous souffle. L’avancée fut interrompue. C’était la fin.

-Oui, promis je répondrai à toutes tes questions. Répondit-elle précipitamment avec une voix encore plus fluette que précédemment.

Elle en avait perdu le vouvoiement. L’avancée reprit. Nom d’une rose multicolore, elle allait pleurer. Elle allait pleurer. Elle ferma les yeux. Et s’il ne se passait rien ? Si rien ne changeait ? Qu’en penserait cette fille ? Que ferait-elle d’elle ? Et elle, Kirottu ? Finalement, peut-être n’avait-elle pas tellement envie qu’on l’embrasse. Elle ne voulait pas savoir si ça fonctionnerait. C’était trop risqué. Oh, et puis flûte, elle y était. Si rien ne se passait, elle s’enfuirait, comme elle l’avait déjà envisagé des dizaines de fois. Est-ce qu’elle y arriverait ?

Après un temps infini, elle rencontra ses lèvres. Lunaly ne sut définir le contact. Du soulagement ? Elle se mit à pleurer. C’était franchement pas chouette de pleurer pendant un bisou, mais la petite Fae ne se contrôlait plus très bien. Elle peina à rouvrir les yeux à la fin du baiser. Elle avait peur du résultat.

Pourtant, déjà, elle ne se sentait plus la même. Lunaly finit par baisser les yeux sur ses mains. Cinq doigts fins. Beiges. Des ongles. C’était tout ? Elle rit un peu, puis les passa sur son visage. Un nez, des yeux proportionnés, une jolie bouche. Des oreilles ! Des cheveux ! Elle attrapa ces derniers et les passa devant sa tête pour mieux les contempler. DES CHEVEUX ! La nouvelle Anteeksi éclata de rire. Il était aigu. Le rire d’un enfant de cinq ans.

-REGARDE ! Aïe !

En voulant tendre sa tignasse à la jeune femme pour lui montrer, elle s’était tiré les cheveux. Elle les remit à peine en place. Les avoir sur les yeux faisait partie de son plaisir d’en avoir tout court.

-Je suis une Fae ! Une vraie Fae !

Quant à son accoutrement, un vieux haillon qui la protégeait à peine lorsqu’elle était Kirottu, ce n’était pas mieux maintenant. Trop large pour ses épaules, le tissu menaçait de tomber. Plus bas, il était un peu court. Ses jambes étaient nues. Lunaly s’en fichait. Trop submergée par l’euphorie, la pudeur était le cadet de ses soucis. Elle continuait de rire et de pleurer en même temps. Ses ailes papillonnaient de joie sans pour autant qu’elle fut capable de les utiliser. Elle sauta plusieurs fois sur la main de sa porteuse pour tester ses nouvelles jambes. Comme sa peau était belle ! Elle avait l’impression d’être un soleil. Déployant ses bras vers le ciel, elle poussa un cri. Sa voix lui paraissait plus belle, elle aussi.

-Dis, je suis comment ? Elle tourna sur elle-même, comme une princesse. J’ai les yeux de quelle couleur ?

Maladroitement, elle sauta sur l’épaule de la Magicienne, manqua de tomber, se rattrapa en utilisant ses cheveux, puis se plaqua contre son cou pour lui faire un câlin.

-Merci merci merci merci merci merci merci merci merci ! Elle la serra fort, puis lui fit un bisou. Au fait, tu t’appelles comment ? Moi, c’est Lunaly. Elle la serra encore. Elle ne savait plus comment extérioriser ses émotions. Merci merci merci merci merci merci merci merci merci ! Je répondrai à touuuutes les questions que tu veux !

Essoufflée, elle recula, puis finit par s’assoir sur son épaule. Elle passa sa main sous ses yeux pour les sécher et renifla.

-Tu veux bien devenir mon amie ?

Si elle disait oui, cela ferait d’elle sa première et meilleure amie. Lunaly ne la quitterait plus jamais.



~840 mots~

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[Q] La pas Princesse et la Grenouillette | Nymeria & Lunaly

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