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 [Q] Où que tu sois.

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Lun 30 Nov 2020, 23:56


Image par Yana Panda
Où que tu sois
Nostradamus


Intrigue : Suite au départ de Vulpina, Nostradamus essaye de retrouver Alice et la Raagus.
RPs liés : Sans tes ailes pour voler, se passe quelques jours après, donc toujours avant le couronnement de Kaahl.


Nostradamus était assis à son bureau. Son visage, naturellement sombre et menaçant, l'était d'autant plus en cet instant. Il émanait de lui une aura lugubre, quelque chose de meurtrier et de funèbre, d'inquiétant. Comme si la Magie Noire qui coulait dans ses veines s'extériorisait autour de lui. Ses mains, jointes l'une contre l'autre en face de son visage, tremblaient légèrement, presque imperceptiblement. La Valse Destructrice s'en échappait incontestablement : des cloques apparaissaient progressivement sur sa propre peau, à mesure que la colère le rongeait de l'intérieur. La douleur, bien loin de le faire ciller, semblait le contenir, lui faire garder les pieds sur terre. S'il relâchait son attention, il serait capable de déverser sa rage et sa fureur sur tout ce qui l'attendait. Si l'impulsion serait libératrice un court instant, elle n'arrangerait aucunement sa situation et se révélerait plus contrariante qu'autre chose une fois l'épisode terminé. Seule la mutilation semblait capable de le contenir. A défaut de pouvoir la déchaîner sur celle responsable de son instabilité, il se contentait de l'appliquer à lui même, comme pour se prouver qu'il était bien présent dans l'instant présent, que ce qu'il avait sous les yeux était bien réel et non pas un simple songe. Le livre sur son bureau, ouvert à une page aléatoire, avait cessé d'écrire depuis quelques minutes déjà, détaillant les actions entreprises autour du mage des ténèbres. « Nostradamus Dementiæ observe le sang imbibant le tapis. Le sang appartenait à son esclave angélique. » Si l'on remontait dans les pages, on pouvait lire quelques autres scènes décrites avec plus ou moins de précision, selon les personnes ayant été présentes dans la salle au moment des faits. Comme, par exemple, lorsque les domestiques avaient emporté le cadavre ; comment les trois démons Zaalihk, Zéphyr et Hécate avaient inspecté la scène pour essayer de trouver des pistes pour comprendre ce qu'il s'était passé ; l'arrivée du Mage Noir dans son bureau : la fureur en découvrant cette scène, le désespoir en constatant la disparition d'Alice ; la découverte du corps par une domestique terrifiée et hurlante ; le départ de Vulpina en compagnie de Slen ; l'enlèvement de la petite Sorcière ; le meurtre de l'Ange. Nostradamus déglutit. Soupirant bruyamment par les narines, il s'enfonça dans son fauteuil - celui où avait pris place la Cartomancienne pour exécuter ses plans - puis dénoua ses mains abîmées. Il devrait trouver quelqu'un capable de le soigner - il savait que quelques uns de ses esclaves en étaient capables. Il les ferait venir lorsque la douleur deviendrait insupportable - pas avant, cependant.

Les coups donnés à la porte lui firent relever le regard de la carpette ravagée par l'hémoglobine. « Ils sont là. » annonça Zéphyr. Nostradamus ferma le livre d'un mouvement sec. « Bien, fais les entrer. » Le diable acquiesça puis fit arriver une douzaine d'individus dans la salle silencieuse. L'adorateur d'Ethelba les toisa scrupuleusement sans rien dire : chacun se laissa détailler sans broncher. Après un moment, il renâcla puis se redressa. « Vous êtes, de tous mes collaborateurs, les meilleurs traqueurs que j'ai pu dégoter. » déclara-t-il finalement. « Vous m'avez tous, durant vos missions, aidé à retrouver la trace d'objets anciens que l'on imaginait perdus ou détruits. Vous avez réussi à identifier sans l'ombre d'un doute la nature d'artefacts parfois dangereux. » L'orateur marqua une brève pause, se positionnant face à la ligne dressée devant lui. « Vous êtes compétents. » conclut-il d'une voix qui ne laissait aucune place au doute. « Aujourd'hui, j'ai besoin de mettre à profit vos talents. » Celles et ceux qui le décevraient en faillant à ses attentes élevées se verraient réservés un destin plus douloureux que la mort. « J'ai besoin de retrouver deux personnes. » Si quelqu'un fut surpris par la demande, personne ne le laissa paraître. Ses associés n'étaient pas habitués à retrouver des être ou des créatures vivantes mais chacun saurait s'adapter à la demande de leur employeur. « La première ne vous est pas inconnue. Vous l'avez, pour la plupart, côtoyée à de multiples occasions. » Un élan de haine et de rancœur déforma les traits du tenancier lorsqu'il pensa à la traîtresse. « Elle était autrefois ma partenaire. Vous la connaissiez sous le nom de Vulpina. Il y a quelques heures, elle s'est évaporée dans la nature, en m'arrachant quelqu'un de très cher. » Nouveau silence. « Alice. » précisa-t-il enfin. « Je n'ai pas d'idée de l'endroit où elle l'a envoyé. Elle n'est, à priori, pas morte. » Pas encore tout du moins. « Retrouvez les. En ce qui concerne Vulpina, faites moi un rapport sur tout ce que vous pourrez découvrir. Je veux que vous découvriez l'endroit où elle se cache, mais également toutes celles et ceux avec qui elle est entrée en contact. Elle s'est échappée mais, pour cela, elle a forcément eu recours à des complices. Découvrez qui ils sont. N'entreprenez rien pour l'instant. » Il voulait être celui qui se vengerait. Il voulait les voir souffrir, implorer son pardon. Il voulait faire comprendre à cette catin qu'il se lançait à sa recherche et lui faire savoir qu'elle serait la prochaine. Pour cela, il avait besoin de récolter davantage d'informations. Il s'était montré sot en s'imaginant qu'elle lui serait soumise jusqu'à ce qu'il s'en lasse. Il avait remarqué quelques tensions mais il n'avait pas anticipé cette insubordination. Elle payerait cher son affront. Cependant, en l'état actuel des choses, il était bien plus vulnérable que son ancienne acolyte. Elle était celle qui en connaissait le plus sur son ennemi. Elle avait récolté des informations à son sujet, alors que lui ne s'était heurté qu'à ses secrets et avait involontairement joué le jeu de ses manigances. Il se trouvait dans une situation inconfortable, mais il comptait bien faire pencher la balance dans l'autre sens. Il lui fallait pour cela trouver ce qu'elle craignait par-dessus tout, ce qui pouvait lui faire éprouver la même terreur que lorsqu'il avait perdu la femme-enfant. Lorsqu'il avait perdu, une fois pour toute, Aaliah. « Si vous avez des questions, veuillez vous adresser à Zéphyr. Il y répondra. Prenez le temps qu'il vous faut pour inspecter la pièce puis mettez-vous au travail. » Les subordonnés s'inclinèrent respectueusement puis attendirent que le sorcier quitta la pièce pour passer à l'action.


Nostradamus observa la sculpture d'un air songeur. « Elle aurait pris contact avec certains de ses descendants : Maric et Saphira Maenwen. » informa le démon, relisant le rapport que lui avaient transmis les espions à la solde de son protégé. « Elle les aurait fréquenté de façon régulière, ces dernières années. Elle entrait en contact avec eux une à deux fois par mois, selon vos déplacement. Elle les visitait dans leur demeure, au début, puis leurs entretiens ont commencé à se faire de plus en plus prudents. Elle changeait d'emplacement régulièrement pour essayer de masquer ses traces. » Le Mage commença à tracer un cercle autour de l'objet qu'il examinait. « A priori... Ces entretiens n'étaient en rien décisifs pour sa disparition. » informa le brun. « Ils étaient plutôt médiocres selon ses standards. Elle se contentait de discuter avec eux. » « Discuter ? » « Oui. Rien de plus, à priori. Vos espions continuent à creuser cette piste. Peut-être leur faisait-elle passer des missions utiles, de façon plus discrète. La possibilité n'est pas à écarter. » L'adorateur des bizarreries s'immobilisa. « C'est peu probable. » commença-t-il. « Vulpina a décidé de décimer sa descendance car elle la considérait comme étant trop faible pour lui fournir des héritiers et donc des hôtes dignes de ce nom. Je doute qu'elle ait décidé de prendre sous son aile quelques incapables. S'ils ne sont pas aussi talentueux que ce à quoi elle aspire, elle n'aurait pas perdu de temps avec eux. Deux possibilités s'ouvrent : soit ils possèdent une valeur cachée que cette garce a su percevoir ; soit elle prévoyait de les exécuter dans peu de temps. Elle ne prendrait pas le risque de les laisser recommencer une lignée qui risquerait de nuire à sa puissance. » Le Dementiæ annota quelques informations sur le parchemin qu'il avait en main. La statue l'intéressait. Elle lui serait utile, lorsqu'il retrouverait la Cartomancienne. « Dans un cas comme dans l'autre, surveillez ces merdeux de près. S'ils possèdent un talent caché, trouvez de quoi il s'agit. S'ils sont bons à tuer, protégez-les : elle viendra les assassiner d'elle-même ou engagera quelqu'un pour le faire. Il s'agira d'une opportunité pour remonter jusqu'à elle. » Peut-être devrait-il rendre une petite visite de courtoisie à ces cafards de Raagus, en attendant. Cela lui permettrait de juger par lui même ce que cette saloperie de sorcière voyait en eux. Non. S'il les voyait, il céderait sans doute à une quelconque pulsion meurtrière.

« Et en ce qui concerne les Nadivh ? Des nouvelles ? » « Nous n'avons pas réussi à intégrer leurs rangs en profondeur. » informa le démon. « Pour le moment, nous n'avons pas accès à toutes les informations qu'ils possèdent sur elle. » S'il y avait bien quelqu'un connaissant la sorcière, il s'agissait de ses pires ennemis. Ils avaient passé leur existence à la traquer et à essayer de l'arrêter. Une histoire plutôt intéressantes, maintenant qu'il se trouvait dans leur camp. Il désirait la neutraliser, d'une façon plus brutale qu'eux certes, mais finalement, leurs buts étaient somme toute similaires. Ils se révéleraient peut-être être des alliés inattendus. En attendant de rentrer en contact avec eux pour essayer de nouer une alliance, le mage noir avait jugé plus simple d'introduire leur rang pour essayer de découvrir ce qu'ils savaient à son sujet. Probablement peu de chose, puisqu'ils n'avaient jamais réussi à remonter jusqu'à elle lorsqu'elle avait été en sa présence. Il pouvait cependant se tromper. « L'hôte possédait un époux. Un Ange : Nefraïm Lemingway. Il est également à sa recherche mais il est loin d'être sur ses traces. » Nostradamus étira un rictus moqueur. Il avait entendu parler de l'angelot. L'histoire de son amour maudit aurait presque pu faire une histoire touchante, s'il avait eu une quelconque inclinaison pour ce genre de romance. Ce n'était cependant pas le cas.

« Bien. Je l'achète. » informa-t-il le démon en désignant la statue de pierre. « Prends la et ramène la. Je l'inspecterai plus en profondeur plus tard. » Le diable acquiesça.


Nostradamus tenait fébrilement un tissus entre ses mains. La gorge nouée, il le porta à son nez et huma l'odeur qui s'en dégageait. La réaction fut presque immédiate : il se mit à trembler. Il avait l'impression de reprendre sa respiration pour la première fois depuis la disparition d'Alice - comme s'il était resté en apnée tout ce temps. « C'est elle. » déclara-t-il avec conviction. Son subordonné fit une mine contrariée. « C'est sans doute un piège. » souligna-t-il. « Nous ne savons pas encore comment un tel colis à pu vous parvenir. S'il se trouve là, c'est sans doute que quelqu'un souhaitait que vous vous rendiez à sa poursuite. » « C'est un piège. » confirma Nostradamus. Sa lucidité surprit le brun. Il s'était attendu à devoir lutter pour lui faire retrouver raison. « Cependant, il n'y a aucun doute possible. C'est elle. Ou quelqu'un lui ressemblant. » Le mage reposa l'objet sur son bureau. « Je dois comprendre de quoi il s'agit. » « Maître... » « Cela ne veut pas dire que je m'y rendrai aveuglément. Envoyez des espions. Je veux savoir qui est cette femme. Je veux tout connaitre d'elle. » Le diable sembla vouloir ajouter quelque chose mais Nostradamus le congédia d'un signe de la main. A contre-cœur, il se retira.

Seul, Nostradamus laissa un sourire tremblotant apaiser ses traits tendus. Frénétiquement, il plongea la main dans un tiroir et en retira un miroir à main. Une brume s'y reflétait étrangement. « Enfin. Je suis là. Je te retrouverais. Où que tu sois. » prédit-il.
2054 mots



Merci Kyky  nastae
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