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 [Q] Initiation à la Joaillerie | Le Noël d'Aphos Grindel

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Sam 05 Déc 2020, 13:00


Initiation à la Joaillerie



Partenaire : Solo
Intrigue/Objectif : Solheim est envoyé à Stenfek par Aleifr, le Maître Forgeron, pour aider Nauwelle, l'une de ses amies. Le jeune homme s'y rend de mauvaise grâce - peu intéressé par le sujet. Cependant, il découvrira que les désirs de son Maître n'étaient pas sans arrière-pensée.


Spécialités :
- Agilité : 10
- Force : 13
- Charisme : 7
- Intelligence : 10
- Magie : 11

Pouvoirs :
- L'Invocation du Divin Chaos
- Sul Vulon
- Pruzah Aus
- Contrôle de la magie blanche
- Contrôle de la magie noire

Physique : Solheim est un réprouvé à l’allure imposante. Atteignant le mètre quatre-vingt-dix-huit pour une centaine de kilogrammes, il possède deux puissantes ailes duveteuses – l’une noire, l’autre blanche.  Il se balade actuellement torse nu, révélant ses muscles saillants et le tatouage d’aigle qui recouvre l’intégralité de son dos ainsi qu’une grande partie de son torse et de ses bras. Il est plutôt peu poilu au niveau du torse et du dos mais un sillon de poil prend sous son nombril pour se poursuivre vers la région pubienne. Il possède une pilosité plus importante sous les aisselles et sur les bras. Au niveau du bas du corps, il porte une longue culotte gris clair en lin ainsi que de bottes marron en cuir souple. Solheim noue sa chevelure d’un brun cachou en un chignon désordonné sur l’arrière de son crâne, ce qui libère son regard ambré teinté de rouge. Une balafre verticale barre la moitié gauche de son visage aux traits grossiers, formant une cicatrice nette et propre. Il porte autour du cou une sorte de chapelet.
« Mais ça m’intéresse pas moi ! »

Je regardais Aleifr avec incompréhension. C’était la forge que je voulais apprendre, pas la joaillerie. Pourtant, le réprouvé s’entêtait à vouloir m’envoyer auprès de son amie Nauwelle. D’après ses dires, elle avait besoin d’aide pour honorer les nombreuses commandes qu’elle avait reçues ses dernières jours. En cette période de l’année, avec l’approche des fêtes de Santa Klaus, elle était débordée et - par une affection que je ne lui connaissais pas - il avait accepté de lui prêter l’un de ses apprentis. Malheureusement, c’était moi qui avait été désigné. Je croisai les bras sur la poitrine, la mine renfrognée.

« Tu es sûr que tu ne m’envoie pas plutôt à Stenfek pour que je veille le pirate barbu avec ma famille ? »

Une expression étrange passa brièvement sur ses traits avant de disparaître. Il fouilla ses poches et me tendit une note souillée d’encre destinée à l’artisane .

« De toute façon ma décision est prise, tu prends le bateau dans deux heures !

— T’es vraiment un gros emmerdeur !

— Et toi un putain de furoncle insolent !

— J’en ai un bon modèle en face de moi, rétorquai-je le sourire aux lèvres

— Allez, dégage ! » me congédia le gros bonhomme en riant.

Il ne me fallut que quelques heures pour préparer mes paquetages ; je n’avais pas besoin de grand chose. Après une dernière promenade sur l’île, j’embarquai sur le navire qui me ramenait vers la maison de mon enfance.SéparateurLa capitale avait été décorée en conséquence. De hauts sapins verts étaient dressés en l’honneur du vieux pirates à la barbe nivéenne. Du plus loin que je me souvinsse, c’était l’une de mes fêtes préférées. L’odeur des gâteaux - que les marchands ambulants vendaient au quatre coins de la cité - embaumait les lieux. Je ne résistai pas bien longtemps et déboursai quelques piécettes pour acquérir un morceau de pain d’épices et un verre de vin chaud. Après tout, autant prendre un peu de bon temps et profiter d’être de retour dans ma ville natale.

Je déambulai dans les ruelles commerçantes qui menaient au quartier résidentiel. Les vitrines avaient elles aussi été décorées et affichaient des promotions intéressantes - invitant chaque habitant à y faire ses emplettes pour offrir le cadeau idéal à ses proches. Je songeai soudain qu’il me faudrait bientôt trouver des présents pour mes deux mères. J’aurai sans doute pu trouver quelque chose chez la dénommée Nauwelle mais, malheureusement, elles n’étaient pas du genre à apprécier les bijoux. J’entrai alors dans l’une des boutiques pour faire l’acquisition d’un flacon de parfum pour Leya-Niera - l’Ange appréciait les odeurs sucrées et florales. Quant à Ayleth, je regrettai de ne pas lui avoir apporté l’une des lames que j’avais moi-même forgée ; j’étais certain que cela lui aurait fait plaisir. Je me rabattis sur un coffret d’alcool de fruits d’une marque qu’elle affectionnait particulièrement. J’étais désormais paré pour les surprendre ; je n’avais pas eu le temps de les prévenir de mon retour en ville.

Ma surprise tomba à un moment fort mal opportun. Alors que j’ouvrais la porte avec entrain, je surpris les deux silhouettes féminines allongées - complètement nues - sur le tapis en face de la cheminée. Je m’empressai d’entrer, de fermer la porte et de me cacher les yeux avec maladresse. Ce fut le cri de Leya-Niera qui fusa le plus vite.

« Mais Solheim ! Qu’est-ce que tu fais là ?! s'étonna-t-elle

— Je voulais vous faire une surprise, indiquai-je mal à l’aise, Aleifr m’a demandé d’aider l’une de ses amies en ville. »

J’entendis des bruits de vêtements qui se froissent. Je supposai qu’elles se rhabillaient en hâte. Je ne bougeai pas ; immobile sur le seuil, les muscles tendus. C’était la première fois que je les surprenais en plein ébat - et j’espérai qu’il s’agît de la dernière.  

« Oh c’est bon Solheim, arrête de faire ton puceau ! lâcha Ayleth. C’est pas comme si tu n’avais jamais fourrer une femme ! J’tai donc si mal élevé qu’ça ? Tu sais que dans la plupart des familles, le sexe ça choque personne ! »

Je n’osai pas la contredire - elle se serait probablement moquée. Si la Réprouvée ne comprenait pas mon comportement, je savais que l’Ange se réjouissait en son fort intérieur. Elle n’intervint cependant pas pour me mettre à l’écart de la réprimande de la bipolaire.

Après quelques secondes, je jetai un timide coup d’oeil à travers l’interstice formé par mon index et mon majeur.  Elles étaient bien plus présentable que lors de mon arrivée. Rasséréné, je vins à leur rencontre pour les serrer contre moi.

« Tenez, je vous ai apporté ça. Joyeux Noël ! repris-je pour relancer la conversation sur des sujets plus banaux.

— Oh merci, il ne fallait pas ! me gratifia la première tandis que l’autre commençait déjà à ouvrir l’une des bouteilles que je venais d’apporter. (Ayleth but une longue gorgée au goulot puis m’ébouriffa les cheveux en guise de remerciement. Elle nous gratifia ensuite d’une éructation sèche qui lui valut un reproche de la part de sa compagne).

— Je vous laisse mes bagages ici, si ça ne vous dérange pas. Je ne fais que passer, je dois aller travailler. On se parle ce soir !

— Tu travailles ? Ici ? s'étonna la guerrière. Ramène moi une arme que tu auras forgée, j’aimerais bien éprouver tes talents, Monsieur l’artisan.

— (Je prie une moue boudeuse avant de répondre). Ce n’est pas vraiment des armes que je vais créer… Enfin je vous expliquerai ce soir. »

Je n’attendis pas leur approbation pour m’enfuir. Bien malgré moi, je les imaginais reprendre là où elles s’étaient arrêtées dès que je serai sorti, je frissonnai. SéparateurNauwelle était une belle femme. Son corps - plus délicat que celui de la majorité de ses congénères - était souvent paré de tenues incroyables. Elle portait chacune de ses robes avec beaucoup d’élégance et les associaient à des bijoux de sa propre création. Même moi - qui n’était pas très intéressé par le domaine de la mode - je reconnaissais son goût en la matière. Elle m’accueillit dans un silence austère, uniquement perturbé par les tintements du carillon de la porte d’entrée. Penchée sur son oeuvre, la langue tirée sur le côté en signe de concentration, elle n’avait pas levé la tête. Je m’approchai du comptoir à pas de loup sans aucune considération pour les vitrines alentours. Je restai debout à côté d’elle et observai la minutie dont elle faisait preuve : ce travail ne ne me plaisait vraiment pas. Au bout de minutes qui me parurent interminables, elle daigna m’accorder de son temps. Son sourire illuminait le son de sa voix douce.

« Bonjour ! Que puis-je pour vous ?

— Je suis Solheim Xyulfang. C’est Aleifr qui m’a envoyé pour vous aider. (Tout en lui indiquant cela, je lui tendis la lettre maculée d’encre qu’il m’avait confiée. Elle la parcourût brièvement avant de la ranger dans un tiroir.)

— Bien. J’imagine que si tu es ici, c’est que tu manques de rigueur ou de patience ? Peut-être même des deux ?  

— Pardon ?! m'exclamai-je un peu trop fort. Pourquoi dites-vous cela ?

— (La bijoutière soupira) Au fil des ans, il n’a toujours pas trouvé bon de donner les raisons de ce stage de formation à ses élèves… Quel abruti ! se marmonna-t-elle à elle-même. Bon, tu es ici pour m’aider sur la création d’objet manufacturé ; je te montrerai les opérations métallurgiques et tu seras chargé de les réaliser dans le respect des procédures. Les métaux précieux sont particulièrement capricieux et je n’accepterai aucune erreur de ta part. Quant à moi, je me charge de l’incrustation et de l’ornementation des bijoux. Compris ? »

Son ton ne laissait aucune place à l’hésitation ou à la compassion. Je me contentai de hocher la tête militairement.

« Bien, suis-moi. Je vais t’expliquer la fonte à cire perdue pour préparer des corps de bagues. »

Je m’aventurai dans l’arrière boutique, au milieu d’instruments et de machines que je ne connaissais pas. L’endroit était étonnamment bien éclairé - bien plus que l’atelier dans lequel j’avais l’habitude d’évoluer. Nous nous arrêtâmes finalement près d’une table au fond de la pièce. Elle m’invita à m’asseoir et se pencha au-dessus de moi. Sa poitrine généreuse prit appui sur mon épaule et le rouge colora aussitôt mes joues. Je faisais de mon mieux pour me concentrer malgré notre proximité.

« Voici les trois moules que tu vas utiliser. J’aurai besoin de quinze modèles comme celui-ci, sept comme celui-là et trois comme ceci. (Elle désignait chaque objet de son index au fu et à mesure de son explication). Alors, comment ça marche ? Dans un premier temps, tu vas utiliser les moules pour créer les maquettes en cire. Une fois que ce sera fait, tu iras les tremper délicatement dans la barbotine là-bas - c’est ce qu’on appelle le trempage. Ensuite, tu t’occuperas du stuccage - c’est à dire que tu saupoudreras le modèle de sable. Tu devras être très attentif pour obtenir une surface exempte de défaut. C’est clair jusque là ?

— Euh… Oui, lançai-je avec hésitation

— Bon, t’inquiète pas trop, on fera le premier ensemble. Mais c’est pour que tu aies une idée globales des étapes. Une fois que la carapace est réalisée, tu mettras tes réalisations dans le four pour faire fondre la cire. Ensuite, il ne te restera plus qu’à couler le métal. Tu verras, c’est pas très compliqué. Quand tu maîtriseras ça, on verra pour t’initier à la soudure. »

Je levai la tête vers ma nouvelle préceptrice. Elle fit une moue étrange.

« Qu’est-ce que tu regardes ! C’est devant toi que ça se passe ! Ah ces jeunes… »

Je me reconcentrai sans délai sur l’établi, peu désireux de me faire rabrouer dès le première jour. Et puis, en suivant ses instructions - et sous son regard attentif - je débutai ma formation. SéparateurL’interlude m’avait fait du bien. Passer du temps en famille m’avait fait davantage plaisir que je ne l’aurais cru de prime abord. Je m’étais aussi étonné à trouver un peu d’intérêt pour la joaillerie ; évidemment, ce n’était pas une passion - au même titre que la forge - mais ce n’était pas aussi horrible que je le pensais de prime abord. Sans doute, était-ce lié au fait que la bijoutière s’occupait elle-même des tâches les plus minutieuses - me préservant par la même occasion de l’ennui et de l’énervement qu’elles auraient pu m’inspirer. Cette collaboration m’avait même donné quelques idées pour de futures créations. Certaines techniques pouvaient en effet être très intéressante dans le cadre d’oeuvres plus travaillées. Finalement, le Maître Forgeron n’avait pas eu totalement tort de m’envoyer auprès de son amie.

Ma tête se baissa vers le coffret que je tenais entre les mains. Nauwelle avait insisté pour que j’acceptasse sa création en contrepartie de mon aide. J’aurai préféré qu’elle m’offrît une bière - ou de l’argent - mais elle n’avait pas daigné changer son offre. Elle m’exhortait à offrir la parure à l’amour de ma vie. Néanmoins, il n’y avait pas de telle personne dans mon entourage - et il n’y en aurait probablement jamais. J’étais bien trop investi dans mon travail. C’était l’un de mes défauts ; j’avais tendance à me concentrer sur une seule tâche à la fois. Et, pour l’instant, l’amour des femmes ne s’était pas révélé être une priorité. Cela expliquait sans doute pourquoi je ne m’étais jamais offert à l’une d’entre elles. Un sursaut de dégoût me parcourut en me rappelant les Aventures des Trois Royaumes ; je n’avais toujours pas digéré la frivolité avec laquelle je m’étais adonné à un parfait inconnu.  

Après un bref moment d’hésitation, je décidai de me débarrasser de l’objet. Je n’avais pas envie que mes compagnons de Merrill’Kendow se posassent des questions s’ils tombaient là-dessus. Cela aurait été le meilleur moyen pour qu’ils me tannent jusqu’à la fin du service militaire. De toute façon, je ne connaissais personne qui aurait appréciée ce cadeau ; au moins, le hasard le mènerait peut être vers quelqu’un qui y trouverait une quelconque utilité. Ni d’une, ni de deux, je lançai le coffret au loin.

Il était midi, j’étais sur un navire, au beau milieu de l’Océan. Et c’est alors, que les flots accueillirent mon présent dans une gerbe d’eau éclatante.

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