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 [Q] - Sous leurs ailes

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 3806
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mar 01 Déc 2020, 17:56




Sous leurs ailes

Solo | Laëth


Intrigue : Laëth discute de la condition d'Ange Gardien avec Adriel.

RP précédent : Le Dîner de l'Apocalypse.
RP liés : Je souhaite... (Kaahl)De l'amour j'ai toutes les fureursPartir ou rester (Sól).


L’odeur de renfermé avait quitté les lieux. Les fenêtres dépoussiérées illuminaient la salle. Quelques bouquets de roses blanches avaient été fixés aux balustrades pour égayer l’endroit. Laëth, affairée à accrocher des rideaux, n’entendit pas l’Ange arriver. « Bonjour, Laëth. » Elle sursauta mais, d’un battement d’ailes, retrouva son équilibre. Comme elle se retournait, elle sourit. « Adriel ! Tu m’as fait peur. » - « Désolé. Ça avance comme tu veux ? » - « Oui, il ne me reste plus que trois tringles à fixer, et ce sera bon. » - « Un coup de main ? » - « Non, ne t’embête pas. » répondit-elle en faisant coulisser le tissu pour vérifier que l’assemblage était fonctionnel. Cela fait, elle se posa au sol et enlaça brièvement son ami. « Comment tu vas ? » - « Plutôt bien. » - « Ta Recrue ne te donne pas trop de fil à retordre ? » demanda-t-elle, taquine. Depuis quelques semaines, il avait pris un apprenti sous son aile. C’était un jeune venu de Keizaal. Elle l’avait croisé une ou deux fois mais n’avait pas encore pu faire sa connaissance. Sur le même ton espiègle, il rétorqua : « Moins que toi. » Laëth pouffa. « Certains seraient tentés de dire que ce n’est pas difficile. » Il sourit. « En effet. Je souhaite bien du courage à Isiode Yüerell. » Elle lui rendit son sourire, le nez froncé pour marquer sa désapprobation.



« Tu voulais me parler de quelque chose. » Un air sérieux revint sur le visage de l’Immaculée. « Oui… » Elle inspira. « Ne te sens pas obligé de me répondre si tu n’en as pas envie ou si c’est trop douloureux, d’accord ? » Il arqua les sourcils et croisa les bras, intrigué. « Hena t’en a peut-être parlé… » Les souvenirs de sa mentor étaient encore pénibles, pour elle comme pour lui. Le deuil était un chemin long, escarpé et qui mettait le cœur et l’esprit à rude épreuve. La soudaineté et la brutalité de son décès renforçaient la difficulté à l’accepter. « J’aimerais devenir Ange Gardien. » - « Oh. » Son expression de surprise ne mentait pas. Hena ne le lui avait pas dit. « Elle – Hena – m’a dit que tu avais eu un Humain, et que tu voudrais peut-être bien en discuter avec moi… » Il cligna des yeux, puis s’humecta les lèvres. Il y eut un silence, durant lequel elle le scruta. Il fixait obstinément le sol. Finalement, il releva la tête. « On peut en parler, oui. » Ses iris bleus se plantèrent dans ceux de l’Aile d’Acier. « C’était il y a longtemps, maintenant. » Il s’arrêta et son regard se voila, comme s’il revisitait des scènes anciennes. « Elle s’appelait Keira. » Il frissonna. Depuis combien de temps n’avait-il pas prononcé ce nom ?



« Comment c’est ? Comment ça se passe, la création du Lien ? On ressent quoi ? C’est douloureux ? » Il secoua la tête, amusé. « Non, pas du tout. Ça se manifeste différemment selon les personnes. Pour moi, c’était… comme une vague de chaleur qui réchauffe tout le corps. C’était réconfortant et apaisant à la fois, et soulageant, aussi. Je connaissais Keira depuis quelques temps déjà, et nous avions décidé ensemble de nous lier. J’avais peur que ça rate. » confia-t-il. Elle lui sourit avec douceur. Ses yeux brillaient encore du souvenir de son aimée. Ce n’était pourtant qu’un reflet déformant de la réalité des sentiments qui avaient connecté l’Ange et l’Humaine. Ils avaient été indescriptibles, comme pour tous leurs semblables. « Tu l’aimais déjà, à l’époque ? » - « Non, c’était juste une amie. Et c’est resté comme ça pendant un moment, à vrai dire. » Il se recala dans son assise en inspirant profondément. Ils avaient pris place juste sur le bord de la scène. Ses pieds pendaient dans le vide, tandis que Laëth se tenait en tailleur, les coudes sur les genoux et la tête dans les paumes. Le plafond décoré de peintures défraîchies les surplombaient, comme un ciel piqueté de fades étoiles.

« Mais le lien mène à ça. L’amour. » Il tourna la tête vers elle et la dévisagea. « L’amour, et la dévotion la plus grande. Si ton Humain ou votre Lien est menacé d’une quelconque façon, peu importe qui se tiendra sur ton chemin. Ce sera l’Humain et le Lien avant tout le reste. Ce sera vital, pour toi comme pour lui. » Son ton ferme fit esquisser une grimace à la fille de Réprouvés, dont les doigts se resserrèrent autour de ses mâchoires. « Je sais… » - « Je veux juste m’assurer que tu en es bien consciente. Avoir un Protégé, ça implique beaucoup de choses. Certaines de tes relations vont en être changées. » Elle détourna le regard. « Avoir un Humain ne m’empêchera pas d’aimer d’autres personnes et d’avoir du temps pour elles. » - « Non, bien sûr que non. Mais ça n’aura rien à voir. Toutes les relations sont uniques, je te l’accorde, mais celle-ci est spéciale. » Laëth pinça les lèvres. « De toute façon, j’en parlerai avec Kaahl. » Parce que c’était bien de lui qu’ils parlaient, non ? Adriel acquiesça. Il espérait qu’il mesurait pleinement l’ampleur d’une telle relation. « Et ton frère ? » - « Mon frère ? » s’étonna-t-elle. « Je sais que vous êtes très proches. Comment ferez-vous s’il ne s’entend pas avec ton Humain – ou ton Humaine, d’ailleurs ? Ou si tu dois préférer ton Humain à lui, dans certaines situations ? » Elle fronça les sourcils. « Jamais je ne l’abandonnerai. » fut sa première pensée. Il tendit les mains devant lui, comme s’il cherchait à se défendre des accusations qui pourraient étinceler dans ses yeux. « Je sais que ce sont des questions désagréables. Toutefois, elles sont légitimes. Penses-y bien avant de t’engager là-dedans. » - « Tu es là pour me faire douter, en fait… » répondit-elle avec une pointe d’humour, en lui lançant une œillade. Son palpitant, pourtant, se serrait d’appréhension. Un sourire affectueux ourla les lèvres de l’homme. « C’est ma spécialité. »



L’Ailée lui posa de nombreuses questions. Elle voulait savoir comment procéder – fallait-il déposer une candidature auprès de l’Institution des Liens ? Passer des tests ? Valait-il mieux trouver un Humain d’abord, s’en remettre entièrement à l’Institution, ou espérer qu’un Lien spontané se créât ? Que fallait-il faire pour le tisser ? Devait-on s’entraîner ou était-ce naturel ? –, comment vivre avec le Lien et l’Humain – la présence, la protection, les sentiments, la distance, la téléportation, les autres, l’absence. Comment vivre sans. Comment affronter le pire. Comment ne pas faillir.

Adriel ferma les yeux. « Je n’ai jamais autant souffert qu’à cette époque-là. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus, je ne parlais même presque plus. » Laëth le scrutait, attentive tant à son discours qu’à la peine qui en suintait. Il l’aimait encore, et cela se voyait, s’entendait et se sentait. Elle était persuadée que si elle avait collé son oreille contre son torse, elle aurait pu écouter les lourds battements d’un cœur brisé. Penser qu’elle pourrait, peut-être, se trouver à sa place, c’était comme marcher sur un fil. Le vertige lui retournait l’estomac. « J’ai eu l’impression de perdre toute ma vie. Certains de mes proches ont cru que j’allais basculer de l’autre côté… Je me sentais tellement coupable que j’étais dans une colère quasi perpétuelle. » Il soupira. Il avait même pensé à se tuer. C’était quelque chose qu’il avait du mal à dire, encore aujourd’hui. « Maintenant, c’est pris en charge correctement. À l’époque, il y avait des problèmes plus urgents, avec le Génocide et la fin de la Guerre… Chacun faisait comme il pouvait. » Ses paupières s’abaissèrent lentement, une fois, deux fois. Il s’en était sorti parce qu’il avait été épaulé et soutenu, parce qu’on l’avait aimé au-delà de sa souffrance, parce qu’on l’avait guidé dans un monde qui lui paraissait si noir. « Et puis c’est… On n’oublie jamais son Humain, ou son Ange – dans la situation inverse. Il reste à jamais gravé au fond de nous. Mais sa mort n’empêche pas de se reconstruire, de retrouver goût à la vie, de se passionner pour quelque chose, de reprendre un Protégé, ni même d’aimer à nouveau. » Il la regarda. Elle le regarda. Et pendant une fraction de temps, elle vit dans ses yeux une étincelle qui fit détaler son cœur. Non. Elle la connaissait. Elle la voyait dans ceux de Kaahl et la sentait brûler en elle quand elle le contemplait. Non. Dans ceux d'Adriel, elle la trouvait terrifiante, pour tout ce qu'elle révélait et induisait. Durant quelques secondes, le silence hurla la vérité. Il l’aimait ; elle ne le lui rendrait jamais de cette façon-là. Comme pour l’ignorer, il poursuivit : « Ça prend juste du temps. Beaucoup de temps, et beaucoup de bienveillance envers soi-même. » Elle le fixait, avec une seule phrase en tête : Jun et Kaahl avaient raison. Il l’aimait. « Et du soutien. Mais tu ne seras jamais seule. » Une image la frappa ; elle se revit, aux Sources, longtemps auparavant. C’était la deuxième fois qu’elle voyait Kaahl, et l’ambiance des bains la poussait aux confidences. Face à sa peur de la solitude, il lui avait assuré qu’il y aurait toujours quelqu’un auprès d’elle. Elle avait toujours rêvé d’avoir cette présence indéfectible. Et pourtant, au fil des années et des difficultés, tous ceux en qui elle avait placé des espoirs avaient failli, au moins une fois – parfois, cela leur avait été fatal. La seule qui n’avait pas baissé les bras ou qui n’était pas partie, c’était elle-même. Peut-être qu’un jour, elle comprendrait qu’elle n’avait pas à se placer sous les ailes des autres pour effectuer les plus beaux vols de son existence.



Lorsqu’elle quitta la salle de concert, une boule se cramponnait à son estomac. Ni Adriel ni elle n’avait prononcé ce que leur mutisme murmurait, au point qu’elle était en train de se persuader qu’elle se faisait des idées. Kaahl et Jun l’avaient influencée, voilà tout. C’était juste un ami. Ça l’avait toujours été, et ça le serait toujours. « Laëth ? » Elle s’arrêta brutalement et se retourna. Un visage familier la dévisageait avec curiosité. Il fallait dire qu’elle avait changé. À Lumnaar’Yuvon, on ne se serait pas attendu à la voir si propre sur elle, un livre à la main, les cheveux ramassés en un chignon qui ne fût pas parsemé de brins dorés – en revanche, des mèches rebelles s’en échappaient toujours. Parce que c’était là-bas qu’elle l’avait connu. Il lui avait fallu un petit temps de réflexion, pour fouiller sa mémoire. Désormais, elle s’en rappelait. « Norok ? » Le jeune sourit et s’approcha. « Ça fait des semaines que je te cherche ! Comment tu vas ? » - « Bien et toi ? Pourquoi tu me cherchais ? » - « Bien aussi. En fait, j’aurais pu le déposer chez toi, mais je voulais te le donner en mains propres. » Elle haussa un sourcil. Un sac apparut entre les mains du fils de Réprouvé. « C’est Sól qui m’a donné ça pour toi. » - « Sól…? » Son cœur rata un battement. Il lui semblait avoir rêvé d’elle, durant les explorations. Un rêve étrange, une plongée au sein des mythes manichéens. L’Ange tendit la main pour saisir le paquet. « Comment va-t-elle ? » - « Bien, je suppose. Elle a décidé de rester à Lumnaar’Yuvon. » - « Oui, j’ai appris ça… » Elle préféra ne pas s’attarder sur la question. Au fond d’elle-même, elle avait toujours espéré que la gamine suivrait ses traces. « Et toi ? Qu’est-ce qui t’a décidé à venir ici ? Tu es là depuis combien de temps exactement ? » Norok sourit. « On n’a qu’à aller boire un verre, et je te raconterai. Si tu as le temps. » - « Bien sûr. » Elle lui rendit son sourire. En quelques secondes, il avait chassé de son esprit tous ses tracas. « On n’a qu’à aller chez moi. Il y aura peut-être Priam, et comme ça, je poserai tout ça. » Elle agita le sac – dont elle avait hâte de connaître le contenu – et son livre – celui d’un auteur anonyme, qui relatait justement quelques aventures au sein des territoires réprouvés. Parfois, il était amusant de voir à quel point les éléments s’imbriquaient parfaitement, sans qu’on en eût manifesté la volonté – elle n’avait pas idée.



Message unique – 2094 mots

Gages réalisés :
- Gage d’Adam (en échange de sa participation au CPP) : Adam écrit des romans. Il s'y est mis y a quelques temps et va faire publier par une petite maison d'édition sous un pseudonyme. Ce sont des romans qui traitent de pas mal de sujets, dans des styles différents. Y a toujours de l'érotisme dedans 😏 J'ai lu un rp où tu disais que L1a² (bonjour mon chat, il a renommé ton personnage) lisait. J'aimerais bien qu'elle lise ce qu'Adam écrit et apprécie de plus en plus au fur et à mesure qu'il se perfectionnera, au point de vouloir le rencontrer plus tard pour une raison ou une autre. Ce qu'il a écrit peut avoir touché L1a² comme t'as envie ou elle peut juste aimer et être curieuse.
- Gage de Kaahl (remerciement CPP) : Tu as qu'à intégrer un homme amoureux de Laëth dans tes rps. Ça fera une petite intrigue qui se terminera... comme elle se terminera [Q] - Sous leurs ailes 2289842337

ça c'est du rp productif /sbam




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[Q] - Sous leurs ailes 2289842337 :
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