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 [Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust

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Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

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◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Dim 20 Sep 2020, 17:33

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Bu2k
Un chat de perdu, dix de retrouvés





Partenaire : Faust
Intrigue/Objectif : Grendel demande de l'aide à Faust pour retrouver son chat.


Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
«Mildred ! Mildred !» criai-je avec toute la force que mes poumons pouvait me donner. Ma voix fluette perçait la brume avec difficulté pourtant je persistai à appeler mon chat. Nous devions quitter Sceptelinôst tôt à l'aube et personne ne prêtait attention à mes vagissements, tous occupés à préparer notre départ dans la lumière vacillante du coucher de soleil. Les yeux larmoyants, je tournai sur moi-même, le désespoir faisant grimper mon rythme cardiaque et alimentant ma panique. Le maudit matou était ordinairement toujours roulé en boule sur mon lit à somnoler toute la journée comme le gros chat empâté qu'il était. Oui mais voilà. Mildred n'était définitivement pas là, comme en témoignait l'état dévasté de ma caravane après mes recherches infructueuses. Même pas un petit pipi sur mon oreiller pour me signaler son auguste présence récemment. Disparu. Voulait-il se venger de la mort du petit en m'abandonnant ? Le remord m'envahit et je me tordit les mains avec nervosité.
La silhouette toute en courbes et en foulards de soie de Mademoiselle apparu dans mon champ de vision et je levai les yeux vers elle, mon visage haut en couleur déformé par l'inquiétude. «Oh Mademoiselle ! C'est Mildred ! Je ne sais pas où il est ! Oh je vais le tuer !» La démone eut un sourire étincelant et se pencha pour se mettre à mon niveau; j'eu le souffle coupé en plongeant mon regard dans ses prunelles sombres. Elle avait peint des flammes dorées autour de ses yeux pour le spectacle de la journée, accentuant la couleur chocolat de sa peau. «Allons petit clown, je ne suis jamais contre quelques cadavres mais Chichi finira par te jeter si ça devient une habitude. Et puis je croyais que tu détestais ce chat ?» C'était vrai... Seulement, c'était aussi le chat qui vivait avec moi dans la caravane, la seule présence qui était à moi et à moi seule. Je n'aimais pas son sale cul teigneux mais... Mais je ne pouvais pas me séparer de lui non plus. Je me mordis la lèvre inférieure pour réfréner les larmes qui menaçaient de déborder. Mademoiselle soupira. «Bon, il est peut-être allé fourrer son nez en ville, essaie d'aller le chercher et j'essaie de ralentir notre départ. Mais tu m'en dois une.» Folle de joie, je ne vis pas la lueur mauvaise s'allumer dans ses yeux et je m'échappai ventre à terre vers la ville de Sceptelinôst.
La nuit tombait quand je pénétrais enfin dans la ville et je trouvai la ville encore moins accueillante qu'en plein jour. Je vérifiai la présence de mon couteau à mes côtés mais c'était plus pour me rassurer que pour me prémunir d'une attaque soudaine. Même mon costume bariolé paraissait terne dans la ville mal famée et je passai pour ainsi dire inaperçue aux côtés des Réprouvés ; voilà une race qui avait bien mangé sa soupe étant petit. Mais mon attention était concentrée sur le sol où j'espérai apercevoir la queue grise touffue du matou et je louvoyais entre les jambes musclées des bipolaires. Je m'aventurais dans les ruelles étroites entourant les auberges, devinant que Mildred devait chercher de la nourriture dans les environs. Gros comme il était, seule la nourriture et dormir l'intéressaient et s'il ne dormait pas dans mon lit, alors...
Déterminée à faire du chat une descente de lit dès que je poserai mes mains sur lui, je me faufilai dans une ruelle étroite. L'odeur y était épouvantable et un ou deux rats fuirent entre mes pieds, dérangés par mon arrivée. Un cul de sac scellait la ruelle de l'autre côté et je plissai les yeux pour tenter d'y trouver les yeux insolents de Mildred. En voyant une forme, je soupirai de soulagement et murmurai doucement pour ne pas l'effrayer : «Mildred !» J'ajoutai ces idiots petits claquements de langue qu'on adopte face aux animaux pour attirer le matou tout en m'approchant à petit pas chaloupés. Quand je fut assez près, je bondis brusquement sur lui. J'allais tellement le secouer que ses yeux rouleraient dans ses orbites. Mais au lieu de la fourrure rêche du chat, mes doigts rencontrèrent une pièce de tissu qui glissa dans mon mouvement. Je me figeai en découvrant un visage émacié au teint cireux, la bouche grimaçante de douleur et une plaie profonde séparait sa gorge en deux morceaux de chair sanglants. C'était pas Mildred ça. C'était le signal pour décamper. Je me redressai tant bien que mal sur mes membres difformes et pris mes jambes à mon cou sans demander mon reste. En sortant de la ruelle, je percutai de plein fouet un individu, encore un trop grand pour son bien, mon front rebondit sur lui et je me retrouvai assise, mon fessier dans une flaque qui devait réunir tous les miasmes réunis de Sceptelinôst. Si je n'étais pas déjà de mauvaise humeur, c'était le cas désormais. Je me frottai le front, étalant le maquillage en maugréant et je lançai un regard sombre vers l'homme. Ce n'était pas de sa faute mais je lui en voulais quand même. Il fallait bien que quelqu'un soit responsable de cette désastreuse soirée. Je l'apostrophai vertement en me relevant, le menton levé fièrement vers lui et le fait qu'il soit deux fois plus grand que moi m'agaçait soudainement. «Toi ! Bouge de là ! Ou pan pan sur ton cul blanc !» Je tapotai ce dernier, qui était justement à ma hauteur pour qu'il se pousse de mon chemin. «Allez grand dadais ! Ou non je sais ! Aurais-tu vu un chat ? Un chat gros comme ça ! Et plus beau que toi ! Si tu m'aides à le trouver, je te dirai mon secret.» J'avais changé d'avis, j'étais fatiguée de chercher et je comptais sur la sollicitude de cet idiot pour m'aider à trouver Mildred.




875 mots
Message I


[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Aoyv
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Lun 21 Sep 2020, 23:53

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust K5q6
« Il m'arrive de regarder le ciel en attendant la pluie. C'est parfois très long... »



« Un café bien serré, s’il vous plaît. » À l’origine, avant d’avoir les tenants et les aboutissants, j’avais l’intime conviction que cette boisson se consommait uniquement dans une pièce étriquée, oppressée par quatre murs vraiment très proches. On m’avait ensuite expliqué que ça n’avait aucun rapport. Que je ne risquais pas de faire une crise de claustrophobie en passant cette commande, de quoi pleinement me rassurer. Même si en toute honnêteté, je ne connais pas ce mot-ci. Mais dans le doute, Zoya m’a toujours appris à répondre « Oui, bien sûr » en secouant sagement la tête. Les techniques vampiriques sont tellement diverses et variées que j’en suis constamment bouche bée quand je viens à en découvrir d’autres. Quoiqu’il en soit, cette boisson au teint d'encre est la seule nourriture humaine que je parviens encore à apprécier sans vomir. Je n’ai pourtant aucun souvenir la concernant à l’époque de mon ancienne vie. Peut-être que j’adorais ça. Peut-être que je détestais. Peut-être même n’en avais-je jamais siroté. Se pouvait-il que la noirceur contenue dans ce petit récipient m’évoque une part de ma personnalité ? Je l’ignore. Ce dont j’étais sûr en revanche, c’est que malgré la dissipation du goût, celui-ci ne m’était pas dépreciable pour autant. C’est pourquoi je m’incrustais souvent dans les tavernes des villes que je visitais, dans l’espoir sans doute de tomber sur le meilleur nectar du monde. Celui qui pendant un instant, me ferait omettre mon caractère de prédateur. Il s’agissait du seul moment que je pouvais m’accorder pour être en paix avec moi-même.

Durant cette pause bien méritée, j’en avais même oublié que je me trouvais à Sceptilenost, la cité des Riens à prouver, si ma mémoire est bonne. J’étais arrivé ici par un concours de circonstances tellement insolite qu’il me suffisait simplement d’y repenser pour me couper le sifflet, alors même que j’étais le principal acteur de cette péripétie. Du reste, cette poule avait réussi à m’échapper une fois introduite dans le secteur. Je suis sûr qu’en ce moment, elle était en train de se moquer de moi auprès de ses amants les coqs. J’espérais pouvoir la retrouver et lui régler son compte. Ou au moins, lui demander des explications concernant son délit de corruption. En attendant d’avoir l’opportunité de mettre les griffes sur la Dame, mon appétit commençait à m’importuner. Il y a encore une semaine de ça, j’aurais probablement mené une attaque inconsciente sur un groupe de personnes. Mais avec du recul et des connaissances alignés, je pressentais une mauvaise tournure pour ma poire si j’eus tenté le cou. Vérifier cette hypothèse en me prenant trois coups de hache simultanés dans le bidou ne faisant pas partie de mes projets immédiats, je décidais de la jouer plus finaud. Grâce à mon intelligence surdéveloppée, je n’eus aucun mal à identifier les malfaçons de cette ville avec ses nombreuses ruelles étroites, car là se cachait l’immense privilège accordé aux Vampires ; celui de pouvoir se fondre dans l’ombre tel… une ombre, finalement.

En cherchant l'emplacement idéal qui m’autoriserait à poser le piège, je fus outrageusement heurté par un OVNI : un olibrius vagabond non informé. Malgré la résistance que je me coltinais semblable à une feuille morte, la taille ridiculement petite de cette chose ne me fit pas grand mal. A contrario, elle en paya les frais à ma place en tombant sur les fesses, ce qui m’arracha un rire tonitruant. De moquerie, bien sûr. Ce qui ne l’empêcha guerre de me menacer d’une hilarante manière avec ce contact qui me laissait, hélas, indifférent. Je lui présentais alors mon plus beau sourire, et aussi le plus flippant — bon gré malgré moi. « Mais. Mais… MAIIIIIIS… Je te reconnais ! Tu fais partie de ce clan, là ! Je vous adore, vous êtes trop drôles ! Avec votre taille risible et votre barbouze de six pieds de long ! Oui, oui, c’est ça ! Tu es un jeune nain, ta moustache commence à pousser, juste là ! » Lui criais-je en pointant sa fossette. J’étais très heureux d’avoir la chance d’en rencontrer un pour de vrai. Ils me rappelaient tonton Éric, un ivrogne qui est mort en s’enchevêtrant ses arpions dans sa longue barbe. J’en avais les larmes aux yeux. Enfin, pas vraiment. Mais mes canines, en revanche, laissèrent bien couler ce qui ressemblait à de grands filets de gouttes visqueuses. Je m’essuyais la bouche avec ma manche, puis enroulais ma cape devant moi en positionnant ma main sur mon torse pour entreprendre une révérence. Ma seule motivation étant que ça me donnait l’air classe. En théorie. C’est d’ailleurs l’autre raison pour laquelle je me harnachais avec autant d’habits sombres. Le code vestimentaire et couleur était très important. J’avais appris ça à l’école, car oui, j’ai jadis été à l’école. Au moins durant deux jours entiers. Sans m’endormir, je précise. « J’ai déjà percé ton secret je te signale. T’es une naine. Mais d’accord, à une condition. Si je t’aide, tu me permets de te sucer. » Pour éviter tout quiproquo, je désignais son bas-ventre. L’aine est la partie du repas que j’affectionnais le plus, la viande y étant un peu plus dure, plus corsée en bouche. Un échange de bons procédés non négociables.

La bonne nouvelle, c’est que je savais à quoi ressemblait un chat. La mauvaise, c’est que je n’en avais vu aucun. Heureusement, mon odorat était ce que j’avais de plus cher. Environ quinze pièces le gramme. Remuant mes narines pour renifler l’air ambiant, j’avais une piste. « Au fait, je m’appelle Faust. Par contre, j’ai aucune mémoire pour les noms, donc je t’appellerais Mireille par simplicité. » De plus, aucune raison qu’elle déteste ce sobriquet. Il évoquait la fougue des jeunes adolescentes qui s’ébattaient dans les prés durant les pleines lunes du solstice. En tout cas, mon nez frétilla soudainement, présage concluant de ma capture odorante. Détalant à travers la ruelle pour trouver l’animal au plus vite, je sommais la tête enfarinée de me talonner. J’avais le flair aussi acéré qu’un koala enrhumé ; approximatif. Mais cette fois, j’avais pleine confiance en lui, car une personne bienveillante sollicitait mes services, de quoi décupler mon implication. M’arrêtant devant une porte, je frappais à grands coups pour qu’on daigne m’ouvrir. « Pardonnez mon insistance, mais libérez le matou et il ne vous sera fait aucun mal ou presque. » Devant les non-dits qui encadraient les murs de cette maisonnée, je décidais de recourir à la force en donnant un grand coup de pied dans le bois qui la composait. Je me ravisais aussitôt à cause de la douleur subie, la porte l’emportait un à zéro. Plan B : j’opérais via les ombres pour m’immiscer à l’intérieur, mais du fait de mon contrôle déplorable, je coinçais mes doigts. Dernière solution, et pas la moins risquée de toute, à savoir tourner la poignée. Le grincement de celle-ci me réconfortant, la mission fut une réussite. Une vieille dame me fixait avec ses grands yeux sur un fauteuil rouge, et un chat étant bien présent sur ses genoux. Je bondis sur elle tel un chacal pour m’emparer du félin, ce dernier sursautant et feulant à mon encontre. J’avais trouvé un minou comme convenu. Le hic, c’est qu’il se débattait tellement que je rencontrais quelques difficultés pour la maitriser. S’il continuait, je n’aurais d’autres choix que de planter mes crocs dans sa tendre chair.


1244 mots | Post 1 (je ferais plus court la prochaine /sbaff)
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Astriid
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Astriid
Sam 26 Sep 2020, 15:00

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Bu2k
Un chat de perdu, dix de retrouvés






Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
Le sourire large et glaçant du brun avait manqué me faire détaler comme un lapin devant le loup mais son rire, inattendu, m'avait convaincue qu'il n'était probablement pas plus dangereux qu'une mite enroulée dans une cape. En outre, il paraissait en posséder également l'intelligence. J'eu envie de rentrer dans son jeu et je déployai mon pas si grand jeu d'actrice. Feignant d'être en colère contre lui, je tentai de me grandir en bombant le torse et je brandis un doigt vengeur que j'enfonçai dans son ventre, un peu plus fort à chaque mot : «C'pas vrai mon goret ! J'suis pas un nain, pauv' tarte ! J'suis un gobelin ! Et les gobelins, c'est morbide et. Ca. Troue. Les. Gros. Bides. Stupides. Et. Bigleux. Comme. Toi !» Sur ces mots, je dévoilai la lame tâchée de rouille et d'autres crasses sous le nez de l'idiot empaillé, un sourire avide sur mes lèvres maquillées. Moi aussi j'avais travaillé mon sourire le plus flippant. Mais le pauvre homme semblait perdu dans une transe émotionnelle et se mit à baver. Non content de partager ses fluides avec moi, l'hurluberlu m'offrit une condition étrange en échange de son aide. J'avais passé suffisamment de temps parmi des adultes pour comprendre certaines expressions que n'auraient pas du connaître un enfant de neuf ans. Assez pour comprendre que j'avais affaire à un fou doublé d'un pédophile. L'envie de lui planter mon couteau dans le gras de son fessier pour calmer ses ardeurs fit trembler ma main mais je me retins. Après tout, il me suffisait de fuir quand il voudrait faire ses sordides affaires avec moi. Ou de lui trouer le bide. À la place, je lui offris un sourire plus chaleureux en rangeant mon arme. «C'est d'accord père castor.»
Le dénommé Faust montra un enthousiasme étonnant dans la recherche du matou perdu et je me laissai entraîner dans sa chasse, cherchant en même temps des rimes amusantes à attacher à son petit nom. Toast ? Mon début de fou rire fut coupé quand Toast se mit à courir. Je tentais de le suivre mais mes jambes asymétriques ne me permirent pas de maintenir son rythme. Je ne tenais pas à courir derrière lui tel un sale petit chien, aussi j'attrapai au vol sa cape et tirai d'un coup sec dessus pour ralentir le brun, espérant l'étrangler en même temps. «Doucement le grand cure-dent. Sinon, tu me portes, mon pote.»
Mais Faust s'était arrêté devant une porte et je joignis les mains dans une prière muette à n'importe quel Aether qui m'avait permis de trouver mon chat. «Tu l'as trouvé ? Tu as trouvé Mildred ?» Je l'encourageai dans ses efforts pour convaincre l'habitant de nous ouvrir en donnant des coups de pieds dans la porte mais sans succès. Quand sa main disparut au travers du bois, j'émis un «Ooooooh» impressionné. Soudain, la voix était libre et je me précipitai à l'intérieur à la suite du brun. à ma grande surprise, une vieille réprouvée nous accueilli avec un regard glacial. Nous avions frappé pourtant.
Faust fondit sur le chat qui ronronnait sur les genoux de la dame. Sa fourrure était rousse et il était bien plus gros que Mildred, qui pourtant était gros comme ça. La surprise passée, la matrone se leva, des éclairs dans les yeux. Aussi grande que Faust, elle s'approcha pour lui coller son poing sur la mâchoire. «Lâchez mon Guer'Filde espèce de Foder, je vais te cramer le kulaas, tu vas regretter d'avoir mis les pieds chez moi.» La vieille arracha son chat des mains du brun malgré les griffes qui volaient dans tous les sens pour jeter l'animal sur le fauteuil derrière elle et nous faire face. Le matou feula, sa fourrure hérissée formant un halo flambant de fureur. Toute aussi furieuse du traitement réservé à mon Toast, je profitai qu'elle ne m'avait pas vu pour lui faire un croche-patte quand elle voulu s'avancer. Je frappai la cuisse de Faust pour attirer son attention. «On y va super diva, c'est pas Mildred.» Puis sans regarder s'il me suivait, je ressorti dehors, évitant de justesse une louche en fer qui vint s'écraser sur le chambranle de la porte. La daronne était furieuse, ça pouvait se comprendre mais tout de même, il fallait pas en faire tout un foin. En plus, son Guer'Filde était encore plus moche que Mildred.
Une fois à bonne distance de la maison de la vieille mégère, je me tournai vers mon partenaire pour l'évaluer de haut en bas. «Dis-moi Faustine. Vu que t'es un peu con, ce sera moi le cerveau de l'opération. D'abord, plus de maisons. On va chercher sur les toits.» Faust avait précipité les choses et nous n'avions pas pris le temps de réfléchir. Il nous fallait un plan, il fallait collaborer. Je ne savais comment mais il avait deviné qu'un chat se trouvait dans la maison mais s'il était capable de les percevoir, je m'étais trouvé un allié plus utile que prévu. Je tirai sur sa cape pour l'amener vers un mur. «Bon mais qu'est-ce que t'attends, p'tit cul blanc ? Fais-moi monter sur tes épaules pour que je grimpe sur le toit !»




768 mots
Message II


[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Aoyv
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Dim 27 Sep 2020, 19:34

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust K5q6
« Il m'arrive de regarder le ciel en attendant la pluie. C'est parfois très long... »



Tant le respect était mort et enterré, mon instinct préventif me fit tourner la tête dans tous les sens à la recherche d’une pioche ou d’une pelle. Avec un peu de chance, j’aurais pu l’exhumer à temps pour la remettre sur mon dos. Je sais bien que ça ne se portait pas comme une cape, et de toute façon je m’en fichais. Je voulais seulement l’avoir à portée de main. Devant son apparence fluette et docile, j’avais imaginé la fillette plus sympathique à mon égard, mais tous les noms qu'elle m'attribua me laissèrent perplexe. Peut-être était-elle une envoyée de Lubuska afin de me mettre à l’épreuve ? Mais oui, mais oui ! J’étais certainement l’élu ! Vu l’accoutrement ridicule qu’elle se coltinait et le maquillage approximatif qu’elle s’était barbouillé sur la tronche, il ne pouvait en être autrement. Les nains étaient des êtres énigmatiques, c’est pourquoi je préférais éviter de la vexer en lui révélant l’avoir percé à jour. Et puis retrouver un chat, ça je savais faire ! Non pas que je m’occupais tous les matins de quérir tous les matous de leurs propriétaires, mais ça devait être similaire à la chasse aux sangliers, le mal au postérieur en moins. C’est en tout cas la réflexion que je m’étais faite cinq minutes avant de me confronter à cette vieille femme tenace, le félin partageant le même caractère que sa maitresse, si bien que nous avions dû renoncer comme deux lâches fuyant un essaim de guêpes. Heureusement, elle n’insista pas autant que ces monstres.

En sortant en toute hâte, j’avais néanmoins suivi la mauvaise route en empruntant la direction opposée à celle de Blanchette. Mes jambes avaient bougés toutes seules, du coup je me retrouvais un peu perdu au milieu de nulle part, à proximité de ce qui ressemblait à une ferme. Je devais faire demi-tour, mais pas question que je revienne bredouille, sinon cette dégénérée allait encore m’engueuler. J'en voyais déjà de toutes les couleurs avec Zoya, donc inutile d'empirer mon cas avec ma nouvelle amie. Je revins quelques minutes plus tard, mon manteau refermée sur moi-même, un relief anormal et remuant apparent qui ne passait pas inaperçu. De base, je tenais à être discret, mais la chose que je transportais n’était pas du même avis. « Tu aurais pu me prévenir que les gens d’ici n’étaient pas très accueillants. Si elle avait persévéré, j’aurais été forcé de la mordre. » Et j’insistais bien sur la contrainte qu’un tel acte aurait représentée, car le jus de vieille n’était vraiment pas très bon. Ça avait un peu le même goût que du café sans caféine, ou de l’eau sans hydrogène. Enfin, à supposer que ça existait et que mes comparaisons avaient un semblant de cohérence. En tout cas, Grenadine me faisait bien plus flipper que la mégère, et c’est la principale raison qui me fit rapidement passer aux aveux. « Ça me va. Réfléchir, c’est pas mon truc. Sauf quand ça concerne… En fait, non. Je voulais partir sur une phrase stylée, mais j’ai rien trouvé. En revanche, j’ai découvert autre chose, regarde. » Je lui montrais les fruits de ma trouvaille ; un goret tout mignon et tout dodu. Pas pour le manger, même si j’en mourais d’envie. Après une bonne cuisson et un peu de sauce, il fondrait à merveille dans la bouche, mais ce n’était pas dans ce but premier que je l’avais dérobé à ce fermier.

À l’origine, c’était pour faire plaisir à Grenadine, pour compenser la perte de son fidèle allié. Je lui tendit alors l’animal, celui-ci couinant bruyamment tandis qu’il gigotait ses petites pattes dans tous les sens. En le portant au niveau de mon visage, j’utilisais l’aliénation pour hypnotiser la bête et ainsi l’apaiser. Je le reposais ensuite à terre, désormais suffisamment calme pour qu’il concède à rester dans les parages sans faire de brouhaha. J’attendais les prochaines insultes de ma partenaire, car il est certain que j’y aurais le droit. « Bon, d’accord. Même si t’es pas jolie, concentrons-nous d’abord sur la capture d’Alfred. Enfin, Manfred. Mais c'est pareil. » Si on ne le trouvait pas dans les plus brefs délais, elle finirait par me taper. Je le voyais bien dans son regard. Je me rangeai en position contre le mur, plaçant mes mains proches du sol pour qu’elle puisse grimper dessus, atteindre mes épaules et enfin le toit. Pour ma part, je choisis de m'y rendre grâce à la gouttière que j’attrapai fermement. Avec mes griffes et ma force, j’y arrivais en à peine quinze minutes ; un record.

Tout juste venais-je d’y accéder que mon sens le plus développé se mit en alerte. Je sentais plusieurs effluves, toutes répartis de façons nuancées. Impossible pour moi de savoir à qui appartenait quoi. « Et maintenant, madame la Gobelin ? On fait quoi ? Je veux trop te voir réfléchir avec ta petite tête ! Montre-moi ! Allez ! » Par réflexe, je disposais mes bras devant mon ventre pour déjouer un éventuel coup bas de sa part. Mais rien ne se produisit, du moins pas dans l’immédiat. Soudain, un élément attira mon attention. « Oh, c’est sûrement lui ! Je m’en occupe. » Cette silhouette mouvante n’allait pas m’échapper. Oh que non ! En utilisant ma vitesse accrue, je pus facilement prendre de l’avance sur Groseille. Je voulais voir son visage ébahi par mes belles prouesses. Et pourquoi pas lui faire chanter mes louanges ? Je suis sûr qu’elle jouait admirablement de la musique, comme tous les Gobelins-nains. « Pas un pas de plus, chatounet. Tu vas venir avec moi, et bien gentiment. » En agrippant sa queue et en essayant de le tracter, je compris bien vite que quelque chose clochait. Ce qui ressemblait à un chat vit sa taille décuplée. Il grossit, grossit et grossit encore. Il bénéficiait de rayures de noires et de feu, sans parler de son grognement qui ne me rappelait pas du tout celui d’un minet. Il était peut-être juste affamé, ou avait des aigreurs d’estomac. Quelques instants plus tard, je poussais mon cri de terreur le plus éloquent pour appeler à l'aide. J’étais dans une mouise sans nom. Encore. Pourvu qu'elle accepte de déployer son gros gourdin pour l'ébranler.


1069 mots | Post 2 (En hommage à Dhav /sbaff)
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Astriid
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Sam 03 Oct 2020, 19:13

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Bu2k
Un chat de perdu, dix de retrouvés






Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
Les Aetheri n'étaient pas de mon côté aujourd'hui, tout comme ils avaient du se rendormir après le réveil le jour où Toast était né. Heureusement pour lui, il compensait par une bonne volonté presque... excessive. Je regardais le cochonnet sans mot dire, perplexe. Que devais-je faire avec ? En faire un chapeau ? Alors que le brun déposait l'animal sur le sol, la colère me prit soudain devant cette perte de temps et je me saisis vivement d'une planche en bois qui traînait sur le sol. Vacillant sous son poids, je parvins malgré tout à flanquer un coup sur le derrière du cochon qui détala en couinant. Non mais. Je me tournai ensuite vers mon compagnon et lâchai froidement. «La prochaine fois tête de noix, je te transforme en porc multicolore. Avec plein de poils. Et des crottes dans le nez.» Je n'en étais pas capable mais il n'avait pas à le savoir. Il avait juste à m'aider à monter sur le toit. J'y parvins tant bien que mal et il se peut que mon pied trouvât le chemin vers son visage par mégarde. Un regrettable accident. Mais on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Une fois perchée sur le toit, j'attendis que Toast daigne me rejoindre, ce qui sembla prendre une éternité. Quand enfin il fut à mes côtés, j'ironisais : «Oh ça y est, tu as terminé ? Tu veux t'arrêter prendre une tasse de thé aussi ?»
Toujours avec son énergie débordante, Faustine attendit mes ordres. Bon chien. Je fis mine de me gratter la tête pour réfléchir avant de me baisser pour ramasser un bâton imaginaire et de le lancer en m'écriant : «Va chercher, Toast ! Va chercher !» J'ignorais s'il suivit mes conseils mais il s'élança soudain, bien trop rapidement pour moi et j'abandonnai au bout d'environ quelques secondes, essoufflée, regardant sa silhouette rapetisser. Les mains sur mes jambes comme un athlète qui vient de tout donner, je soufflais dans un ultime effort : «Cours Faustine ! Couuuurs !» Mon plan était parfait finalement, étais-je en train de penser alors que je voyais mon poulain bondir sur sa proie. Il faisait tous les efforts physiques pendant que je le regardai faire. C'était touchant de voir un tel investissement de la part d'un inconnu. Un cri de fillette perça soudain mes tympans et je sursautai, cherchant autour de moi la source d'un tel hurlement. Mais le doute n'était pas permis car le bruit venait de devant et je soupirai. Je plissai les yeux en cherchant à savoir ce que Toast fabriquait et aperçut la bête en face de sa silhouette tremblante. «Ooooh, une grosse fourmi.»
Ne pouvant raisonnablement pas abandonner mon plus fidèle serviteur, je couru bravement à son secours, le poing brandi en avant, une cape imaginaire flottant derrière moi, mon ombre héroïque se découpant dans la rondeur nacrée de l'astre lunaire. Une fois aux côtés du brun effarouché, je sortis mon couteau pour défier le gros matou. Pour me donner du courage, je pris une grosse voix virile. «Et c'est qui le lion maintenant ?» Cherchant à effrayer notre adversaire, j'étalai la crasse accumulée sur mes doigts sur mon visage pour y former des peintures de guerre puis tirai la langue largement en lâchant un cri que je voulais terrifiant. Enfin, je pliai les genoux, inspirai par les narines pour me donner plus d'élan et quand le moment fut venu, je lançai le couteau vers la bête de toutes mes forces. L'arme fila, dessinant une parabole parfaite au dessus du tigre et j'entendis distinctement le bruit de la lame qui s'échoua sur le sol. Ah. Un grondement sourd nous emplit les oreilles et je ne réfléchis pas plus longtemps. Agrippant Faustine par sa cape, je lui jetai : «Plan B, grand laquais.» avant de sauter dans le vide en le traînant à ma suite avec la laisse improvisée. Dégringolant sur les tuiles, je finis par atteindre le sol, plus exactement dans une flaque. Sur le point de me redresser, je fus à nouveau étalée de tout mon long quand Toast s'affala sur moi de tout son poids. Le nez dans toute la nasse nauséabonde de la ville, je me débattis à grand renfort de coups de coudes jusqu'à ce qu'il roule sur le côté. Le visage désormais plus noir que bariolé, je ressemblai à une version démoniaque d'un clown et j'en avais les mêmes envies meurtrières. Me redressant, je flanquai un coup de pied à Faustine. «On décolle Toast au beurre !» Je relevai le nez pour chercher le félin mais celui-ci nous regardait avec ennui. Visiblement, nous n'étions pas assez intéressants pour qu'il daigne faire l'effort de nous chasser. Ou peut-être était-il ballonné. Je savais que j'étais incapable de courir quand j'avais des gaz. Quelle qu'en soit la raison toutefois, ça me convenait. «Raté, tu nous a raté ! Eh le tigre ! T'es une tigresse !» criai-je à l'animal avant d'éclater de rire. Je me tournai finalement vers mon compagnon et pris aussitôt pitié de lui. Nous étions dans un sale état, j'avais fracturé un doigt dans la chute, perdu mon couteau en plus de mon chat, mon maquillage était recouvert de la crasse de Sceptelinôst, j'avais mal aux jambes de courir tout le temps et mon costume était ruiné après l'atterrissage dans la flaque. Faust n'était pas dans une meilleure situation et je tapotai avec affection son bras. «Ça va aller Toast ?» Je m'étais pris d'affection pour ce grand dadais, du moment qu'il ne m'apportait pas d'autre animal sous sa cape ou ne reparlait pas de me sucer, il y avait moyen de trouver un terrain d'entente. «Bon mais on a un chat à retrouver, ce sale Mildred qui s'est prit pour un aventurier.»
Nous avions repris nos recherches, cette fois-ci de retour dans les rues de la ville, jugeant que les toits n'étaient finalement pas une bonne idée. J'avais réussi à retrouver mon couteau qui n'était pas tombé bien loin et je caressai sa lame avec amour alors que nous déambulions, suivant le flair du brun. Arrivés à un muret, j'entrepris de grimper sur une caisse renversée pour apercevoir l'autre côté. Pas de chat à l'horizon mais une troupe de personnes âgées qui s'étaient regroupées à la lumière de torches. La scène était étrange et je lâchais un cri de surprise. Le goret qui m'avait été offert trônait au centre de la place, attaché à un piquet, tremblant de tous ses membres. Les vieux se prêtaient à un jeu curieux où ils faisaient rouler depuis une ligne tracée au sol des sphères en acier de la taille d'un poing. Parfois, un lancer trop audacieux atteignait le petit cochon qui couinait alors bruyamment. L'un d'eux s'exclama : «Mais fais gaffe Rhard, merde ! Après on n'aura plus de cochonnet pour jouer ! En plus, si le cochonnet meurt, on perd ! T'es con où tu le fais exprès !»




1073 mots | Message III
Allons frapper des p'tits vieux ouaaaais *évite les tomates*


[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Aoyv
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Dim 04 Oct 2020, 20:05

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust K5q6
« Il m'arrive de regarder le ciel en attendant la pluie. C'est parfois très long... »


Une peste pesteuse empestée de pestouille. Je venais d’inventer ce mot rien que pour elle, car c’est bien là tout ce qu’elle méritait à me traiter avec si peu d’estime. C’est vrai que j’étais pas une lumière. J’éclairais en effet très peu, même dans une pièce étriquée dans laquelle je me sentais à l’étroit, comme un cercueil par exemple. De surcroit, j’avais bien besoin de quelques claques pour me remettre dans le droit chemin, mais pas plus d’une douzaine. C’est environ la moyenne basse que je me prenais dans la figure de la part de Zoya. Sauf qu’avec elle, j’avais la chance de perdre connaissance durant quelques instants pour ne pas toujours savourer les suivantes, ce qui dans une certaine mesure me convenait davantage. Gribouille était bien plus cruelle avec ses mots alors que je faisais tout le nécessaire pour la soutenir dans cette douloureuse épreuve du chat fuguant. Avec l’expérience, j’avais néanmoins mémorisé une astuce pas piquée des hannetons. En me blessant volontairement l’intérieur des oreilles et en coagulant le sang de façon intelligente — en l’apparence —, je parvenais à me prémunir de la plupart des sons agaçants. Ça avait la même utilité que les bouchons fabriqués par les Humains. A un détail près ; au lieu de filtrer certains bruits, j’entendais juste n’importe quoi. Les mots n’étant pas contenus, mais simplement déformés, c’était comme changer de partenaire en cours de route. Grichka avait le même physique et les mêmes expressions. En revanche, elle était subitement devenue plus civile grâce à mon dispositif. Je venais d’inventer la censure. Quel génie.

Quoiqu’il en soit, depuis son arrivée fracassante et ses encouragements, je pris pleinement confiance en mes dons. Ma futinerie en marche, je m’accrochais dur comme fer à l’encolure du tigrou, mes longs bras étalant d’un privilège certain pour cette méthode infaillible. J’aurais bien tenté d’en faire un allié de poids avec l’aliénation, mais mon énergie restante ne m’autorisa pas à de si grands projets. J’avais néanmoins d’autres atouts dans ma manche, comme celui de cracher très vite et fort. Par contre, même en étant à quelques centimètres de sa gueule baveuse, ma justesse tutoyait un beau score en négatif. Je voulais atteindre ses yeux, sauf qu’au lieu de ça, c’est sur ma partenaire que ma salive se déposa gentiment. Pourvu qu’elle ne s’en aperçoive pas. « C’est drôle, je ne ressens pas d’animosité venant de lui. Si ça se trouve, il connait ton matou. Oh je sais, c’est le roi des chats ! Je crois qu’on dit King Kat en Zuld’ov. » Le souci, c’est que je maitrisais à peine les subtilités de ma langue, alors pour ce qui est de l’étranger, mon niveau était aussi pourrave que ma jugeote. Cette ordure essaya bel et bien de me becqueter. Heureusement, je pus compter sur la Gobeline-Naine-Barbare pour me tirer de ce mauvais pas, l’atterrissage se déroulant avec douceur puisqu’elle amortit galamment ma chute. « T’es trop chouette Gargamel ! J’ai toujours su que tu m’aimais. À partir de maintenant, j’te fais sang pour sang confiance. » À mes risques et puérils. J’étais dans un sale état, mais je ne m’en plaignais pas. J’avais connu pire. Du moment que ma cape tenait le coup jusqu’à la fin de la nuit, rien ne pourrait plus m’arrêter.

Ce que je comprenais moins, c’est le raisonnement de mon odorat qui nous conduisit dans un coin perdu. J’en étais pourtant persuadé, un fumet familier effleurait mes narines. Je regardais du côté de ma copine afin de vérifier si elle ne s’était pas trop détendue en chemin. Finalement, c’est elle qui remonta à la source de cette intuition en la présence du goret qui était au centre des problèmes. Que fabriquaient ces affreux ? Il me rappelait tellement moi quand je me faisais martyriser à l’école, tout ça parce que j’étais meilleur qu’eux au jeu du chat et de la souris. Contrairement à aujourd’hui où je trouvais tout sauf le chat. La souris non plus ceci dit. « Excuse-moi par avance Cannelle, mais je vais devoir libérer le monstre qui est en moi. » Habituellement, ce genre de déclarations suscitait quelques moqueries, mais pas avec elle. À l’inverse, elle me complimenta sur le galbe de mes fesses. Rien de plus normal, je m’exerçais tous les soirs à grimper et à tomber des arbres. Pour rigoler, cela va de soi. Concernant les petits malins, je n’allais pas passer par quatre chemins, c’est pourquoi je me hissais sur elle sans lui demander son avis pour me glisser derrière le muret.

Agitant ma cape devant moi en souriant bêtement, je n’avais pour ainsi dire aucun plan autre que celui de les fasciner. Mon espèce était crainte, mais dans ce cas, pourquoi ces vieillards me fixaient avec autant d’hardiesse. Ils s’armèrent aussitôt d’ustensiles de cuisines ou d’agricultures. Des fous, ces Riens à prouver. « Les cochons et les glands sont mes amis, alors relâchez-le ! Vous ne le savez peut-être pas, mais je me considère un peu comme un solitaire. J’ai tendance à me voir comme une meute d’un seul loup. » Une meute estropiée oui, mais une meute quand même. Décidé à faire un carnage, je réveillais le prédateur qui somnolait en moi, sinuant au travers des ombres pour me ranger derrière eux et prendre l’un d’eux comme otage. Dans la précipitation et l’ambiance que je m’étais instaurées, je brisais sa nuque sans m’en rendre compte, rendant caduc le principe même d’un otage. « Et zut de flûte de ma turlute. » Aboyant de rage saupoudrée d’une once de frayeur, ils m’encerclèrent en abattant leurs fourches, leurs torches ou encore leurs hachoirs à destination de mon torse. Je m’étais déjà adonné à un jeu similaire dans une fête foraine, à la différence près que c’est moi qui devais frapper des trucs. Ici, ils furent bien trop nombreux, si bien que je fus repoussé jusqu’à leurs maisonnées, acculées comme un morpion dans un slip trop serré. Si je marquais quelqu’un, j’aurais la chance de m’en faire un allié. Je me sentais capable de me débrouiller seul. Si elle intervenait, je ne donnais pas cher de sa peau. C’est ainsi que pour la dissuader et parce que c’était la raison de notre intrusion, je hurlais de tout mon être pour qu’elle m’entende. « LIBÈRE LE COCHONNET ET BARRE-TOI. JE SENS QUE JE VAIS CONCLURE. » J’espérais bien soulever un feu d’artifice avant que la date de péremption n’atteigne sa limite.


1096 mots | Post 3
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Astriid
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Sam 10 Oct 2020, 14:16

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Bu2k
Un chat de perdu, dix de retrouvés






Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
J'étouffai un grognement quand Toast au beurre me confondit avec une échelle pour passer de l'autre côté. A ce rythme, j'allais finir la nuit avec autant de contusions et d'hématomes que si je m'étais réellement battue avec des Réprouvés, la tête en plus sur les épaules. Sans faire mine de bouger, j'observais le simplet s'élancer bravement au devant des petits vieux, tel un héros dans mes Contes favoris. Il avait du être biberonné à la confiance en soi étant petit pour bondir ainsi au milieu des Réprouvés, pas réputés pour être des tendres. Même Bichon pouvait me terroriser parfois, malgré son apparence comique. Mais rien ne semblait arrêter Faustine qui était prêt à mettre sa vie en danger pour un cochon. Bien que son action soit louable, elle revenait pourtant à pisser dans un violon et le brun se retrouva vite acculé. Et moi ? Eh bien moi, je restai bien cachée à l'abri, riant sous cape. Peut-être ne me lasserai-je jamais de voir jusqu'où la stupidité pouvait mener ce grand benêt. Il ne manquait que quelque chose à grignoter pour compléter le spectacle qu'il offrait, peut-être devais-je proposer sa candidature à Chichi pour intégrer le Cirque. Mais aussi divertissant soit-il, je devais l'abandonner à son triste sort. Il était bien gentil mais l'heure tournait et je n'avais toujours pas retrouvé Mildred. Le sot me cria avec toute l'ardeur des idiots idéalistes de sauver le goret et je le regardai, un air vaguement ennuyé sur le visage. Je n'avais aucun remord à l'abandonner aux mains des petits vieux, il ne m'avait apporté que des ennuis et je ne souhaitais pas m'encombrer de ce boulet. De plus, je n'avais nulle intention de sauver le cochonnet et lui encore moins, ce n'était pas les héros que j'aimais dans les Contes, c'était les méchants, ceux qui trahissent et manigancent et révèrent le chaos au dessus de tout et a priori, Faust tombait dans la première catégorie. Avec un sourire mauvais, je pris quand même le temps de lever la main pour l'agiter dans sa direction, lui signifiant que notre temps ensemble était terminé. J'étais une chipie oui, mais une chipie avec des manières, on ne part pas sans dire au revoir.
Je ricanai encore quand une main épaisse me souleva soudain par le col pour me projeter par dessus le muret. Dans un beau vol plané, je rejoignis Mireille en glapissant, le bec dans la poussière, le popotin exposé en l'air. Encore sonnée, je roulai sur le côté, tenant mon nez ensanglanté dans ma main en cherchant mon agresseur. Des étoiles crépitaient et déformaient ma vision et je gloussais en voyant la silhouette du Réprouvé s'approcher de moi. «Oh mais ! Vous brillez ! Regarde Toast, ça brille ! Oh mais ! Toi aussi tu brilles ? Hi hi hi ! HI HI H... Aïe !»
[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Zktc
«Enfers et cancer de pomme de terre !!! » éructai-je sauvagement quand une vague d'eau glacée m'éveilla en sursaut. Mon chapeau avait été arraché et je frissonnai à la sensation inhabituelle de l'air sur mon crâne nu. Une douleur cuisante chauffait le côté de ma tête et je devinai une plaie ouverte, ce qui expliquait la migraine qui vrillait mes tempes. Je reconnu la vieille dame que nous avions dérangé plus tôt dans la soirée avec son chat. Elle m'ignora et renversa le reste du seau sur la tête de Faust à côté de moi. Je secouai la tête pour chasser les gouttelettes d'eau qui s'accumulaient à mes cils et me tortillai sur ma chaise mais mes mains et pieds étaient liées par des cordes à la chaise. En me tordant le cou, je vis que nous étions dans une salle rectangulaire à plafond bas, éclairée par quelques bougies, une cava a priori. En face de nous, la femme avait rejoint deux hommes, à l'âge également avancé et posa un regard sévère sur nous. «Voici Riri et Loulou, mes frères. Je suis Fifi.» «Quoi ?!» Mon cri fit sursauter les trois compères et l'un d'eux referma sa main sur le manche de sa machette, une moue menaçante déformant son visage. La bouche ouverte, je les fixai, encore sous le choc. Alors c'était eux les trois petits canards dans le Conte des Vilains Petits Canards ? J'en frétillai d'excitation, comme un chien à qui on vient d'annoncer qu'il mangera des friandises à volonté et les pieds de la chaise vibrèrent sur le sol. «Incroyable ! Moi c'est Grendel, la démentielle ! Et lui c'est Toast ! Toast au beurre !» Les vieux échangèrent un regard perplexe, pris de court et ils se penchèrent pour se concerter entre eux.
«C'est qui ce mioche ?»
«Je sais pas moi, c'était là et c'était moche.»
«Je crois qu'il était avec l'autre zouave là mais c'est juste un enfant bizarre. Mais concentrons-nous sur l'autre voulez-vous les garçons ? Avec sa sale tête, c'est sûrement un sale sorcier venu espionner !»
«T'es sûre ? Les sorciers sont pas plus moches ?»
«Je sais pas, y a qu'à lui demander !»
Le plus grand s'approcha de Faust et lui mit une paire de claques et je demeurai silencieuse. J'étais étonnée de leur comportement car Riri, Fifi et Loulou étaient relativement inoffensifs. La vieille siffla : «Imbécile ! C'est après les questions les baffes !»«Ah oui c'est vrai.» admit le Réprouvé en regardant par terre comme un enfant puni. Après plusieurs secondes, il releva la tête. «J'ai oublié la question.» avoua-t-il. «Et moi je suis fatigué.» intervint le troisième frère. «J'propose qu'on les laisse là, qu'on aille siester et manger un bout de saucisson!» ajouta-t-il, les yeux plein d'espoir. «Oh oui quelle bonne idée ! Avec une bière, ça passera tout seul !» Sans un regard pour nous, ils quittèrent la cave, emportant la seule source de lumière avec eux. Après quelques secondes, je chuchotai à l'attention de Faust : «Je crois que ces gens ne sont pas Riri, Fifi et Loulou. Ce sont des sales menteurs.»




843 mots | Message IV


[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Aoyv
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Mer 14 Oct 2020, 22:26

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust K5q6
« Il m'arrive de regarder le ciel en attendant la pluie. C'est parfois très long... »



Ooooh. Pourquoi m’abandonnait-elle aussi lâchement ? Certes, je le lui avais imploré, mais depuis quand les gens font ce qu’on leur demande ? D’habitude, ils ont tendance à faire tout l’inverse. Comme cette fois où j’avais gentiment demandé à quelqu’un de m’offrir son sang avant de recevoir un coup de latte sur le sommet du crâne en contrepartie. Ou encore lorsque j’avais supplié à cette vioque de garder ses vêtements sur elle ; terrible tragédie au demeurant. Même s’il est vrai que j’étais devenu frigide, ce n’est pas quelque chose que l’on montrait à des jeunes de mon âge. Bon, mais ce qui était fait était fait. Je devais désormais me débrouiller pour sauver Cornichon le cochon par mes propres moyens ; très limités je le rappelle. En revanche, je me souviens avoir entendu une histoire à propos d’un conte. Celui-ci traçait le parcours de Rosaline la rose, qui comme son substantif l’indiquait, était une belle marguerite aux pétales dorées. Pas du tout acclimatée à son environnement et privée de défense, la fleur était fréquemment chassée pour sa valeur hautement estimée. Toutefois, vu qu’elle ne pouvait ni fuir ni entreprendre quoique ce soit, la belle Rosaline pensa très fort au fait de posséder des jambes afin de s’enfuir loin de cette vie. Le lendemain, en se réveillant à l’orée du matin, un bel éphèbe l’arracha de ses entraves. Et tandis qu’elle aurait pu craindre pour sa carrière, il n’en fut rien. Ce garçon la préserva de tous les dangers en bravant ceux qui osaient le défier, ne profitant par ailleurs jamais d’elle ni de ce qu’elle aurait pu lui rapporter. Une touchante amitié d’amour était née. Morale de l’histoire : les végétariens ne respectaient pas les entités comme Rosaline, et se lier avec un puissant pèlerin, ça aide. Tout ça pour dire que cette histoire ne me mena absolument à rien. Me restait alors une dernière option, celle d’affronter directement les terroristes ancestraux.

Enfin, ça c’était avant que je ne me sente tout patraque, les images devant moi devenant subitement floues. En tournant le visage légèrement sur ma droite, je fus ravi de constater que ma partenaire de crime était revenue pour moi. Elle se faisait tellement de soucis qu’elle en avait même perdu ses cheveux. Je ne saisis pas ce qu’elle racontait, mais je crois qu’elle me fit une déclaration. Si touchant. J'eus un grand sourire aux lèvres avant de sombrer. Une fois n’est pas coutume, lorsque mes paupières se rouvrirent, je ne compris pas bien ce qu’il s’était passé. Une salle étroite, trois types étrangement familiers, une vieille dame et… ouf ! Me voilà rassuré. La pipelette à côté de moi fit tout le nécessaire pour ne pas me dépayser. Si gentil de sa part. « Ooooh. Elle a dit que j’étais incroyable. Et en plus c’est vrai ! Vous feriez mieux de vous méfier du sot qui sort, car la bite ne fait pas l’âne. » Des expressions que j’avais récemment interceptées depuis que je m’étais volontairement blessé les tympans. Il me semble que ça signifiait une joie intempestive qui se manifestait par la perte de ses vêtements. C’est pourquoi je retirerais les miens lorsque tout ceci sera terminé, afin de divulguer mon bonheur vis-à-vis de ma super copine. En espérant qu’elle ne tombe pas amoureuse de moi. J’étais un homme très prisé. « Je suis d’accord. Ma grandeur est aussi cruciale qu’un minou filou à mon effigie. Par contre tu as dû prendre un sacré coup sur la tête, ça me parait vraiment insensé comme comparaison. » Elle avait toutefois raison sur un point, c’est ma taille qui déterminerait notre destin. Avec son corps plus frêle qu’un gamin de trois piges, elle devait se sentir tellement complexée que je me voyais mal enfoncer le clou.

Je devais la rassurer, parce que c’était mon amie. Et parce que sa différence m’attendrissait. « Je dois te faire un aveu, Prunelle. Même si tu es carrément inutile, je t’aime bien. Ouais. T’es sympatoche pour une fi.. Un ho.. Pour un truc pas encore reconnu par le SIIDA. Le service international d’identification décadent des animaux. » Je me tus quelques instants. J'avais le sentiment d'avoir merdé quelque part. Vite. Technique du changement de sujet. « Oh ! Cette nuit j'ai fait un rêve, je gagnais un million de pièces... Et avec je m'achetais une paire de chaussure, trop grande et puis moche en plus ! » Mais trêve de bavardages, il était fin temps de passer aux choses sérieuses et de sceller le sort de ces gens qui urinaient dans leurs lits la nuit. Mes liens se rompirent, mais je laissais ceux de ma camarade à leurs places. Grâce au sang que j’avais perdu, j’étais parvenu à le rendre plus consistant pour les couper. Je me levais alors de ma chaise, pas peu fièr. « Reste sage le temps que je leur colle une fessée. » Déployant ma belle cape cramoisie, je m’élançais avec la ferme intention de ne pas les ménager. Soudain, les leçons que m’eussent inculquées Zoya me revinrent en tête. C’est ce qu’elle appelait communément « L'Œil du tigre ».

Je devins subitement une autre personne, mon tempérament n’étant plus du tout apparenté à l'idiot. Cette soif qui courait dans mes veines m’octroyait une énergie nouvelle. Là où je prenais de l’assurance, je gagnais aussi en puissance. Sûrement un effet secondaire issu de ma fièvre destructrice. Les actions que j’encourus par la suite ne furent pas du tout calculées, mon corps se mouvant individuellement de ma psyché. Un coup de boule, un autre dans les fesses, un énième dans les testicules, coude dans l’estomac, triple rotation abdominale, variation du tronc pectoral ; je fis un véritable carnage. D’innombrables traces de sangs repeignaient les murs, sans parler de mon accoutrement, complètement maculé de cette délicieuse substance que je prenais plaisir à laper sur mes longs doigts livides. Malheureusement, ces quatre-là ne furent pas mes seules victimes. Dans mon état, j’avais atteint une autre cible que je ramassais du bout des ongles. J’entendis alors des pas que je devinais être ceux de Caramel. Sans entretenir davantage le suspense, je me tournais pour lui faire front, un animal à la fourrure roussâtre en ma possession, son cœur ayant cessé de battre. Je n’étais pas complètement redevenu le Faust qu’elle connaissait, c’est pourquoi je lui jetai le cadavre à ses pieds. « J’ignore si c’est celui que tu cherchais ou non. Dans tous les cas, il s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment... On s'en va ? » C’était peut-être cruel de ma part, mais c’est ce que je pensais. Ma véritable nature aurait fini par surgir tôt ou tard de toute façon.


1113 mots | Post 4
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Dim 18 Oct 2020, 18:00

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Bu2k
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Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
Les bavardages de Faust étaient si incompréhensibles qu'ils devenaient assommants et je levais les yeux au ciel, priant pour qu'il s'ouvre et foudroie cet imbécile. «Dépêches-toi de faire quelque chose au lieu de causer grand babouin déphasé !» le pressais-je, m'agitant sur mon siège en grondant, incapable d'atteindre mon cher couteau. Avec surprise, j'entendis mon compagnon se lever, les Aetheri seuls savaient comment. Réjouie, je m'exclamais, prête à ravaler tout ce que j'avais pu penser de lui. «Parfait Faustine, tu vas pouvoir me détacher. Faustine ? Toast ? ... Faust ?» Oh le con. Il était parti sans me libérer. J'allais lui faire sa fête, lui couper ses cheveux et les lui faire manger, lui couper les pieds pour lui faire un collier, lui couper je ne sais quoi d'autre mais il ne terminerait pas la nuit en un seul morceau. Alors que j'enrageais sur ma chaise, je me mis à l'insulter, gueulant de toute la force de mes poumons tous les noms d'oiseaux qui me passaient par la tête. Dans ma furie, je basculais avec la chaise sur le côté et une douleur brûlante se propagea le long de mon bras. Ma fureur décuplée, des larmes mouillèrent mes joues et je frappai le sol de ma tête jusqu'à ce que je me calme enfin, terrassée par une fatigue soudaine. Essouflée, je réfléchissais à comment me venger de Toast.
Le silence revenu dans la cave après mon cirque, je perçus des bruits étranges en haut. Je tendais l'oreille, essayant de déterminer si c'était réellement cet incapable qui était la raison du chaos qui régnait là-haut. Il était suffisamment stupide pour me laisser croupir en bas, oublier ma présence et partir sans moi. Je me tortillai à nouveau pour faire tomber le couteau par terre. Après un interminable et éreintant manège où je jurais beaucoup, je finis par disposer mes mains au niveau du couteau que j'utilisai pour enfin libérer les liens de mes poignets. Lâchant une exclamation victorieuse, je détachai mes pieds et couru aussitôt dans l'escalier, vers l'origine des bruits, envahie d'un désir meurtrier. Mon couteau en main, les yeux fous, un sourire mauvais tordant ma bouche, mon visage était un masque porteur de promesses mortelles pour le brun. J'allais lui lacérer les entrailles et refaire mon maquillage avec son sang.
Je ralentis en apercevant les éclaboussures sanglantes sur les murs. Une forte odeur métallique empoisonnait l'air et la scène que je découvris suffit à refroidir mes ardeurs. Faustine se tenait au milieu des cadavres de Riri, Fifi et Loulou, enfin, je devinai que c'était eux, je ne désirai pas m'approcher pour le vérifier, l'odeur était trop forte. Légèrement de profil, j'aperçus Toast lécher avec avidité ses longs doigts et je l'observai avec une fascination morbide. C'était donc un cannibale. Il fallait toujours se méfier de l'eau qui dort, Bichon me le répétait souvent. La vision m'excitait, cette nouvelle version du brun était plus intéressante que l'idiot du village à qui j'avais eu droit jusqu'à présent. Quand il se tourna vers moi, ses yeux encore hantés par une animalité dangereuse, je reculai d'un pas et remontai la pointe de mon couteau vers lui. «Couché la Noireaude !» Mais il ne fit que lancer la forme inerte du chat rouquin, Guerre Filled ou quelque chose comme ça, à mes pieds. Je ne fis aucun mouvement pour me baisser et le récupérer, mes yeux plantés dans les prunelles du brun, j'étais sur mes gardes, prête à décamper s'il faisait mine de m'attaquer. Après plusieurs secondes, je décidais finalement que je ne risquais rien avec lui. Comme si rien ne s'était passé, je rangeais mon couteau et m'approchai avec un sourire. «Oui allons-y, Toast au beurre» dis-je en fourrant ma mimine dans la sienne affectueusement. «Tu as bien travaillé Ô Grand Carnassier, où crois-tu que nous devrions chercher maintenant ?» Pour une fois, je décidais de ne pas l'insulter. Il ne le méritait pas. Je l'entraînais à ma suite hors de la maison, laissant les cadavres ainsi. J'espérais être sortie de la ville avant qu'on ne se rende compte du massacre. J'espérais aussi que Faust serait loin, je ne savais pas s'il serait suffisamment fort pour faire face à plusieurs Réprouvés en colère et je n'étais plus sûre de vouloir me débarrasser de lui maintenant ni de le voir mort. Il pouvait se montrer utile finalement. Mais avant tout, je voulais clarifier les choses avec lui. Tirant sur sa main pour qu'il se baisse, je sortis à nouveau mon couteau que j'appuyais sur son ventre. «Si tu m'abandonnes encore une fois, je te brûle les noix et je les donne à manger à ta mère.» Il fallait quand même rappeler qui était le chef ici.




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[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Aoyv
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Mar 20 Oct 2020, 22:18

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust K5q6
« Il m'arrive de regarder le ciel en attendant la pluie. C'est parfois très long... »



Contrairement à ce que je m’étais imaginé, elle ne le prit pas trop mal. C’est pourtant quand je prenais trop d’initiatives que les emmerdes rappliquaient le plus. Les gens n’aimaient pas trop me savoir en liberté, sans laisse pour réprimer mes envies meurtrières. Au début de ma mutation, c’est ce qui avait posé le plus de désagréments dans ma relation avec ma Créatrice. Elle avait beau pouvoir me calmer d’une seule pichenette, mes égarements nocturnes demeuraient pour plusieurs raisons un fléau à part entière. Ma psyché actuelle étant toujours bouleversée, c’est la forme qui me rapprochait le plus de mes congénères. Je l’adorais autant que je la détestais, car un rien était susceptible de me faire chavirer. En délogeant le bouchon de mes oreilles et en percevant précisément les remarques de ma partenaire de crime, je ne pus réprimer un fou rire que j’accentuais en renversant ma tête vers l’arrière. « Tu es rigolote. Enfin, pour l’instant. Si tu me fais plus marrer, je serais peut-être moins clément. » Aucun rapport avec le prénom, cela va de soi. Bidule était une chouette créature qui me préservait un peu de mes écarts de conduite. Comme nous étions en territoire ennemi dans une cité submergée par des belliqueux, j’avais besoin d’un garde-fou qui n’avait pas peur de se mouiller. Ni de se brûler les ailes d’ailleurs.

Répondant à ses boutades par mes ricanements intempestifs, ma main brusqua subitement son dos d’une tape amicale. J’oubliais bien trop souvent que ma force et ma grande taille ne faisaient pas bon ménage. Peu importe. Nous avions une mission à remplir, et je comptais bien la mener à terme. Si quelqu’un me barrait la route, je savais désormais comment riposter. « Au lieu de tomber bêtement, retournons chercher Frimousse. Tu es si maladroite, ma pauvre. » Décidé à mettre un point final sur cette histoire de félins, j’agrippais madame la clown par le col avant de la hisser sur mes épaules comme un vulgaire colis que je me trimballais. Elle saurait me pardonner ma vulgarité. J’étais beau et fort. Les femmes, aussi disgracieuses pussent-elles êtres, ne ressentaient jamais de rancunes envers des personnes de mon acabit. Et je ferais le nécessaire pour qu’elle n’éprouve aucun sentiment négatif à mon égard. Si malgré mes préventions notre relation se dégradait… COUIC. Mais aucune raison d’en venir à de telles extrémités pour le moment. Je savais parfaitement quoi faire et où aller. J’en avais conscience ; je ne pouvais conserver cette forme bien longtemps, c’est pourquoi je profitais de mes facultés poussées à leur summum pour nous faire progresser. Mes qualités olfactives me donnèrent de nombreuses informations. En collant mon nez aux vêtements de ma coupine, je perçus très justement les odeurs du chat que nous devions cueillir et vendre au marché noir en petits morceaux. Il me semble que c'était le projet de départ. En nous engouffrant dans une ruelle sinistrée, je sentis un poids contre ma cheville. En baissant les yeux, je reconnus ce gentil cochonnet pour lequel nous étions venus. « Mais c’est le morceau de jambonneau ! Tu tombes à pic, j’ai vraiment la dalle depuis tout à l’heure. » Comme s’il comprenait le langage commun, celui-ci détala à toute vitesse dans le sens opposé en couinant son angoisse. Mince alors. J’avais relâché ma vigilance en tirant ma flèche de sang à côté.

Si le revoyais dans les parages, je ne le manquerais pas. Levant la tête vers les cieux, j’abandonnais l’idée d’emprunter les toits cette fois-ci. S’il est vrai que je n’aurais mis qu’une dizaine de minutes à grimper en étant au meilleur de ma forme, le poids que je me trimballais m’aurait sans doute contraint à reculer plus qu'il ne m'aurait fait avancer. De toute façon, nous étions au bon endroit. J’étais persuadé que celui que nous cherchions se trouvait derrière cette vieille porte en bois décrépi par la pisse. Cependant, j’étais prêt à parier qu’il n’était pas seul et que nous nous exposerions inutilement si nous franchissions tous les deux son seuil. Reposant ma bien-aimée — nous l’avions décidé d’un commun pas si d’accord — sur le sol palpable, je la fixais longuement, comme si je tenais à l’hypnotiser. Peut-être parce que c’était le cas, mais que le processus foirait à un moment donné. Fort heureusement, je pus m’en passer. « J’aurais dû le deviner. C’est pourtant évident. Franchement, c’est ton chat, t’aurais pu faire attention à ce détail. Vilaine ! » Je lui mis une claque derrière la nuque. Parce qu’elle le méritait et que ça me faisait marrer. « Fais diversion, ma coquine. Je s’occupe de tout, tu s’occupe de rien. Tâche juste de courir sans t’arrêter. Imagine qu'un chien est à tes trousses. » Ce qui arriverait très probablement. Au moins deux cabots se trouvaient là. Sans la prévenir de ma traitrise, je lui filai un bon coup de pied dans l’arrière-train pour que cette dernière puisse débouler dans la pièce par surprise. Il se trouve que ce bâtiment était le repaire d’un dangereux gang de criminels. Je les avais entendus converser à propos d'un corps à faire disparaitre depuis l’extérieur grâce à mon excellente ouïe. Tout ce qu’elle avait à faire consistait à les occuper en esquivant les coups de couteau. Au pire des cas, elle ne risquait que la mort. Ces types n’auraient jamais le courage de l’agresser sexuellement. C’était déjà ça. Avant d’accomplir mon propre devoir, une soudaine migraine me figea sur place. Ce n’était vraiment pas le moment de perdre mon skill légendaire.




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Dim 25 Oct 2020, 21:08

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Bu2k
Un chat de perdu, dix de retrouvés






Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
«Ouaaaaaais !» criai-je, le popotin installé sur les épaules du cannibale. «J'ai jamais été aussi grande Faustine !» lui hurlai-je dans les oreilles, trop excitée pour me contenir. J'agrippai fermement ses cheveux mi-long des deux mains, tirant sans le moindre remord pour garder une prise et éviter de basculer en arrière puis je frappais son torse à grand coups de talons. «Hue Dada !!! Plus vite !!!» J'éclatais de rire, au comble de la joie. Je m'étais fait un précieux ami, bien que cette opinion soit souvent malmenée au cours de nos aventures nocturnes.
Peut-être est-ce le moment de rappeler la vision dont étaient témoins les habitants de Sceptelinost; à savoir un grand dadais à l'air pas net et couvert de sang que chevauchait un enfant nain chauve habillé d'un costume bariolé et le visage balafré de restes de maquillage. Plusieurs bipolaires ouvrirent des yeux ronds devant le duo improbable alors que Toast partait à la recherche de Mildred dans les ruelles les plus sombres de la ville.
Une fois de plus, mon fier destrier s'arrêta, non pas pour brouter de l'herbe mais pour renifler le derrière d'un cochonnet. Sèchement, je frappais son crâne d'une tape avant de reconnaître cette foutue cochonne de Mireille. Elle était vraiment tout le temps dans nos pattes, incroyable une telle persévérance, ou envie de suicide au vu des halètements extrêmement suspects de ma monture. «Laisse Mireille tranquille, tu vas pas la zigouiller alors que tu t'es donné tant de mal pour la sauver ! Concentre-toi sur mon chat ! Quoi ? Tu as déjà trouvé ?» De nouveau les pieds sur terre, je levais la tête pour invectiver le brun après pour m'avoir frappé sur la nuque. «Pas toucher Faustinet ! Je t'aime bien mais n'en profite pas ma douce moussaka» C'était bon la moussaka. Mais quand j'en mangeais trop, ça m'écœurait, un peu comme Toast. J'écoutais avec attention les explications pas si explicatives de mon partenaire et je statuais l'évidence. «J'ai rien compris à ton rififi. Mais allons-y.»
Quand un coup de pied m'envoya à terre sans prévenir, je hurlais aussitôt de colère, dans un cri similaire à ceux que pouvaient pousser Mireille. Si c'était ça sa stratégie, il allait me le payer. Mais j'avais d'autres chiens à fouetter pour le moment et je roulais sur le côté pour éviter la lame qui fondait vers ma gorge. Les exclamations surprises, les aboiements des chiens survoltés par mon apparition, mes propres hurlements, c'était le chaos dans leur pièce sombre. Quand des bras se saisirent de moi, je fus prise d'une panique mêlée de fureur et je me débattis comme un démon qui aurait choppé la rage jusqu'à ce que mes pieds trouvent le chemin de son entrejambe. L'homme hurla et me lâcha aussitôt. Pressée de sortir du piège que m'avait tendu ce sale traître de Faust, je détalais à toute vitesse, c'est-à-dire pas très vite. C'est donc sans surprise que je sentis le poids d'un chien dans mon dos et que mon nez rencontra le sol pour ce qui semblait être la centième fois aujourd'hui. L'autre chien se rua dehors, probablement sur Faust et je l'encourageais en silence. Qu'il lui mange les noix, ça me paraissait un châtiment approprié pour un cannibale pédophile. Me tortillant, je roulais sur le dos et plantait mon couteau dans les flancs du chien à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'il lâche prise. Jurant et grognant sous l'effort, je repoussait l'animal et reculais en rampant sur mon postérieur, mon couteau relevé vers les criminels. Mon poignet saignait et tremblait, le sale cabot avait réussi à me mordre. L'un des bipolaires s'esclaffa, pas le moins du monde impressionné et flanqua un coup de coude à son compagnon. «R'garde moi ça Erk, cette mocheté doit avoir du sang de Réprouvé dans les veines.»«En attendant, il a tué Craquotte. Je crois que je vais lui refaire la façade. Ca peut pas être pire que sa gueule actuelle.»«Il était vieux ton sac à puces de toute façon Erk, et je veux pas tuer ce gosse, ça va compliquer le plan.»«Ouais c'est pas faux.»
«La ferme !» hurlai-je soudain, les yeux brûlants de folie. Comment osaient-ils parler de moi comme si je n'étais pas là. Outrée d'une telle indignité, je crachais au sol. «J'vais tous vous bouffer ! Et ensuite je boufferais mon copain ! Et ensuite je trouverais mon chat et on partira loin de cette ville qui pue du cul !» Les deux compères se regardèrent et éclatèrent de rire. «Et comment tu vas faire ça mon lapin ?» C'était une bonne question. J'avais un couteau mais ils avaient eux-mêmes des armes plus impressionnantes et des bras aussi épais que mon torse. Il y avait quelque chose qui clochait mais quoi ? Je n'avais pas le temps de me creuser la cervelle et tentais de me rappeler les paroles de Toast. Distraire l'ennemi pendant qu'il faisait... quoi ? Devais-je lui faire confiance ? Certainement pas. Bien, il était temps de se remuer, je me relevais et criais soudain, les yeux agrandis par l'horreur, le couteau tendu vers le mur derrière eux. «Là ! Un Sorcier !!!» D'un bloc, les idiots se retournèrent, bandant déjà les muscles pour recevoir comme il se doit la vermine. Je n'attendis pas le déluge et m'enfuis sans demander mon reste. Finalement, dans ma course, je percutais de plein fouet ce grand imbécile de cannibale et me retrouvais sur les fesses, il y avait comme un air de déjà-vu, et j'étais aussi en colère que lors de ma rencontre avec lui. Epuisée, je ne trouvais pas la force de me relever et me contentais de l'assassiner du regard. «Crétin ! Tu te souviens de ton plan foireux ! Bah il a foiré ! J'ai failli crever espèce de demeuré ! Et j'parie que t'as même pas trouvé Mildred ! Bon à rien ! Libertin !» J'étais moins sûre de la dernière insulte, j'avais entendu ce mot au Cirque une fois quand Chichi allait visiter la caravane de Mademoiselle.




843 mots | Message VI


[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Aoyv
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Mer 28 Oct 2020, 22:44

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust K5q6
« Il m'arrive de regarder le ciel en attendant la pluie. C'est parfois très long... »



À la minute où je l’eus déporté à l’intérieur de cette caserne truffée de tueurs à gages, je fus pris de remords… enfin presque ! Disons que j’avais espoir qu’elle tiendrait au moins cinq bonnes minutes. Ce qui était largement en deçà du temps qu’il me fallait. L’adrénaline avait beau courir dans mes veines, elle ne consumait pas pour autant mes décisions discutables, souvent à côté de la plaque. Oui, la lucidité faisait indéniablement partie de ma plus modeste qualité. De la seule même, d’après les paroles de mon défunt père. Sa tendresse me manquait. Mais je n’étais pas là pour évoquer le passé. Je devais à mon tour remplir le rôle qui m’incombait, à savoir… bref. De toute façon, je préférais improviser et me laisser posséder par mon instinct. Lui au moins était plus productif que moi. M’efforçant de ne pas retourner sur mes pas pour venir en aide à mon amie enfarinée que je sacrifiais pour la bonne cause, je rejoignis directement l’étage supérieur en me glissant par la fenêtre. J’aurais bien voulu faire le finaud en vantant la manière dont je m’y étais pris avec dextérité, mais la vérité étant loin d’être aussi brillante, car j’étais simplement tombé de l’autre côté par mégarde en essayant de l’ouvrir par là-haut. Alors qu’elle s’ouvrait par le bas. Sans doute ce fameux théorème de Pïïttâgau'r dont j’avais oublié les règles.

En tout cas, la suite se passa E-XA-CTE-MENT comme je l’avais prévu. Du moins dans les vingt premières secondes. En profitant du bazar qu’elle foutait en bas, je me dirigeais immédiatement vers les différentes portes, franchissant chacune d’entre elles pour en arpenter les tréfonds et ainsi trouver une éventuelle boule de poil, qu’elle soit froissée, en un seul morceau ou bien servie en petits cubes. Elle ne m’avait dicté aucune consigne à ce propos, c’est pourquoi j’aurais été fier de croiser ne serait-ce que le bout d’une queue coincé entre deux étagères. Le hic, c’est qu’il y avait vraiment beaucoup d’éléments. J’étais pas détective moi ! C’est tout juste si je parvenais à localiser mon ombre, alors le reste… En fouillant les nombreux tiroirs, je tombais toutefois sur de beaux butins. « Trop tchouuupiiiii. Les dessins sur ces cartes sont trop mignons ! Je vais en piquer une pour la placer dans le cercueil de la dérangée, pour honorer son dévouement. » Et ce truc qu’on pouvait gigoter dans tous les sens et qui composait de la musique, dans ma poche aussi ! Sans parler de ce pendentif en forme de croix, trop chanmé ! Ça veut dire méchant en l’envers. Je venais d’inventer ce dialecte à l’instant, par génitisme sans doute. Cette cuillère en argent, splendide. Ni vu ni connu, elle s’engouffra dans le gousset intérieur de mon veston. Je ne mangeais plus de soupe, mais elle ferait un magnifique lance caillou. Et puis cette montre à remontoir caché derrière ce ficus, même si je ne savais pas lire l’heure, elle ferait un parfait projectile.

Quoiqu’il en soit, c’est quand j’entendis les doléances éparpillées d’insultes de ma bien-aimée que je compris qu’il était bon d’agir au plus vite. J’en avais la conviction, ce chat se terrait dans le coin. Ce fourbe me faisait très certainement tourner en rond, tout comme se complaisait si bien à le faire sa maitresse. Pour une raison qui m’échappait, sa silhouette me passa sous le nez chaque fois que j’entreprenais de l’approcher, en restant pourtant le plus discret possible. J’étais un Vampire, et donc par extension un excellent traqueur, alors qu’est ce qui clochait ? Chargé comme une mule de par les nombreux accessoires que j’eus empruntés, le bruit des babioles s’entrechoquant me cassait les oreilles, mais surtout il me ralentissait grandement. C’était peut-être ça la clé de mes échecs répétés ; ma vitesse diminuée. Fouillant dans ma fermeture numéro trois, je retirai une pièce en or. Seulement, c’est pile (MOUHAHA/sbaff) à cet instant que je me fis une nouvelle fois percuté par cette pimbêche, égarant la monnaie qui m’échappa des mains. Sapristouille. « Mais qu’est-ce que tu racontes enfin ? J’ai dégoté aucune carte dans le secteur. Et j’y comprends que dalle en architecture en plus. » De toute façon, nous n’avions ni le luxe ni le temps de construire une maison dans une autre maison. À la rigueur, je pouvais commencer à faire des croix un peu partout avec le crayon que j’avais ramassé…

Non ! Il fallait que je lui fasse part de mon avancée. L’agrippant par le col pour la soulever, je collais mon nez au sien parce que… ben pour l’effet dramatique que cette promiscuité éveillait. « Par contre, j’ai trouvé Minou-Minou ! Je suis sûr de l’avoir vu sauter par la fenêtre. Je crois qu’il pourchassait quelque chose, de riquiqui et tout gris. Si tu veux mon avis, on peut éliminer l’hypothèse du sanglier. » Car ils avaient des défenses et une toute petite queue, donc ça coulait de source. Malynx le lynx. Puisque nous n’avions pas une seconde à perdre, j’empoignai les vêtements de ma copine pour nous défenestrer à notre tour. Sans mourir, attention. Pistant les traces du félin, nous arrivâmes dans une ruelle. Ici, une jeune et jolie femme venait d’enfermer le chat dans une cage. C’était pas très gentil. « Plus un geste ! T’es qui, d’abord ? J’étais à deux doigts de conclure et t’as tout foutu en l’air ! » J’avais dit ça sous le coup de l’émotion sans réfléchir au préalable. « Josette. Et toi, mon mignon ? » Je me tournais discrètement vers ma camarade, la main collée contre ma bouche. « Psst. Tu crois que c’est une Josette rouge et jaune à petits pois ? » « Normalement, t’es censé chuchoter à ce moment-là. Dit, Blanche-Neige, il serait pas un peu con, ton prince charmant ? » « C’est vrai Gribouille ? Tu as un prince de compagnie et tu m’en as même pas parlé ? » J’étais pas foutu de savoir ce qui se tramait, mais j’étais sûr que le sens de nos discussions en était lui-même dénué. Comme tout ce qui se passait depuis le début de cette aventure.



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Mar 03 Nov 2020, 11:41

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Gn1u
Un chat de perdu, dix de retrouvés






Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
Bien malgré moi, je suivis Faust dans sa trop énergique course. J'étais épuisée, mon poignet blessé me faisait affreusement souffrir mais il était hors de question qu'une seule plainte ne m'échappe. En revanche, je cherchais à nouveau un moyen de me débarrasser de Faustine. Il était mignon mais un peu con. Eventuellement, je pouvais peut-être le ramener au cirque pour lui apprendre à faire le beau mais je ne pouvais certainement pas compter sur lui pour retrouver Mildred. Je bougonnais en mon fort intérieur. Tous ces efforts pour un chat qui ne montrerait pas un gramme de gratitude une fois que je l'aurais retrouvé, vraiment, je devais être aussi stupide que mon sombre partenaire, sombre parce qu'il n'avait pas la lumière à tous les étages.
Ce dernier guida nos pas jusqu'à une jeune femme plutôt jolie, ce qui m'agaça aussitôt. Son boule était moulé dans son pantalon en cuir et j'eus envie d'insulter la vulgaire gueuse. Elle était loin d'atteindre la grâce mêlée de subtile sensualité de Mademoiselle qui savait éveillait chez chacun la libido d'un seul frissonnement de ses lèvres pulpeuses. Je poussais même le bouchon un peu plus loin en estimant que Bichon avait plus de classe que cette fille. Affairée autour d'une cage, elle ne nous avait pas encore entendu et je suivis Toast pour essayer de voir à l'intérieur de la cage. Contre toute attente, je reconnus les yeux de jade de Mildred, teintés de leur éternel mépris pour le monde. Je n'y croyais plus. Le matou me regardait avec nonchalance, comme si la situation était parfaitement normale et sous contrôle. Oubliant momentanément la douleur à mon poignet, je poussais Faust - qui ne bougea pas d'un pouce étant donné ma force digne d'un poulet qui s'est toujours fait bizuter par les autres poules et n'a jamais mangé à sa faim - pour brailler sur la blonde. «Mais c'est Mildred, sale petite peste qui empeste ! Comment oses-tu poser tes sales pattes sur mon chat ! J'm'appelle pas Blanche Neige, d'abord ! Même que ! Mon nom c'est Grendel et ça rime avec découper en rondelles ma friponne !» Seul Faustine avait le droit de me donner des petits noms, parce que je le lui rendais bien et parce que je l'aimais bien aussi. Il est difficile de ne pas aimer ceux qui ne sont pas aussi pourvus que d'autres. Ils ont une innocence qui les rend attachants, un peu comme un lapin de compagnie. Je songeais à adopter Faust, Chichi voudrait-il de lui ? Au pire des cas je le tuais et la question serait réglée.
Un miaulement, non pas plaintif, mais inquisiteur, me sortit de mes pensées. Mon matou me lançait un regard chargé de dédain, probablement jugeant que je mettais un temps trop long à le délivrer pour pas grand chose. Je me tournai vers Faust qui était visiblement perdu à en juger par le charabia insensé qui sortait de sa bouche. Je soupirai. Il fallait vraiment tout gérer dans cette baraque. «Dis donc Josette la biquette, depuis quand tu voles les affaires des gens d'abord ? » Mildred miaula à nouveau, semblant approuver mes propos et je me sentis soudain toute chose. Est-ce qu'il commençait enfin à m'aimer ? Peut-être que si je le sauvais telle les héros de Contes de Faes, il me ferait un câlin en ronronnant au lieu de pisser sur mes pieds au petit matin pour me réveiller ? Les yeux plein d'étoiles, je réalisais alors que mon compagnon allait faire de l'esbrouffe comme à son habitude et il était hors de question qu'il brille plus que moi. Il fallait vite réagir pour le couper dans son élan enthousiaste. D'un geste vif, je sortis mes minuscules épingles. D'aussi loin que je me souvienne, je les avais toujours possédées et la lettre H était gravée sur la paire, sans que je sache à quoi cela corresponde. En attendant, je les utilisais pour piquer les fesses de Toast pour attirer son attention. «Psst, laisse-moi faire, tu veux ?» Puis pour le rassurer parce que j'avais quand même un coeur, j'ajoutais. «C'est toi mon prince charmant, tu le sais bien, et tu sais ce qu'ils font quand ils sont vraiment charmants ? Ils font tout ce que leur dit leur princesse.» Moi, donc. Princesse Grendel. Voilà un titre qui claquait.
Je me tournai ensuite vers Josette. Il allait falloir se montrer subtile, diplomate, intelligente. Ca tombait bien, c'était mes principales qualités comme nous l'allons montrer à l'instant. «Eh la blondasse ! Vire-moi tes pattes de grognasse de mon chat, sale vipère ! Sinon, je lâche sur toi mon toutou de compétition, comme il n'est pas fut fut, il fait tout ce que je lui dis de faire et il compense par sa sauvagerie donc tiens-toi à carreau.» Je chuchotais à Faustine. «Tu peux montrer les crocs stp ? C'est pour le travail.» Profitant que le cannibale allait effrayer la demoiselle, mon objectif était de me glisser dans son dos pour ouvrir la cage et me barrer avec Mildred, abandonnant Faust et sa nouvelle copine. Le fait qu'elle soit une Réprouvée et qu'elle ne bronche pas à l'aspect cauchemardesque de mon pote ne m'effleura pas l'esprit, après tout, cette ville n'était-elle pas remplie que de vieux mous du bulbe ?




761 mots | Message VII


[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Aoyv
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Sam 07 Nov 2020, 18:38

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust K5q6
« Il m'arrive de regarder le ciel en attendant la pluie. C'est parfois très long... »



Guacamole — puisqu’elle venait de révéler son vrai nom — appela ce chat par le même prénom que celui que nous étions en train de chercher. Doooonc… ce chat détenait des informations sur Milles Brides. Si nous le capturions, nous pourrions à coup sûr l’interroger sur les problèmes démocratiques liés à l’inflation du thon en milieu rural ou encore sur les bienfaits du lait pour les poils roux au carré court. Entre Blanche-Fesses, la dame devant nous, la cage, le matou et moi y compris, j’étais complètement paumé. Il me fallait éclaircir certains points pour ne pas faire n’importe quoi. Nous étions si proches du but, ce n’était pas pour tout foirer à la dernière seconde. Surtout que mon plan s’était déroulé sans accroc jusqu’à maintenant. Insérant mon index dans le col de mon amie au visage pâle, je la tirais doucement en arrière. « Ça rime pas avec “découper en rondelles”. Fais attention, tu vas passer pour une cruche. Plus que d’habitude, j'veux dire. Non, et puis je pense que cette femme est notre ennemie. Tu vois le chat à l’intérieur ? On va le sortir de là et lui faire cracher le morceau. » Je pris mon air le plus renfrogné en fronçant mes sourcils. Il allait voir de quel bois je me chauffe celui-là. J’étais limite plus en colère contre le félin que contre cette pauvre femme, qui s’était surement retrouvée ici par hasard, même si elle semblait connaitre ma poto.

S’en était si émouvant que j’en mouillais même mon slip. Attends, mais… j’étais vraiment en train de me pisser dessus. C’est vrai que depuis le début on courait dans tous les sens et j’avais une forte envie de faire pipi depuis un moment, mais par manque de temps et d’occasion, ça m’était complètement sorti de la tête. L’urine se déversant jusqu’à mes pieds pour s’écouler dans mes chaussures, ce n’était pas une sensation très agréable. Au moins, j’avais réussi à attirer l’attention de la grande perche qui se marrait en me regardant. J’avais plus qu’à leur faire gober que c’était calculé pour sauver la face. De toute façon, un plan ingénieux me vint à l’esprit. Je savais comment la vaincre pour qu’elle renonce à la cage. Chuchotant à l’égard de mon binôme, je préparais mes appuis pour sortir le grand jeu. « Psst, Granita. Faut faire comme avec les scorpions qui se suicident quand ils sont entourés par le feu, faut faire un feu en forme de cercle, autour d’eux, comme ça ils se suicident, pendant que nous on fait le tour et on lance de la caillasse de l’autre côté pour brouiller… Non ? » En plus j’avais plein d’objets pouvant servir de projectiles dans mes poches ; de jolies statuettes en forme de glands, des couteaux rouillés qui ne coupaient même pas le beurre, des tranches de saucissons secs que j’avais interceptées dans la remise et aussi quelques cordons à linges. De quoi initier le plus sinistre des carnages si on les assemblait tous pour former l’arme ultime.

Oh, et puis il me restait aussi cette merveille ! Plongeant ma main dans la dix-huitième poche de mon veston, je plaçais le plus grand trésor jamais révélé par l’humanité sur mon petit nez, appliquant une légère pression avec le doigt sur la monture pour la rehausser ; cette paire de lunettes aux vitres orangées faisait du plus bel effet sur mon magnifique visage. « Maintenant je suis prêt à tout dégommer, chérie. Cache ton fion si tu veux pas que j’te refile des hémorroïdes rien qu’en t'effleurant. Je pète tellement la méga classe que ça devrait être illégal au moins dans six états. » Waaaah. Rien qu’en les enfilant, je sentais le pouvoir monter en moi. Je venais de libérer le moi du futur, le moi gagnant, le moi sonneur ! C’était foutu d’avance pour notre adversaire. Plus rien ne m’arrêterait, plus jamais je ne confondrais patagonie avec une pâte mourante, plus jamais je ne prendrais cette expression au pied de la lettre en mettant mes pieds dans un gros plat de cassoulet, et plus jamais je ne me rendrais à la CGT. Car CGT un homme je serais capitaine, et non, je refuse d’être responsable de ce naufrage. Bon, par contre j’y voyais comme à travers une pelle avec. Plaquant ma main sur le buste de Grendel — putain j’avais réussi — je la fit légèrement reculer. « Laisse-moi faire princesse. Cette morue ne s’en tirera pas à si bon compte. » J’allais la rendre fière de son grand-duc, et pour ça, c’est l’amour qu’elle me porta qui me donna des ailes. C’est dans un état euphorique que je me jetais sur elle en déployant ma cape dans l’espoir de lui cacher la vue. De quoi ? Je ne sais pas, mais pas de moi dans tous les cas. Puisque si elle lâcha la cage par dépit de me voir courir complètement à côté de la plaque en gueulant « AAAAAAAAAAAAH » ma rapière à la main, elle fut cependant assez adroite de son côté pour me projeter ses talons en pleine figure. « Ce chat m’intéresse plus du tout. Tu vas payer pour ton insolence, et pour ta stupidité. Te préserver en vie serait un crime plus grave que le vol à l’étalage. » Je m’arrêtais en plein milieu quand je me rendis compte que sa voix m’était de moins en moins discernable.

Elle avait surement dû utiliser un sort quelconque pour me déporter plus loin. Quel cynisme hors du commun. Me retournant vivement en la menaçant de mon arme, je lui portais le premier coup dans les dents. La lame se plia. « Ma parole, tes canines ont l’air encore plus solides que les miennes. Quel est ton secret ? » Un second coup plus bas m’indiqua qu’elle avait également des abdos en bétons, des seins aussi robustes que des chars d’assaut et des jambes à faire frémir l’homme d’acier ; un saltimbanque qui vivait près de ma hutte, dans le Col au Radeau. « Espèce de couillon ! C’est pas vrai, pourquoi tu te déchaines sur ce putain de mur ?! » Surpris par sa soudaine portée, je glissais par mégarde sur quelque chose de graisseux qui manqua de me faire trébucher en arrière. Ma paire se soulevant légèrement, je la vis rater son attaque, son cou à découvert. « C’est vraiment très mal joué. Tu m’appartiens désormais ! » Enragé à la vue de ce cou qui n’attendait que mes crocs, je fondis sur elle telle une Ombre, mes bras l’oppressant des deux côtés pour l’empêcher de fuir tandis que mes canines s’enfoncèrent dans sa chair. « Comment un idiot tel que toi a pu… » Sans lui octroyer le droit d’aller plus loin dans ses propos, je m’abreuvais de son sang, si pur, si délicieux. Il était tellement jouissif que je me serais sans doute permis de laisser mon crapaud frétiller si encore fonctionnel. Lorsque je fus suffisamment assouvi, je la lâchais. La femme tomba à genoux devant moi. Elle était mienne.


1173 mots | Post 7
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Astriid
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Astriid
Jeu 19 Nov 2020, 14:04

[Q] - Un chat de perdu, dix de retrouvés | Faust Gn1u
Un chat de perdu, dix de retrouvés






Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
Le désespoir montait en moi et je fourrais mon visage dans mes mains, résistant contre le fou rire nerveux qui menaçait d'exploser. Chaque fois que je croyais que mon acolyte ne pouvait plus me surprendre, il y arrivait. Il fallait le lui accorder, il n'était pas ordinaire. Ce que je ne parvenais pas à déterminer, c'était si c'était en bien ou en mal. Sous un masque d'innocence mélangée à une grosse bêtise, il cachait une identité sombre et ténébreuse. Mais étais-je bête ! Depuis tout ce temps à me demander ce qu'il était, c'était un Réprouvé ! Cette attitude bipolaire et le fait que nous soyons sur leur territoire, tout collait à la perfection ! Cela dit, je n'avais jamais entendu parler d'un Réprouvé cannibale. Je voyais d'ici Bichon frissonner. Nul doute que Faustine trouverait le chanteur grassouillet à son goût. Après réflexion, cela me donnerait peut-être des idées si Bichon commençait à me casser les pieds. Je voyais déjà la scène : «Prépare-moi trente-quatre tartes au citron où je lâche Toast sur toi !» Oui oui, ce plan était parfait mais un seul problème demeurait : Avais-je une laisse adaptée pour Faust ? Peut-être que Mademoiselle aurait ça en stock. Et Myail Paups pourrait m'assister pour son dressage, il avait l'habitude avec les fauves du Cirque. Le ferai-je dormir dans une cage ou avec moi dans ma caravane ? Pas sûre que Mildred accepte sa présence, surtout s'il se pissait dessus fréquemment. Le matou ne tolérerait pas qu'un autre que lui marque son territoire.
Perdue dans mon plan machiavélique, je revins à la réalité à temps pour voir Faust s'attaquer à un mur. «Oh le con.» murmurais-je. Mon chat, de son côté, avait résolument tourné le dos à la scène et tout dans sa posture indiquait le jugement qu'il portait sur nous tous. Brave chat. Je pouvais compter sur lui pour remonter le niveau d'intelligence en toute circonstance. La blondasse engageait un combat avec Faust - ou bien ils essayaient de conclure, c'était dur à dire de mon point de vue, surtout quand il commença à lui faire un suçon dans le cou - et je songeais soudain à profiter de cette distraction pour fuir avec la cage sous le bras parce que ça devenait vraiment gênant. Plus personne ne respectait les censures pour les moins de dix-huit ans, c'était affligeant. Finalement, ce n'était pas un pédophile. C'était rassurant en un sens de savoir qu'il y avait au moins une chose de bien chez Faustine, tout n'était pas perdu, j'avais de nouveau foi en l'humanité. La femme retomba sur le sol et je détournai le regard pudiquement. «C'est bon vous avez terminé de vous toucher la nouille les gribouilles ?» Franchement dégueulasse. Voyant qu'elle ne se relevait pas, j'approchai pour l'inspecter, à la recherche des clés de la cage. Il y avait du sang partout sur sa gorge et le haut de sa poitrine. C'était vraiment pas propre. Les adultes pouvaient être d'une violence quand ils faisaient crac crac et je jurais aussitôt de faire vœu de chasteté. Priant les Aetheri que je n'allais pas toucher un autre fluide que son sang, je palpais son corps avant de mettre la main sur les clés.
Sitôt la cage ouverte, Mildred exprima sa gratitude à grands coups de griffe dans la figure. Le poil hérissé, il me faisait payer mon retard et mon incompétence. La bouille en sang et un sourire crispé sur le visage, je me tournais vers mon nocturne compagnon. Allais-je l'adopter ? Était-il seulement vacciné et enregistré ? J'aimais l'administration à peu près autant que les flatulences de Mildred le matin. À la place donc, je sortis une carte en relief de mon habit que je tendis à Faustine. Elle avait une forme de bouche pulpeuse et j'encourageais à Faust de l'embrasser. Une fois que ce fut fait, la bouche frissonna puis s'anima avant de claironner d'une voix très aigue : «VENEZ AU CIRQUE DE CHICHIIII, PRENEZ LA TROISIEME EN SORTANT PUIS CONTINUEZ TOUT DROIT ! VENEEEEEEEEEZ, SUIVEZ MA VOIIIIX !!!!»
La voix ne cesserait pas tant que Faust ne l'aurait pas embrassée à nouveau mais ce n'était pas drôle si je l'informais de ça. Criant pour me faire entendre par dessus la voix, j'informais Toast qu'il pourrait toujours retrouver mon Cirque avec cette carte s'il le voulait. Puis j'agitais ma main pour le saluer avant de partir, Mildred dans mes bras. Vraiment étrange ce bonhomme.




779 mots | Message VIII
Et je veux bien deux points d'Intelligence si tu déclares la quête, merci o/


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