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 [Q] - Une commande spéciale | Babelda

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Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2357
◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Dim 06 Sep 2020, 17:55

[Q] - Une commande spéciale | Babelda Bu2k
Une commande spéciale






Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
Pleine d'espoir, j'attendais que la vendeuse s'exclame avec l'enthousiasme hypocrite propre aux personnes de sa profession qu'elle avait exactement ce que je cherchais. Je voyais déjà le nom de Paquito en lettres multicolores sur un drapeau flottant au dessus de l'éléphant alors que je serais assise à la base de son cou. Ce serait mon éléphant à moi. Avec lui, je serai grande comme ça ! Ce n'était pas ce que Chichi m'avait promis en échange de mes services mais je saurai le convaincre, je saurai faire de mon idée la sienne. Tout dépendait de ce que me proposerait la vendeuse.
Un vent de déception me balaya quand je vis ses beaux yeux verts chercher autour d'elle, à la recherche de l'aide d'une tierce personne. Etais-je tombée sur la stagiaire du service ? Je reniflai avec dédain sous mon masque. Tous des impotents imbéciles et fainéants. La sanction tomba quand elle me répondit négativement et je claquai la langue avec mécontentement. La fatigue et mes espoirs déçus, la perspective de devoir ressortir et poursuivre mes recherches m'emballait à peu près autant que découvrir Bichon nu dans son bain. La deuxième option avait l'avantage d'être amusante, si pas traumatisante. Un bref gloussement m'échappa et je gardai dans un coin de ma tête mon prochain méfait. Ô serait-ce drôle, son expression quand il découvrirait que son savon a été mélangé avec de la colle ? Oui, drôle à mourir, ce qui risquait de m'arriver s'il découvrait que j'étais derrière cette nouvelle plaisanterie. Me trouver un mobile d'abord. Peut-être apprendre à me transformer en souris pour échapper aux poings du Réprouvé ? Les souris faisaient peur aux éléphants, ce serait donc doublement utile.
Alors que mon esprit s'était égaré sur les chemins de la malice, la brune avait parlé à nouveau. Je la fixai sans répondre, penchant légèrement la tête sur le côté. Je ne comprenais pas. Pouvait-elle m'aider oui ou non ? Tant d'indécision me donnait la migraine. Et quand j'avais la migraine, ça me donnait des gaz. Ce qui serait une mauvaise nouvelle pour tout le monde dans cet endroit clos. Pourquoi se montrait-elle si vague ? Avaient-ils une autre boutique ? Une antre secrète ? Un monde parallèle ?! Ne pas savoir me frottait sur les nerfs et je m'agitais en tripotant mon costume, attendant de voir ce qu'allait faire la brune. Gagné ! Nous quittâmes les lieux et je la suivis avec un mélange d'appréhension et d'excitation. Passé la première impression, elle avait éveillé mon intérêt sans que je comprenne pourquoi et un million de questions me passait par la tête. Est-ce qu'en passant la porte, nous allions atterrir dans un autre endroit ? Non. Cette étrange vendeuse aimait me décevoir. Mais ça ne faisait rien, elle semblait savoir où elle allait et je la suivis, trottinant dans son sillage, mes grelots tintinnabulant joyeusement.
Le mystère qui entourait la jeune femme excitait mon imagination et finalement, je n'y tins plus et l'arrêtait alors qu'elle tournait dans une ruelle. La brune ne pouvait le voir mais mon visage était empli d'une attente enfantine et les questions se pressaient déjà sur mes lèvres impatientes. Je profitai d'avoir son attention pour souffler un peu. Le soleil ardent me rendait difficile la tâche de respirer sous mon masque mais c'était mieux que voir mon maquillage couler devant tous les habitants de Megido. Rapidement toutefois, pour ne pas faire patienter trop longtemps la brune, je m'avançai et pris ses mains entre les miennes, mes gants blancs enveloppant ses mimines tandis que je m'exclamai : «Êtes-vous un Aether ? L'Aether du mystère ? » Existait-il seulement ? Peut-être, je ne les connaissais pas tous. Mais je n'en avais pas terminé avec mes questions et je repris avec un débit assez rapide pour m'essouffler à nouveau. «Allez-vous m'emporter par un portail magique ? Il y a un hic ! Je ne peux pas abandonner le cirque ! M'emmenez-vous loin ? J'en ferais pas tout un foin ! Mais qui êtes-vous ? Je suis pas fou ! Je suis pas les fous ! Hou houuuuu» Je divaguais totalement. Le soleil avait peut-être enfin eu raison de ma santé mentale et je sentais que je perdais pied avec l'objectif que Chichi m'avait donné. Paquito. Grendel monter Paquito. Oui. Je lâchai les mains de la vendeuse pour remonter sur ses bras. «Où allons-nous ? Chez les zoulous ? J'suis pas fou ! J'suis pas fou !» répétai-je tel un perroquet et je vis plusieurs passants me regarder avec un air mi- intrigué, mi- amusé. Je ne leur prêtais pas attention, mon masque tourné vers la brune. Son aura était étrange. Bénéfique ou Maléfique ? J'avais des capacités trop limitées en magie pour le deviner. Restait la méfiance. Pouvais-je faire confiance à cette femme qui m'emmenait les Aetheri savaient où pour me faire du mal. Je me rappelais les paroles d'une maman que j'avais entendue dans la rue un jour «Ne suis pas les inconnus !»
Chichi me disait toujours de me méfier des apparences. Nous portons tous un masque, le mien était seulement plus voyant. Derrière son masque d'innocence, cherchait-elle à me faire du mal ? J'étais seule dans cette ville et personne ne viendrait à mon secours si elle décidait de m'entraîner dans un recoin sombre pour m'ouvrir le bide. Je repensai au petit que j'avais tué. Était-ce son âme réincarnée en cette femme qui cherchait à se venger en me faisant subir le même sort ? Je ne voulais pas mourir.




888 mots
Message II


[Q] - Une commande spéciale | Babelda Aoyv
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Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 772
◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Mer 16 Sep 2020, 21:30


Image de Xenia Taufertshöfer #


« Attends-moi là ! » ordonna Camille en se retournant vers la Mousse. Cette dernière acquiesça silencieusement, observant l’inventrice suivre le propriétaire de la boutique dans une arrière-salle. Ils allaient discuter affaire et la novice n’était pas conviée aux négociations. Cela lui allait parfaitement : elle n’était guère intéressée par ce genre de choses et, de toute manière, elle connaissait déjà la finalité de ces parlementassions.  Ce n’était pas simplement une intuition : la Caeli était simplement au fait de certaines choses, des conclusions qui n’avaient pas encore eu lieu. Se retrouvant seule dans la boutique, la voyageuse se mit à observer ce qui l’entourait. D’abord, rien ne se produisit. Puis, bientôt, quelques bizarreries commencèrent à se produire, ici et là : d’abord, l’horloge qui se mit à tourner en sens inverse ; le livre de comptes qui s’ouvrit puis se referma aussitôt ; une chaise qui se mit à taper du pieds. Autant de signes que son impatience grandissait. La brunette se mordit la lèvre, essayant de lutter. Les étrangetés continuèrent : bientôt, la boutique fut animée par la magie de l’enfant de Yanna, cette dernière devenant plus immobile que le mobilier. Babelda soupira finalement, cédant à ses pulsions. Curieuse, elle commença à arpenter les rayonnages, observant les produits exposés avec un intérêt particulier. Tout ce qui était vendu ici, ou presque, avait été créé par Rhéa et Camille ou quelques autres inventeurs de l’Empire. Ce n’était jamais grand-chose : quelques bidules qu’ils avaient bricolés à une réunion ennuyante ou des projets s’étant révélés plus décevants que ce qu’ils avaient espéré. L’apprentie se retenait donc de toucher à tout pour pouvoir examiner, démonter puis remettre en ordre toutes ces créations inédites et uniques -il n’y aurait jamais de copie de ces exemplaires.

La nomade recula de quelques pas tout en se hissant sur la pointe des pieds pour essayer d’apercevoir les articles posés sur le rayon le plus haut de l’étagère. Se faisant, elle se heurta au présentoir derrière elle. Sans qu’elle n’y fasse attention, sa main frôla une petite boite à l’air banal. Pourtant, à peine le contact commencé, des pensées et des émotions qui n’étaient pas les siennes commencèrent à affluer dans son esprit. Elle remonta le cours des réflexions de l’ancien manipulateur – le vendeur de la boutique, qui l’avait soigneusement exposé en pensant à tout l’argent qu’il pourrait tiré de cette collection, puis la curiosité en entendant les explications, l’incertitude en découvrant le produit et son apparence un peu trop banale ; l’éclaire de génie en repensant à la boutique, avant d’éprouver la lassitude en se demandant quoi faire de cette bredouille supplémentaire, l’amusement en construisant distraitement l’objet – c’était toujours mieux que la discussion barbante sur le cours des matériaux. Babelda se retourna lentement. Elle tremblait légèrement, fébrile – c’était souvent éprouvant de revivre le passé des objets, un exercice qui lui devenait de plus en plus naturel cependant : cette fois-ci, elle n’eut besoin que de quelques secondes pour retrouver ses propres esprits. Un sourire barrait son visage tandis qu’elle se penchait par-dessus le petit coffret. Sa curiosité avait été ravivée : elle avait senti ses doigts vibrer sous la magie de l’objet : son possesseur l’avait ensorcelé, jouant un petit tour au futur propriétaire. La jeune femme devait se concentrer pour résister et ne pas s’en emparer.

La clochette de la porte d’entrée retentit : aussitôt, le mobilier retomba, raide mort, inanimé. Babelda, elle, se redressa lentement pour faire face au nouveau venu. Habituée au fait de paraitre transparente, invisible face aux génies des inventeurs qu’elle côtoyait quotidiennement, elle avait perdu quelques bonnes matières élémentaires et se mit à scruter avec fixité le client. Il était de petite taille, peut-être un enfant. Il arborait un masque blanc et rouge qui fit frissonner l’observatrice : cette face inexpressive la mettait légèrement mal à l’aise. Les vêtements bariolés ne suffisaient pas à masquer les bizarreries de cette morphologie atypique : les jambes asymétriques et les bras presque manchots. Si elle avait été intéressée, sans doute aurait-elle pu découvrir d’autres étrangetés dans ce petit corps frêle, mais l’enfant de Yanna s’inspirait davantage du monde inanimé que de celui des hommes. Elle quitta donc une curiosité pour en retrouver une autre : elle désirait toucher à nouveau le coffret pour se faire submerger par cette étrange magie avec laquelle elle n’était pas familière.

Pourtant, son attention fut à nouveau détournée vers cet étrange personnage. L’arlequin s’était adressé à elle. Surprise, elle se contenta d’écouter en silence, papillonnant des yeux d’un air penaud. Une fois la tirade terminée, elle se tourna vers le comptoir : il était vide, le vendeur et la créatrice s’entretenant toujours – on pouvait d’ailleurs entendre l’écho de leur discussion houleuse. Babelda retint son soupir puis se mordit l’intérieur des joues. Elle haussa finalement les épaules. « Il n’y a rien de tel à vendre ici, désolée. » Si elle s’était écoutée, la fille aux cheveux ondulés – elle les avait laissés détachés, pour une fois, et ils retombaient en cascades sur ses épaules et son dos – aurait simplement rétorqué cette réponse avant de retourner à ses affaires. Cependant, elle se trouvait dans la boutique d’un collaborateur et se désintéresser d’un client de la sorte ne serait sans doute pas de bon ton. Elle se força donc à repousser sa nature au fond d’elle-même et continua à parler. « Mais ça peut s’arranger. Peut-être. Pas ici. » La voyageuse se tourna à nouveau vers l’endroit où s’était isolé le duo. Camille en aurait encore pour un long moment. Suffisamment pour qu’elle s’éclipse avec l’étranger pour répondre à sa requête ? Devait-elle laisser un mot ? « Pas ici non plus. Tu devrais me suivre. » Regardant à peine le garçon, elle se dirigea vers la sortie.

946 mots.


Merci Kyra nastae

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Astriid
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Ven 18 Sep 2020, 22:22

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À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
Pleine d'espoir, j'attendais que la vendeuse s'exclame avec l'enthousiasme hypocrite propre aux personnes de sa profession qu'elle avait exactement ce que je cherchais. Je voyais déjà le nom de Paquito en lettres multicolores sur un drapeau flottant au dessus de l'éléphant alors que je serais assise à la base de son cou. Ce serait mon éléphant à moi. Avec lui, je serai grande comme ça ! Ce n'était pas ce que Chichi m'avait promis en échange de mes services mais je saurai le convaincre, je saurai faire de mon idée la sienne. Tout dépendait de ce que me proposerait la vendeuse.
Un vent de déception me balaya quand je vis ses beaux yeux verts chercher autour d'elle, à la recherche de l'aide d'une tierce personne. Etais-je tombée sur la stagiaire du service ? Je reniflai avec dédain sous mon masque. Tous des impotents imbéciles et fainéants. La sanction tomba quand elle me répondit négativement et je claquai la langue avec mécontentement. La fatigue et mes espoirs déçus, la perspective de devoir ressortir et poursuivre mes recherches m'emballait à peu près autant que découvrir Bichon nu dans son bain. La deuxième option avait l'avantage d'être amusante, si pas traumatisante. Un bref gloussement m'échappa et je gardai dans un coin de ma tête mon prochain méfait. Ô serait-ce drôle, son expression quand il découvrirait que son savon a été mélangé avec de la colle ? Oui, drôle à mourir, ce qui risquait de m'arriver s'il découvrait que j'étais derrière cette nouvelle plaisanterie. Me trouver un mobile d'abord. Peut-être apprendre à me transformer en souris pour échapper aux poings du Réprouvé ? Les souris faisaient peur aux éléphants, ce serait donc doublement utile.
Alors que mon esprit s'était égaré sur les chemins de la malice, la brune avait parlé à nouveau. Je la fixai sans répondre, penchant légèrement la tête sur le côté. Je ne comprenais pas. Pouvait-elle m'aider oui ou non ? Tant d'indécision me donnait la migraine. Et quand j'avais la migraine, ça me donnait des gaz. Ce qui serait une mauvaise nouvelle pour tout le monde dans cet endroit clos. Pourquoi se montrait-elle si vague ? Avaient-ils une autre boutique ? Une antre secrète ? Un monde parallèle ?! Ne pas savoir me frottait sur les nerfs et je m'agitais en tripotant mon costume, attendant de voir ce qu'allait faire la brune. Gagné ! Nous quittâmes les lieux et je la suivis avec un mélange d'appréhension et d'excitation. Passé la première impression, elle avait éveillé mon intérêt sans que je comprenne pourquoi et un million de questions me passait par la tête. Est-ce qu'en passant la porte, nous allions atterrir dans un autre endroit ? Non. Cette étrange vendeuse aimait me décevoir. Mais ça ne faisait rien, elle semblait savoir où elle allait et je la suivis, trottinant dans son sillage, mes grelots tintinnabulant joyeusement.
Le mystère qui entourait la jeune femme excitait mon imagination et finalement, je n'y tins plus et l'arrêtait alors qu'elle tournait dans une ruelle. La brune ne pouvait le voir mais mon visage était empli d'une attente enfantine et les questions se pressaient déjà sur mes lèvres impatientes. Je profitai d'avoir son attention pour souffler un peu. Le soleil ardent me rendait difficile la tâche de respirer sous mon masque mais c'était mieux que voir mon maquillage couler devant tous les habitants de Megido. Rapidement toutefois, pour ne pas faire patienter trop longtemps la brune, je m'avançai et pris ses mains entre les miennes, mes gants blancs enveloppant ses mimines tandis que je m'exclamai : «Êtes-vous un Aether ? L'Aether du mystère ? » Existait-il seulement ? Peut-être, je ne les connaissais pas tous. Mais je n'en avais pas terminé avec mes questions et je repris avec un débit assez rapide pour m'essouffler à nouveau. «Allez-vous m'emporter par un portail magique ? Il y a un hic ! Je ne peux pas abandonner le cirque ! M'emmenez-vous loin ? J'en ferais pas tout un foin ! Mais qui êtes-vous ? Je suis pas fou ! Je suis pas les fous ! Hou houuuuu» Je divaguais totalement. Le soleil avait peut-être enfin eu raison de ma santé mentale et je sentais que je perdais pied avec l'objectif que Chichi m'avait donné. Paquito. Grendel monter Paquito. Oui. Je lâchai les mains de la vendeuse pour remonter sur ses bras. «Où allons-nous ? Chez les zoulous ? J'suis pas fou ! J'suis pas fou !» répétai-je tel un perroquet et je vis plusieurs passants me regarder avec un air mi- intrigué, mi- amusé. Je ne leur prêtais pas attention, mon masque tourné vers la brune. Son aura était étrange. Bénéfique ou Maléfique ? J'avais des capacités trop limitées en magie pour le deviner. Restait la méfiance. Pouvais-je faire confiance à cette femme qui m'emmenait les Aetheri savaient où pour me faire du mal. Je me rappelais les paroles d'une maman que j'avais entendue dans la rue un jour «Ne suis pas les inconnus !»
Chichi me disait toujours de me méfier des apparences. Nous portons tous un masque, le mien était seulement plus voyant. Derrière son masque d'innocence, cherchait-elle à me faire du mal ? J'étais seule dans cette ville et personne ne viendrait à mon secours si elle décidait de m'entraîner dans un recoin sombre pour m'ouvrir le bide. Je repensai au petit que j'avais tué. Était-ce son âme réincarnée en cette femme qui cherchait à se venger en me faisant subir le même sort ? Je ne voulais pas mourir.




888 mots
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Babelda
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Babelda
Sam 19 Sep 2020, 09:20


Image de Xenia Taufertshöfer #


Babelda marchait sans faire attention à celui qui l’avait extrait de son terrier. Ses pensées étaient toutes concentrées sur sa commande, plutôt que sur la personne qui l’avait passé. L’inventrice en herbe réfléchissait déjà à la façon dont elle pourrait réaliser cette tente aux proportions gigantesques. Il devrait sans doute s’agir d’un procéder magique : un petit bonhomme de cette carrure ne pourrait pas porter à lui seul un tissu de l’envergure dont il parlait – et puis, tisser manuellement demanderait beaucoup trop de temps. Peut-être faudrait-il créer une bâche élastique ? Ou bien qui puisse rétrécir puis s’agrandir aux besoins ? Ou bien, s’il ne s’agissait que d’une question de poids, peut-être devrait-elle simplement la rendre plus légère ? Il faudrait aussi rendre le tout étanche, ininflammable, peut-être créer un intérieur au décor mouvant pour mimer l’extérieur ou alors une ambiance particulière. L’esprit de la créatrice fourmillait d’idées, certaines plus utiles que d’autres ; certaines réalistes et d’autres non. Si l’on connaissait suffisamment la Mousse, on pouvait presque deviner les rouages de ses méninges se mettre en mouvement et tournoyer dans des cliquetis désorganisés à mesure que les idées se bousculaient pour remplacer la précédente. Perdue dans ses fantasmes, elle ne prêtait plus attention non plus à la route qu’elle empruntait : à plusieurs reprises, elle manqua une ruelle ou dû tourner brusquement pour ne pas sortir de sa trajectoire.

La guide sentit une poigne tirer sur le dos de son vêtement. Elle s’arrêta donc et se tourna vers le client. Il semblait légèrement essoufflé. Avait-elle marché trop vite sans s’en rendre compte ? Peut-être bien. Elle adorait voir les Inventeurs à l’œuvre et était toujours impatiente à l’idée d’être témoin de l’une de leur nouvelle création. Celle-ci ne faisait pas exception. Et puis, il ne fallait pas oublier les désavantages évident de la personne en face d’elle : ses jambes ne devaient pas l’aider à se déplacer aussi facilement, et puis il avait la taille d’un enfant – sa voix aussi faisait penser à une jeune personne. Babelda grimaça légèrement tout en observant cet étrange personnage : elle n’était pas très à l’aise, seule avec des inconnus. Elle aurait préféré se dépêcher de rejoindre les autres, mais lui laissa tout de même le temps de reprendre son souffle.

Alors que l’impatiente allait se remettre en route, l’enfant s’empara de ses mains, la retenant encore sur place. Sa question la surprit : elle haussa un sourcil et enfonça son voisin. « Non, je ne le suis pas. » répondit-elle calmement, ne sachant pas s’il se moquait d’elle ou s’il était sérieux. Les pensées du plus jeune continuèrent à passer à travers ses lippes sans filtre, rendant l’auditrice de plus en plus perplexe. A la fin de son monologue, elle avait retrouvé un visage placide. Elle le fixait sans gêne, se demandant dans quel bazar elle s’était entrainée. « Nous allons sur le Navire par lequel je suis arrivée. Et nous y allons à pied. » répondit-elle tout de même avec pragmatisme. Son pied tapota nerveusement le sol. Elle hésita à rajouter quelque chose d’autre mais se retint. Elle tourna les talons, libérant sa main au passage, puis se remit en marche – cette fois-ci, elle glissait quelques regards par-dessus son épaule pour s’adapter au rythme chaloupé de l’énergumène.

Après plusieurs minutes de marche où Babelda remarqua enfin les grelots bruyants de l’arlequin – trop absorbée par ses propres pensées, elle n’y avait pas fait attention plus tôt mais ils l’empêchaient de réfléchir désormais – le duo arriva enfin à destination. Ils se trouvaient au pied d’un grand bâtiment à l’allure étrange. Il s’agissait d’une grande et étroite tour sur laquelle semblaient se raccrocher plusieurs appartements : ils s’imbriquaient aléatoirement autour de la structure centrale. Il ressemblait quelque peu à Tinloeha, le vaisseau principal, mais en bien plus modeste et sans les pattes pour se déplacer. Il s’agissait bien de l’un des Navires de Yanna, mais celui-ci n’était utilisé que pour les courts trajets : le reste du temps, il se raccrochait à son vaisseau-mère. Megido n’était pas sur la trajectoire de Tellus, mais il avait été décidé qu’un petit groupe s’y rendrait néanmoins – en partie pour vendre les gadgets dont personne n’avait plus usage. Devant l’établissement, une petite foule s’était créée. Certains badauds étaient simplement curieux, d’autres en revanche avaient reconnu l’étrangeté du Navire et savaient ce que sa présence signifiait : les enfants de Yanna répondraient à leurs demandent, à conditions qu’ils y mettent le prix. Babelda ignora tout ce monde et se dirigea vers le repère des Inventeurs. « Viens. » ordonna-t-elle à l’enfant, de peur qu’il s’arrête pour prêter attention à la foule.

L’intérieur était aussi étrange que l’extérieur. Certaines zones semblaient avoir été rajoutées à des endroits incongrus, ne tenant que par l’opération de la magie. Il régnait un chaos organisé, entre les caisses remplies de matériaux, les fumées et la cacophonie des érudits, les couloirs qui montaient puis descendaient avant de se croiser avec d’autres espaces qui n’auraient pas dû être là où on les rencontrait… Habituée, la Rehla n’y prêtait plus la moindre attention.

Babelda se dirigea jusqu’à une porte fermée. Derrière elle, un atelier, raisonnablement rangé – le désordre y régnant était inhérent au processus de création de l’habitant. Samson Winera était penché par-dessus une boule en cristal qu’il inspectait avec avidité. « Jane, la clé à décousoir, s’il te plait ! » apostropha-t-il la nouvelle venue, sans lever la tête. L’interpellée se dirigea vers le mur et s’empara d’un étrange objet : un cercle en métal où étaient rattachés plusieurs clés, certaines mobiles, d’autres figées. Elle le donna à l’inventeur qui usa d’une clé pour l’enfoncer dans la sphère : aussitôt, l’image qui défilait à l’intérieur s’immobilisa. « Que me voulez-vous, mes braves ? » demanda le capitaine en observant le farceur.
965 mots.


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Astriid
Sam 26 Sep 2020, 22:09

[Q] - Une commande spéciale | Babelda Bu2k
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Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
La déception est un mot bien trop faible pour décrire ce que je ressentais. La demoiselle n'était pas très bavarde. Ce n'était pas que j'eus l'impression de l'embêter qui me gêna véritablement - c'est quelque chose dont j'avais l'habitude après tout - mais plus le fait qu'elle eut balayé aussi nonchalamment mes questions empressées, comme si elles étaient de moindre importance. Malgré tout, je ne parvenais pas à croire qu'elle fut banale et derrière une apparence qui ne soulevait pas de questionnements, je devinai autre chose. À défaut de trouver ce que c'était, je la suivis en silence, cherchant à ne pas la ralentir plus qu'elle ne l'avait déjà fait pour moi. Nous en aurions eu le temps, j'aurai certainement pris le temps de la questionner davantage, autant pour voir ses limites et la voir s'énerver, que pour pour qui elle était véritablement. Agacer les gens autour de moi était mon passe-temps favori et derrière sa façade calme, je voulais voir la tempête ravager noircir ses iris. Quoi que ce soit pour attirer son attention sur moi.
Tardivement, je réalisais qu'elle parlait de navire mais qu'il n'y avait pas de port à Megido. Cette femme était réellement en train de m'entourlouper. Mais trop tard pour l'arrêter car nous étions presque arrivés. Je restai bouche bée devant l'immense tour qui défiait le ciel, tant par sa structure improbable que par sa hauteur. Je marmottai à voix basse. «C'pas un navire ça, c'est une foutue tour...» Pour ne pas me faire distancer, j'accélérai le pas pour suivre la brune telle sa propre ombre et éviter de me faire bousculer par les badauds qui se faisaient de plus en plus nombreux. Qu'y avait-il donc de si fantastique dans ce bâtiment pour que tous les péquenauds du coin y traînent ? J'entendais des ecchos autour de moi, des exclamations et un mot revenait souvent. Yanna. C'était qui Yanna ? Je demandai à la jeune femme : «Dis, c'est toi Yanna ?»

Je pénétrais à l'intérieur du navire, ralentissant malgré moi le pas pour en admirer l'étrangeté. C'était chaotique mais sans que je puisse l'expliquer, tout semblait en harmonie, comme si un chef d'orchestre suivait une partition complexe. Une note de travers et c'était toute la structure qui s'effondrait. Je sentais la magie dans chaque recoin et dans chaque objet, je le sentais même sur ma peau, dressant les poils sur mes bras. Ma guide venait d'ici avait-elle dit plus tôt. Elle n'était donc pas de Megido ? Il était difficile de garder en tête la raison de ma venue ici tant mon attention était attirée partout. Tous mes sens étaient assaillis et je devais faire attention où je marchais et une cacophonie de bruits ambiants m'assourdissait. Je sursautai plusieurs fois quand un couloir exhala un nuage de fumée suivi d'insectes en métal vrombissants, ou quand je trébuchai sur un tapis qui s'amusa à se retirer au moment où je posais mes pieds dessus. Pour ne pas tomber, j'avais du m'accrocher à la chevelure de la brune. Je m'étais répandue en excuses mais bientôt, nous franchissions une porte. J'étais épatée du sens de l'orientation de la jeune femme, il était impossible que je retrouve mon chemin sans son aide pour le retour. L'émerveillement avait remplacé ma méfiance initiale et j'avais tant de questions que je ne savais pas par quoi commencer. Je demeurai donc silencieuse, observant l'atelier où nous nous trouvions. Un boulon me rebondit dessus et je hurlai, attirant l'attention d'un homme blond. Son bras métallique s'activait avec une dextérité que j'enviais et je suivis des yeux les mouvements du membre, fascinée. Ce navire regorgeait d'encore plus de curiosités que le Cirque de Chichi. J'étais dépassée par les événements et ne répondit pas tout de suite à l'homme, la perplexité m'avait comme coupé la langue. L'homme se pencha pour plonger son regard dans la sphère avant d'émettre un soupir satisfait et de s'essuyer le front avec son bras normal. «Alors ?»
Je tentai de croiser les bras pour dissimuler ma soudaine gêne mais échouai quand le tissu de mon costume bloqua mon mouvement. Je restai quelques secondes comme ça, mes bras trop courts dans une position peu naturelle. J'avais l'air ridicule. Le ridicule, c'était un terrain connu et habituel, rassurant. Je repris confiance et coinçai mes poings sur mes hanches. «Salut ! Je suis Grendel ! Le clown du cirque de Chichi pas rikiki mais très beaucoup flashy !» Le blond échangea un regard un peu incrédule avec la jeune femme avant de revenir sur moi. «Bonjour Grendel, je ne connais pas ton cirque. Je m'appelle Samson Winera. Que cherches-tu ?» Ce que je cherchais ? C'était évident non ? L'éléphant ! Enthousiaste, j'exécutai une pirouette maladroite qui renversa quelques objets autour de moi. «Oops ! Désolée ! Des os laids ! Hihihi ! Paquito ! Je viens pour Paquito !» De plus en plus intrigué, le blond s'assit à sur son établis en m'observant de son regard perçant. «Paquito ? Tu peux m'en dire plus ?» Je mimai sa position mais mon fessier ne rencontra que le vide et je m'effondrai sur le sol sur lequel je m'assis finalement en tailleur, comme si de rien n'était. «Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien, tandis que les autres croient savoir ce qu'ils ne savent pas.» J'avais lu cette phrase quelque part et elle m'avait plu car j'avais mis plusieurs jours à la comprendre. Je l'avais alors apprise par coeur pour pouvoir la ressortir et plonger mes interlocuteurs dans une totale confusion. Il sourit et je lui sourit en retour avant de me souvenir qu'il ne pouvait pas le voir avec mon masque. Ca ne faisait rien. Comme plus tôt avec la jeune femme, je tentais d'expliquer ce que je recherchai. «Il me faut une grande, une immense, une giganteeeesque toile ! De toutes les couleurs ! Comme moi ! Il faut que ce soit assez large pour faire entrer des centaines de personnes et des animaux ! Et graaaaaand !» Je regardai autour de moi et me saisit d'un rocher gris et je le brandis vers Samson. «C'est Paquito. Paquito l'éléphant» précisais-je avant de lâcher la roche quand celle-ci se mit à rougir furieusement et à fumer, carbonisant l'extrémité de mes gants. Drôle d'atelier quand même. «Vous pouvez m'aider ? Mes dés hu hu hu.»




978 mots
Message III


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Babelda
Jeu 29 Oct 2020, 12:29


Image de Xenia Taufertshöfer #


Babelda lutta contre la furieuse envie d'enfouir son visage entre ses mains tout en grommelant d'agacement. Si elle était maladroite, l'énergumène qu'elle avait dégoté était un danger public. Il semblait incapable de rester en place sagement ou de faire quelques pas sans provoquer un incident - elle en savait quelque chose, son cuir chevelu et sa nuque étaient encore douloureux de leur prise avec le clown. Plus tôt, elle ne s'en était pas soucié mais maintenant qu'il continuait devant l'Inventeur, elle craignait le pire et l'imaginait déjà tout casser - à croire qu'il s'adonnait déjà à la tâche, en touchant à tout ce qu'il trouvait sous sa main : la brune s'était fait violence pour ne pas le réprimander lorsqu'il s'était emparé de la roche, encore plus lorsqu'il l'avait subitement laissé retomber par terre. Désormais, la Mousse trépignait d'impatience, les bras croisés sur sa poitrine - réflexe qu'elle n'avait pas su retenir. Fort heureusement, Samson restait plus patient qu'elle. Peut-être était-ce parce qu'il était habitué à aller au contact de la population, qui lui réclamait sans cesse telle ou telle création. Ou peut-être était-ce l'inverse : il s'en sortait si bien à l'extérieur parce qu'il était doué avec les gens et doté d'une patience et d'une capacité d'écoute qui surpassaient de loin celles de l'asociale.

« Jane. » L’interpellée cessa de fusiller l'arlequin du regard pour reporter son attention sur le blond. Il terminait d'écrire sur un petit morceau de parchemin qu'il lui tendit ensuite. « Nous allons créer cette très grande et gigantesque tente pour que notre nouvel ami puisse s'amuser avec Paquito l'éléphant. » déclara l'héritier Windera en esquissant un sourire en direction du client. « Nous aurons besoin de tout ce matériel. » Babelda s'empara de la liste et y jeta un coup d’œil rapide. Il n'y avait pas besoin de sortir du Navire pour trouver ce qui était inscrit : tous les matériaux se trouvaient à bord. « Je reviens tout de suite. » La jeune fille s'apprêta à quitter l'atelier avant de se souvenir d'un détail de taille. L'arlequin. Que devait-elle faire ? Si elle lui proposait de l'accompagner, il se révélerait encore agaçant et poserait sans doute tout un tas de questions, à moins qu'il se contente de parler pour ne rien dire en faisant de drôles de jeux de mots. Elle l'aurait volontiers laissé aux soins de son supérieur mais cela aurait signifié qu'il n'aurait pas pu avancer davantage dans ses travaux. Sans oublier le risque que le danger sur patte mette feu à la loge ! Babelda se mordit la lèvre. « Eh Grendel, tu voulais voir ce qu'est Yanna ? Alors viens. » Lorsqu'il lui avait demandé qui était Yanna, la Mousse avait répondu « C'est nous Yanna » : la curiosité du bavard n'avait sans doute pas été rassasiée par ce simple et bref commentaire.

Une fois sûre qu'il la suive, Babelda se mit en route. A nouveau, ils arpentèrent les couloirs sans queue ni tête de l'Itera. Elle les conduisit jusqu'à une salle, aux proportions bien supérieures à ce qui aurait physiquement dû être possible. A l'intérieur, des milliers de petits automates métalliques en forme d'araignées tissaient un fil blanc-translucide. Plusieurs dizaines d'ouvriers couraient ici et là entre les arbres du bois artificiel afin de récolter les fils. Il y avait également plusieurs autres animaux, moins nombreux et plus discrets dont l'importance et l'utilité étaient moins flagrantes. La créatrice en herbe les ignora et se dirigea directement vers un bureau, au fond du jardin. Une petite femme aux lunettes en cul de bouteille et à l'air strict et protocolaire les accueilli en replaçant ses verres en haut de son long nez. « Qu'est ce que vous voulez ? » Elle grognait davantage qu'elle ne parlait. Jane, qui se montrait d'habitude calme et discrète, haussa soudainement la voix pour être certaine d'être la première à parler - elle ne voulait pas que le bonhomme fasse à nouveau preuve de bizarrerie, bien qu'il ne puisse en faire autrement. La brune lui donna les proportions de la toiles dont elle allait avoir besoin et la vendeuse lui jeta un regard mauvais. « C'est un très grand projet. » se justifia piteusement la jeune femme, comme si elle s'était fait sermonner. « Attendez moi là. » Babelda soupira en voyant la receleuse passer derrière un arbre. La Rehla scruta un instant son partenaire. Elle l'observa silencieusement un instant. « Pourquoi un éléphant ? » demanda-t-elle soudainement. Ce n'était pas un jugement. Elle se moquait un peu des raisons à vrai dire, et n'avait posé la question que dans le but de canaliser la concentration de l'enfant. Mais puisque les gens normaux avaient plus tendance à réclamer un chat, un chien ou un Weltpüff, la situation avait été suffisamment intrigante pour qu'elle s'attarde sur le sujet.

Une fois que la gérante de cette étrange salle fut revenue avec la commande, le duo quitta le bosquet intérieur pour reprendre les couloirs. Il s'arrêtèrent dans deux autres endroits pour récupérer ce dont avait besoin Sansom puis ils retournèrent auprès du créateur. « Ah, vous voilà ! » s'exclama-t-il lorsqu'ils furent de retour dans l'atelier. Le blond s'approcha de la jeune femme, farfouilla dans les fournitures qu'elle tenait à bout de bras, puis en sortit un outil qu'elle était allée chercher. « Ça c'est pour moi, le reste pour vous. » Il déposa un parchemin où étaient dessinés quelques schémas sur la pile d'affaire que supportaient Babelda. « Voici les explications pour créer cette tente ! Tu peux aller dans l'atelier d'en face ! » Babelda fronça les sourcils. « Tu es l'apprentie de Rhéa. Je suis certain que tu pourras t'occuper de ça pour moi. Je suis débordé mais ton ami semble vraiment tenir à sa tente. A toi de lui faire plaisir. » Autrement dit, puisqu'elle l'avait amené jusqu'ici, l'enfant était devenu sa responsabilité. Sansom se tourna vers l'enfant du cirque. « Et que dirais-tu de l'accompagner ? Jane a du talent mais elle aura quand même besoin d'un assistant. Ca t'intéresse ? Ce serait génial de construire toi-même la nouvelle maison de Paquito, non ? »

1056 mots.


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Dim 01 Nov 2020, 21:49

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Une commande spéciale






Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
J'aimais bien Samson. Il était chouette Samson. Il ne jugeait pas, ou alors il le cachait bien. Je n'en voulais pas aux gens qui me jugeaient, après tout, mon accoutrement et mon attitude les poussaient à le faire. Moi je voulais juste faire rire. S'ils ne riaient pas, je les menaçait avec mon couteau. Devais-je faire ça avec Jane ? Non. J'avais le sentiment que ce serait une erreur. De plus, elle n'était pas agaçante, juste agacée. Je souris pour moi-même. J'avais envie de l'asticoter encore un peu. Je ne pouvais pas m'en empêcher, c'était plus fort que moi. J'aurai voulu la faire rire mais je m'y prenais mal. Pourtant c'était les seuls tours que je connaissais. Il faudrait que je demande à Bichon des conseils pour faire rire. Ca pouvait être utile pour un futur clown professionnel. Le premier clown au monde a avoir un éléphant ! Quel pied.
Janette me proposa de la suivre et je fis mine de tomber à la renverse de surprise. Puis je plaquais mes mains sur les joues de mon masque en poussant un cri de joie. «Avec plaisir et avec un p'tit kir ! » Mademoiselle aimait bien le kir, est-ce que Jane aimait ça aussi ? Pas le temps de demander, je bondissais à la suite de ma future fan, car elle finirait par m'adorer, ce n'était qu'une question de temps. En attendant, j'avais hâte d'en savoir plus sur Yanna. Toujours pas compris ce que c'était, est-ce que ça se mangeait ? Voilà la vraie question. À marcher sans s'arrêter depuis ce matin, ça creusait l'appétit et mon ventre gargouilla soudain avec force. «Oops !» gloussais-je.
Nous arrivâmes finalement à destination et je lâchais un «Wow !» dont l'écho retentit jusqu'au haut plafond. «C'est la tente ?» demandai-je bêtement mais Janette la nénette, concentrée sur sa mission comme une tique dans les fesses d'un toutou, nous entraîna vers une drôle de femmelette. J'allais répondre à sa question avec spiritualité comme toujours mais la coquine me coupa l'herbe sous le pied. Maline Martine. Je me contentais donc d'acquiescer avec force à tout ce qu'elle expliqua, mes grelots résonnant pour appuyer chacune de ses phrases. Distraite par le son que cela produisait dans cet immense entrepôt, je me mis à agiter la tête comme une folle pour créer une musique propre à moi. J'avais envie de danser. Jane voudrait-elle danser ? Je pariais que non. Je cessais mon manège quand elle m'adressa la parole, et rien de moins qu'une question. Gonflée à bloc d'avoir son attention totale, je partis dans des explications pas très explicatives. J'avais été à bonne école avec Faustinet. «Pourquoi ? Et pourquoi pas mon p'tit gars ? Je t'explique. Viens, assieds-toi, prends un kawa, on va causer» Je voulus mimer Chichi quand il présentait le spectacle et gonflais le torse, tentais de croiser les mains dans mon dos comme il faisait mais échouait avec mes bras trop court. Puis je clamais d'une voix de stentor. «Je vieeeeens d'un endroit eeeeeextraordinaire ! Là-bas on mange pas du lion - parce qu'il est vieux et dur comme la savate de Mamie Odette - mais notre lion vous mangera peut-être - en fait non car il est vieux, bref, ne nous répétons pas - et notre mission, si nous l'acceptons, est de vous émeeeeerveiller avec des tours de magie jamais vu ! Des exploits qui maaaaaaarqueront les mémoires ! Et vous êtes arrivés pile au bon moment cher spectateur - pas comme cette fois où vous avez surpris Chéri darling dans les bras de Félicia la voisine - car nous avons uuuuun nouveau numéro !!! Grendel et Paquito, son animal presque aussi gros que ma, enfin vous avez compris !» Je m'esclaffais. J'adorais imiter Chichi en modifiant juste un peu son discours.

Trottinant aux côtés de Jane qui n'avait pas trop la banane, je l'arrêtais soudain pour prendre quelques outils et la décharger du poids qu'elle portait. J'avais l'habitude d'aider au Cirque et il paraissait impensable que je ne participe pas à la création de la tente dès à présent. Samson lui-même m'avait élue Assistante Personnelle et Indispensable de Jane. Bon avec moins de mots sûrement, je n'avais jamais eu une bonne mémoire. Ne sachant pas trop quoi dire, je la relançais sur un sujet qui faisait toujours jaser les filles : les fesses. «Et sinon, ça boom pour toi ? Les amis, les amours, les p'tit fours ? Tout roule comme ton boule qui chamboule ? Je suis sûre qu'avec tes yeux revolver, tu les fait tous craquer comme un doigté bien emboîté.» Je lui flanquais un coup de coude avant de lui envoyer un clin d'oeil taquin. Je nous voyais déjà grandes copines à discuter garçons qui puent autour d'un thé. J'avais pas dit qu'elle allait finir par m'aimer ?
Enfin arrivées à l'atelier, je me débarrassais des affaires sur la table avant de me mettre au garde à vous devant Jane. Claquant mes talons, je pris une voix sérieuse tout en gonflant mes biceps inexistants. «À votre service, Chef!» J'allais être l'assistant le plus parfait que les terres du Yin et du Yang aient jamais connu, elle en avait de la chance la miss. Comment définissait-on un bon assistant ? Ah oui, de l'initiative. Fort heureusement, j'étais bien lotie de ce côté-là et je me mis à fouiller dans les affaires ramenées comme si je savais ce que je faisais. Finalement, j'abandonnais et regardai Jane, avouant piteusement mon inutilité totale. «Par quoi on commence ?» J'espérai qu'elle n'allait pas me taper dessus, j'avais mis un vrai bazar dans les fournitures.




792 mots
Message IV


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Mar 03 Nov 2020, 12:43


Image de Xenia Taufertshöfer #


« Tout roule, oui. » répondit Babelda en serrant les dents et en essayant de ne pas paraître trop agacée. C’était un exercice compliqué car chaque répartie sortant de la bouche de l’enfant semblait rapprocher ses sourcils l’un de l’autre, lui donnant un air renfrogné et contrarié. Elle retint un soupir tout en raffermissant sa prise sur son matériel : elle qui n’aimait pas s’embrigader dans des conversations sans intérêt, elle venait de piocher la mauvaise carte. Non seulement l’énergumène ne semblait jamais cesser de parler mais, en plus, elle ne comprenait pas la moitié de ce qu’il racontait. Elle était déjà épuisée, et ils n’avaient même pas commencé à travailler sur la tente.

Le duo s’installa dans le petit atelier : il était de bien plus petite taille que celui de Samson, plus vide également. Il s’agissait d’un atelier vacant, que les créateurs visiteurs pouvaient utiliser lors de leurs passages sur l’Itera. Babelda déposa proprement le matériel qu’elle avait transporté, contrairement à l’arlequin qui commençait déjà s’éparpiller. La brune l’observa un instant : elle se sentait déjà submergée par l’exaspération. « Nous allons commencer par lire les instructions que nous a donné Samson, d’accord ? » Ce n’était pas vraiment une question. Plus un ordre déguisé. Elle avait entendu dire, une fois, que les enfants obéissaient plus facilement s’ils avaient l’impression d’avoir le choix, qu’ils se sentaient maître de leurs décisions. C’était le moment de vérifier cette théorie. La jeune femme s’empara du parchemin donné par le capitaine et alla s’assoir à côté du pitre pour qu’il puisse en prendre connaissance avec elle. « Il faudra d’abord commencer par découper les pans dans la toile. Il faudra également prévoir les gouttières pour enfiler les arceaux, puis lui donner l’aspect que tu voudras… » déchiffra l’inventrice au travers des gribouillis qui servait d’écriture au Winedra. Tandis qu’elle analysait les plans, les objets autour d’elle s’étaient mis à bouger d’eux-mêmes, se sentant invoqués.  L’immense toile qu’ils étaient allés chercher dans le jardin botanique s’était mise à se déplier toute seule, dans des gestes saccadés. Le mètre mesureur se dépliait et commençait déjà à prendre des dimensions – pas sûr qu’il s’agisse des bonnes, cependant. Le ciseau, quant à lui, commençait déjà à battre des lames, comme une mâchoire articulée particulièrement vorace cherchant à engloutir tout ce qui se mettrait sur son passage. Heureusement, il n’avait pas réussi à s’avancer jusqu’à ses camarades. Babelda perçu du mouvement du coin de l’œil et regarda par-dessus le plan : la scène lui fit écarquiller les yeux. « Stop ! » cria-t-elle d’un ton sec. Aussitôt, les objets s’immobilisèrent. « On ne commence pas le travail tant que je ne vous en ai pas donné la permission ! » ordonna-t-elle. La brune n’était pas douée pour communiquer avec les autres êtres vivants : elle devenait muette comme une tombe et lorsqu’elle essayait de donner de la voix, elle s’emmêlait souvent les pinceaux. Mais en ce qui concernait le mobilier, elle avait une autorité naturelle qui les forçait à lui obéir. Lorsqu’ils se montraient têtus, elle n’avait qu’à restreindre sa magie et ils retombaient sur le sol, tout à fait inanimés. Babelda se pinça l’arrête du nez tout en soupirant. Ça allait être une longue après-midi.

« Bien. Grendel, peux-tu m’aider à déplier la tente s’il te plait ? » Détendu, le linge était encore plus grand que la salle. Ils allaient devoir s’y prendre en plusieurs fois. « Grendel ? J’ai besoin de ton aide : il faut que tu me lises les côtes inscrites sur les plans. » Surtout, ne jamais laisser l’énergumène s’ennuyer : toujours lui donner une tâche définie pour qu’il ne lui prenne pas l’idée de faire telle ou telle autre bêtise ! « Allez, c’est bon. Vous pouvez faire ce que vous avez à faire. » dit-elle en s’adressant au mètre-mesureur et au ciseau : les deux collègues se mirent au travail, écoutant les directives de l’enfant ; le tout supervisé par la Rehla qui intervenait lorsque le plus jeune se dispersait trop ou que ses outils se mettaient à dériver de leur tâche.

Une fois que tous les pans furent découpés correctement, elle s’empara d’une pièce qu’elle étala soigneusement à plat. « Bien Grendel. Maintenant, je veux que tu me dises précisément à quoi ta tente doit ressembler. On va commencer par l’extérieur, ce sera plus simple. » La brune prépara sa main et y concentra sa magie. Une lueur bleue s’en dégagea. Dès qu’elle eu les ordres de son client, elle s’exécuta : la toile blanche commença soudainement à être peinturlurée de partout.

1056 mots.


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Ven 06 Nov 2020, 12:40

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Grendel

Race : Fae
Niveau : I
Taille : 140 cm
Âge apparent: 9

Spécialités :
- Agilité : 7
- Force : 3
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 5

À savoir : Grendel est une fille mais a une apparence plutôt masculine, parfois androgyne mais votre personnage peut être suffisamment observateur pour s'apercevoir que c'est une fille. Ensuite, soit elle se maquille pour tenter de dissimuler son visage monstrueux, soit elle porte un masque et elle ressemble globalement à un clown et à l'avatar que je met dans chaque rp. Elle a une jambe plus courte que l'autre ce qui lui donne une démarche étrange et ses bras sont plutôt courts.
Si l'exaspération venait froisser le joli visage de Jane, elle n'entamait pas son sang-froid et son professionnalisme quand bien même elle aurait envie de me faire taire. J'admirai cette capacité à ne pas se laisser distraire par mes propos. Bichon tombait toujours dans le plat lui, c'était très drôle et c'est pour ça que je l'aimais bien. Il était tout l'inverse de Jane que j'observais à la dérobée. C'était donc ça être adulte ? Ca avait l'air ennuyeux quand même et je n'étais pas sûre de vouloir le devenir. Je voulais m'amuser et rire tous les jours et surtout, faire des farces. Toutefois, le ton calme et autoritaire de la brune sut apaiser mes humeurs loufoques, à l'instar de Chichi et des anciens du Cirque quand ils m'envoyaient faire diverses tâches et je me mis presque sagement au travail. En effet, voir la magie de Jane à l'œuvre me fit ouvrir de grands yeux émerveillés et titilla fortement mon envie irrésistible de faire des bêtises. Je voulais jouer avec tous les objets qui s'agitaient autour de moi et je perdis rapidement mes bonnes résolutions, cherchant à harceler une paire de ciseaux qui voulait absolument couper dans la toile. Exaspérée qu'on la dérange alors qu'elle travaillait, les lames claquèrent sèchement près de mon masque et je lâchais un hurlement retentissant avant d'aller me cacher derrière la brune. Quand cette dernière rappela le matériel à l'ordre, je tirai la langue vers les odieuses paires de ciseaux. Et toc.
Déterminée à nouveau à être une assistante exemplaire, j'hochais la tête avec vigueur à tout ce que la brune disait, mimant tous ses gestes et exécutant ses ordres. Peut-être aurais-je droit à un goûter si elle était satisfaite ? J'en salivais d'avance. En attendant, je m'amusais beaucoup avec les fournitures et bientôt, ils furent tous affublés d'un nom de mon invention pour faciliter les ordres que je me plaisais à leur donner. Sous l'oeil vigilant de Jane et en tentant de suivre les plans, je demandais à Francis et Potiron de m'aider à déplier la toile imberbe pour y dessiner le patron de la tente. Je cherchai ensuite la paire de ciseaux des yeux. «Caroline, petite galopine ! Cesse de bailler aux corneilles et viens découper sur les lignes tracées, espèce de cervelle de crustacé !» C'était rigolo de donner des ordres, je ne pouvais pas le faire au Cirque et j'avais l'impression d'avoir de l'importance ici. Une fois la toile prête, je me précipitais aux côtés de Jane pour lui dire, dans le désordre, ce que je voulais. «Jane ! Jane ! Est-ce que la tente pourra changer de couleurs à l'intérieur ? Avec des motifs pour chaque numéro ! Et est-ce qu'elle survivra à toutes les températures ? Pour les motifs à l'intérieur, il faudrait un thème avec un fond bleu sombre et avec tout plein d'étoiles ! Ca sera beaaauuuuu pour Mademoiselle ! Et il faut pas que ça prenne trop de place quand il faudra la replier ! Oh et j'en veux un pour moi aussi ! Multicolore et avec des éléphants roses paaaartout ! Ooooh c'est joli ce rouge que tu ajoutes là, tu peux en mettre plus Jane ? Et pour Pirouette et Cachuète il faut un thème de jungle ! Dis Jane, tu voudras venir voir notre cirque avec la nouvelle tente ? Je te ferai entrer gratuitement parce que je t'aime bien ! Oh et on peut installer un système qui lâchera des confettis sur les spectateurs ! Ou des bombes à eau ! Ca fait rire les enfants !»
Quand enfin, les outils se reposèrent sur l'établi, leur travail terminé, je soupirai. C'était fatiguant tout ça. Mais c'était pour la bonne cause car Paquito aurait une superbe tente grâce à nos efforts, j'en aurais presque fait un câlin à Janette. Je sortais la bourse confiée par Chichi et la remit entre les mains de la brune, la remerciant chaudement pour son aide. «Et merci à Samson aussi ! Vous êtes trop forts Yanna ! Vous serez toujours les bienvenus au Cirque de Chichi, surtout toi !»




704 mots
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Dim 15 Nov 2020, 09:51


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Une commande spéciale

Babelda sourit. Elle n’avait pas la moindre idée de qui pouvait être Mademoiselle, mais elle appréciait déjà son numéro : le fond qu’avait demandé Grendel pour cette artiste la rendait curieuse. La créatrice se concentra. Elle connaissait les cieux et les étoiles par cœur, pour les avoir étudiés et observés chaque nuit durant des années. Désormais, elle entendait leurs murmures : elle les connaissait encore mieux. Elles lui semblaient presque plus familières que son propre reflet. Appliquée, la jeune femme colora le fond de la toile d’un bleu profond, puis vint disperser ici et là des perles blanches, reproduisant ses constellations favorites. Les couches s’additionnèrent, recouvrant à chaque fois la précédente. Ce n’était pas quelque chose d’aisé et cela prenait du temps : les proportions étaient gigantesques et même si la brune possédait une maîtrise satisfaisante de ses dons, répéter ce travail plusieurs fois lui demandait de la concentration. Il ne s’agissait pas seulement de colorier son canevas. Elle insufflait également de son animisme à la toile, afin que les fonds puissent apparaître les uns à la suite des autres, lorsque le spectacle associé débuterait. « Il faudra montrer à ta toile quel décor associer à chaque spectacle, d’accord ? » prévint l’inventrice en s’accordant une courte pause. Pour les autres demandes, Babelda dû user de sa magie Bleue. Celle des magiciens - la race à laquelle elle prétendait appartenir. Ces étapes-là lui demandèrent davantage de concentration encore. Elle n’était pas très habile avec les pentacles – il s’agissait d’une magie complexe et puisqu’elle n’usait de ces dons que dans le cas où son identité le demandait, elle n’avait pas eu le temps de se perfectionner. Malheureusement, les inventeurs comptaient souvent sur cette aptitude pour créer divers effets. Comme rendre cette tente ininflammable.

« J’aimerais beaucoup venir voir l’un de vos spectacles, oui. » avait répondu la Rehla lorsque son interlocuteur lui avait demandé de venir voir l’une de ses représentations. Malgré l’agacement qu’elle ressentait envers l’indiscipliné, une certaine curiosité l’animait également. Travailler sur ce projet lui avait donné envie d’en apprendre un peu plus au sujet de ces mystérieux artistes. Elle leur avait imaginé quelques numéros fictifs mais se contenter de ces histoires ne lui suffisait pas, elle avait envie de savoir en quoi consistait véritablement leur travail. Et, de la sorte, ce serait une façon de voir le résultat de son travail : c’était toujours gratifiant de voir ses œuvres utilisées. « Et toi, quel spectacle fais-tu ? » De tous, c’était celui qui l’intriguait le plus. Quelle représentation pouvait bien produire un drôle de bonhomme comme celui-ci ? Est-ce que tous les autres étaient tous comme lui ? Les inventeurs de Tinloeha étaient connus pour être les plus proches des habitants de ces terres. Ils ne faisaient pas que s’arrêter au milieu de leurs terres pour accepter quelques commandes : ils se mélangeaient véritablement à eux, allaient à leur contact, apprenaient de leurs us et coutumes. Il s’agissait sans doute de leur plus grande force, d’une source inépuisable d’idées. Voir de nouvelles choses mettait sans cesse leur esprit au défi, leur demandait de s’adapter à ces nouvelles situations, et permettait donc plus de créativité. Dans le cas de la Caeli, ce n’était pas véritablement le cas : elle ne possédait aucunement l’imagination nécessaire pour rejoindre les rangs de cette famille. Son rôle était simplement d’aider celles et ceux qui, un jour, seraient amenés à réaliser de grandes choses, à faire des découvertes qui, peut-être, bouleverseraient le monde. Même si elle se plaisait dans cette tâche, elle n’inventait rien, rien que le Destin ne lui eut pas révélé.

« A très vite Grendel. Salut Paquito de ma part. » avait-elle dit au clown lorsqu'elle l'avait raccompagné hors du navire.

Fin. nastae


Merci Kyra nastae

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[Q] - Une commande spéciale | Babelda

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