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 [Q] - Œil pour œil, dent pour dent |Tamina

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Dim 23 Aoû 2020, 22:57

[Q] - Œil pour œil, dent pour dent |Tamina Owfv
« Œil pour œil, dent pour dent. »


Partenaire : Tamina
Intrigue/Objectif : Faust apprends à chasser aux côtés de sa Créatrice Zoya. En chemin, ils tomberont sur d'autres Vampires, et plus particulièrement Tamina qu'il prend pour sa cible. Reste à savoir comment ils vont régler ce litige.

J’en avais marre de ne pas être capable de faire fonctionner mes méninges par moi-même. Et j’en avais ma claque d'éprouver des difficultés pour chasser une simple loutre. En plus, ce sont de gentils animaux que je me suis toujours évertué à respecter de mon vivant. D’ailleurs, peut-on seulement dire que je suis mort ? Intérieurement, oui, mais de l’extérieur, je le suis nettement moins qu’avant. En tout cas, même si je ne suis pas encore tout à fait à l’aise à l’idée de débusquer ces petites bêtes, je dois admettre que cette loutre avait su me rassasier. Sa chair avait été succulente, bien plus que les autres aliments qui n’avaient plus les faveurs de mon palais. D’un autre côté, j’avais envie d’en écharper plein d’autres, pour le simple plaisir de lire la panique dans leurs mirettes. Je trouvais ça amusant, et c’est une facette de moi que j’assumais pleinement. Si seulement je pouvais m’attaquer à de plus gros gibiers ; peut-être que je parviendrais enfin à combler le vide dans ce cœur pourri. Mais d’après ma Créatrice, ce n’était pas demain la veille que ça arriverait. J’avais encore beaucoup de choses à apprendre. À comprendre aussi. Quand je pourrais prendre mon indépendance et me détacher un peu du lien de soumission, alors j’aurais sans doute déjà trouvé quelques réponses à mes questions. En attendant, cette instructrice dont je ne pouvais me passer me conduisit à Myngrimu, une forêt, semble-t-il, très réputée pour les nombreux enseignements qui s’y tenaient.

Sur place, je pus voir de quoi il en retournait. L’étendue boisée était dense. Très dense. Elle masquait admirablement l’incrustation du soleil de par sa végétation luxuriante. Sans elle pour me diriger, il ne fait aucun doute que je me perdrais en un rien de temps, et je finirais probablement par mourir de faim, incapable de savoir quoi et comment chasser. J’avais tendance à ne pas me rendre compte de ce que je pouvais faire ou non, et la soif qui me tiraillait fréquemment n’amenuisait en rien mon comportement parfois un peu immodéré. C’est un défaut dont j’étais parfaitement conscient, car il me causait bien souvent du tort. Toutefois, même avec la meilleure volonté du monde, je ne parvenais pas à me soustraire de cette tare. Du moment que je désirais quelque chose, il était très difficile de m’en écarter. D’après mon mentor, il s’agit d’une maladie que je partage avec une espèce commune de ces Terres. Je crois l’avoir entendu les appeler les Déchets. Mais je n’en suis pas certain. Et de toute façon, je me moque bien des similitudes que l'on partage. Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir un aperçu de la qualité de leurs veines. J’aimerais bien trouver des mets plus raffinés que ceux que j’ai goutés pour l’instant. Les oiseaux ne sont pas très bons, quant aux petits mammifères, ils m’apaisent, mais c’est encore bien loin d’égaler la succulence de certains plats de ma vie antérieure. Ce pourrait être un sympathique objectif à me fixer que celui de fonder un lieu d’anthologie où pourraient se rassembler les Vampires pour passer du bon temps, comme durant leurs jeunesses.

Mais je réfléchirais à ça plus tardivement, quand ma Créatrice cessera de me frapper l’arrière de la tête pour que je daigne l’écouter. Mais écouter quoi ? Elle m’avait planté en face de ce gros mammifère-là ; un sanglier. Je n’étais certes pas le plus prestigieux des élèves, mais je savais me débrouiller un minimum.

« Il suffit que je le capture ? C’est pas sorcier. Regarde-moi faire. »
« J’vais pas te lâcher d’une semelle. » Dit-elle en croisant les bras.

Je voyais bien qu’elle n’avait aucune foi en ma technique. J’allais lui prouver le contraire. Ça allait être un jeu d’enfants, et pour cause, je m’approchai le plus discrètement possible. Comme il était dos à moi et que les arbres en nombre considérable me dissimulaient, je ne commis aucun faux pas. Si ce n’est de marcher sur une branche par inadvertance et de l’alarmer. Mais tant pis. J’étais plus rapide, et surtout, je pouvais me déplacer — ou presque — dans l’ombre. Je me ruais alors sur lui en augmentant ma vitesse, les bras grands ouverts pour le saisir. Mais… il réussit à m’échapper, tandis que je perdis le contrôle de mon corps pour me heurter contre un arbre. Ça faisait un mal de chien, et comme d’habitude, Zoya m’engueula.

« Dépêche-toi de le pourchasser, ou tu mangeras que dalle ! »
« Ouais, ouais. Je sais bien. »

C’était pas la première fois qu’elle me faisait le coup. Et certainement pas la dernière. J’avais tout intérêt à retrouver cette viande et à la ramener, sinon c’est moi qui allais le sentir passer. Je me dépêchai alors, me déplaçant entre les troncs en m’aidant de mon odorat développé pour le tracer. Mais une autre silhouette attira mon attention, cachée dans les fourrés. Je ne savais pas ce que c’était exactement, mais cette proie-ci était plus grosse, donc si j’arrivais à me la procurer, alors elle me féliciterait sans le moindre doute. Et puis qu’importe les conséquences, puisque j’avais vraiment très faim. Je me faufilai par-derrière, et lorsque ce fut le moment, sauta sur ce qui apparut comme une personne.


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Mer 09 Sep 2020, 16:38


Tamina avançait, derrière Rosalyn. La créatrice était plus petite que son enfant. La première était en train d’expliquer à la deuxième comment allaient se dérouler les jours à venir et, surtout, les techniques de chasse.

« J’ai pris une réserve de sang pour ne pas t’affamer, pas encore. Je préfère jouer la prudence et essayer d’y aller en douceur. La soif peut provoquer la folie. »

La vampire n’écoutait pas vraiment ce que la fausse enfant lui disait. Elle n’aimait pas être éloignée de son frère et, même si elle ne le lui aurait jamais avoué, il lui manquait déjà. Elle aurait aimé qu’il vienne à Myngrimu avec elle.

« Quand tu sauras chasser correctement, j’arrêterai de te fournir du sang. Les premières fois risquent d’être décevantes. Tu n’es pas vraiment taillée pour la chasse. »

C’était une manière de dire que Tamina n’était ni vive, ni forte. N’importe quel rongeur saurait lui échapper. Quant aux mammifères et aux oiseaux, ce n’était même pas la peine d’y songer : ils la balaieraient sans aucune difficulté. Finalement, Rosalyn n’avait aucune attente de victoire. Elle savait que sa pouliche serait incapable de quoi que ce soit. Pourtant, elle voulait lui montrer et lui expliquer, pour que le chemin se fasse doucement. Un jour, la brune saurait se nourrir elle-même. En attendant, ce serait impossible. Heureusement, Dimitri était une source fiable de nourriture, même si le jeune homme s’en retrouvait affaibli et que Joshua était obligé de le soigner régulièrement.

« Nous allons commencer ce soir, après avoir déposé nos affaires dans la chambre. »

La vampire aurait volontiers évité cette épreuve. Elle allait prendre du retard sur ses cours, même si elle ne pouvait pas s’y rendre la journée et que c’était déjà un problème en soi. Depuis sa transformation, elle sentait quelque chose de plus sauvage et instinctif en elle. De là à se mettre à quatre pattes et à bondir sur une proie, il y avait tout un monde. Néanmoins, elle n’avait jamais connu réellement la faim. Sans doute qu’une fois qu’elle l’éprouverait, elle serait capable de tout, transformée en semi-animal par ses instincts, mue par une volonté de manger quel qu’en soit le prix.

« Tu m’écoutes ?
— Oui Rosalyn. »

Quelques minutes plus tard, les deux vampires se trouvaient au cœur de la forêt. Tamina n’était pas rassurée. L’endroit n’avait rien à voir avec les forêts des terres magiciennes. C’était bien plus lugubre et elle fut bientôt incapable de voir le ciel. Elle pensa rapidement que son frère n’aurait pas aimé l’endroit. Lui aimait les étoiles et la lune. Ici, ni les unes ni l’autre n’avaient le droit de séjour.

« N’oublie pas ce que je t’ai dit. Je vais te laisser seule quelques minutes puis je te retrouverai ensuite. Ça te va ?
— Oui. »

Elle se doutait qu’elle n’avait pas franchement le choix. C’est avec cette pensée, et celle que sa « mère » n’était, de toute façon, pas très loin d’elle, que Tamina s’enfonça plus loin dans la forêt, n’ayant plus réellement en mémoire les explications de sa génitrice. Habillée de vêtements noirs, elle se fondait parfaitement au décor. Ses longs cheveux bruns ne contrastaient pas, contrairement à la peau de son visage qui, elle, la trahissait le plus. Tant pis. Elle se cacherait derrière un buisson et attendrait qu’une proie arrive avant de se jeter dessus. Avec un peu de chance, elle réussirait du premier coup et Rosalyn et elle pourraient rentrer rapidement à l’auberge.

Une fois qu’elle fut en place, elle attendit, accroupie. Après quelques minutes, elle commença à remuer. Ça lui faisait mal de rester immobile ainsi. La vampire hésita, avant de se mettre à quatre pattes pour être plus à l’aise. Elle devait se rendre à l’évidence : pour l’instant, il n’y avait aucune proie. Ce serait plus difficile qu’elle ne l’avait envisagé au préalable. Elle poussa un soupir, qui aurait fait fuir n’importe quel animal à des mètres, avant de se concentrer de nouveau. Contre toute attente, ce ne fut pas elle qui sauta sur une proie mais un autre chasseur qui crut, à tort, qu’elle en était une. La jeune buveuse de sang eut tout juste le temps de se retourner pour essayer de repousser l’envahisseur. Au lieu d’y parvenir, la force de l’homme, pris dans l’élan, la projeta au sol. Elle s’accrocha à son cuir chevelu par réflexe et sentit la terre rencontrer son dos. Elle poussa un petit cri et, par réflexe, ses canines sortirent. Elle émit un son semblable au feulement d’un chat, comme pour impressionner son agresseur.

« Dégage de sur moi sinon je te mange ! » dit-elle en essayant d’avoir un air convaincant.

Essayer c’est bien, réussir c’est mieux. Or, elle aurait peut-être réussi à impressionner un enfant de quatre ans, et encore. Elle fit claquer ses dents, prête à les lui planter dans la peau. Elle n’avait aucune idée de sa nature, prise dans l’engrenage de la panique. Elle aurait fait n’importe quoi pour retrouver le dessus, même mordre l’un de ses semblables. Rosalyn ne lui avait jamais parlé du fait que ça ne se faisait pas et, en plus, elle n’était pas sûre qu’il soit un vampire.

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Jeu 10 Sep 2020, 21:51

[Q] - Œil pour œil, dent pour dent |Tamina Owfv
« Œil pour œil, dent pour dent. »



« Grrrr. » C’est ce que j’aurais voulu lui rétorquer avec désinvolture, mais en le récitant dans ma tête, ça ne sonnait pas du tout pareil. J’avais la sensation qu’elle me prendrait pour un idiot, ce qui, dans l'absolu, n’était pas complètement faux. Je devais toutefois me montrer un peu plus distingué, car même si je me trouvais au-dessus d’elle, ou inversement elle en dessous de moi, je ne devais pas oublier que j’avais comme devoir de faire bonne impression. Zoya me le répétait sans cesse. Que malgré la mutation que j’avais subie, je devais paraitre le plus élégant et classieux possible au regard des étrangers. Nous étions de vils séducteurs, c’est pourquoi nous avions tout intérêt à entretenir une certaine prestance pour mener nos proies jusqu’au terrier et ainsi savourer un maximum de sang. Par contre, j’ignore si je me faisais des idées ou non, mais j’eus le sentiment qu’elle n’appréciait guère notre premier contact. Je me demande si ce n’était pas à dû aux tifs qu’elle était en train de m’arracher sans aucune espèce de pitié. En tout cas, il ne fallut pas attendre bien longtemps avant que je ne décide de me rétracter. Cette folle n’y était pas allée de main morte. Je sentais maintenant comme une brûlure sur cette partie du crâne. J’en profitais alors pour passer mes doigts dans ma chevelure et les recoiffer, mais ceux-ci se rebellèrent aussitôt. Ça avait toujours été ainsi. Quoi que je fasse, ils refusaient de se plier à ma volonté. En tout cas, elle commençait presque à m’effrayer. J’étais dans l’obligation de me ressaisir. Je fis un pas en arrière en gigotant les deux mains. Pour quelle raison ? Je n’en avais pas la moindre idée.

« Désolé, c’est ma faute. Je t’ai pris pour un sanglier. »

Ce n’était sans doute pas la chose à dire en premier pour implorer le pardon. Ma maladresse était au même niveau que mon appétit ; féroce et insoutenable. C’était Zoya la responsable, elle refusait de me nourrir tant que je ne rapporterais pas quelque chose de croustillant. Et par croustillant, elle n’entendait pas ces petits trucs sans saveurs que consommaient les Humains entre deux verres d’alcool. Ni d’os de lapins, qui étaient pourtant très pratiques en qualité de cure-dents. Quoiqu’il en soit, je devais à tout prix rectifier cette équivoque.

« Attends, je me suis mal exprimé. Tu n’es pas aussi empâtée et poilue. Enfin, je ne crois pas. Et de toute façon, ça ne me regarde pas. »


Plus j’essayais de rattraper le coup, plus je m’enfonçais dans la vase. Je commençais peu à peu à m'expliquer pourquoi ma Créatrice menaçait sans cesse de m’écorcher la langue. Au début, je pensais que c’était à cause de ma propension à beaucoup trop bavarder. Ce que j’exprimais et la manière dont je le faisais ne m’avaient jamais interpellé plus que ça. Ceci dit, elle n’avait pas l’air très facile à aborder non plus. Soudain, je levais le doigt en l’air, car enfin je venais de comprendre. En y prêtant attention, ça coulait de source.

« Je sais ! Tu es une Vampire, toi aussi ! C’est ça ? Je me suis pas trompé, cette fois ? Tu ne vas pas sortir ta grosse hache et me persécuter comme le monsieur de l’autre jour ? »

Le doute n’était jamais vraiment exclu dans ma petite caboche. Traiter toutes les informations qui survenaient me demandait un effort constant, c’est pourquoi je ne devais en aucun cas me relâcher. La longueur de ses canines, son teint pâle, son air dépressif et ses cheveux lissés évinçaient toutes suspicions. J’étais moins catégorique concernant le dernier point, mais ce dont j'étais assuré, c’est qu’elle n’avait pas pris peur en me voyant. Soit elle était très vaillante, soit très téméraire, soit elle savait se servir d'un couteau autrement que pour éplucher des pommes de terre. Je n’avais aucune envie de subir une quelconque démonstration de la troisième option. J’étais légèrement nerveux à la pensée de lui soumettre la proposition qui me traversait l’esprit, mais Zoya m’aurait cassé la bouche si je m’étais défilé. Rien que l'idée de la décevoir à nouveau me hanterait pour un bon moment. J’avançais alors un peu en exposant mes menottes pour lui indiquer qu’elle ne craignait rien. Je m’arrêtais à environ un mètre, puis je ployai les genoux sur le tas de feuilles qui me servit de paillasse. Juxtaposant mes mains en entrelaçant mes doigts, j’inaugurais ma prière au nom de Lubruska, mes pupilles se fondant dans les siennes.

« Est-ce que ça te dirait de… j’ignore comment formuler ça, mais… accepterais-tu de chasser en ma compagnie ? »

J’étais conscient d’avoir été dans l’excès en raison de la futilité qu’impliquait ma requête. Par ailleurs, c’était la première fois que je rencontrais l’un des miens du même âge ou qui ne me sautait pas à la gorge. Je me redressais, lui adressant mon plus joli sourire.

« Montre-moi ce qu’il faut faire. En échange, je te montrerais ce qu’il ne faut pas faire. »

Pas vraiment par préférence, mais par défaut. L’échec était la seule chose que je réussissais à peu près correctement.



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Lun 16 Nov 2020, 20:52


« Un sanglier ? » répondit Tamina, en fronçant les sourcils.

Elle n’avait rien d’un sanglier. Elle ne connaissait même pas le prénom de cet homme qu’il était déjà en train de l’énerver. Un sanglier. Un sanglier c’était… Comment le décrire ? Elle en avait déjà vu dans des livres. C’était… trapu. Elle n’était pas trapue. Ni grise. Ni cornue. Puis elle ne produisait pas cette sorte de ronchonnement caractéristique des cochons, même si Dimitri lui avait déjà dit qu’elle ronchonnait pour l’embêter. Elle ne ronchonnait pas. Elle voulait être seule, ce n’était pas la même chose.

« C’est ça. » laissa-t-elle entendre quand il essaya de s’excuser, avec une pointe d’agacement dans la voix.

Elle allait partir et se chercher un autre terrain de chasse. Celui-ci était déjà pris. Quoi que… Ce n’était pas à elle de partir ! Il devait être arrivé après elle, sinon elle l’aurait senti ! Forcément ! Pourquoi est-ce qu’elle s’agaçait ? C’était ridicule. En réalité, elle était peut-être un peu blessée qu’il l’ait traitée de sanglier. Elle n’était pas à ce point superficielle mais bon, ça ne faisait jamais plaisir de se faire traiter de cochonne des forêts.

« Quel monsieur ? »

C’était un vampire. Tamina fut rassurée de ne pas avoir croisé une autre créature qui aurait pu être pire qu’elle. Elle connaissait peu de choses mais il paraissait que les démons et les alfars étaient affreux. D’un autre côté, les vampires n’avait pas une réputation reluisante. Comme elle ne vivait pas chez sa propre race, elle n’en avait croisé que très peu. Elle se redressa et étudia l’homme plus en détails. Un vampire. Comme elle. Il n’avait pourtant rien à voir avec Rosalyn, sans doute parce qu’il était adulte et de sexe masculin.

« Mais oui je suis une vampire et je n’ai pas de hache. »

Elle n’aurait pas su comment l’utiliser, même si elle en avait eu une. Dire qu’elle préférait normalement être seule…

« Mais qu’est-ce que tu fai… ? »

Tamina ouvrit grand la bouche. Cet homme, il était vraiment… incroyable. Ce n’était pas dans le bon sens. Après… très honnêtement, elle aima assez le voir à genoux devant elle. Ça lui plut au-delà du raisonnable. Ça lui donna des idées et des envies, des choses irréalisables pour le moment.

« Euh… D’accord. »

La jeune fille ne savait pas si Rosalyn aurait apprécié la tournure des événements. Si elle l’avait envoyée seule dans cette forêt, c’était sans doute pour qu’elle y chasse seule, pas pour qu’elle se trouve un acolyte. Néanmoins, comme il venait de s’agenouiller devant elle, et que ça lui plaisait, elle n’avait pas le cœur à dire non.

Elle effectua un mouvement afin de s’assurer que ses cheveux étaient bien en ordre. C’était, du moins, la théorie. En pratique, elle était surtout gênée d’avoir à avouer un léger détail et essayait inconsciemment de gagner du temps.

« En fait… Pour tout te dire… Je ne suis pas vraiment expérimentée dans la chasse. »

Elle espérait qu’il n’allait pas se moquer d’elle sinon, elle le promettait, elle lui enfoncerait son poing dans la face. Peut-être était-elle légèrement misanthrope à ses heures.  

« Ma génitrice m’a envoyée ici pour que je m’entraîne et j’essayais d’attraper quelque chose quand… »

C’était presque douloureux à dire.

« Quand tu m’as attrapée. »

Lorsqu’elle raconterait l’histoire à Rosalyn, elle en rirait probablement. En attendant, elle n’avait toujours rien à manger et ce n’était pas lui qu’elle allait pouvoir… Quoi que.

« Dis voir… »

Elle ignorait que le sang de ses congénères n’était pas fait pour être bu. Certains clans le consommaient mais ce n’était pas le cas du sien. C’était jugé impur. Elle n’avait jamais essayé. Elle n’allait pas vider celle qui l’avait faite mais lui…

« Si jamais on n’attrape rien, est-ce que je pourrais boire ton sang ? Si je rentre assoiffée, Rosalyn ne sera pas ravie. Tu as fait fuir ma proie alors tu me dois bien ça. »

Elle n’avait eu aucune proie mais elle avait trop honte pour l’avouer.

« Je m’appelle Tamina. Et toi ? »

D’habitude, c’était toujours Dimitri qui se chargeait de faire la conversation avec les autres. Sans lui, elle n’était pas si à l’aise. S’intéresser aux gens de façon frontale lui déplaisait assez. C’était s’exposer. Elle préférait les observer en restant à l’écart.

« T’es de quelle lignée ? »

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Mer 25 Nov 2020, 22:47

[Q] - Œil pour œil, dent pour dent |Tamina Owfv
« Œil pour œil, dent pour dent. »




Pas facile d’aborder quelqu’un. Surtout quand on ne connait rien de la personne et qu’on manque de se prendre une baffe à la première intervention. Mais contre toute attente, la violence ne contrôla pas les actes de cette jeune femme. C’était appréciable compte tenu de mes précédentes expériences. Me redressant, je ne pus contenir un léger ricanement. De félicité.

« Franchement, je t’aime bien. T’es plus sympathique que la plupart des gens que j’ai rencontrés. Même si tu grognes. Comme un sanglier. »

On en revenait toujours à ce point de comparaison. Mais en dehors des défenses — immunitaires — c’est vrai qu’elle ne possédait rien en commun avec ces bêtes-là. Et puis elle était tout de même un peu plus jolie.

« Pas d’inquiétudes, moi aussi je débute. Pas seulement en chasse, mais en tout. Je débute dans la vie, je débute dans la sculpture. Tiens, regarde. »

Le sortant de Dieu sait où, je lui exposais ma première œuvre. Un bout de bois qui adoptait les traits d’une pointe. Certes, j’avais juste effilé l’extrémité avec un couteau, mais c’est bien plus difficile que ce qu’on imagine. Et puis c’était toujours mieux que ma dernière création ; un truc tout rond fait avec de l’argile. Je l’avais nommée « grosse bousasse » en rapport à sa forme conceptuelle. Ensuite je m’en étais servi intelligemment comme projectile, pour faire tomber le chat d’un arbre. À la place je me suis retrouvé avec des hématomes. Sombre histoire.

« Je rebute aussi. Mais je ne crois pas que ça a la même signification. Sans certitudes, bien sûr. »

Reprenais-je naturellement. Mais pour en revenir à notre périple, il fallait nous accorder sur la proie du jour. Était-il plus judicieux de nous attaquer à un animal inoffensif, doux et peureux, tel que le phacochère enragé ou à quelque chose de plus intimidant, furieux et incontrôlable, tel que le lapin des collines aux oreilles en cœur ? Si ça ne tenait qu’à moi, je m’en prendrais au plus petit, mais nous étions deux. Donc un plus un faisant double un, nous étions en droit de voir plus gros. Quant à sa condition, elle ne me posait aucun problème sachant que j’en consommais aussi. Pas question de renoncer à une vraie belle traque en revanche.  

« On y arrivera, j’en suis sûr. Si c’est pas le cas, je ferais ce que tu veux. Que dirais-tu de chasser de l’humain ? Vu ton niveau et le mien réunis, j’pense pas qu’on puisse espérer mieux que du hamster. Fortement diminué, cela va de soi. Mais j’ai envie de croire en toi. De croire en nous. Sur un malentendu, on ne sait jamais. »

Un des nombreux préceptes que j’appliquais au pied de la lettre, selon un sage populaire : Gæn Cloud D’Huss. Une idole qui se sortait de toutes les situations malaisantes, en quelque sorte. Toutefois, avec Tamina j’avais l’impression de pouvoir faire plus, c’est pourquoi je pris spontanément sa main pour la mener vers ce que j’espérais être une cible de premier choix. Je ne savais pas comment elle s’y prenait en temps normal, mais moi je me fiais beaucoup à mon odorat pour suivre mes itinéraires. En l’occurrence, ce que je sentais avait tout d’un mets appétissant. Plaquant subitement ma main sur son ventre pour la dissuader de faire un pas supplémentaire, je rangeais mon index devant ma bouche afin de lui recommander de ne faire aucun bruit.

« Chuuut. Tu vois cette chose au pied de cet arbre ? Nous devrions le contourner et ne pas le réveiller. »

Ce n’était pas le moment pour qu’il nous saute à la gorge. Et puis je n’avais pas envie de risquer inutilement nos vies pour une méchante bestiole qui n’était pas consommable. Sa carapace n’aurait fait qu'endommager nos dents. Passant par un autre chemin en nous en éloignant le plus possible, je fus soulagé lorsque nous fûmes en sécurité. Ensevelis sous la terre et par les ronces, nous aurions pu tenter le Diable, seulement…

« Je ne me suis jamais confronté à un vase auparavant, alors j’ai préféré qu’on s’écarte du danger. Ma créatrice m’a fortement avisé de ne jamais tourner autour du pot. Depuis, je suis très vigilant et je les contourne dès que je le peux. »

J’ignorais de quoi ces choses étaient capables, et je ne désirais pas en savoir davantage. Lâchant la main de ma nouvelle amie, les mouvements expressifs d’un tas de feuilles mortes attirèrent mon regard. Un peu plus loin, près d’une rivière se tenait un jeune freluquet en train de se rincer le visage à l’eau froide. À première vue, il ne payait pas de mine.

« Voilà une chance inespérée de faire nos preuves. Une idée en tête, ma copine ? »

Lui demandais-je d’un air fébrile. Je n’avais qu’une hâte ; écouter ses préconisations.


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