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 | Vólþruspa ou Les légendes de Júkul

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4718
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 26 Juil 2020, 20:15


CommMAR2019 par ARTTAiR
Préambule


Alþjófr poussa rudement la porte de sa maisonnée, en sueur et épuisé. Sans prêter attention à quoi que soit, il se dirigea vers sa chambre où il se laissa tomber sur le lit, à la recherche de repos.  Quelqu'un aurait pu pénétrer les lieux pour perpétrer un crime et être encore présent qu'il ne l'aurai pas remarqué. Le travail aux forges était éreintant, plus encore depuis qu'il avait fait ses premières armes en tant que forgeron. Ginarr ne le ménageait pas. Ainsi il resta allongé, en silence, quelques minutes, avant de se décider à enfin rejoindre la salle d'eau.

Enfin propre et frais, le Nain retrouva le salon. Un livre était posé là, sur la table, avec un mot dessus. Joyeux anniversaire. Il sourit. Il savait qui le lui avait offert l'ouvrage. Ça n'était pas son anniversaire. Pas encore. Dans une semaine. Mais la Naine avait toujours eu un mal fou à retenir les dates de ses amis au point que, même aujourd'hui alors qu'elle les avaient enfin en tête, elle s'amusait de ce trait et offrait toujours ses cadeaux une semaine pile avant le jour béni. Son regard se posa sur la reliure de cuir, vierge de toute inscription. Alors il s'en saisit et ouvrit les premières pages. Vólþruspa ou Les légendes de Júkul. Il se souvenait de ce livre. Bien plus qu'un simple recueil de Fable, la Vólþruspa rassemblait l'ensemble des histoires et légendes naines à travers les âges. En vérité il y avait eu plusieurs ouvrages d'après les vétérans. Dlemfescù, aussi appelé Les Contes de Mho, était le plus ancien connu à ce jour et contait les débuts de la race naine dans le monde d'En-Haut. Il y a eu Haldramírr, connu sous le nom des Récits d'Ustwar, qui narrait les Histoires de Grands Noms, Nains et alliés, et leurs péripéties, glorieuses ou non, alors que le petit peuple vivait à leurs côtés dans le monde d'En-Haut. Puis il y eut Dulgarát, les Légendes de Reignirr, qui narrait le départ du peuple Nain pour rejoindre les basses couches de la terre. Vólþruspa était le plus récent et contait la vie des Enfants d'Estella loin des autres communautés. De nombreuses légendes étaient encore à écrire et seulement contée à l'orale. Les plus récentes du moins, comme celle de Sleipnir. Mais chaque nouvel ouvrage reprenait les récits des précédents, permettant de transmettre la connaissance aux générations futures même si un jour les plus vieux recueils devaient disparaître. Ce qui était déjà en train d'arriver. Le nombre de Dlemfescù en circulation était minime et un jour viendra sûrement ou l'existence des Contes de Mho ne seront plus alors qu'eux-même une légende.

Un sourire tendre aux lèvres, Alþjófr mis à s'embraser une bûche dans l'âtre avant de s'installer sur un fauteuil à ses côtés. Alors il se laissa bercer dans les légendes de ses ancêtres au doux son des flammes crépitantes.

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Ven 04 Mar 2022, 18:04


Recharge par Sabrina Langenberger
Légende

Aux origines de l'Histoire



Il est un temps lointain et ténébreux ; quand la terre ne ressemblait pas à celle d'aujourd'hui ; que le monde était régit par des puissances supérieures. Un monde soumit à l'incertitude et à la Terreur. La terreur de son prochain. La terreur de son voisin. La terreur du lendemain. Un monde baigné par les larmes, les flammes et le sang. Parmi ces Puissances Supérieures, l'une d'elle se trouva être peinée des actes commis par ses pairs mais également par leurs fidèles. Par la trahison. Par le meurtre. Par le mensonge. Vint alors le jour où la détresse de ces âmes en perdition n'atteigne que trop la sienne. Cette Æther au nom oublié par les âges, portant celui de Sotys par les Nains, regardait ses semblables se battre entre eux, directement et indirectement, ne souhaitant ni participer ni rejoindre ces confrontations assassines. Elle souhaitait pourtant apporter un semblant de paix en ce monde désolé. Un éclat qu'elle saurait à peine visible mais éclairant de sa faible lueur les ombres d'un monde déchiré. C'est ainsi qu'un jour, elle descendit parmi les mortels. De l'argile et des flammes, elle éleva sa propre création. Un humanoïde à l'esprit pur, sans vices, ni cruelles ambitions. Un être dont le cœur se voulait charitable et amical. Cette création née d'une boue sanglante et d'un feu de racisme s'avéra toutefois imparfaite et ces créatures naïves disparurent rapidement de la surface de la terre. Tuées des mains de fanatiques. Accablées par la faiblesse et la maladie. Se déchirant entre eux alors que le mental d'une partie de ces êtres normalement paisible fut contaminé de la haine qui les avait vu naître. Un élan de désespoir saisit la déesse. Était-il impossible qu'une créature ne puisse être atteinte du mal emplissant l'air ? Elle mit alors un terme à ce rêve et retourna s'abriter dans le néant de l'univers. Ce songe ne la quitta cependant jamais. Des années plus tard, tandis que de nombreux Ætheri étaient morts et que d'autres étaient apparus, tandis que plusieurs générations avaient succédées à leurs ancêtres, elle se décida à ne pas s'arrêter pas à cet échec et entreprit à donner vie à sa chimère. À nouveau elle rejoint la terre des mortels et, loin de la guerre et de la haine, perdue au milieu des océans, elle forgea une terre nouvelle. De cette terre vierge elle sculpta les corps. De l'air pur elle insuffla les âmes. Du soleil elle créa l'esprit. De ses larmes elle forma les sentiments. De la Lune elle offrit la vie. Ces nouvelles créatures ouvrirent alors les yeux sur leur mère, et sourirent. Un Æther apparu à cet instant aux côtés de la déesse, écrasant de sa magie et de son regard le peuple naissant. La nature de ces êtres lui échappait. Ou plutôt était-ce la volonté de sa comparse. Voilà bien une idée stupide que créer des êtres pacifiques en ce monde et en ces temps. En preuve de cet illogisme et malgré les protestations de sa paire, il émergea des eaux une large bande de terre, longue de plusieurs kilomètres, et reliant l'île au continent, offrant un chemin tout tracé vers ce peuple jovial. En représailles à la colère de cette déesse mineure, tant le nombre de ses fidèles était minime face aux siens, il maudit les humanoïdes et leur créatrice avec. La portée de leurs prières serait risible et la voix d'au moins deux d'entre eux sera nécessaire pour égaler celle des hommes et des femmes déjà existantes. Si ce peuple devait disparaître, elle disparaîtrait avec eux. Et, comme pour rendre plus concret ces nouvelles lois, les êtres se tassèrent et rapetissèrent jusqu'à ce que leur taille atteigne juste la moitié de celle d'une personne standard et les rendit infertile. Sans un mot ni un regard de plus, il disparu. La déesse, inquiète pour ses petits êtres, érigea une chaîne de montagne longeant la bande de terre et fermant la péninsule aux étrangers. Puis elle les enveloppa de sa chevelure dont la magie imprégna les semi-hommes afin d'atténuer la punition de l'Æther. Et, afin de veiller pleinement sur ses fils et ses filles sans craindre que l'un des siens ne les caches à ses yeux pour leur nuire, elle décida rester à leurs côtés. Son œuvre achevée et le mal éloigné, elle rejoint le centre de la péninsule. Dans un ultime éclat, elle changea son corps en la forme d'un arbre géant à l'écorce nacré dont les ramures s'étendaient jusqu'au ciel et couvraient l'entièreté du territoire de son feuillage immaculé. Ainsi, cachant de ses bras multiples l'existence de ces petits hommes aux yeux du ciel, ceux-ci purent commencer à mener leur existence paisiblement.

Ainsi débute l'Histoire des Nains.

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