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 Caresser dans le sens du poil | Adam

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Dim 16 Fév 2020, 20:05





Guerra


Faminea


Mortadelle


Murène



Un soupir de satisfaction s'échappa des lèvres du chevalier. Sa main frôla l'herbe fraîche sur laquelle il était allongé en étoile, le visage tourné vers le ciel bleu, les yeux plissés sous la caresse du soleil. Autour de lui, l'herbe bruissait et laissait parfois entrevoir des oreilles pointues ou une queue féline. Un miaulement s'en échappait avant de s'enfuir de l'autre côté du chevalier. Lui, avait fermé les yeux et automatiquement succombé à la tentation de la sieste, comme tout bon félin. Il avait déposé tout son bric à brac et son armure dans la chambre qu'on lui avait attribué. D'habitude, il dormait à la belle étoile ou dans les tavernes bon marché, pas dans les maisons de riches. Seulement, les hôtels de Caelum étaient beaucoup trop cher et luxueux à son goût. Il avait préféré s'éloigner à la campagne et chercher un gîte chez l'habitant. Sans aucune classe, il ronflait donc dans le jardin sur lequel donnait sa chambre. Sa journée n'avait pas été plus fatigante que son voyage, mais il ne lui fallait pas de raison pour avoir envie de dormir. Les missions en territoire magicien consistaient majoritairement à l'achat de fournitures et l'échange d'informations entre leur deux nations. Aucun danger ne pouvait les déranger, bref, il s'agissait d'une forme de vacances que l'on offrait de temps en temps aux plus méritants.

Un bruit retentit dans la cuisine : celui d'un pot brisé sur le sol. Les chatons venaient de trouver la réserve de lait. Itak grogna en sortant de son apathie et se releva à la va-vite. Il tira sur sa tunique pour la remettre correctement en place par-dessus son pantalon en toile, puis se dirigea à vue de nez vers l'origine du fracas. Une fenêtre basse était ouverte, qu'il enjamba grossièrement comme si ce n'était qu'une porte. Mal réveillé, il fronça les sourcils et resta immobile. Ses yeux habitués à fouiller son environnement ne tardèrent pas à tomber sur la scène du crime : les quatre chatons en train de lécher le liquide blanc qui s'écoulait du pot brisé sur le carrelage. Avec une agilité qui prouvait son habitude à faire ce geste, il plongea la main pour s'emparer du premier à portée de main par la peau du cou. « Tchhhh ! Bordel de merde ! Je te reprend à voler et tu vas finir en- MAIS AÏIIEUH. » Ses doigts lachèrent Mortadelle qui retomba sur ses quatre pattes et se glissa sous un meuble dans la pénombre en feulant. D'habitude, il avait ses gants. Important, les gants. Sans eux, les petits crocs empoisonnés s'enfonçaient profondément dans la chair qu'ils contaminaient. Dans sa stupidité, Itak oubliait souvent ce fait. Il avait finit par développer une sorte de réaction immunitaire au poison qui l'étourdissait seulement et ne le paralysait plus, ni ne le faisait tomber dans les pommes. Sa main s'agrippa à la table alors qu'il vacillait, comme s'il avait trop bu. Putain sa race, ça piquait genre très fort. Pire que la fois où il s'était entaillé le bras avec son épée sans faire exprès et pire que la fois où il s'était fait embroché par un Alfar, en fait, pire que toutes les blessures qu'il avait pu endurer et les cicatrices qu'il avait pu supporter. Pourtant ce n'était qu'une ridicule petite blessure de rien du tout. Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'il grimaçait dans sa rage et qu'il prenait conscience de son ridicule. Brusquement, il se mit à quatre patte pour ramasser les restes du pot. Le propriétaire du lieu ne s'était pas encore montré à lui. Il n'avait vu que le concierge, mais si un des habitants du lieu venait à découvrir la scène, il n'allait pas en mener large. Faire honte à son étendard l'insupportait. Sa langue claqua. Il ne fit qu'en renverser encore plus le contenu par terre. Sa main prit une nouvelle teinte carmine : il venait de s'entailler alors que ses doigts grossiers attrapaient le bord du vase comme pour l'écrabouiller encore plus. « Pute ! » Dans un ultime juron, il regarda sous le meuble où étaient cachés les quatre coupables. Ses yeux voyaient parfaitement ce qu'il se passait dans la pénombre : quatre petits démons au regard moqueur et outré. Il aurait mieux fait de laisser leur mère les dévorer à leur naissance. Ce n'était que des monstres sans reconnaissance ni cœur, mais quand même, ils étaient mignons avec leurs petites touffes au dessus des oreilles et leur museau rose. Itak expira bruyamment. « VENEZ ICI ! Petit petit petit minou minou... »

793 mots - merci à Léto pour le titre !  nastae

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Sam 29 Fév 2020, 21:14

    - « Comment ça ? »

    Les domestiques de la maison étaient devant moi. Ils ne me connaissaient pas vraiment. Je les avais vus le jour où je les avais recrutés uniquement. Je n’avais d’ailleurs jamais mis les pieds dans l’habitation que je possédais à Caelum. C’était la première fois, parce que j’avais décidé de voir Kaahl. Ça aurait paru étrange que je loge chez lui. C’était mieux s’il venait chez moi. Je n’étais même pas sûr qu’il était là ou même qu’il viendrait.

    - « Nous nous sommes dit que ce serait bien de loger les personnes de passage. Certaines payent, d’autres viennent ici gratuitement. Nous ne savions pas si vous seriez d’accord mais comme vous nous avez laissé aucun moyen de vous contacter, nous étions dans une position délicate. La maison est assez grande et nous avons pensé qu’elle pourrait servir à ceux qui en auraient besoin. Comme ça fait des années que personne ne vous a vu… »

    Un grand sourire étira mes lèvres. Depuis quelques minutes, je les faisais marcher. J’étais apparu la veille sans prévenir et ils avaient été obligés de s’acclimater rapidement à mon arrivée. Ils avaient eu du mal à avouer loger quelqu’un actuellement, comme s’ils craignaient mon désaccord et un possible licenciement. C’était mal me connaître. Je m’en fichais. J’avais passé une grande partie de ma vie dans des bordels comme s’ils étaient mon lieu d’habitation, ce qui était un peu le cas, et en tant qu’ancien professeur de Basphel, j’étais plus qu’habitué à la vie en communauté qu'en solitaire. En plus de ça, je me doutais que des Magiciens ne logeraient pas n’importe quel maléfique de passage chez moi.

    - « Vous avez bien fait. Qui est-ce ? »

    - « Il s’appelle Itak Akai. C’est un Eversha, membre de l’Ordre d’Hébé. Il voyage avec ses chats. Nous n’en savons pas beaucoup plus. »

    - « Un chevalier donc. Il est comment ? »

    - « Comment ? »

    - « Physiquement. »

    - « Ah ! Votre taille je dirais… Cheveux courts et blonds. Les yeux verts peut-être… »

    - « Non ils sont ambrés. »

    Mon regard passa du concierge à la femme de chambre. Celui-ci parut étonné.

    - « Je pensais être le seul à l’avoir vu. »

    Je souris. Pour avoir longtemps admiré Laëth dans le miroir que possédait Kaahl, je n’étais plus franchement étonné de rien. Pouvait-elle surveiller chaque pièce de la bâtisse ? Ça aurait été pratique.

    Mes yeux bleus la fixèrent avec intensité et elle se mit à rougir, fuyant mon regard. Soit j’avais raison et elle m’avait surpris en train de me faire plaisir, soit c’est moi qui allais lui faire plaisir plus tard.

    - « Peu importe. Autre chose ? »

    - « Assez musclé. »

    Décidément. Je commençais à me dire que j’avais été sot de ne pas venir à Caelum plus tôt. Les Magiciennes avaient une réputation de chaudasses mais j’avais toujours pensé que ce n’était que des commérages. Ces femmes, dans leurs robes à crinoline, m’avaient souvent fait l’effet d’une douche froide. À croire que l’eau pouvait rapidement se réchauffer une fois leurs hanches délestées du poids de leurs cages et leur poitrine libérée des corsets.

    Quelques heures plus tard, alors que j’étais en train de réfléchir à ma dernière nouvelle, j’entendis du bruit dans la cuisine. J’avais envoyé les domestiques faire des courses. Je voulais être seul. Bien sûr, je n’avais pas demandé à l’invité de se retirer. Ça aurait sans doute paru étrange.

    Comme je craignais un cambrioleur, je descendis. La maison était un véritable nid d’amour. Le jardin était mignon, idéal pour le romantisme. J’aurais préféré une autre décoration mais puisque je n’étais jamais là, je pensais ne pas réellement avoir mon mot à dire. J’aurais sans doute dû laisser une note afin d’éviter au personnel des excentricités comme des tasses à cœurs ou des assiettes de cette même forme. J’aimais bien l’amour mais je préférais l’érotisme. J’étais friand de meubles en bois massif, de cuir et d’odeur de cire sur du parquet, beaucoup moins de décoration fuchsia et blanche, d’assiettes en porcelaine et d’odeur de lavande et de rose à en avoir mal au ventre.

    En arrivant dans la cuisine, mon regard se posa sur un homme, occupé à parler à mon dessous de meuble. Je souris en matant ses fesses.

    - « Vous devriez vous relever. C’est dangereux de rester à quatre pattes. »

    J’étais un enquiquineur de première.

    - « Vous êtes Itak je suppose. Adam. »

    Mes yeux se tournèrent vers le lait renversé et mon sourire s’agrandit. Il ne noterait sans doute pas le sous-entendu que je m’apprêtais à faire. Tout le monde n’était pas aussi obsédé que je l’étais.

    - « Vous aimez le lait ? Si vous en vouliez, vous auriez dû me demander. »

    793 mots


Caresser dans le sens du poil | Adam Ezpg
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Dim 05 Avr 2020, 20:07





Guerra


Faminea


Mortadelle


Murène


« Minouuuuuuuuuuuuuuuu ! » Grrrr. Connards de chats. Il allait les manger en rôti. Ce ne devait pas être si mauvais, avec une sauce au poivre vert. Une voix le tira de ses idées de vengeance. Itak sursauta en jurant mentalement. Oubliant temporairement les diablotins, il se retourna brusquement vers l'inconnu qui venait d'entrer dans la cuisine tout en déclarant en hochant la tête avec un sourire. « Oui c'est vrai, même qu'on peut se cogner la tête en se relevant et après ça pisse le sang ! » Charmant. Pour qu'il comprenne un sous-entendu, il fallait être beaucoup plus explicite que cela, et encore, ce n'était pas certain que ce soit à la portée de sa bêtise. Gêné par le spectacle du lait renversé dont il était responsable malgré lui, le blond voulu s'excuser et s'expliquer, au lieu de quoi il poussa un cri lorsque ses yeux dévisagèrent son interlocuteur.

« J'ai rêvé de vous ! » s'écria-t-il alors bêtement, sans plus réfléchir que d'habitude. Il réalisa pas bien longtemps après le ridicule de son exclamation et redevint muet. Bravo, incroyable. Voilà qu'il passait déjà pour un débile au bout de dix secondes, c'était un record ! Les chatons eux, s'agitèrent au mot « Lait » et se jetèrent tous sur le nouveau venu pour lui renifler les pieds, miauler en le regardant avec un amour éperdu et tenter de grimper le long de ses jambes à l'aide de petites griffes pointues et acérées. Itak lui, tentait encore de comprendre pourquoi il avait rêvé d'un individu qu'il ne connaissait pas, c'était un peu gros quand même, non ?! On aurait dit de la magie et donc, ça commençait à puer du cul. Peut-être qu'un Sorcier l'avait maudit avec sa magie pourrie, ce serait bien digne de ces lâches, ou non, encore pire, un Alfar. Oui, voilà, c'était un complot ! Déjà, quand il s'était réveillé, il avait fallu qu'il aille chasser un vrai lapin pour assouvir sa soif de sang impromptue et chaotique. Nu, il avait couru dehors dans la rue jusqu'aux remparts avant de se rappeler qu'il valait mieux prendre sa forme animale parce-que les gens avaient peur de ceux qui se baladaient nus. Tout le monde l'avait vu. Un peu tard, il s'était donc transformé en lynx pour assouvir ses instincts dans la forêt. Il était encore passé pour un attardé et une bête incontrôlable, incapable d'attendre midi pour manger les côtelettes de porcs que faisait griller le cuisinier du régiment. Gracia lui avait gueulé dessus devant tout le monde et en plus ce jour-là les chats avaient pissé partout dans le lit, pour glorifier sa journée de merde. En plus, il avait rêvé d'être un Vampire. Si c'était pas le comble de se croire membre de ces fanatiques tueurs de vierges ? Mais alors que cette personne qu'il avait rêvé mordre exista vraiment, c'était trop pour sa compréhension des choses ! Perdu, il dit tout ce qu'il lui passa par la tête. « Enfin euuuh... Je me souviens plus très bien. J'ai beaucoup d'imagination, je confond peut-être, on ne se connait pas je crois. » s'excusa-t-il en devenant aussi rouge que ces tasses à cœur qui brillaient sur la table. La décoration était vraiment au goût -très niais- de l'Eversha au passage. « Vous êtes le propriétaire de cette maison ? » demanda-t-il à regret. Peut-être que non. Adam, n'était-ce-pas un prénom commun ? Ce pourrait être un autre locataire ou serviteur, ce qui lui éviterait de s'être ridiculisé devant celui qui lui prêtait un logis. Les imbéciles comme lui avaient toujours beaucoup d'espoir dans la providence.

« Euh et bien oui, je refuserai pas du lait pour satisfaire les quatre monstres. Je n'aimerai pas qu'ils pillent une réserve qui n'est pas la mienne, malheureusement ils ne savent pas faire la différence. » Il balaya la pièce du regard. « Auriez-vous une éponge ? Je ne vais pas laisser ça comm- AAAH ! » Son cri était à destination de Murène, laquelle était montée on ne sait comment sur un saucisson pendu pour être préservé. Cette fois-ci le soldat montra les crocs et prit la coupable par la peau du cou, laquelle s'agitait désespérément dans le vide, les yeux exorbités, un morceau de saucisson encore dans la gueule. « J-je ne sais pas quoi vous dire. Je vous payerai un autre saucisson. Et puis je vais aller les enfermer dans ma chambre. » grogna Itak, de très mauvaise humeur à l'encontre de ses quatre compagnons de vie.  

751 mots

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Dim 10 Mai 2020, 09:23

    Si la réponse à mon sous-entendu m’arracha un sourire, mon étonnement prit le pas sur la possibilité de torturer longuement mon invité par des allusions graveleuses jusqu’à ce qu’il les comprenne. Un frisson agréable remonta le long de mon corps. J’avais déjà croisé cet homme, ou… Non pas croisé. J’avais rêvé de lui. Dans ce rêve, il possédait d’ailleurs des chats, quatre si mes souvenirs étaient bons. Il ne savait pas nager non plus. Ce n’était pas très important car ma partie préférée du songe s’était formée ensuite, lorsqu’il avait bu mon sang, m’arrachant de longs râles de plaisir.

    Ce fut à ce moment-là qu’il poussa un cri. Je fus un peu surpris de la réaction, jusqu’à ce qu’il déclare avoir rêvé de moi, lui aussi. La situation en devint vite alléchante. S’il pouvait me mordre dans la réalité, en ne me vidant pas de mon sang en même temps, ça me ferait plaisir. Quant au fait que nous ayons fait le même rêve, je m’en foutais. Malgré mon apparente jeunesse, j’étais vieux et conscient qu’il y avait dans ce monde des choses qui me dépassaient totalement. La panique ou même l’instinct de survie ne faisaient pas partie de mes gènes. Peut-être, finalement, que j’étais une sorte de mélange entre un Luxurieux, un Gourmand et un Paresseux. J’avais la flemme de courir partout en criant et la flemme de m’inquiéter.

    - « Bonjour les minous ! »

    La dernière fois que nous nous étions « vus », ils avaient planté leurs dents dans ma chair. Ça n’avait pas été spécialement agréable. Ils étaient mignons. Un peu naïvement, je m’accroupis afin de les caresser.

    - « J’ai un chat moi-aussi, Pastelle. Elle n’est pas ici mais elle est plus calme que les vôtres. »

    Je relevai les yeux vers lui. Le voir embarrassé m’amusa de façon déraisonnable. Enquiquiner les autres pouvait ressembler à une addiction parfois. J’aimais bien, à petites doses, juste de quoi rendre les joues rosées. De temps en temps, j’allais un peu trop loin. Tout le monde n’avait pas la même réaction par rapport à mes excentricités et gamineries. Voler un baiser à un Déchu était amusant, en voler un à un Sorcier pouvait m’attirer une malédiction sur dix générations. Le problème c'est que j'aimais traiter tout le monde de la même façon. Je devais être cent fois maudit. Peut-être qu'à la longue, les damnations s'étaient annulées entre elles, ce qui expliquait que j'étais toujours en vie.

    - « Oui, même si je n’étais jamais venu avant. Je vis à Avalon actuellement, et avant ça je passais mon temps à Basphel. J’étais professeur de littérature. Maintenant je n’y retourne que de temps en temps pour donner des conférences. »

    Je souris et allai chercher du lait. Je préparai quatre petits bols pour les chatons.

    - « Vous êtes sûr que vous n’en voulez pas, vous ? »

    Je dus forcer sur mes joues afin de les maintenir en place et éviter de rire. Le nouveau cri qu’il poussa m’étonna encore. La plupart des gens auraient eu un traitement standard de la situation mais j’étais un Luxurieux et je revenais toujours à mon sujet de prédilection. Je me demandai donc ce qu’il poussait comme cris au lit. Sa voix était étonnement rauque. C’était excitant, rien qu’en l’écoutant parler. L’entendre gémir devait l’être tout autant. Plus je passais du temps avec lui, plus je développais une forme de fascination pour lui. Ce n’était pas que sexuel. C’était plus que ça et un comportement qui ne me ressemblait pas du tout. J’avais envie de rester à ses côtés aussi, ce qui frôlait l’illogisme puisque nous ne nous connaissions pas.

    - « Laissez. J’aime beaucoup le saucisson mais pas celui-là. »

    Il fallait que j’arrête. Pour me changer les idées, je posai les bols par terre et lui cherchai une éponge. Comme je n’habitais pas là, il me fallut ouvrir plusieurs placards avant de trouver mon bonheur.

    - « Vous avez de belles dents… »

    Assez pointues pour m’arracher la carotide. Puisqu’il faisait jour, je doutais qu’il fut un Vampire. Son grognement éveilla un attrait encore plus grand chez moi. C’était un chevalier mais ça ne m’indiquait pas sa race.

    - « Ce que je vous propose c’est que vous nettoyiez pendant que je prépare de quoi grignoter et que vous alliez placer les chatons dans votre chambre avant qu’ils ne détruisent ma cuisine, bien que je paierais cher pour voir la tête de mes domestiques quand ils reviendront. Une fois que ce sera bon, on pourra manger et boire ensemble dans le jardin, qu’en dîtes-vous ? »

    J’aurais pu nettoyer moi-même mais j’avais envie de le voir à quatre pattes encore quelques minutes. Sans attendre la réponse, je mis de l’eau à chauffer et attrapai un saucisson qui n’avait pas été grignoté. Je le coupai, le versai dans une assiette et y ajoutai quelques autres ingrédients : des cornichons et du fromage. Je pris les tasses cœurs et posai une question.

    - « Je vous ai entendu grogner tout à l’heure. Vous appartenez au peuple des Evershas ? »

    J’aurais tenté Réprouvé si ses dents n’étaient pas aussi affutées. Dans tous les cas, je voulais juste l’entendre parler, beaucoup. J’adorais sa voix, j’avais envie de l’écouter encore et, si possible, très proche de mon oreille.

    Une fois que tout fut prêt, je me dirigeai vers le jardin. Il y avait une balancelle plus loin, large et confortable. Le tissu rose à fleurs était de mauvais goût, comme à peu près toute la décoration de la propriété, mais ça ferait l’affaire. Je posai le plateau par terre et bloquai le système de balancier. Faire l’amour sur une balancelle en mouvements… Je soupirai à mon idée, constatant que ça ne devait pas être si confortable. Il faudrait que j’essaye plus tard. En attendant, je retirai mes chaussures et m’installai avec mon plateau.

    Lorsqu’il me rejoignit, je lui tendis l’une des tasses. Un cœur était imprimé dessus. C’était niais.

    - « Moi aussi j’ai rêvé de vous. »

    Il fallait bien le lui dire à un moment.

    - « J’étais en train de me baigner nu dans une source et vous êtes arrivé. Vous êtes tombé à l’eau et je vous ai sauvé. Puis vous m’avez mordu. Il y avait vos chatons aussi. Étrange, non ? C'est peut-être un signe. Que diriez-vous si je vous proposais une sorte de collocation, ici ? Je ne suis pas souvent là et vous ne le serez sans doute pas non plus mais si vous voulez venir, vous n'aurez plus besoin de payer. Vous auriez votre chambre attitrée. »

    J'avais envie de l'entendre parler pour toujours.

    1083 mots


Caresser dans le sens du poil | Adam Ezpg
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Mar 19 Mai 2020, 19:46





Guerra


Faminea


Mortadelle


Murène



« Ah bon ? Pourquoi gardez-vous chez vous des saucissons que vous n'aimez pas ?  » se questionna Itak en réfléchissant à voix haute, toutefois soulagé par les propos du propriétaire. Les dégâts n'étaient donc pas aussi importants qu'il ne le pensait. « Non merci, je n'ai pas soif et puis vous allez vider vos réserves de lait. » Il détestait autant le gaspillage que les excès et la gloutonnerie. A force de faire la cuisine, on avait plus faim et bien lui, à force de nettoyer les conneries de ses chats, il ne pouvait plus voir en peinture l'objet de leur culpabilité. Il ignora la remarque sur ses dents, ne la comprenant pas vraiment. Qu'est-ce-qu'elles avaient de si spécial ses dents ? C'était des dents, quoi. Il hocha la tête en silence et s'empara de l'éponge. Son interlocuteur se questionnait sur sa race et vit juste. Itak marmonna un « Oui. » Entretenir des conversations n'était pas son fort et il avait plutôt hâte de terminer de nettoyer le sol afin de rattraper les bêtises de ses protégés.

Une fois que ce fût fait, il attrapa les quatre monstres par la peau du cou et s'en alla les enfermer dans la chambre, en prenant soin de fermer la fenêtre, puis de mettre un meuble contre la fenêtre pour leur en empêcher l'accès. Ensuite il sortit dans le couloir et mit une chaise contre la poignée pour la bloquer. Il était aussi inquiet pour cette fameuse Pastelle... la cohabitation avec les autres animaux se résumait à un bain de sang. C'est pour cela qu'il fit en sorte d'ignorer les miaulements déchirants qui provenaient maintenant de l'intérieur de la pièce. Satanés bestioles ! Il serra les poings et s'éloigna en cherchant la direction du jardin.

Toutes les décorations qu'il croisa dans les pièces et couloirs étaient roses, rouges et en cœur. Il trouvait ça rigolo et reposant comme ambiance, même s'il n'oserait jamais mettre toutes ces choses chez lui au risque que l'on se moque ou que cela le discrédite aux yeux des autres chevaliers. Itak choisit un coin d'herbe encore au soleil et s'y assit à moitié en tailleur, dédaignant l'espèce de banc suspendu qui se balançait tout seul et ne lui inspirait aucune confiance. Il était déjà en train de croquer à pleines dents dans un morceau de pain accompagné d'une tranche de fromage lorsque Adam lui avoua avoir eu le même rêve que lui. Lentement, il releva les yeux vers le Déchu tout en terminant sa bouchée avec précipitation, manquant de peu de s'étouffer. « Ah oui ? Un signe de quoi ? Moi j'aime pas les signes. Pis vous devez confondre parce-que mon rêve à moi il était très différent de ça. » Pas du tout et c'était inscrit sur ses joues brûlantes pendant qu'il bafouillait son mensonge. Il baissa les yeux sur la tasse qu'il renifla avec méfiance. Ça sentait l'herbe. Pfff.

« J'ai déjà une maison. » D'accord, elle n'était pas sur le même continent, mais pourquoi en prendrait-il une autre ? Surtout qu'il avait rarement besoin de louer sous un toit car la plupart du temps il restait au campement ou préférait dormir à la belle étoile. Il continua de manger tout en évitant soigneusement de réfléchir. Réfléchir voulait dire admettre que ce rêve stupide avait quelque chose de bizarre , presque réel, voire... magique ?! Un frisson le traversa. Il n'avait pas envie d'envisager l'idée qu'on puisse tripoter dans son esprit pour le contrôler. Le Paladin Noir lui avait parlé des Thémys qui protégeaient la tête à l'intérieur. Cet homme était étonnamment doué pour lui faire comprendre des concepts beaucoup trop complexes pour son intelligence basique. Pire que cela et beaucoup plus troublant, Itak n'avait aucune envie que quelqu'un d'autre puisse connaître ses désirs intérieurs ou attirances sexuelles -pour le peu qu'il en ressentait. Le souvenir du corps nu de l'homme flotta quelques instants dans son esprit. Un certain air déconfit transpira sur son visage, même s'il essayait de garder un air neutre. Le tournant qu'avait prit la conversation lui donnait l'impression d'être prit au piège. Il s'emmura dans un silence et lorsqu'il eut fini de dévorer son plateau aux quantités ridicules, ses yeux s'absorbèrent dans la contemplation des plantes autour d'eux. S'il s'écoutait, il pourrait se convaincre tout seul de n'avoir rien rêvé du tout. Il avait trop bu la veille. Il devait exister d'autres chevaliers blonds propriétaires de chats qui lui ressemblaient de loin.

792 mots

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Jeu 28 Mai 2020, 12:19

    - « Avec vous, ça m’étonnerait. »

    Je le lui avais répondu avant de filer dans le jardin. Naïf comme il semblait être, je ne risquais pas de vider mes réserves de lait, non. C’était dommage, bien qu’amusant. La situation me plaisait, pour tout avouer. Le voir répondre comme s’il ne comprenait rien, et il devenait de plus en plus clair qu’il ne comprenait vraiment rien, avait un côté enfantin. Je n’aimais pas les enfants mais les adultes niais m’excitaient assez, un peu comme la plupart des gens. Il n’y avait aucune fierté à tirer du fait d’être désiré par un Luxurieux. C’était d’une banalité affligeante. Heureusement, les Orgueilleux ne le comprenaient pas et il y avait toujours quelque chose à en tirer en flattant correctement leur ego.

    -

    Comme je constatai qu’il ne souhaitait pas me rejoindre, je bus quelques gorgées de ma boisson, la posai par terre et m’allongeai après avoir retiré mon haut. Le soleil sur ma peau me fit le même effet que les caresses de l’une de mes amantes, une Lyrienne du Feu qui, contrairement à la plupart de ses semblables, était bien plus chaleureuse que brûlante. Je souris, heureux.

    Je tournai la tête vers l’Eversha lorsqu’il se remit à parler, essayant d’oublier l’érection qui était né du son de sa voix. Il était rouge comme une tomate, ce qui m’arracha un petit rire malin. Il pensait pouvoir me tromper aussi facilement ? Je faisais beaucoup de rêves, et certains étaient bien plus vrais que d’autres. Je n’aurais pas pu inventer cet homme de A à Z.

    - « Ah oui ? Dommage, parce que j’ai bien aimé ce rêve. »

    Je n’avais pas l’intention de le confronter sur sa version des faits, même si je la savais fausse. La question était plutôt de savoir pourquoi est-ce qu’il mentait ? Il n’assumait pas ? Il n’avait pas envie d’en parler ? Il avait réellement envie de me mordre ? Ça ne me poserait pas de problèmes, du moment qu’il me grimpait dessus et faisait retentir sa voix à mon oreille. C’était comme une drogue un peu.

    - « Je vois. C’était juste une proposition. »

    Mes yeux étaient rieurs. Il semblait troublé. Ça m’amusait. Je me penchai un peu, vidai ma tasse et la lui tendis.

    - « Je vous la donne. Acceptez au moins ça, puisque vous n’êtes pas intéressé ni par mon saucisson, ni par mon lait, ni par ma maison. Ça me ferait plaisir. »

    Je me repositionnai sur le dos et mes yeux fixèrent les nuages, ma main droite se baladant négligemment sur mon ventre, près de mon nombril. Je me caressai doucement, comme si j’étais en train de réfléchir. C’était le cas, à moitié. La forme des nuages me plaisait. Lorsque j’étais encore Corvus, tout ce que je voyais dans le ciel avait une forme phallique ou ressemblait à s’y m’éprendre à des seins, des organes génitaux ou des individus imbriqués les uns dans les autres. À présent, j’y voyais autre chose. Mon univers s’était élargi avec le temps.

    - « Pourquoi vous avez souhaité devenir chevalier ? C’est intéressant comme travail ? »

    Je ferais un bien piètre chevalier, personnellement, sauf si défendre la justice consistait aussi à faire du bien à tous les habitants du village où mon groupe séjournerait. C’était une forme de bien-être, après tout.

    Mon interlocuteur n’était pas des plus bavards, ce qui me décevait un peu. J’aurais aimé entendre sa voix, en continu. La chaleur, cela dit, me berçait tranquillement. Les coussins de la balancelle étaient moelleux à souhait et le léger mouvement du meuble de jardin me plongeait petit à petit dans un état que je ne connaissais que trop bien.

    - « En tout cas, si vous voulez revenir ici à l’avenir, vous pourrez. »

    Je l’avais dit dans un chuchotement presque inaudible. Ma main sur mon ventre avait arrêté ses caresses pour s’y poser tranquillement. J’étais bien, là.  

    - « J’aimerais beaucoup que vous parliez… »

    La demande pouvait paraître étrange mais j’avais la flemme de me plonger dans une grande explication et de lui avouer que sa voix avait un côté envoûtant, aussi apaisant qu’excitant. S’il n’avait pas été aussi naïf, nul doute que je lui aurais proposé de coucher avec moi de vive voix. Néanmoins, je n’étais plus comme autrefois, sauf avec ceux qui dégageaient une aura particulièrement attirante. J’imaginai quand même son corps contre le mien. Il ne comprenait pas tout mais sa silhouette était musclée et me plaisait. Quelques minutes plus tard, je m’étais endormi sans aucune autre forme de procès.

    763 mots  


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Lun 08 Juin 2020, 21:31





Guerra


Faminea


Mortadelle


Murène



Itak regarda la tasse en cœur, auparavant pleine de liquide herbeux, d'un air à la fois méfiant et surpris. Pourquoi faire ? fût sa première question. Il resta silencieux quelques instants. « D'accord. Merci. » répondit-il, habitué à obéir sans plus de réflexion et en s'efforçant d'avoir l'air poli et éduqué dans cette situation particulière qui ne lui plaisait guère. La tasse lui servira pour faire boire les chatons, après tout, et elle irait bien avec Rosette, la hache rose bonbon que son frère lui avait offerte. Il décida, avec le changement de sujet d'Adam, de ne plus parler du rêve et encore mieux : de ne plus y penser du tout. Heureusement que son hôte n'avait pas choisi d'approfondir le sujet, sans quoi il n'aurait pas su où se mettre. Il prit la tasse entre ses doigts pour la rapprocher de lui tout en écoutant attentivement. Pourquoi se retrouvait-il aujourd'hui chevalier d'Hébé ? Il baissa la tête. « Je ne sais plus trop. » marmonna-t-il, tout en évitant désormais soigneusement de regarder le Déchu. Il n'aimait pas du tout parler de lui et les raisons pour lesquelles il avait fait cela étaient bien trop personnelles et de surcroit, longues à expliquer à un étranger.

Le chevalier releva malgré lui ses yeux pour fixer fugitivement le visage de son interlocuteur, à la recherche d'une réponse à sa propre question. Parler, oui pourquoi pas, mais de quoi exactement ? Il n'avait qu'une seule chose qui le reliait à cet homme et il n'avait aucune envie d'en parler. Le temps qu'il se remue les méninges pour trouver quels mots dire pour répondre à une aussi étrange demande, l'homme s'était visiblement endormi. Stupéfait, Itak le fixa quelques minutes, immobile, jusqu'à être certain qu'Adam dormait vraiment. Alors, il haussa les épaules sans plus chercher à comprendre. Un des chatons s'était installé sur le ventre de l'homme pour y faire la même chose que lui : dormir. Ses griffes pétrissaient la peau par intervalles réguliers. Itak regarda la scène sans tilter que les monstres étaient sortis de leur prison avec leur malice, et décida simplement de suivre le mouvement, en toute logique. Il s'allongea dans l'herbe, toujours au soleil, ruminant leur précédente conversation. Si ça ne tenait qu'à lui, il se serait enfui dès maintenant, le plus loin possible de cet homme et de sa maison visiblement maudite. Malheureusement, son début de somnolence l'empêchait de se mouver et sa volonté d'agir se retrouvait réduite en poussière sous la caresse agréable et paresseuse du soleil. Il y avait autre chose, aussi, comme un besoin de ne pas bouger pour rester près de cette personne.

Il se souvint que les hommes normaux ne devaient pas rester trop longtemps au soleil sans protection, et prit d'une inquiétude incongrue pour son hôte, se leva de force pour aller chercher un chapeau et un tissu afin de couvrir la tête et la peau nue de l'homme. N'ayant rien trouvé comme il voulait, il s'était emparé d'un habit à lui qui puait un peu, ainsi que d'un chapeau de jardinier. Ensuite, il pensa que l'homme aurait peut-être soif et retourna en maugréant aller chercher un verre d'eau. Après un moment de silence, il se demanda brusquement par quelle stupidité venait-il de faire cela. L'homme allait se poser des questions à son réveil. Tant pis, il ne voulait pas le laisser brûler sous les rayons. Il n'aurait qu'à pointer du doigt la charité d'un de ses serviteurs. Itak ressentait une envie étrange de le protéger de tout et n'importe quoi. C'est pourquoi, au lieu de fuir, il s'allongea non loin de manière à pouvoir le surveiller, puis s'endormit à son tour malgré sa volonté de monter la garde, vaincu par l'herbe molle et la chaleur.

Plus tard, on pouvait voir dans le jardin un lynx au poil touffu roulé en boule, entouré des habits que portaient Itak auparavant, froissés tout autour de lui. Avec ses oreilles pointues tournées vers l'arrière du crâne, l'animal avait toujours un air rêche, sauvage et mal luné, même en dormant. Sa queue bougeait parfois ainsi que ses grosses pattes, perdues dans un rêve lointain de chasse sanglante. Les chatons étaient tous dans la même position que lui, affalés sur son corps les uns sur les autres, en train de ronronner plus ou moins tranquillement selon leurs propres songes. Le tout formait un tableau calme qu'on imaginait rarement en les voyant éveillés.

778 mots

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Lun 06 Juil 2020, 21:20



Caresser dans le sens du poil | Adam 3nyr

Caresser dans le sens du poil


Une vague odeur de transpiration vint chatouiller mes narines. Mon nez se plissa un peu et j’ouvris les yeux. Sur mon ventre, il y avait un chaton, endormi. Je souris, comprenant après quelques secondes que le filou s’était sans doute sauvé de sa prison. J’aurais eu envie de faire la même chose si l’on m’avait cloisonné. Je n’aimais pas que l’on me prive de ma liberté.

Lentement, je tournai le visage sur la droite. Je m’immobilisai quelques secondes lorsque je remarquai le lynx. Eversha lynx, donc. N’importe qui aurait bondi face à la bête sauvage mais j’étais un peu naïf à mes heures. En plus de ça, je n’étais pas encore tout à fait réveillé et ma fascination pour l’homme, ou la bête actuellement, ne me quittait pas. Je n’étais néanmoins pas encore zoophile. C’était autre chose, quelque chose de bien plus profond. Je sentais comme un lien entre nous.

Tout en réfléchissant à la situation, je passai mes doigts dans la fourrure du chaton. Il était mignon, toujours. J’avais vite compris que ces petites boules de poils ne faisaient que des bêtises. Itak savait néanmoins grogner plus fort qu’eux, ce qui devait permettre au chevalier de les maîtriser plus ou moins. J’avais envie qu’il me grogne dessus aussi, pour jouer. J’étais incorrigible mais sa voix me faisait un effet terrible. Il avait l’air peu bavard mais ça ne me dérangeait pas tant que ça. C’était juste dommage. J’avais envie de le connaître, même si cela signifiait réfréner mes pulsions à son égard. S’il ne désirait pas les hommes ou qu’il ne me désirait pas, moi, en particulier, je n’allais pas le forcer. Je n’avais aucun indice sur les élans de son corps néanmoins. Le sujet restait donc ouvert.

J’enlevai le chapeau de sur ma tête et le posai sur le chat qui se réveilla et s’amusa à le déchiqueter peu après que je me sois levé pour m’approcher d’Itak. Il était beau ainsi, si bien que j’eus envie de passer ma main dans son pelage, comme je venais de le faire avec le chaton. La tentation était grande de l’enlacer, tellement ça devait être doux, contre lui. Je fis taire mes désirs. Ce serait bien trop dangereux. La mue me sauverait sans doute de la perte d’un de mes bras mais je n’avais pas envie d’expérimenter la douleur de ses crocs sur moi ; ou pas comme ça.

« Raa. »

Il fallait que j’arrête de penser au sexe. Pour me changer les idées, je m’assis dans l’herbe un instant et bus le verre qu’il m’avait ramené, en me demandant pourquoi, exactement, il avait fait ça. Mes domestiques n’auraient pas osé me déranger. Ils me connaissaient peu et n’auraient sans doute pas eu tous ces égards. Je souris, tout en regardant la queue de l’animal s’agiter de temps en temps. Pastelle faisait la même chose lorsqu’elle dormait. Parfois, elle faisait même des cauchemars et bondissait vivement avant de se casser la figure par terre. Ensuite, elle remontait là où elle se trouvait précédemment comme si de rien n’était et me fixait, l’air de dire : « Si tu dis quelque chose ou si tu ris, homme, je viendrais vomir sur ta couette cette nuit. ».

Après un temps à regarder le lynx, je finis par me lever. Le soleil descendait de plus en plus dans le ciel et je n’avais pas envie de rater les rues de Cael de nuit. Peut-être que les Magiciens me surprendraient agréablement. J’hésitai à réveiller Itak mais me dis qu’il ne voudrait sans doute pas venir avec moi. Je ne savais pas s’il m’appréciait ou non et, de toute façon, ma soirée risquait d’être mouvementée. Les Magiciennes paraissaient bien trop coincées dans leur robe à crinoline et j’avais l’intention de les aider à les ôter.

Une fois revenu dans la cuisine, je décidai de laisser un mot quand même, au cas où il souhaite se joindre à moi par la suite. Je notai quelques endroits que je comptais visiter en sachant pertinemment qu’il ne réussirait probablement pas à me trouver parmi la foule. Peut-être. Son odorat était sans doute développé. Je pouvais accentuer le mien par magie aussi. Ce serait peut-être notre destin de nous retrouver, ce soir ou plus tard. Je n’avais que très rarement des intuitions mais quelque chose me disait que ce serait le cas. Je l’espérais, du moins.  

727 mots. Merci pour ce rp. On pourra les faire se retrouver quand tu voudras Caresser dans le sens du poil | Adam 442



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