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 [Q] - Objection, votre horreur ! | Solo

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Dim 17 Mai 2020, 22:27


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Intrigue/Objectif : Icare souhaite se tourner vers le métier d'avocat pour entreprendre le long périple qui l'attends. Pour se faire, il compte sur l'aide d'une professionnelle qui a accepté de l'initier. Malheureusement, le/la client(e) en question n'est pas tout à fait comme les autres.




Défendre les faibles et les opprimés étant devenu sa priorité, cette promesse prenait tout son sens à partir d'aujourd'hui. C’est dans cette optique qu’il prit la décision de voyager seul lors de cette odyssée dans laquelle il se cherchait. Qui d’autre que lui-même pouvait envisager d’affronter ses craintes et de faire table rase du passé ? Un passé flou, quasi indissociable de son créateur. Mais qu’importe à quel point ce serait difficile, Icare était résolu. Bon nombre d’étrangers se moquaient de lui à cause de l’idéal qu’il prônait. Certains mettaient ça sur le dos d’une naïveté innée, d’autres sur un manque de discernement, mais il s’en fichait. Ses proches croyaient en lui, et IL croyait en lui pour mener à bien ce rêve. Il tomberait sûrement à maintes reprises, se heurterait à des centaines de murs ou se ferait traiter de tous les noms. Qu’importe l’ardeur des intempéries, il était paré à y faire front avec tous les moyens à disposition. Avant son départ dans les contrées d’Avalon, Icare s’était longuement renseigné sur les professions susceptibles de l’intéresser en dévorant un livre entier sur le sujet. Avant d’entamer quelque chose d’aussi conséquent quant à son projet d’apporter une paix durable dans le monde, Icare aspirait à trouver sa vocation. Un métier dans lequel il pourrait à la fois protéger et tirer les plus démunis de la souffrance, et ce sans recourir à la violence.

En parcourant ces pages recouvertes à l’encre noire, l’un d’entre eux attira particulièrement son attention : avocat. Non seulement il se battrait au nom de la justice, mais en plus il défendrait une tierce personne, car incapable de le faire par ses propres moyens. Pour cette occasion, Icare avait pris ses dispositions en écrivant une lettre à l’adresse d’un éminent plaideur. En vérité, il en avait envoyé des tas à plusieurs pratiquants, mais seule cette personne avait daigné lui répondre en l’invitant explicitement à le rejoindre. Cette chance inespérée lui servirait de première expérience — positive ou non — dans la découverte de ce dernier. Un tremplin qui pourrait plausiblement le propulser à ses débuts en solitaire. Le Déchu à la longue crinière de jais avait essayé de se préparer de sorte à être le plus classieux possible. Un costume trois-pièces, tout de blanc vêtu, des bijoux assortis, des accessoires spécialement conçus pour ses mèches noires, et un soin pour la peau des plus considérés. Icare aimait être sur son trente et un en permanence — sans doute un vestige de cet homme — alors quand il devait faire forte impression, il mettait la totale. Le point de rendez-vous avait lieu dans un restaurant très prisé, dans les quartiers centraux de la cité. Devant la porte, une femme particulièrement bien apprêtée dans sa robe bleue de soie. Elle collait magnifiquement à sa silhouette et ça sans aucune vulgarité. Très jolie, son sourire et l’éclat dans ses iris brillaient de mille feux. La voilà, sa future instructrice. Du moins, il espérerait qu’elle le devienne. Courtois, Icare prit sa main afin de la gracier d’un baiser tout juste effleuré sur le dos de celle-ci.

« Bonjour. Et… que dire, à part que je suis agréablement surpris par cette rencontre. Je m’attendais à quelqu’un de plus… » « Ventripotent avec du poil au menton ? Oui. C’est le pouvoir des échanges épistolaires que de laisser cours à son imagination. Je trouve ça particulièrement drôle. » Confia-t-elle en laissant un rire éclaircir son doux visage. Si la pureté avait une personnification, il ne fait aucun doute qu’il prendrait les traits de cette charmante demoiselle. La première impression étant souvent la bonne, il était plus qu’impatient de commencer ce pour quoi il était venu. « Pardonnez-moi. Même si j’essaie d’être le plus clairvoyant possible, je tombe toujours dans le panneau. Et si je puis me permettre une confidence, je n’ai pas l’habitude de converser avec des femmes. » « Ah oui ? Vous êtes pourtant assez mignon. Et vous avez plus d’élégance que la plupart des hommes que j’ai rencontrés. Dans mon entourage professionnel inclus. » « C’est… assez compliqué. Mais sachez que je ne remets pas du tout mon sex appeal en cause. » Il répondit timidement, un peu gêné par la tournure que prenait cette discussion. C’est pourquoi il changea rapidement de sujet en la rappelant à l’ordre du jour. « Et sinon, par où allons-nous commencer ? » « Je ne vous ai pas fait venir ici par hasard. Notre client attend à l’intérieur. Vous êtes prêts, j’imagine ? » « Plus que jamais. » « Parfait. Alors ne le faisons pas attendre davantage. Après vous, mon amour de disciple. » Icare approuva d’un discret hochement de la tête, passa devant elle et poussa la porte, manifestement de très bonne humeur.  



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Dim 21 Juin 2020, 19:20


À la fois craintivement et impétueusement, le bel éphèbe contemplait la pièce à la recherche de son client. Il n’avait aucune idée à quoi il devait ressembler ni s’il parviendrait à créer une relation de confiance avec ce dernier, mais la trop forte effervescence qui le guidait n’était pas près de s’éteindre. C’est pourquoi par réflexe, il prit place sur une chaise, devant un homme classieux qui semble-t-il attendait quelqu’un. Et ce quelqu’un, c’était probablement lui, son sauveur, son espoir, sa délivrance. Icare afficha un large sourire afin de le rassurer. Lui indiquer qu'il était là pour lui désormais, et qu’il prenait les rênes en main. « Bonjour monsieur. Je sais bien que mon visage ne vous dit absolument rien, mais je suis à n’en point douter la meilleure chose qui puisse vous arriver. Il suffit de me regarder pour le comprendre, la perfection m’a choisi comme égérie et je lui rends plutôt bien. Assurer votre défense ? Un jeu d’enfants vous dis-je. » Le déchu croisa fièrement les bras sur son torse en prenant même la peine de taper une pose digne des modèles les plus réputés.

Il rabattit une mèche derrière son oreille, attentif à la joie qu’allait émettre son client en apprenant cette magnifique nouvelle. Mais au lieu d’une euphorie exubérante qui aurait dû se reporter par des sauts de cabris à travers tout le bar, c’est un visage tordu par l’incompréhension qui se manifesta. Il resta immobile, visiblement perturbé par ce qu’il avait été forcé d’écouter. Le poids d’une main sur son épaule fit sursauter l’Orgueilleux. Elle appartenait à Morrigan, qu’il avait presque fini par oublier à cause de son entrain un peu trop… expressif. L’emprise qu’elle exerça oscillait entre l’indulgence et la colère, et à en juger par la torpeur de son regard revolver, c’est davantage une claque bien placée qu’elle aurait aimé lui décerner. « Laisse ce gentil monsieur en paix. Notre client est à trois tables d’ici, au fond de la pièce. Dépêche-toi de me rejoindre. » Une méprise ? Une bévue ? Une erreur d’appréciation ? Cela ne lui ressemblait pourtant pas. Dans le doute, les torts revenaient à cet homme qui s’était montré bien trop accessible de sorte à l’orienter sur une fausse piste.

Icare se sentit un peu bête, mais pas question pour lui de l’admettre, et dans de telles circonstances, mieux valait remettre la faute sur le dos de quelqu’un d’autre. Se levant en essayant de préserver une certaine prestance, Icare jeta son échappe vers l’arrière. « Je ne vous félicite pas, messire. Oser me faire perdre du temps à moi. Tssss » Puis il s’éloigna, comme un prince. Enfin, en tentant de le paraitre puisque c’était loin d’être gagné en vue de sa démarche plus proche de celle d’un ivrogne en fin de journée que d’un aristocrate en soirée mondaine. Mais bon, c’était l’intention qui compte. En retrouvant Morrigan au bout du voyage et en suivant le chemin jusqu’à l’individu qui lui fit face, Icare devint soudainement tout pâle. Il étudiait le personnage. En profondeur. Il n’avait… aucune prestance. En fait, il paraissait déjà coupable. C’était un homme d’âge mûr ; le ventre rond, mal rasé, les veines apparentes. À quoi bon défendre un type qui était probablement répréhensible, ou du moins qui s’en donnait l’air ? Le déchu avait de plus en plus de difficultés avec la laideur, il s’en rendait bien compte. Impossible cependant d’avancer cet argument pour légitimer son refus de l’assister. Et de toute façon, ce n’était pas lui qui gérait l’affaire.

Son rôle consistait à observer et à apprendre, et éventuellement à réagir s’il en avait l’envie et les raisons. Tout en se frottant l’arrière du crâne, il posa ses fesses près de l’avocate puis croisa ses jambes. Il approcha discrètement ses lèvres de son oreille. « Vous êtes sûre de votre coup ? On ne ferait pas mieux de le dénoncer directement ? » Assurément, Icare dépassait les bornes. Il en était conscient, mais c’était plus fort que lui. Depuis peu, son orgueil prenait de plus en plus de place, et d’autres défauts encore plus notables venaient envenimer son attitude parfois exécrable. La jeune femme préféra ne pas lui donner matière en taisant sa réponse. Son attention était portée sur le client. Et lui seul comptait. « Faites-nous part des chefs d’accusation dont vous êtes incriminés. » Le visage terne, l’obèse bégaya. « On m’accuse d’avoir vo-volé deux chèvres de mon v-voisin pour en faire mon s-souper. » Hein ? Voilà à quoi se résumait l’affaire tant attendue ? Une histoire de disparitions de chèvres ? Pas qu’elle était sans intérêt non. Quoique légèrement. Mais au-delà de ça, Icare ne pouvait pas s’empêcher de penser que son estomac renfermait bel et bien les deux bêtes.


775 mots | Post II
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Mar 15 Sep 2020, 22:21


Icare se fiait beaucoup — trop — à l’apparence des gens. Il estimait que la culpabilité d’une personne était proportionnelle à sa laideur, c’est pourquoi il se croyait à l’abri de tout jugement. Les Anges inclus avaient certainement plus de choses à se reprocher que lui. « PRRYYYYYYYYHHHAAAAAMMMM !!! » Un homme venait de beugler cette drôle d’incantation, sûrement satanique, en se levant subitement de sa chaise, ce qui coupa nette l’activité des buveurs qui se tournèrent tous dans sa direction, manifestement offensée par son dialecte. À ouïe d’oreille, cela ouvrait probablement un chemin entre l’Enfer et les Terres blanches pour déployer une armée apocalyptique ou un truc du genre. Il répéta ce terme en variant ses intonations, comme possédé par le Malin en personne. Heureusement, il fut rapidement expulsé par le tenancier afin d’éviter qu’un drame ne se produise. « Encore un de ces manants qui a trop forcé sur la gnole. J’aurais bien voulu intervenir, mais ça aurait impliqué de devoir salir mon beau costume. Comprenez bien que je ne peux me le permettre, je suis au boulot. » Il ne s’adressait à personne en particulier, sinon à lui-même. D’ailleurs, il était tourné dans la direction opposée à celle de son mentor et son client. Un peu penaud de s’en rendre compte aussi tardivement, il pivota d’un demi-tour pour correspondre avec.

Malgré sa réticence à venir en aide à cet hurluberlu, Icare consentit à faire quelques efforts. Par principe un peu, mais surtout par obligation envers la jeune femme. Il avait déjà loué ses services, et quand bien même il disposait d’un héritage assez substantiel, le ténébreux ne tolérait pas la dilapidation. De plus, son avenir — en tout cas une partie de celui-ci — était en jeu. Décidé à prendre le taureau par les cornes, heureusement au sens figuré, l’homme à la longue crinière braqua son index sur l’immonde créature difforme. « Et si nous allions droit au but ? Âge, prénom et taille des chaussures, je vous prie ! » Susceptible d’être perçu dans le tréfonds de ses pupilles, Morrigan prit soudainement conscience de la sale besogne qui était sienne. Son élève ne démarrait pas à zéro comme elle était en droit de s’y attendre, mais touchait au négatif dix. Et ça, ce n’était que pour la partie technique, sa balourdise et son et son orgueil se trouvant à contrario à des hauteurs hors d’atteinte pour le commun des mortels. « Tu peux m’expliquer quel rapport ça a avec le problème de monsieur ? » « Et bien, c’est simple. Selon ses réponses, je peux déterminer si oui ou non il nous ment. S’il nous mène en bateau, alors ses paroles seront aussi vides de sens que sa beauté extérieure. Et quelqu’un dénué de grâce doit être fendue en deux par le marteau de la justice. » Brusque et douloureux, c’est ce qui décrivit parfaitement le poing embourbé dans ses entrailles, son buste incliné en avant tandis qu’il se tenait les côtes afin d’éviter de recracher tout son déjeuner. On disait du silence qu’il était d’or, et c'était vrai.

Cette démonstration de violence le retint bien davantage qu’un joli discours sur la miséricorde et la fraternité. Deux concepts qui lui faisaient cruellement défaut lorsqu’il songeait à son premier amour ; lui-même. En attendant de recouvrer ses esprits, l’avocate reprit le fil de la discussion. « Tu confonds le métier de plaideur et d’enquêteur. Nous avons certes besoin de leurs services pour étayer nos propos, mais notre rôle s’arrête à celui de la défense. En l’occurrence, tu ne dois jamais cesser de croire en ton client, même lorsque les circonstances jouent contre lui. Aussi, nous devons garder le sourire pour lui transmettre tout le positif. Rendons-nous sur les lieux du vol. » La théorie constituait toujours un bon hors d'œuvre, mais il n’y avait rien de mieux que la pratique pour entrer dans le vif du sujet et engloutir le plat principal. Ou se faire dévorer à la place. « Bien. C’est vous la cheffe. Je me plie à votre volonté. Hé hé. Vous avez remarqué, j’ai fait un calembour ? Beau et brillant, c’est à pei… » Si quelqu’un d’aussi pacifique qu’elle réitérait l’expérience, c’est que son crétinisme se passait de commentaires. Remis à sa place, l’orgueilleux se tut durant tout le trajet les menant à la ferme. Ses lèvres tremblèrent bel et bien, fiévreux de donner son avis pour tout et rien — surtout pour rien — mais Morrigan avait pris l’initiative de lui bander la bouche. Une technique qui serait sûrement peaufinée à mesure où sa notoriété grandirait. « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » Demanda timidement le client, la tête rentrée dans ses épaules pendant qu’il malaxait ses phalanges. « On va s’entretenir avec votre voisin. Et enquêter un peu. » « veuh ve voyais vi vavait vas. » Elle sectionna le ruban avec un ongle aussi facilement que du beurre, libérant la parole au forcené. « On n’a personne sous la main. Donc, fais-toi plaisir. » Elle regrettait déjà cette consigne. À juste titre. « Comme disent les jeunes : en avant Guingamp ! »



832 mots | Post III
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Ven 18 Sep 2020, 21:58


« Que faisiez-vous hier soir en début de matinée, monsieur ? » Icare prenait son rôle très à cœur. Il avait déjà rassemblé de quoi écrire ; un carnet et un crayon en main. Le suspect qu’il tenait en ligne de mire était pâle, bien portant et doté d'une pilosité excessive. De quoi lui mettre la puce à l’oreille. Le Déchu n’était pas né de la dernière pluie, son pouvoir se référant à la capacité de voir l’âme des gens. Enfin, ça, c’était sa version officieuse des faits, car c’est déjà tout juste s’il voyait le bout de son nez. « Mais… » Une réponse qui éludait le sujet, preuve qu’il n’avait pas affaire à un néophyte. Icare ajouta des annotations de façon concise et perspicace. Sur le coin d’une feuille, une inscription en petits caractères relatait ses observations : "Il mastique, comme s’il tenait à me défier de sa désinvolture. Note pour moi-même : ne pas oublier d’acheter des poireaux en partant". « Mais il n’y a pas de mais qui tienne monsieur. Tout vous accuse. Après tout, vous étiez ici la nuit du crime. Certains témoins affirment vous avoir vu roder tout près. » « Maiiiis… » « D’accord, il est vrai que j’ai inventé cette dernière déclaration. Vous n'avez pas couru dans le piège, vous êtes malins. » « Maiiiiiiiis… » Certes, l’individu n’était pas très causant, mais chaque mot qu’il prononçait mettait l'apprenti en déroute. Ne pas perdre au jeu du chat et de la souris s’avérait bien plus rageant que prévu.  « Ne détournez pas la conversation. C’est moi qui pose les questions ici ! Dites-moi en toute sincérité ce qui vous a poussé à vous rendre chez le voisin. » « Maiiiis. » « Oh, je vois. Vous lui apportiez donc des repas maison faits par vos soins. Des mets raffinés, c’est cela. Vous êtes probablement innocent. » L’Apollon sursauta lorsqu’une main se colla brusquement à l’arrière de son crâne. Au-delà du mal éprouvé, c’est surtout l’interruption de son interrogatoire qui lui fit écarquiller les yeux. Qui était l’impudent qui osait rompre son rituel véridique authentique factuel de la réalité ?

En déplaçant son visage d’un iota, ses pupilles reflétèrent la silhouette agacée de sa mentore. Afin de ne pas éveiller davantage la colère tyrannique qui sommeillait très probablement au sein de son opulente poitrine, l’éphèbe se retint de proférer des injures qui risquaient de lui porter préjudice. Toutefois, une question lui brûlait les lèvres. « Pourquoi m’avoir arrêté, maîtresse ? Il allait faire des aveux. » « Sans doute parce que tu t’adresses à un mouton et que nous avons du pain que la planche. » Déconfit comme un pot de pâte à tartiner en plein soleil, force est de constater qu’elle avait vu juste. Effectivement, devant lui se dressait une brebis qui se contentait de mâcher son herbe, la gueule aussi expressive que l’une de ses connaissances. Frottant l’extrémité de son menton, la perplexité se traduisit sur ses traits. « Mouais. C’est un peu facile, mais admettons. En tout cas je le gardes à l'oeil. » La crédibilité passant son petit bonhomme de chemin, Icare retourna aussitôt dans ses bottines d’avocat de la justice. Balayant son bras d’un revers de la main pour chasser un insecte nauséabond qui le surplombait, le soldat des insanités se leva calmement. Il fit signe à Morrigan de se taire lorsque celle-ci s’apprêta à prendre la parole, ceci afin de ne pas le décontenancer. Quelques allées et venues — dans le périmètre de la ferme — à trimballer du matériel incongru plus tard, et le voilà d’attaque pour perpétuer la charge. Il avait effectivement apporté de quoi s’installer correctement, et de surcroit de quoi fournir un semblant d’immersion en décorant le canton à sa manière.

Avec de vieilles caisses en bois, il avait mis l’accent sur les tables que l’on trouvait dans les tribunaux. À l’aide de quelques planches ainsi que des bâtons qu’il eut récupérés sur le chemin, c’est une barre chambranlant qu’il avait confectionnée. Enfin, en apposant un marteau rouillé par le temps sur un bidon qui suintait la fiente, l’amateur de la débrouillardise fit don d’un magnifique autel pour celui ou celle qui serait amené à juger. Le hasard voulut que ce soit une poule dégarnie de la plupart de ses plumes qui daigne grimper dessus la première. Par respect envers ses ancêtres, elle cogna son bec sur le bidon, déclarant officiellement l’ouverture du bal. « Puisque Madame la Juge le souhaite, la séance peut commencer ! » Trop dépité pour que son mutisme soit levé, Morrigan observait le Déchu dans toute sa splendeur. La pondeuse récidiva en portant un second tir de becs sur la carcasse métallique, occasionnant un bruit vibratoire. Icare se leva en emportant ses affaires. « Je comprends, votre honneur. Mon talent fut trop éprouvant pour vous, c’est pourquoi vous préférez reporter la séance. Bien. Dans ce cas au revoir. » Pas découragé pour un sou, l’Orgueilleux quitta le champ boueux comme si de rien n’était, resignant même à abandonner sa belle paire de chaussures qui fut comme avalé par la bourbe. Intérieurement, l’avocate priait les cieux pour qu’il ne parvienne jamais à atteindre son objectif. Ni professionnel ni personnel. S’il y arrivait, le monde en pâtirait.



829 mots | Post IV (le RP du nimp intégral /sbaff)
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