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 La vie d'une autre

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Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 2357
◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Mar 02 Fév 2021, 13:54

La vie d'une autre 35g0
La vie d'une autre



Intrigue : Où Astriid rentre chez ses parents (après l'event d'Eze "Ce que nous avons en commun" donc) et découvre le colis concernant Eméliana. Une Fae apparaît ensuite pour lui parler de sa participation dans le Conte des Trois Royaumes et les conséquences qui en découlent.



Une fois n'est pas coutume, Astriid gardait le silence. Un chiot de l'année dans les bras réclamait son attention et ses caresses en se tortillant mais elle se contenta de le gratouiller distraitement sous le menton sans le regarder. L'Ygdraë ne s'était pas préparée à la vague d'émotion qui l'avait envahie en retournant dans sa maison. Etrangement, la demeure qui avait été le berceau de ses premiers pas, de ses premiers mots lui paraissait étriquée, comme une pomme ratatinée par le temps. Sans s'en apercevoir, Astriid s'était habituée aux paysages qui s'étendaient à perte de vue, à l'horizon ne formant qu'une mince ligne floue quand elle essayait de voir le bord du monde, à la voûte céleste qui l'aspirait quand ils dormaient en extérieur. Avec l'impression d'être une étrangère, elle pénétra à pas lents dans le salon, l'émeraude de ses yeux s'intensifiant alors que les souvenirs ressurgissent, chargés d'odeurs et d'images floues, fanées par les années. Elle sentait son coeur battre la chamade. Rien n'avait changé. Elle avait changé. Peut-être trop vite. Les fils du destin qui la manipulaient comme une marionnette s'étaient fait exigeants dès son départ hors de ses terres natales, parfois même incohérents. Et l'Elfe, plutôt que de se refermer sur elle-même pour se protéger des évènements qui l'emportaient comme un radeau dans une mer agitée, s'était jetée dedans sans garantie de revenir saine et sauve, aveugle des conséquences, seulement protégée par le mince bouclier de la naïveté. Elle était seulement désireuse de découvrir. De vivre. Sans se poser de questions ni s'inquiéter; jetant sa candeur au visage du danger.
«Ta chambre est prête. J'ai rafraîchis tes draps.» Son père avait parlé d'une voix douce, conscient de l'émoi de la jeune fille. Toutefois, sentant le poids du regard d'Orëa sur sa nuque, il reprit en se grattant nerveusement l'arrière de la tête. «Avant que tu y ailles, je préfère te le dire pour que tu ne le découvre pas par surprise.» Astriid se tourna vers son père, lui lançant un regard interrogateur. «Il y a un colis que nous avons reçu, à ton nom. Nous avons préféré l'ouvrir, par précaution et pour ta sécurité.» La rousse fronça les sourcils. Personne n'aimait qu'on touche à leurs affaires, pas même elle. Dwÿnr la regarda avec attention, comme s'il cherchait la réponse à ses interrogations sur les traits encore enfantins de l'Eskët. Quelle relation sa fille pouvait-elle avoir avec une Princesse Noire ? Ça dépassait l'entendement, mais après plus de cent années d'existences, l'Ygdraë savait qu'il était inutile de questionner les intentions des Plus Grands. Orëa avait été d'avis de jeter le colis et de ne plus jamais en reparler mais il s'y était opposé. Ça ne lui avait pas plu mais il avait fait entendre raison à sa femme. Astriid était suffisamment grande désormais pour gérer sa propre vie sans qu'ils aient à intervenir. Selon lui, couver l'Elfette rousse pendant toute son enfance l'avait rendue inconsciente des périls qui menacent tout Ygdraë lorsqu'il sort des terres de Melohorë. Ils ne lui avaient pas rendu service et ils pouvaient s'estimer heureux qu'elle leur revienne en un seul morceau. Dwÿnr hésitait aussi à la questionner sur le Conte des Trois Royaumes. Les relations entre le peuple des Faes et des Elfes permettaient aux Elfes d'avoir accès facilement aux créations de ces Ailées facétieuses et ceux qui connaissaient l'Eskët rousse n'avaient pas manqué de déceler les ressemblances entre elle et l'excentrique personnage de l'empereur. Ivrogne et exhibitionniste, Kuzco avait choqué Orëa qui ne regardait l'ouvrage que d'un oeil mauvais, reniant tout rapport avec sa fille.
La vie d'une autre Zktc
Parvenue à sa chambre, la rousse se déchargea de son sac de voyage et courut pour sauter sur son lit comme lorsqu'elle était une petite fille. Le chiot l'avait suivie avec sa démarche encore pataude et, ne parvenant pas à sauter sur le lit, il se mit à gémir au pied du lit. Le nez dans le coussin, l'Ygdraë poussait des cris de joie avant de rouler sur son dos, le souffle court, un large sourire barrant son visage. Redressant sa nuque, Astriid aperçut le colis que son père avait mentionné. Soudain excitée, elle se releva, ses oreilles frétillant. Il ne pouvait que s'agir d'un cadeau de Bi'll Hilly. Après le tableau qu'elle lui avait offert, peut-être voulait-il lui rendre la pareille ? Elle était curieuse de découvrir ce que son cher ami lui avait préparé mais son sourire se figea quand elle vida le contenu sur son bureau. Les oreilles soudain basses, elle tenta d'ignorer la pointe de déception qui s'insérait en elle. L'Ygdraë poussa de côté les coupures de journal pour les lire plus tard, préférant regarder le portrait qu'elle saisit entre ses doigts. Une jeune fille, rousse comme elle, lui renvoya un regard glacé, comme celui que lui réservait sa mère lorsqu'Astriid décevait ses attentes. Son port fier révélait soit des origines nobles, soit une personnalité antipathique. Ou bien les deux. Astriid haussa les épaules et fouilla le colis à la recherche d'une lettre explicative mais elle ne trouva rien de plus que d'autres d'articles, un morceau d'arbre généalogique ainsi qu'un billet pour un spectacle de danse à Amestris, ce qui la plongea dans un océan de perplexité. Distraitement, elle se pencha pour récupérer la boîte de chocolats dans son sac et en croqua un en réfléchissant. Pourquoi lui envoyait-on ça ? Était-ce une erreur ? Songeuse, elle se saisit des articles et se réinstalla à plat ventre sur son lit pour en savoir plus. Chaque texte ciblait une personne en particulier, qu'Astriid imagina être la rousse du portrait. La première lecture la laissa confuse. Cette demoiselle avait des liens très flous avec l'Empereur Noir actuel. L'Ygdraë se replongea une nouvelle fois dans la lecture des coupures de journal avec l'arbre généalogique à côté pour comparer les noms et mieux comprendre. Etait-elle la fille ou la soeur d'Elias Salvatore ? Astriid fronça les sourcils. C'était un peu compliqué cette histoire. Elle s'imagina à la place de la jeune fille et la prit en pitié. Il devait être suffisamment ardu d'être un membre de la famille impériale mais si en plus elle avait des relations complexes avec les membres de sa famille, la princesse ne devait pas avoir une vie facile. Peut-être trouvait-elle son exutoire dans la danse classique ? Mais la question qui prédominait était pourquoi l'Elfe était la destinataire de tous ces éléments ? Car hormis le carmin de leurs cheveux, Astriid ne se voyait vraiment aucun lien avec Eméliana Salvatore.
«Mouais, je la plaindrais bien avec toutes ces histoires de pédophilie qui courent sur l'Empereur Noir mais elle a un caractère si exécrable que finalement, je me dis qu'ils se valent bien. La fourberie contamine toutes les feuilles de l'arbre après tout.» La voix avait pépié dans son oreille et l'Ygdraë sursauta, manquant de tomber du lit. Assise sur le rebord de la fenêtre qui jouxtait son lit, une petite Fae aux Ailes mordorées croisait ses jambes et souriait à Astriid qui demeura bouche bée à la regarder. Elle en avait déjà vu quelques unes quand elle était plus petite mais jamais d'aussi près. «Mais bon ! Ils ont l'avantage d'alimenter les conversations et de donner un travail aux journalistes, non ?» «Je suppose, oui...» Répondit Astriid avec prudence. La Fae la regarda et un bref éclair de pitié passa dans ses iris turquoises. «Mouais. Pas très fut fut pour une Ygdraë toi hein. Mais je ne viens pas pour discuter potins. Enfin j'adore ça mais j'ai plus important. Tu connais les Contes de Fae j'imagine ?» La rousse acquiesça, de plus en plus perdue. «Bon eh bien toi, tu as fait partie d'un de ces Contes. Tu incarnes l'un des personnages.» «Pardon ?» La Fae leva les yeux au ciel, claqua des doigts et un livre avec des bordures reliées apparut devant le nez d'Astriid, lévitant en attendant qu'elle le prenne. «Vas-y, ouvre-le. Ce sera plus facile si je te montre, comme ça tu retrouveras tes souvenirs et tu auras moins l'air d'un poisson stupide.» Ne sachant pas trop quoi faire d'autre, la rousse fit comme la Fae le lui ordonnait. Sitôt qu'elle ouvrit le livre, un chaleur se diffusa dans ses doigts, remontant le long de ses bras. Elle ouvrit le livre et son expression se fit rêveuse alors qu'elle commençait sa lecture. Pour s'occuper, la Fae descendit de son support pour aller taquiner le chiot, s'amusant à le saupoudrer de poussière dorée pour le faire éternuer. À chaque éternuement, le canidé s'élevait un peu plus haut dans les airs, ce qui provoquait une vive hilarité chez l'Ailée.
Lorsqu'Astriid émergea et reposa le livre à ses côtés, elle papillonna des yeux comme si elle s'éveillait d'un rêve. Ses esprits lui revenaient doucement et la Fae s'installa sur son genoux. «Alors alors ? Bon t'avais pas un personnage central mais il était quand même divertissant, tu ne trouves pas ?» «Je...» Astriid rougit. Elle avait eu un comportement indécent dans cette histoire et songer qu'elle ait pu se retrouver nue devant des inconnus, bien que sous l'apparence d'un homme, la troublait. Elle n'était pas de nature extrêmement pudique mais elle ne s'imaginait pas agir de la sorte. «Bon. Je vais te laisser accuser le coup. Je reviendrais te voir plus tard car tu es Reine des Contes désormais et ça t'ouvre le champ à pas mal de choses chouettes. Tu auras sûrement plein de questions alors je te guiderai au début.»«Reine des Contes ?» Répéta bêtement Astriid. La Fae balaya ses questions d'un geste de la main. «On verra à ce moment-là. La dernière chose dont je voulais t'informer, c'est que selon nos lois, tu es mariée grâce au mariage de Kuzco et Anna dans le Conte. Félicitations ! Ta femme s'appelle Asra Taiji, tu as beaucoup de chance, c'est une Magicienne et elle est toute mignonne. Vous irez bien ensemble.» «Je... Quoi ?» La Fae l'ignora à nouveau et poursuivit, comptant sur ses doigts pour vérifier qu'elle n'oubliait rien. «Ah oui et on a fait cadeau aux mariés d'une fleur, là elle est sur ton bureau et elle te suivra dans tes déplacements. C'est un dahlia qui t'informe de l'état d'Asra. Comme ça, tu sais s'il lui arrive malheur! C'est chouette non ? T'as eu d'autres trucs aussi parce qu'on est vraiment généreuses mais tu découvriras tout ça au fur et à mesure. Allez ma biche, j'y vais ! À bientôt !»



Fin | 1859 mots



La vie d'une autre Aoyv
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