Partenaire - Priam Belegad
Intrigue - De garde à l'hospice des Jardins de Jhēn, Érina est occupée à travailler lorsque survient un blessé de très mauvaise humeur. Comment va-t-elle gérer ce patient ronchon ?

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Ambiance

Cette matinée était douce et calme, même s'il y avait tout de même énormément de patients encore présents au sein de leur hospice depuis l'arrivée des Anges rescapés de la Terre Blanche. La pression était redescendue d'un cran depuis quelques temps et seuls les cas les plus graves demeuraient entre ses murs. Normalement, à moins d'avoir des complications imprévisibles, aucun d'entre eux n'était en danger. Il avait besoin d'une observation constante, certains étaient traumatisés et peinaient à ravoir des gestes du quotidien, comme manger ou écrire. C'était le cas d'un homme que les Démons s'étaient amusés à martyriser en lui brisant les doigts ... une fois par mois. Elle ne comprenait pas pourquoi et sans doute cela était inutile. Malgré sa bonne volonté à faire le Bien, d'autres faisaient le Mal. C'était ainsi. Comme un équilibre ... Ce matin, elle était chargée de nettoyage. Son équipe se répartissait les tâches sur le mois, pour que la monotonie ne l'emporte pas et c'est la raison pour laquelle Érina vaquait à ses occupations, seule, nettoyant avec habitude les instruments nécessaires en cas d'urgence. Elle avait retenu et compris l'importance de leur propreté dans le cas d'intervention urgente. Ce n'était plus vraiment à l'ordre du jour, vu que l'agitation était doucement retombée après une rude traversée dans le combat de la survie, mais ... On n'était pas trop prudent. Un accident était si vite arrivé. Ses collègues devaient distribuer les repas et installer les patients qui en avaient le plus besoin, certains avaient besoin d'aide pour manger ...

L'Ange relâchait un léger soupir. Loin d'être agacée ou épuisée, malgré qu'elle soit debout depuis l'aurore. C'était devenue une habitude et cela ne l'empêchait pas de respecter ses heures de sommeil, lui évitant ainsi l'envie de se plaindre continuellement. C'est seulement que si elle avait quelques talents et s'était dévouée à son travail ces dernières années, cela ne parvenait pas à soigner sa douleur. Revenir en ces lieux avait, en soi, une réalité curative sur l'esprit, mais son coeur avait du mal à se remettre de la disparition de Lumi.  De loin, ses souvenirs semblaient merveilleux et dangereux. Elle y avait vu des faunes et des flores particulières, des paysages aux pentes abruptes, des hautes montagnes, de vastes étendues d'eau salé, une jungle tropicale s'étendant indéfiniment. Un frisson d'exaltation, un désir d'exploration. Envolés. Rien n'avait plus de saveur depuis la perte de son épouse. Ce n'était peut-être pas plus mal, cela lui avait permise de revenir là où elle serait utile. Dans un sens, soigner les autres lui permettait de trouver la sérénité et de ne pas se décourager, attendant le moment où elles seraient à nouveau réunies. La demoiselle sourit, arrêtant le contact de son tissu contre la lame du scalpel. Son manque d'attention, à une époque, lui aurait valu de se couper salement, malgré le gant, mais maintenant, elle parvenait à réaliser ses tâches machinalement. Il y avait des petites victoires. Érina se redressait doucement, savourant la brise traversant la fenêtre entrouverte tandis qu'elle étendait un drap propre sur les instruments et les préserver des saletés au mieux.

En remettant une mèche derrière son oreille, avant d'enlever ses gants en tissu et de les mettre au sale, elle essayait de se dégourdir les jambes en parcourant la pièce, tout en s'assurant de sa propreté. C'est qu'elle en avait apprit l'importance, quelques uns riaient de son dévouement dans cette tâche, mais cela était autant plaisant pour les patients que pour les praticiens. Et le médecin aimait que les choses soient propres dans ce milieu. Cela lui servirait sans doute à balayer cette apathie causer par ses souvenirs dévorants. Ce n'était peut-être qu'une illusion, quelque chose dont elle aimerait se convaincre. Peut-être que le temps l'aiderait, comme il le faisait avec toutes les autres victimes de la barbarie de cette Guerre. Celle, qui, achevée, se maintenait en silence et allongeait la liste des victimes. C'était cruel. La vie l'était, elle l'avait subi avant sa réincarnation et la pureté des Anges était désormais souillée à cause de ceux qui ne respectaient pas les règles, s'en moquant allègrement. Ceux qui ne faisaient que reproduire les erreurs du passé. Aaah ... Elle devenait amer. Elle ne devait pas. Érina se devait d'être agréable et douce, c'était ainsi qu'on l'avait éduquée. Au prix du sang et des larmes. Par les Aetheri. Pourquoi tous ces mauvais souvenirs, ce matin ? Ne pouvait-elle pas repenser à la douceur et au bonheur ? Où était-ce une revanche parce qu'elle avait abandonnée son but premier, celui de retrouver sa mère ? Son coeur n'était que troubles, mais c'est alors qu'elle entendit la porte s'ouvrir et accueilli la personne avec un large sourire, essayant au mieux de dissimuler son trouble.

— Bonjour !

Ce n'était pas le moment de se laisser aller. Du travail l'attendait. Et qui sait, peut-être un envoyé des Dieux ?

Post I | 810 mots

Érina eu la surprise de voir un homme d'assez mauvaise humeur venir à sa rencontre, mais quoi de plus normal ? Rare étaient les patients à venir de gaieté de coeur au sein de cet officine, surtout lorsqu'il s'agissait d'une blessure du quotidien. C'était aussi dérangeant que douloureux, ralentissant le travail, fort heureusement, ce n'était que des tracas ... Et non des blessures graves qui aurait mit leur vie en danger. Malgré le ton employé à son encontre, elle ne cessait pas pour autant de sourire gentiment. Cela ne servait à rien de s'énerver, il suffisait simplement de savoir apaisé leurs humeurs autant que leurs maux, un sourire et de la gentillesse seraient bien plus efficaces.

— Oh ... C'est une blessure assez importante.

Elle prit la main de son nouveau patient, retournant délicatement sa blessure en sa direction pour observer de plus près. Un clou, planté dans son doigt, l'enfoncement semblait avoir été assez loin. Il y avait du sang, mais l'écoulement n'était pas important, vu que la plaie était encore obstruée. Elle devait y prendre garde. Un frisson parcourut son échine, de manière incontrôlable. Ça avait l'air de faire vachement mal ! L'Ange savait à peine tenir un marteau, elle n'osait imaginer cette chose atterrir contre sa main et la blesser à ce point. Cela l'aurait brisée. C'était au-dessus de ses forces. Rien que l'idée la fit blêmir, elle avalait difficilement sa salive pour se reprendre, mais la voix de l'homme claquait contre ses oreilles. Érina évitait de peu un sursaut.

— Tout ... Tout va bien, dit-elle, un peu surprise. Je vais m'occuper de vous. Ça prendra moins d'une demi-heure et vous pourrez directement retourner travailler après.

Érina désignait de sa main une chaise se trouvant derrière eux, cette dernière disposait d'un accoudoir spécial pour lui permettre de pratiquer des soins de manière proche. Ce matériel était garant de confort et donnait aux personnes administrant des soins le support nécessaire à leur travail. Il y avait une planche de bois faisant office de support pour les instruments nécessaires pour procéder aux diverses procédures médicales. On ne dirait pas comme ça ... mais ça demandait quelques travaux pour éviter de plus gros problèmes.

— Je vais vous l'enlever. Installez-vous.

D'un geste de la main, l'Ange usait de sa télékinésie pour saisir le matériel de soin nécessaire et l'amener dans sa direction, tandis qu'elle s'installait, reposant ce dernier avec délicatesse. Tout y était, elle y veillait de manière permanente. La jeune femme mis ensuite la main de son patient tourner en sa direction. Vraiment ... Tout ce qui causait de la souffrance lui faisait peur, mais elle était devenue médecin pour apaiser celle des autres. C'était contradictoire, mais cela avait quelques effets bénéfiques. Tout allait bien. Ce n'était qu'une séance de bricolage qui avait mal tournée, ces accidents arrivaient plus fréquemment qu'on ne le pensait, elle avait prit l'habitude.

— Je vais pratiquer sur vous un sort d'anesthésie. Cela endormira la blessure le temps de l'extraction, une vingtaine de minutes, tout au plus. Cela vous permettra de retourner rapidement au travail.

Mieux valait le rassurer sur ce point, vu que cela semblait le tarauder et le mettre de mauvaise humeur. Ces paroles lui permettaient de combler le vide, le temps de se préparer à lancer le sort.

— Pr ... ?

Elle s'était interrompue en sentant quelque chose remonter le long de sa blouse, tirant sur le tissu et éveillant sa curiosité. Son regard dérivait en direction de la version miniature de Lumi, qui s'était cachée dans sa poche, sans doute dans le but de faire la sieste et que la voix de son interlocuteur l'avait éveillée. Érina lui sourit, tandis que celle-ci vint se mettre sur son épaule en regardant son patient, agitant son petit bras pour le saluer.

— Oh ... Heu ... Ne soyez pas surpris. Il s'agit de ma ... de mon amie.

Elle ne pouvait pas dire qu'elle était mariée. Personne ne le savait, au sein de son peuple. Personne ne l'aurait autorisé, dans tous les cas, ni même reconnu. Elle l'était dans son coeur, c'était tout ce qui lui importait. Elle avait usé de Métempsycose pour créer cette version miniature de son épouse, cela lui permettait de surveiller son état de santé, alors que celle-ci était enchaînée dans un sort ... Comment l'en extraire ? Comment la récupérer à sa Famille ? Érina l'ignorait. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était attendre.

— Je pourrais même dire assistante. Elle permet de distraire les enfants, lorsque ce sont eux qui sont victimes de blessures.

Elle reprit ensuite son professionnalisme.

— Bien, occupons-nous de vous.

Elle tandis sa main au-dessus de la blessure et entreprit de l'anesthésier.

Post II | 810 mots

Du bout de ses doigts, l'Ange laissait la magie se répandre dans le membre blessé de son patient. Elle comptait les secondes nécessaires à son esprit, qui deviendrait par la suite des minutes gravées dans la chair. Concentrée, son décompte s'arrêta lorsqu'elle atteint le chiffre vingt. Certains arrivaient à faire d'instinct, mais elle n'en était pas encore là. Quant à d'autres, ils ne me mesuraient pas le temps, arguant que cela reviendrait lorsque ce serait nécessaire. Seulement, Érina était consciente que certains corps de métier ne pouvaient pas se permettre de rester sans rien faire pendant durant toute une après-midi. Ce travail perdu ne revenait pas et pouvait être source de tracas.

— Vous avez de la chance. Votre blessure est assez profonde, mais aucun nerf n'a été toucher.

La plaie saignait abondement, la jeune femme enroulait le doigt dans un tissu propre, épongeant doucement le haut. Devant la surprise de son patient quant à ce qui se trouvait sur son épaule, la Médecin tournait doucement la tête pour observer sa petite assistante, qui avait attrapé une mèche de ses cheveux pour s'enrouler dedans, avant de lever les bras en l'air devant cette nouvelle robe. Érina lui sourit en la laissant faire.

— Eh bien ..., débutait-elle avec un certain embarras. Probablement est-ce comme les Faes, oui. Je n'ai jamais vu de membre de ce peuple, mais pour avoir longtemps côtoyé une Elfe ... Je sais que ces créatures existent et sont très liées à la Nature. Nous pouvons les remercier pour les bons jours.

Ou quelque chose de cet ordre. Son interlocuteur était étonné de voir ce genre de sort. Elle n'y avait pas vraiment réfléchis, c'est vrai. Les réactions pour ceux qui ne connaissaient pas ce don étaient toujours ... surprenantes. À ses yeux, du moins. D'un autre côté, nombreux avaient été les Anges émerveillés devant ce talent, d'autres avaient été horrifiés devant ce don qu'ils apparentaient à une Malédiction et, les derniers, venaient souvent des terres Réprouvées et se surprenaient du moindre événement magique. Celui en faisait partie.

— C'est un de mes dons. Visiblement ... Je suis une des rares personnes à pouvoir concevoir une sorte de ... conscience vivante. Je ne saurais l'expliquer tant cela me parait naturel depuis des années, mais c'est visiblement des mois et des années de maîtrise qui s'avèrent nécessaires pour le contrôler.

Quelle ironie pour une ancienne Humaine. Elle sourit lorsqu'il mentionnait l'étrangeté de son anesthésie. C'est vrai que lorsqu'on n'en avait pas l'habitude, c'était assez déroutant d'avoir comme un membre fantôme, que l'on voyait, mais qu'on ne ressentait pas.

— C'est un peu comme si votre membre était endormi, mais avec les fourmillements en moins. C'est très désagréables ces picotements lorsqu'on s'endort dessus, d'ailleurs ! Hum. Je vais désinfecter votre plaie, ça va me demander quelques minutes.

L'Ange prit alors le nécessaire sur son plateau pour nettoyer la blessure, de l'intérieur vers l'extérieur à l'aide d'un linge et d'un produit assurant cette désinfection. Elle veillait au préalable à bien vérifier que de la terre, ou un autre élément étranger n'y entre pas, cela aurait pu provoquer un empoisonnement du sang, ou pire. Elle évitait de toucher la plaie avec ses doigts, malgré son nettoyage de mains, les bactéries pouvaient se répandre rapidement. Érina se penchait un peu pour bien voir et se mit au travail tout en continuant ses explications.

— Cette version miniature est le représentation d'une amie véritable.

Ses lèvres avaient légèrement tremblées. De mon épouse. C'est ce qu'elle avait envie de dire, mais elle ne pouvait pas.

— Elle voyage beaucoup, reprit-elle. Je peux ainsi savoir si elle va bien malgré la distance. Sa représentation étant reliée à son état de santé général.

À sa ligne de vie. S'il arrivait malheur à Lumi, si son assistante improvisée disparaissait, alors cela voudrait dire que ... Non. Elle ne devait pas y songer.

— On m'a souvent conseillé d'en faire commerce. C'est pratique pour des amoureux, ou des membres d'une même famille, lorsqu'ils sont éloignés. Tant que le lié à de la magie, tout va bien. Cela dit ... Je trouve que c'est très cruel sur d'autres points ... Surtout quand la personne concernée arrive au terme de sa vie. Sa version miniature s'éteint avec elle ... et on sait qu'il n'y a plus rien à faire.

Érina reposait son instrument, tandis que sa petite assistante lui tendait une compresse, presque aussi grande qu'elle, pour effectuer un dernier nettoyage.

— D'un autre côté, elle ne parle pas et ne sait pas lancer de sortilèges, mais plus on la garde, plus quelques gestes du quotidien finissent par s'ancrer. De ce fait, elle réconforte assez bien les plus jeunes. Ils sont souvent sous le choc, en cas de blessure et pleurent bien plus en raison de cela que du mal en lui-même. Ils sont souvent émerveillés de voir une créature aussi petite leur tendre un mouchoir, ou de danser pour leur changer les idées pendant qu'on les soigne.

Ils étaient si mignons à cet âge. Même si depuis quelques temps, les petits Anges devenaient rarissimes, elle soignait des Magiciens ou des Humains qui grandissaient parmi eux. Ils n'étaient pas assez nombreux pour avoir des centaines de petits bambins courant partout. L'ange se redressait, satisfaite du résultat.

— C'est bon ! Je vais recoudre et ce sera fini !

Post III | 880 mots

Prenant une aiguille stérilisée et un morceau de fil à coudre spécialement conçu pour la réparation des plaies Érina prenait une inspiration avant de mettre l'aiguille contre la chair et de passer au travers ... On se demandait souvent comment et, surtout, pourquoi une personne aussi délicate avait-elle voulu s'engager dans la voie médicale ? Sans doute par Amour de son prochain. Ses premiers mois n'avaient pas été simples ... L'Ange craignait les aiguilles, les ustensiles coupants ... tout ce qui avait trait aux douleurs physiques et qui lui rappelait des souvenirs sombres. La vue du sang avait manqué plus d'une fois de lui faire tourner de l'oeil et la douleur des patients l'affligeait grandement. Jamais elle n'aurait pu travailler dans une unité d'urgences, ou même en chirurgie. Tout ce qui provoquait la souffrance la terrifiait et c'était bien pour cette raison qu'elle s'essayait contre ses craintes. C'était très ... instructif. Pourquoi une magie si peu impliquée dans les soins ? Peut-être était-ce là la réponse : son besoin de vaincre ses peurs.

— C'est vrai qu'une large partie des médecins s'en servent, mais ... J'essaie de faire une combinaison de soins magiques et de soins traditionnelles. La raison étant que reposer tout son talent sur la magie peut être dangereux pour le patient.

Surtout lorsque l'on n'avait pas la maîtrise nécessaire. Selon son Professeur, elle était douée dans l'utilisation magique, mais peinait à réaliser des prouesses car un rien la distrayait. Érina l'admettait volontiers, c'était dur de rester concentrer extrêmement longtemps, une question d'habitude qui viendrait avec le temps. Mais, tapis dans son coeur, l'Ange savait que c'était délicat d'en usé en ce qui la concerne, car même si la Magie pouvait être merveilleuse, la jeune femme en avait vu ses plus sombres aspects. Pour rien au monde, elle ne voudrait réitérer l'expérience ... et en être responsable. Surtout que ses connaissances étaient limitées au strict nécessaire. C'était délicat à se remémorer son ancienne vie, sous le plancher ... Ça lui donnait encore l'illusion désagréable que la Magie était une chose néfaste. Elle n'avait pas eu la mémoire scellée en revenant à la vie, touchée par la Grâce d'Ahena. Elle se souvenait de sa vie misérable avec ce que le Monstre qui ne cessait de qualifier son antimagie dans tous les termes possibles et en procédant à des expériences. Ça marquait, elle secouait la tête.

— Je n'ai pas une puissance magique suffisante pour vous assurer que vous n'aurez pas d'infection par-dessus. Connaître ses pouvoirs est une chose, mais garantir le succès de chaque opération en est une autre. Mieux vaut reconnaître ses limites.

Elle prit une longue inspiration.

— Imaginez si une bactérie se glisse dans votre sang, elle peut provoquer des dégâts dans tout votre corps ! Je doute que vous ayez envie de finir sur une table d'opération où votre seule chance de survie est l'amputation du bras.

Son sourire était avenant, mais sans doute qu'un patient non préparer aurait pris peur.

— Certains hospices angéliques ont travailler leur médecine traditionnelle car notre magie de soins est devenue inutile sur les Humains depuis que la Malédiction de Sympan. Certains vieillissent plus rapidement sans l'aide d'un Gardien, là où d'autres cessent de gagner de l'âge. Quant aux derniers, ils ont dormis presque une décennie durant. Comme si les Aetheri voulaient ... brisés les liens qui nous unissent à eux.

Érina relâchait un léger soupir. Ce serait terrible si les Anges et les Humains perdaient leurs Liens, elle en avait vu des choses très belles entre les Gardiens et leurs Protégés, à une époque ... maintenant, cela ressemblait presque à une industrie en raison du faible nombre d'Anges et des Humains malades croissant rapidement.

— Les Voix des Dieux sont impénétrables. Peut-être, un jour, les choses s'arrangeront.

Mieux valait ne pas se laisser aller au pessimisme, cela n'arrangeait rien. Elle terminait le bandage et le nouait pour le maintenir en place.

— Et voilà !

Quoi de mieux que du travail bien fait ? Et elle avait tenu parole, cela avait été moins long qu'escompté.

— Vous devriez pouvoir reprendre le travail rapidement.

L'Ange se redressait ensuite, l'incitant à le suivre.

— Vous devriez récupérer assez vite, également. Un passage dans deux semaines pour enlever vos points sera amplement suffisant, mais si vous ressentez une gêne persistante ou une douleur qui ne part pas également, il faudra revenir nous voir. N'hésitez pas, nous sommes toujours là pour soigner !

Et avec le sourire, évidemment.

Post IV | 738 mots