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 [Q] - Sang froid

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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mar 28 Jan 2020, 10:45


Objectif : Au cours de la nuit – ou du jour – vous êtes soudainement interpellée par des bruits étranges. Lorsque vous chercher l’origine de ces sons, vous vous rendez compte qu’il s’agit d’une personne faisant un malaise. Vous êtes la première à constater son état et, par conséquent, vous devrez lui venir en aide, avec la participation – si besoin est – de membre de l’Unité médicale du détachement. Une infirmerie temporaire a été installée au premier pont inférieur et il vous faudra trouver la raison de son malaise.





Oreste, Lothar, Nawen et d’autres protagonistes étaient en train de terminer de préparer le repas du soir. L’Ange aux cheveux blancs jouissait à présent de sa petite réputation sur le navire. Là où il passait, il ne pouvait s’empêcher de pousser la chansonnette, si bien qu’il semblait qu’une coutume se soit progressivement installée parmi l’embarcation. Les individus qui, au début, se montraient récalcitrants, commençaient à prendre goût au chant. Le soir, ils se réunissaient pour discuter et s’exprimer. Chacun pouvait apprendre aux autres les chansons qu’il connaissait, ce qui avait contribué à élargir progressivement le registre de Lothar. Puisqu’il chantait comme une casserole – bien que l’on puisse noter une petite amélioration, petite – les autres se détendaient à son contact. Aussi, alors qu’ils préparaient à manger, ils chantaient ensemble, à capella puisque tout le monde avait les mains occupées, une chanson destinée à les motiver. Les mains noueuses de l’Ange trempèrent les plats qui avaient servi à la préparation dans l’eau pour les laver. Il avait entendu dire que certaines peuplades lavaient les ustensiles de cuisine avec du sable et il se demandait si cela fonctionnait bien. Nawen et Oreste ne s’étaient pas vraiment adressé la parole depuis ce qu’il s’était passé lors de leur première veillée chantée. Il l’avait prise dans ses bras un temps plutôt long alors qu’elle dormait, le temps pour les deux hommes de discuter. Puis, il l’avait portée jusqu’à sa couche et l’y avait glissée. Personne ne savait ce qu’il s’y était passé, s’il l’avait déshabillée ou non, s’il était resté avec elle, si elle s’était éveillée et s’ils s’étaient disputés. Lothar se posait quelques questions sur les deux mais n’osait pas les formuler à haute voix. Rien de bien néfaste avait pu se passer entre une Ange et un Ygdraë mais, maintenant, il était évident que Nawen fuyait le regard d’Oreste, ce qui faisait sourire l’Elfe qui s’amusait parfois à provoquer le contact entre eux. Ils ne s’adressaient néanmoins la parole que pour les besoins de la vie quotidienne. Ils se disaient bonjour, merci, s’il te plaît et au revoir. Parfois, ils échangeaient quelques mots comme « Passes-moi le saladier, s’il te plaît. » « Oui, voilà. » « Merci. », mais rien de plus.

Lorsqu’ils eurent fini, d’autres Anges prirent la relève pour distribuer à chacun sa portion. Certains mangeaient à l’intérieur, d’autres à l’extérieur, ce fut leur cas. La nuit commençait à tomber mais il était encore possible d’observer le paysage sans aucune difficulté. « Bon, Oreste, c’est l’heure de l’histoire ! » L’Ygdraë était doué pour ça. Ce qu’il racontait avait toujours le mérite d’être extraordinaire, si bien que tous ici avaient compris qu’il s’agissait d’histoires inventées de toutes pièces, même si l’homme préférait garder le mystère. Lorsqu’on lui demandait si c’était faux, il se contentait de sourire et de répondre quelques mots qui, tout en appuyant le caractère légendaire des faits, laissaient quand même supposé qu’il y avait une part de vérité. « D’accord, d’accord. Alors… » Il réfléchit quelques secondes. « Connaissez-vous la Légende du Cœur de Glace ? » Pour une fois qu’il affirmait haut et fort qu’il s’agissait d’une légende. « Non. Et toi Nawen ? » « Hum… La formulation me dit quelque chose mais j’avoue ne pas m’en rappeler, si je la connais. » D’autres Anges affirmèrent leur méconnaissance à ce sujet. « Parfait. Alors… C’est l’histoire d’une femme, une Sorcière. » « J’ai hâte. » dit Lothar. Les histoires qui incluaient des Sorciers étaient toujours terribles. « Avant de devenir Sorcière, c’était une Magicienne, pourvue d’une palette émotionnelle particulièrement étendue, peut-être trop. À chaque fois qu’il se passait quelque chose, elle en était chamboulée. Lorsque ses proches étaient contrariés, elle sentait cette contrariété et, pire, ces émotions qui ne lui appartenaient pas pouvaient venir hanter son esprit et tordre son estomac. Ses joies étaient immenses mais ses peines l’étaient tout autant. Vivre en société était un vrai défi au quotidien, si bien qu’elle commença à se dire qu’il vaudrait mieux pour elle maîtriser ce flot sentimental. Au début, elle commença par apposer des barrières mentales autour d’elle. Elle vivait tendue, à l’affût. Petit à petit, elle n’arriva plus à s’attacher aux autres. Elle calculait le potentiel de dangerosité. Oui, ils vivraient sans doute une amitié quelques années mais l’amitié se tarirait bien un jour et, alors, elle souffrirait. Cette peur du mal-être, un mal-être qu’elle connaissait que trop bien, l’empêcha bien vite de vivre pour de vrai, tout simplement. Ce fut à cette époque qu’elle devint une Sorcière et qu’elle fit l’acquisition d’un don pratique : celui de contrôler ses émotions. Elle s’y employa, jusqu’à oublier ce qu’elle était, comment elle était. La praticité de cette magie lui permit de faire bien des choses, terribles ou merveilleuses, et elle vécut ainsi, prisonnière de son propre Cœur de Glace, celui qu’elle avait créé autour d’elle. » Il fit une pause. « Le Cœur de Glace est une maladie. » précisa-t-il. « Une maladie auto-infligée par un contrôle poussé de ses sentiments, dans l’objectif unique de les annihiler au maximum ou de les fourvoyer dans le sens souhaité. La Légende raconte que celui qui se perd dans cette pratique sans posséder une grande force commence à ressentir le froid l’envahir progressivement, petit à petit, jusqu’à ce que son cœur se glace à jamais. » « Et cette femme ? » demanda Nawen. Il sourit, constatant qu’elle était trop curieuse pour continuer à bouder. « La fin de l’histoire pour plus tard. Je n’ai pas encore mangé et je dois surveiller la Mer, ensuite. »

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Mitsu
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Mitsu
Mar 28 Jan 2020, 12:02



Nawen se râcla la gorge. Elle venait de monter au mât pour retrouver Oreste. Il tourna les yeux vers elle. La nuit était tombée pour de bon. Il n’y avait aucune lumière proche de lui, de façon qu’il puisse distinguer l’horizon correctement, seulement éclairé par les lunes et les étoiles. « Vous devriez vous reposer, vous avez mauvaise mine. » Elle acquiesça. Elle venait de vomir. Elle avait dû retirer la Couronne un instant pour reprendre des forces. Celle-ci la rendait tellement faible. Elle essayait de faire comme si tout allait bien mais les bouffées de chaleur succédaient aux sensations de froid qui l’envahissaient parfois. Des maux de tête récurrents venaient la déstabiliser, lorsque ce n’était pas les malaises qui faisaient tourner le monde qui l’entourait. Les vomissements avaient souvent lieu après les repas et elle s’isolait un maximum quand elle en avait l’occasion, même si elle avait avancé avoir le mal de mer, ce qui évitait aux autres de s’inquiéter si jamais ils la surprenaient. « Qu’est-ce que vous voulez ? » finit-il par demander en reportant son attention sur les vagues. Elle le rejoignit et appuya ses avant-bras sur le bois qui les séparaient du vide. « Je voulais savoir la suite de l’histoire. » « Je vais vous la donner mais seulement si on reparle de ce soir-là. » Un petit silence s’installa. « Vous savez, ce n’est pas bien de garder ce que vous pensez pour vous. Vous pouvez décider de ne plus me parler ou de m’éviter mais ça ne résoudra pas le problème. Un problème se résout en acceptant d’en discuter, même si c’est difficile, même si ça fait mal, parfois, même si ça vous met dans une position de faiblesse. Pensez-vous vraiment que je suis quelqu’un de maléfique qui cherchera à vous nuire ? » Elle resta silencieuse, les yeux perdus sur le lointain. « Allez. » « C’est juste que… Je n’aime pas me sentir démunie. Je m’en veux de m’être endormie. Oui, vous êtes un Ygdraë mais vous auriez pu être n’importe quoi d’autre et le fait que vous puissiez disposer de moi comme vous le souhaitiez, ça me… Juste je… Il aurait pu se passer n’importe quoi. » « Il ne s’est rien passé, pourtant. J’aurais été mal avisé de tenter quoi que ce soit dans une cabine où nous n’étions pas seuls. » Il se tourna vers elle. « Je ne vous veux aucun mal, vous savez. Je trouve ça normal de vous aider lorsque vous êtes dans une situation délicate. Ce n’est pas grave de ne pas tenir l’alcool et de rouler inconsciente au moindre verre. Vous êtes juste trop sensible. Pourtant, je suis certain que vous n’auriez jamais consommé quoi que ce soit si vous vous étiez tenue aux côtés d’individus non dignes de confiance. » Il sourit. « C’est mignon d’être fragile, bien plus que de jouer les Reines tyranniques et sans cœur. Vous ne voudriez pas attraper le Cœur de Glace, n’est-ce pas ? » plaisanta-t-il. Elle sourit à son tour, lui envoyant un regard à la dérobée avant de se concentrer de nouveau sur les flots. « Et la fin de cette histoire ? » « Disons que l’héroïne s’est transformée en Divinité. Pourtant, même sans ça, je pense qu’elle aurait rencontré un homme au cœur si brûlant qu’il aurait eu le pouvoir de faire fondre la glace du sien. C’est ce qu’il s’est passé, même si elle ne risquait plus rien, à cette époque. La Reine de Glace qui rencontra un Roi ardent et rustre, un homme si dénué de logique et incapable du moindre raisonnement qui, malgré tout, fit tomber une à une les barrières qu’elle avait dressé autour d’elle, au plus grand déplaisir d’un autre, jaloux et possessif, dit-on. » « … » « Vous savez ce que je crois ? » « Non. » « Que lorsque l’on aime quelqu’un, on doit être capable de le laisser être heureux sans nous. » Elle resta silencieuse mais le regarda de nouveau, un long moment.

Quand elle descendit du mât, avec la ferme intention d’aller se coucher, elle fit pourtant un léger détour. Sans doute était-ce mieux de faire quelques pas, avant, seule, sur le pont. La nuit était calme et bien que certains Anges, Ygdraë et Humains fassent des tours de garde, l’endroit était bien plus désert qu’en journée. Elle avait hâte d’accoster. Elle s’avança doucement, ses doigts frôlant le bois délicatement. Elle soupira d’aise face à la tranquillité ambiante, une tranquillité qui fut néanmoins perturbée par un bruit anormal. Quelque chose venait de tomber au sol, un objet qu’elle analysa comme étant une arme, peut-être ? Elle savait que certains prenaient sur leur temps libre pour s’entraîner au combat, seul ou accompagné, de jour ou de nuit. Elle se précipita de l’autre côté du bateau lorsqu’elle aperçut la silhouette d’un Ailé qui, visiblement, avait trop forcé. Son corps tituba. La nuit rendait la pâleur de son visage d’autant plus inquiétante. Quelques secondes plus tard, il s’étala de tout son long sur le pont.

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Mitsu
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Mitsu
Mar 28 Jan 2020, 13:20



Lorsque Nawen arriva à ses côtés, elle analysa un peu la scène. Elle était censée être médecin. En réalité, elle n’y connaissait rien. Elle avait lu les livres qui se trouvaient à Basphel mais n’avait jamais pratiqué. « … » Elle tourna les yeux à droite et à gauche, réfléchissant. Quand bien même il y aurait eu des individus dans les parages, elle ne pouvait pas se permettre d’appeler à l’aide. Ce comportement ferait se questionner ses semblables. Il s’agissait d’un simple malaise vagal de ce qu’elle pouvait diagnostiquer pour le moment. Sa théorie était la suivante : il n’était pas habitué à un entraînement trop physique, il avait trop forcé et, forcément, son corps avait fini par lâcher, en manque de sucre et d’hydratation. Un bref coup d’œil l’amena à constater qu’il n’avait pas pris de gourde ni de quoi se rassasier. L’objet qui était tombé sur le sol était bel et bien une arme. Elle inspira, regarda autour d’eux et avisa une caisse qui devait servir à ranger du matériel. Elle s’avança vers celle-ci et commença à la tirer. Ce fut difficile. Elle n’avait jamais été très musclée. Une fois qu’elle l’eut placée près de l’homme, elle attrapa ses jambes – qui pesaient un âne mort – et les positionna sur le contenant. Le sang allait affluer de nouveau vers son cerveau, ce qui l’aiderait à reprendre ses esprits. Maintenant, elle devait voir s’il ne s’était pas fait mal. Elle fit le tour et s’agenouilla par terre, calant la tête de l’individu sur ses cuisses. C’était un homme discret. Il s’appelait Mattheos. Il était de faible rang, une recrue toute nouvelle de la compagnie. C’était un fils de Réprouvés si elle se souvenait bien, un homme plutôt direct mais pas très solide.

À coups de petits gestes vifs, elle entreprit de le déshabiller un peu. Il transpirait, à cause de son entraînement mais également des conséquences de son malaise. Comme ses cheveux tombaient sur le nez du concerné, elle essaya de les attacher, les coinçant dans une sorte de nœud improvisé. En le regardant, il lui sembla qu’il ne s’était pas fait de blessure ouverte en tombant. Il ne saignait pas. Cependant, ça ne voulait rien dire. Un mauvais coup à la tête pouvait être fatal. Il respirait, son pouls l’indiquait sans aucun souci. « Mattheos ? » appela-t-elle. Il n’y eut pas de réponse. Il fallait qu’elle utilise la magie, ne serait-ce que par précaution. Elle inspira de nouveau, afin de se concentrer, et positionna ses deux mains de chaque côté de ses tempes. Utiliser ses capacités était toujours étrange pour elle. Elle n’aurait rien dû savoir faire mais ce n’était pas le cas. Elle réussissait souvent ce qu’elle entreprenait, quand bien même elle n’avait jamais utilisé des sorts semblables auparavant. C’était aussi la raison pour laquelle elle s’ennuyait en cours, à Basphel. Un Reflet s’y trouvait, un Reflet plus limité, qui avait de meilleures facultés d’adaptation qu’elle. La question de savoir qui elle était exactement, actuellement, était une interrogation trop compliquée pour qu’elle ne s’y attarde. Sa mission était prioritaire sur le reste. Une douce lueur blanche sortit de ses paumes. Petit à petit, Mattheos reprenait conscience. Il avait le visage de quelqu’un qui était pris entre le rêve et la réalité. « Je ne vous veux aucun mal… » murmura Nawen, comme si elle craignait qu’il puisse réagir vivement au réveil. « Natalie ? » demanda-t-il, dans les vapes. « Natalie ? » répéta-t-elle. « Non, pas du tout, je suis Nawen… Nous nous trouvons sur une embarcation qui se dirige vers la Terre d’Iyora. Vous venez de faire un malaise. » Ses doigts caressèrent doucement sa joue, comme pour le rassurer. Néanmoins, il ne réagit pas vraiment comme elle l’avait prévu. La main de celui qui habitait précédemment Stenfek vint se positionner sur la sienne. Elle faillit la retirer mais s’abstînt. « Vous allez mieux ? » demanda-t-elle. « Attendez, je vais vous trouver quelque chose de sucré… » Elle prenait son rôle de mère de famille à cœur. Il y avait souvent un petit côté protecteur chez les femmes qui avaient eu des enfants. Ce n’était pas forcément toujours le cas mais cela lui plaisait bien pour jouer Nawen.

Elle décala sa main et fit apparaître une boite de chocolats. Ceux-ci avaient une forme bien particulière. Ils représentaient la silhouette d’un individu. Elle ne s’y attarda cependant pas pour le moment et se contenta d’en prendre un pour l’amener droit dans la bouche du jeune homme. « Ça va vous faire du bien. » lui murmura-t-elle doucement. Lui se sentait mieux mais, parce que la traversée lui semblait dure, il préférait rester immobile, avec elle. Ça lui faisait du bien d’avoir quelqu’un d’attentionné à côté de lui, quelqu’un qui s’intéressait à lui, même si c’était un intérêt qui ne faisait que refléter son incapacité.

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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mar 28 Jan 2020, 15:21



Quelques minutes plus tard, ils étaient tous les deux adossés à la caisse. Mattheos avait une jambe étendue. L’autre était repliée. Son bras reposait dessus. Sa deuxième main venait chercher du chocolat régulièrement. Nawen avait fait apparaître une deuxième boîte. Celle-ci contenait plusieurs variétés, en plus d’une pâte de fruit. « Alors ? » finit-elle par lui demander. « Hum ? » Il était jeune et ça se sentait. « Raconte-moi ton histoire. » proposa-t-elle, en laissant tomber les formalités ; après tout, elle était bien plus vieille que lui. Elle prit l’une des figurines dans sa main. Elle l’observa. Elle n’avait jamais remarqué auparavant mais il s’agissait de Priam Belegad. Elle avait parlé à sa sœur, déjà. « Je ne sais pas, c’est pas franchement intéressant. » « Si tu ne dis rien, je reprends mes chocolats. » dit-elle. « Tu ne ferais pas ça quand même ? » Le vouvoiement n’existait pas en Zul’Dov. C’était difficile de faire la transition pour les Enfants de Réprouvés, en arrivant aux Jardins. Elle lui sourit en lui envoyant un petit coup d’épaule. « Bah… Ma famille est originaire de Lumnaar’Yuvon de base mais mon arrière-grand-père a décidé d’aller s’installer à Stenfek. Ensuite, bah… la lignée a continué et puis, tu sais, on ne peut pas dire qu’à Stenfek ce soit très… Enfin, moi je n’ai jamais vraiment aimé tout ça, la politique, faire des études. Ça m’a un peu soûlé alors j’ai voulu partir pour Lumnaar’Yuvon pour travailler le bois mais baahh… C’est compliqué avec Stenfek. Je me sentais pas franchement à ma place et puis baahh… Je suis un Ange tu vois. » « Je vois ça oui. Ça ne s’entend pas, en revanche. » Elle le titillait. Elle prit un chocolat. « Enfin bon, j’avais mon rêve dans la tête et puis baaah… à Lumnaar’Yuvon ils aiment pas franchement ceux qui ne viennent pas de Lumnaar’Yuvon. Ils sont racistes, tu verrais ça… » « C’est vrai que Stenfek est réputée pour être une Cité plus ouverte. » « Ouais voilà. Nous on assassine pas les étrangers à coups de fourche sans même chercher à discuter. » « Nous hein ? » Elle sourit. « Oui bon… J’ai pas encore l’habitude, tu vois. Les Anges baaahh… En fait ça va parce que je viens de Stenfek alors y a des trucs que je pige vite mais pour ceux qui viennent de Lumnaar’Yuvon, comme Laëth par exemple, baahh… » « Laëth a l’air de bien s’acclimater. » « Oui… Elle est vraiment impressionnante. Je la regarde se battre avec Hena parfois et… C’est vraiment une femme… » Nawen tourna le visage vers lui. « Ah oui je vois. Tu aimerais bien… » L’Ange prit une expression plutôt explicite. « Quoi ? » « Oh allez ! T’as été élevé avec les Réprouvés. Tu peux le dire. » « Ouais, j’aurais bien envie de la tringler. » Elle ouvrit des yeux ronds. Ce n'était pas à ça qu'elle pensait, plus à l'amour mais pourquoi pas. « C’est tout ? » « Baaah… Non. Mais je ne lui ai jamais parlé, tu vois. Je sais que je peux pas le faire sans aimer, mais baah… Je suis pas sûr à cent pour cent. C’est juste qu’elle est comme le soleil un peu. Quand elle est là c’est baah… Je suis heureux, tu vois ? Mais bon… Elle me connait pas. En plus elle est meilleure que moi pour combattre. » « Et c’est pour ça que tu t’entraînes le soir, tout seul, jusqu’à t’évanouir ? » « Baah… Non, pas que. Enfin, juste que j’aimerais bien être un peu plus impressionnant. Et puis c’est pas que pour ça. Je veux être utile aux Anges et être assez fort, tu vois. » Il la faisait rire, avec ses « tu vois » et ses « baah ». « Ça viendra, sauf si tu t’épuises. Il vaut mieux y aller doucement mais surement, plutôt que tout donner d’un coup et être inutile pour la suite. »

Ils mangeaient tous les deux des chocolats, vidant peu à peu les boîtes. « Ça me fait bizarre de manger Priam… C’est Priam hein ? » « Oui. C’est vrai que manger le frère de ton amoureuse, c’est peut-être pas le mieux pour entamer un début de relation avec elle… » Elle rit, lui aussi. « Et toi ? T’es mariée ? » Elle se pinça les lèvres. « Le Génocide n’a pas pardonné. » « Aïe. Désolé. C’est vraiment moche ce qui est arrivé. Tu vois, j’étais bien trop petit mais baah… Je me sens concerné. Ça m’énerve que personne n’ait bougé. C’est franchement nul. » « Oui. Le passé est difficile. C’est pour ça qu’il faut se tourner vers l’avenir. » Elle se releva en lui donnant une petite tape sur le genou. « Et se reposer pour être en forme demain. » « Tu sais quoi, Nawen ? » « Non. » « Moi je vais bûcher comme un malade ! Et les Anges auront un chez eux bientôt ! » « Je n’en doute pas une seule seconde. Apprends juste à être un peu moins gourmand. Vois avec ton mentor pour t’entraîner ou trouves-en un si tu n’en as pas. Ce n’est pas sérieux de faire ça tout seul. La prochaine fois, je te laisse par terre. » « Baah… Si tu me retrouves par terre, c’est que je l’aurai mérité. »

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