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 [Q.] La Reine, Gné ? [Pv Cassidie]

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 11252
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mar 19 Nov 2019, 22:13

Partenaire - Cassidie Deslyce [Vanille]
Intrigue - Sur le chemin d'un retour de mission, Neah fait une halte dans une auberge. Alors qu'il rédige son rapport, il entend un cri effrayant. Il ne se doute pas encore que c'est le début d'une longue liste d'événements imprévisibles...Peut-être même dangereux.


L'Ange était sur le chemin du retour depuis plusieurs jours, il aurait très bien pu se téléporter aux Jardins directement, mais cela lui permettait d'effectuer de l'exercice physique et de se maintenir en condition. Aucun Capitaine n'était contre de maintenir sa force et son endurance au risque de devenir gâteux et, certainement, prendre le risque de voir sa place confiée par un inapte. Il relâchait un soupir, faisant vacillée la flamme de sa bougie. Il était attablé au minuscule bureau de la pièce, en train de rédiger une partie de son rapport, essayant de mâcher le travail avant son retour où, il en était certain, une montagne de paperasserie l'attendait. Neah conservait le contact avec Bendy, qui le tenait informé de la situation en son absence. Il y avait peu d'activité, seulement les entraînements habituels, quelques départs de prévus dans les semaines à venir. Ça se réduisait. Il était peut-être nécessaire d'organiser un véritable recrutement. Ils étaient vraiment peu nombreux et ils étaient encore loin d'avoir obtenu la confiance de tous, sans doute était-ce normal. Peut-être serait-il en mesure d'organisé une pierre deux coups ? Mancinia avait proposé de l'aider dans l'éventualité où il voulait débloquer la situation avec les Humains. Sa menace pesait encore sur sa conscience et il essayait de trouver une parade pour éviter de voir leur plus ancienne alliance volée en éclats. Loin d'être stupide quant aux rumeurs sur sa trop grande proximité avec l'Humaine, on l'accusait même de le manipuler.

Ils s'aimaient, mais cette relation n'était pas connue. Seulement de quelques rares personnes, comme son supérieur ou la Camériste de la Marquise. Il n'était pas certains que ses parents le soit, conscients de ses sentiments, certes, mais quant au reste, ils ne pouvaient pas vraiment le soupçonner. Résultat, ils étaient assez nombreux à l'imaginer à sa botte. Il n'était plus l'Ange candide, c'était un guerrier et ses sentiments pour elle ne pouvaient que les aider à aller de l'avant. Son peuple était plus important que tout et c'est bien parce que Mancinia le comprenait qu'elle lui laissait sa chance, ce qui lui avait quand même valu tout ce que son action avait engendré. Elle n'avait pas besoin de le manipuler pour que la situation lui échappe complètement. En d'autres points, beaucoup voyait se rapprochement d'un bon oeil et les discours de paix et d'entende se multipliaient à ses oreilles. Le croyait-on réellement reconverti ? Sa hargne n'avait pas changée et l'amour n'y changerait rien, son Humaine était faite dans le même matériau que lui. Non, la Compagnie était dans un sale état et les plus loyaux et courageux étaient partis en exploration, la laissant affaiblie et aux mains d'un trop grand nombre de Pacifistes à son goût. Ce constat le rendait assez amer. Il faudrait la réhabilité au mieux et il avait espéré que des soldats très investis grimpent au plus vite les échelons pour cela, mais force est de constater que ça n'avait pas été le cas. Devait-il réellement avoir de l'ambition et essayer de prendre un des hauts postes ?

Il ne s'en sentait pas vraiment capable, il n'était pas comme Mancinia. Quoique. Si, probablement. Tous deux avaient à coeur la grandeur de leur peuple, elle voulait vraiment faire sortir les Humains de l'ombre et lui voulait rendre aux siens leur grandeur d'antan. Tout en éliminant les ennemis du Bien au passage, évidemment. Peut-être que s'il parvenait à montrer que l'extrémisme pouvait s'allier avec une grande partie des idées, il convaincrait plus facilement ? Neah était songeur. Mancinia lui avait bien dit que les Humains et les Anges étaient des partenaires, qu'ils pouvaient très bien avoir leur âme sombre. Est-ce que c'était là-dessus qu'il pourrait jouer ? Neah entendit alors un cri provenant de la pièce voisine, il était si long et si effrayant que cela dressait ses cheveux sur sa tête. La voix féminine semblait terrorisée. D'instinct, il se redressait, tout en saisissant Mead. Une agression avait sûrement cours quelque part dans l'établissement. En-dessous ? Il sortit de sa chambre en trombe et descendit les escaliers. Il y avait un petit attroupement et quelques têtes passaient les embrasures de leur porte, curieuses et trop peureuses pour intervenir. En le voyant, on s'écartait naturellement, un homme à sa droite semblait hocher la tête pour lui dire qu'il le suivait. Et l'Ange ouvrit la porte en ayant donné un grand coup dedans, assez pour la faire sortir de ses gonds et la faire s'effondrer au sol. Il était bon pour un mal à la cheville, mais qu'importe, le plus important était de faire taire des hurlements affreux. Seulement, la scène devant lui le laissait perplexe, le contraignant à froncer les sourcils.

Mais qu'est-ce que vous fabriquez ?!

Post I | 783 mots


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Mer 20 Nov 2019, 23:30


« Elle passe pour une imbécile. » Cassidie était accrochée au bras d’un charmant jeune homme. Elle se dandinait comme une pintade, au point d’attirer tous les regards aux alentours. Personne ne regardait vraiment ses yeux. C’était son décolleté plongeant - et tellement généreux - qui captivait les curieux. Il faut dire que la vue était belle. Réellement tentante, à vrai dire. Elle était plutôt taiseuse, en cette soirée, se contentant d’éclater de rire au moment opportun. « Au moins, elle se contente de jouer les pots de fleur. Si elle se mettait à parler … Plus personne n’aurait de doute sur sa stupidité. » Cole ricana. « Tu es vraiment intransigeante avec cette gamine, Eve. » Elle esquissa une petite moue mécontente. « Je trouve que tu es étrangement complaisant et indulgent, pour ma part. » Il roula des yeux, bien conscient de l’allusion dissimulée derrière cette remarque. « Ne sois pas idiote. » Vanille haussa doucement les épaules. « Les hommes ont tendance à se montrer clément, du moment qu’ils ont le nez entre ses seins. » Il afficha un sourire goguenard. « Jalouse, mon chaton ? » Elle hoqueta avec mépris. « C’est toi qui est idiot, à présent. » Elle détailla la silhouette de son clone, qui continuait à cramponner le bras du jeune comte. Il ne fallait pas avoir beaucoup de jugeote pour comprendre leurs intentions, à l’un comme à l’autre. « Quel gâchis. Ton engeance pense avec son entre-jambe. Elle pourrait être une manipulatrice hors paire, avec un peu plus de discernement. » Le Maître du Temps arqua un sourcil. « Mon … Engeance ? » Il avait parfaitement compris qu’elle faisait référence à tous les hommes. Ce n’était guère flatteur. Vanille écoutait à peine ses protestations. « Dommage que ce ne soit qu’une petite chatte en chaleur en mal de caresses … Elle aurait parfaitement sa place dans un quelconque bordel. » Elle avait déjà envisagé de l’envoyer dans une maison close miteuse, simplement pour la corriger. Elle n’avait pas pu se résoudre à cette sanction, pour une raison assez étrange : cette fille avait son apparence physique, à deux détails près. « J’aimerais beaucoup que quelqu’un s’entiche de cette dinde. N’importe qui. Je lui offre sa main sans broncher. Enfin ... sa main ... Pour peu que ça l'intéresse.» Malheureusement … Personne n’était assez fou pour vouloir passer plus d’une nuit avec cette femme. Elle était insupportable. « Elle n’est pas si terrible. » - « Tu ... » - « Vaniiiiiiille ! » Cole se pinça l’arrête du nez entre le pouce et l’index. En réalité, il faisait beaucoup d’efforts pour trouver des qualités à la jeune Sorcière. Ce n’était pas facile, quand elle déboulait sur lui comme un boulet de canon, avec sa voix de crécelle et sa petite moue boudeuse. La Khæleesi, pour sa part, faisait de son mieux pour ne pas enfoncer ses talons dans la gorge de cette dinde, qui sautait dans les bras de son mari. Ce dernier gardait le nez en l’air, pour éviter un incident diplomatique avec sa femme, les mains bien en évidence. « Quoi ? » - « C’est une ca - ta - strophe ! » pépia-t-elle. « Il faut absoooolument que je te demande un truc ! C’est une question de vie ou de mort, tu saisis ? » - « Oh que oui. Pas toi, visiblement. » La réplique pencha la tête sur le côté, interloquée.

Cassidie ouvrit péniblement les yeux. Elle s’étira comme un chat, en se prélassant dans les draps. Elle avait terminé sa soirée dans une petite auberge, après avoir batifoler dans les champs avec un beau comte. Elle ébaucha un large sourire à cette pensée, les membres un peu engourdis et courbaturés. Elle avait failli passer une nuit désastreuse, à cause de Vanille. Cassidie n’avait pas compris les raisons de sa contrariété, mais elle s’était montrée très hostile durant leur conversation. La situation avait manqué de dégénérer, et sans l’intervention de Cole … La Sorcière haussa les épaules. Après tout, elle n’avait pas à se plaindre du dénouement. De toute façon, elle ne comprenait presque jamais ce qu’il se passait. Ca ne la dérangeait pas. Elle sautilla en dehors de son lit, et se mit à remuer son petit popotin au rythme d’un air qu’elle fredonnait - de manière très fausse - du bout des lèvres. Elle se dirigea vers la salle d’eau, enroulant ses courbes généreuses dans une minuscule serviette. Il faisait un peu frais. Elle commença à démêler sa longue chevelure rousse à l’aide d’une brosse. Les boucles s’écroulaient sur ses hanches inlassablement, et elle continuait à chantonner. Elle réfléchissait déjà à ce qu’elle allait porter. Elle avait envie de nouvelles robes. Elle irait sans doute faire le tour des boutiques, après le déjeuner. Heureusement qu’elle avait le don de créer l’or … Vanille ne voulait pas lui donner d’argent. Cassidie avait voulu piquer ses affaires mais elle s’était vite ravisée. Ce n’était pas la peine. Sa poitrine ne tenait jamais dans les vêtements de la Princesse des Monstres. Elle gloussa à cette idée, avant de prendre quelques instants pour contempler son reflet dans le miroir. Elle était plutôt satisfaite de ce qu’elle voyait. Elle était infiniment jalouse du charme de la Reine des Mers et des Océans, mais trouvait toujours de quoi se rassurer dans ce qu’elle voyait dans la glace. Elle s’adorait, tout simplement. Elle émit un petit rire aigu, avant de décider qu’il était temps de se rafraîchir. Elle posa le peine sur le rebord d’un meuble. C’est là qu’elle la vit. Elle était noire et rouge. Elle était grosse. Elle était immonde. C’était sans doute la chose la plus dégoûtante et la plus monstrueuse qu’elle n’avait jamais vu - et c’est dire si elle était aveugle de tout ce qui se passait dans les Domaines des Deslyce. Une araignée, grosse comme son petit poing, avançait lentement sur le mur. « Miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih ! » Elle se mit à hurler, de façon stridente, prolongée, et un peu théâtrale et dramatique. Elle n’avait crié comme ça que deux autres fois. La première, c’est quand Vanille lui avait “accidentellement” envoyé une tarte au chocolat dans la figure. Avec l’assiette. Et le couteau. La deuxième, c’était lorsqu’elle s’était cassée un ongle. Les plus grands drames de son existence.

Cassidie continuait à crier, en observant avec effroi la petite bestiole qui devait déjà avoir des pensées suicidaires et une perte d’audition quasi complète. Elle ne daigna tourner la tête qu’en entendant l’arrivée fracassante d’un illustre inconnu. « Oh mon Sympaaaaan ! » gazouilla-t-elle en se jetant au cou de cette illustre inconnu. « Regardez ! C’est horriiiiiiible ! » Elle pointa du doigt l’araignée, en restant dans les bras de l’Ange. Sans se rendre compte que sa petite serviette avait déjà rendu les armes et gisait à ses pieds. Ou alors elle le savait mais s’en fichait. Elle regardait simplement le jeune homme avec des yeux larmoyants et les lèvres tremblantes, la poitrine insolemment plaquée contre son torse.


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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Sam 23 Nov 2019, 15:30

L'Anjonù avait bien du mal à comprendre ce qu'il se passait, c'était la raison de sa question. Le spectacle atroce auquel il aurait pu s'imaginer n'avait rien à voir avec ce qui s'étendait sous ses yeux. Une femme criait de manière affreusement aigüe, en continu, tellement ce qu'elle devait voir était affreux, mais le fait est que cette dernière était seule dans la chambre. Il n'y avait ni agresseur, ni corps étendu, ni quoi que ce soit qui lui sautait aux yeux pouvant justifier tout ce remue-ménage. Qu'est-ce qu'il pouvait bien l'effrayer à ce point ? En observant les alentours, ainsi que l'éventuelle victime, l'Ange compris rapidement que celle-ci sortait du bain. Aucun doute, compte tenu de sa manière peu vêtue. Il crut que cette dernière avait entraperçu un éventuel voyeur à l'extérieur ou près de la porte, ce dernier ayant disparu avant que quelqu'un le voit. Sa présence semblait néanmoins lui rendre quelques éclats de lucidité et cette dernière se précipitait sur lui, avec une voix dissonante pour lui demander d'observer. L'Ange était perplexe, non seulement elle avait perdu le peu de protection vestimentaire qu'elle avait durant sa course, mais elle ressemblait à la Reine.

Gné ?

Oui, c'était cela. Une araignée. Neah observait ce que l'inconnue pointait du doigt et il s'agissait bien d'un corps remontant lentement une latte de bois, loin de l'inquiétude qu'il pouvait susciter à l'humanoïde. Il relâchait un soupir, à moitié soulagé et à moitié agacé. Tout ce bordel pour ça, sérieusement ? Oui, visiblement. Elle avait l'air terriblement terrorisée et se collait à lui en tremblant. Certaines phobies ne se contrôlaient pas, il en avait bien conscience, mais tout de même. Il y eu quelques murmures derrière lui, certains rires aussi et une ou deux remarques désobligeantes sur les manières de celle qui se cramponnait à lui. Il entendit même une femme dire à son mari de ne pas la regarder où ça allait barder. Lui, essayait de faire abstraction de sa nudité pour se concentrer sur le minuscule problème et être pragmatique. C'était une aide de rien du tout, mais si cela pouvait lui éviter de crier à en détruire l'audition de tous, ce serait pas mal. Il tendait alors sa main gauche, utilisant son contrôle du vent à distance pour la contraindre à quitter le mur. Dans les airs, elle se débattait furieusement pour qu'on lui rende sa liberté. Tant bien que mal, le guerrier parvint à repousser avec délicatesse l'effrayée pour se diriger vers la fenêtre et l'ouvrir, prêt à rendre à la créature à la nature sans la tuer. C'est alors qu'il fronçait les sourcils, en y regardant de plus près, il vit un détail qui ne pouvait pas le tromper. Il refermait la fenêtre, toujours avec l'araignée à hauteur de son visage, tandis qu'elle essayait de l'atteindre, probablement pour lui insuffler un poison. Neah ricanait. Il prit un bocal qui traînait là et l'y enfermait, reposant ensuite ce dernier sur le bureau. Il approchait ensuite son visage dessus, tapotant de l'index pour attirer son attention.

Vous allez rester là-dedans un petit instant, Eversha.

Son souffle avait été à peine perceptible et il voyait ce dernier se débattre violement. Rien n'y faisait. S'il reprenait apparence humaine, il se trahirait et l'Anjonù avait de quoi lui faire mal. Vraiment mal. Imaginant le dégoût et la crainte de la pauvresse derrière lui, il saisit une obstruction pour que son prisonnier ne puisse rien voir. Et elle non plus. Pratique d'avoir comme Totem un animal aussi minuscule pour espionner les êtres dénudés selon son orientation et s'accorder ainsi du bon temps. L'Ange l'aurait certainement contraint à se retransformer immédiatement et à subir le courroux de sa victime, mais celle-ci était nue et surtout, ressemblait de manière troublante à quelqu'un. N'était-ce pas plutôt un garde du corps ou quelque chose du style ? S'il tirait des conclusions hâtives, cela pourrait le desservir par la suite. Il devait d'abord se renseigner. Il détournait le regard de sorte à ne pas la regarder directement. C'était plus pour éviter de la mettre mal à l'aise qu'une réelle gêne concernant la nudité, il avait appris à y faire depuis longtemps. Et puis, il n'y avait qu'un seul corps qui l'intéressait vraiment, les autres, c'était simplement des ornements. Par ailleurs, elle n'était peut-être pas responsable de cet état. Peut-être n'avait-elle pas pris conscience de sa nudité et il valait mieux la préservée. Il saisit du bout des doigts sa serviette et l'ouvrit, de sorte à pouvoir la regarder tout en cachant son corps par effet de distance.

Voilà, madame, c'est terminé. Vous pouvez vous rhabillez.

En y regardant de plus près, il était vrai que son impression première n'était pas faussée. Elle ressemblait beaucoup à l'Impératrice des Mers. Étonnant. Peut-être une membre de sa vaste, vraiment vaste, Famille ? Ça ne le surprendrait pas vraiment. Parce qu'il était clair que la redoutable Princesse des Monstres n'aurait pas eu peur d'une araignée. Neah se mit à être un peu plus indulgent sur sa terreur. Les Sirènes ne devaient pas avoir l'habitude d'en croiser dans les profondeurs, pas étonnant que cela puisse la surprendre, sans savoir de quoi c'était capable. Surtout quand c'était une fausse. Pourquoi un Eversha voudrait-il espionner une femme, certes, très charmante, en dehors de ses charmes, justement ? Un garde du corps obsédé ? Ou bien. Vanille Deslyce avait de nombreux ennemis, peut-être voulait-il l'éliminer discrètement ou se renseigner. Auquel cas, ils pourraient peut-être s'entendre. Neah sourit.

Je vais la reprendre avec moi après, pour ne pas qu'elle vous effraie, rajoutait-il pour la rassurée.

Son regard dérivait ensuite vers les résidents de l'hostellerie, avec un léger sourire entendu et plus direct pour leur faire comprendre de débarrasser le plancher et de la laisser tranquille.

C'est bon. L'affaire est close. Vous pouvez retourner à vos occupations.

Post II | 970 mots


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Sam 02 Mai 2020, 21:04

La Reine, Gné ?


Cassidie était redevenue insouciante et frivole, manifestement rassurée par l’arrestation de la méprisable aranéide qui tapotait le verre de son bocal avec frénésie. C’était un véritable soulagement de savoir que cette petite agitée était retenue prisonnière, grâce à l’intervention héroïque de son preux chevalier du jour. Par ailleurs, son nom allait pouvoir figurer sur la liste des bonnes âmes, dont le geste en faveur de la jeune Sorcière risquait d’être amèrement regretté. Cassidie essuya ses larmes du bout des doigts, avant de gratifier son sauveur d’un sourire éclatant. Elle commença même à sautiller sur place, en tapant vivement des mains. « Merci beaucoup ! Merci beaucoup ! » Ses seins rebondissaient dans tous les sens, au rythme délirant de ses petits sauts de cabri bourré. Elle avait beau être enroulée dans sa petite serviette de bain … Cela ne changeait pas grand chose, au final. Ce n’était qu’un minuscule bout de tissu, incapable de couvrir les courbes beaucoup trop plantureuses de Cassidie. « Vous êtes vraiment troooooooooop gentil. » pépia-t-elle. Elle attrapa le visage du jeune homme entre ses mains aux ongles parfaitement manucurés, pour déposer un petit baiser sur sa joue, tout près de la commissure de ses lèvres. Elle s’écarta très légèrement, pour lui dédier un autre sourire. Presque timide. Mais infiniment reconnaissant. « C’est une vilaine araignée ! Ca ne vit pas en meute, quand même ? Vous imaginez … S’il y en avait d’autres ! » Cette pensée semblait la terroriser. Elle fit quelques pas en direction du petit bocal, avec prudence. Elle eut un léger frisson en voyant la petite araignée, qui continuait à remuer avec rage. « C’est dégoûtant. » Elle voulut faire une autre remarque mais fut interrompue par un petit mouvement, aperçu du coin de l’œil. Elle fronça légèrement les sourcils, en affichant une moue boudeuse et agacée, avant de chercher l’origine de cette petite tâche noir. Et ce fut le drame. Encore. « Miiiiiiiiiiiiiiih ! » Cassidie sauta presque dans les bras du jeune homme, par pur réflexe. Elle pointait furieusement le mur du doigt, en battant des jambes. « Regardez ! Regardez ! » Il ne risquait pourtant pas de voir grand chose, vu qu’elle lui avait presque collé la face dans la poitrine et qu’elle tenait sa tête avec ses petits bras. « Miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih ! » C’était clairement la panique. « J’avais raison ! C’est une meute ! » Il y avait d’autres araignées. Peut-être quatre ou cinq. Cassidie était à deux doigts de faire brûler l’auberge. C’était sans doute la solution la plus simple pour venir à bout de cette invasion monstrueuse. « Miiiiiiiiih ! Mih ? » Cassidie arrêta de crier. Elle se mit à dodeliner de la tête, un peu confuse. « Ca … peut faire ça, une araignée ? » Cette fois-ci, c’était le bureau qu’elle désignait. Un membre de ce gang infâme était en train de danser sur le couvercle pour le dévisser, libérant sa pote qui s’empressa de sortir de sa prison de cornichons.

Cassidie se figea. Elle était à la fois subjuguée par ce qu’elle voyait, un peu effrayée et carrément dégoûtée. Un homme se tenait dans un coin de la pièce. Il était grand et très mince, avec de longs cheveux noirs et des yeux lunaires. Il était plutôt mignon mais … En toute honnêteté, il était un brin effrayant. Pour ne pas dire légèrement inquiétant. En réalité, il était carrément flippant. Il avait la tête du pervers nouvelle génération, du genre à aller voler les petites culottes de la voisine et à faire des expériences bizarres sur des souris. Il était habillé de manière sale et miséreuse, avec des vêtements dont la place aurait plutôt été dans la poubelle la plus proche. Et encore, ça aurait été insulter la poubelle. Pour ne rien arranger, une araignée grimpait doucement sur son bras. Cassidie eut un petit frémissement et elle se plaqua davantage contre l’autre étranger de la pièce, qui avait l’air bien plus sympathique. Mais à son plus grand damn, elle fut arrachée à ses bras par le gars à la mine patibulaire, qui la hissa sur son épaule comme un vulgaire sac à patates. « Ne te mêle pas de ça. » marmonna-t-il à l’attention de l’Ange, avant de sauter par la fenêtre. Cassidie avait commencé à crier quand il avait posé la main sur elle et depuis, c’était sans interruption. « Connard. » ajouta un homme - nu comme un vers - qui venait d’apparaître derrière Neah. Il lui colla une droite avant de se métamorphoser à nouveau, pour prendre la poudre d’escampette avec ses compars. Ils devaient remplir une mission. Ils n’allaient pas baisser les bras à cause d’un petit contretemps. Dans un trait de suffisance, le chef - qui se trimballait Cassidie - pensa que le type aux cheveux roux n’était pas un problème. Par contre, ne pas faire taire définitivement la petite pintade qui criait comme une mégère enragée … C’était autre chose. « Tu vas la fermer, oui ? » Il laissa la jeune femme tomber par terre. Sans lui laisser le temps de protester, il agrippa ses cheveux pour lui mettre une baffe monumentale.

Grossière erreur. Cassidie hurla de plus belle. Avec une crise de larme, en prime. Au moins, elle était encore en serviette si elle voulait essuyer ses sanglots.

850 mots

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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Mar 12 Mai 2020, 17:10

Il y eu encore quelques messes-basses étonnées, mais les badauds repartaient ensuite à leurs occupations, certains riant de cette mésaventure pour une simple araignée. D'autres commentant que les femmes étaient bien trop sensibles. Neah aurait certainement sourit, lui aussi, mais il s'était rendu compte que la créature n'était pas un simple animal. Qu'est-ce qu'un Eversha faisait ici ? Qu'est-ce qu'il croyait être en train de faire ? Ce dernier semblait très peu ravi de sa condition de prisonnier et surtout, d'avoir été reconnu. C'était la faute à pas de chance que ce soit un Capitaine de Yüerell qui se trouvait être présent à quelques chambres de là. Dans tous les cas, l'Ange n'allait pas laisser un voyeur dans la nature, il serait très bien aux mains des autorités des environs. Qui sait si c'était là son premier méfait. Sa bonne action avait néanmoins rassurée la jeune femme, ses larmoiements cédant devant un sourire. Il essayait de le lui rendre pour la rassurer. Sa reconnaissance était débordante, dans tous les sens du terme, probablement. Neah eu un mouvement de recul lorsqu'elle lui sautait dessus, presque pour l'embrasser. Il avait l'habitude, avec Mancinia, mais ... Seulement avec elle. Il n'embrassait pas les étrangères et eut un mouvement évitant qu'elle ne frôle ses lèvres. Ça lui arrchait un frisson de dégoût, sans savoir mettre le doigt sur la raison.

Vous n'avez pas envie de vous habiller avec des vrais vêtements ?

Celle-ci ne semblait guère l'entendre, comme à l'image d'un enfant. Ce n'était pas qu'il était mal à l'aise devant une peau découverte, mais il préférait éviter les quiproquos. L'Ange répondait de manière mécanique.

Non ... Ça ne vit pas en meute.

Il imaginait des araignées opérés en bande organisée ... Les animaux étaient malins, mais cela tuerait probablement les arachnophobes. Certains pouvaient avoir des réactions démesurées. Son Humaine ne les aimait pas non plus ... Surtout celles des climats chauds vu les proportions que leur corps pouvait prendre. Certains Evershas avaient sûrement ces animaux en totem, mais devaient être plus complexes à dissimuler dans une chambre s'ils faisaient déjà la taille d'un vase ambulant. C'était peu ragoûtant. Et c'était visiblement ce que pensait la rousse rien qu'en voyant son visage. C'était étrange ... Elle ressemblait à Vanille Deslyce. Mais genre ... vaguement. Elle n'avait absolument pas sa prestance. Sans parler que la Princesse des Monstres ne viendrait pas dans une simple auberge pour y être terrorisé par une simple araignée. C'était assez cocasse à imaginer, ceci dit. Malgré son sourire amusé, Neah prit conscience que ce ne devait être qu'une coïncidence. Heureusement qu'elle se trouvait dans un territoire pacifique ... Les Sorciers n'auraient sans doute pas été aussi conciliants. Tandis qu'il se concentrait sur son faciès, il vit ce dernier se décomposer en quelques instants, l'Ange eu à peine le temps de se demander ce qu'il lui arrivait qu'un cri suraigu lui vrilla les tympans. Il entrouvrit les bras, par réflexe, dans le but de venir les plaquer contre ses oreilles, mais devant la sottise de ce geste, il s'interrompit à mi-chemin et la rousse en profitait pour bondir sur lui. Décidément. Il se retenait un peu de respirer, parce que le Capitaine ne savait pas vraiment s'il allait relâcher un soupir ou la faire valser jusqu'à l'autre bout de la pièce par magie. Il n'appréciait guère ses manières, mais essayait de mettre cela sur le coup de sa peur.

Décidément ... Mancinia lui manquait. Il avait eu droit à ce spectacle avec elle, mais ces ornements étaient bien plus agréables à ses yeux. Qu'est-ce qu'elle racontait ? Comment ça, une meute d'araignées ? ... Non. C'était d'autres Evershas ! Ce qui voulait dire que ... Ce n'était pas simplement une histoire de voyeurisme ? Pendant les quelques instants que durait cette scène aussi irréaliste que stupéfiante, Neah eu le réflexe de la relâcher immédiatement, de sorte qu'elle se réceptionne les deux pieds au sol en ressentait une ombre bien plus grande et menaçante à son encontre, malheureusement, elle se cramponnait tellement à lui qu'il eut l'impression qu'elle allait lui arracher ses vêtements. Ainsi alourdi et limité, on vint la saisir de lui avec une célérité implacable. Il esquissait un mouvement pour suivre le ravisseur, mais il n'était pas seul et c'était devenu un indésirable. Sous la surprise de ces apparitions successives, l'Ange manquait de prendre la violence d'un coup en pleine mâchoire, il reculait bien vite son visage en se penchant sur le côté, mettant un genou au sol, prêt à répliqué en cas de récidive, mais qu'il l'eu reconnu ou non, son assaillant prit la poudre d'escampettes après une énième menace à son encontre. Neah relâchait un soupir. Aaah ... Comme si cet avertissement ridicule pouvait susciter en lui de la peur.

Ah, les gens n'ont aucune décence ces derniers temps ...

Attiré par le bruit et les cris assourdissants, quelques personnes étaient revenues à nouveau sur la porte d'entrée, rester ouverte et avaient assister à cet étrange échange pendant la poignée de secondes que cela avait durée. Neah se redressait avec aisance, question d'habitude.

Prévenez la milice. Je vais à leur poursuite.

Étonnamment relaxé, prenant la situation comme elle venait et sans plus autre manière, il pris appuis sur la fenêtre au sautait dans le vite. A l'inverse de ces Evershas, il déployait ses ailes et prit son envol pour les rattraper avec une rapidité stupéfiante, n'hésitant pas à les survoler au point qu'un levait son regard vers le ciel tandis qu'ils passaient derrière eux en battant ces extrémités blanches et dorées pour leur montrer qu'il ne plaisantait pas. Ce n'était pas très délicat de les pister malgré quelques instants d'avance. Pauvre chose. Sa phobie des araignées aurait du mal à être vaincue.

Sortez vos armes.

Ce qu'il apparentait à des bandits se regardaient, interloqués.

Manifestement, vous lui voulez du mal. Je compte bien vous en empêcher, alors autant éviter de perdre du temps.

Il sourit, une lueur émergeant sur la paume de sa main.

Je suis pressé, alors sortez vos armes.

Imaginaery était redoutable, de ce fait, une épée était apparue dans sa main, là où quatre autres tournoyaient autour de lui, menaçantes.

Post III | 1025 mots


[Q.] La Reine, Gné ? [Pv Cassidie] Chriss10
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Mancinia Leenhardt
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◈ Parchemins usagés : 11252
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 30 Nov 2020, 19:20

Ils n'étaient pas très puissants.

Cette phrase avait été relâchée dans un long soupir, son intervention s'étant avérée relativement rapide et efficace. Déconcertés un moment devant les répliques de l'Ange, les bandits avaient voulus se mesurer à lui en se fiant à leur nombre, tandis qu'un dernier conduisait leur cible à leur commanditaire. Qu'ils étaient idiots. Le Capitaine n'était pas inconnu dans ce genre de cercles criminels, c'était certain, alors pourquoi prendre le risque de se faire purement et simplement laminés ? Leur complice n'avait pas fait trois cents mètres avec sa victime qu'il était en train de fondre sur lui après qu'Imaginaery eu balayé les autres. Encore un peu et il se serait cru en face de Recrues dont s'était le premier entraînement. Qui sait, d'ailleurs, si ce n'était pas là leur première mission ? Dans sa grande bonté, il leur avait ainsi évité une carrière criminelle ... Enlevant le haut de sa veste tout en discutant avec son Humaine, Neah songeait alors que les écarts de température risquaient de le rendre malade, bien plus que l'idée de raconter cette histoire à sa partenaire. Mieux le valait-il, après tout, car les rumeurs seraient plus ravageuses qu'un silence timide. Ils le savaient. Surtout qu'on risquait longtemps de se souvenir de cette femme, aux allures de Vanille Deslyce, ayant une phobie des araignées au point de hurlée en sortant de son bain. Une phobie qui ne risquait pas de guérir après avoir été enlevée par des Evershas déguisés dans la chose qu'elle détestait le plus. En y réfléchissant, c'était un avantage chez les Humains que de pouvoir figer ce genre de changements. Un Enfant de Phoebe, sous sa forme animale, ne pouvait reprendre forme humaine si la Ma'Ahid environnant était trop élevé. Au moins, Mancinia ne risquait pas de subir le même sort.

Et cette fille, elle va bien ?
Secouée, mais elle a pu rentrer chez elle. Je crois.

En s'asseyant au côté de sa fiancée, l'Ange prit conscience de ne pas s'être vraiment soucié de son devenir et avait laissé cette charge à ses collègues en charge de la surveillance du territoire. Vu la nature débridée et très collante de cette dernière ... il leur avait intérieurement souhaité bon courage en prenant la fuite. C'était un homme de nature patiente et il évitait de blesser autrui, peu importe que leur aura soit salie. Ce n'était pas comme s'il avait pu se le permettre, après tout. Cette femme était bien différente des Mages Noirs qu'il avait pu rencontrer. Ils étaient austères, méprisants. C'était assez étrange.

Et vous savez la raison de ce kidnapping ?
En interrogeant un des membres de cette milice, nous avons appris qu'il s'agissait d'un homme. Un prétendant éconduit, probablement.
Ou son mari ?
S'il s'agissait de son époux ... J'ai moins de regrets de lui avoir rendu sa liberté.

Ce qui donnerait un semblant d'explications. Peut-être était-elle une Magicienne devenue Sorcière ? Elles avaient des moeurs assez libres en comparaison de leurs homologues sombres et souvent, le Mal pervertissait le Bien dans ce qu'il avait de plus pur. Demeurant muet, le couple ne disait rien durant quelques instants. À leurs yeux, c'est probablement ce qui attendait Aliénor Vaughan. On ne se mariait pas à l'Empereur Noir en espérant conserver sa Magie Bleue, à moins d'être très puissante, mais ce n'était qu'une jeune femme ... elle était un sacrifice au nom de la Paix.

Je ne comprendrais jamais ces hommes qui se passent de l'avis des femmes.
Crois-tu que nous, ont les comprends ?

Ce n'était pas en se montrant insistant que l'on séduisait une femme. Bon, après, l'Ange admettait avoir eu la simplicité en ce qui concerne sa relation avec Mancinia. Elle était son Premier Amour et ses sentiments avaient été partagés. Peu de monde avait cette chance. Surtout de maintenir son couple après les épreuves, les disputes, les douleurs ...

Je n'en reviens pas que tu es vu une autre femme nue que moi !

Pile au moment où il songeait à cela, l'Humaine avait saisi l'opportunité de lui reprocher la chose comme s'il en était responsable. Bien que le mot reproche soit relativement exagéré, vu qu'elle se contentait de le regarder avec un air taquin.

Ce n'est que de la peau à mes yeux.
Oui, mais elle était nue ! Tu as tout vu !
Exactement comme toi quand tu reluques des Humains.

Cette réplique la laissait muette de stupéfaction, la laissant la bouche ouverte quelques instants, avant qu'il ne reprenne.

Tu les regardes, non ? Je ne te dis rien malgré cette tromperie visuelle !
Menteur ! Tu me fais des yeux réprobateurs !
Bon. Un peu, alors.

Un sourire complice illuminait les traits du Capitaine, tandis que Mancinia vint se blottir dans ses bras, sur le canapé. De toute manière, le seul corps dénudé qui était susceptible de l'intéressé était le sien. Une fois que l'Amour rentrait en ligne de mire, plus rien ne comptait.

Je sais que ce n'est pas de la jalousie, reprit-elle.
Je sais que tu sais que toi-même tu sais, c'est ça ?
C'est ça ! rit-elle. Au final, ce n'est pas grave, mais je suis assez surprise de tes remarques où, à une époque, rien que le fait de voir ma cheville te faisait rougir.

Au souvenir de leur rencontre, tous deux replongeait immédiatement dans ce souvenir commun, au moment où elle avait mis sa jambe sur la chaise pour essayer d'enlever un lacet défaillant, tout en maudissant l'état de sa chaussure, en rehaussant ensuite son pantalon vers le genou pour ne pas être gêné. Neah avait bégayé et rougis violemment. Cela l'avait laissé aussi dubitative qu'amusée. En y repensant, Neah avait vu énormément de morceaux de chair appartenant à des femmes au cours de la guerre. Des blessures, des soins d'urgence à fournir, le haut de l'amure fracassé ... Petit à petit, il n'y avait plus de gêne, juste un corps normal.

Les choses ont changées.
Tant mieux ! Cela t'évite des déconvenues !

À qui le disait-elle !

Dans tous les cas, elle ressemblait vraiment à l'Impératrice des Abysses, reprit-il, songeur.
Imagine que c'était vraiment la Reine en proie à un sortilège, sourit Mancinia.
La Reine ... Gné ? C'est impossible.

Ce devait probablement être une parente. Un membre bien différent et bien bavard de sa Dynastie ...

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