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 [Q] - Entrainement martial [Anwen]

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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

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◈ Parchemins usagés : 913
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Lun 28 Oct 2019, 20:51



Partenaire : Anwen Worthington
Intrigue/Objectif : Apprentissage/enseignement. Dhavala Himsaru s’était engagé à chasser pour le compte du village d’Anwen Worthington, en échange d’un enseignement de nouvelles connaissances. Au terme de ladite chasse et d’un repos de quelques semaines, Dhavala approcha Anwen afin de réclamer son dû. Il est vite conclu que Dhavala a l’intention de quitter le village dès le retour du beau temps, ce qui ne laisse que quelques mois à Anwen pour remplir son engagement. Plutôt que de tenter de rattraper le retard éducationnel de son compagnon, l’enseignante décide de lui inculquer les bases du maniement de l’épée, arme que porte symboliquement Dhavala, sans savoir s’en servir.




Dhavala avait fini par prendre ses repères dans le village qui l’hébergeait. Il avait sa propre habitation. Il avait son utilité en supervisant les jeunes réceptacles et en chassant. Il était même nourri à satisfaction, probablement autant par crainte que par respect, considérant que le jeune homme engloutissait assez de nourriture pour nourrir trois villageois.

Il semblait que le village se soit montré très ouvert envers le jeune homme, du moins, plus que les autres Evershas qui étaient hébergés pour la Saison des Neiges. Dhavala pouvait sentir que s’il en faisait la demande, le village accepterait sa présence permanente. C’était très étrange pour un Eversha qui avait passé les dernières années à vivre seul, de penser qu’il pourrait cesser de vagabonder et revenir vivre au sein d’une meute.

L’idée n’avait d’ailleurs de cesse de hanter les pensées de l’explorateur en devenir. Il souhaitait parcourir le monde, mais il avait également soif de la reconnaissance de ses pairs. Toutefois, quel genre de villageois partait à la découverte du monde et espérait tirer profit de fruit du labeur de ses pairs ? Dhavala devait sa popularité actuelle aux efforts qu’il avait déployé pour le compte du village. En d’autres mots, il avait fait sa part et on le récompensait en conséquence.

À bien y penser, c’était presqu’exactement la reconnaissance que cherchait Dhavala. Le seul problème, c’était qu’il ne se voyait pas vivre en sédentaire. Il ne se voyait pas parcourir les mêmes terres, année après année, jusqu’à ce que l’âge le force à laisser place à la nouvelle génération. Le jeune homme était répugné à cette idée. Il était le descendant d’un guerrier. Il était l’héritier des traditions nomades de son clan. Il avait un devoir moral de faire plus de sa vie.

***

Dhavala se présenta une fois de plus chez Anwen. Entre la fin de la chasse et les problèmes engendrés par l’arrivée légitime de la saison de Neeha, l’élémentaliste avait été souvent sollicité pour régler divers problèmes. Par respect pour son ainé, le jeune homme avait attendu un moment plus propice pour réclamer les connaissances qui lui avaient été promises.

Anwen et Dhavala avaient eu plusieurs fois la chance de se parler. La puissante élémentaliste avait posé de nombreuses questions au jeune chasseur, afin de connaitre l’étendue de son éducation. Aussi habile était l’Eversha du Totem du tigre à vivre des fruits de la forêt, il avait peu de connaissances divergeant de son environnement de prédilection.

En fait, l’éducation de Dhavala était si déficiente que s’il n’y avait pas un rapport avec la chasse, le jeune homme était profondément ignorant. Il ne savait pas lire ni écrire. Il ne connaissait pas l’histoire du peuple eversha et encore moins ses souverains. Il était déficient en culture et en mathématique. Il ne savait pas bâtir ni réparer. Ses connaissances de la magie tiraient de l’instinct plutôt que de la maitrise…

Inversement, Dhavala connaissait l’anatomie, les habitudes et les rites migratoires de dizaines d’espèces animales et de la majorité des plantes comestibles. Il avait une grande connaissance de la géographie de presque tout le Rocher au Clair de Lune. Sa maitrise de l’arc, de sa conception a son utilisation, était impeccable. Il était capable de la cuisson précise de la viande à l’œil.

Cette dualité de connaissances très pointues et d’une ignorance inversement prononcée faisait de Dhavala un élève difficile. Il était des années en retard sur le villageois moyen et pourtant des années en avance, même envers les chasseurs de son âge. Si Anwen pouvait convaincre son élève de rester au village quelques années à être éduqué, le jeune homme avait le potentiel de devenir un Eversha d’exception. Évidemment, ce n’était pas du tout en accord avec les aspirations de celui qui désirait explorer le vaste monde, non seulement du Rocher au Clair de Lune, mais du monde extérieur également.

***

À force de conversations, Dhavala commençait à douter de ses capacités. Il était évident, même pour lui, qu’il avait tout à gagner de rattraper les retards de son éducation. Quitter sa meute à l’âge de seize ans lui avait privé d’au moins deux ans de connaissances. Il s’en suivait donc un déchirement entre la soif de connaissance de l’Eversha et son besoin de liberté et d’indépendance.

Devant l’indécision de son compagnon, Anwen proposa un compromis. Elle ferait de son mieux pour enseigner à Dhavala durant la Saison des Neiges et elle invita le jeune homme à revenir plus tard pour compléter son éducation. Les récents évènements avaient prouvé que le village avait à bénéficier des capacités du jeune tigre, alors la jeune femme pouvait au minimum affirmer que le retour de Dhavala serait bienvenu, une fois qu’il aurait satisfait son désir d’exploration.

Puisque Dhavala avait admis ne pas savoir utiliser l’épée de son père, c’est la piste que suivit Anwen pour débuter l’enseignement de son élève. C’était également une façon détournée de convaincre le jeune homme de revenir, puisque l’on ne devenait pas maitre d’armes après quelques mois d’entrainement. Là aussi, comme toute éducation qui se respectait, il fallait des années de pratique et d’effort.

Dhavala allait apprendre, que ça lui plaise ou non, qu’il ne pouvait pas continuer à accroitre son apprentissage ici et là, au gré de ses envies vagabondes. Il avait besoin d’un véritable mentor et d’une vraie éducation.

***

Puisque Dhavala était un habitué des réveils matinaux, c’est en tout début de journée que les entrainements martiaux avaient lieu. Ainsi, Anwen et Dhavala pouvaient occuper le reste de leur journée de leurs tâches respectives.

« તલવાર કેવી રીતે પકડવી તે હું જાણું છું. અને ... અમ ... બસ. »
(Grimwyn: « Je sais par quel bout tenir une épée. Et… hum… C’est tout. »)


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Mar 29 Oct 2019, 11:08


Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres. Je devais tenir ma promesse sur l’enseignement des armes et du combat, pour Dhavala. Avant Neeha, je lui avais promis que je lui enseignerais tout ce que je savais sur l’art du combat et de la guerre, si en échange, il m’aidait pour la grande chasse. Maintenant que la grande chasse fut terminée et que je m’étais occupée des voleurs de gibiers, je pouvais enfin répondre à l’attente du jeune homme. Le jeune Eversha était venu me voir dans la semaine pour me rappeler de cet entraînement. Je ne l’avais pas oublié. Je m’étais levée aux aurores pour me motiver. Cela faisait quelques jours que j’avais pu profiter de mes journées, pour dormir et me reposer. Je fis rapidement un thé avec quelques feuilles que j’avais ramassé pendant mes promenades. Je mangeais un peu de viande avant de me préparer à sortir dehors. A travers la fenêtre, le paysage était recouvert d’une grosse couche de neige bien moelleuse. Le soleil brillait, mais les nuages noirs n’étaient pas très loin de nous. De toute façon, pour cet entraînement aux armes, je n’allais pas trop m’éloigner du village. Ce n’était pas nécessaire. Par contre, je devais m’équiper et prendre avec moi certaines choses. J’avais donné rendez-vous à Dhavala, au nord du village, dans une zone assez plane. Dans la forêt de pins, je trouvais un plateau assez petit où personne ne viendrait nous déranger.

Une fois que j’étais prête, je partis le rejoindre, alors que le soleil n’était pas complètement levé. Je pris mon manteau, car il faisait relativement froid à l’extérieur. Je marchais dans la neige avec les armes que j’avais prises. La couche de neige fut plus importante que je le pensais. Chaque pas, dans la neige, me fit enfoncer jusqu’aux genoux. Ce n’était pas franchement pratique, et je n’avais pas spécialement envie de me transformer en totem ou bien de voler. J’avais envie de prendre mon temps, de profiter de la nature et de sa lente transformation. Jusqu’à récemment, je n’avais pas pris l’habitude de regarder autour de moi, de discuter avec les villageois, créer du lien et apprécier leur compagnie. J’avais oublié à quel point s’était plaisant d’être en communauté et de retrouver goût à la vie. En passant par le village, j’en profitais pour dire bonjour à la tente de soin où il y avait toujours du monde pour se faire réconforter ou bien se faire soigner. Je l’avais prévenue que je ne serai pas disponible aujourd’hui, car j’avais prévu d’entraîner Dhavala. Kalya avait bien compris, mais qu’elle aurait besoin de moi demain matin, car elle ne possédait plus certaines plantes.

Je continuais ma route en me disant que la tyrannie de la Reine Ava avait bien diminué depuis quelques semaines. Il n’y avait plus de disparitions soudaines de villageois… Cependant, je continuais à ne rien dire par rapport aux faits et aux gestes de la reine. J’avais bien conseillé au village de continuer de ne rien dire, et de continuer à serrer les dents malgré tout. On ne savait jamais si les espions d’Ava étaient toujours dans les parages. Je marchais dans la neige au point de rendez-vous où Dhavala était déjà présent. Il m’attendait. Il était vraiment impatient de commencer, on dirait. Nous nous étions salués cordialement et nous commencions rapidement notre entraînement. Il me montra son épée, qui semblait bien émoussée avec le temps. Il savait le tenir, mais cela ne voulait pas dire qu’il savait parfaitement l’utiliser. « Alors tout d’abord, je vais te présenter d’autres armes pour que tu saches un peu la différence entre tous. Peut-être que tu trouveras ton bonheur. » Je déposais l’ensemble de mes armes et autres outils. « Bon, tu connais déjà l’arc. L’arc est une arme fiable, universelle dans le monde, mais qui possède des points négatifs. Si tu ne l’entretiens pas, ton arc peut se casser et le bois pourrir. Ne vaux mieux pas que cela arrive pendant une chasse ou bien un combat à distance. Regarde-le mien. Ce n’est pas un arc comme les autres. Il vient tout droit d’une grande forge de mon ancienne reine. » Je lui présentais un arc de la foudre. Ce dernier pouvait tirer des flèches de foudre et aller à une vitesse assez considérable. Le seul problème était son utilisation. Si vous n’aviez pas la création élémentaire de la foudre, vous ne pouviez pas l’utiliser pleinement.

Je lui posais à ces pieds pour qu’il le regarde et qu’il le porte. « Puis, tu as les Katana ou Sabre normal. Ce sont des lames fines qui ont besoin de beaucoup d’attentions et de maîtrise. La lame est très aiguisée et légère. Elle se porte la plupart du temps, à la ceinture et peut se dégainer rapidement. Pour le sabre, il faut être assez agile et en accord avec l’arme. La force n’est pas nécessaire, mais il en faut tout de même. » Encore une fois, je le posais à ces pieds. « Puis, nous avons les marteaux. Mon marteau de guerre est lourd, et imposant. Je ne peux pas le porter à une main. Je dois avoir les deux mains dessus pour l’utiliser. C’est un peu contraignant. Je ne n'ai pas assez de muscles dans les bras, pour le porter avec ma main droite. Si tu arrives à bien muscler ton corps, tu pourras le porter. Le marteau de guerre peut porter des coups sanglants et déstabiliser si tu le combines avec un pouvoir d’onde de choc sur la terre. » Je le posais dans la neige.

Puis, je passais à ma dernière arme. « Cette arme est spéciale. Elle m’a été donnée par la Reine Takias. Takias était une grande forgeronne qui fabriquait des armes magiques au cœur du grand Volcan ardent. Celle-ci s’appelle L’Estoc Trempée. La lame devient aussi fluide que l'eau. Elle redeviendra solide uniquement lorsqu'elle entrera en contact avec un corps vivant. Pratique pour traverser la matière et atteindre quelqu'un. Cependant, elle ne peut rivaliser avec une hache dans le domaine de la force. Si tu veux être discret et agile, cette arme est parfaite. » Je la posais à terre encore une fois. Puis, je pris son arme, son épée. Je l’observais quelques minutes avant de lui redonner. « Ton épée est vieille et je vois que cela a été transmis de génération en génération. Donc, ce n’est pas réellement la tienne. Fais attention, ta lame est assez fragile et n’a pas été entretenu depuis des années. Ce genre d’épée est bien pour la chasse, mais pour un combat… Ton arme ne tiendrait pas quelques coups féroces. Prends-en note ! » Dhavala devenait y tenir beaucoup à son arme, mais elle n’était pas parfaite. Je lui conseillais de la garder précieusement chez lui et d’acheter une arme qui lui correspond et qui soit plus solide. « Je te laisse le temps de tout regarder et après nous allons enchaîner les combats. N’oublie pas, il te faut une arme qui te ressemble ! »

HRP:
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Typhon Gargantua
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Typhon Gargantua
Mar 29 Oct 2019, 16:39



C’était avec un mélange de crainte et d’excitation que Dhavala avait attendu la venue de son nouveau maitre d’armes. Il avait des doutes quant aux capacités d’enseignement d’Anwen. La jeune femme était si puissante, que le jeune homme se demandait si elle se souvenait de ce que c’était de commencer au bas de l’échelle.

L’Eversha du Totem du tigre s’était retrouvé, plus ou moins malgré lui, à interagir avec les Réceptacles du village, alors il se trouvait actuellement des deux côtés de la relation de mentor et d’élève. Il avait vu à quel point il était difficile d’aider les jeunes à apprendre les bases. Dhavala avait lui-même évolué depuis ses débuts en tant que Réceptacles. Ce qui autrefois était difficile se faisait maintenant sans réfléchir. Dhavala craignait donc qu’il en soit de même pour Anwen.

D’un autre côté, le jeune homme était excité, puisqu’il allait, enfin, se mesurer à la puissante élémentaliste. Il n’avait pas la prétention de croire un instant qu’il avait une chance, mais Dhavala avait grandi parmi des guerriers. Le jeune homme ressentait donc l’excitation d’affronter un adversaire aussi méritant.

***

Dès le début de l’entrainement, Dhavala sut qu’Anwen avait commis la même erreur que lui, quelques jours auparavant, avec les Réceptacles. La jeune femme étala des armes toutes plus exotiques les unes que les autres et procéda à les décrire. Le jeune homme se garda de soupirer.

Qui est vraiment l’élève ?

Dhavala réfléchit alors à la suite. Il devait mettre en pratique l’expérience qu’il avait acquise, aussi maigre soit-il, à interagir avec les Réceptacles, pour enseigner à Anwen comment enseigner, pour qu’elle se serve de cette connaissance, pour enseigner à Dhavala l’art du combat… L’Evergrim douta soudainement à nouveau de lui. Anwen ne pouvait pas être débutante à ce point ! Elle devait avoir une bonne raison pour…

Puis, il y avait la description qu’Anwen apportait à l’arc. Dhavala avait grincé des dents suite à une explication aussi grossière de cet outil, son outil. Casser ? Pourrir ? Arc en métal ? Évidemment qu’elle pouvait penser qu’un « simple » arc en bois pouvait pourrir ou casser, si elle n’utilisait qu’un outil en métal.  Le problème de l’arc au combat, c’était son efficacité, pas le matériel dans lequel il était sculpté.

« હમ્ ... શું તમે જાણો છો કે હું પાંચ વર્ષની વયથી તીરંદાજી કરું છું? તારું ધનુષ, હું પંદર વર્ષની પ્રેક્ટિસને છૂટા કર્યા વિના તેનો ઉપયોગ કરી શકતો નથી. અને ના, લડતમાં ધનુષની સમસ્યા ચોક્કસપણે છે કે તે વિશ્વસનીય નથી. ભેજ, ભૂપ્રદેશ, પવન, ieldાલ, જાદુ ... શ્રેષ્ઠ તીરંદાજ પણ આ જ રીતે ક્યારેય બે વાર શૂટ કરતા નથી! »
(Grimwyn: « Hum… Tu sais que je tire à l’arc depuis l’âge de cinq ans ? Ton arc en métal, je ne peux pas l’utiliser sans désapprendre quinze ans de pratique. Et non, le problème de l’arc au combat, c’est justement qu’il n’est pas fiable. L’humidité, le terrain, le vent, un bouclier, la magie… même les meilleurs archers ne tirent jamais deux fois de la même façon ! »)

Dhavala soupira en passant sa main contre son visage. Anwen le traitait en enfant. Pire, elle ne prenait même pas la peine de vraiment réfléchir à l’utilité réelle de ses armes. Ça se voyait qu’elle ne portait pas une très grande attention envers son armement, elle qui devait être bien plus confortable avec sa magie élémentaire. Ceci étant dit, le jeune homme avait toutes les raisons de croire que la jeune femme pouvait aisément le vaincre avec chacune de ses armes. Anwen était si puissante qu’elle pouvait vaincre Dhavala avec un cure-dent si l’envie lui en prenait !

« હું બાળક નથી. હું સોળ વર્ષ સુધી લડવૈયાઓના કુળમાં રહ્યો ... પરાજિત અને તૂટી ગયો, હા, પણ યોદ્ધાઓ કોઈપણ રીતે! »
(Grimwyn: « Je ne suis pas un enfant. J’ai vécu pendant seize ans dans un clan de guerriers… vaincus et brisés, oui, mais des guerriers quand même ! »)

Le chasseur ignora alors chacune des armes d’Anwen et reprit sa vieille épée en main. Après tout, son maitre d’armes lui avait demandé de prendre l’arme qui le ressemblait le plus ! C’était une arme polyvalente, facile à transporter et surtout, adaptée à la morphologie de l’Eversha.

« આ હિંમસારુની તલવાર છે. અમે તેને તોડીએ છીએ. અમે તેને ઠીક કરીએ છીએ. અમે તેને મજબૂત કરીએ છીએ. અમે હજી પણ તેને તોડીએ છીએ. »
(Grimwyn: « C’est l’épée d’Himsaru. On la brise. On la répare. On la renforce. On la brise encore. »)

Les armes d’Himsaru n’avaient pas été transmises à ses petits enfants pour servir de décoration ni pour servir éternellement telles qu’elles étaient. Au contraire, il était prévu que les armes se brisent et qu’elle soit reforgée à maintes reprises, jusqu’à ce que l’arme n’ait plus rien en commun avec l’arme originale. C’était des armes à l’image du guerrier qui les avaient maniés, un guerrier, qui maintes fois brisés, se releva de ses blessures pour se battre à nouveau.

***

Au combat, il s’avéra que Dhavala avait volontairement sous-estimé ses capacités combattantes lorsqu’il avait annoncé qu’il ne savait guère plus que de tenir son arme. Il n’avait aucune lecture des mouvements de son adversaire, aucune technique de parade-riposte, mais il avait une bonne maitrise de l’attaque simple. Le jeune homme ne frappait pas pour rien et ses coups avaient la précision et la force nécessaire pour atteindre leur cible contre des adversaires inexpérimentés.

L’Eversha était légèrement plus grand que sa partenaire et assez significativement plus lourd, ce qui se traduisait dans ses coups et donnait un sens au choix d’arme du jeune homme. L’épée simple et droite transmettait très bien l’énergie de la force et du poids du jeune homme et conservait une bien meilleure souplesse martiale que le marteau trop lourd. La taille relativement courte de l’arme favorisait également le corps-à-corps, où Dhavala n’hésitait pas non plus à se servir de son corps pour déstabiliser son adversaire. Ces mouvements n’étaient pas sans rappeler le tigre qui se jetait sur ses proies pour l’étouffer de ses crocs.

Il en résultait d’un style de combat très agressif et physique d’un Eversha qui n’en était pas à son premier duel. Un maitre d’armes accompli pouvait toutefois comprendre que la méthode, presque bestiale, de Dhavala avait pour but de blesser ou d’incapacité son adversaire, et non le tuer. C’était un ensemble de techniques qui avaient leur part de mérite, surtout contre l’Eversha moyen, mais qui avait une faille très importante.

Dhavala n’était efficace que si son adversaire se laissait intimider et qu’il entrait dans son jeu de chat et de souris. Il était tout aussi facile de renverser la situation et de changer le chat en souris en restant en contrôle de ses émotions et d’utiliser de simples parades-ripostes pour contrer l’attaquant impatient.


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Mar 29 Oct 2019, 17:33


« Je n’ai jamais pensé que tu étais un enfant, Dhavala. J’ai très vu tes compétences dans la chasse. Alors arrête de dire n’importe quoi, veux-tu. Je te montre les différentes armes que tu as, car tu as toujours utilisé une épée et un arc. Si un jour, tu combats un homme ayant une différente de la tienne, tu seras bien content de connaître ces points faibles ! Si tu n’as pas la connaissance des autres armes, tu seras mort. Savoir manipuler des armes, c’est bien ! Les reconnaître et les retourner contre les adversaires, c’est mieux ! Mais soit ! Prends-le comme tu veux. » Je repris mes armes afin de les mettre près d’un arbre pour que je ne puisse pas les perdre de vue. Elle était précieuse à mes yeux. J’avais passé de nombreuses années avec elles, donc je les aimais comme si c’était des personnes. « Tu pourras la réparer autant de fois que tu veux, mais si je te la brise en mille morceaux, tu ne pourras pas la réparer. Elle sera morte définitivement. » Je lui souris avec un air de défi. Il n’avait pas l’air de comprendre, que les guerres, ce n’était pas un lieu féerique. Si ton arme était brisée, tu n’avais pas le temps de ramasser les bouts de métal que ton ennemi se lancera sur toi et te transpercera aussitôt.

J’allais lui faire comprendre qu’il ne fallait pas me défier. Il m’avait fortement mis en colère, en me disant que je le prenais pour un enfant, un moins-que-rien sur cette terre. J’avais beaucoup d’estimes et de confiances en lui. « Ça se voit que tu n’as jamais vécu en communauté, mon cher Dhavala. Il faudrait que tu saches te retenir et garder tes paroles pour toi, parfois. » Afin de commencer notre entraînement, je décidais de prendre l’Estoc Trempée. C’était l’arme que je maniais le plus et celle dont j’avais plus d’affinité. Le cours commença aussitôt. Je regardais les mouvements et les frappe du jeune homme. Il avait une bonne poigne, et une bonne force dans ces attaques frontales. Je l’analysais pendant plusieurs dizaines de minutes, avant de comprendre qu’il était agressif, qu’il ne prévoyait pas de contre-attaque ni de défense. Dhavala ne savait pas anticiper mes prochains coups. Certes, il était plus grand que moi, mais cela ne voulait pas dire qu’il était plus puissant, plus fort et plus intelligent que ma personne. Il avait tort de me sous-estimer et je n’aimais pas qu’on me sous-estime.

Quelques secondes d'échange après, je fis une pause. Dhavala avait un corps assez bien musclé, il avait de la force. Par contre, le jeune homme n’avait pas du tout d’endurance, ce qui pourrait être compliqué dans un combat de longue durée ou une personne qui jouait à cache-cache. J’avais besoin de connaître ses limites physiques principalement : « Bon, c’est parti, je vais y aller franco ! » Je me mis en garde et je fonçais vers Dhavala avec l’Estoc Trempée. Nous échangeâmes un ou deux coup, mais j’y mettais énormément de force. Je devais lui faire comprendre qu’il devait s’améliorer, devenir plus fort et plus agile. Après une grosse attaque frontale, je changeais de coup pour le désorienter. Au lieu que ce soit frontal, la lame vint sur le côté au niveau de ces côtes. Il n’avait pas le temps de parer cette attaque, c’était impossible. J’y avais mis trop de forces et ce coup était trop rapide pour lui. Dhavala fut projeté vers la gauche et tomba dans la neige.

J’attendis que le jeune homme se relève et qu’il se remette en position : « Le premier problème : Tu es trop rigide. J’ai l’impression que tu es un arbre. Il faut que tu sois aussi souple qu'une tige de bambou. Nous devons améliorer ton agilité, pour que tu puisses te mouvoir rapidement et en toute discrétion. Actuellement, tu combats comme ton totem. Tu es agressif, tu ne calcules rien et tu veux être imposant par rapport à ton adversaire. Certes, cela peut marcher dans le cas qu'une personne soit de force égale avec toi ou si elle est plus faible physiquement. Dans le cas contraire, par exemple, avec moi, cela ne peut fonctionner. Cela ne m'impressionne pas du tout. Deuxième problème : tu es trop lent. Il faut que tu arrives à anticiper mes actions. Tu dois arriver à prévoir mes attaques, soit pour parer puis contre-attaquer, soit pour esquiver. Mais dans tous les cas, tu dois savoir où je vais frapper et quand. Pour cela, tu dois aiguiser ta vue ainsi que ta concentration. Troisième problème : Tu n’as pas de défense. Il faut que tu arrives à te protéger, en cas de coups critiques. Tu es complètement ouvert. Je peux t'attaquer n'importe où et n'importe quand. De plus, tu dois avoir des pouvoirs de défenses. Par exemple, lorsque je reçois une attaque dont je ne peux pas me protéger, j'utilise mes pouvoirs magiques. Je mets une barrière de glace afin d'absorber l'attaque de l'adversaire. Utiliser la magie, dans un combat, est une bonne stratégie en soit. Si tu la places bien, cela peut surprendre l'ennemi mais aussi l'immobiliser. Allez relève-toi !"
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Typhon Gargantua
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Typhon Gargantua
Mer 30 Oct 2019, 18:08



Dhavala avait réussi à faire sortir la colère d’Anwen, ce qui était sa première, et unique, victoire de cet affrontement. La jeune femme sembla s’offenser de se faire dire qu’elle traitait son compagnon d’entrainement comme un enfant, puis s’appliqua à commettre la même erreur, encore et encore.

Ça va être plus difficile que prévu…

Le jeune homme avait cherché à surprendre sa partenaire en prétendant être moins expérimenté qu’il ne l’était réellement, en débutant le combat purement avec ses capacités physiques et en exagérant certaines erreurs grossières. Puis lorsqu’Anwen affirma qu’elle se battrait sérieusement, Dhavala fit de même.

Le but de la manœuvre était de démontrer à l’élémentaliste qu’elle aussi devait apprendre à observer, comme Dhavala avait appris à observer les Réceptacles du village et à les traiter en conséquence. Malheureusement, ce stratagème se retourna contre le combattant qui fut dominé par la puissante Eversha. Elle ne sembla même pas remarquer la différence ! Elle était trop forte pour même s’en rendre compte.

C’est qu’elle ne plaisantait pas…

C’était à se demander qui commettait l’erreur la plus grossière. Était-ce Anwen qui n’arrivait pas à comprendre ce qu’était la faiblesse, ou était-ce Dhavala qui n’arrivait pas à communiquer clairement ses intentions ? Anwen avait bel et bien raison sur un point. Puisque Dhavala avait passé les dernières années à vivre seul, ses capacités de communication en avaient souffert. Oui, il avait fait des efforts pour apprendre plus de mots et même augmenter sa maitrise de la langue commune, mais non, il ne savait toujours pas se servir de ce savoir à bon escient.

***

Une autre mise à terre. Cette fois, Anwen y mit assez de force pour que même l’épaisse couche de neige ne suffise pas à amortir l’impact. La jeune femme avait beau être plus légère que son adversaire, son expérience lui permettait d’utiliser tout son poids dans chacune de ses attaques, en plus de se servir du poids de son adversaire contre lui. À l’inverse, Dhavala n’arrivait qu’à utiliser partiellement son avantage. C’était comme se battre contre lui et Anwen en même temps. Bref, ça faisait mal.

Obstiné, Dhavala ne s’en avouait pas vaincu pour autant. Il n’avait qu’un seul avantage dans cette séance de torture, Anwen ne cherchait pas à le blesser, seulement à le ridiculiser. Et encore, elle lui faisait mal sans même s’y appliquer !

« જો હું બાળક નથી, તો પછી તમે મારી સાથે કેમ વર્તાવશો કે હું એક છું. »
(Grimwyn: « Si je ne suis pas un enfant, alors pourquoi tu me traites comme si j’en étais un ? »)

Le jeune homme se releva, tant bien que mal, pour faire face à l’élémentaliste. Dhavala n’était pas si inapte, il savait qu’Anwen avait été choqué par ces mêmes propos plus tôt. Or, le plus tôt elle admettait être dans le tort, le plus tôt elle réussirait à enseigner son savoir.

« પૂરતી ચપળતાથી નહીં. પર્યાપ્ત ઝડપી નથી. જાદુઈ સંરક્ષણ. તમે સાંભળી રહ્યા છો? »
(Grimwyn: « Pas assez agile. Pas assez rapide. Défenses magiques. Est-ce que tu t’écoutes ? »)

L’Eversha dû reprendre son souffle afin de continuer. Prononcer quelques mots et faire le moindre geste physique devenait de plus en plus difficile dans les circonstances. Il persévéra toutefois et poursuivit la confrontation, aussi verbal que physique.

Dhavala expliqua, tant bien que mal, que tels étaient le genre de mot qu’on prononçait à un enfant pour le motiver à suivre son entrainement physique. Tels étaient les mots qu’on prononçait à un enfant pour lui démontrer que ce n’était pas parce qu’il était plus fort que les autres jeunes qu’il avait le luxe de paresser. Tels étaient les mots qu’on prononçait à un enfant pour lui insuffler l’esprit de compétition. Tels étaient les mots qu’on prononçait à un enfant pour qu’il repousse ses limites.

« શું તમે જાણો છો કે બાળકોને શું થાય છે? તેઓ પુખ્ત વયના બને છે અને સાંભળવાનું બંધ કરે છે. »
(Grimwyn: « Tu sais ce qui arrive aux enfants ? Ils deviennent adultes et ils arrêtent d’écouter. »)

***

Dhavala poursuivi le combat en menant une charge directe contre Anwen. Il feinta de frapper avec son épée, mais le coup ne vint jamais. Le jeune homme cherchait plutôt à renverser son adversaire d’un coup d’épaule. C’est donc confus qu’il se retrouve au sol sur le dos, pas tout à fait certain de ce qui l’y avait envoyé. Il ressentait trop de douleur un peu partout sur son corps pour se donner la peine de chercher plus loin. Anwen avait fait quelque chose qui avait été plus rapide et plus puissant que l’action de Dhavala.

Le jeune homme peinait à se relever, mais il se releva. Il se relevait toujours. Pour cette nouvelle attaque, Dhavala procéda exactement comme la précédente. Il chargea la position d’Anwen, avec une feinte d’attaque avec son épée. Cette fois, toutefois, l’Eversha plongea vers les jambes de l’élémentaliste. Avec toute cette neige, il fallait savoir s’adapter. Et puis, tant qu’à finir au sol, aussi bien s’y rendre de son propre chef.

À ce stade du combat, il devenait de plus en plus difficile de déterminer si Dhavala cherchait à jouer ou s’il continuait vraiment à se battre. Il était notoire de mélanger les deux concepts chez les félins, et ce n’était plus un secret pour personne que le Totem de Dhavala était celui du tigre. De même, les postures et attaques du jeune homme étaient de moins en moins conventionnelles et la plupart du temps d’une efficacité douteuse.

***

Dhavala resta allongé un assez long moment dans la neige, cherchant tant bien que mal a régularisé sa respiration. Il finit quand même par se relever.

« તમે ભૂલી ગયા છો કે તે કમજોર છે. »
(Grimwyn: « Tu as oublié ce que c’est d’être faible. »)

Le jeune homme annonça alors, avec une ironique fierté, qu’Anwen ne lui avait absolument rien appris, avant de changer d’angle d’attaque. Il marcha tranquillement vers son adversaire en souriant, l’arme basse et non menaçante. Avant que l’élémentaliste n’ait eu le temps de préparer une attaque, l’Eversha laissa tomber son arme et s’élança vers la jeune femme, cherchant à enlacer celle-ci de ses bras. Cette attaque n’était ni plus ni moins qu’une tentative de câlin. Il n’y avait pas de suite, pas de prise de lutte, juste un enlacement.

« તમે મને જોતા નથી. તમે તમારી જાતને જુઓ. હું તું નથી. હું તું નહીં બનીશ. હું જ છું. હું મારી સાથે રહીશ. »
(Grimwyn: « Tu ne me vois pas. Tu te vois toi. Je ne suis pas toi. Je ne deviendrai pas toi. Je suis moi. Je resterai moi. »)

Cette « attaque » était la dernière que le jeune homme épuisé put accomplir. Il n’avait plus la force de tenir son arme. Il n’avait plus la force de se battre. Il n’avait plus la force de jouer. Si Anwen ne comprenait toujours pas qu’elle ne transformerait pas Dhavala en elle, alors il n’y avait rien à espérer d’un quelconque entrainement. Le jeune homme était simplement trop centré sur lui-même pour suivre un quelconque modèle.

Combien de temps avait-il fallu à l’élémentaliste pour acquérir tous ses pouvoirs ? Pour acquérir toute sa force et son adresse ? Combien de batailles avait-elle livrées pour acquérir son expérience ? Anwen était ce qu’elle était suite à un long parcours. Le parcours de Dhavala ne faisait de commencer et une chose était certaine, il n’allait pas suivre les traces de la jeune femme. Aussi puissante fût-elle, Dhavala ne suivait qu’un seul chemin, le sien. C’était ce qu’il était. C’était qui il était.


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Dim 03 Nov 2019, 11:38

Le jeune homme se releva et continua de se battre. Il avait envie de me battre, de me voir allongée sur la neige, afin de crier victoire. Dhavala avait une lueur dans ces yeux, qui me disait qu’il ne serait jamais comme moi. Il était sûr que personne ne devait devenir comme moi. Ce n’était pas le but ! Et je ne voudrais jamais qu’une personne vive ce que j’ai vécue depuis ma naissance. Le monde était bien plus en paix qu’auparavant. Certes, cela permettait que les nouvelles générations puissent voyager et comprendre notre monde. Malheureusement, il ne savait plus se battre, ni se défendre, ni survivre dans la nature pendant des semaines. Dhavala semblait se démener pour me battre, mais il me parlait en même temps. Parler n’était pas une bonne chose pendant un combat. Bien sûr, cela pouvait distraire l’ennemi, mais cela pouvait lui faire perdre des combats en étant trop bavard. Je l’écoutais, mais je n’avais pas réellement envie de lui répondre à ces accusations sans nom. Pour ma part, encore une fois, Dhavala n’était pas comme un enfant. Je le voyais comme un homme, qui avait sa fière et du savoir-faire dans la chasse. Il était expérimenté et il avait vécu déjà de grandes choses dans sa vie. Mais je ne comprenais pas pourquoi il me disait cela, avec sa voix si déçue. Je continuais de lui donner des coups d’épée.

Le jeune homme semblait très fatigué et n’arrêtait pas de tomber dans la neige en essayant de feinter afin de me donner un coup. Les quelques minutes de combat intensif n’étaient pas une bonne idée. Il n’avait aucune endurance et cela était un poids pour lui. Un sourire triste apparut sur mon visage. Il fallait en rester là, je ne voulais pas qu’il meure d’épuisement par ma faute. Je voulais juste qu’il comprenne, que s’il voulait partir hors du territoire des Evershas, il aurait besoin de connaître quelques coups d’attaques ou de défense. Plus les minutes passaient, plus Dhavala semblait à bout de force. Le combat était terminé, et même l’entraînement. Je ne voyais plus l’intérêt, je perdais aussi ma motivation. Depuis que j’étais toute petite, j’aimais combattre, j’aimais écraser mes adversaires et de tuer ces personnes qui me manquaient de respect. Mais ça, c’était avant que je ne devienne une Eversha. Il s’était passé tellement de choses depuis ce temps. Donc ma façon de penser avait changé, mais complètement. Alors Dhavala lança sa dernière attaque, ce dernier lâcha son arme et vint m’enlacer tendrement. Le jeune homme essaya de me faire comprendre qu’il ne deviendrait jamais comme ma personne.

Je soufflais doucement sur sa chevelure avant de l’enlacer à mon tour. « Écoute Dhavala, je te le redis encore une fois que je ne te considère pas comme un enfant, mais vraiment comme un homme qui a du bon sens et une grande volonté. Tu iras loin dans ma vie et survivras à beaucoup de choses. » Je le serrais encore plus fort contre moi. « Oui, tu as raison, j’ai oublié. Être faible, je l’ai vécue. J’étais faible au début de ma vie. J’ai vu mes meilleures amies se faire tuer devant mes yeux. Je n’avais rien pu faire pour les aider. J’ai vu, celui que j’aimais, se faire tuer par un sorcier, pour me protéger. Je n’ai rien pu faire pour le sauver, même si je pouvais le guérir. J’ai vu mon ancienne Reine dépérir dans sa tour d’ivoire pendant des mois entiers. J’ai fait tout ce que j’ai pu afin de la sortir des ténèbres, mais ce fut trop tard. J’étais faible… Je suis encore faible aujourd’hui. » Des larmes coulèrent de mes yeux. Ces souvenirs me firent du mal. Je sens mon cœur se resserrer dans ma poitrine. Habituellement, je refoulais ces souvenirs, dans un coin de mon esprit. Si je devais recommencer ma vie ou bien de revenir dans le passé, je le ferais volontiers. Je ferai n’importe quoi pour revoir mes anciens amis, ceux que je considérais comme ma famille. Je pourrais même me sacrifier afin de les revoir, dans l’autre monde. Mais, je savais trop bien que ce n’était pas la solution de se suicider. Un jour, la mort viendra frapper à ma porte pour m’emmener dans l’au-delà. Peut-être que j’aurais le droit d’avoir une seconde chance ? Qui sait ?

Je continuais de serrer le jeune homme dans mes bras, avant de continuer mon monologue : « Je sais bien que tu es toi. Tu ne seras jamais comme moi et ce n’est pas ce que je veux pour toi. Mais, je ne veux pas que tu sois faible, parce que je n’ai pas envie de savoir que tu es mort à cause d’une personne malintentionnée. Je ne veux pas que tu meures, car je tiens à toi et que je ne supporterais pas de voir une autre personne proche de mourir. Voyager est la plus belle chose qu’on peut faire dans une vie. Je tiens que tu partes, mais je veux que tu sois prêt pour éviter de grands malheurs. Mais sache que je tiens à toi plus que tu le crois. » J’allais faire quelque chose qui n’était pas prévu. J’avais envie qu’il sache qu’il était important pour moi et je voulais qu’il le comprenne. Je le retirai mon étreinte puissante avant de l’embrasser. Puis, je partis afin de ramasser mes armes et de rentrer à la maison. J’avais besoin de repos. Cet entraînement m’avait épuisé aussi bien physiquement que mentalement. Dhavala n’avait pas tort… Voyager pourrait me faire du bien et prendre un peu de recul sur le village et sur ce que j’étais devenue aujourd’hui.
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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

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Typhon Gargantua
Mar 05 Nov 2019, 19:09



La séance était arrivée à son terme. Dhavala avait perdu, sur tout. Il avait perdu le duel physique. Il avait perdu le duel moral. Il avait perdu le duel émotif.

Anwen avait bel et bien démontré la faiblesse du jeune homme et encore, elle s’était contentée de ses capacités physiques, alors que sa magie était son atout le plus puissant de son être. Ça, c’était prévisible, bien que Dhavala avait espéré offrir un minimum de résistance.

Faute de la supériorité physique, l’Eversha avait divergé ses efforts sur la moralité de la jeune femme, ce qui était plus ou moins le seul point faible qu’avait pu découvrir Dhavala. S’il avait réussi à éveiller la colère de cette dernière, elle resta cramper sur ses idées. C’était logique. Après tout, qu’est-ce que le fort avait à apprendre du faible ?

Finalement, en désespoir de cause, le chasseur voulut mettre fin à l’entrainement selon ses propres termes en surprenant sa partenaire d’un câlin. Il avait espéré que lui qui n’avait jamais été particulièrement soucieux des proximités physiques aurait surpris Anwen, mais c’est encore elle qui vaincu son compagnon d’un baisé.

Dhavala resta un moment stupéfait par cette « attaque. » Son corps s’était d’ailleurs tendu. Aussi déficient était le jeune homme en signaux sociaux, celui-là ne laissait pas beaucoup de place à l’interprétation. Dans son ancien clan, un tel mouvement signifiait le début d’une période de reproduction. En dehors de cette période, jamais les femmes et les hommes du clan ne s’adonnaient à de tels signes d’affections. C’est donc avec un certain soulagement que le jeune homme comprit que la jeune femme en resterait là.

Ça doit être un truc de citadin… Un truc de ville, oui…

La présence d’Anwen plaisait à Dhavala. Elle était forte, elle avait de grandes connaissances et elle avait de l’influence auprès des siens. Leur partenariat avait donc un sens logique. Dhavala avait appris plusieurs choses en côtoyant Anwen et Anwen avait probablement elle aussi tiré son profit de la présence de Dhavala.

Le jeune homme n’en restait pas moins troublé par le geste de la jeune femme. Elle était du Totem de l’aigle, un oiseau. Dhavala était du Totem du tigre, un mammifère. Chassant de son esprit des questions impertinentes, l’Eversha prit lui aussi, tant bien que mal avec son corps endolori, le chemin vers sa petite maison.

***

De retour dans sa maison temporaire, Dhavala pris soin de s’assurer qu’il avait assez de bois pour maintenir un feu constant pour le reste de la journée. Il avait besoin de bien faire sécher ses vêtements, trempés de neige et de sueur. Il avait faim. Il avait soif. Il avait une forte envie de prendre un bain.

Libéré de ses vêtements, le jeune homme constata l’étendue des dégâts de son entrainement. Il n’avait pas appris grand-chose. Dans les faits, il était très au fait de son manque de force physique et magique. Si l’Eversha dominait les jeunes Réceptacles de sa taille et de son poids, il était tout aussi dominé par une certaine élémentaliste, avec un physique pourtant moindre.

Il aurait été bien naïf de croire un instant qu’Anwen était la femme la plus puissante du monde. Elle avait forcément des rivales et elle devait, elle aussi, s’incliner devant la puissance d’individus encore plus exceptionnels.

Pour ce qui est de naïf…

Anwen s’était avérée étrangement naïve elle aussi lors de leur entrainement. Ses conseils, si l’on pouvait qualifier la chose de la sorte, consistaient en l’énumération des attributs d’un adversaire plus expérimenté que soi. Il lui aurait été bien plus utile de savoir comment réagir face à de tels adversaires. Oui, s’il vivait assez longtemps et s’entrainait sans relâche, un jour lui aussi pourrait se hisser parmi les forts. En attendant, toutefois, il était ce qu’il était.

Prenant place dans le bain d’eau chaude qu’il avait finalement rempli, Dhavala se questionna sur ce qui devrait être sa priorité. Il n’avait pas encore le niveau pour considérer compenser ses faiblesses. Certes, son agilité et sa défense étaient médiocres, mais à quoi bon être compétent dans tous les domaines, si l’on n’excellait dans aucun ?

C’est trop chaud !

Dhavala était tellement distrait par ses pensées qu’il en avait oublié de vérifier la température de son bain. Il sortit de l’eau, alors que l’air ambiant s’empressa de le rafraichir. N’ayant pas envie de procédé au long, et pénible, processus de stabilisation de la température du bain, le jeune homme se contenta de laisser le bain tel quel. Tôt ou tard, la température de l’eau allait devenir confortable. Malheureusement, ce n’était pas tout de suite que l’Eversha allait soulager son corps endolori. Le chasseur passa donc à la priorité suivante : boire et manger !

Le jeune homme engloutissait avidement la viande de sa réserve personnelle, profitant de nombreuses infusions de thé au passage. Les réserves du village étaient distribuées équitablement entre tous les résidents, mais c’était insuffisant pour un Eversha comme Dhavala. Conséquent avec son Totem du tigre, l’appétit de cet Eversha surpassait celui d’un Totem moindre en taille et en poids.

Pour éviter de trop s’imposer sur les ressources limitées du village, Dhavala s’assurait d’acquérir un surplus pour son usage personnel. Lors des nuits de pleine lune, le chasseur s’en allait chasser la proie la plus imposante qu’il pouvait trouver. Il gardait alors une bonne partie de cette viande supplémentaire pour lui et remettait le reste au village. Cet apport supplémentaire n’avait que peu d’effet sur les réserves du village, mais Dhavala, lui, pouvait manger à sa faim sans s’attirer la colère des autres.

Puisque la pleine lune approchait, le glouton n’avait plus à trop se soucier de sa réserve déclinante. Il profitait donc d’un petit festin, tout en sachant pertinemment que le village lui offrirait à son tour un repas du soir tout à fait convenable.

***

Repu et enfin dans un bain avec une eau confortable, Dhavala pouvait se détendre et profiter du moment. Cherchant toujours quoi tirer de son entrainement avec Anwen, le jeune homme se demanda si la puissante élémentaliste pouvait aussi surpasser son appétit. Dhavala n’avait jamais porté une attention particulière aux portions de la jeune femme. Incidemment, aurait-elle pu manger autant que le chasseur venait de le faire ?

Elle ne me domine peut-être pas entièrement finalement !

Cette réflexion porta Dhavala à penser qu’il avait peut-être trouvé une possibilité de réponse. L’Eversha était fier de son poids. Son Totem n’en était que renforcé et il pouvait chasser les animaux les plus massifs en retour. Un prédateur solitaire avait besoin d’un physique aussi imposant que possible. Après tout, le combattant le plus lourd avait un avantage sur son adversaire.

Le jeune homme sourit. Il était évident que son poids était déjà conséquent, mais encore fallait-il l’utiliser à son avantage, même dans sa forme humaine. Anwen avait précisé que l’agressivité et l’intimidation ne fonctionnaient que contre des adversaires plus faibles que soit. C’était évident ! En devenant plus fort, Dhavala pourrait vaincre de plus en plus d’adversaires !

Pourquoi est-ce que l’Eversha devait se mesurer à plus fort que lui ? Il n’y avait aucun avantage. Il finirait vaincu, comme avec son entrainement avec Anwen. Il n’avait qu’à continuer à s’améliorer, continuer à s’entrainer et continuer à vivre. Il ne devait pas précipiter les choses, mais laisser le temps agir. L’élémentaliste n’était pas devenu ce qu’elle était du jour au lendemain. Elle-même avait déclaré avoir beaucoup perdu avant de devenir forte.

C’était donc ça… Peut-être qu’elle savait ce qu’elle faisait, après tout…

Quand même, si Anwen avait voulu dire à Dhavala qu’il devait prendre son temps et faire attention à ne pas affronter plus fort que lui, elle aurait pu être plus claire ! Tout se mettait en place maintenant. Le manque d’agilité, le manque de défense et le manque d’expérience allaient se corriger avec le temps et les efforts ! Il suffisait que Dhavala survivre jusqu’à ce qu’il atteigne un tel niveau.

Rah ! J’ai été idiot ! Et moi qui l’accusais sans cesse de me traiter d’enfant…

Il allait devenir important pour que Dhavala comprenne ce genre de chose, les discussions et tout. Il faudrait qu’il comprenne sur le coup, et non après le fait accompli. Ça n’expliquait toujours pas le baiser, mais chaque chose en son temps.


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Mer 06 Nov 2019, 11:58

L’entraînement fut terminé en moins d’une heure. Ce n’était pas la peine de lui faire subir une humiliation pareille. Certes, j’étais peut-être allée trop fort dans les coups ou bien dans ma manière de faire. Cependant, j’avais toujours été dure dans les entraînements, pour leur faire comprendre que se défendre s’était pour survivre à n’importe quoi ou n’importe quoi. Être capable de se défendre ou d’attaquer, ou de protéger une personne plus faible, étaient aussi importants que de savoir détourner des informations ou s’enfuir. C’était comme cela que j’avais entraîné Erine. Mais cette dernière avait craqué. Elle n’avait pas supporté le poids des responsabilités en montant sur le trône des Lyriens. Cela était un peu de ma faute… Dhavala avait raison. Je ne supportais pas qu’une personne proche soit faible ou incapable de se défendre.

De retour à la maison, je déposais toutes mes armes dans une armoire, avant de me poser dans le fauteuil. Je restais plusieurs minutes à fixer le feu crépitant dans la cheminée. Mais qu’est que j’avais fait au juste ? Je fermai les yeux avant de mettre mes mains sur mon visage rouge de honte et d’incompréhension. Qu’est qui m’avait pris d’embrasser Dhavala ? Ce n’était pas prévu du tout… Je m’étais laissée emporter par mes émotions. Et comme d’habitude, écouter son cœur et ses sentiments n’était pas bon du tout. Cela faisait bien des années que je ne m’étais pas détendue au contact d’une personne. Il était vrai que je m’étais beaucoup rapprochée de ce jeune homme, durant la chasse principalement. Je le considérais comme un très bon soutien, une très bonne personne en vers qui je faisais totalement confiance. Il était rare que je donnais ma confiance en si peu de temps. Habituellement, je mettais plusieurs mois voire années d’échanges et de conversations pour l’accorder. Il était simple de créer des liens amicaux, mais plus compliqués de les entretenir. Mais alors là ! Je ne savais pas ce qu’il s’était passé dans ma tête, mais j’avais fait une grosse bourde.

Heureusement que le jeune homme allait partir du territoire des Evershas, afin d’entreprendre son grand voyage dans le monde. Je le soutenais complétement sur ce voyage, pour qu’il découvre de nouveaux peuples, de nouveaux paysages et de nouvelles coutumes. Je pense qu’il trouvera ce qu’il cherche réellement, au-delà de nos frontières. De plus, Dhavala pourrait s’échapper de l’emprise de la Reine et des Espions. Il pourrait respirer enfin et connaître la liberté d’expression. La reine n’avait pas d’emprise sur les Evershas extérieurs. Enfin bref, je décidais de penser à autre chose. Si Dhavala partait, je n’aurais pas à me cacher de lui, par rapport à mon action réalisée. Je ne savais pas comment je devrais réagir si nous devenions nous revoir avant qu’il ne parte. Il serait compliqué que je garde mon masque de glace pour cacher mes émotions. C’était improbable que cela arrive. Je respirais fort avant d’expirer aussitôt pour décompresser. Qu’est que je devais faire malgré tout ? Je n’en avais aucune idée pour l’instant. Je devais attendre que tout cela se tasse, avant de le revoir. C’était la meilleure des solutions.

J’acquiesçais doucement de la tête avant de me diriger vers mon petit bureau afin de rédiger quelques lettres. Cela faisait trop longtemps que je les avais mis de côté. Il était l’heure que je passe du temps à y répondre. Je répondis alors à Alyska, où cela faisait plus de six mois qu’elle m’avait envoyé une lettre. Puis, j’envoyais une lettre à Alahna, une jeune Eversha que j’avais rencontrée ici même. Je me demandais ce qu’elle était devenue depuis le temps… Je repensais aussi à la proposition d’Aaliah, dont je n’avais plus de nouvelles non plus. J’espérais qu’elle n’avait pas eu un souci dans la formation de son empire. Cela m’avait fortement intéressé la perspective d’aider les animaux. Je savais déjà parfaitement soigner les êtres humains, mais les animaux, ce n’était pas la même chose. C’était une autre spécialité. Dans la lettre pour Alahna, je l’interrogeais les nouvelles de sa sœur, Aaliah. J’avais besoin de savoir, et peut-être que je pourrais avoir un entretien avec elle. Je continuais d’écrire mes lettres, avant de les envoyer par des pigeons voyageurs. Je passais le restant de la journée à me poser des questions, à me demander quelles seront les conséquences de ce baiser, et donc leur lien. Donc, je décidais de rejoindre la vieille Kalya dans la tente de soin, afin de lui apporter de l’aide. Beaucoup de jeunes Evershas se blessaient en allant dans la grande forêt pour apprendre à chasser, mais aussi à maîtriser leur totem. Je partis la rejoindre en laissant mes doutes et mes problèmes de mon côté pour un temps.
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