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 [Coupe des Nations réprouvée] - Alok yu na throu

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3806
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Sam 08 Juin 2019, 22:19

alok yu na throu




Nom : Tyd'Saan.
Prénom : Hazaan.
Sexe : Homme.
Âge apparent : La trentaine.
Ère de naissance : Première partie de l’Ère de la Renaissance du Dieu Roi.
Race : Réprouvé.
Lieu de vie : Lumnaar'Yuvon.
Métier : Armurier.
Activité : Thur Merrill de Lumnaar'Yuvon.

Pouvoirs :
- L'Invocation du Divin Chaos
- Sul Vulon
- Pruzah Aus
- Superforce
- Créer un bouclier

Armes :
- Une épée
- Une faux
« Mais bordel, où est-elle ? » L’impatience peinte sur son visage – et difficilement contenue – rencontra avec brutalité les plis soucieux qui barraient le front de son interlocutrice. On l’avait sorti du lit aux aurores – ce qui ne participait en rien à sa bonne humeur effarante – pour lui annoncer la nouvelle. Il n’y croyait pas. Il n’y arrivait pas. « Disparue. » C’était comme la lame d’une épée qui s’abattait sur sa nuque à chaque fois qu’il entendait ces mots. Hazaan fronça d’autant plus les sourcils tandis que l’agacement irritait sa poitrine. « Disparue ? » répéta-t-il sèchement. « Personne ne sait où elle est. » - « Mais enfin… les gens, les souverains, ça ne disparaît pas comm… » Il laissa sa phrase en suspens, parce qu’à cet instant précis, il venait de se rappeler que ces choses-là arrivaient. Parfois. Rarement au bon moment, évidemment – l’ironie du sort se serait moins délectée de la farce, autrement. Il esquissa un geste d’énervement et une grimace avant de reporter son attention sur la femme. « A-t-elle laissé quelque chose ? Des indications ? » Elle secoua la tête. « Rien. » - « Et personne ne sait rien de rien ? » Le Thur était trop incrédule et trop désemparé pour réussir à décider s’il devait rire, pleurer ou s’énerver encore plus. Était-ce une escapade fantasque d’Erza ? Ou bien pire, plus grave, plus préoccupant ? Un enlèvement, un meurtre ? Il se détourna de la femme brune et se mit à marcher en long et en large, les bras croisés sur le torse. « Non. Et l’Élue des Cieux est morte. » Il marqua un bref temps d’arrêt et releva vivement la tête. « Le corps a été retrouvé, la couronne a disparu. » - « Tu crois que les deux sont liés ? » La femme haussa les épaules, visiblement aussi avancée que lui sur la question. « C’est une hypothèse que personne ne peut se permettre d’écarter. » L’homme soupira et s’immobilisa, la tête basse. « Bon. » Il prit une seconde pour se ressaisir. Il se redressa de toute sa hauteur – ses yeux verts aquarellés de la force qu’on lui connaissait. « Pour le moment, peu importe les raisons, occupons-nous des faits. Si les autres Thurs ne sont pas déjà au courant, préviens-les, on prend les rênes en attendant. » Cette idée le faisait grincer des dents ; il savait gérer les responsabilités, mais préférait amplement rester sous la coupe de sa souveraine. Les couronnes lui avaient toujours paru trop lourdes. Il avait pour consolation la certitude qu’ils seraient plusieurs à s’épauler durant cette épreuve – la solidarité réprouvée faisant son œuvre. « Fais en sorte que les gens ne s’inquiètent pas trop. Demande à ce que chacun ouvre l’œil et reste sur ses gardes. La Coupe des Nations approche, mais rien ne dit qu’une crise politique ne pourrait pas éclater… » Quelques heures plus tard, ils trouveraient le mot laissé par leur souveraine, et se mettraient en quête de la fameuse Alicia Neil.

Cette année, l’épreuve réprouvée de la Coupe des Nations devait se tenir à Lumnaar’Yuvon. En l’absence de l’Impératrice des deux Rives, son organisation incombait aux Thurs. Il avait été décidé que Hazaan s’en occuperait. Il avait eu une idée, convenable et réalisable. Tout était prêt. Assis près des autres Thurs, il disposait d’une vue imprenable sur l’arène qu’ils avaient érigée. Rien d’ostentatoire, mais assez grande pour accueillir le public et assez solide pour résister aux assauts des futurs concurrents. Les combats pouvaient débuter. L’ambiance, comme de coutume parmi les Réprouvés, était outrageusement festive. Rien ne laissait présumer du désarroi qui pouvait les habiter quant à la mystérieuse disparition de leur reine ; leurs faiblesses et leurs plaies demeuraient cachées dans les tréfonds de leurs âmes scindées, et ils les pansaient en silence, comme la bête sauvage se terre pour lécher ses blessures. Tout ce qui comptait, c’était la survie. Ce jour-là, sous le soleil d’or de Lumnaar’Yuvon, c’était d’autant plus vrai. Chaque année, les Bipolaires capturaient des animaux nuisibles, soit parce qu’ils s’attaquaient aux futures récoltes, soit parce qu’ils décimaient les troupeaux de bicornes et de cerfeuils. Afin d’assurer la pérennité de leur monde, ils en relâchaient certains. Ils achevaient les autres, avec le respect qui leur était dû : ils leur laissaient une chance de s’en sortir. Pour les guerriers, il s’agissait d’une occasion de montrer sa force, sa dextérité, son intelligence et son adaptabilité. Les candidats de l’épreuve bénéficieraient de cette opportunité. Ils avaient gardé les bêtes, enfermées dans des cages sous l’arène.

Hazaan inclina la tête vers le ciel. L’astre était à son zénith. Il se leva et s’avança. Le silence s’installa dans les tribunes bondées. « Que les combats débutent. Kron gon kril. » Des cris de liesse s’élevèrent au-dessus de la zone de combat. Le Thur retourna s’asseoir, l’adrénaline au creux du ventre : il avait hâte d’assister au spectacle que seraient capables d’offrir les participants. Il les espérait bons. Les grilles crissèrent et la première bête et le premier candidat se firent face.


Explications
Traductions :
Alok yu na throu : Lève-toi et combats.
« Kron gon kril. » : « Victoire aux braves. »

Déroulement de l'épreuve : Votre personnage, après avoir patienté dans une grange à l’écart des festivités (vous êtes avec les autres candidats, on vous donne les instructions, mais vous ne pouvez pas voir les combats), entre dans l’arène et fait face à une créature sauvage. L’un des Thurs annonce le début du combat. C’est un un contre un sans magie (vous avez droit à une arme). Une fois le combat terminé, la dépouille du perdant est retirée de l’arène, et le gagnant peut s'installer dans les gradins ou vaquer à ses occupations :)

Réussir l'épreuve : Le but, pour vous, est de tuer l’animal. Le but, pour l’animal, est de se défendre : il a absolument toutes les chances de s’en sortir et peut très bien tuer ou blesser grièvement votre personnage. Personne ne s’en offusquera, personne n’interviendra en votre faveur mouahaha ! Le combat prend fin lorsque l’un des deux participants est mort.

Les animaux à combattre : Ils seront inventés. Faites marcher votre imagination, peuplez les Terres du Yin & du Yang \o/ Gardez juste à l'esprit que ce sont des animaux qui vivent sur les terres de Lumnaar'Yuvon et qui entrent en interaction avec le peuple, de manière nuisible ou menaçante. Soit ils s'en prennent aux cultures, soit ils attaquent les troupeaux ou directement les populations. Aussi, les Réprouvés veulent du spectacle : ils vont vous faire affronter seulement des animaux susceptibles d'offrir un combat qui en vaille le coup, qui soit violent et tendu (c'est-à-dire que, si ça se passait dans notre monde, les chenilles qui mangent les feuilles de salade, bon, ça donne pas lieu à un combat super palpitant, c'est plus marrant avec un loup ou un sanglier /sbaf).

Impact dans la zone : C’est un événement plutôt important pour les Réprouvés. Ils sont venus de toutes les villes et vont festoyer pendant plusieurs jours. Les autres races sont bien plus tolérées qu’habituellement et peuvent participer aux festivités (ceci dit, attention, on reste chez les Réprouvés, et à Lumnaar'Yuvon, donc si vous avez un comportement inadéquat, vous aurez très clairement des soucis... à vos risques et périls ! 8D).

Candidats PJ : Les inscrits à cette épreuve (organisée par les Réprouvés) de la CDN.

Candidats PNJ : Ça n'a pas grande importance. Vous pouvez en évoquer en disant qu'ils sont morts, qu'ils ont survécu, etc., your choice !

Durée du rp : Vous avez jusqu'au 8/09/2019 pour poster, soit trois mois.

Message : Vous devez écrire un message unique comptant entre 720 et 3000 mots.

Amusez-vous bien nastae

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Dim 11 Aoû 2019, 23:25


[Coupe des Nations réprouvée] - Alok yu na throu 1565558072-dels

« Cassiopée, est ce que tu m'entends ? » _ « Évidemment que je t'entends. » _ « Peut-être... mais tu ne m'écoutes pas ! » Le silence qui règne à présent entre nous est entre coupé de lourdes respirations, les siennes. Il frôle la crise de nerf, je le sens, je le vois bien même. Pourtant je n'ai jamais été aussi sûre de moi, ni aussi déterminé. Nous ne nous faisons pas face, pas complètement en tout cas et cela l'agace. Alors que sa position est clairement offensive la mienne est tout le contraire, je ne suis pas dans le conflit alors que lui ... Ce petit discours, je l'ai entendue des dizaines et des dizaines de fois, des lors qu'il a appris mon inscription à la coupe des nations. Il ne pouvait en être autrement de sa part.

« C'est de la folie et tu le sais. Ne me fais pas croire que tu fais ça pour nous, je sais que c'est faux. Et ne me sors pas tes foutues excuses, je commence à te connaitre et surtout à repérer tes mensonges ... Il ne s'agit ni plus ni moins que se jeter dans la gueule du loup, et pour en retirer quoi ? La gloire, l'honneur ? Non, je n’y crois pas ... tu n'espères qu'une seule chose, le voir. Je pense même que de loin te suffirais. C'est tout simplement stupide, ridicule même. Il est parti, il t'a abandonné, et n'est jamais revenu, passes à autre chose maintenant et arrêtes de faire la gamine. Et pour l'amour de Sympan, Cassiopée, regardes ... MOI quand je te parle ! » Mon regard se pose enfin sur lui, impassible. « Tu souhaites donc mourir, c'est ça ? Il ne reviendra pas ! Peu importe les raisons de ta participation, que tu le chasses sur ses propres terres, ou sur les nôtres, que tu participes à ce massacre, ou non, le fait est qu'il ne reviendra pas ... Comprends le et surtout acceptes le, merde ... »

Je le laisse reprendre son souffle, lui donnant sans doute l'impression d'assimiler ses paroles, d'y trouver la sagesse de faire demi-tour, mais je ne laisse ce silence que pour mieux l'achever. « Ne m'as-tu pas dit une fois, que par amour tu serais prêt à tout Delsin ? » _ « Ça n'a ... » _ « N'est-ce pas ce que tu m'as dit un jour, Delsin ? » _ « Tu déformes mes propos... c'est complètement sorti de son contexte, ne joue pas à ça avec moi. » _ « Je ne joue pas, je te demande simplement de répondre à ma question. » _ « Ok. Oui, c'est ce que j'ai dit mais... » _ « Et bien il en va de même pour moi. Ne va pas prendre ma participation pour un désir purement égoïste de ma part, je pense être assez adulte pour savoir ce que je fais et surtout pourquoi je le fais. Je veux montrer à tous ces gens qui je suis, et oui, Zack fait partie de ces gens. Il est important pour moi, et si tout ceci me permet de le voir, en plus de gagner respect et notoriété, je ne vais pas m'en priver. Mes décisions, mes choix peuvent te paraître inattendu, improbable quand bien même absurde il n'empêche que se sont mes choix, mes erreurs. J'ai besoin de le revoir. J'ai besoin de lui parler, je dois mettre certaines choses au clair avec lui et si tu étais vraiment mon ami comme tu sembles si souvent le penser, tu m’encourageras jusqu'au bout dans cette démarche. » _ « Pas si cela doit te conduire à ta perte ! Bon sang ... quand vas-tu comprendre que je dis ça dans ton intérêt ... parce que je tiens à toi et que ... » _ « Pourtant tu ne me comprends pas, tu rejettes chacune de mes idées, ou interventions ! On n'est pas si proche que ça, finalement. Je vais gagner cette coupe, faire honneur à ma famille, point. » _ « Tu ... enfin... » _ « Tu ferais mieux de laisser tomber, je changerai pas d'avis. »



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Spoiler:

La bête qui me fait face ne me paraît pas si terrible que ça Il me suffit juste d'esquiver ses longues griffes ... et peut-être sa gueule, au passage, sait-on jamais. Nous nous évaluons, attendant un signal qui ne semble pas venir, prêt à nous jeter l'un sur l'autre. Elle me dépasse d'au moins deux bonnes têtes mais ne m'impressionne pas, il me semble avoir déjà combattu bien plus ardu, imposant et dangereux même. La hache dans ma main me ramène à l'instant présent, au pourquoi je me trouve ici. Ce que cela implique pour moi, mais aussi pour mon entourage. Le Manche en bois de mon arme ne m'a jamais paru aussi lourd, rassurant, et un peu excitant je l'avoue. Mon cœur qui s'accélère, mes muscles qui se bandent, toutes ces sensations ... cette montée d'adrénaline avant un combat est tout simplement incroyable.

A peine le signal donné, comme mue par le même instinct nous nous jetons l'un sur l'autre. Moi prêt à terminer ce duel au plus vite, l'animal prêt à me réduire en charpie le plus rapidement possible. Les coups pleuvent encore et encore. Évitant in extrémis un coup de patte bien porter destiner certainement à me décapiter, je ne parviens pas à m'extraire à celui qui me prends au ventre me propulsant au sol sur plusieurs mètres. Je sens une douce chaleur couler le long de mon cou, goûtant sur le sol en un ploc régulier et captivant, mon sang. Je ne peux rester inactive et impuissante, je m'essuie rapidement le coin de la bouche de mon avant-bras.

L'animal excité par la vue de mon sang, m'apparaît alors bien plus inquiétant que prévu. Sans lui laissant le temps de me charger à nouveau, je me rue dans sa direction avant de me laisser tomber sur le sol, glissant mon corps entre ses pattes dans le but de découper son buste sur toute la longueur et d'en finir avec tout ceci. Mais mon arme bien que coupante ne parvient pas à entailler suffisamment l'animal pour lui être létal. Le sang coule malgré tout à flot, inondant mon visage d'une puissante giclée ferreuse. Aveuglée quelques instants, je me relève aussi rapidement que possible pour ne voir qu'une masse sombre me foncer dessus, tête la première. Je ne peux rivaliser face à cette charge, ce qui m'amène à nouveau à rencontrer le sol. La créature haletante et furieuse ne manque pas de piétiner violemment mon épaule gauche de sa patte arrière. Le hurlement de douleur qui franchit mes lèvres n'a pas pu passer inaperçu. Je crie à m'en briser les cordes vocales, incapable de me retenir. Il s'éloigne de mon corps. Il me faut de longue secondes pour me redresser, mais je ne peux abandonner. Pas maintenant, pas comme ça. Mettant autant de distance possible entre lui et moi, je remarque alors au travers de mes cils couvert de sang, qu'il semble attendre le moment propice pour me porter le coup fatal. Mon bras gauche plaqué contre le corps, la hache bien trop lourde à présent pour ma seule main valide, je me tiens aussi droite que possible, prête à reprendre le combat, enfin je l'espère.

L'animal me fonce à nouveau dessus, mais cette fois je parviens à me décaler par je ne sais quel miracle de son assaut, entaillant au passage son flan sur une vingtaine de centimètre. Cela semble l'énerve encore plus, les assauts se font alors plus rapprochés, plus brutaux, plus sanglant. Chaque coup porté par l'un résonne sur l'autre. Je suis à bout de souffle, l'arcade sourcilière explosée, la lèvre en sang, le bras en bouillie, épuisée. L'animal quant à lui pousse un dernier rugissement, pour un dernier assaut. Je laisse mon bras gauche retomber le long de mon corps non sans grimacer de douleur. Serrer l'arme jusqu'à m'en faire blanchir les articulations m'aident à oublier la douleur qui irradie de mon membre jusqu'à la taille.



L'animal s'élance à nouveau, je ne peux plus bouger, je n'en ai pas le temps. Le choc est d'une rare violence, et le bruit sourd et singulier des os qui se brisent résonnent puissamment dans l'arène, sonnant le dernier battement de cœur.



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[Coupe des Nations réprouvée] - Alok yu na throu 1565557948-zack

Le temps semble s'être arrêté, pour moi en tout cas. J'entends mon peuple hurler, crier, injurier à tout va. La scène n'a duré que quelques secondes pourtant elle m'a paru durer des heures. Le silence dans ma tête est profond, lugubre, atroce. Je ne peux détourner mon regard de l'arène. Je sens mon sang battre dans mes tempes. En quelques secondes tout a basculé. Son corps s'est effondré, ses cris se sont tuent. Je ne la vois plus, écrasée par son adversaire... suis-je le seul à avoir le souffle coupé ? Le seul à sentir de longs frissons parcourir mon corps ?

Elle n'est plus ...

Le monstre l'écrase de tout son poids, je le vois bouger. D'abord lentement, comme reprenant son souffle après une bataille dure et acharnée. Je ne peux voir son regard, que je ne connais pourtant que trop bien, d'où je suis. Je me suis approché afin de mieux voir le spectacle. Je ne pensais pas la trouver ici... ou peut-être que si. Les secondes passent, peut-être même les minutes. Le combat semble fini pour la plupart du public pressé de voir la suite des festivités. Bien des participants ont été blessé, d'autres sont même morts, mais cette perte m'accable bien plus que tout le reste, pourquoi ? ... Le terrain doit être libérer pour laisser la place au prochain combat, certains sont déjà prêt à faire sortir le vainqueur ainsi que le cadavre du perdant. Que va-t-on faire de sa dépouille ? Pourrais-je la voir ? Une dernière fois ... ? L'animal peine à se lever, et ses mouvements saccadés semblent rythmer les battements de mon cœur. L'appréhension de voir son corps, ainsi que son sang me font détourner le regard. Les bruit alentours me parviennent comme extérieur. Mais le sifflement général me sort de mon état.

Lentement, bien trop lentement pour quiconque me regarderait, je repose mon regard sur la scène. Et elle m'apparaît, aussi belle que dans mes souvenirs. Son sourire semble cependant avoir disparu, quelques rides se sont formées aux coins de ses lèvres mais elle n'a pour moi pas changer, hormis tout ce sang qui la recouvre à présent des pieds jusqu'à la pointe des cheveux. Sa peau basanée remplacée par cette teinte rouge carmin, me hantera certainement des jours entiers. Ses mouvements sont infimes, imperceptibles, étranges même, mais l'animal finit par chuter lourdement sur le sol soulevant avec lui une gerbe de sang sableux. Tout est fini. Mais mon souffle se coupe une énième fois, car je saisis enfin ce que je n'avais pas compris. Elle n'a jamais perdu, elle n'est pas morte et se relève lentement, affaibli, amoindri mais vivante... Cassiopée, tu as gagné.
FIN





Résumé + nombre de mot :
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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2292
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Mar 27 Aoû 2019, 16:30



Alok yu na throu



" Faites entrer… la bête. " Les grilles s'ouvrirent simultanément, des ovations s'élevèrent autant pour l'animal que pour l'humaine. Tirée des sinistres de l'imaginaire, la bête rampa sur le terrain sableux. Affamée.

Plus tôt, Léto se remémora les nuées serpentant les cieux de Bouton d'Or. Droite comme un colosse de marbre, ses iris suivirent la ronde d'oiseaux par-dessus les champs dorés. Non loin, la grange grouillait d'esprits assoiffés, impatients de rafler la gloire, que ce soit dans la victoire ou la mort. Pourtant, l'instant présent, la Chamane n'était fascinée que par le piaffement des prédateurs aériens. Toutes ces plaines, toutes ces étendues, elles leur étaient interdites tant qu'eux règneront. Tout ceci lui donna affreusement faim. Une plainte de son estomac plus tard et on finit par appeler son nom.

Ses pieds nus foulèrent la parcelle opposée de l'arène, s'avançant à quelque pas de son entrée à elle. L'intensité de l'astre solaire l'aveugla un instant, mais ses sens se concentrèrent essentiellement sur les cris de liesse le long des estrades. Les Réprouvés étaient bouillants, bruyants, prompts à frapper du poing sur les édifices en bois, quitte à le fracasser. Toute cette hargne lui plaisait, peut-être bien qu'elle se serait plu ici, dans d'autres circonstances. La grille derrière elle se referma brusquement, scellant le destin commun des combattants. Sans accorder un seul regard en direction de sa proie, Léto préféra observer les spectateurs, notamment du côté des organisateurs. Elle fixa un instant le Thur Merrill et son entourage, une pointe de déception visible sur son visage.
" Léto Sùlfr, des Chamans. Brandissez votre arme face… L'ensemble de l'attention se riva enfin sur le centre de l'arène, là où trônait une funèbre silhouette, à la fois imposante et immobile. Au Faas'Bahlok ! " Son nom fut murmuré et maudit par les natifs. S'ensuivirent des formules en Zul'dov que Léto peinait à assimiler.

Tant bien que mal, la Draugr restreignit son ouïe fine pour se concentrer exclusivement sur son adversaire. Elle se sentait un brin rouillée ; elle n'avait quasiment plus l'habitude de se battre devant un public aussi conséquent. Malgré tout, la cohue et l'euphorie du peuple la noyaient petit à petit dans une transe guerrière. " Avec plaisir. Sa main se dirigea vers sa ceinture. Pendant ce temps, elle observa minutieusement l'animal, qu'elle comparait de suite à ces espèces d'hommes de paille, sentinelles des terres fertiles. Un épouvantail, oui, il semblait tirer son origine de cette invention. Une fourrure massive alourdissait ses épaules et masquait l'ensemble de son corps, la guerrière n'arrivait pas à discerner une gueule ou ne serait-ce qu'un visage. La créature humanoïde ne bougeait pas, ne semblait point respirer non plus. Ses bras formaient un léger angle, sans pour autant créer de parallélisme avec le sol ; quant à ses jambes – s'il en était pourvu – fusionnaient en une, tel un totem. Et ses bois ne produisaient aucune vibration, alors qu'un léger vent se levait et emportaient une fine couche de grains. Léto ne sut combien de temps cette analyse lui prit, cependant le fait qu'elle ait duré aussi longtemps lui fit enfin comprendre qu'un problème persistait : sa main cherchait un fourreau ou un manche à saisir en vain. Elle baissa les yeux sur son équipement, se tortilla sur place et usa de sa seconde main pour porter secours à la première. Mais rien n'y fit… Alors qu'on se questionnait sur l'origine de son trouble, la blonde se retourna en direction des estrades et se gratta le cuir chevelu, un grand sourire gêné. Je l'ai oubliée… Certains rirent sur l'instant, d'autres tentèrent de se convaincre que la situation actuelle fut trop invraisemblable pour être réelle. Enfin, l'hilarité générale régna un instant alors que Léto se dit que, finalement, ce n'était pas si mal. Tant pis, je vais improviser ! " Déclara-t-elle en profitant d'une chute de l'anarchie, avant de se tourner à nouveau vers l'épouvantail maudit. Il n'était plus là.

Instinctivement, Léto esquissa une garde solide. Elle balaya son champ de vision de manière circulaire. Les spectateurs avaient dû noter le mouvement du Faas'Bahlok bien avant, mais dans ce cas… le monstre était diablement rapide. Elle finit par repérer sa présence dans les ombres de l'arène, à la limite. Il ne bougeait toujours pas. À croire qu'il remplissait son rôle à cœur : demeurer et intimider. Glacer le sang. Étant donné la manifeste passivité de son ennemi du jour, Léto n'hésita pas à lancer les hostilités. Elle entama une marche à la fois rapide et agressive, ses phalanges craquèrent au creux de sa paume, alors que sa garde était grande ouverte. Les pupilles de l'épouvantail luisirent subitement. La Chamane s'arrêta, se perdit brièvement dans l'écarlate de ce regard menaçant, sourit enfin et fonça ; entre la limite et elle, il était clairement en position désavantagé ! Elle accéléra la cadence et l'épouvantail se redressa, ses manches noircis dévoilèrent d'imposantes griffes, comme un ours. Léto regretta aussitôt sa fougue, mais freina suffisamment tôt sa course pour esquiver l'assaut. Elle recula, bondit en arrière et se remit en position défensive.

Le Faas'Bahlok apparut finalement bien plus gros qu'un simple mannequin. Elle qui régnait souvent avec ses deux mètres, lui la dépassait de peu, sans compter ses bois. Mais le plus dangereux chez lui, c'était sa carrure : son poids devait être monumental. A moins que cette épaisse fourrure ne cachât qu'un gringalet ? La taille de ses griffes ne l'amena pas à penser dans ce sens. Sûrement un prédateur coriace pour les troupeaux de Lumnaar’Yuvon. Clairement, cet épouvantail maudit pouvait se présenter dans la cour de la titanide. Léto serra davantage les poings, s'attendant à ce qu'il lui saute à la gorge à tout instant. La créature s'engouffra dans son inertie, silencieuse, ses iris pourtant toujours attentives. Son sourire équivoque réapparut, la Sùlfr se demandait si la place de prédatrice lui serait accessible. Elle ne portait quasiment aucune protection, accoutrée à l'instar des siens : quelques tissus pour ne pas titiller la pudeur des peuples étrangers, des couleurs en veux-tu, en voilà, quelques babioles mystiques sans pour autant être magiques. Une sauvage à l'état pur et une combattante dans l'âme. Celle-ci fixa les ongles pointus de l'épouvantail…

Soudain, la Souriante se tourna encore une fois vers les estrades. Son manque de considération pour le duel stupéfia l'assemblée.
" Où est Erza Taiji Stark ? Un coup d'œil derrière elle : le Faas'Bahlok s'était réfugié dans les ténèbres, le plus loin possible d'elle. Elle pointa son doigt en sa direction et riva à nouveau son regard vers les Réprouvés qui réclamaient moins de tergiversation et plus d'action. Je vais me baigner dans son sang pour elle. C'est alors qu'elle sentit ce déchirement, cette caresse des griffes sur son bras tendu. La Chamane pivota à temps vers l'épouvantail en pleine charge et lui agrippa la manche. Cette prise enfonça davantage les ergots dans sa propre chair, mais la guerrière n'en avait justement cure : l'appât fut mordu par la monstruosité, cette occasion serait unique. Elle tira sur la patte assaillante et fit glisser sa jambe de sorte à le faire choir. Tout en ignorant la douleur, la femme tira de toutes ses forces sur l'avant-bras de l'épouvantail. Toutes les pressions exercées sur la créature amenèrent au résultat escompté : Léto arracha le bras complet. Pour la première fois, le monstre hurlait et les spectateurs ne tardèrent par à accompagner sa souffrance par de lourdes acclamations. Du sang, de la douleur, de l'audace, tout ce dont ils attendaient ! La Draugr recula de quelques pas, la main toujours cramponnée au membre ballant qui lui entaillait le biceps. L'épouvantail se roulait par terre, se remettant guère de cette mutilation qu'elle venait de lui faire subir. Sachant que le temps lui était compté, Léto se mordit la lèvre et retira la patte de son propre bras ; ce dernier était à présent inutilisable, tant les muscles ont été malmener. Pourtant, cette situation lui convenait. Le sauvage pointa la patte griffue en direction de sa proie, telle une nouvelle arme acquise. Maintenant, nous sommes égaux. " La bête noire lui répondit par un singulier rugissement et se rua avec férocité sur elle.

La combattante balança la patte face à elle, le Faas'Bahlok n'en eut cure et encaissa le coup afin de se rapprocher d'elle et de lui lacérer le thorax. Léto se replia de justesse pour n'en ressortir qu'avec une plaie superficielle. Elle rit doucement durant la valse : elle venait de déclencher un duel d'endurance. Qui succombera le premier à ses blessures ? Un pari risqué mais ô combien enivrant. Le fielleux n'en démordit pas pour autant et profita de sa frénésie pour prendre de court la Chamane. Elle répliqua par quelques coups de griffes qui tantôt firent mouche, tantôt ratèrent leur cible. La farouche créature ne semblait pas vouloir fléchir et, devant l'insupportable résistance de sa proie, se risqua à charger de tout son poids. Léto s'était préparée à un éventuel baroud d'honneur de sa part, mais son bras amoché lui rappela toute la souffrance engendrée. Sa vue se brouilla un court moment et l'épouvantail la bouscula plusieurs mètres plus loin. La Sùlfr serra les dents et vit à temps le bond du monstre pour l'achever ; elle roula sur le côté, quitte à enfoncer le clou sur son membre invalide, et se releva tant bien que mal. Le saut que venait de réaliser le Faas'Bahlok lui fit perdre beaucoup de sang, un mélange amarante et mordoré, fétide. Léto se jeta sur lui telle une furie et lui asséna un coup de griffes droit sur l'épaule. L'entité luttait en vain, la Chamane l'écrasait et accentua la course de son arme improvisée à travers les tissus. L'épouvantail se releva soudainement et pivota sur lui-même pour dégager ce parasite de son dos ; la femme se raccrocha à la patte bien enfoncée et tournoya autour de lui, à quelques mètres du sol, au fil de son acharnement. Ses pieds parvinrent à reprendre appui sur le sol, elle tenta alors le tout pour le tout : en hurlant à pleins poumons son cri de guerre, elle profita de toute la charge emmagasinée pour retirer d'un coup sec les griffes. Le Faas'Bahlok émit un ultime râle de souffrance avant de s'écrouler sur place, toutefois encore vivant. Sans perdre la main, la guerrière se débarrassa de la patte griffue et apposa son pied sur la nuque de l'épouvantail. Elle inspira un bon coup, elle savait pertinemment qu'elle ne ressortira pas indemne de ce final. Léto usa donc de ses deux mains pour saisir les bois du monstre et laissa tout le poids de ses muscles lui rompre les cervicales. La rupture fut si forte que personne ne pût l'ignorer.

Son équilibre vacillant, la duelliste se retrouva à baigner dans l'importante flaque de sang, alors que la tête de la créature se détachait progressivement de son corps ; comme si le maléfice qui hantait cet énergumène disparaissait. L'ensanglantée accueillit les félicitations et applaudissements par son sourire caractéristique, en reprenant appui sur ses pieds. Son bras mettra du temps à guérir, mais les braves ne ressortaient jamais victorieux sans sacrifice. Avec un bref regain de vitalité, Léto décida d'accomplir ce pourquoi elle répondit présente à cette épreuve. Elle entraîna la tête décapitée avec elle et la souleva bien haut, quelques gerbes sanguinolentes tâchèrent à nouveau ses peintures corporelles, des traits forts et orangés.
" Apportez ce trophée à votre reine et dites-lui que je l'aime ! "


1996 mots ~
"Faas'Bahlok" = "Peur/Crainte de la Faim"
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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Mer 04 Sep 2019, 23:17



Vous qui craignez vent, pluie ou fièvres, Restez coi, mes mignons ! Au lit ! au chaud ! vous, cœurs de lièvres ; Fusil en main et rire aux lèvres, Nous, joyeux gars, marchons !

Temps frais, ciel pur, bon ! voici l'aube Qui rougit les forêts ; Partez, gibier de toute robe, A nos coups rien ne se dérobe ; L'œil au guet ! soyons prêts !

Mais garde à vous ! tout n'est pas fête, Amis, dans notre état ; L'animal n'est pas toujours bête ; Il a griffe et dents, pieds et tête ; Il fuit, trompe ou combat.

Qu'est donc la chasse ? Une bataille Moins un brin de laurier. Qu'importe au fond balle ou grenaille ? Sabre ou couteau ? gazon ou paille ? Tout chasseur naît guerrier !

Alok yu na throu


Les Réprouvés. Ce n'était pas un peuple connu pour sa finesse, surtout ceux habitant les contrées de Bouton d'Or. Pourtant c'était là-bas que Yovan se rendait. Si tôt avait-il apprit sa participation en tant que représentant Humain à l'épreuve Réprouvée qu'il avait demandé à quelques hommes et femmes originaires de Muharkel de l'aider à s'améliorer au combat. Car si ce n'était pas ça qui l'attendait à son arrivé, alors ce serait au concours de celui qui vide le plus de fûts de bière en moins de temps possible auquel il devait se préparer. Mais finalement, peut-être ferait-il mieux de ne pas tant s'avancer sur cette épreuve. Après tout les Anges avaient bien fait de la leur un duel de Champions. Personne ne l'aurait imaginé.

La traversée se passa cette fois sans trop d'encombres. Certains pensaient que ce fut grâce à la présence de Yovan sur le navire. L'élu d'Isemli avait été protégé par ce dernier, empêchant Aylidis de s'en prendre au convoi. Lui se rangea parmi les sceptiques. La Déesse était Reine sur les flots et – en admettant qu'il soit bien sous la protection de l'Aether de la compétition – rien n'aurait empêché Aylidis de s'en prendre aux autres, si ?

Dans la grange, les yeux fermés, le pommeau de sa dague reposant contre son front tel un talisman l'aidant à guider ses pensées, le Kaahi s'était plongé dans son subconscient, se remémorant les conseils qu'on lui avait prodigué le long de son voyage. Mais c'était autre chose qu'il cherchait à faire. Pendant quelques jours il s'était mis à espérer secrètement qu'elle prenne sa place. Il le regrettait amèrement. Aujourd'hui il faisait tout pour la contenir dans les tréfonds de son esprit et ne relevai la tête qu'à l'évocation de son nom. Une profonde inspiration empli d'air ses poumons avant qu'il ne se lève pour rejoindre le Bipolaire. Un sourire naquis alors sur son visage. Finalement, peut-être était-il au bon endroit pour apprendre à la réprimer.


Les cris fusaient déjà alors qu'il venait à peine de faire un pas dans l'arène installée pour l'occasion. Il n'eut pas à se poser longtemps la question sur ce qui serait son adversaire. La bête apparu peu de temps après lui sous les hurlements des Réprouvés, avançant à pas lents, pour finalement s'arrêter à quelques pas à peine des portes qui se refermaient derrière elle. Le borgne n'avait pas la moindre idée de ce que pouvait être cette créature. Néanmoins, elle devait être suffisamment dangereuse pour qu'elle soit proposée dans cet affrontement internationale. Pourtant elle n'avait rien d'impressionnante au premier coup d’œil. Elle n'était pas imposante – elle devait faire la taille d'un grand loup, un peu plus peut-être –, n'avait pas d'immenses griffes acérées ou des crocs étincelants qui semblaient prêt à déchiqueter la moindre créature qui passait par là. Cependant elle dégageait quelque chose d'inquiétant, c'était certain. Quelque chose qui ne mettait pas l'Humain en sûreté. Et pourtant il avait eu l'occasion d'en voir des monstres effrayant à Taelora qui n'avaient rien à envier à ceux peuplant le Continent Naturel. Il en avait d'ailleurs fait les frais dès sa première nuit là-bas.

La main sur le pommeau de son épée, Yovan fixait l'animal qui avait à peine avancé de quelques pas depuis son arrivée. C'était à peine s'il s'intéressait à lui, tournant sa tête rapidement à gauche, puis à droite, en direction du public Réprouvé les encerclant la créature et lui. Qu'est-ce qu'il se passait ? Pourquoi agissait-elle ainsi ? Il ne comprenait pas. Se préparant à toute attaque de l'animal, – dans le cas contraire il réagirait le premier, ce qui lui donnerait l'avantage, en théorie – Yovan sortait son arme de son fourreau dans un glissement métallique. La bête arrêtait alors brusquement son regard sur lui. Il était livide, comme si aucune âme n'habitait ce corps. Le cœur du Kaahi commençait à battre rapidement, sentant que quelque chose avait changé. Il fit un pas de côté, afin d'être plus stable sur ses appuis, puis se tendit brutalement, brandissant son arme face à lui alors que résonnait dans l'air un crissement sonore, contact fracassant entre les griffes sombres de l'animal et le métal froid de la lame de l'Humain. La bête, à plusieurs mètres, le fixait, de nouveau immobile. Yovan, le souffle coupé par la surprise de cette attaque éclair, faisait de même. C'était à peine s'il avait eu le temps de le voir s'approcher puis s'éloigner. C'était à peine s'il avait eu le temps de parer le coup que celui-ci lui avait donné, l'empêchant d'atteindre ses organes vitaux, mais se retrouvant malgré tout avec la cuisse en sang. Que pouvait bien être réellement cette bête ?

La créature ne lâchait pas des yeux le Kaahi tout en commençant à lui tourner autour de ce même pas lent avec lequel il avait pénétré l'arène. C'était incompréhensible. Yovan tournai le visage pour le suivre de son œil valide. Et alors il fut saisi d'un éclair de génie. Sa physionomie, sa façon de se comporter. Cette bête devait être aveugle, tout du moins mal voyante. Ce devait être une de ces créatures de la nuit, furtives et invisibles, qui repartaient lorsque l'on se rendait seulement compte de sa présence. Soudain il songea aux hommes qui avaient fait la rencontre de l'animal dans ces conditions afin de pouvoir le capturer et il comprit que, oui, il ne valait mieux pas être sur son terrain de chasse. Finalement il eut un déclic. S'il laissait la créature l'attaquer en premier, il finirait perdant, c'était certain. Mais à peine eut-il cette pensée que cette dernière poussait un hurlement à glacer le sang avant de disparaître à nouveau dans un nuage de poussière. Par réflexe, Yovan reculait de quelques pas. Un réflexe qui le sauvait de l'attaque de la bête. Aussi en profitait-il pour contre-attaquer maintenant qu'elle était à porté de son épée. Tenant fermement son arme, il tranchai l'air dans un cri, de bas en haut, avec un mouvement ample. La lame ne rencontrait cependant que le vide, la bête ayant déjà prit les devants après avoir entendu les pas de l'Humain. Le voyant se précipiter sur lui, Yovan lâchai son épée avant qu'elle ne termine son mouvement, celle-ci tombant dans un fracas métallique et poussiéreux, afin de rendre plus de dextérité à son bras. Pourtant il n'aurait pas le temps de le dégager avant que l'animal n'arrive sur lui. Aussi il décida de l'utiliser pour faire rempart entre son corps et la créature, tandis que, de sa main de libre, il se saisis de son khanjar dans son dos. La bête lui atterrit dessus dans un bond, faisant tomber lourdement l'Humain au sol dans un râle de douleur. L'animal lacérait son bras de ses griffes et de ses crocs, essayant de pénétrer cette unique défense, avant de finalement chercher à atteindre la gorge du Kaahi, fragile partie d'un corps trop peu entraîné.

Le souffle fétide de la bête trop proche de son visage lui intima qu'il fallait réellement qu'il agisse. Maintenant. Il réussit à dégager sa dague et portai un coup vif au flanc de l'animal qui s'écartait de lui avec un hurlement plaintif. Le souffle court, Yovan se relevai le plus rapidement qu'il le put, les vêtements de ses membres en lambeaux. Il comprenait à présent comment il avait pu les déchiqueter ainsi lors de sa première attaque. Qu'il s'agisse des pattes avants ou des pattes arrières, les griffes de l'animal sont bien plus longues et aiguisées qu'elles ne le paraissent. Et ce dernier n'hésitait pas à se servir de tout ses membres pour agripper et écorcher sa proie. L'animal poussait un nouveau cri. Cette fois il sembla au Kaahi y percevoir une forme de colère. Il avalait difficilement sa salive. Son bras le lançait terriblement, comme si on était encore en train de charcuter sa plaie vive. Ses jambes sanguinolentes lui donnaient la sensation qu'on était en train de brûler chacune des parties de sa peau. Il avait l'impression qu'il allait s'effondrer à chaque seconde qui passait. Il ne devait pas. Il essuya la lame de la dague d'un revers de manche. Il avait encore une dernière carte à jouer.

Il décida de mener l'assaut cette fois-ci. Il changeai alors sa dague de main et dégainai son épée courte, puis se précipitai dans un cri, destiné à lui donner plus de force, vers la bête. Cette dernière poussait un nouveau hurlement terrifiant, et se jetai sur l'Humain. A nouveau il eut du mal à rivaliser avec la vitesse de la créature, d'autant que cette dernière l'attaquai dans son angle mort. Il ne la remarquait qu'à l'instant où son grognement lui parvenait à quelques centimètres de son oreille. Sentant le danger imminent de la situation, son cœur ne fit qu'un bond. En plein élan, il était trop tard pour se protéger. Au final, le borgne s'arrêta brusquement puis se décala légèrement sur le côté et, d'un geste rapide, fendit l'air avec l'épée Naine. Le tranchant de la lame lacéra le ventre de la bête qui le fit savoir dans un gémissement de douleur en allant s'effondrer à quelques pas de l'Humain, alors que lui-même serrait les dents tandis que le sang coulait en une sinistre rivière carmin le long de sa tempe gauche. Il avait eu de la chance. Ça s'était joué à quelques centimètres pour que l'animal le rende infirme de son unique œil valide, le faisant passer de seulement borgne à officiellement aveugle. Il n'aurait pas donné longtemps de sa peau au milieu de cette arène si ça avait été le cas. D'ailleurs, en poussant un peu la réflexion, il ne tiendrait plus longtemps si ce duel devait s'éterniser ainsi.

Le Kaahi se lançai une nouvelle fois vers l'animal, prêt à l'accueillir cette fois-ci. Pourtant il fut une nouvelle fois surprit. Car alors qu'il s'était préparé à la vitesse fulgurante de la bête, cette dernière ne réagit pas, se contentant d'esquiver son attaque de façon bien moins vive qu'elle ne l'était auparavant. Il avait enfin réussi à la blesser suffisamment pour qu'elle ait la vitesse d'un animal standard. Ils étaient enfin à égalité, plus ou moins. Ils étaient comme deux prédateurs agonisants, chacun attendant la faille chez l'autre pour l'achever. Mais Yovan ne pouvait pas attendre. Il avait déjà perdu trop de sang pour sa propre bonne santé, et s'était un miracle qu'il arrive encore à tenir ses armes tout en restant debout. Il reprit son assaut, enchaînant les coups d'épées, chacun esquivé par la créature. Jusqu'à ce que cette dernière profite d'un instant de faiblesse du borgne pour essayer de lui sauter à la jugulaire, tandis que ce dernier s'effondrait le genoux au sol, en appui sur le pommeau de l'épée plantée dans la terre. Dans un mouvement irréfléchi, à la vue de la bête et de ses sombres crocs apparents prêts à lui déchiqueter la nuque, Yovan se saisi de son khanjar. Il ne put que réceptionner l'animal, ce dernier lacérant son torse de ses griffes, pourfendant ses cuisses déjà sanglantes de ses précédant assauts, plantant ses crocs dans la chair de son cou, lui arrachant ainsi un hurlement de douleur... Avant de les retirer vivement pour pousser un jappement, résultat de la dague plantée profondément dans son poitrail. Après avoir de nouveau laissé s'échapper un râle de souffrance, le Kaahi prit une profonde inspiration afin de rester encore conscient quelques minutes. Juste le temps de sortir de l'arène. Puis, après une seconde inspiration, il réunit toutes les forces qui lui restaient pour arracher la lame au corps de l'animal, déchirant une partie de ses organes internes au passage. Il observa un instant la plaie. Elle était profonde. Le cœur ne se situait pas loin. Peut-être ne devait-il pas l'avoir touché, mais il n'était pas impossible qu'une artère ait été lacéré.

Yovan se relevait avec difficulté, la main sur son coup. La bête n'avait pas manquée son coup non plus. Peut-être le combat finirait-il sur une égalité ? Il espérait que non. En fait, non. Il allait gagner.Car même s'il perdait la vie hors de l'arène par hémorragie, il achèverait la bête et ne la laisserait pas plus longtemps subir son agonie. Il se pencha alors sur la créature – elle paraissait soudain bien fragile – et d'un geste sec plantait son arme dans le cœur de la bête, le perforant d'un trou qui lui était cette fois-ci létal. Cette fois, c'était fini. Comment l'avaient-ils nommés déjà ? « Dambor'Vul... ».
Le premier coup fait la moitié du combat.

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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Sam 07 Sep 2019, 06:37




Alok yu na throu

# Kron gon kril




Crédit : Creature Design - Tingra by Lip Comarella


La première fois que j’avais posé mon regard sur cette créature, la seule pensée qui me traversa l’esprit fut de considérer cet animal comme un savant mélange entre un fauve et un insecte. Sa silhouette et sa stature étaient celles d’un quadrupède qui courrait beaucoup, et qui courrait vite. Pourtant, il n’avait ni pelage, ni écaille, sa peau n’étant constitué que d’une épaisse couche d’épiderme pour recouvrir ses organes et ses muscles. Cela étant dit, des appendices plumeux s’étendaient le long de ses épaules, donnant l’impression qu’il avait une paire d’ailes constamment repliée le long de sa taille. Son crâne, au contraire de son corps qui possédait une harmonie de couleurs sobres et variées, était d’un noir opaque et reluisant, l’aspect « insecte » de son physique se concentrant principalement à cet endroit de son anatomie. Des yeux à facettes enfoncés à l’intérieur d’un crâne protégé par une solide carapace, une bouche qui se terminait en pointe et qui s’encadrait de mandibules et de maxilles propres aux arthropodes, la créature avait de quoi être repoussante, les Réprouvés l’ayant nommé Nin’Eist pour une raison particulière, puisqu’à l’instant où elle ouvrait sa gueule, ce n’était pas que sa morsure et sa bave qui brûlaient les membres de ses proies, lorsqu’elle transperçait la chair de celles-ci par ses mandibules, elle expirait également une haleine écœurante, aussi fétide que l’odeur d’un cadavre en décomposition ou d’un poisson mal salé que l’on aurait oublié au Soleil; à en réveiller les morts.

De cette créature, je ne savais rien au moment où j’avais esquissé mes premiers pas dans l’arène, écoutant les grilles se refermer derrière nous, qui sonnaient le glas du combat. J’avais appris, à mes dépends, à connaître son fonctionnement, à prévoir ses mouvements et à contrer, du mieux que je le pouvais, le moindre de ses assauts, mais le Nin’Eist était aussi véloce que sournois, ses attaques s’accordant tantôt à mon style de combat agressif, tantôt à mon style passif. Après des tâtonnements, quelques menaces pour intimider l’autre, je finis par empoigner plus fermement ma hallebarde, ancrant mon pied d’appui au sol pour foncer à toute vitesse en direction de mon adversaire. Ce dernier poussa un cri suraigu, son corps bougeant de lui-même dans des bonds agiles et précis, bien décidé à marquer le premier – et véritable – assaut par un choc terrible et terrifiant, la hache de la hallebarde rencontrant, dans un bruit fracassant, la carapace frontale de la créature. Le son résonna, vibra, remonta tout le long de mon bras et excita les sens des spectateurs qui se mirent soudainement à crier face au lancement des hostilités. La main tremblante autour du manche de mon arme, je reculais d’un pas, bien décidé à fracasser le crâne de la créature qui tentait, par des mouvements larges et brusques, de repousser mes attaques. Mais je concentrais mon offensive sur sa tête, tentais de feinter un assaut pour mieux pénétrer sa défense et ainsi atteindre sa nuque. Cependant, à chacune de mes initiatives, l’animal bougeait de manière à m’empêcher de le blesser gravement, plaçant son front comme bouclier devant chacune de mes trajectoires. Si je parvins à ouvrir l’une de ses épaules et à écorcher son flanc droit, je compris néanmoins qu’il ne servirait à rien de l’attaquer de front, toutes mes tentatives n’étant venu, à aucun moment, à égratigner la carapace du monstre.

Je m’étais alors reculé d’un pas sautillant, l’animal profitant de notre bref éloignement pour répliquer immédiatement. Sa bouche s’étira monstrueusement, me laissant voir la grandeur de sa gueule, le tranchant de ses mandibules, mais surtout, je fus frappé de plein fouet par l’odeur atroce et pestilentielle qui s’échappait de sa gorge. Mon corps se figea une seconde, un haut-le-cœur m’étranglant. Mais cette seconde lui permit de percer et de briser ma garde, sa tête s’enfonçant violemment à la hauteur de mon ventre. Titubant, je voulus m’écarter, mais la bête s’était déjà stabilisée, ancrant ses griffes au sol avant de m’envoyer un nouveau coup de boule en se propulsant dans ma direction. Je perdis pied, mon corps tombant dans le sable et l’escarbille de la zone de combat. Et la créature, elle, bondit sur moi, gueule ouverte. Je retins ma respiration, prenant une poignée de sable que je lui lançais au visage. La bête siffla, tomba de plein fouet contre ma poitrine, un gémissement s’extirpant de sa gorge. J’évitais à mon visage de se fracasser contre cette épaisse carapace, interceptant la tête de l’animal à l’aide de mes mains. Sans ménagement, je me dégageais de sous son poids, portant avec fracas mon genou au niveau de son abdomen, le repoussant de toutes mes forces en le balançant sur le côté. À son tour, l’animal chuta, s’écrasa, roula. Je me redressais, l’odeur de son haleine faisant tourner ma tête alors que je me penchais légèrement, rattrapant la hallebarde que j’avais échappé au moment de ma propre chute.

C’était ma chance : un ennemi à terre était toujours une opportunité pour frapper. Et c’est ce que j’avais appliqué, me redressant rapidement pour me propulser sur l’animal qui s’était à peine relevé. Et pourtant, malgré sa posture précaire, la créature parvint à éviter mon coup, ses ailes vibrant doucement, prises d’une soudaine agitation dans l’élan. Je freinais mon pas, dérapais sur le sable, avant de réitérer l’attaque, la bête se frottant nerveusement le visage, du sable dans les yeux. Et malgré cela, malgré son inattention, elle évita de nouveau, comme guidée par un instinct, un sixième sens. Je me laissais brièvement glisser sur le sable du terrain, pivotant dans le même mouvement pour refaire volte-face. Que s’était-il passé? J’étais pourtant certain de le toucher, le secret du Nin’Eist se révélant soudainement à moi lorsque je perçus la vibration qui agitait faiblement ses appendices. Ce n’était pas dû à ses déplacements, et encore moins au vent. Je pris quelques secondes pour réfléchir, braquant mon regard sur ma proie. Cette dernière secoua sa tête, relevant les yeux, ouvrant sa gueule. Et fonça sans une once d’hésitation.

Une griffe sur ma droite, que je bloquais avec l’une des lames de mon arme. Dans le même mouvement, je portais tout mon poids sur mon flanc gauche, balayant l’animal avec le manche de la hallebarde. Le bois s’enfonça dans la côte du Nin’Eist qui cracha, sa salive éclaboussant sur mes mains et mon bras droit. Je poussais un cri, la chaleur de la bave brûlant la peau qui était exposée, mes mains serrant encore plus fort la hallebarde. Mes jointures se contractèrent. Malgré les brûlures, malgré la douleur, je poursuivis mon offensive, étirant ma jambe gauche pour coller un coup de pied au visage de la bête. Et sa mâchoire s’agrippa à ma jambe, ses mandibules se fichant dans ma chair. C’était un acte désespéré de l’animal, un geste d’instinct qui l’avait amené à s’accrocher à moi, mais non le moins inefficace, puisqu’en un instant, un éclair de douleur traversa l’intégralité de ma jambe, la salive brûlante de la bête coulant sur ma peau. Ma concentration se fractura, alors que j’écrasais mon pied sur l’animal, qui tint bon, ses griffes se plantant désormais dans ma cuisse. Presque aussitôt, les hurlements de la foule reprirent de plus bel au cœur de l’arène, dans une bruyante cacophonie qui éclatait entre un désordre furieux et un vacarme d’acclamations. La clameur était tonitruante, le sauvage et la passion des cris rehaussant notre frénésie du moment, l’adrénaline s’invitant sans demi-mesure à l’intérieur de nos corps tandis que nous nous échangions un rictus : moi, dans un sourire carnassier et la bête, dans un grognement guttural, alors qu’il tentait de se relever, ses griffes s’enfonçant davantage dans ma cuisse, le sang coulant de mes blessures.

Puis, sans crier gare, deux ailes apparurent dans mon dos, passant au travers mes vêtements pour s’étendre de toute leur envergure. Envoyant un second coup dans le ventre de la bête qui essayait de s’échapper de sous mon pied, je me propulsais dans les airs, l’animal toujours accroché à ma jambe, qui se mit à paniquer. J’avais un mal de chien, l’envie d’user de la Magie Blanche pour réduire temporairement l’effet de la morsure me traversant brièvement l’esprit. Cependant, les règles étaient formelles et c’est pourquoi, sans plus attendre, je me mis à faire une boucle dans les airs, au-dessus de l’arène, avant de fouetter ma jambe de toutes mes forces en direction de la terre, l’élan que je me donnais grâce à la boucle envoyant valser l’animal jusqu’au sol. La bête hurla, le coup sec et fort l’ayant forcé à lâcher prise. Il chutait. Vraiment vite. Mais je ne lui laissais pas le temps de rejoindre le sol que je me précipitais sur lui en deux battements d’ailes, collants mes appendices contre mon corps pour augmenter mon accélération. La pointe de la lance de ma hallebarde vers l’avant, j’expirais un grand cri de guerre avant que, dans un énorme soulèvement de sable et de poussières, nos corps disparaissent. Le silence se fit durant plusieurs secondes, alors que l’escarbille du terrain retombait doucement contre la surface du sol.

Au-dessus de ma proie, je me tenais debout, ailes grandes ouvertes, ma hallebarde enfoncée au sol, alors qu’il était possible de voir que les lames avaient transpercé de part en part l’abdomen de la créature. L’excitation palpitante des spectateurs explosa presque instantanément, tandis que je m’appuyais péniblement contre le manche de mon arme. Un sourire satisfait flottait sur mes lèvres, mais je sentais à peine ma jambe qui s’était fait mordre, de la peau brûlée entourant mes blessures.



« Bravo pour ton combat, mon frère! »

J’acquiesçais d’un hochement de tête, à peine vigoureux, gratifiant Isley et les deux autres soldats d’un sourire alors que mon pied valide et mon arme me traînait lamentablement contre le sol.

« Comment va ta jambe?

- Elle a connu des jours meilleurs, soufflais-je alors que, consciencieux, Edmund me tendit son épaule pour que je puisse m’en servir comme soutien.

- Et ton bras? »

Isley se mit à détailler ce dernier, les signes de brûlure encore bien visibles.

« Juste… J’aimerais que l’on rentre à l’auberge. J’ai… vraiment… mal… »

Et avant même d’avoir pu cibler ce mal, ma tête s’alourdit, mon cou peinant à le maintenir en place. Mes paupières se refermaient lentement devant mes yeux tandis que mes jambes, je les sentais, ployaient sous mon poids. Je n’avais même pas conscience de ce qui m’arrivait que je m’évanouie contre l’épaule de mon frère d’arme. En panique, Edmund me rattrapa avant que je ne tombe au sol, et se tourna rapidement vers Hiddleston et mon jumeau.

« Dépêchons-nous de rejoindre l’auberge pour nous occuper de ses blessures. »

Tout le monde acquiesça.


1 778 mots | Bête : Nin’Eist (Morsure Putride/Puante)
J’ai posé la question à Priam à propos de l’utilisation des ailes et c’était OK
Merci pour l’organisation de cette CDN nastae


It's a little price to pay for salvation
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[Coupe des Nations réprouvée] - Alok yu na throu Signat20
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Sam 07 Sep 2019, 21:08

[Coupe des Nations réprouvée] - Alok yu na throu Monstr10
Phantom Monster par Richard Wright
Alok yu na throu


La clameur de la foule et des combats résonnaient jusqu'à eux. Artio laissait son regard balayer les autres concurrents. Qu'est ce qui lui avait pris d'accepter de participer ? D'accord, il voulait prouver que Raeden Liddell avait fait une erreur en ne restant pas Eversha et que lui-même pourrait être meilleur que son original ne l'avait été dans ce peuple. Mais là, il avait peut être poussé la chose un peu trop loin. La crainte de la mort l'habitait. Il se demandait s'il en était de même pour les autres représentants des autres peuples. Comparé à certains, il avait l'impression d'être un insecte tellement ils dégageaient de prestance et de calme. Il se demandait si le fait d'avoir la tronche d'un homme célèbre avait joué dans la décision de le choisir. Il ne savait pas s'il voulait réellement connaître la réponse en vrai. Il fallait qu'il arrête de penser à tout ceci et qu'il se concentre sur ce qui l'attendait quand ça serait son tour. Il ne voulait pas mourir aujourd'hui alors qu'il n'avait encore rien fait de sa vie.

Artio Creeks ! C'est votre tour !

Plongé dans ses pensées, l'Eversha n'entendit pas le premier appel. Ni même le second en réalité. Ce fut seulement lorsqu'une ombre dégageant de la colère vint se placer brusquement devant lui qu'il sursauta et revint à la réalité. Il bafouilla quelque chose d'incompréhensible – certainement pour s'excuser ou se justifier – mais finit par se taire et simplement suivre le Réprouvé. Plus il approchait de l'arène, plus son appréhension montait. Il aurait tellement aimé être déjà en plein combat, en pleine action. Au moins, l'adrénaline coulerait à flot et il n'aurait plus le temps de psychoter comme il était en train de le faire présentement. Juste avant de le faire rentrer, ils lui firent choisir une arme. Il aurait préféré pouvoir utiliser la magie et se transformer en ours mais les règles étaient ainsi fait. Le choix des armes était important. Cependant, il était bien incapable d'utiliser correctement bon nombre des objets proposés. Il rabattit donc son choix sur une hache à double tranchant. Ce n'était pas tout à fait celle qu'il utilisait couramment mais au moins, il savait plus ou moins s'en servir.

Il jeta un dernier coup d'oeil derrière lui, comme le dernier regard du condamné au monde des vivants, comme un adieu. Il était vraiment pessimiste à cet instant. Il ne voulait pas mourir mais il se savait être loin d'être aussi puissant que son homologue même s'il voulait montrer à ce dernier qu'il pouvait faire mieux. Peut être était-ce là l'occasion rêvée de le montrer ? Il fallait qu'il se ressaisisse et vite car les grilles venaient d'ouvrir et que le monstre qu'il devait affronter s'élevait devant lui. Mais c'était quoi ce machin ? On aurait dit un croisement entre une murène et un aigle. Et visiblement, cela avait la capacité des deux êtres parce que tandis qu'il prenait légèrement son envol, un arc électrique parti de ses ailes et fondit droit sur l'homme-ours. Ce fut l'instant de survie qui sauva Artio plus qu'autre chose. Avant même qu'il ne s'en rende compte, il avait fait un bond en arrière alors que la foudre venait frapper exactement là où il se trouvait quelques secondes plus tôt. Il l'avait échappé belle. Les poils de ses bras en étaient tout hérissés.

L'Evergrim resserra ses mains sur la poignet de sa hache. Il avait les paumes moites de sueur. Sa capacité de réflexion était au niveau de ses chaussettes et son trouillomètre au maximum. Il fonça donc ni plus ni moins dans le tas en poussant un cri bestial. Sa première attaque fut comme un coup d'épée dans l'eau. Le Klin'Eol avait juste eut besoin de battre légèrement des ailes pour prendre de la hauteur. L'air grésilla autour de lui. L'une des têtes de la bête avait tendu son cou en avant, refermant sa mâchoire sur son bras. La décharge qui parcouru Artio lui roussi plus d'un cheveux et il se retrouva au sol, en train de convulser. L'ombre de l'animal le recouvrait entièrement, l'écrasant presque de tout son poids. Il ne pouvait que voir la mort s'approchait de lui sans possibilité de réagir. Au loin, en arrière plan, comme à travers de la ouate, il entendait les Réprouvés siffler et huer, hurler, maudire et applaudir. Le monstre se posa au dessus de lui. L'ours polaire n'était qu'un fétu de paille entre ses serres. Sans réfléchir, mu par la peur, Artio balança son bras en avant. Le poing de ce dernier étant toujours refermé sur le manche de la hache, le tranchant de l'arme vint s'encastrer dans l'une des pattes de la bête.

Le cri de douleur de cette dernière retentit. Elle battit des ailes pour s'éloigner du danger. Lorsqu'elle voulut reprendre ses appuis un peu plus loin, elle faillit s'écrouler sous son poids. Le tranchant de la lame était bien aiguisé et avait quasiment entièrement coupé le membre. Même si cela avait eu pour mérite de l'affaiblir énormément, ça avait aussi exacerbé sa colère. L'Eversha se redressa difficilement. Son corps était encore parcouru de soubresauts et sa démarche était loin d'être assurée. Il n'avait même pas la force de soulever la hache et préféra donc la laisser traîner au sol tandis qu'il se dirigeait vers son adversaire. Rassemblant toutes ses forces, il la souleva pour l'abattre sur l'une des ailes de la bestiole. Il ne voulait pas que cette dernière prenne l'avantage en s'envolant. Même s'il n'était pas certain d'avoir la force de la battre au sol, il était sur d'avoir plus de chance que si elle prenait les airs. La Bête était furieuse. Elle balança ses têtes en avant, faisant tomber une pluie d'éclair autour d'elle. Les options de l'homme n'étaient pas nombreuses et il se jeta en avant, entre ses pattes. Un éclair frappa l'arme à l'instant où cette dernière pénétrait la chair tendre du ventre du monstre et que ses têtes se refermaient sur l'épaule, le bras et le flanc droit d'Artio.

Le choc envoya valdinguer l'être à plusieurs mètres de là. Son cœur palpita, rata quelques battements avant de s'arrêter. Les secondes s'égrenèrent, donnant l'impression d'être des heures. Puis l'homme-ours prit une grande inspiration en se redressant à moitié, toussant et se tenant douloureusement la poitrine. Son regard dérivait autour de lui, n'arrivant pas vraiment à se fixer quelque part. Il finit par s'arrêter sur la masse inerte un peu plus loin. La bête était morte. La dernière attaque lui avait ouvert les entrailles et le coup électrique l'avait fini en faisant griller le tout à l'intérieur. Les yeux de l'Eversha roulèrent et il bascula en arrière, évanoui.


1 216 mots
Klin'Eol "Eclairmaudit'
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[Coupe des Nations réprouvée] - Alok yu na throu

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