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 [Q] - Un peu de réconfort [Shadow]

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Ven 23 Aoû 2019, 11:38

Partenaire : Shadow [Miles]
Intrigue/Objectif : Lydia se trouve toujours prisonnière des Démons, dans la Terre Blanche. Aujourd'hui, elle a été choisie pour s'occuper des tâches domestiques dans la demeure potentiellement investie par la famille Arkendar pour le voyage. Lors des nombreuses tâches, elle rencontra un Reprouvé au nom de Shadow. Ils feront connaissance et se lieront d'amitié pendant une courte durée, ce sera un bol d'air frais pour Lydia.


Regardant par-dessus les barreaux de ma cellule, entassée avec cinq autres anges, je me disais que je n’allais jamais sortir de cet endroit. La Terre Blanche avait bien changé depuis le temps. Pratiquement tous les Anges avaient disparu de cette terre majestueuse, allant dans des endroits où aucun démon ne pourrait les retrouver. J’avais essayé aussi de me libérer plusieurs fois et de rejoindre les miens. Cependant, les Démons m’avaient rattrapé et les sentences avaient été lourdes. Les ailes étaient recouvertes de cicatrices. Bien sûr, je pouvais les soigner et faire apparaître de nouvelles plumes pour les faire disparaître. Mais j’avais choisi de garder toutes ces cicatrices pour montrer au monde, qu’il restait des anges prisonniers, aux mains des Démons, dans la terre sacrée de notre peuple. Je m’approchais des barreaux afin de humer l’air frais de l’extérieur et espérait voir des sauveurs arrivés afin de nous libérer de ces démons infâmes. Je balayais mon regard dehors plusieurs fois par jour, en priant Ahena et Déiopéa, afin de me donner du courage et de l’espoir. « Hey, Lydia, veux-tu arrêter de regarder dehors ? Ils ne viendront jamais nous sauver… Nous sommes seuls et nous le resterons jusqu’à la fin de notre vie. La Terre Blanche ne reviendra jamais aux mains de notre peuple. » Je me retournais vers lui avec un visage en colère, mais aussi remplit de tristesse. Je fis mine de n’avoir rien entendu, car je ne voulais pas me faire l’idée que ce soit vrai. Je me pinçais la peau pour rester calme et lucide. « Écoute-moi Lydia. Tu pourras regarder autant de fois que tu veux dehors, tu ne pourras jamais être libre. Et si, tout de même, tu pourrais t’échapper, tu auras des séquelles physiques et psychologique que tu ne pourras jamais te débarrasser. » - « Cesse de lui dire des sottises. Lydia est plus forte que tu ne le crois. Moi, je crois, qu’un jour, nous pourrons redevenir libres et que nous reconquérions notre terre d’antan. » J’y croyais aussi. Cependant, chaque jour qui passait dans cette cellule, me faisait penser que ce ne serait jamais possible. Je rêvais de sortir de cette cellule, de voler loin d’ici, aussi vite que je le pouvais et de re-goûter à la vie. Je glissais le long du mur de pierre froide, en versant une larme de désespoir. Je jurais que si j’arrivais à m’échapper, je ferai tout pour que les Anges soient de nouveau comme avant et plus puissants. Je jurais au nouveau dogme des Anges pour le mettre en pratique à la lettre.

« Toi, là-bas ! Celle qui joue de la musique ! Viens ici ! » Je relevais la tête doucement et j’exécutais l’ordre du démon. Je m’approchais de lui, où il me prit l’aile droit afin de me coller aux barreaux de ma cellule. « Alors ma belle, on a besoin de toi aujourd’hui. Tu vas me faire le plaisir de te laver un peu et changer de vêtements pour être propre. Tiens, prend cette robe blanche. Et nettoie-moi ces ailes, merde ! » Je pris de ces mains les nouveaux vêtements où je devais me déshabiller devant lui ainsi que devant mes compagnons de cellule. J’étais gênée d’être nue devant ces personnes que je considérais comme les frères d’armes. Mais je m’exécutais assez rapidement. Puis, le démon me donna de l’eau pour laver mon corps visible. Cela faisait combien de temps que je ne m’avais pas été lavée. Cela me faisait tellement du bien d’enlever la crasse accumulée sur ma peau. Je rêvais de plonger dans un bain ou dans un lac d’eau pure pour enlever ce noir sur ma peau blanche.

Une fois que j’avais terminé, il me fit sortir de ma cellule. Les autres anges me regardèrent partir, comme si ce serait la dernière fois qu’il me verrait vivante. Je le suivis dans la Terre blanche pour rejoindre un grand bâtiment blanc-gris. Je ne comprenais pas cette soudaine sortie. Habituellement, je jouais de la musique et je chantais afin de divertir les démons pendant leur pause. Aujourd’hui, cela semblait être plus important que d’habitude. Quelques minutes plus tard, je rejoignis un groupe d’ange. Nous étions une dizaine, pas plus. Nous étions en rang dans la même tenue. Je regardais les frères, mais je ne reconnus personne malheureusement. Soudain, un démon prit la parole : « Vous pouvez être fière d’avoir été choisi pour être au service d’une grande famille : Les Arkendar. À partir de ce jour, vous allez être assigné aux tâches domestiques pour cette famille, pendant une durée indéterminée. Alors, vous devez être parfait, sinon les conséquences seront désastreuses pour vous. Si vous voyez ce que je veux dire… » Les anges déglutissaient en même temps. Je baissais la tête pour obéir aux ordres donnés. Mais à l’intérieur de moi, je bouillis de rage. Puis, nous entrâmes dans le grand bâtiment. Un des démons m’ordonna d’aller dans le grand salon, afin que je puisse faire le ménage et de m’installer pour jouer de la musique lorsque le repas sera servi pour les hôtes.

HRP:
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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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Miles Köerta
Jeu 29 Aoû 2019, 05:12




Un peu de réconfort

# Ignir Aaz



L’œil éteint, j’observais plus que j’écoutais l’échange entre mes maîtres et les propriétaires du domaine. Nous marchions dans une allée, traversant un couloir qui me paraissait interminable et qui grouillait de vie, des subordonnés et des serviteurs allant et venant à travers la demeure pour vaquer à leurs tâches. Dans tout ce train-train quotidien, mes maîtres et leurs hôtes étiraient des sourires froids, déplaisants et pourtant, la conversation paraissait des plus cordiales entre eux. Si je me souvenais bien, ces Démons avaient invités mes maîtres aux Terres Blanches, car ceux-ci recherchaient à renouveler la main-d’œuvre de leur domaine, en Enfer, main-d’œuvre qui diminuait de semaines en semaines pour des raisons que je ne me rappelais que très peu. Avais-je encore oublié? Sûrement… Cette situation m’arrivait si souvent qu’elle en était devenue banale. Une voix qui m’appelait, mais dont le visage m’était totalement étranger? Oubli. Un souvenir que je me remémorais, mais dont je ne me rappelais pas avoir vécu? Oubli.  Cela étant dit, des fois, la nuit, je devais les entendre, n’est-ce pas, tous ces Anges que je ne revoyais plus? Est-ce leurs cris que je percevais dans le froid et la noirceur de ma cellule ou était-ce plutôt mes propres hurlements intérieurs qui se répercutaient au creux de mes tympans? Je ne saurais le dire… Parce que, quelques fois, j’en oubliais les frontières entre mon environnement intérieur et celui extérieur, comme si j'extériorisais mes ressentis, mes peurs, et mes souffrances au-delà de mon enveloppe corporelle…

« Shadow.

- Oui, ma Dame? », répondis-je instantanément en Snēk, voyant que les Démons s’étaient lentement arrêtés en chemin pour converser brièvement.

C’était étrange, tellement étrange, parce que, même perdu dans mes pensées, même si le monde entier pouvait s’écrouler, il n’y avait que leur voix que je distinguais parfaitement, ces dernières s’élevant avec tant de force et d’autorité qu’elles en faisaient vibrer ce qui se trouvait entre mes deux oreilles. Mais était-ce si surprenant que cela? Je vivais pour les Arkendar. Je vivais et respirais pour répondre à leurs moindres besoins. Ma vie était entre leurs mains et rien ni personne ne pouvait changer cette réalité, puisque je leur appartenais. J’étais leur chien, leur épée et bouclier, leur jouet ou bien leur asservi. Mon identité personnelle n’avait de valeur que parce que mes maîtres existaient; sans eux, je n’étais rien, plus bas qu’un déchet, bien plus bas dans la hiérarchie humaine que la fèces que nous rejetions. Mes maîtres me l’ont répété, répété, inlassablement répété : tout ceci devait donc être vrai, n’est-ce pas? J’avais beau être Shadow – ou Toor’ved – Arkendar Lutecker, cette identité ne possédait et n’était rien depuis… des années, voire des siècles. Je ne saurais le jauger exactement, ayant cessé de m’en préoccuper le jour où l’on m’avait dit que je ne pourrais être sauvé.

« Va nous attendre dans le salon. Nous voudrions explorer un peu le domaine.

- Bien ma Dame. »

Offrant ma nuque en signe de soumission, j’esquissais trois petits pas pour reculer, quittant finalement le champ de vision de mes maîtres pour m’éclipser, sans bruit, dans le couloir. J’avançais d’une démarche mécanique, robotique, ne faisant guère attention à ce qui se passait dans mon entourage, me dirigeant simplement tout droit vers le salon. Il s’agissait de mon seul et unique objectif présentement et, d’un geste délicat, sans un bruit, lorsque je freinais mon pas devant le seuil de l’entrée, je poussais les battants pour pénétrer dans la salle. Mais je venais à peine de faire un pas dans la pièce que je m’arrêtais, fixant la silhouette d’une servante qui s’occupait du ménage.

« Bonjour. Aurez-vous bientôt terminé votre travail? »

Par habitude, je lui parlais selon le dialecte démoniaque, persuadé que, peu importe son essence et ses origines, qu’elle devait connaître cette langue.

« Mes maîtres, les Arkendar, seront bientôt ici. »

Ma voix pouvait paraître assurée et froide, mais tout ce que je réalisais dans l’immédiat était le fruit de nombreuses heures de pratique, ma bouche rejetant simplement ce que mes maîtres m’avaient toujours et toujours dictée. Autrement, mon esprit était vide, c’était le néant. Tout ce que j’accomplissais, c’était mes maîtres qui me l’avaient appris.

« Ils espèrent que tout soit impeccable pour leur arrivée. »

Puis, j’observais la salle des yeux, examinant surtout si aucun piège menaçait la vie de mes maîtres, mais en l’absence de tout danger, je me permis de souffler un peu, m’arrêtant néanmoins devant le chariot à boissons qui se trouvait entre les sièges des invités et de l’hôte.

« Mes maîtres n’aiment pas cette boisson… Avez-vous de la liqueur de Nhudg? Demandais-je à l’Immaculée sans même lui jeter un regard. Il ne faudrait pas leur donner ce qu’ils n’aiment pas. Parce qu’ils n’aiment pas cette boisson, mais la liqueur de Nhudg, ils adorent. Ils aiment. Oui, oui, ce serait parfait. »

Sans même me préoccuper de l’impression que je devais renvoyer présentement, je finis par tourner mon visage dans la direction de la servante, ancrant mes yeux dans les siens.

« En avez-vous? »

Oui, oui. Mes maîtres seraient si ravis.


844 mots | Du coup, quand Shadow entre, j’ai supposé que Lydia avait plus ou moins terminé son ménage ^^ Et la liqueur de Nhudg est une liqueur que j’ai inventé xD Ça peut être tout et n’importe quoi ~



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Mar 17 Sep 2019, 15:24

Je m’étais retrouvée dans une grande salle, à la demande d’un démon. Je devais faire le ménage rapidement, pour que la pièce soit prête avant l’arrivée de cette grande famille. Les Arkendar. Une famille assez influente dans le monde, à ce que j’avais compris. Je ne connaissais pas cette famille. Tellement de choses avaient changé depuis que j’étais enfermée de cette tour, sans avoir de nouvelles du monde extérieur. J’avais tellement envie de partir, de quitter cette terre, afin de rejoindre les miens et de réapprendre à vivre. Je souris tristement, car j’avais l’impression que j’allais finir le restant de mes jours dans les mains des démons. Je priais tous les jours les Dieux pour me laisser une chance, pour me donner une porte de sortie. Mais je désespérais tellement. Une sorte de dépression s’installa en moi. Cette tristesse envahissait tout mon corps, sans jamais me quitter aujourd’hui. J’obéissais aux ordres qu’on m’avait donnés avant d’entrer dans ce bâtiment gris et sans couleur. Je fis la poussière, en passant un coup de chiffon et de plumeau sur les tables en bois massif, puis sur les sculptures de marbre ainsi que sur les tableaux accrochés sur les murs blancs. Il y avait une cheminée, donc, je décidais d’allumer un feu pour que les convives soient bien entre ces murs.

Maintenant, je devais obéissance à des détracteurs. Au début, je faisais tout pour refuser à leur obéir. Je recevais beaucoup de sentences : des tortures au niveau de mes ailes, des coups de fouet, de la torture mentale et d’autres choses dont je n’avais pas réellement envie de penser maintenant. J’avais subi des choses horribles et ancrées dans mon corps à tout jamais. Personne ne pourrait me libérer de ce mal, que j’avais subi pendant des années. A l’heure actuelle, j’avais bien compris que je devais rester sage, que je devais accepter les ordres des démons, pour éviter d’avoir de nouvelles blessures. Je restais forte devant eux, mais au fond de moi, j’avais peur. Ses cheveux étaient assez longs et de couleur blanche comme mes ailes, auparavant. J’attendais toujours avec espoir, l’arrivée d’une troupe de guerriers d’Ange, venir à notre secours… Cependant, je savais trop bien que les Anges n’étaient plus aussi nombreux qu’avant la grande guerre. Je me pinçais les joues pour revenir à la réalité et terminé mon devoir.

Soudain, la porte s’ouvrit. Je vis un homme rentré à l’intérieur. Ce dernier était grand et fin. Ses cheveux étaient assez longs et de couleur blanche comme mes ailes, auparavant. Je le fixais pendant quelques secondes avant de baisser les yeux, vers mes pieds. Je ne le connaissais pas, donc je devais être calme et polie avec lui. Cet homme prit la parole pour me poser des questions sur l’avancement du ménage de la pièce. « Bonjour monsieur… Je viens de terminer de faire le ménage de cette pièce. J’allais m’installer dans le coin gauche de la salle, avec ma harpe afin de les divertir pendant leur séjour. » Je continuais de regarder mes pieds. Je n’avais pas encore croisé son regard. L’homme fit le tour de la salle blanche pour observer mes prestations. J’espérais qu’il n’avait pas grand-chose à me dire, sinon, j’aurais des problèmes avec les Démons, par la suite. Mais au final, il n’avait rien remarqué de dangereux. Je soufflais à mon tour. Mon cœur s’était emballé par cette surprise.

De plus, c’était la première fois que je rencontrais une nouvelle personne, qui n’était ni un Ange ni un Démon. J’étais assez contente d’avoir une discussion. Peut-être qu’il pourrait m’aider à m’enfuir d’ici. Je m’avançais vers lui doucement et il me planta ses yeux dans les miens en me posant une question : « De la liqueur de Nhudg? » Cela me disait quelque chose. Je commençais à aller dans la direction opposée de la pièce afin d’ouvrir une grande armoire en bois de chêne. J’ouvris les deux portes pour trouver une grande carafe de cette liqueur. J’ouvris le contenant afin de vérifier si je ne m’étais pas trompée. Il ne fallait pas que je me trompe, sinon nous aurions de graves problèmes, voire la mort. Rien que cette pensée me faisait trembler de peur. Je refermais l’armoire avec, en main, la carafe de liqueur. « Je pense que c’est cela. Veuillez bien vérifier le contenu. Je ne peux pas avoir de problèmes avec cette boisson. Si vous voyez ce que je veux dire… » Je le regardais dans les yeux, pour échanger un regard de peur, de tristesse, mais aussi de détermination. Puis, je saisis cette chance de cet inconnu pour en savoir plus sur cette famille. « Veuillez m’excuser de la question, mais qui sont les Arkendar ? Je suis désolée si la question ne vous plaît pas. Mais cela fait tellement d’années que je suis coupée du tout et des informations. Alors, j’aimerais bien qu’on m’apprenne deux ou trois choses. Je vous prie, dites-le-moi. » Je me pliais en deux pour être plus polie envers cette personne. J’espérais qu’il voudrait bien me parler et échanger quelques informations sur le monde extérieur.

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Miles Köerta
Sam 02 Nov 2019, 20:33

Je ne voyais pas ce qu’elle voulait dire, mais j’acquiesçais néanmoins d’un signe de tête.

« D’accord, murmurais-je simplement en prenant la carafe en main, humant l’odeur de la liqueur avant d’en inspecter, visuellement, le contenu. Il s’agit bel et bien de Nhudg », confirmais-je en plaçant la carafe aux côtés des autres bouteilles qui se trouvaient sur le chariot.

L’idée d’en goûter le contenu m’avait traversé l’esprit afin que je m’assure que la liqueur ne soit pas empoisonnée ou droguée, mais en fin de compte, j’abandonnais l’idée d’engager l’initiative, persuadé que mes maîtres me le demanderont en temps et en heure lorsqu’ils le jugeront nécessaire. Je ne suivais que ce qu’ils m’avaient appris à faire et à dire, rien de plus, rien de moins. Ainsi, je reportais mon attention sur la servante, qui me jaugeait étrangement depuis sa position. Son regard me détaillait avec ce brin de peur que je reconnaissais si bien pour l'avoir vu et revu, des centaines de fois, sur le visage d'autres Ailés comme elle. Durant quelques secondes, je la dévisageais en retour, sans savoir ce qu’elle me voulait véritablement, avant de lui tourner le dos afin de me placer à mon poste habituel : derrière la chaise de mes maîtres. Étant donné que les Arkendar étaient les invités de cette soirée, la bienséance voulait qu’ils soient assis sur les sièges les plus près de la porte. Je le savais, parce qu’ils me l’avaient enseigné et ce qu’ils me disaient, je n’arrivais pas à l’oublier.

« Pourquoi vous baisser devant moi? Laissais-je tomber en Snēk après un certain temps alors que je perçus ses paroles et ses mouvements. Je ne suis pas un maître. Encore moins un Seigneur. Je ne suis qu’un chien. Le chien de mes maîtres. Des Arkendar. »

Le tout s’enchaînait sur une voix monotone et sans sentiment, parfaitement neutre et basse. Elle ressemblait à celle d’un automate, parfaitement plate, alors que les paroles de mes maîtres sortaient allègrement de ma bouche, sans que je n’aie besoin de réfléchir ou de penser; les paroles de mes maîtres étaient ma seule connaissance, mes seuls propos.

« Les Arkendar forment une Grande Dynastie démoniaque et gèrent une importante part de l’exploitation et du trafic de la drogue. Ils sont reconnus à travers tout l’Enfer pour leurs recherches et leur commerce. »

Je me tus brusquement à ce moment-là, terminant mon explication sous forme d’exposé tandis que je continuais de fixer la jeune femme d’un œil vide et détaché. Les Arkendar étaient, cela étant dit, bien plus que cette maigre introduction que je lui avais partagée. Outre leurs principales vocations scientifiques et commerçantes, ils sublimaient sans conteste par leurs connaissances des drogues et des plantes. Rares étaient les membres de cette grande lignée qui ne pratiquaient pas avec ferveur le culte de Seteth; plus rares encore étaient ceux qui ne faisaient pas office de bourreaux. Ils étaient des scientifiques dans l’âme, des chercheurs acharnés et déterminés, et tous les moyens étaient nécessaires pour le bien de la science et de la prospérité de leur commerce. Et c’est pourquoi, aujourd’hui, ils avaient fait tout le chemin jusqu’en Terre Blanche : les cobayes manquaient dans les cachots, la dernière expérience ayant envoyés près du quart du troupeau dans les fosses mortuaires sans qu’ils ne sachent véritablement ce qui avaient causé cette soudaine mortalité chez leurs rats de laboratoire. Je me tâtais, cependant, à lui dévoiler quoi que ce soit de tout ceci, sachant pertinemment que mes maîtres ne désiraient pas spécialement que l’ensemble de leurs activités soient criés sur tous les toits. Toutefois, en sachant à qui elle avait à faire, cette Ange serait certainement mieux outillée pour offrir à mes maîtres le meilleur de son service et c’est pourquoi, après avoir marqué une longue pause, je repris la parole :

« Mes maîtres sont des scientifiques, finis-je par chuchoter. Ma Dame, qui a été invitée ce soir, est à la tête de l’équipe de recherche et de développement. Elle se prénomme Cheyenne Arkendar. J’ose espérer que vous la servirez selon l’égard que vous lui devez. »

Sans mot, je braquais mon regard dans celui de l’Ange. Je me devais de défendre mes maîtres, peu importe ce qu’il adviendrait, les claymores qui étaient attachées dans mon dos témoignant de ce fait. Je n’étais qu’un chien à qui l’on avait attaché une laisse au cou. Mais à la moindre opportunité, si mes maîtres décidaient de retirer cette laisse, j’étais prêt à foncer sur leurs ennemis sans une pensée pour ma propre vie. Elle leur appartenait, après tout. Mon existence entière leur était vouée.

C’est alors qu’au terme de cet échange visuel que des pas se firent entendre derrière la porte. Puis, quelques secondes après cela, mes maîtres entrèrent dans la pièce, accompagné par le responsable des lieux. Respectueusement, je courbais l’échine dans leur direction, évitant leur regard tandis qu’ils s’installaient confortablement sur leur siège respectif.

« Vous l’avez bien dressé… Se moqua l’hôte en me considérant du regard, tandis que je m’occupais de débarrasser ma Dame de ses manteaux.

- Il sait aussi bien manier les armes que sa queue », sourit Cheyenne Arkendar en me grattant affectueusement le menton du bout de son ongle.

Je ne réagis pas, hochant simplement de la tête.

« Si tous ces emplumés pouvaient être aussi obéissants et fidèles que votre toutou, le monde s’en porterait tellement mieux, n’est-ce pas, ma belle? » Ricana le maître des lieux en faisant signe à la servante angélique de s’approcher pour leur servir leurs boissons.


921 mots | Post II | Désolé pour la tardiveté de la réponse >_< Également, n’hésites pas à jouer le maître des lieux dans tes posts si tu veux ^_^



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