Les Cérémonies Funéraires

Nommée Kalabreum, la cérémonie mortuaire chez les Humains est l'une des célébrations les plus solennelles au sein de la race, réalisée avec humilité et respect pour rendre hommage à la personne disparue. Elle se veut également l'une des plus respectées et il est devenu évident pour les membres de ce peuple de ne jamais laissé le cadavre de l'un des leurs sans sépulture. L'Aether Protecteur prendrait ombrage de cet irrespect et maudirait le concerné pour qu'un grand malheur s'abatte sur lui, à moins qu'Ezechyel lui-même n'offre un trépas douloureux à celui n'étant pas capable d'honorer l'un des siens. Il est donc commun de voir un Humain s'indigner de l'abandon des corps et de prendre le temps de s'occuper de cette dernière.

Déroulement

Lorsqu'un Humain est rappelé dans les bras d'Ezechyel, on confie sa dépouille à un Veilleur. Cette personne se consacre ainsi aux derniers soins destinés au disparu, réalisant ainsi le Dakma, la toilette mortuaire. Le cadavre est lavé, recouvert d'huile, parfumé, puis est habillé d'une tunique blanche et placé sur un linceul. On expose ensuite son corps sur un lit d'apparat, avec un temps variable selon le Royaume, durant une cérémonie nommée l'Ezokmara, soit le Recueillement des Morts. La Famille est en habit de deuil et certains Humains, souvent les proches, ont pour habitude de couper une mèche de cheveux pour le placer près du défunt et l'accompagner dans son dernier voyage. Certaines familles riches achètent les Pleureurs, des personnes pratiquant des cris et de gestes de lamentation rituels, donnant l'illusion que la personne était aimée d'un grand nombre de personnes.

En raison du climat chaud dans lequel vivent généralement les Humains, la cérémonie a lieu au plus vite, souvent le lendemain même de l'Ezokmara. On transporte alors le corps au petit matin, sur un chariot ou un brancard, à l'écart des lieux d'habitation, ou à l'extérieur de la cité où résidait le disparu, où se réunissent les personnes qui lui étaient proches. Le convoi funèbre, nommé Cirkyal est d'abord composé des proches de la personne [les parents, le compagnon, les enfants], ensuite des ses amis et se conclut par les Pleureurs, s'il y en a. Ce moment est également utilisé par les plus aisés pour démontrer leur statut au sein du Royaume. C'est au cours d'une oraison que les Derniers Sacrements pour envoyer l'âme vers l'Au-Delà sont réalisés. Les proches présents se réunissent autour de l'autel, afin d’entonner cette cérémonie d'adieux dans la plus grande solennité, il est mal vu d'interrompre ou de troubler un tel recueillement, c'est un signe de malchance à venir pour le responsable.

Une coutume ancestrale fait que les Humains n'enterrent pas leurs morts, mais dresse un bûcher funéraire de pierre et de pailles, le bois étant rare et coûteux. Selon les légendes, l'âme des Humains est immortelle durant les trois premiers jours de sa disparition, mais si les Humains ne bénéficient pas de leur cérémonie funèbre, leur âme se met à pourrir et ils reviennent hanter les vivants et se venger. Cette cérémonie culmine alors au moment de l'ignition du corps et se termine ensuite. Elle a pour but d'inciter les Aetheri à veiller sur l’âme qui retourne à eux. Le corps, une fois brûlé et réduit en cendres, est entreposé avec les ossements et du sable dans une urne remise à la famille qui décide soit de la conserver chez elle ou dans l'annexe, soit de répandre les cendres dans un lieu choisi.

Il faut que le corps brûle de bout en bout et que l'allumage soit aisé, car sinon, la croyance populaire transmet que l'âme aurait un voyage difficile - et, selon les Anges qui peuvent parfois être présents, une mauvaise réincarnation. Lorsque l'on répand les cendres, il faut le faire dans un lieu connu du défunt, afin que celui-ci ne soit pas dépaysé. En contrepartie, ce dernier protège les membres de sa Famille.

Suite à l'incinération, il est de coutume de partager un repas. On rompt le pain et le vin se veut obligatoire pour boire à la santé du défunt. Les plus aisés peuvent se permettre des célébrations plus fastueuses, on nomme cela le Caeredel. Quant au Guardium, c'est un rituel de purification de la demeure qui prend place le lendemain de la cérémonie mortuaire. Il vise à prier les Aetheri, à brûler de l'encens et à partager son repas avec ses voisins. Sa durée varie de trois à sept jours, selon les moyens de la famille concernée.

Compléments

* Un ancien usage veut que les endeuillés portent le noir, en signe de perte, durant une période qui est à leur discrétion. La tenue est agrémenté d'argent, voire d'or pour les plus aisés. Le compagnon ou la compagne du défunt porte un voile noir sur le visage et peut ainsi laisser son chagrin s'exprimer, qui se veut plus grand que ceux des autres.

* Certaines Familles dressent une stèle sur le tertre funéraire, portant le nom du disparu et une phrase en sa mémoire. Ce n'est pas obligatoire et est rarement réalisé.

* Dans un autre contexte, il est possible d'offrir un corps à la mer dont les voiles seront aux couleurs des Humains. L'embarcation est poussée dans l'eau par sept personnes et est incendiée à l'aide d'une flèche enflammée. Dans cette éventualité, il est également de coutume d'adresser une prière à Aylidis pour que l'âme du défunt trouve sa voie.

* Dans l'éventualité où la personne met un terme à sa vie, elle sera ensevelie selon la coutume, mais sa main dominante sera coupée et enterrer là où il s'est donner la mort pour qu'Ezechyel lui pardonne son geste lorsque cette dernière sera décomposée.

* Si une personne n'a pas les moyens ou n'a pas de famille, ce sont les personnes aisées qui doivent financer une cérémonie funèbre, même à moindre coût, pour ne pas s'attirer les foudres des Aetheri.

* S'il n'est pas possible de procéder à la mise à feu du corps, il faut impérativement l'enterrer dans les plus brefs délais ; cette méthode n'est pas appréciée, mais est souvent nécessaire.

* Les guerriers, souvent en grand nombre, sont brûlés ensemble ou enterrer sur le champs de bataille en compagnie des autres soldats. Dans ce cas de figure, on reprend ses armes qui elles, seront enterrées dans le Désert. On estime que l'âme du guerrier y demeure bien plus que dans son corps.

Variantes selon le Royaume

Qaixopia - l'Ezokmara dure une seule journée en raison de la chaleur et de la dégradation des corps au sein d'Utopia. Depuis l'installation dans les sous-terrains, cette durée est montée à trois jours.

Babelsba - lorsqu'un individu meurt, il doit être soit ramené au cœur du Désert pour y être enterré, soit, si ce n'est pas possible, être enterré sur place. Il n'est pas souhaitable que le corps soit abandonné car la chose est vue comme un symbole de malchance.

Muharkel - l'Ezokmara peut durer aux alentours de sept jours, il est de coutume de faire du Caeredel un immense banquet en fonction de la réputation de la personne et en hommage à cette dernière, mais qui ne durera qu'une seule soirée.

Grimvarr - la coutume a été abandonnée depuis longtemps, les cadavres sont laissés dans les marais et dévorés par les animaux sauvages, formant ainsi un cimetière d'os à ciel ouvert. Il est nommé par les autres Humains comme étant « Le Grand Silence » et est vu comme une horreur, certains se seraient risqués à vouloir enterrer les dépouilles lors du Grand Voyage...

Haute-Terre - le rituel est le même que celui pratiqué sur les Terres du Lac de la Transparence.