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 Valsent le feu et les vœux

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Jeu 25 Juil 2019, 01:10

Jasmin & Nymeria


Valsent le feu et les vœux  Entete11

Un tambour irrégulier frappait les bûches qui crépitaient en leur sein à force de subir l’haleine des flammes. L’orange vif courait sur les branches jusqu’à les faire plier face à son besoin gourmand. Cette valse grossière sur un tas de bois aurait réconforté un enfant lors de la saison des neiges, pouvant réchauffer les os les plus froids. Quelques flocons voltigèrent jusqu’au génie acculé dans son fauteuil, le regard perdu dans la danse des corps chauds. La courbe d’une étincelle attira l’attention qu’il avait perdu. Soudain la femme disparut. « Moque-toi de moi. » Et le feu se tut. Le sylphe esseulé fixa les flammes qui dansaient toujours, sans plus émettre de son. Il finit par se détendre, accoudé à son perchoir, proche de son but. « Laisse-moi écouter. » L’âtre répondit par un crépitement qui fragilisa un morceau de bois. Les cendres diffusées suivirent le chemin du souffle et remontèrent le cours de la cheminée.

Nul vent nourrissait les voiles et l’un des marins aguerris de la Mer du Feu Bleu tonna une incantation qui invoqua une brise pour les aider dans la traversée. Certains matelots étaient aux rames et poussaient pour éviter l’excès de l’utilisation de magie d’un des leurs. Ainsi ils s’épargnaient la crainte de l’aventure en économisant de l’énergie, dans le but de se prévenir du zèle des sirènes car nul n’était réellement à l’abri d’un chavirement, même sur le dos d’une mer plate.

Adelmor sortit sa trousse et examina chacune des clefs. Il avait déjà oublié Celle qui lui avait permise d’avoir un peu plus de barbe pour avoir l’air plus sage. Où était-elle ? Il se pencha sur une caisse et tranquillement les défit une à une. La disposition qu’il leur avait donné ne l’aidait pas à retrouver le signe qui la distinguait. Une toute petite inscription dans l’anneau, bien sûr cachée par ce qui l’accrochait elle et les autres. Il savait que l’habitant de la clef n’aimait pas qu’on l’appelle en le grattant et le vieux rabougri désirait six vœux. Il ne se contenterait pas des trois qu’il avait déjà reçu. « Tu vas me donner des manuscrits inaccessibles comme celui de l’Eodès Leireannach de Clothilde Murgy et je te jure que je te laisserai tranquille après. » marmonna-t-il. Sauf qu’en désirant avoir l’air plus sage donc plus vieux, Jasmin en avait profité pour lui voler deux secondes de souvenir. Du temps inutile que la mémoire faisait bien vite de chasser. En effet, il lui avait pris les seules secondes qui auraient permis à Adelmor de la retrouver, quand il l’avait rangée dans la poche ventrale de sa tunique blanche. L’Enchanteur d’Albâtre en oublia sa traversée et dut admettre la perte de cet objet si singulier une fois qu’il fut dans sa chambre d’auberge. Il se changea pour les festivités de la Ville entre Ciel et Mer. La nuit sans lune animait les rues et rameutait les visiteurs, tels que ce mage ou bien d’autres. Une fois que le vieux bougre sortit pour profiter de la fête qui allait avoir lieu, le sylphe prit forme. Il distinguait des grandes formes autour de lui et en conclut qu’il devait être dans une pièce ; il prit en possession son habitacle et se dirigea vers la plus grande source de lumière ; la fenêtre. Lui qui pouvait traverser la matière se retrouva confronter à la matérialité de sa clef qu’il avait en main, ce qui l’ennuya. Une commodité dont il n’aurait eu cure lors de sa précédente vie mais qu’il avait aussitôt oublié en se vêtissant de l’habit des rêves bleus et des cauchemars. Incapable de l’ouvrir d’un pouce, Jasmin opta pour le dessous de la porte. Il lui restait assez de force pour la pousser et espérer qu’il y ait une âme à l’étage pour la trouver, avant le retour de l’artiste des rues.

« Vite idiote, on va louper le souffle des Ignis ! » - « N’importe quoi. La soirée n’a même pas débuté. Tu n’aurais pas oublié nos bougies ? » Les deux basphéliennes se regardèrent. « Acélie ! Va les chercher, je n’ai pas envie de remonter les escaliers. J’ai un gros bleu en-dessous de l’orteil. » - « T’as toujours un bleu quelque part de toute façon. » bougonna l’autre, qui remonta d’un pas preste. « Oh tiens, elle est mignonne la clef. » dit-elle en la prenant et en l’examinant furtivement. « Acélie ! » cria l’adolescente. « Dépêche-toi ! » Une fois redescendue, elle lui présenta l’objet. « Je vais la remettre à l’accueil. » Personne. « Au pire, tu la donneras en rentrant. C’est pas une clef de chambre, c’est trop petit. » La conversation qui suivit fut au sujet de certains garçons de Basphel. Jasmin eut tôt fait de se laisser tomber dans une rue piétonne lorsqu’il en eut l’occasion. Lui qui connaissait le nom de leur école sans y être allé, se retrouvait à présent prompt à ne jamais y mettre un seul pied.

Assis dans son fauteuil, il insuffla. Le feu de l’âtre changea. Du bois naquit le bleu incandescent de sa magie qui pourlécha chaque bûche éternelle. La pièce s’embauma d’une vapeur opaque qui fit tousser le génie par habitude. Seulement, il ne respirait pas, il n’en avait pas besoin après tout. Un réflexe de sa vie d’antan, lorsque ses bronches pouvaient être en danger. Quand la brume s’évapora, son salon était d’une propreté sans faille. Désormais coincée entre deux dalles, l’anneau de sa Clef ressemblait à s’y méprendre à une petite pièce d'argent astiquée. En la prenant en main, la supercherie s’estomperait d’un battement de cils. Elle redeviendrait juste une petite Clef abîmée, embrassée dans un style ancien.



937 mots


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Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

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Babelda
Jeu 08 Aoû 2019, 16:45


La magicienne ouvrit les yeux sur la couchette au dessus d'elle. Autour d'elle, les domestiques s'activaient, certains rentrant de leur longue et éreintante journée de travail, d'autres se préparant pour y aller. On en entendait certains rouspéter, se plaignant des imprévus qui avaient bouleversé leur train-train quotidiens ou déplorant leur conditions de travaille avant que quelqu'un d'autres ne leur rappelle la vérité : ils étaient les employés de la royauté magicienne, pas les serviteurs du Diable ou les esclaves des sorciers. Leurs conditions de travail étaient bien meilleures que les leurs et il était injuste de se plaindre. Nymeria se frotta les yeux, émergeant peu à peu de son sommeil. Elle était dans cet état béni où le sommeil ne s'était pas tout à fait estompé mais où les détails de son environnement lui parvenaient quand même : Roger qui enlevait ses bottines juste à côté de son lit superposé, Crystal qui s'habillait en chantant, comme à son habitude et Simeon, qui vantait la beauté et le talent de la demoiselle, espérant ainsi pouvoir la courtiser tout en sachant que son cœur était déjà pris par un autre. Le brouhaha familier dans lequel elle s'était endormie et dans lequel elle se réveillait désormais lui conférait un certain réconfort. Une sensation de sécurité et de petit plaisir simplet la submergeait à l'idée d'être à sa place dans tout ce remu-ménage. Elle, la fille de la campagne qui était venue jusqu'à la ville pour trouver un emploi. Au début, on la moquait beaucoup à cause de cela. Ça arrivait encore aujourd'hui. Mais un peu moins. Elle avait fini par s'intégrer, en partie en tout cas. Ça lui suffisait. Finalement, la brune finit par étendre ses membres et de les étirer, émettant un petit bruit au passage.  « Eh gamine, t'as pas du travail à faire ? Les services ont déjà recommencés. » la prévint Roger. Nymeria ouvrit grand les yeux et se redressa soudainement. Un peu trop vite d'ailleurs car elle oublia que le lit au dessus de sa tête était bien trop bas pour lui permettre de s'asseoir : elle se cogna violemment la tête sur les lattes du sommier, ce qui lui arracha un gémissement de douleur.  « Doucement gamine ! Qu'est c'qui vont penser les gens du palais s'ils te voient avec une bosse sur le front. Faut faire attention de toujours bien être présentable quand on sort d'ici. » lui rappela le Valet. La jeune fille ne lui répondit pas tout de suite : elle craignait toujours d'avoir trop dormi. Elle chercha à taton la chaîne au bout de laquelle sa clef personnelle pendait. Une fois qu'elle l'eu trouvé à travers le tissus de sa robe de chambre, elle la porta devant ses yeux puis soupira de soulagement : l'objet n'était pas en train de luire. Puis, alors que la domestique observait la clé, un détail lui revint en mémoire : on lui avait laissé un jour de congé. Fait plutôt rare mais qui arrivait encore lorsque l'on débutait dans le milieu. Paraîtrait que, plus les années passaient, moins les Secrétaires en accordaient. Nymeria de laissa retomber totalement sur son matelas et soupira.  « Je suis en congé. » informa-t-elle ses collègues.  « Pour de vrai ? »  « Chanceuse !  »  « Penses bien à aller à cet endroit dont je t'ai parlé la dernière fois ! »  « Profites en pour nous tous, gamine. » finit Roger. Nymeria esquissa un sourire puis sortit du lit. Elle s'empara de ses vêtements de civils, rangés dans une petite malle à son nom, puis se dirigea derrière une palissade où elle put se changer sans que personne ne la voit. Une fois habillée, elle traversa les dortoirs des Boyaux, puis regagna les couloirs des domestiques jusqu'à trouver une porte arrière donnant sur l'extérieur du palais.

La Vaughan inspira l'air frai du dehors. À vrai dire, pour une grande ville, l'odeur était loin d'être nauséabonde. Elle était presque préférable à celle du fumier de la campagne. Nymeria se mit ensuite en route à travers les ruelles de la capitale. Elle ne savait pas encore ce qu'elle allait faire de sa journée mais quoi qu'elle choisisse de faire pour s'occuper, ça commencerait par un détour par chez elle. Cela faisait une éternité qu'elle n'y était pas repassé. En arrivant ici, elle avait loué un appartement dans une grande tour, à l'est de la ville. Malheureusement, son travail lui demandait tellement de temps et d'énergie qu'elle avait finit par arrêter de s'y rendre tous les jours et avait élu résidence dans les Boyaux, comme tous les autres domestiques. Peut-être ferait-elle mieux de partir définitivement de cet endroit, mais la jeune fille n'arrivait pas à s'y résoudre : il s'agissait de son premier chez elle, le premier qu'elle avait obtenu seule, sans l'aide de personne. La magicienne marcha donc en direction de son domicile, lorsqu'elle s'arrêta, intriguée, par quelque chose qui brillait sur le sol. Une pièce d'argent. Se sentant des plus chanceuses, l'ingénue se baissa pour la ramasser. « Le début de la fortune » pensa-t-elle avec un sourire. Malheureusement, lorsqu'elle eut retiré ce qu'elle pensait être un sous d'entre les pavés du sol, elle découvrit avec déception qu'il s'agissait en réalité d'une petite clé usée. Contrariée, la jeunette esquissa une moue. Penchant la tête sur le côté, elle examina l'objet avec attention avant de le ranger dans la poche de sa petite robe puis de continuer sa route.


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
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Sam 17 Aoû 2019, 13:31


Les rues étaient bondées. Bientôt les Ignis commenceraient leur spectacle, alourdissant l’air de leur feux artificiels et magiques. Chaque mur d’un blanc éclatant rebondissait déjà les lumières d’azur de ceux qui s’entraînaient dans un coin. Certains s’échauffaient, tandis que d’autres préparaient leur matériel. On les regardait parfois par curiosité, attendant l’éclat si distinct du sort qui animerait les ruelles en soirée. Il y avait beaucoup de familles et beaucoup d’enfants. Soudain, une jeune fille en tenue d’écolière surgit derrière la dame qui tenait la Clef. Elle portait des lunettes rondes et grosses, son foulard était bleu et dans ses mains elle tenait un papier « Madame ! Madame ! » Elle n’arrivait pas à la toucher, pour une raison obscure, alors elle tenta de passer à côté d’elle. Ses pas n’étaient pas rapides, la jeune fille au foulard bleu peinait à atteindre son niveau. « Madame ! Vous avez fait tomber quelque chose par terre ! » Sa voix était aiguë et fluette, elle se perdait dans la cacophonie environnante. Sans réussir à parvenir à l’arrêter, elle glissa la feuille dans sa main libre. Lorsqu’un passant vint briser le contact en bousculant sans mégarde la dame que l’écolière poursuivait, celle-ci disparut, envolée dans la brise qui faisait déjà valser les flammes des Artistes des rues. Sur la feuille en papier de riz, on distinguait une illustration d’une figure féminine et voilée dans des vêtements d’outremer. Devant elle, une table portant un pichet et une bassine d’eau. Si l’on observait attentivement les détails, il y avait aussi de l’encens et un briquet en silex. L’encre qui imprégnait le buvard s’approchait de la couleur du saphir, à l’écrit et en gros on pouvait lire :

« La Grande Jasmine,

Illustratrice d’Avenir et de Temps,
Conteuse d’Aventures et de Merveilles,

Les souhaits sont à votre portée.
Espérez et la Porte des Désirs s’ouvrira.

La première séance est gratuite.
 »

Une rue était indiquée à la main au dos du papier, l'encre fraîche. Une Auberge à quelques ruelles, connue pour son café et pour sa localisation, pas si loin des festivités. Un crochet d’une dizaine de minutes, à contre-courant de la foule qui se promenait pour atteindre le cœur des feux. « Acélie, tu fais quoi ? » - « J’ai perdu la clef. » bredouilla l’autre. « Tant pis, elle était pas très belle en plus. Elle va manquer à personne. » - « T’en sais rien. »  Cette même fille aux lunettes rondes réapparut dans la ruelle, occupée à se disputer avec son amie. Bientôt leur conversation se tourna vers quelle direction prendre. Finalement les deux se décidèrent et empruntèrent un chemin, longeant la même route que des centaines de passants. Une odeur sucré se rependit rapidement dans la ruelle dans laquelle ils étaient, un homme venait d'ouvrir un stand de pommes caramélisées. Un autre marchand quant à lui vendait des beignets. Le tout était imprégné dans une humeur entraînante et festive pour une fin d'après-midi.





490 mots

Aparté : c'est court, je te laisse le soin de décider si ton personnage y va ou pas !
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Valsent le feu et les vœux

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