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 [Q] Lorsque les péchés se déchaînent | Adam & Ilda

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Lun 08 Juil 2019, 22:42


Partenaire : Adam
Intrigue/Objectif : Ilda est envoyée par sa femme pour essayer de persuader Adam de venir les aider dans leur entreprise de vente de baisers. Elle devra donc faire ce qui est en son pouvoir pour obtenir une réponse positive

"Fiouh ! Allez ! Plus qu'une seule ! Tu y es presque !" s'encouragea la déchue. Elle était à la limite d'abandonner ses efforts. A quoi bon dépenser autant d'énergie pour ci peu, s'épuiser pour ce jeune homme qu'elle ne connaissait que de nom ? Elle aurait mieux fait de garder ses forces pour plus tard. Et oui, rendez-vous bien compte ! Cela peut vous sembler anodin, mais à force de sa persévérance, la vieillarde était en train de gâcher les précieuses réserves qu'avait emmagasiné son métabolisme. Si elle s'était contentée de rester allonger dans sa caravane, à somnoler sur son petit lit comme elle avait initialement prévu de le faire, son organisme aurait pu conserver ces ressources. Sans doute ne comprenez-vous pas réellement d'où vient le problème, ce qui pourrait contrarier cette bonne vieille Ilda. Après tout, elle n'aurait qu'à faire une petite sieste, boire un verre d'eau fraîche, grignoter un biscuit pour refaire le plein de glucides et la machine serait relancée, n'est ce pas ? Mais là était tout le souci ! Cette eau et ce biscuit, d'où pensez-vous qu'ils viennent, hein ? Tous droit tombés du ciel ? Non non non, c'était à elle, Ilda, qu'il reviendrait de se payer de quoi se nourrir et se désaltérer. Des précieux sous dont elle aurait fait un bien meilleur usage ailleurs ! A moins bien sûr qu'on ne lui offre un repas gratuit -mais elle n'y croyait pas une seconde, cela faisait bien longtemps qu'elle avait abandonné tout espoir concernant la bonté et la générosité des autres. Oui, sans aucun doute, elle aurait mille fois mieux fait de rester à l'abri dans son repère de Voyante. Mais non, la voilà en train de gambader, à fatiguer ses muscles pour rien, à brûler des calories et à user de son précieux temps pour des affaires qui ne la regardaient pas -une tragédie car rappelez-vous : le temps c'est de l'argent, comme le dit si bien le proverbe ! A croire que la Dame cherchait à se ruiner par ce comportement idiot ! "J'vous jure... Ce qu'on ferait pas... Pour l'amour de notre vie..." ronchonna la diseuse de bonne aventure tout en gravissant la dernière marche.

L'ancienne magicienne était dans un piteux état. Ses joues rouges étaient recouvertes d'une fine pellicule de sueur, comme le reste de son visage. Ses poumons fatigués la rendaient essoufflée et sa respiration s'en retrouvait saccadée et bruyante. Ses flancs étaient également malmenés par un douloureux point de côté sur lequel elle pressait une main fébrile. Le manque d'exercice rendait le moindre de ses efforts digne du plus grand des marathons. Plusieurs fois, son épouse avait tenté de lui donner envie de se mettre au sport, afin d'améliorer ses performances quotidiennes, mais l'inquiétude de devoir manger plus, et donc dépenser plus de façon journalière l'avaient toujours dissuadé au bout de quelques séances. Sans oublier l'état déjà peu avantageux de son pauvre corps, subissant les ravages de l'âge. Ilda avait en effet un âge bien avancé, et son corps semblait presque prêt à la lâcher. Son dos la faisait souffrir, ses chevilles gonflaient dès qu'elle marchait trop, ses articulations devenaient douloureuses et elle supportait de moins en moins bien les coups de chaleur. Son palpitant quand à lui semblait protester à chaque nouvel obstacle, menaçant de la lâcher à tout moment. De nombreux confrères lui avaient conseillés de changer d'apparence, durant sa Mue annuelle, mais la Voyante s'y refusait. Elle avait essayé, une fois, mais cette fausse enveloppe ne lui correspondait tout simplement pas. Même si ce vieux corps comportait de nombreux désavantages, c'était le sien, et elle avait appris à l'aimer -en quelques sortes.

Épuisée, Ilda s'appuya contre un mur pour essayer de reprendre son souffle tout en essayant de faire de l'air avec l'une de ses mains. Le couloir était vide, à l'exception d'une jolie demoiselle au teint rosâtre, qui déambulait d'un air rêveur, comme si une merveilleuse nouvelle venait de lui être rapportée. Ilda n'hésita pas longtemps avant de s'approcher de cette jeune fille et de l'arrêter en l'attrapant doucement par le bras. "Désolée... de vous... déranger..." commença-t-elle, toujours essoufflée. "Pourriez-vous... m'indiquer où... où se trouve le bureau du professeur... Pendragon, s'il vous plait." "Oh mais bien sûr. C'est par là." répondit la plus jeune en indiquant la direction dont elle venait. "Laissez-moi vous y conduire."

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Jeu 03 Oct 2019, 20:00

    Je regardai la jeune fille sortir de mon bureau. Elle avait du talent pour l’écriture, incontestablement. Certains élèves de Basphel considéraient la littérature comme une matière sans importance et je m’efforçais chaque jour de leur prouver qu’ils avaient tort. Le pouvoir des mots ne devait jamais être sous-estimé. Les mots pouvaient marquer à vie, enchanter ou terroriser. Ils étaient l’apanage des puissants, l’arme de ceux qui souhaitaient faire partager leurs convictions.

    En toute franchise, j’aimais ma vie mais je ne pouvais faire abstraction de ce profond ennui qui, parfois, m’assaillait. Cette impression de tourner en rond, comme un poisson dans son bocal, revenait de plus en plus souvent. Je ne savais pas quoi en faire. Je n’avais jamais réfléchi à mes autres possibilités d’évolution. J’avais rencontré cette femme, avais souhaité devenir quelqu’un, avais été embauché à Basphel et, depuis, je formais des générations et des générations de décideurs politiques, économiques, culturels et j’en passe. Je les voyais évoluer, année après année, grandir et s’affirmer alors que je restais toujours le même. Cette stagnation ne m’avait jamais dérangé avant récemment. Était-ce là mon destin ? Était-ce là ce que je voulais au fond de moi ?

    Mes doigts jouèrent un instant avec le coupe-papier avant que je ne me décide à ouvrir le colis qui m’était destiné. Quelques lunes plus tôt, j’avais fait une découverte pour le moins intéressante, par l’intermédiaire de mon Mur. J’avais une sœur, pas une demi-sœur mais une véritable sœur. J’aurais sans doute pu demander des explications à mes parents mais avais décidé de me passer d’eux. J’avais donc contacté la jeune femme, comprenant bien plus tard qu’elle n’était pas inconnue à Avalon. J’avais eu l’occasion, depuis, d’admirer des portraits d’elle. C’était une femme connue pour revêtir toujours la même apparence. Une artiste, violoniste et chanteuse de talent. Sa peau blanche semblait dénuée de la moindre imperfection. Ses yeux étaient toujours cernés de noir et ses cheveux bruns tombaient en cascades sur ses épaules. J’espérais qu’elle ne soit pas touchée par l’orgueil car il n’y avait rien de tel que ce Péché pour rendre les femmes détestables. Cela ne semblait pas.

    Après mon mot, elle m’avait recontacté, son écriture semblant agréable et jovial. Contrairement à moi, elle avait appris mon existence plus tôt mais n’avait pas osé me déranger. Avions-nous réellement besoin l’un de l’autre ? Je l’ignorais. Elle était comme une inconnue et, étrangement, je n’avais pas envie de la découvrir à la manière de celles que j’avais effleuré jusqu’ici. Je ne voulais pas d’elle sexuellement. C’était autre chose que je recherchais.

    Depuis quelques jours, j’écoutais avec délectation les enregistrements magiques qu’elle m’envoyait. Je n’avais, pour toute réponse, que quelques bribes d’écriture de ma création, des pages non abouties de sujets sérieux. J’étais bien plus à l’aise avec l’érotisme mais n’osais pas encore me confier sur ce terrain. Sa voix, pourtant, était chaude et envoutante. Je me questionnais sur le Péché qui la hantait, me doutant que, peut-être, nous puissions avoir le même. Je ne voulais pas l’imaginer comme j’avais pu être autrefois, instable et prêt à tout pour arriver à mes fins. Avait-elle trouvé sa vocation ? Faire passer la Luxure dans les mélodies qu’elle chantait ? Je ne parvenais pas encore à me servir de mon Péché comme d’un moteur. Je m’en détachais tout juste. Elle qui était ma cadette semblait bien plus mature.

    En écoutant sa voix s’élever de l’objet magique qu’elle ne manquait pas d’ajouter à son colis, je fus touché. Je fouillais dans la boite, à la recherche de ses mystères. Nous avions convenu de nous découvrir mutuellement petit à petit, avant une première rencontre qui aurait lieu lorsque nous serions prêts. Je me demandais si elle était mariée ou si elle avait des enfants. Les produits d’infertilité étaient d’une grande aide pour les Déchus et sans doute aurais-je dû les utiliser bien avant de me retrouver père d’autant d’enfants. Certains devaient être vieux à présent, et me haïr cordialement pour ne jamais avoir cherché à les élever. Étrangement, je me sentais davantage responsable. L’insouciance me quittait de temps en temps à ce sujet et ça en était douloureux.

    Plusieurs bruits rapprochés en provenance de la porte me tirèrent de mes songes. J’attendis et une voix féminine, appartenant à l’élève que j’avais quitté plusieurs minutes auparavant, s’éleva, m’annonçant qu’une dame était ici pour moi.

    Adam : « Entrez. »

    Je fis cesser la magie afin d’éteindre le chant de ma sœur et attendis que la dame en question entre, espérant secrètement qu’elle n’était pas ici pour m’annoncer qu’elle était enceinte ou que son mari désirait me péter les genoux. Ça avait déjà failli se produire et je n’en gardais pas de très bons souvenirs.

    777 mots


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Bellada Ward
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Bellada Ward
Mar 14 Jan 2020, 18:54


Ilda laissa traîner un œil critique sur le bureau du professeur. La pièce était spacieuse, bien plus que ne l'aurait pensé l'avare. Plus confortable également. Le déchu semblait s'être créé une agréable petite vie, ici. Dommage qu'il soit allé s'exiler aussi loin d'Avalon pour trouver son bonheur : la vieille dame se serait volontiers épargné la peine de ce voyage !  « Merci, jeune fille, vous pouvez vous en aller, maintenant. Je dois m'entretenir avec le monsieur. Fermez la porte en partant. S'il vous plait. » déclara la femme à l'attention de l'étudiante qui semblait vouloir traîner encore un peu dans les parages. Malheureusement pour elle, la conversation qui allait se dérouler entre les déchus était d'ordre professionnel et devait rester absolument top secrète ! Il ne faudrait pas qu'une oreille indiscrète traîne dans les parages et lui pique son idée, la richesse lui filerait alors sous le nez et ça, c'était hors de question ! Une fois seule avec le bel homme, Ilda reporta une nouvelle fois son attention sur lui, le détaillant quelques instants en silence. Il était vrai que cet Adam possédait un charme non négligeable. Bien évidemment, son visage attirait l’œil et son corps éveillait la luxure qu'il incarnait, mais ce n'était pas seulement ça. Le déchu possédait quelque chose qui allait... par delà le simple physique. Une aura qui vous attire irrésistiblement à lui. Qui vous donne envie de lui parler, de le toucher... De l'embrasser. Un sourire satisfait étira les lèvres de la vieillarde : elle comprenait mieux, désormais, pourquoi son épouse avait tant insister pour qu'il fasse parti de leurs coopérateurs.

« Je ne crois pas que nous ayons eu le plaisir de nous rencontrer. » déclara finalement l'avalonnienne et tendant une main pour saluer le basphélien. Elle agita ses doigts où brillaient des pierres précieuses. Ses bagues étaient comme un prolongement de sa personnalité : elle aimait tout ce qui brillait ou semblait luxueux mais ne voulait jamais débourser la moindre pièce. Aussi, un oeil expert aurait tôt fait de deviner qu'il ne s'agissait pas réellement de diamant, de rubis ou d'émeraude. Même l'or des anneaux n'était pas pur. « Je suis Ilda Ward-Pendragon. Je ne suis pas certaine que ça vous évoque grand chose, ceci dit vous avez sans doute entendu parler de mon épouse : Graetz Pendragon. Elle, en tout cas, a beaucoup entendu parler de vous. » informa la femme, un sourire aimable toujours affiché aux lèvres. Sa femme avait entendu parler des exploits de ce luxurieux et aurait rêvé pouvoir tester elle-même ces rumeurs. La déchue se garda bien de le préciser : c'était sa Graetz, et il était hors de question que se gredin la lui pique ! « C'est d'ailleurs elle qui m'a envoyé ici. Elle aurait volontiers fait le déplacement elle même mais elle a un métier très prenant et ne pouvait se permettre de se déplacer trop longtemps pour venir vous trouver ici. » Il est vrai que même si les deux contrées étaient sur le même continent, ce n'était pas la porte d'à côté et il avait fallut plusieurs jours de voyage pour venir se perdre dans les îles suspendues. Fort heureusement, le cirque dont faisait partie Ilda avait prévus un itinéraire qui passait près de la région, ce qui expliquait sa présence dans le bureau de l'enseignant en littérature.

La grand-mère grimaça : son corps lui faisait encore mal de sa monté d'escaliers, et elle lorgnait avec avidité sur cette chaise libre en face du déchu. « Puis-je m'installer ? Ce sera plus simple pour discuter, vous ne trouvez pas ? » Ilda n'attendit pas réellement l'aval de son hôte pour prendre place et eut du mal à masquer son bien être lorsque son postérieur trouva enfin support. « Bref, causons peu causons bien. Je ne suis pas venue jusqu'ici pour le plaisir d'admirer votre joli minois. » déclara-t-elle de sa voix naturellement éraillée. « J'suis v'nue causer affaire. » Se disant, la voyante glissa un regard en direction de la porte, comme pour s'assurer que l'étudiante n'avait pas entrebâiller la porte pour les épier. « Ma femme et moi, nous allons nous lancer dans la vente de baisers. » déclara la femme d'affaires, se montrant avare même avec les détails. Elle ne voulait pas en révéler trop non plus au garçon, du moins, pas tant qu'elle ne serait pas sûre et certaine qu'il la rejoindrait dans l'aventure. « Ça vous dirait d'en être ? »

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Adam Pendragon
Mer 29 Avr 2020, 11:11

    Le regard de la femme sur moi m’amusa. Elle me détaillait, un peu trop pour que ce soit innocent. Je ne me privai pas de faire pareil. Que voulait-elle ? Elle était originale. Son apparence était plutôt vieille et sa pilosité faciale curieuse. Ça en faisait presque une œuvre d’art. Je sentais les Péchés en elle. Un nouveau fantasme émergea dans mon esprit lubrique. J’avais envie d’elle, à présent, et j’espérais secrètement qu’elle soit ici pour me demander de l’étaler sur mon bureau. Je passai ma langue sur mes lèvres dans un essai plutôt infructueux de rester concentré. J’étais en train de travailler, en plus de ça. Ce n’était pas le moment.

    - « Je ne crois pas non plus. Je me serais rappelé de vous. »

    Pas sûr. Les Déchus avaient cela de particulier de pouvoir changer d’apparence. À partir de là, un véritable cache-cache pouvait commencer. L’une des femmes avec qui je couchais et moi-même nous adonnions à ce jeu de dupe. L’objectif était de se rendre à une même soirée et de se retrouver parmi les invités. La révélation n’avait lieu qu’une fois que nous avions consommé. Nous nous trompions régulièrement de cible, mais c’était ce qui était amusant aussi.

    Je lui tendis à mon tour la main. Elle aimait les bagues. Forcément, mon cerveau recommença à se plonger dans des allusions sexuelles. Je n’étais ni sérieux ni très sage.

    - « Oh ! Enchanté. »

    J’avais vécu de nombreuses décennies sans me soucier le moins du monde de ma famille. Il me sembla que le destin venait tout juste de décider de rompre avec les vieilles habitudes. Ma sœur d’abord, puis elle, l’épouse d’une Pendragon. Je n’en demeurais pas moins heureux de croiser cette femme, et de constater que nous n’étions pas du même sang, même si ça ne m’aurait sans doute pas dérangé.

    - « Oui, je vous en prie. »

    J’avais agrémenté mes paroles d’un geste de la main, même si la barbue semblait s’être passée de mon autorisation. Ça me fit sourire. Je n'étais pas spécialement à cheval sur la politesse. Tranquillement, je rangeai les objets qui étaient disposées devant moi pour lui donner pleine attention.

    - « Affaires ? »

    J’en fus étonné. Des femmes étaient déjà montées jusqu’à Basphel pour que je couche avec elles. C’était rare mais c’était déjà arrivé. Je n’étais pas difficile. La réponse était toujours oui. J’aimais bien le jeu de séduction mais je n’étais pas contre quelque chose de plus simple, honnête et direct. Le plaisir était différent, moins intense que lorsque le désir montait progressivement peut-être. J’étais moins impatient qu’à une époque. Prendre mon temps ne me dérangeait pas, au contraire. La question demeurait néanmoins : si elle n’était pas là pour s’envoyer en l’air, que me voulait-elle ? « Affaires » pouvait signifier beaucoup de choses. Peut-être était-elle la gérante d’une maison de plaisir ? Dans ce cas, il me faudrait refuser l’offre, sauf si elle me proposait des prix préférentiels en tant que client. Je doutais que ce soit ça.

    - « Une vente de baisers ? »

    Je n’étais pas sûr de comprendre. J’embrassais gratuitement qui me le demandait. Ce n’était pas compliqué de s’unir à mes lèvres. Si ce que je pressentais était la vérité, je ne serais pas un produit de qualité. Pourtant, l’idée était intéressante. Je me demandai soudainement combien vaudrait l’un de mes bisous. Est-ce que des gens seraient réellement prêts à payer pour en recevoir un ? Curieux.

    - « Si j’ai bien compris, vous voulez que vos clients payent pour m’embrasser ? »

    Je souris, d’un sourire malin. Si c’était ça, ça ne me dérangeait pas. Je pouvais même le faire gratuitement sur mon temps libre. Le plus difficile serait surtout de ne pas aller plus loin qu’un simple baiser. Mes doigts avaient tendance à aimer effleurer tout ce qui se trouvait à proximité, objets ou personnes. Caresser une main ou un genou était si vite arrivé.

    - « Expliquez-moi davantage votre projet. Je suis plutôt partant mais j’ai besoin de savoir comment vous voyez les choses. Où est-ce que ça se situera ? Quand ? Avec qui ? Vous avez déjà des cibles potentielles pour fournir les baisers ou je suis le premier que vous contactez ? »

    J’avais beaucoup de questions, finalement.

    « Qu’est-ce que j’y gagne ? »

    Je lui avais demandé ça en dernier. J’y gagnerais des lèvres sur les miennes, ce qui était suffisant à mon bonheur. Seulement, je souhaitais entendre ses propositions.

    740 mots


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Bellada Ward
Sam 09 Mai 2020, 11:32


« Vous avez bien entendu. » confirma la vieille femme lorsque son interlocuteur répéta ses paroles. Il est vrai que dit comme ça, sans explication, le principe n’était pas des plus intuitifs. Il manquait quelques explications pour que tout soit clair mais il n’y avait pas qu’avec l’argent que la Ward pouvait se montrer Avare. « Oui, en quelques sortes. » Pas tout à fait, à vrai dire. Adam ne serait pas vraiment là, avec les clients, mais c’était bien lui que les acheteurs embrasseraient… Ou une interprétation de lui. Ce serait Adam sans vraiment l’être. C’était l’idée. Ilda n’ajouta rien pour l’instant, se contentant de sourire en s’enfonçant un peu plus dans son fauteuil. Elle avait perçu une pointe d’intérêt et de curiosité dans la réaction du garçon et cela la contentait. Cela lui donnait l’impression que l’affaire serait réglée plus facilement… C’était faux, bien évidemment, mais cela rendait les négociations plus simples si le concerné se montrait d'emblée intéressé. « Beaucoup de questions. » maugréa la vieille dame. Malgré sa remarque, son rictus satisfait ne se défaisait pas de sa mine. « L'idée est plutôt simple, sur le papier. Votre renommée s'est étendue et ils sont nombreux à rêver de pouvoir vous embrasser. Malheureusement... Tous n'ont pas la chance de pouvoir le faire. Vous êtes soit trop loin, soit trop impressionnant pour la plèbe. » Même si, en raison de son Pécher, il était relativement facile de l'aborder pour lui extorquer un baiser, tous n'osaient pas passer le cap. Sans oublier les petites magiciennes qui se trémoussaient dans leurs chambres, sans oser voyager jusqu'à la cité école ou la Capitale des Désirs. « Ma femme et moi, nous avons donc imaginer une solution pour pallier à ce petit souci... » Pour tout élément de réponse, la vieille femme plongea sa main dans la poche intérieur de son manteau. Elle en retira une sphère blanche et opaque, qu'elle déposa sur le bureau du professeur, afin que celui-ci puisse l'examiner s'il le désirait. Pour l'instant, l'objet était dénué d'intérêt. Mais si elle parvenait à mener sa mission à bien, cette petite balle vaudrait bientôt des mines d'or. « Votre mission à vous consistera simplement à embrasser l'une de ces choses. Enfin, plusieurs de ces choses, à vrai dire. Nous aurons besoin de plusieurs échantillons. Plusieurs types de baisers. Des tendres, des fougueux, avec la langue, sans. Les mains baladeuses ou biens rangées... Il faut élargir la collection, pour que nos produits puissent convenir à un large panel de clients. » Ilda avait déjà contacté plusieurs membres de sa famille, éparpillé à travers le monde, afin d'en apprendre davantage sur ce que désiraient telle ou telle population. Ces personnes conduisaient une sorte de mini étude de marché pour elle, et ce, sans même qu'elle eut à dépenser le moindre sous - enfin, pas réellement. Elle avait dû céder un exemplaire de ses produits à chaque participant, et ce, sans les faire payer. Ça avait été un véritable chaos, lorsque Graetz lui avait appris qu'elle ferait cela. Elles s'étaient disputées des heures, avant que son épouse parvienne à lui faire retrouver la raison. « Nous avons déjà contacté d'autres collaborateurs, oui. Certains ont déjà terminé leur première collection. »

« Quant à ce que vous y gagnerez... » Ilda fit la grimace. Prononcer ces mots lui était difficile. « Vous pourrez profiter d'un prix promotionnel de vingt-cinq-pour-cent sur toute notre gamme de produit, et ce pendant toute l'année, tant que vos effigies seront en vente. A chaque nouvelle collection, vous pourrez également choisir un modèle que nous vous offriront gratuitement. » Cette idée la rebutait. Gratuitement. Ce mot lui écorchait la bouche d'est qu'il n'était pas avantageux pour elle. « Et puis, si tout se déroule comme nous le prévoyons, vous pourrez vous faire plaisir lors de nos événements annuels. C'est une autre part du contrat : participer au moins à l'un de nos événements tous les trois ans. Vous pouvez tous les faire, si cela vous chante. Quoi qu'il en soit, ce sera une occasion de profiter des lèvres de plein de jeunes donzelles et d'autant d'étalons. »

L'Avare pianota un instant sur l'accoudoir du fauteuil puis pencha la tête. « Êtes-vous intéressé ? » demanda-t-elle avec un sourire. « Avez-vous des demandes particulière quant au contrat ? »
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Adam Pendragon
Mar 26 Mai 2020, 11:24

    J’écoutais Ilda avec un intérêt toujours plus grand. À vrai dire, j’étais souvent partant pour tout et n’importe quoi et il n’en fallait pas beaucoup pour me convaincre de m’engager dans n’importe quelle folie, du moment qu’elle n’allait pas m’arracher un bras ou la tête.

    - « Hum… »

    Je fixai l’objet. Tout à coup, l’opération me parut un peu moins affriolante. Je m’étais imaginé à attendre dans une vitrine que des femmes m’achètent pour m’embrasser. A priori, ce ne serait pas ça. Je restais tout de même curieux. Je pris la sphère entre mes mains, me demandant s’il s’agissait d’une sorte de sex-toy. Peut-être que si j’embrassais cette chose, ça me relierait à une femme, qui pourrait la placer où elle le voudrait sur son corps. L’amour à distance… Bien sûr, mon imaginaire devait être bien moins chaste que les idées de mon interlocutrice.

    - « Oh je vois… »

    J’envoyai la boule en l’air et la rattrapai, tout en réfléchissant. Ce serait amusant d’embrasser ce petit machin. Je l’avais déjà fait avec un nombre incalculable d’objets lorsque je n’étais qu’un Corvus. J’avais fait des choses très sales, même si mes comportements passés me faisaient plus rire qu’autre chose. Qui avait l’idée d’embrasser un coin de mur et, en plus, d’y prendre du plaisir ?

    J’écoutai la proposition. Mes gains me semblaient satisfaisants. Je n’avais pas besoin d’argent et l’aurais sans doute fait gratuitement de toute façon, mais je devais avoir quelques fibres commerciales insoupçonnées. Participer à des événements me tentait bien. J’aimais faire la fête de temps en temps, entre deux périodes plus calmes où je pouvais vaquer à mes occupations plus intellectuelles.

    - « Et vous avez prévu qui comme modèles ? Vous avez déjà des idées ? »

    Je pensai brièvement que j’emballerais bien des Anges. S’ils embrassaient ces objets, ce ne serait pas de la Luxure. Je me demandai qui exactement. D’un autre côté, si vraiment une pulsion me prenait envers quelqu’un, généralement, je faisais le déplacement. Les Ailes Blanches restaient un problème, ou même les Alfars, qui vivaient coupés du monde. Quelle idée de ne pas profiter d’Avalon aussi ? Ces gens ne savaient pas ce qu’ils manquaient, vraiment.

    - « Dans tous les cas, je marche avec vous. »

    Je l’avais annoncé en regardant la sphère. Ainsi il me suffisait d’embrasser cette chose ? Ça me permettrait peut-être de tester de nouvelles sensations. J’avais déjà couché avec moi-même. Le clonage était une magie que je maîtrisais bien pour cette unique raison, celle-ci et la possibilité de faire réellement plaisir à mes partenaires. Quatre bras, deux bouches et deux sexes étaient toujours plus efficaces que moitié moins, même si je perdais alors en dextérité. Puis, lorsque j’étais seul, je pouvais m’amuser entre moi et moi. Je savais parfaitement ce dont j’avais besoin, à quel rythme, et ça m’avait permis, durant de nombreuses années, de m’entraîner à certaines pratiques et techniques. Autant dire que ma curiosité n’avait pas de limites.

    - « Je n’ai pas de questions particulières. Ça me semble honnête et je ne suis pas dur en affaire. Vous n’aurez qu’à me dire quoi faire. »

    Par contre, j’étais dur tout court, ce qui était presque un état habituel chez moi dès que quelqu’un de potentiellement intéressant entrait dans ma vie. Je ne l’avais jamais fait avec une femme à barbe.

    - « Je participerai aux événements autant que je le pourrai. En fonction de vos besoins, je peux même chercher d’autres partenaires pour vous. Étant assez âgé, je connais pas mal de personnes. Je peux donc aussi faire de la publicité. Je pense que le contexte plaira à Avalon et… »

    Je me penchai un peu en avant.

    - « … dans les écoles aussi. Je pense que je ne vous apprendrais rien en vous le disant mais les étudiants, à partir de quinze ans environ, sont remplis de fantasmes divers et variés. Que ce soit à Basphel ou ailleurs, dans les universités même, je pense qu’il y a là un filon intéressant. Vous avez sans doute dû déjà y penser. Faire des prix étudiants pourrait être une bonne idée, pour fidéliser la clientèle. »

    J’étais tout sauf avare. J’aimais donner, toujours plus. Je le faisais avec grand plaisir, ce qui n’était pas le cas d’Ilda.

    - « Sinon, rien à voir mais… vous êtes mariée, vous avez dit. Vous êtes en couple libre ou vous vous accordez quelques distractions à côté ? Parce que je suis intéressé par vous. »

    Je souris.

    - « Bien sûr, rien d’obligatoire, surtout que je ne sais pas si vous êtes attirée par les hommes, aussi, mais pensez-y si jamais vous vous ennuyez... »

    Je déposai tranquillement la sphère sur la table, me disant que si ça marchait comme je le pensais, il n'y avait pas qu'avec la bouche qu'il serait possible de faire des choses.

    799 mots


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Bellada Ward
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Bellada Ward
Dim 21 Juin 2020, 19:20


Ilda acquiesça. « Oui, nous avons déjà plusieurs effigies. Nous en avons quelques uns en tête, aussi. » Le problème restait qu'il allait falloir convaincre ces personnalités de bien vouloir poser comme modèle. Et ça, ce n'était pas gagné d'avance. Jusque là, les deux Déchues s'étaient contentées de recruter des personnes accessibles autour d'elles. Des collègues ou des connaissances dont le charme leur semblait suffisant pour se révéler désirable. Mais puisque ces personnes là n'étaient pas reconnues, elles représenteraient les modèles génériques. Les moines chers, que tout le monde pourrait s'offrir. Adam était leur premier gros poisson. Les deux pécheresses espéraient ainsi prouver que leur entreprise avait de l'avenir et, ainsi, attirer des célébrités plus importantes. Maintenant, il ne restait plus qu'à convaincre une jeune femme de faire le même travail que le luxurieux.

Un sourire s'afficha sur le faciès velu de l'Avare. Une étincelle de soulagement perça sa poitrine en entendant la réponse positive de son nouveau collaborateur. « Très bien. » Lâcha-t-elle simplement. Les propositions de l'homme ne firent qu’agrandir le bonheur de la vieillarde. Elle l'aimait de plus en plus, ce garçon ! « Ce n'est pas de refus. Il est toujours compliqué de se lancer sur le marché et nous manquons encore de visibilités. Si vous connaissez des personnes intéressantes et intéressées, nous vous serions reconnaissantes de les diriger vers nous. » L'Avare n'en croyait pas ses oreilles. Bien sûr, cela ne lui assurait rien : les personnes renvoyées par son nouvel associé ne seraient peut être pas aussi faciles à convaincre que lui, mais c'était déjà un sacré coup de pouce. Un carnet d'adresse donné gratuitement, en quelques sortes. Ilda essayait de ne pas paraître trop ravie, d'arborer une mine professionnelle. C'était une tâche difficile lorsque le brun parvenait à contenter son Pêcher de la sorte. « Quant aux écoles... C'est une piste intéressante. Nous y réfléchirons attentivement. » Ilda n'hésiterais pas à exploiter cette clientèle. Graetz n'y verrai sans doute pas d'inconvénients non plus : dans leur peuple, l'expression des pulsions était incitée à s'extérioriser, du moment qu'elles étaient contenues et maîtrisées. Que des adolescents s'offrent ce genre de petits jouets n'avaient donc rien de choquant pour les deux commerçantes. Il faudrait cependant rester prudent car certaines cultures n'avaient pas cette ouverture d'esprits.

Ilda éclata de rire en entendant la proposition du professeur. Elle avait entendu dire que tout le monde ou presque l'intéressait et qu'il ne refusait jamais de s'amuser entre les draps de quelqu'un. Elle n'avait pas pour autant sérieusement envisagé qu'il puisse lui proposer de s'amuser ensemble. Elle laissa son regard glisser sur sa silhouette. C'est vrai qu'il était plutôt bel homme, ce bougre. Mais elle n'était pas ici pour prendre du bon temps. Elle était ici pour parler affaires, elle représentait l'entreprise et, même si leurs produits pouvaient laisser penser qu'elle n'avait rien contre ce genre de jeux, Ilda ne désirait pas laisser croire qu'il suffisait de si peu pour se les mettre dans la poche. Ceci dit, il y avait peu de risque que d'autres associés, à part Adam, lui demandent ce genre de choses. Elle était loin d'être aussi gracieuse que Graetz. Peu se révéleraient intéressés par sa vieille carcasse. « Signe moi déjà ça, gamin, et on en rediscutera ensuite. » déclara la voyante en déposant un parchemin sur le bureau de l'homme. C'était un contrat reprenant les clauses qu'elle avait énoncé plus tôt. Puisque l'homme avait accepté sans chercher à négocier, elle n'avait pas de modifications à apporter au document. Ça lui allait très bien : une perte de temps et d'énergie en moins ! Bien sûr, il lui faudrait sans doute quelques instants pour lire le contrat. L'Avare s'assit sur son fauteuil pour patienter.

Lorsqu'Adam eut terminé sa lecture, elle se releva et et déposa une seconde boule d'argile blanc. « Allez, on se met au boulot maintenant, gamin. » Ilda semblait se moquer éperdument que le professeur put avoir des cours à donner ou des élèves à recevoir. Elle passait en première, de toute évidence : c'était une femme pressée. « Le temps c'est de l'argent. » rappela-t-elle. « Bien, pour l'activer, il faut simplement laisser un peu de magie à l'intérieur. » L'argile était réactive à la magie déchue. Puisque le garçon faisait également partie de ce peuple, il pouvait se débrouiller seul, ce qui arrangeait encore plus la femme d'affaires : elle pourrait retourner travailler pendant que lui exécuterait sa part du marché. Elle n'aurait plus qu'à passer les récupérer plus tard. Ilda s'exécuta, comme pour montrer l'exemple. Aussitôt, la balle commença à vibrer. Lentement, elle se mit à grossir, prenant la forme d'une silhouette humanoïde. C'était un peu étrange : il n'y avait pas de traits vraiment définis sur le visage blanchâtre, ni de sexe attribuable. « Ensuite, il te suffit d'embrasser le mannequin comme s'il s'agissait d'un véritable être humain. » Une fois encore, la démonstratrice s'exécuta pour illustrer ses instructions. A mesure qu'elle embrassait l'artefact, ce dernier aspirait peu à peu ses traits, imitant sa morphologie, son parfum : tous les détails physiques. « Tout ce que tu feras sur lui sera reproduit plus tard sur la personne qui l'embrassera. Alors mets y de l'entrain, bonhomme. » Ilda se baissa pour récupérer son sac. Elle retira toutes les boules d'argile qu'il y avait à l'intérieur, les déposant sur le bureau - il était désormais compliqué de trouver un espace qui n'était pas recouvert par l'un des artefacts. « Je reviendrai les récupérer demain soir. » déclara-t-elle avant de se baisser pour récupérer la boule qu'elle venait de faire tomber. « Tiens, cadeau. » Elle venait de déposer l'objet entre les mains du déchu. S'il essayait à nouveau d’insuffler un peu de magie à l'objet, alors il prendrait la forme de l'Avare. Il pourrait, de la sorte, s'amuser un peu. « Oh, et souviens toi : on ne veut que des bisous. Pour l'instant, en tout cas. » rappela-t-elle avant de quitter le bureau.
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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Mar 07 Juil 2020, 00:44



[Q] Lorsque les péchés se déchaînent | Adam & Ilda  8a1h

Lorsque les Péchés se déchainent


« Pour l’instant » dis-je, après que l’entrepreneuse soit sortie de mon bureau.

Je posai les yeux sur les boules d’argile qui recouvraient ma table et me mis à rire. J’allais les ranger, finir ma journée, et m’amuser avec chez moi ensuite.

**

« C’est quoi ça ? demanda la jeune femme que j’avais invitée.
— C’est… quelque chose d’intéressant.
— Tu peux préciser ?
— Je me suis fait recruter par une entreprise naissante. Le concept est amusant.
— Ce sont des Eemæ, avoue.
— En quelque sorte, oui. Tu veux voir comment ça marche ?
— Montre-moi, oui. »

L’impatience se lisait dans son regard. En réalité, ça allait me prendre du temps de tous les embrasser. C’était pour ça que je l’avais conviée chez moi.

« Je te préviens, j’ai besoin de toi.
— Et si tu m’expliquais, au lieu de laisser planer autant de mystères ?
— Oui, je vais t’expliquer » dis-je en posant ma main sur sa taille.

Je la détaillai un peu. Elle avait des seins énormes, si bien que je me demandais toujours comment elle faisait au quotidien. C’était excitant pour l’activité qui nous intéressait mais elle devait avoir mal au dos. Heureusement que la magie aidait. S’ils étaient là, puisque c’était une Déchue, c’est qu’elle l’avait choisi sciemment. Ça m’interrogeait quand même. Peut-être qu’elle les réduisait lorsqu’elle n’était pas avec moi. J’étais curieux.

« Enfin… Je t’expliquerai quand tu m’auras dit si oui ou non tu gardes ta poitrine aussi grosse lorsque je ne suis pas avec toi.
— À ton avis ?
— Je dirais que non mais si j’ai raison, tu n’es pas obligée, tu sais.
— Ça me plait.
— Parfait alors. »

Tant qu’elle ne faisait pas ça pour une raison douteuse, ça m’allait. Je pris une boule d’argile, tout en me détachant d’elle.

« Comme je te le disais, j’ai été recruté par une entreprise qui… vend des bisous. C’est un concept nouveau, de baisers à distance.
— De baisers à distance ? demanda-t-elle, de plus en plus intriguée.
— Oui. Je n’ai qu’à insuffler un peu de magie dans cet objet. Ça va créer une silhouette que je vais embrasser. Ensuite, il reprendra sa forme originelle. Quelqu’un viendra l’acheter et l’activera. Là, ce sera comme si c’était moi qui l’embrassais.
— Montre-moi !
— Attends un peu, je vais t’expliquer pourquoi je t’ai fait venir. Tu accepteras ou non.
— Vas-y.
— Comme ça va être long, je me suis dit qu’on pourrait s’amuser ensemble en même temps. Ça rendrait mes baisers bien plus passionnés si quelqu’un me caressait pendant que je m'exécute. Il faudrait que ça dure un certain temps, pour que je puisse tous les embrasser et, comme tu sais y aller en douceur et me laisser languir longtemps, j’ai pensé à toi. »

Elle sourit au compliment. Elle avait un certain savoir-faire en la matière. Elle savait rythmer les ébats parce qu’elle aimait qu’ils durent longtemps. C’était d’ailleurs souvent moi qui finissais par la supplier d’arrêter de jouer avec ses hanches, ses mains ou toute autre partie de son corps propice à m'accueillir. C’était douloureux, à force, de glisser doucement vers la jouissance puis plus rien, de la retrouver, de presque l’atteindre mais en fait non. C'était une succession incessante de oui, non, oui, non.  

« Je veux bien jouer le jeu mais tu me devras un service.
— Si tu veux.
— Alors commençons. »

J’acquiesçai, insufflant un peu de magie dans l’une des boules en argile. Une silhouette apparut, asexuée. Je m’avançai vers elle alors que ma compagne de soirée passait ses bras autour de mes côtes afin que ses doigts rejoignent les boutons de ma chemise. Ça allait être amusant.

« Doucement, dis-je.
— Ne t’inquiète pas. Je vais tellement te travailler au corps qu’à la fin, tes baisers seront aussi passionnés que désespérés. »

Formulé ainsi, j’en vins presque à plaindre ceux qui auraient le droit à ces fameux baisers. Je voyais aussi tout le potentiel de l’entreprise des deux Déchues. Pour le moment, elles investissaient dans les baisers mais je connaissais quelques personnes, dont moi, qui seraient prêtes à faire l’amour à ces silhouettes d’argile. Le procédé pouvait s’appliquer à plein de choses, et même si ce ne serait pas forcément aussi jouissif que coucher avec quelqu’un directement, j’imaginais que ça serait toujours mieux qu’un pantin inanimé. En fait, ça me plaisait assez d’imaginer pouvoir être utilisé par une personne que je ne connaissais pas, quelqu’un qui aurait acheté un baiser de ma part et qui s’amuserait avec, qui l’éprouverait et l’aimerait. Si je pouvais faire plaisir, sincèrement, je n’allais pas m’en priver. C’était charitable, pour un Déchu, un vrai petit angelot. Aussi, même si je ne la connaissais pas encore, j’allais envoyer l’un de ces objets à Laëth plus tard.

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