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 [XVII ; XVIII] - Essaie de te battre en vain, et tes illusions s'effondreront

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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Dim 24 Fév 2019, 00:40

[XVII ; XVIII] - Essaie de te battre en vain, et tes illusions s'effondreront Cevmkx11
Catégorie de quête : XVII. Négociation & XVIII. Persuasion
Partenaire(s) : X
Intrigue/Objectif : C'est la suite directe de l’histoire de Dærion. Alors que ce dernier se confronte à Elyot, il ne réalise pas encore sa condition de clone. Le Löth tentera donc de faire ouvrir les yeux de son double sur sa véritable nature. Puis, il essayera de convaincre Dærion, avec l’aide d’une Cyraliel, d’accepter les termes d’une attente concernant sa future intégration parmi la société ygdraë.  


La langue de l’Ygdraë avait claqué dans un écho aux intonations lugubres. Suivant une succession logique et inévitable, la tension gorgeant l’atmosphère s’alourdit de manière considérable. Là où seul le crépitement presque imperceptible des bougies perturbait le calme trouble, Elyot sentait l’angoisse se faire de plus en plus oppressante parmi le flot chaotique de ses réflexions. Son cœur battait à tout rompre contre sa cage thoracique en se soumettant à la terreur qui libérait des vagues d’adrénaline à travers ses veines. Pourtant, le sylvestre se trouvait dans l’incapacité de bouger ou de crier, restant en quelque sorte captivé par la source de ses craintes. Curiosité malsaine ou intérêt mal placé, il refusait de soustraire son regard à celui de l’individu qui le fixait également. Ce dernier semblait tout aussi mal à l’aise que lui, et de fait, son faciès avait perdu de ses couleurs. Malgré l’innocence qui peignait les traits candides de son interlocuteur, l'Eskët avait les doigts enroulés autour du manche de sa dague, prêt à la dégainer à chaque instant. À vrai dire, il se servait que très rarement de son arme, car, à moins d’y être autorisé, personne ne pouvait franchir l’enceinte de ces murs. Scrupuleusement gardé, le Temple bénéficiait de toutes les protections nécessaires pour contrer les intrusions, sans compter que, normalement, c’étaient les Braskä qui se chargeaient d’intervenir à sa place en cas de danger imminent. Mais apparemment, les mesures de sécurité possédaient des failles assez importantes, disons-le, puisqu’un intrus d’apparence plutôt ordinaire était bel et bien parvenu à s’infiltrer malgré tout. Néanmoins, pour être tout à fait sincère, le terme « ordinaire » ne s’appliquait pas totalement à la situation actuelle, pour de nombreuses raisons.

« Impossible, je… » La voix de l'imposteur se brisa. Ses yeux confus se mirent à dévisager l’Ygdraë dans un vent de panique, scrutant son regard dans l’espoir d’en tirer des réponses claires. Il n’en trouva aucune, si ce n’était que la frayeur au creux de ses prunelles. Un rire nerveux s’échappa des lèvres de la copie, avant que son ton ne se durcisse brusquement, sans crier gare. « Qui es-tu? » demanda-t-il en éloignant légèrement la chandelle de son corps nu. Elyot demeura sous le choc. Comment devait-il réagir face à ça? Pour lui, la question du garçon ne se posait même pas. « Ce n’est pas plutôt à moi de vous poser la question? » ironisa-t-il, tentant de cacher, sous le voile de la colère, l'ampleur de ses appréhensions. « C’est quoi votre jeu? Vous essayez de me faire peur? De m’assassiner? De me remplacer? » L’Eskët voulait gagner du temps pour permettre à ses gardes postés derrière les portes d’aller avertir un Ygdraë. Certes, les Braskä auraient pu intervenir directement en entendant ses hurlements, mais les lois de Melohorë interdisaient à ces derniers de pénétrer à l’intérieur d’un lieu sacré elfique. Toutefois, grâce à la Magie notamment, les relais s’exécutaient rapidement ; assez pour éviter que les problèmes finissent par s’envenimer de façon irrémédiable. « Non, je… » Le double n’eut jamais l’occasion de terminer sa phrase : un Enök venait de se téléporter dans l'enceinte du sanctuaire de Raanu, juste devant le Löth. Si le garde fut étonné par l’apparence du jeune Eblaë nu, il ne daigna pas en faire mention. Par réflexe, il usa du Tracé d’Haziel pour faire perdre connaissance à ce dernier sans le blesser, tandis qu’Elyot laissait échapper un soupir de soulagement.

__________

« Si je comprends bien, vous voulez que je vous autorise à discuter avec cet intrus qui, de toute évidence, s’agit de votre clone pour tenter de comprendre ce qui s’est passé? » L’Ygdraë hocha de la tête sous le regard sidéré de Rìan. Elle arrivait à peine à croire que son élève puisse, volontairement, exiger une requête aussi absurde. L’incident s’était réglé pour lui dès le moment où le soldat était intervenu. De surcroît, toutes les décisions que prendraient les autorités concernant son « jumeau » ne le regardait d’aucune manière. « C’est hors de question. » trancha de fait la jeune femme. « Pourquoi? » - « Vous le savez très bien. » Les circonstances particulières entourant l’inusité de l’apparition du clone ne pouvaient justifier une quelconque violation des lois en vigueur. Un Ygdraë qui n’était ni Enelyë, ni Cyraliel avait l’interdiction formelle d’adresser la parole à un Löth – et l’inverse était également vrai. L’enfant pouvait prétexter ce qu’il souhaitait à tort et à travers, mais la tutrice n’avait pas l’intention de reculer sur sa prise de position catégorique. « C’est vraiment important pour moi, madame. S’il vous plait… c’est la seule faveur que je vous demanderais pour le reste de ma vie. » - « Non. » Pour sa part, l’Eskët tentait de plaider à cause, poussé par un élan de curiosité presque obsessionnel à l’égard de la vérité. Depuis la conclusion de l’enquête qu’il avait mené sur sa propre disparition, il ressentait une sorte de crainte envers l’inexplicable, les zones d’ombre laissées au bon vouloir de ses conjectures et de ses suppositions. Était-ce trop demander que de désirer résoudre un mystère sans ambiguïté? Était-ce les Dieux qui voulaient le tester? Il n’en savait rien. Il était incapable de concevoir les raisons qui auraient pu inciter les Aetheri à lui faire subir des expériences pareilles. Le blond avait l’impression de devenir fou, le refus de sa professeure l’irritant à un point qu’il ne se serait jamais cru capable d’atteindre. « S’il vous plait. » répéta-t-il les larmes aux yeux. La mâchoire du jeune Ygdraë était crispée et ses mains s’accrochaient aux pans de sa tunique avec une telle force qu’elle en blanchissait ses jointures. « Tu connais nos lois, Valärunkar. » Le ton de Rìan était glacial. Par ailleurs, lorsque cette dernière commençait à tutoyer son étudiant, cela signifiait forcément que les propos qui allaient suivre seraient de nature grave, importante. « Je ne peux pas me permettre de les transgresser comme bon me semble pour satisfaire tes petits caprices. As-tu seulement conscience de tous ce que ces incidents impliquent? Peut-être, mais tu t’en garde bien de le mentionner, alors laisse-moi te rafraîchir un peu la mémoire. Sais-tu combien de jeunes Ygdraë se volatilisent par jour? Pas un seul. Nous avons déjà perdu un Löth et pour éviter d’en perdre un deuxième, la royauté a exigé un resserrement de nos mesures de sécurité. Pour autant, le même Eskët qui a brièvement été porté disparu se retrouve à faire face à un intrus – qui plus est son clone – dans un lieu sensé être beaucoup mieux protégé. Ton cas me donne sans cesse des maux de tête, et à chaque fois que je prie pour tout cela s’achève, on m’apprend une nouvelle à ton sujet qui a vite fait de me déplaire. » Elle marqua une pause. « Que serais-je sensée dire si, un jour, on vient me prévenir que tu as encore disparu, mais que cette fois, tu ne reviens pas? » L’enfant baisse les yeux, dérouté par la soudaine franchise de Rìan. Pourtant, il savait au fond que la Cyraliel avait raison. Sa sûreté semblait toujours compromise par des forces dont personne ne détenait le contrôle. Aussi, ces événements s’enchaînaient à des intervalles trop proches les uns des autres pour rassurer d'une quelconque manière l’élite dirigeante de la Cité. En vérité, tout ceci aurait sans doute été plus facile si ça n’avait pas été de son statut de réincarnation d’Yggdrasil.

La frustration de l’Elfe retomba brusquement de ses épaules, laissant place à une vague de compassion portée à son enseignante. De fait, son ton s’adoucit considérablement, et ses intonations devinrent plus posées. « Je suis désolé de vous faire endurer tout ça, mais c’est tout autant difficile pour moi de vivre toutes ces choses sans même parvenir à les comprendre. C’est pourquoi je tiens à parler à ce clone, parce que je suis fatigué de devoir me contenter de théories ou pire encore, d’incertitudes. J’ai peur de me réveiller un matin et de ne pas savoir où je suis, ni ce qui m’est arrivé. Peut-être que vous, vous ignoreriez quoi dire à vos supérieurs si je me volatilisais pour de bon, mais moi, je sais parfaitement comment je réagirais. Je serais terrifié. Je ne connais rien du monde en dehors de nos Terres, excepté ce qui est écrit dans mes manuels scolaires. Concrètement, ça veut dire que je n’ai presque aucune chance de survivre si je me faisais catapulter, seul, hors de nos frontières. Mais vous savez ce qui me terrifie le plus à travers toutes ces histoires? C’est le fait que je sois parfaitement conscient de ma faiblesse. » Sa gorge s’était resserrée vers la fin de sa phrase, le forçant à s’interrompre avant de reprendre plus calmement le cours de ses supplices. « Pourtant, tout ce que je demande, ce sont des réponses. Laissez-moi assister à l’interrogatoire du clone, et je vous jure de ne pas lui adresser la parole. Vous poserez les questions, et je me contenterai d’écouter ce qu’il dit. » - « Et s’il se révèle incapable de vous éclairer? Que ferez-vous alors? » L’Eskët demeura muet. La vérité, c’était qu’il n’en avait pas la moindre idée.

__________

« Puisque je vous dis que c’est moi ! Vous devez me croire. » Le questionnement durait déjà depuis plusieurs minutes. L’imposteur n’avait cessé de répéter qu’il s’agissait d’un malentendu, que son nom était bel et bien Elyot et que, de ce fait, sa présence au sein du Temple était justifiée en raison de sa nature de Löth. Par commodité, on avait offert des vêtements au jeune Ygdraë, mais ses paroles continuaient de créer des malaises auprès de la Cyraliel et de l’Elfe original. « Je n’ai jamais prétendu le contraire. Tout ce que je dis, c’est que vous êtes un clone et le plus vite vous vous y ferez à l’idée, le mieux ce sera pour nous tous. » Le ton de la tutrice était à présent tranchant, témoignant de l’exaspération qu’elle sentait grimper en elle. « C’est faux. Ça… ne peut pas être possible ! » Le sourire de la dame se fit presque carnassier. « Mais c’est le cas pourtant. Vous voulez une preuve? Dîtes-moi ce dont vous vous rappelez avant votre apparition devant l’autel. Je suppose que vous avez également une bonne raison qui explique pourquoi on vous a retrouvé nu? » L’ironie était palpable dans sa voix, mais si la copie s’en aperçut, il se garda néanmoins de le montrer. « Je priais. » souffla-t-il simplement après une légère hésitation. « Évidemment. La vérité, c’est que vous n’en avez pas la moindre idée. » Le double parut recevoir ces mots comme une gifle. Toutefois, la suite de sa réaction s’apparenta davantage à une invitation au défi, à l’instar d’une véritable indignation. « Je connais mon nom, celui de mes parents et le vôtre aussi. » - « Et alors? Cela prouve simplement que vous possédez les souvenirs du vrai Elyot, mais il ne s’agit pas de vous ; il ne s’agit plus de vous. » La femme s’était penchée au-dessus de l’Eblaë, le doigt posé sous son menton pour l’obliger à la regarder. « J’ai conscience de la position dans laquelle vous vous trouvez, tout comme mes supérieurs d’ailleurs. Par conséquent, nous sommes prêts à faire abstraction de cet incident et vous laissez partir sans aucune sanction. Nous vous confierons à une famille d’accueil qui saura prendre soin de vous et, en contrepartie, nous vous demandons seulement de changer de nom. Ce n’est pas si cher payé au vu de la gravité de l’infraction. Nous savons que vous n’y êtes pour rien ou du moins, pas de manière volontaire, et c’est pour cette raison que nous souhaitons nous montrer conciliants à votre égard. Cela dit, si vous continuez à insister sur vos sottises à propos de votre originalité ou que sais-je encore, je serais contrainte d’user de la méthode la moins agréable pour vous forcer à accepter les termes de cette attente. Me suis-je bien fait comprendre? » Le concerné hocha lentement de la tête. « Bien. » Rìan s’éloigna finalement du clone, un sourire collé aux lèvres. C’était une victoire dont elle avait bien l’intention de profiter après avoir perdu autant de temps à négocier. Quant à lui, le double semblait encore bouleversé par la vitesse de sa propre résignation.

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