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 Non, ce pays n'est pas pour le vieux pirate.

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Mer 12 Déc 2018, 16:04

Non, ce pays n'est pas pour le vieux pirate.


Vylker | Toble




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Minuit. La pluie battait sur la coque du navire, alors que les vagues claquaient sur ses flancs. Un éclair zêla un instant le ciel, avant que celui-ci ne se mette à gronder. Une tempête qui faisait rage et qui répandait l’inquiétude. Le Capitaine Vylker le savait : le Geobukseon survivrait à ces conditions climatiques. Son équipage ? Beaucoup moins. Avec l’impossibilité de hisser les voiles sous peine de les voir se déchirer, c’était aux rames que le navire se déplaçait. La fatigue montait dans les rangs. Il aurait été sage de jeter l’ancre et d’attendre que tout se calme, mais ce navire-tortue n’était pas conçu pour faire de la plaisance et du long voyage. Il n’y avait pas beaucoup de place et pas de quartiers d’équipage. C’était le prix a payer pour un navire de guerre résistant et rapide. Il fallait sacrifier du cargo.
Non, impossible de s’arrêter : Il était nécessaire de faire escale au premier lopin de terre en vue. Le temps s’était gâté si vite… C’est de la bouche des guetteurs de l’avant du bateau que la délivrance vint finalement.

« Terre en vuuuuue ! »

Vylker souffla enfin. Difficile de motiver des hommes fatigués par la navigation. Le repos était au bout du chemin. Dans un ultime effort, l’équipage se mit en bataille pour lutter contre les vagues scélérates afin d’accoster des terres observées. Mais le navigateur vint porter quelques inquiétudes quand à la destination. Le territoire réprouvé ? Mieux valait faire profil bas. Ils n’avaient pas besoin de se prendre la dernière ost de l’illuminé local.
Le Geobukseon accosta en longeant les contours du territoire en évitant les récifs. Ils finirent par trouver une plage sauvage. Ca sera le point de débarquement.

« Cachez moi ce navire, tiques de flotte ! » s’écria Vylker.

On positionna des sacs de toile ainsi que des filets lestés de feuillages sur la carapace à piques du navire. Le but était de le laisser se confondre de loin avec l’environnement. On plaça le navire contre les falaises environnantes, aussi loin que possible. Une minorité resterait à bord pour la nuit, une majorité dormirait sur la plage. Ainsi, par la nuit pluvieuse, les Hessah Perrys se mirent à bâtir leur bivouac. Les tentes et abris poussèrent sur le sable comme des champignons en automne. Ils prirent le temps d’instaurer un tour de garde. Deux vigies devraient suffire. Ils étaient peut-être des pirates mais ils n’étaient des inconscients pour autant. Vylker s’effondra sur sa natte de voyage. Ouf. Le repos allait être le bienvenu. Il avait mal aux crânes à force de beugler des ordres toutes la journée.

« Et bien : Même la pluie se met à nous mettre des bâtons dans le roues. »
Gargouilla la partie frontale du Capitaine monstre.
« Que veux tu, camarade. C’est les aléas de la vie de pirate. Creusons nous les têtes pour nous tirer des lieu en vitesse, et tout ira bien. Croiser le fer avec les fous environnants est séduisant mais notre temps et précieux. »
répondit son autre tête.

Un peu de papote avec lui-même, quand enfin il bailla, et se mit en quête du sommeil.
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Dim 16 Déc 2018, 21:06

Les Réprouvés n'étaient pas connu pour leur ouverture d'esprit et leur bienveillance à l'égard des autres. Elle aurait du le savoir. Elle le savait pourtant. Mais ça ne l'avait pas empêcher de venir dans ce petit village de pécheur. Elle s'était dit que peut être loin des grandes villes et bourgades plus imposantes, les gens seraient plus calmes, moins pressés. Moins pressés de l'embrocher, de lui mettre la corde au cou ou encore de la faire brûler sur le bûcher. Qu'elle avait été naïve. Elle aurait dû se douter que c'était totalement le contraire, que c'était bien pire la plupart du temps dans les villages reculés. Après tout, elle l'avait déjà expérimenté plus d'une fois. Mais il fallait qu'elle essayait. Et voilà où cela l'avait mené. Dans une cage à peine assez grande pour elle, où elle était obligée de se replier sur elle-même, incapable d'étirer ses membres enchaînés. Le métal entaillait sa chair, le manque d'espace lui donnait des crampes et tétanisait ses muscles.

La Fae avait cru qu'ils la mettraient à mort dès l'instant où ils l'avaient attrapé. C'était de sa faute, elle n'avait pas été assez prudente, voilà tout. Elle s'était laissée gagné par un peu trop de confiance personnelle et à présent, cela allait être sa perte. L'appréhension montait en elle comme l'eau dans la coque d'un navire qui aurait une fuite. Elle allait finir par la submerger, la noyer et à cet instant là, elle céderait totalement à la peur et la folie. Elle savait qu'il ne fallait pas. Car si cela arrivait, elle se retrouverait dans l'incapacité de faire quoique ce soit, de raisonner un minimum pour trouver une solution et sortir d'ici. Elle avait essayé de crocheter la serrure du cadenas fermant sa prison avec ses doigts fins mais tout ce qu'elle avait réussi à faire, c'était à s'écorcher la peau et à se tordre ledit doigt.

Jusqu'à présent, à part l'avoir enfermé, les villageois Réprouvés n'avaient pas fait grand chose contre elle. Ni pour elle non plus d'ailleurs, mais ça, elle savait à présent qu'il ne fallait pas trop y compter. Cela faisait presque trois jours qu'elle était cloîtrée entre ses barreaux de fer. Il y avait bien eu des gamins qui lui avaient balancé des fruits pourris et d'autres choses malodorantes dont elle préférait ne pas savoir l'origine. Certains adultes frappaient sur la cage quand ils passaient à sa hauteur mais dans l'ensemble, ils se contentaient de l'ignorer ou de lui jeter des regards noirs ou de dégoûts. Elle faisait donc de son mieux pour ne pas attirer plus l'attention sur elle. Rester en vie quoiqu'il en coûte. C'était tout ce qu'elle devait retenir à présent, tout ce qu'elle devait appliquer. Mais la faim commençait à se faire sentir, tout comme la soif. Elle avait bien réussi à grappiller quelques morceaux de légumes qu'on lui avait balancé pour l'humilier mais ce n'était pas assez consistant. Et puis il y avait le froid et les intempéries, le sel de l'océan qui venait brûler les plaies, du fait que sa cage restait continuellement à l'extérieur.

La nuit était tombée et les habitants étaient rentrés chez eux. Dans le ciel, la lune s'était levée et apportée sa claireté avec les milliards d'étoiles qui l'entouraient. Les quelques lumières encore présentes aux fenêtres étaient en train de s'éteindre une à une. Il n'y avait à présent plus que le bruit nocturne des insectes et le ressac sur le rivage un peu plus loin. Elle écouta les bruits de la vie, cherchant du réconfort là où elle pouvait, autour d'elle. La pluie détrempait tout, faisant glisser le froid jusqu'au tréfonds de ses os, faisant glisser les couleurs des images de bonheur qu'elle tentait d'imaginer pour se réchauffer le cœur. La nuit allait être longue. Chaque heure devenait plus difficile à vivre que la précédente. Elle n'était pas sur de pouvoir tenir encore longtemps ainsi.

Resserant ses membres autour de son corps frêle, la Kirottu jeta un regard autour d'elle. Elle voulait être certaine que tout le monde dormait, que personne de l'entendrait et ni ne viendrait la faire taire. Le regard rivé sur l'astre lunaire, elle se mit à chanter. Ce n'était au départ d'un fredonnement à peine audible, juste la vibration de ses cordes vocales et la réverbération dans sa cage thoracique. Mais peu à peu, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte Lune se mit à chanter plus fort. Les yeux fermés, la tête tournée vers les étoiles et la lune, elle laissait s'écouler d'elle la mélopée sans mots. C'était un son triste, une chant d'espoir perdu et d'abandon, qui dansait dans l'air et rebondissait sur les gouttes de pluies. Qui traversait la nuit, l'espace et le temps pour qui voudrait bien y prêter une oreille attentive.


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Ven 28 Déc 2018, 16:11

Non, ce pays n'est pas pour le vieux pirate.


Vylker | Toble




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« Je vais les tuer. » s'agaça Vylker en se redressant.

Le Capitaine Pirate quitta sa torpeur pour se lever et pousser le voile de sa tente. Il inspecta longuement le camp, de droite à gauche, avant de parler d'une voix aussi imposante que possible :

« Bon ! J'aime bien les chorales, mais est-ce que la future étoile en devenir pourrait avoir l'amabilité de fermer ce qui lui sert de cavité buccale ? Y'en a qui essayent de dormir ! » aboya t-il.
« Ce n'est pas un membre du camp, capitaine. On dirait... Une voix de femme, très différente du ton de ce qu'on a dans l'équipage ! »  renvoya un mousse.

Mmh. Maintenant qu'il lui disait, il était tout à fait vrai que ce n'était pas vraiment un timbre qu'il pensait avoir déjà entendu au sein de son équipage. Voilà qui attirait sa curiosité, tiens. Vylker regarda de ses deux têtes l'horizon et par delà les rochers qui couvraient la plage... Qu'est ce que c'était que cela ? C'était assez beau pour le dicter de mettre un terme à sa pause pour aller voir ce que c'était.

« D'accord. On va voir ce que c'est. Vous trois, là, prenez des armes, et venez avec moi. On va en avoir le cœur net. Si il y a une chose que je déteste, c'est qu'on me réveille durant ma nuit bien méritée. »

Ainsi, le groupement de fortune dirigé par le Capitaine lui même se mit sur pied, et gravit les quelques roches pour rejoindre la portion campagnarde des environs. Se guidant grâce au son du chant perçu, ils finirent par débusquer un hameau. La chanson semblait provenir du lieu... Ca alors. Il y avait quelque chose en bordure de ce village. Était-ce une cage ? Par les mers. C'était donc un de leurs semblables capturés ici ? Voilà qui était... Fort étonnant. Vylker en était le premier surpris : Encore plus que cette créature n'eut pas été exécutée comme les autres.
Mais les cris et chants de la bestiole eurent tôt de faire de rameuter les pirates de Vylker, cela attira aussi le courroux d'un des habitants du coin. Un bâton à la main, il ouvrit la porte de sa demeure, pour se diriger vers la cage. Avant de s'en approcher.

« Qu'est ce qui te prends à faire ce bruit à cette heure ? Je vais t'apprendre à faire ce bazar moi... »  vociféra t-il en brandissant son arme de fortune, ayant pour intention de frapper la détenue.

Il n'eut pas le temps. Une lame vint lui traverser le cou, des mains le renversèrent, et une hache d'abordage le fendit de l'épaule droite à la poitrine dans un craquement. Il chuta dans un gargouillis sanglant, et on tira aussitôt le corps dans les fourrées aux alentours, laissant une traînée sanglante se mêlant à la boue. Les monstres de Vylker s'engouffrèrent ensuite dans la demeure du villageois abattus dont la porte était restée ouverte, armes tachées de sang a la main. C'est durant ce laps où ses créatures se chargeaient d'éliminer les éventuels témoins de la demeure que Vylker fit son apparition devant la cage, avant de l'inspecter de bas en haut. Le reptilien à deux têtes prit son temps pour la regarder.

« Si frêle... si petite... Et pourtant si claire dans son chant... Pauvre petite chose... Abîmée par le temps, le climat, et les hommes. Tu as besoin d'une famille. »  marmonna t-il.

Il glissa son doigt devant sa bouche, pour tenter de lui imposer le silence, avant d'inspecter la serrure de la cage. Mmh... Il ne savait pas crocheter cela. Mais quelqu'un dans son entourage, oui. Il tourna la tête de sa partie frontale et l'inclina. Une silhouette jusqu'ici invisible dans la noirceur de la nuit s'avança, décharnée et cliquetante. Elle se mit à glisser des pièces de métal dans la serrure, travaillant dessus.
Au bout d'un moment, il y eut un « clic », et la porte s'ouvrit non sans grincer. Vylker tourna aussitôt son autre tête du coté du village, surveillant la moindre porte qui s'ouvrirait ou fenêtre qui s'allumerait.

La porte de la cage était ouverte, et la créature libre d'en sortir. Mais il craignait que cette évasion furtive n'ait émit suffisamment de sons pour les faire repérer. Il toisa ensuite longuement du regard la créature qu'il venait secourir.

Allait-elle être leur perte à fuir ou faire du bruit ? Ou bien allait elle coopérer ?
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