Le Voile Blanc

Décrit à juste titre comme un désert polaire, le Voile Blanc borde l'ensemble des terres autour du massif montagneux. Celles-ci sont le plus souvent escarpées, et jonchées d'étranges reliefs en forme de pics. Certains de ces pics sont même courbées, accentuant l'atypie de l'endroit. Plus rarement, ce sont des cristaux lisses et réfléchissants qui s'extirpent de ses entrailles. Sommets comme vallées, le Voile Blanc regroupe toute cette étendue couverte par la neige, assaillie par son atmosphère rude, et emprisonnée dans le carcan de ces impressionnantes lames de glace.

Le Voile Blanc n'est que peu occupé, ses contrées le plus souvent oppressantes ralentissent l'effort de conquête. Cependant, les environs furent bel et bien occupés auparavant. Il arrive ponctuellement aux voyageurs de tomber sur des constructions – anciennes comme récentes – enfermées dans la glace. Il existe par-ci par-là des tentatives de colonisation, la mise en place d'un nouveau village, d'un centre d'intérêt ou d'une propriété privée. Mais le Voile Blanc est tenace : le gel s'empare tôt ou tard des édifices et les enferme pour toujours dans le décor immaculé. Le Voile Blanc se module lui-même et peut finir, ponctuellement, par libérer d'anciens reliquats de son passé lors des temps plus chauds. Cet inconstant cycle de gel-dégel profite aux chasseurs de trésor et aux historiens intrigués par ce lieu. Les hauteurs, en revanche, sont moins touchées par le phénomène, plus accueillantes que les plateaux en contrebas. Il est donc plus commun de croiser des communautés établies au sein du massif.

Selon la légende, le Voile Blanc couvrirait le visage d'une créature géante, enfouie dans la glace. Dans ce contexte, les fameux pics caractéristiques du Voile Blanc sont nommés "Crocs Blancs" : ils formeraient l'entièreté de sa mâchoire, un appétit vorace tourné vers les cieux. Cet antique Dévoreur aurait ainsi tenté d'engloutir le monde du fait de sa taille colossale et de sa faim insatiable, le Voile Blanc l'empêchant d'y parvenir et d'être scellé à jamais. Faisant office de conte pour dissuader les enfants de s'aventurer sur le cadavre d'une titanesque entité, cette histoire peut prouver qu'il n'existe qu'un pas entre la réalité et le mythe : à la moindre erreur, on peut aisément se faire dévorer…

Informations

Qui peut fouler le territoire ? : Tous les peuples du Yin et du Yang peuvent librement explorer le Voile Blanc, l'unique règle de bon sens étant de se préparer à affronter le froid et les rencontres d'infortune.

Niveau de dangerosité :
■■■■■■□□□□ : Les terres du Voile Blanc sont principalement sauvages. Les meutes de la faune y sont coriaces, tant l'instinct de survie est de mise. De plus, le principal ennemi des aventuriers est le climat : outre le froid mordant, c'est le manque de repère dans ce paysage uniformément blanc qui entraîne des égarements. Un moyen de s'en prémunir est d'être attentif aux sentiers creusés par les passages successifs des caravanes, afin de rejoindre la civilisation la plus proche.

Saisons : Le Voile Blanc n'accueille qu'un climat hivernal, plus ou moins rude selon la saison du moment. L'alternance entre les deux saisons est imprévisible.

- Shakluth : Douce et calme, cette saison accueille un ciel généralement dégagé. La température est assez basse, mais encore supportable. Les chutes de flocons sont paisibles et ne perturbent pas les itinéraires. C'est uniquement au cours de Shakluth que le dégel peut survenir par endroits.

- Faugmi : Plus tempétueuse, plus glaciale, cette saison est annonciatrice de voyages difficiles. Si les précipitations plus fréquentes ne sont guère un souci pour les aventuriers aguerris, de solides tempêtes peuvent survenir à tout moment. Lors des passages "calmes", Faugmi couvre l'ensemble de la région d'un singulier brouillard.

Langues : Le langage commun est courant par ici.

Économie : Il n'y existe pas d'économie à proprement parler, aucun commerce n'y survit assez longtemps pour s'épanouir.

Monnaies : Toute forme de paiement transite en ces terres.

Religions : Les divinités louées ici sont le plus souvent associées aux notions de survie et d'instinct. Les autels et temples étant aussi des victimes potentielles du gel, il fut depuis longtemps abandonné l'idée de construire des lieux de culte au sein du Voile Blanc.