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 Les dangers les plus mortels sont ceux que l'on dissimule.

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Mitsu
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Mitsu
Mer 05 Déc 2018, 12:58

Les dangers les plus mortels sont ceux que l'on dissimule.  53vn
Ceux que le Créateur dissimule



« Elle se réveille ». Voix féminine, enjouée bien que marquant la fatigue du sujet. « Tant mieux. ». Voix masculine, propos incohérents avec le ton. Un menteur. La jalousie l’habite. Pourquoi ? Il y a une forte odeur, dérangeante. La fenêtre n’a pas été ouverte depuis plus d’une semaine. Pourtant, je sens quelques faibles rayons de soleil caresser mon avant-bras. De l’encens a été brûlé. Le ménage n’a pas été fait, comme si le temps devait s’arrêter dans cette pièce. « Mademoiselle, m’entendez-vous ? ». Elle parle de moi. Sa façon de s’exprimer démontre qu’elle m’est inférieure. La proximité n’existe pas entre nous. Cependant, je sens dans sa voix une certaine tendresse, comme si elle était attachée à mon état. Serais-je la plus jeune ? Les êtres ont souvent plus d’empathie pour les enfants ; ils s’y attachent plus vite. Ils ont les traits plus bas, du moins, la plupart. Les études démontrent que les jeunes ayant les traits hauts sont souvent plus malmenés que les autres. Elle semble inquiète. Il m’est arrivée quelque chose, quelque chose qui nécessite la présence de cette femme à mes côtés, ainsi que celle de l’homme, celui qui aurait préféré que je ne me réveille pas. Pourquoi ? Est-ce une question d’inimitié ? Non, si je suis une enfant, c’est bien plus grave que cela. Je possède ce qu’il voudrait et qu’il n’a pas. Quoi ?

Cette odeur est affreuse. Pensaient-ils que j’allais mourir ?

Je pourrais répondre tout de suite mais je préfère attendre, en savoir plus. Ma tête est douloureuse. Je suis tombée. La chute a dû être sévère. Ma hanche est abîmée mais le plus important est cette plaie sur mon crâne. Compte tenue de la pression, de la forme, je dirais… un sabot. Je suis tombée de cheval, la bête a dû se cabrer et, dans l’action, par peur, me blesser. J’ai dû perdre connaissance. Je suis ici depuis plusieurs jours, d’où l’odeur et cette mise en scène. « Vous pensez qu’elle aura des séquelles ? ». « C’est impossible à dire, monsieur Eorgor. Je ne suis pas médecin. ». « Hum. ». C’est donc un membre de ma famille. Vu sa voix, je pencherais pour un individu entre la vingtaine et la trentaine. Il s’agit vraisemblablement de mon frère. Il ne m’aime pas, pour plusieurs raisons. Comme j’appartiens à la famille Eorgor, je dois être l’héritière, celle qui possède l’ensemble des propriétés. Je ne gère pas, je possède simplement. Pourtant, il y a autre chose. Il ne peut m’en vouloir par rapport à la tradition. Les Eorgor, ceux que le Créateur dissimule. « L’Impératrice pourra sans doute se rendre à Basphel, comme c’était prévu. ». « J’en suis heureux. ». C’est faux. Là est le problème. Je vais sortir des murs, pour une raison inconnue. Lui n’en a pas eu le droit. Il est frustré, je le sens. Vu son profil, il doit appartenir à la catégorie des passif-agressifs ; les pires. Il est perdu. Le propre des Eorgor est cet enfermement, jusqu’à ce qu’ils soient capables de comprendre leur tâche exacte, à l’exception de ceux qui... hum. Mais, en ce qui me concerne, pourquoi donc vais-je à Basphel  ? Mes parents ne m’y auraient pas envoyée d’eux-mêmes. La directrice a dû les contacter. Pourquoi ?

Je sens le regard de mon frère sur moi. Je trésaille et ouvre les yeux. La lumière m’aveugle un moment. La pièce est claire, ce qui ne correspond pas du tout avec l’image familiale. Il y a une baie vitrée, donnant sur un balcon. Vis-à-vis de l’angle du soleil et de sa luminosité, je dirais que nous sommes à plusieurs centaines de mètres d’altitude. L’homme ne bouge pas. Il est accoudé au mur. Les callosités discrètes sur ses mains prouvent qu’il s’entraîne chaque jour au maniement des armes. Haziel, c’est son prénom. Malgré la douleur, je me redresse. « Attention, mademoiselle. ». Mes yeux émeraude rencontrent un instant ceux de celle qui doit être ma dame de compagnie. Elle possède un visage doux et rien en elle ne me laisse songer à de l’hypocrisie. Elle prend son rôle à cœur, avec attention et minutie. C’est une femme bien, sans doute un peu trop naïve pour que sa fraicheur puisse survivre longtemps dans cet environnement. Je me lève, n’écoutant pas ses avertissements. Je dois savoir. Je dois aérer, avant que l’odeur ne me replonge dans le coma. J’ouvre donc la porte-fenêtre et sors sur le balcon. Mes poumons se remplissent d’un air nouveau, glacé et vivifiant. Il y a des arbres en contre bas. Derrière, des nuages laiteux cachent ce qui doit être un lac. Plus loin, une chaîne de montagnes dissimule l’horizon. Le soleil s’y reflète, faisant briller la neige qui s’y trouve ; beaucoup de clarté pour une famille bien sombre. Pourtant, je sais que je me situe exactement là où est ma place : au sommet du monde.
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