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 [XI ; VI] Comme le plus faible insecte marche à sa fleur | Gilbel

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 3808
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
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◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mer 14 Nov 2018, 21:46


Catégorie de quête : XI. Mission temporaire. VI. Recherche et exploration.
Partenaire : Gilbel (Bellada).
Intrigue/Objectif : Priam a entrepris son voyage vers les Jardins de Jhēn - pour retrouver sa sœur - il y a quelques temps déjà. Malheureusement, il semble que sa carte ne soit pas très fiable, ou lui-même pas très bon voyageur - selon le degré de mauvaise foi dont il fait preuve lorsqu'il y songe. Il s'est ainsi perdu au beau milieu de ce qu'il croit bien être les terres magiciennes. Il croise Gilbel : l'Ange devra l'aider à retrouver un insecte afin d'obtenir son aide. De son côté, le but principal de Gilbel est de trouver ce fameux insecte.

L'Ange fixait la carte d'un air ennuyé. Les rides de l'agacement froissaient son visage. Quel croisement avait-il manqué ? Avait-il tourné trop tôt, trop tard ? Ou bien avait-il commis une erreur lorsqu'il avait pris la route qui s'engageait légèrement en biais du chemin principal ? Priam était convaincu de s'être perdu. Il devait se trouver sur les terres magiciennes, mais comment en être certain ? Il releva la tête. Des arbres à perte de vue, quelle que fût la direction empruntée par son regard. Il pinça les lèvres. Ce n'était pas la première fois qu'il se perdait, cependant, l'expérience n'en était pas moins frustrante. Soit il n'était pas un bon voyageur, soit sa carte n'était vraiment pas fiable. Ou un peu des deux. Un peu des deux ou la faute attribuée à la carte lui convenait mieux ; cela lui permettait de s'en prendre à quelque chose d'autre qu'à lui-même.
Yuvon marchait d'un pas tranquille, la tête basse et les muscles de son faciès décontractés. La jument souffla, Priam l'imita. « Quelle idée, hein ? » Il n'avait pas retrouvé sa sœur en chemin. Comme son père, il s'était imaginé que ce serait le cas : tous les deux s'étaient trompés. Si près du lieu de vie des Anges - pensait-il -, il aurait pu décider de s'avouer vaincu et de faire demi-tour. Elle était sûrement déjà arrivée. Il s'était tant égaré qu'elle aurait probablement eu le temps de faire l'aller-retour ! Pourtant, une inquiétude subsistait, cramponnée à ses entrailles, et le poussait à continuer. Parce que peut-être qu'elle n'était jamais arrivée, peut-être qu'elle était coincée quelque part, blessée ou retenue, peut-être que des Démons l'avaient capturée - venaient-ils par ici ? il n'en avait aucune idée -, peut-être même qu'elle était morte en chemin... Il refusait de penser au pire, mais le pire est comme un refrain lancinant que la première écoute scelle dans l'esprit. Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer son corps ensanglanté, son souffle coupé, sa vie envolée ; et ce n'était pas seulement la tristesse qui l'assaillait à ce moment-là, mais aussi la culpabilité. Il avait besoin de savoir. Besoin d'aller jusqu'aux Jardins pour savoir. Quitte à rentrer en portant le fardeau d'une funeste nouvelle. Il se figurait l'ignorance plus terrible que toute autre souffrance - il ne connaissait rien de ces souffrances-là.

Il glissa ses doigts dans les crins dorés de la jument de trait. Ils ne parcouraient aucun sentier. Ils se frayaient un chemin à travers l'enchevêtrement végétal. « Si elle n'était pas partie, aussi ! » grogna-t-il en haussant les épaules d'agacement, les yeux au ciel, les doigts serrés autour des rênes. Puis, il soupira, et tout son corps s'affaissa. Il ne servait à rien de tenter de réécrire le passé. L'Ange avait mis en œuvre tous les moyens possibles pour retenir sa sœur. Elle s'en était allée malgré tout. C'était son choix. Il n'avait pas à s'en vouloir ; néanmoins, il s'en voulait. S'il avait été plus persuasif, plus convaincant, s'il avait plus insisté, s'il s'était montré plus malin... Si. Ces si qui ne sont que de la poudre aux yeux, un artifice douloureux. Il chassa ces pensées négatives par ce qu'il voulait être une certitude : il la retrouverait. Et quand il se serait assuré qu'elle allait bien, il rentrerait. Il reprendrait sa vie où il l'avait laissée. Il deviendrait berger, il cultiverait la terre, il fonderait une famille. Tout serait en ordre. Le jeune homme pressa les flancs de sa monture - influencé par une mauvaise humeur propice à l'inconscience ou trop confiant, car le terrain n'était pas propice à un trot. Cependant, la jument emprunta une allure plus relevée, ses lourds sabots battant les feuilles et la mousse. Elle parcourut moins de cinquante mètres avant de faire un violent écart qui manqua de projeter Priam à terre, à qui échappa un « woh ! » de surprise - heureusement, elle le rééquilibra d'un mouvement habile. Il se retrouva à moitié assis sur la selle, les bras noués autour de l'encolure de l'imposant animal, crispé. Il se redressa lentement en murmurant : « Qu'est-ce qui t'a p... » Du coin de l’œil, il aperçut alors une silhouette. Il pivota et découvrit un vieillard, dont la blancheur des cheveux se mêlait à celle de la barbe. L'ailé cligna des yeux, incrédule, avant de bafouiller : « J-Je... désolé, je vous avais pas vu. » Encore une fois, Yuvon lui sauvait la mise en lui évitant un fâcheux accident - sans elle, il serait probablement grièvement blessé depuis les premiers jours de voyage. Légèrement tremblant, il descendit de cheval. « Vous n'avez rien ? » s'enquit-il en s'approchant. Yuvon les détaillait de ses grands yeux bruns.
Post I - 834 mots

  1. « L'amour a son instinct, il sait trouver le chemin du cœur, comme le plus faible insecte marche à sa fleur avec une irrésistible volonté qui ne s'épouvante de rien. » Honoré de Balzac, La Comédie humaine




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Bellada Ward
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Bellada Ward
Dim 17 Fév 2019, 16:36


Il existe des gens dont le quotidien n'est qu'une suite d'évènements inattendus et de rebondissements. Des personnes dont les journées ne ressemblent jamais à une autre, et où l'on a jamais le temps de s'ennuyer. Des gens qui vivent d'imprévus et de péripéties, dont la vie s'apparente à des épopées, dignes des contes de fae dont nous avons tous été bercé durant notre enfance. Des quotidiens qui pourraient être qualifiés d'extraordinaires. Ce n'est pas le cas du couple Ward. Les époux sont ancrés depuis plusieurs années dans une routine bien huilée, où l'imprévu ne semble pas avoir sa place. Chaque journée suit son cours selon un schéma établit depuis des années : chacun des deux mages connaissait son emploie du temps sur le bout des doigts. Certains pourraient trouver cette façon de vivre quelque peu ennuyante, mais les personnes âgées qu'elles étaient y trouvaient un certain réconfort, une routine réconfortante qui s'inscrivait dans les répétitions de traditions. Ainsi, comme à chaque début de semaine, Bellada avait organisé son atelier de lecture, invitant dans leur modeste demeure toutes ses amies avec qui elle adorait bavasser. Et, comme à chaque fois, les discussions dérivèrent rapidement sur les derniers potins que l'on avait entendu trainer ici et là. Gilbel, quand à lui s'était réfugier dans son bureau pour y lire sa gazette préférée : une revue scientifique parlant de magie mais également de botanique. Comme à son habitude, il avait commencé par la petite rubrique abordant les grands points politiques -une tâche essentielle s'il ne voulait pas être perdu une fois que son épouse aurait quitté ses camarades et qu'elle lui parlerait de tout ce qu'il s'était passé sur les terres du Yin et du Yang- puis continua sur un article très intéressant comparant la magie bleue des magiciens à la magie du sang des sorciers. Il continua sa lecture pendant près d'une heure, grignotant les petits sablés que lui avait glissé sa femme avant qu'il ne se replie dans son antre. Ce petit manège aurait dû continuer pendant près de trois heures, jusqu'à ce que ses jambes ne réclament un peu d'exercice, mais ce jour là, les choses étaient différentes : la discussion qui avait lieu dans le salon était beaucoup plus bruyante et animée qu'à 'accoutumée. Une querelle avait éclaté à cause d'un désaccord sur le gagnant du concours du "plus bel homme de ces terres", qui avait été publié dans le quotidien auquel était inscrite Bellada. Voilà la raison pour laquelle Gilbel avait décidé de changer son quotidien et de partir à l'aventure.

Le vieux magicien se trouvait donc sur le territoire du Lac de la Transparence, après une longue marche, armé d'une besace où il avait glissé un encas et de son fidèle filet à papillon. Sa partie de chasse l'avait amené jusque dans les petits bois qui longeaient la vallée, où il ne tarda pas à trouver son bonheur : une multitude de petits insectes fourmillaient, vivant paisiblement entre les branches d'arbres et autres plantes. Bien vite, ses pas le menèrent jusqu'à un papillon magnifique, aux couleurs vives et éclatantes qu'il n'avait jamais vu dans les parages. Son âme de passionné ne mit pas longtemps avant de se décider : il voulait le capturer, pour ensuite l'examiner de plus prêt. Gilbel suivit donc le petit être pendant plusieurs minutes, se faisant le plus discret possible, l'approchant petit à petit. Mais tandis qu'il s'apprêtait à abattre son filet sur sa cible, une présence apparut de nulle part, sortant d'un sentier caché et le déséquilibra. « Nom d'une pipe ! » pesta le vieil homme en tombant à terre. Sous ses yeux abattus, le papillon s'envola, prenant la fuite. « Oh non, reviens ! » appela-t-il dans un dernier élan d'espoir, mais sans réussite. Le mage blanc se releva, s'appuyant sur son arme, et fit fasse à la monture et son cavalier qui étaient apparus subitement. « Moi oui, tout va bien. Mais vous venez de me faire perdre la chance de capturer un spécimen très intéressant ! » Une pointe de contrariété paraissait dans sa voix. Gilbel inspira profondément et enleva ses lunettes pour les essuyer dans sa chemise, comme si ce simple geste lui permettrait d'y revoir plus clair après la frayeur qu'il avait eut -se faire écraser par un canasson, ce n'était pas quelque chose d'anodin, tout de même. Remettant ses verres sur le bout de son nez, l'enfant de Suris s'aperçut que le fautif était encore jeune -même pas la vingtaine, s'il faisait confiance à son flaire. Il l'aurait bien sermonné, mais il avait dépasser l'âge d'écouter sagement les remontrances d'un grand père. Et puis, à en croire la charge de sa monture, le garçon ne devait pas être la région. « Qu'est ce qui peut vous amener dans ces bois avec une monture ? » demanda le vieillard, à la fois curieux et agacé.
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Dim 05 Mai 2019, 14:42


Fort heureusement, malgré sa chute, le vieil homme tenait toujours en un seul morceau. Loués soient les Zaahin ! Le cœur de Priam tambourinait encore, et son visage empourpré disait sa culpabilité. Il n'aurait jamais dû demander à sa monture de trotter, et il aurait dû faire attention, regarder où il allait, rester attentif. « Vraiment désolé, si j'avais su... » s'écrasa-t-il, en se demandant de quel spécimen parlait l'aïeul, car il n'avait pas noté la présence d'un autre être vivant dans les parages, mais ne releva pas. Il n'avait aucunement l'intention de blesser qui que ce fût ou de se faire des ennemis. Son voyage n'était qu'un simple aller-retour, et il comptait demeurer le plus loin possible des difficultés et des imprévus - jusque-là, ce n'était ni un échec ni une réussite. Il n'avait pas non plus envie que l'homme le tape avec sa drôle d'arme, ce grand bâton au bout duquel pendait un filet - comment s'en servait-on, d'ailleurs ? Il n'avait jamais rien vu de tel. Ces contrées étaient pour le moins surprenantes. Et il avait laissé sa hache sur Yuvon ! Misère. Une once de panique lui vrilla le cerveau. Il n'avait que son couteau, à sa ceinture. Se ressaisir. Respire. Respire, il n'a pas l'air méchant, juste énervé. C'est probablement un Magicien, ils ne sont pas censés être méchants. Doucement, son pouls se calma et son esprit se défit des émotions irrationnelles qui l'assaillaient. L'incident n'était pas un accident. Tout allait bien. Tout le monde était en vie, personne n'était blessé. A part le spécimen, peut-être.

Comme le barbu lui posait une question, l'Ange hésita une demie seconde, puis répondit : « Je cherche ma sœur. » Il tira sur l'une de ses manches, incertain. Devait-il continuer, devait-il préciser ? S'il souhaitait pouvoir obtenir de l'aide quant à la localisation des Jardins, sûrement. Il ne risquait rien, pas vrai ? « Elle est partie pour les Jardins de Jhēn, il y a quelques temps. J'étais censé la retrouver en chemin... enfin, elle ne le sait pas. Mais c'était le but. » Il s'interrompit, conscient que son histoire, toute emmêlée, ne devait pas véritablement faire sens aux oreilles du vieillard. « On vient de Lumnaar'Yuvon, euh, Bouton d'Or. » Et était-il au courant, cet homme, de ce qu'il se passait entre Lumnaar'Yuvon et les Terres du Lac Bleu ? Des quelques âmes angéliques qui traversaient ces paysages verts pour rejoindre un peuple qu'elles ne connaissaient pas ? Savait-il ? Sûrement ? Peut-être ? A Lumnaar'Yuvon, on se souciait peu des histoires du monde ; en allait-il de même ailleurs ? « Ma sœur veut rejoindre les Anges, je devais la rattraper et m'assurer qu'elle... enfin, vous voyez, non ? » Il se frotta le nez de la paume de la main. Il n'avait pas l'habitude de s'exprimer en langage commun. Certains mots lui échappaient. Il espérait, toutefois, qu'il demeurait compréhensible pour son interlocuteur. Il doutait qu'il parlât la langue des Réprouvés. « Je ne l'ai pas trouvée. Et je crois que je me suis perdu. » acheva-t-il. « Voilà, c'est pour ça... que je suis là avec Yuvon. » La jument souffla doucement. Priam aurait presque pu danser d'un pied sur l'autre tant le malaise l'accablait. Il avait l'air bien malin, là, tout de suite, perdu au milieu d'une forêt, ressemblant plus à un vagabond qu'à quoi que ce fût d'autre. De sa tresse s'échappaient des mèches sauvages, ses vêtements avaient connu de meilleurs jours, et sa figure était assombrie par la poussière collée à la sueur. Comme pour se donner un peu de contenance, il secoua ses ailes, dont tombèrent quelques feuilles qui s'y étaient accrochées au gré de ses pérégrinations forestières. « Vous savez comment aller jusqu'aux Jardins ? Ou au moins la... la direction à prendre pour sortir de la forêt ? » osa-t-il enfin demander. « Je peux vous aider à retrouver votre spécimen. » Il n'avait aucune idée de ce qu'était un spécimen, par ailleurs. Sa maîtrise de la langue commune était encore à parfaire. « Il ressemble à quoi ? » De tout son cœur, il espérait que l'aïeul accepterait cet échange de bons procédés.

Post II - 732 mots




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Bellada Ward
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Bellada Ward
Ven 28 Juin 2019, 23:54


« Votre sœur ? » répéta le vieil homme, quelque peu surpris. Il ne s'était pas attendu à cela. Non pas qu'il ait attendu quoi que ce soit, ce jeune homme était un parfait inconnu et les raisons l'amenant jusqu'ici étaient tellement nombreuses et diverses qu'essayer de les deviner aurait été futile. Néanmoins, cette quête pour retrouver la demoiselle semblait on ne peut plus sérieuse, une noble cause qui avait attiré le brun sur ces contrées paisible. Gilbel, lorsqu'il avait posé sa question, avait espérer trouver une réponse plus anodine, comme le souhait de cueillir des champignons ou de se promener dans le calme. Des activités qui auraient pu lui permettre de continuer à bougonner entre les poils de sa moustache et de sa barbe. Au lieu de cela, le vieux mage se sentit quelque peu coupable d'avoir souhaité continuer à râler. « Mmh, c'est un long chemin depuis chez vous... » commenta le vieillard une fois que l'inconnu eut révélé ses origines. « Mais ne vous faites pas de souci. Les terres magiciennes sont paisibles et à part deux ou trois brebis teigneuses, on ne trouve pas grand danger dans la région ! » confia-t-il comme pour le rassurer, pour alléger ce cœur que le magicien imaginait sans peine être lourd d'inquiétude. De nouveau debout, le Ward s'était mis à épousseter ses vêtements, essayant de se débarrasser de la terre qui voulait coller et tâcher ses vêtements de coton. « Oui, les anges... Ils ne sont pas très loin d'ici. » confirma l'aventurier en ramassant son filet qu'il avait lâché dans la surprise. Ses sourcils étaient froncés sous la concentration. Cet étranger avait un accent à couper au rasoir ! Ceci dit, s'il venait des terres réprouvées, ce n'était pas surprenant. Leur langage était quelque peu rustre, avec des sonorités brutales, gutturales, bien moins harmonieuses que celles du langage commun, pourtant peu mélodieux. Gilbel devait donc porter toute son attention sur les paroles de son interlocuteur pour comprendre ce qu'il racontait. « Oui, c'est vrai que vous avez dû dévier de votre trajectoire initiale. » conclut le mage bleu lorsque le plus jeune lui confia s'être perdu. « Mais cela arrive de temps en temps. Comme je vous le disais, nous ne sommes pas très loin de la destination de votre sœur. »

Le barbu s'accorda quelques secondes de réflexion suite à la proposition de son camarade. Accepter son aide ne serait-ce pas abuser de son temps ? S'il devait rattraper sa sœur, le laisser t'aider à retrouver l'insecte lui ferait tout simplement perdre du temps pour rien. Ceci dit, il avait lui même mis beaucoup de temps avant de le trouver la première fois, et tous ses efforts avaient été envolés telle de la fumée à cause de la maladresse de ce petit jeune ! « Bien, aide moi à le retrouver et je t'indiquerai comment te rendre jusqu'aux Jardins. » négocia le vieillard. Et puis, si jamais cela prenait trop de temps, il pourrait toujours te rétracter et lui montrer la voie à suivre. « Il s'agit d'un papillon très coloré. Je ne suis pas certain de la race, je préfère donc ne pas me prononcer pour ne pas te donner de faux espoirs -tu imagines, si je te parlais d'un Moro sphinx alors qu'il ne s'agissait que d'un simple hétérocères ? Ce serait terriblement décevant, tu ne trouves pas ? Bien sûr, je ne ferais jamais une telle erreur, les deux ne se ressemblent absolument pas, mais tu comprends l'idée générale, n'est ce pas ? » Emporté par son ardeur, le grand-père ne s'était pas soucié de savoir si son nouveau camarade était un passionné tout comme lui ou bien un simple néophyte, ne s'intéressant à son spécimen que par le coup du sort qui les avait réuni ici. Alors qu'il qu'il s'apprêtait à se remettre en route, à la recherche de l'insecte, Gilbel se retourna et scruta le canasson qui avait failli le piétiner d'un œil mécontent. « Garçon, peut-être devrais-tu laisser ton animal ici, le temps que l'on cherche mon papillon. Une bête de cette envergure, ça prend de l'espace et sa fait trembler le sol en plus de faire du bruit. » Le vieux mage n'exigeait néanmoins rien de la part du brun : ce n'était pas dans sa nature de donner des ordres. Le barbu laissa donc le jeune réprouvé faire son choix avant de se mettre en route, s’enfonçant entre les fougères, le regard à l’affût. Il s'arrêta quelques mètres plus loin pour donner d'autres conseils. « Bien, il faut bouger très lentement, faire attention de ne pas trop faire bouger la nature, sinon, ça va l'effrayer. Si jamais tu le vois, tu me tape sur l'épaule pour le montrer, d'accord ? Moi, je me contenterai de l'attraper avec mon filet ! »
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Priam et Laëth
Dim 14 Juil 2019, 23:21


Priam fut soulagé de constater que le vieil homme acceptait son accord, et content d'apprendre que le spécimen n'était en fait qu'un papillon - Lumnaar'Yuvon en regorgeait, quoique nul ne perdit son temps à vouloir les trouver. Toutefois, il se sentit bien moins tranquille lorsqu'il énonça des noms qui sonnaient creux à son oreille réprouvée et requit son avis. L'Ange n'avait aucune idée de ce dont parlait le Magicien. Ses connaissances en papillon se limitait au fait qu'ils avaient un corps, une trompe, deux ailes qui pouvaient prendre des couleurs variées et qu'ils butinaient les fleurs. Le reste lui paraissait être d'une futilité terrassante. Néanmoins, il acquiesça, comme s'il avait parfaitement compris ce que voulait dire l'aïeul - il doutait que poser une question d'éclaircissement serait vraiment utile, et de toute façon, il avait déjà oublié les appellations. Comme il semblait sur le départ, Priam s'avança, Yuvon en main, mais fut arrêté par la requête de l'homme à la longue barbe. Il regarda la jument de trait. Il était vrai qu'elle prenait de la place et qu'elle pesait son poids - pour avoir reçu plus d'une fois une partie de son poids sur ses orteils, il pouvait en témoigner. « Tu as raison. » concéda-t-il sans même faire attention à l'emploi du tutoiement - si naturel parmi les Réprouvés que le vouvoiement n'existait pas en Zul'Dov. Il fixa les rênes à la selle afin qu'elles ne gênent pas l'équidé et prit sa hache jusqu'alors attachée près de l'un des quartiers - juste au cas où. « Sil otto het. » Il lui caressa le chanfrein, puis suivit l'homme à travers les buissons. Yuvon resta sagement en arrière.

Le chant des oiseaux perçait le silence des arbres. La lumière jetait des formes cisaillées sur les plantes, les roches et le sol. Priam écouta avec attention les conseils et consignes du Magicien. Bouger lentement. Taper sur l'épaule. Bouger lentement. Taper sur l'épaule. Il se les répéta pour bien s'en rappeler. Se déplacer sans bruit lui paraissait être le plus difficile. Il ne disposait pas d'une très bonne fluidité de mouvement. Il lui arrivait régulièrement de se prendre les pieds dans divers objets de la nature ou de trébucher sans raison apparente : l'agilité lui faisait défaut. Cependant, il mit tout son cœur à la tâche, comme il avait l'habitude de le faire. Tandis qu'ils évoluaient à travers les fourrés, il demanda : « Vous faites un... une... dreell ! ah ! un élevage de papillons ? Ou tu les chasses pour les manger ? Ou les donner à d'autres animaux ? » C'étaient les trois explications les plus rationnelles qu'il avait pu trouver à l'activité du vieillard. Autrement, il ne voyait pas l'intérêt. Il était bien loin d'imaginer que certaines personnes prenaient plaisir à étudier les insectes pour les dessiner ou les répertorier ou que d'autres les collectionnaient même. Laëth rirait sûrement de son expédition forestière, à l'instar des habitants de Lumnaar'Yuvon. Chercher un papillon leur paraîtrait si saugrenu ! Néanmoins, l'application et la dévotion qu'y mettaient le vieil homme étaient attendrissantes. Aussi, l'enfant de Réprouvés essayait de demeurer concentré.

Alors qu'il n'y avait pas fait attention au cours de sa chevauchée, il se rendit compte de la diversité dont regorgeait la forêt. De nombreuses petites bêtes couraient sur les troncs, voletaient entre les feuillages, se prélassaient sous un rai de lumière ou se lovaient à l'abri d'une ombre. Il vit plusieurs papillons blancs, mais estima qu'ils ne présentaient rien d'exceptionnel. Il trébucha plusieurs fois, détruisit des toiles d'araignée par mégarde - ce qui ne manquait jamais de le faire grogner d'agacement - et éternua au moins deux fois ; cependant, dans l'ensemble et toutes choses égales par ailleurs, sa discrétion n'était pas si mauvaise que cela. Tandis qu'il commençait à trouver le temps un peu long, il en vit un. Plutôt grand, des ailes brillantes de couleur, ses pattes minces posées sur l'épaisse feuille verte d'un buisson. Se rapprochant le plus doucement possible du Magicien, Priam lui tapota sur l'épaule. « Là ! » Il le pointait du doigt. « C'est ton spécimen ? » Il espérait que ce fût le cas, autant pour l'aïeul que pour lui-même. Peut-être même un peu plus pour lui-même.
Post III - 742 mots

Traduction + Petit mot:




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Bellada Ward
Jeu 01 Aoû 2019, 12:47


« Oh non, rien de tout cela. Enfin, peut-être peut-on considérer cela comme un élevage, mais je ne cherche pas à les faire se reproduire ni même à les vendre. Je me contente de les laisser dans un… un champ de fleur dans ma maison. » résuma la vieillard. Il avait vu que le plus jeune avait quelques difficultés avec le langage commun. Bellada lui avait dit, une fois, que certains enfants de Réprouvés ne parlaient que leur langue natale et qu’ils n’avaient aucun moyen de communiquer avec des étrangers ne comprenant pas le Zul’Dov. Gilbel était déjà impressionné de voir le brun se débrouiller aussi bien avec le langage commun mais cela ne signifiait pas qu’il parviendrait à tout comprendre. Le Ward essayait donc d’utiliser des mots plus simples pour pouvoir se faire comprendre. C’était un peu comme de parler avec l’un de ses petits-enfants. « Je peux les observer plus facilement, comme ça. Et une fois qu’ils décèdent, je les garde dans des cadres, pour pouvoir les revoir quand je le veux. Je les collectionne. » déclara-t-il sur le ton des confidences, à voix basse pour essayer de ne pas effrayer la faune. « C’est pour cela que j’étais très excité à l’idée de capturer ce spécimen. Je ne l’avais encore jamais attrapé. » Cette fois-ci, ce n’était pas un reproche, il avait simplement dit cela sur le ton de la conversation. Il s’était un peu adouci en voyant que le brun lui proposait son aide pour le retrouver. Il ne pouvait pas lui en vouloir plus longtemps, ça aurait été idiot de sa part. Et puis, au fond, il avait bien vu que son camarade n’avait pas fait exprès. Ca ne servait à rien de continuer à lui en tenir rigueur, à part peut-être à lui occuper l’esprit et à le distraire de son véritable objectif. Bellada répétait souvent aux petits Wards que cultiver la rancœur était le meilleur moyen de passer à côtés de merveilleuses expériences et Gilbel était bien d’accord avec son épouse, particulièrement en cet instant.

Le mage blanc avançait lentement, trop inquiet de faire fuir son papillon en faisant trop de bruit. Pourtant, malgré ses efforts, il n’était pas des plus discrets. Et ce n’était pas seulement à cause de son partenaire qui se mettait à jurer tous les dix pas. Non, lui aussi se montrait peu adroit, trébuchant ici où là à cause de branches et racines, faisant un bouquant en marchant sur les feuilles mortes ou cognant son filet dans les hauteurs.

Par miracle, le garçon parvint à trouver un papillon coloré. Le jeunot tapota sur l’épaule de l’aguerri chasseur et lui indiqua la position de l’insecte. Tel un spécialiste s’apprêtant à analyser un spécimen complexe, Gilbel remonta ses lunettes sur le haut de son nez et observa avec attention les coloris sur les ailes du papillon. « Oh non, malheureusement ce n’est pas celui que je cherchais. » conclut le barbu tout en préparant son filet. « Mais ce n’est pas une mauvaise trouvaille pour autant. Bien joué, gamin ! » le félicita le magicien en lui tapotant à son tour l’épaule. S’approchant lentement, Gilbel brandit son filet puis l’abattit sur le petit être ailé avant qu’il nait pu prendre son envol. Avec des gestes méthodiques, le collectionneur enferma sa trouvaille dans un bocal puis le tendit à la vue du jeune homme. « Regarde-moi ça, comme il est joli ! Je ne l’avais pas non plus chez moi. A vra dire, je ne suis même pas certain de quelle espèce il s’agit. Il faudra que je consulte mes encyclopédies pour l’identifier… » Le binoclard s’approcha de son bocal au point de coller son nez contre le verre pour observer le papillon avec intensité. Un sourire fleuri sur ses lèvres puis il rangea le tout dans son sac. « Je vais finir par croire que tu es mon porte bonheur ! Je te croise quelques secondes et je finis par tomber sur deux spécimens qui n’étaient pas en ma possession ! Je vais peut-être te garder un peu avec moi au lieu de te rendre tout de suite à ta sœur. » plaisanta le vieillard en riant. « Comment s’appelle-t-elle d’ailleurs, ta sœur ? Diantre ! Je me rends compte que je ne sais pas non plus comment tu t’appelles ! Moi, je suis Gilbel ! » Comme le voulait la coutume, le vieil homme tendit sa main pour serrer celle de son nouvel acolyte. « Enfin bon. Si cela ne te dérange pas, j’aimerais continuer à chercher le papillon que j’ai vu plus tôt. Si jamais on ne le trouve pas dans l’heure, je te laisserai vaquer à tes occupations. Tu as à faire et je ne rentrerai pas bredouille. »
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Dim 29 Sep 2019, 23:52


Les garder dans des cadres. Priam ignorait ce qu'était un cadre, et c'était peut-être pour le mieux. S'il l'avait su, il n'aurait probablement pas compris. Quel était l'intérêt de conserver les cadavres de ces insectes, pour le plaisir coupable de pouvoir les contempler à tout instant du jour ou de la nuit ? Il venait de Lumnaar'Yuvon. Là-bas, les petites bêtes, inoffensives, étaient libres de voguer au gré des vents qui abreuvaient les champs, et d'y mourir. Il ne le savait pas, mais ils avaient un rôle essentiel pour l'agriculture, qu'il pratiquait chaque jour. Les lombrics creusaient les sols et, ce faisant, les aéraient et accroissaient leur fertilité ; les bombyles, les abeilles, les papillons, et les guêpes volaient d'une plante à l'autre et fécondaient les pistils du pollen recueilli ; les fourmis foraient aussi la terre, traçant des galeries qui s'agençaient presque comme le réseau d'une ville, et traitaient les déchets que la nature produisait. Quand la nuit de leur existence pointait, ils tombaient dans les parcelles d'or qu'ils avaient travaillées leur vie durant. Les insectes avaient leur place à Lumnaar'Yuvon, mais certainement pas aux murs des maisons. Quant à cette idée de les placer dans un champ de fleurs, c'était un peu étrange, mais pourquoi pas. Certaines personnes avaient des passions particulières. Tûl collectionnait les faucilles, par exemple. Il en avait de toutes les époques ! Ses bicornes mis de côté, elles étaient son deuxième sujet de conversation favori. Il était capable de décrire leur courbure pendant des heures, de donner leur âge d'un simple coup d'œil et de s'extasier devant les matériaux utilisés. Pour Priam, le seul intérêt d'une faucille, c'était de moissonner. Certains s'agaçaient de cet attrait trop prononcé ; il se contentait de s'en moquer - qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre, cette histoire de faucilles ? Il en allait de même pour les papillons. « Je... vois. » répondit-il, conciliant.

Le oh non du vieux mage contraria l'enfant de Réprouvés. Une pointe de déception, comme ça, qui attaque la patience. Il fit une moue, qui disparut dans une expression plus apaisée lorsque son acolyte le félicita. C'était au moins cela de pris. Tandis que le passionné s'exécutait afin de récupérer l'insecte, le plus jeune l'observait, attentif. C'était donc pour cela, le filet. Malin. Dans le bocal, l'animal s'agitait, à la recherche d'une issue. Ses ailes battaient l'air confiné avec la délicatesse naturelle de cette espèce. Priam s'inclina un peu pour mieux le voir. Derrière le verre, il pouvait apercevoir la figure ravie de l'aïeul, et cela lui arracha un sourire. « C'est joli, c'est vrai. » A sa blague, il esquissa une mimique amusée - il n'était pas sûr d'avoir tout compris. Il aurait bien répondu quelque chose comme tu vas faire une collection de Priam ? mais dans le doute... Il y avait autre chose, aussi. Chaque mention de sa sœur lui rappelait son inquiétude et, à défaut du caractère urgent, l'importance de sa tâche. Si importante que, comme le vieillard obnubilé par ses petites bêtes, il avait totalement oublié de se présenter. « Priam. » Il regarda la main tendue avec suspicion. A Lumnaar'Yuvon, on ne faisait pas ça. Il savait qu'à Keizaal, c'était potentiellement courant... mais c'était Keizaal. Ils ne faisaient rien comme tout le monde parce qu'ils aimaient bien faire croire qu'ils valaient mieux que le commun des mortels. Toutefois, Priam fit l'effort de prendre la main de Gilbel et de la serrer, sans oublier de renifler de mépris pour ce geste inhabituel - mais avec un peu de chance, sa nouvelle connaissance, qui ne le connaissait pas beaucoup, lui et ses manies, ne détecterait rien. « Ma sœur, c'est Laëth. » Phrases économes. C'était bien, aussi. Concis, et surtout, clair. Pas comme le débit du vieil homme, parfois trop rapide pour son oreille peu entraînée. Il espérait en comprendre l'essentiel à chaque fois, afin d'éviter tout contresens. « Non non, tu peu- on peut continuer. » Il chercha comment formuler son idée, puis dit : « Je veux juste sortir de la forêt avant la nuit. » Après, se repérer deviendrait encore plus compliqué et, étant donné ses aptitudes déplorables, il n'avait aucune envie de jouer avec le feu. « Tu as une sœur ? » L'Ange se gratta le crâne. Quel était le terme, déjà ? « De la famille ? » Comme ils avaient repris leur marche, il écarta une branche qui gênait son passage.

Post IV - 769 mots
Tu me dis si c'est suffisant comme réponse, sinon j'essaierai de lancer un peu plus de dialogue ou d'avancer les recherches <3




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Bellada Ward
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Bellada Ward
Sam 12 Oct 2019, 21:14

« Priam et Laëth... C'est très jolis, comme prénoms. Et puis c'est peu commun par ici. Ca n'est pas d'origine magicienne, ça c'est sûr. Est-ce des prénoms qui courent les rues, là d'où tu viens ? » demanda le vieil homme en continuant de marcher, son filet prêt à l'action pour s'emparer de sa prochaine cible dès l'instant où il l'apercevrait. « L'une de mes belles filles est récemment tombée enceinte. Une petite fille, d'après ce que nous ont prédit les sages-femmes ! Si tu n'y vois pas d'inconvénient, je lui soumettrait le prénom de ta soeur. Ça fera un peu de changement. Pas dit qu'elle aime, ceci dit. Notre peuple est plutôt conventionnel et ma belle-fille tout particulièrement. Ceci dit, je pense que mon fils pourrait aimer cette fraîcheur. Et puis, si je précise qu'il s'agit du nom d'une ange, il y a des chances qu'il trouve cela charmant, n'est ce pas ? » Le vieux magicien s'était mis à parler autant que sa femme. A vrai dire, lorsque la magicienne n'était pas là, son époux prenait volontiers sa place et pouvait aisément alimenter la conversation à lui tout seul. Bien évidemment, cela dépendait de son humeur mais puisque l'ailé était parvenu à lui trouver un spécimen, Gilbel se sentait particulièrement guilleret, ce qui expliquait sa transformation en véritable moulin à parole. « Oh oui, ne te fais pas de souci pour ça mon grand ! Je dois également être rentré avant que la nuit tombe, sinon ma femme va se faire un sang d'encre et je peux t'assurer qu'elle me réservera une sacrée punition ! Peut-être même qu'elle me tirera les oreilles, comme elle le fait avec nos petits-enfants ! » plaisanta le barbu tout en riant de bon cœur à cette idée. « Oh oui, j'ai beaucoup de famille ! En ce qui concerne ma fratrie, nous sommes au nombre très respectable de seize ! Eh oui, seize, c'est un sacré nombre ! Je t'assure que lorsque je vivais encore à la maison, ce n'était pas facile tous les jours ! » Le vieillard soupira, se remémorant des souvenirs d'enfance tumultueux qui lui arrachèrent néanmoins un sourire nostalgique. « Quand à ma petite famille à moi, j'ai une femme fantastique, comme je te l'ai dit tout à l'heure. Elle s'appelle Bellada et elle fait les meilleurs pâtisseries de toutes les terres magiciennes ! Si tu as le temps de repasser avant de rentrer chez toi, n'hésites à t'arrêter pour y goûter, tu seras le bienvenu ! Oh, et puis tu pourrais également apporter ta sœur, je serais ravi de la rencontrer ! Enfin bon, je disais que ma femme et moi sommes les heureux parents de sept enfants. Quand aux petits-enfants... Pouah, je ne veux même pas compter, ça me ferait tourner la tête ! » s'exclama le mage. « Et puis, nous avons de la famille un peu plus éloignée un peu partout sur les terres magiciennes. Nous restons en contact mais les occasions sont plus rares. Ca ne nous empêchent pas - Saperlipopette! Regarde moi ça, gamin ! » dit le collectionneur tout en s'arrêtant subitement. Lentement, il tendit son bras tout droit vers l'insecte qui s'était posé en haut d'une branche, bien trop haute pour pouvoir l'attraper d'un simple coup de filet. « Ne t'en fais pas garçon, je sais résoudre ce genre de situation ! » se venta le vieillard, oubliant que son accompagnateur était doté d'ailes sans doute bien plus efficaces que ses propres capacités. Néanmoins, le vieillard fit usage de sa magie pour allonger son bras, le rendant suffisamment élastique pour pouvoir abattre son filet sur le pauvre papillon qui n'eut aucun moyen de s’enfuir. Encore une fois, Gilbel déposa sa trouvaille dans un bocal en verre puis, satisfait, se tourna vers le jeunot qui l'accompagnait.

« Je crois bien que tu es véritablement un porte bonheur ! » s'extasia l'homme. « Je ne pensais pas pouvoir le trouver aussi rapidement. Peut-être que vous dégagez quelque chose de particulier, vous les hommes de Bouton d'Or, qui attire mes petits amis ! » supposa le chasseur occasionnel. « Bien, je suppose que nous avons finit notre mission ici, et chose promise chose due ! As-tu une carte pour que je puisses t'indiquer le chemin à prendre ? »

736 mots


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Priam et Laëth
Dim 13 Oct 2019, 18:22


« Euh... Je sais pas. » hasarda l'Ange sans comprendre le sens de la phrase. Des prénoms qui courent les rues ? Avait-il bien entendu ? Si tel était le cas, l'expression lui échappait. Il n'était pas très malin, mais il savait bien que les mots ne pouvaient pas courir, et que les propos devaient sûrement dessiner une image. Il connaissait quelques formulations particulières de la langue commune mais, comme le Zul'Dov avait tendance à aller droit au but, il éprouvait des difficultés à les manier. Cependant, il rentrerait bientôt à Lumnaar'Yuvon et n'aurait plus à fournir tant d'efforts pour comprendre et être compris. Il plissa les yeux de concentration lorsque l'aïeul se lança dans un monologue sur l'arrivée prochaine d'un bébé et le prénom de sa sœur. Bien heureux, il parvint à saisir ce qu'il voulait dire. Une Ange. Hum. C'était une Réprouvée avant tout - et malgré tout ce qu'elle pouvait croire et prétendre -, mais Priam songea qu'il était inutile de relever. « Non non, vous peu-pouvez. Je lui dirai. » Il jeta un regard par-dessus son épaule. Il espérait que Yuvon n'avait pas bougé et serait toujours là à son retour, qui se ferait, comme convenu, avant la nuit - il en était rassuré. Il ne risquait pas de se faire tirer les oreilles - d'ailleurs, il n'envisageait même pas cela comme une véritable punition, ou tout du moins, la chose lui semblait moins pénible qu'une main tranchée -, mais ses capacités ne lui permettraient sans doute pas de se diriger dans la forêt à la simple lueur de la lune et des étoiles. La femme de Gilbel semblait l'aimer assez pour s'inquiéter, en tout cas, et la façon qu'il avait d'en parler laissait peu de doute sur la force de cet attachement des cœurs. Le vieil homme avait une grande famille. Priam avait des oncles et des tantes, ainsi que quelques cousins - la malédiction qui s'était abattue sur les Réprouvés semblait avoir porté un coup dur, dans un premier temps, à la démographie. Néanmoins, il ne les voyait pas très souvent. La plupart avait quitté le berceau de leur enfance, ces champs d'or qui s'étendaient à perte de vue. Son père et sa mère, agriculteurs, avaient peu le temps de voyager. Au fil des années, les liens s'étaient distendus. Toutefois, les propos de l'homme rappelaient à sa mémoire des souvenirs enfantins, lorsque ses cousins, sa sœur et lui-même se lançaient dans de trépidantes aventures entre les gerbes de blé. Peut-être essaierait-il de reprendre contact, après son retour ?

Le cri enthousiaste de Gilbel le tira de ses pensées. Il suivit du regard sa main, qui lui indiquait un papillon aux couleurs chatoyantes. Finalement, la recherche s'était révélée plus rapide qu'il ne l'aurait cru. La dernière difficulté résidait dans le fait que l'insecte se trouvait en hauteur. Cependant, avant même qu'il ne pût avoir une once d'idée, l'ancien affirma savoir comment s'y prendre. Son bras tendu s'allongea, souple et élastique. Cette vision provoqua un malaise dans l'estomac du fils de Réprouvés. Peu de choses le dégoûtaient, mais ça, ce membre disproportionné... Il fronça le nez, et il lui plut de voir le bras reprendre une taille et un aspect normaux. La créature ailée, comme son homonyme rencontré plus tôt, rejoignit un bocal de verre. « Content... d'avoir pu vous aider. » Il n'avait pas fait grand-chose, mais il était ravi pour le vieil homme - et lui-même, évidemment. Comme il acquiesçait, il s'empressa de fouiller une poche de sa veste. Il en sortit une carte parcheminée, à partir de laquelle Gilbel put lui indiquer sa position et le chemin à emprunter. L'Ange priait intérieurement pour ne pas se tromper une nouvelle fois, et pour se souvenir de tous les conseils avisés du barbu. Il le remercia avec sincérité, et lui promit d'essayer de passer, si possible avec sa sœur, lorsqu'il entamerait le chemin du retour. Ils se quittèrent, l'un reprenant la route de sa maison, où l'attendait une femme aimante et certainement quelques pâtisseries, l'autre revenant sur ses pas pour rejoindre sa jument, qui broutait paisiblement. Après plusieurs essais, il parvint à se hisser sur son dos, et poursuivit sa traversée des bois, dans la bonne direction cette fois-ci.

Fin des aventures champêtres de Gilbel et Priam nastae
Post V - 744 mots




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