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 [Événement] - Les champions des îles

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Mitsu
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Mitsu
Jeu 14 Juin 2018, 20:22

Les champions des îles


« Majesté, il y a quelques tensions qui se font sentir parmi le peuple. ». « Hum… » fit la Reine de Glace, distraite. Ces résistances commençaient sincèrement à l’exaspérer. Si cela ne tenait qu’à elle, elle exterminerait tous ces insectes qui osaient proférer un mot plus haut que l’autre. Qu’ils s’estiment heureux qu’elle les laisse vivre libres sur leurs îles respectives. À trop donner de confort aux cochons, la rébellion ne peut que pointer le bout de son nez. « Obtenez-moi un entretien avec la Reine Blanche. ». La réponse créa le trouble chez le conseiller tant elle n’avait rien à voir avec le sujet principal. Il trouvait que, depuis quelques temps, Gabriela mentionnait beaucoup Edwina. « Bien. » répondit-il simplement, n’ayant aucunement l’audace de se montrer contrariant. « Et faites en sorte que le bal auquel je l’ai conviée soit grandiose. Je dois l’impressionner. ». La malédiction marchait on ne peut mieux, sans que la Souveraine ne s’en aperçoive. Petit à petit, la Tisseuse devenait une lubie. Elle se plaisait à penser à elle, à planifier des alliances entre leur deux peuples – alors que chacun ici savait à quel point un fossé séparait ces derniers – et à imaginer le meilleur moyen d’obtenir sa compagnie. « Très bien. » fit l’homme, notant sur un calepin l’information. Il aimait les cahiers et en possédait des centaines sur lesquels il marquait absolument tout : ses idées, ses propriétés, ce qu’il devait faire etc. « Et pour le peuple ? » se risqua-t-il. « Ah oui. Le peuple. ». Ne pouvait-elle pas penser tranquillement à des choses plus réjouissantes que cette vermine criante et jamais contente ? « Hum… ». Elle s’avança vers une table haute sur laquelle était dressé un échiquier en cristal. Elle sembla réfléchir un moment, bougeant quelques pièces tranquillement avant de rendre son verdict. « Amenez-moi les registres. » fit-elle avec un petit sourire qui en disait long sur la cruauté de son idée.

Quelques longues minutes plus tard, elle était assise devant une large table où un livre magique était posé. Il contenait les noms de tous les Lyrienns des Terres du Yin et du Yang, en particulier ceux vivant sur l’Archipel d’Aeden. « Que comptez-vous faire ? » demanda l’homme, perplexe. « Le peuple se plaint alors offrons lui de quoi le ravir : une compétition. Je vais tirer au sort des représentants pour chaque île. Je veux que vous les tiriez du lit de nuit et que vous les fassiez embarquer dans des navires à destination du continent, qu’ils n’aient pas le temps de comprendre, que la panique commence à se répandre. Une fois qu’elle sera installée, nous annoncerons qu’il s’agit d’un jeu et que des champions ont été choisis par les Ætheri pour représenter leur île. Ils auront trois lunes pour arriver à rejoindre le Berceau Cristallin et faire honneur à leur élément. ». « Et ceux qui n’y arriveront pas ? ». Elle ne répondit pas mais le geste qu’elle fit signala à son conseiller que la mort attendrait ces derniers. « Donnez une carte du monde aux Lyrienns de Glace que je désignerai. Il ne faudrait pas que nous perdions la compétition. ». Il sourit d’un air entendu, songeant quelques secondes avant de demander. « Et pour ceux dont l’élément est non connu ? ». « Ne les aidez pas. Je me fiche de ces derniers. ». « Bien. ».

-----------------

Rose était tranquillement en train de plier ses vêtements. Elle venait d’enfiler sa robe de chambre. Cela faisait quelques temps qu’elle n’était pas revenue chez ses parents et voulait profiter de leur présence. Elle avait discuté tard avec eux, cherchant à comprendre les dernières évolutions concernant la vie à Aeden. Normalement, elle n’était pas censée sortir de l’Archipel et, de ce fait, son comportement était un véritable frein à son évolution. Elle avait, en effet, épousé un homme qui n’appartenait pas à son peuple et l’assumait. Tant pis si elle ne devenait pas importante. Elle s’était simplement laissée guider par ses émotions. Elle aimait Irbran, assez pour vouloir vivre avec lui, peu importe les conséquences. Et puis, depuis que Gabriela Zhukov était Reine, le peuple vivait mal. Elle le sentait au plus profond d’elle. La situation était dramatique et Rose se demandait même ce qui avait retenu l’Impératrice du Tout d’exterminer jusqu’aux derniers les Lyrienns du feu. Elle avait bien commencé, jadis.

Alors que le calme était revenu, un grand fracas au rez-de-chaussée la fit sursauter. Il lui semblait que l’on venait de faire tomber la porte. Elle hésita un instant, son instinct en alerte. Ses parents… Peut-être que l’un d’eux était tombé et qu’il ne s’agissait pas de la porte ? Rose se précipita alors dans l’escalier, cherchant la cause de ce bruit, espérant que personne n’était blessé. Cependant, elle se retrouva très vite en face d’un homme qui la regarda des pieds à la tête avant de demander : « Reine Taiji ? ». C’était sa sœur mais elle n’était pas là. Un peu bêtement, Rose hocha de la tête, comme si une réponse positive aurait pu ramener le calme. Ce ne fut pas le cas. Au lieu d’avoir un effet apaisant, sa réponse fit sourire l’homme qui l’attrapa d’une façon ferme. Elle ne put résister et se retrouva tirée de chez elle de force et amenée dans un navire où elle fut enfermée dans la cale avec d’autres Lyrienns. Comme elle n’avait pas encore eu la révélation de son élément, elle ne se sentait pas mal à l’aise mais d’autres devaient trouver la situation inconfortable. Une fois que tout le monde fut réuni – les Lyrienns de glace confortablement installés dans des cabines individuels où chacun était informé dans de meilleures conditions – une femme possédant une canne-épée se mit à marcher sur le pont, sur les grilles qui la séparait de ceux qu’elle avait séquestré. « Vous avez été choisi par la Reine pour représenter vos îles res… Silence ! » hurla-t-elle après avoir constaté qu’il restait quelques bruits de fond. « Vos îles respectives. Nous allons vous abandonner d’ici quelques jours au sud des Terres d’Émeraude. Vous devrez atteindre le Berceau Cristallin par vos propres moyens, le plus vite possible avant trois lunes. Compris ? ». Elle n’attendit pas qu’une quelconque question émerge de la masse. Elle se fichait bien du sort de ces individus.

1059 mots

Explications


Bonjour  nastae

Alors, voici la petite histoire : Pour apaiser les tensions dans le peuple, Gabriela a décidé de faire un jeu (avec un commencement un peu musclé). Vos personnages vont donc être à moitié enlevés (si ce sont des Lyrienns de glace ou vivant sur l'île de la glace, ils seront conviés gentiment xD), plus ou moins tabassés (surtout les Lyrienns de feu hein xD) et enfermés dans la cale d'un bateau (sauf les Lyrienns de glace qui, là encore, sont choyés et bichonnés). Vos personnages vont ensuite être largués au large des Terres d’Émeraude avec comme objectif d'atteindre le Berceau Cristallin (qui n'est pas sur le même continent donc pour les Lyrienns du feu, par exemple, ça craint un max parce que l'eau n'est pas votre copine xD). Bref, regardez en fonction des lieux et de vos éléments pour ceux qui voudront aller plus loin (²). Ce rp est donc un prélude à la suite que vous serez libres de faire. Je le fais pour que vous puissiez rp vu que je n'ai pas encore fait la description d'Aeden. De ce fait, vos personnages vont pouvoir se promener sur les territoires du Continent Naturel et rejoindre le Continent Dévasté. Ça vous permettra de rp avec d'autres personnes en cours de route ^^ Les Lyrienns de la Glace auront des vivres et une carte. Les autres rien du tout et devront se débrouiller. Comme ce rp est un prélude, vous pouvez simplement décrire l'enlèvement et le trajet en bateau.

Ce lieu est un lieu Lyrienn. Bien sûr, ceux qui possèdent la Couronne, un collier ou une DN peuvent également participer. Vous avez jusqu'au 16 Août 2018, 23h59, pour poster.

Gains


Vous devez faire 900 mots au minimum, dans un message unique ; Le gain général est un point de spécialité au choix.

(²) Pour ceux qui veulent aller plus loin, je vous laisse trois mois à partir de maintenant pour construire une intrigue viable qui fera que votre personnage atteindra le Berceau Cristallin. Vous pouvez lui faire vivre des aventures entre temps etc. Si les rps (qui peuvent être des quêtes) sont bien faits, cohérents, logiques, je vous discernerai un titre honorifique Lyrienn. Votre personnage sera vu comme un champion de son île car il sera arrivé dans les premiers à destination. || Donc jusqu'au 16 septembre || Si vous ne désirez pas aller plus loin inrp, il sera considéré comme ayant finalement rempli la condition d'arriver au Berceau Cristallin dans les trois lunes imparties.

PS : Pour ceux qui veulent aller plus loin, vous pouvez faire des quêtes à deux par exemple pour vous entraider. Mais attention parce qu'il faut que votre partenaire et vous soyez sur la même longueur d'onde au niveau du temps imparti. Trois mois ça peut paraître long mais c'est très court en réalité niveau rp =)

Le prochain rp événement que je ferai concernera la Rébellion et mon PNJ LVL V ^^ ; Il commencera sans doute d'ici 15 jours - 1 mois environ en fonction de mon temps =)

N'oubliez pas de déclarer vos gains ^^

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Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

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Babelda
Ven 15 Juin 2018, 09:44


Balthazar avançait sous la contrainte de l’homme, qui pointait dans son dos une épée aiguisée. Le sac de toile qu’on avait mis sur sa tête l’empêchait de voir clairement les alentours, mais il parvenait à discerner les formes au travers des mailles grossières. Il entendait sa propre respiration, saccadée, lourde, tandis qu’il se laissait diriger par les ordres aboyés. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, effrayé par les évènements qui lui échappaient totalement. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait. « Encore une fois, je vous répète qu’il doit y avoir méprise, je ne suis pas cel- Ouah ! » Son souffle fut coupé par la violence du coup qu’on lui avait donné dans les côtes. La douleur le fit vaciller, et la surprise le déséquilibra, achevant sa chute sur le sol. « Silence ! » grogna l’homme. Un coup de pied lui fut asséné sur le bas du dos, suivi d’autres ordres. « Allez debout, bouseux ! Avance, et ferme-la ! » Pour la première fois depuis qu’il avait été pris en otage, sans aucune explication, le lyrienn fut soulagé d’avoir quelque chose lui recouvrant le visage, cachant ses traits : cela lui permit de grimacer, et de laisser une larme de douleur lui échapper sans être vu ou moqué par son bourreau, qui n’aurait sans doute pas manqué l’occasion de le ridiculiser. Tremblant de rage, il se mordit la lèvre inférieure, comme pour contrôler ses émotions. Impuissant, l’adolescent obéit et se remit sur ses pieds, marchant étrangement à cause de la douleur dans ses côtes. Il aurait aimé pouvoir masser la zone, pour s’apaiser, mais ses mains étaient fermement liées dans son dos.

Le rouquin eut l’impression de marcher pendant des heures, mais on finit par le faire monter sur un navire. « J’en rapporte un. » Une voix féminine et autoritaire lui répondit. « Lequel c’est ? » « Akung Malawe. » « Je vous dis qu’il y a méprise ! Vous me prenez pour quelqu’un que je ne suis pas ! » protesta le jeune lyrienn. Sa remarque fut superbement ignorée, comme s’il n’avait pas été plus qu’un insecte. « Bien, met le dans la cale. On attend encore quelques participants, puis on se mettra en route. » Un bruit lourd se fit entendre à droite de l'incompris. Tout à coup, on défit ses liens et on ôta le sac sur ta tête. La lumière soudainement vive l’éblouit, lui faisant plisser les yeux. Une main le poussa dans le dos, le faisant tomber à la renverse. Il tomba dans les escaliers, les dévalant en roulades peu élégantes, accompagnées de grognement plaintifs. Les lourdes grilles se refermèrent au-dessus de sa tête, tels les barreaux d’une cellule de prison. Balthazar ne se redressa pas de suite, restant étalé de tout son long aux pieds de l’escalier. Il lui semblait que l’intégralité de son corps avait été criblée de coups, et qu’aucune parcelle n’avait été épargnée. Gémissant, il se redressa en position assise, massant ses poignets meurtris, avant de prendre sa tête entre ses mains. Il avait l’impression que quelqu’un s’amusait à jouer au tambour à l’intérieur de son crâne. Lançant un regard haineux à ceux qui l’avaient conduit ici sans ménagement, il se leva et chancela jusqu’au fond de la cale, dans un coin qui n’avait pas encore été pris par quelqu’un d’autre. Le jeune homme s’adossa au mur et se laissa glisser jusqu’au sol. « Eh bah… Ils t’ont pas ménagés, là-haut. » soupira une voix proche de lui. Un rire sinistre échappa du concerné, qui s’arrêta presque aussitôt, se tenant les côtes en grimaçant encore. « C’est pas des tendres, mais ils n’ont pas réservé ce genre de traitement aux autres. T’es qui, pour qu’ils t’aient autant bichonné ? » D’une voix rauque, il bougonna. « Akung Mala… Mala-quelque-chose. » La fille qui l’avait interpelé se renfrogna à l’entente de ce nom. « Un lyrienn du feu… » Ce fut au tour du Blaise de faire la moue. Ses rapports avec les enfants de Shaana n’étaient pas des plus agréables, et s’entendre comparé à un habitant de Yangin lui déplaisait au plus haut point. « Mais… Tu n’es pas lui. » « C’est ce que je me tue à essayer de leur dire ! Mais ils ne m’écoutent pas… Et… Qu’est ce qu’il a fait, pour être autant apprécié ? » « A part d’être né étreint par le feu ? Je n’en sais rien. Il est parti sur les terres il y a plusieurs lunes déjà. Qui sait quelles conneries il a pu faire… Mais ce n’est sans doute pas à cause de cela qu’on est ici. Il ont enfermé ensemble des gens de tous les éléments. » Balthazar soupira, quelque peu soulagé. Pendant un instant, il avait craint être pris pour un rebelle au trône. Il était connu que ses parents étaient chefs d’une partie de la résistance. Il avait eut peur d’être reconnu par les ennemis de sa famille. « Et qu’est ce qu’on fait, maintenant ? » « On attend. »

Alors c’est ce que fit l’adolescent, essayant de diminuer sa douleur en choisissant des positions qui appuyait le moins sur les zones douloureuses. Une heure, peut-être deux, s’écoulèrent, d’autres personnes étant enfermées avec eux. Finalement, la voix autoritaire de tout à l’heure se fit entendre, expliquant ce que l’on attendait d’eux. Balthazar soupira. Les terres d’émeraude, le berceau cristallin, deux lieux bien trop éloignés à son gout. Il devrait prendre la mer pour s’y rendre. Une perspective qui ne l’enchantait guère. A la première occasion possible, il mettrait les voiles pour retourner à Extalia, là où il se rendait initialement.

Tandis qu’il réfléchissait déjà à des plans pour retourner auprès des siens, la jeune fille qui l’avait abordé l’observait d’un regard féroce.
960 mots
Merci pour ce rp


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
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Ven 15 Juin 2018, 11:28

Spécialités :
- Agilité : 8
- Force : 7
- Charisme : 5
- Intelligence : 8
- Magie : 10

Physique : Elle possède un grand manteau blanc, avec des bottes en cuir marrons. Ces cheveux sont argentées et détachées dans son dos. Elle possède un petit poignard près de sa cuisse.

Pouvoirs :
- Qyndily Mantris - Ramav [Foudre]
- Qyndily Aenör - Sowo [Air]
- Insensibilité à la magie noire et blanche
- Télékinésie
- Soigner les blessures
- Lire l'avenir



Depuis la grande guerre des Dieux, Atheria n’avait pas revu sa famille. Depuis une bonne dizaine d’année, voire plus, elle n’avait pas eu de nouvelles de sa mère, Alyska, et de son père, Kain. Elle ne savait pas qu’ils étaient devenus depuis. Elle se faisait un sang encre pour eux, et je voulus par tous les moyens revenir à Aeden, même si la route était longue. Cependant, avec les informations qu’elle avait eu, au cours de ses voyages, elle comprit que ce n’était pas forcément une bonne chose de revenir dans ce territoire maintenant. Aeden et le peuple élémental avaient bien changé ! Pour sûr, le peuple s’appelait Lyrienn et une nouvelle reine avait vu le jour après la Guerre des Dieux. Cette reine n’était pas commode avec les Anciens. Oui, les personnes qui étaient présentes avant la Reine, avaient un surnom : Les Anciens. C’étaient les personnes qui pouvaient utiliser des éléments contraires aux leurs, et qui avaient fait le serment de ne plus les utiliser. Enfin bref, ce n’était peut-être pas le bon moment de retourner sur Aeden, mais elle aurait voulu trouver des informations quant à la disparition de ses parents. Les parents d’Atheria avaient été chassés et contraints à quitter le territoire des Lyrienns. La reine ne voulait absolument pas qu’ils soient membres du conseil d’Aeden.

Depuis, la reine chassait tous individus voulant rétablir un semblant de vérité et détrôner sa place. Atheria n’avait pas trop envie de se frotter à une personne aussi puissante qu’elle, mais elle n’avait pas envie de voir son peuple se disloquer ainsi. Toutes les Lyrienns possédant le même élément, étaient regroupés sur une même île et devaient vivre en eux, jusqu’à la fin. La jeune femme ne voulait pas y penser à cette répartition plus que discriminantes. Elle était résolue à faire tomber la reine de Glace avec ses parents. Mais pour ça, elle devait les retrouver ! Elle prit son courage à deux mains et décida de prendre la route vers Aeden et de trouver sa famille. La jeune femme mit beaucoup de temps à arriver à Aeden, elle devait rester discrète dans sa quête d’informations. Mais à peine arrivée, un évènement termina sa quête soudainement.

Alors qu’elle se promenait dans une forêt luxuriante, elle reçut dans la nuque. Atheria n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il se passait et tomba dans le coma subitement. Elle se demandait ce qu’elle avait encore fait… Rien de mal, puisqu’elle n’avait pas créé de trouble dans la capitale. Elle réveilla quelques heures plus tard dans un bateau. Elle ouvrit les yeux doucement, elle se retrouva dans le noir complet, avec le sentiment de ne plus être sur la terre ferme. Ca tanguait, beaucoup trop même, cela ne lui plaisait pas du tout. Elle était sur un bateau, et plus précisément, dans la cave, avec d’autres personnes qui ne lui plaisait guère. Elle essaya de se relever doucement, car la douleur dans sa nuque lui faisait terriblement mal encore. Elle respira à fond, tout en regardant autour d’elle. À priorité, c’était un évènement un peu spécial… Autour d’elle, beaucoup de personnes étaient enchaînées, ou n’étaient pas autorisées à bouger d’un poil. Pour les surveiller, il y avait des personnes armées jusqu’aux dents et qui n’étaient pas forcément sympathique. Tout cela ne lui disait rien qui aille…

La jeune femme se leva doucement pour aller en direction d’une jeune femme froide, mais pourrait lui donner des indications sur ce qu’il se passait sur ce bateau. «Veuillez m’excuser… » - « Fermez là !! Vous n’avez pas le droit de prendre la parole en ce jour !! » - « TOUT CE QUE JE DEMANDE C’EST-CE QUE JE FOUS ICI ?? Et ne me dites pas que je ne peux pas savoir ! » La jeune femme lui adressa un regard féroce et lui sourit comme si elle allait la tuer. Elle la regarda dans les yeux et Atheria attendit quelque chose suite à ce haussement de ton. Atheria se gifla intérieurement, en se demandant pourquoi elle avait dit ça ainsi. Mon dieu ! Elle commença à avoir peur de ce qu’elle avait fait, car personne ne pourrait l’aider dans ce moment précis. Elle se pinça les lèvres et imagina toutes les scènes possibles pour sa mort.

« Je vois que vous n’avez pas été informé de votre situation. Sachez que vous êtes en direction des Terres d’Émeraude, et votre but sera de rallier les Terres d’Émeraude aux Berceau Cristallin. Donc, vous devez comprendre que vous participez à un grand jeu crée par notre grande reine Gabriela pour apaiser les tensions de notre peuple. » Alors que la jeune femme continua de parler, Atheria se bloqua mentalement. Elle avait été choisie pour participer à ce grand jeu, alors qu’elle venait à peine d’arriver aux territoires des Lyrienns. Elle n’aurait jamais dû venir ici ! Elle avait fait tout ce voyage pour rien… Mon dieu ! Mais qu’est qu’elle allait devenir au juste ? Dans sa tête, elle savait que les Terres d’Émeraude étaient sur le continent Naturel, alors que le Berceau Cristallin était sur le continent Dévasté. Elle prit soudain conscience que ce n’était pas possible !! La distance entre les deux territoires était tellement éloignée !!

De plus, la jeune cheffe lui déclara qu’il avait un délai imparti pour gagner ce jeu ! Elle devait réussir en moins de trois lunes. Elle se prit la tête entre ses mains en espérant que ce n’était qu’un mauvais rêve et rien de plus, qu’elle avait subi beaucoup trop de stress depuis quelque temps. Soudain, le bateau arriva sur les large des Terres d’Émeraude. La jeune femme la prit par les cheveux et l’emmena sur le pont pour la jeter sur le grand large. Elle fut jetée comme si c’était un déchet, rien de plus. Elle n’avait pas de cartes, pas de boussole. Elle était seule au monde dans ce territoire dont elle ne connaissait rien. Elle se releva doucement et comprit qu’elle jouait au jeu pour être reconnu par tous, une fois qu’elle sera de retour au berceau Cristallin. Cependant, elle se demanda pourquoi elle avait été choisie pour participer au jeu ... Par rapport à ses liens avec les anciens Esprits élémentaires du Feu et de la Foudre ? Du fait qu'elle était la fille d'Alyska et de Kain ? Des personnes recherchés par la couronne ? Hum ... Mystère ! Pour l'instant, elle devait commencer son périple !
HS:
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Sam 23 Juin 2018, 22:57


Arkay n'était pas un fin cuisinier. Mais son meilleur ami, lui, était le meilleur qu'il connaisse au monde. Gedd savait verser le nombre parfait de grammes des parfaites épices pour donner aux plats un goût céleste. « Je meurs de faim ! Mes entraînements m'ont tué, aujourd'hui. Je suis tellement une loque je ne suis pas sûr de pouvoir me lever, demain matin. » Le lyrienn de glace empoigna une pile d'assiettes, qu'il posa une par une autour de la table. Ce soir, c'était jeux de cartes entre amis... mais pas trop amical ; il y avait des lots en jeu. Lors de ces soirées, chacun devait amener des objets divers qu'il devait mettre en jeu. Mais avant de passer aux choses sérieuses, il fallait remettre du bois dans la chaudière : chez les lyrienns de glace, les journées n'étaient pas une partie de plaisir. Chacun devait ingérer le plus de connaissances possibles, sans parler des entraînements physiques et magiques qui les accompagnaient. Gedd comparait parfois cela, en rigolant, à l'armée. Cela faisait rire Arkay, mais d'un rire jaune : la Reine en place, Gabriella, ne voulait pas seulement protéger son île, mais aussi écraser toutes les autres. Cela avait bien des airs de guerre. Une guerre froide.

« Tu dis ça chaque jour Arkay, et pourtant tu sautes du lit chaque matin ! Quand je te vois arriver, tu es joyeux comme une bicorne. » Naya afficha un sourire insolent en croisant les bras. Ce défi permanent de la jeune femme réveillait de vieilles sensations primaires en lui. « Aide-moi à mettre les couverts, au lieu de faire la maligne. » Il feigna une moue vexée qui arracha un second sourire à la lyrienne, plus sincère cette fois. « Chaud devant ! C'est prêt ! » Gedd amena le fait-tout à pas rapides, puis la posa lourdement sur la table. Une fois par semaine, le groupe de lyrienns s'autorisait un dîner conséquent, faisant entorse à leur régime strict. Arkay se frotta les mains et huma l'odeur des épices à pleines narines. « Cette fois, c'est moi la prem... » Naya venait de coller son assiette au fait-tout et sa phrase fut interrompue par des coups à la porte d'entrée. « Ah ! Je suis sûr que c'est Albert. Il est gentil, mais il me dérange toujours aux mauvais moments. Il devait me rendre des cuillers.» Gedd enleva ses maniques enchantées et se dirigea vers la porte. Quand il ouvrit, son visage s'illumina. Il lâcha un petit : oh ! Et un inconnu entra dans la pièce sans attendre de signe d'accueil.

« Je cherche un homme nommé Arkay De Nalgran. Est-il présent ? » Le concerné se tourna vers l'homme, les yeux ronds comme des billes. « C'est moi, p... pourquoi ? » Son teint passa de presque blanc à totalement livide. Cet inconnu faisait vraisemblalement partie du corps de la Couronne. « Vous avez été sélectionnés pour représenter notre île dans une compétition de la plus haute importance. Nous allons vous escorter en Terres d'Émeraude ; vous devrez ensuite rejoindre le Berceau Cristallin, muni d'une carte et de vivres. » Son cerveau n'assimila pas tout de suite toutes les informations : il resta au moins deux secondes immobiles, les mains crispées sur son assiette. « J'en suis honoré. » Il afficha son plus grand sourire hypocrite, mais son ventre le trahit en émettant une protestation bruyante. « Est-ce qu'il peut prendre un bout de notre dîner ? » demanda aimablement Souris. L'inconnu lui répondit, sans quitter Arkay du regard : « Non. » Arkay ravala un soupir et se rapprocha de l'envoyé de la Reine. « Suivez-moi. » Le lyrienn affamé jeta un dernier regard à ses amis, puis passa le pas de la porte.

Le chemin à pied fut long. Arkay fut rejoint par d'autres lyrienns en cours de route, certains visiblement interrompus à des pires moments que lui : l'une d'eux était même en pyjama, enroulé dans un manteau d'hiver. Le groupe fut mené jusqu'au port, puis dans un bateau qui n'attendait qu'eux. Arkay fut impressionné par le nombre de lyrienns qui avaient été... sélectionnés. Comment l'avaient-ils été, d'ailleurs ? Arkay avait la secrète conviction que son mentor avait vanté ses mérites. Il avait encore beaucoup à faire, mais il avait du potentiel... et il l'avait certainement vu ! A chaque mètre qui le rapprochait des Terres Emeraude, son ego se renforçait.  « Est-ce qu'on a le droit de faire équipe sur le bateau ? » se permit-il de demander au lyrienn très sérieux. Un unique regard qui indiqua que la réponse était négative.

Il huma l'air marin et monta sagement dans le bateau, comme un mouton suivait son troupeau. Dès qu'il s'assit, les questions laissèrent place à la réflexion. Si lui était là, ce n'était pas pour faire son bout de chemin, mais c'était pour gagner. Rien d'autre. « Je veux battre ces pourris de lyrienns de feu. On va leur montrer ! » À côté d'Arkay s'était rassemblé un groupe de rejetons apeurés. Ils se blindaient mutuellement en parlant comme s'ils avaient déjà gagné. Mais à part eux, tous étaient silencieux, concentrés. Ils étaient tous aussi motivés que lui pour gagner. Ce dernier décida de retenir les visages de ceux qui en imposaient le plus. Quand ce fut fait, il sortit de leurs quartiers pour aller prendre l'air frais. Cela l'aiderait à tout retenir. « Il me faudra des alliés. Quitte à les trahir ensuite. », se dit-il. Pour cela, il ne comptait pas seulement sur les lyrienns de glace qu'il pourrait rencontrer ; eux connaissaient la fourberie de leur communauté. Il préférait favoriser ceux de l'électricité, voire du métal. Quant à la survie et l'orientation... autant dire que ce n'était pas ses points forts. Le lyrienn n'avait jamais passé du temps seul dans la nature : il était soit en ville, soit avec Hayina qui gérait tout à la place du groupe. C'était certain : tout seul, il n'y arriverait pas.
RP:
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Mer 15 Aoû 2018, 21:05

   Recouverte d'un fin châle de soie, Margareth était, livre en main, confortablement installée dans un fauteuil de la maison familiale. Son père s'était absenté. Quant à sa mère, elle était présente et occupée par des activités dont elle se fichait totalement. En réalité, elle ne souhaitait pas la croiser. Elle craignait un peu une nouvelle confrontation avec elle. Dans ces moments de silence, il arrivait que sa génitrice la regarde de cette manière qu'elle détestait tant : un mélange de désolation et d'agacement. Une sorte de pitié. Comme si la jeune femme ne faisait pas le moindre effort pour atteindre la Révélation ! Du moins, c'était ce qu'elle avait l'impression de voir dans ses yeux. Parce qu'elle était persuadée par ces impressions, elle ne lui avait jamais posé la question. Et comme toujours, quand on parlait du loup… Esther apparut dans la pièce. Après un rapide coup d’œil en sa direction, Margareth se reconcentra sur son livre. Au plus vite, elle voulait se réintégrer au texte et faire comme si de rien n'était. Alors que sa mère passait comme ce qui lui semblait être un loup en rode, un rythme sec vînt briser l'atmosphère silencieuse et quelque peu glaçante. Esther se dirigea vers la porte. Margareth leva les yeux. Dans son soulagement, ses épaules s'affaissèrent.

   -Margareth Deörjha ?

   C'était un homme. Il tenait un parchemin entre ses mains gantées. A en croire son accoutrement, il venait directement au nom de la reine Gabriela. La jeune femme sourit. Peu importait le motif, elle était ravie qu'une personne aussi importante que le Kraal puisse s'intéresser à elle. Elle se leva doucement, mais sa mère répondait déjà.

   -Je suis sa mère. Qu'y a-t-il ?

   -Esther Qilh Deörjha, j'imagine ? La femme acquiesça. Très bien. Dans ce cas, j'ai le plaisir de vous annoncer que vous avez toutes les deux été sélectionnées. Félicitation. Suivez-moi s'il-vous-plaît.

   La mère fronça les sourcils.

   -Je vous demande pardon ? De quoi s'agit-il ?

   -Un jeu, une compétition, répondit-il simplement avec un léger sourire. Vous allez avoir le privilège de représenter Qar et d'honorer notre reine. Si vous voulez bien me suivre.

   Le messager fit un mouvement de bras et leur laissa le passage. Il avait beau prétendre à une invitation, elles n'avaient pas l'air d'avoir vraiment le choix. Méfiante, Esther restait plantée dans l'encadrement de la porte, tandis que Margareth s'approchait, abandonnant son livre sur le bras du fauteuil. Peu importe ce à quoi on l'avait destinée, elle aurait tout fait pour la royauté. Elle admirait Gabriela pour son élément. Elle se sentait d'autant plus fière d'être ici et destinée à celui-ci. Elle l'admirait aussi pour sa poigne et la force qu'elle lui inspirait. D'ailleurs, l'homme avait une prestance qui lui donnait plus encore envie d'obéir. Quant à sa mère, elle prenait toujours un peu de temps pour réfléchir. Mais que pouvait-on refuser à Gabriela ? Rien, c'était une personne bien trop admirable. Et puis, au fond, il n'y avait pas la moindre raison pour que la situation se dégrade. Sa propre famille et les Deörjha avaient toujours été des gens droits et dévoués au gouvernement actuel.

   Ils marchaient depuis quelques minutes. Le Lyrienn était en tête du trio. Il attendit d'être suffisamment loin de la maison pour reprendre la parole. Ils se dirigeaient vers la côte. Bientôt, des mâts, puis un navire apparurent dans le décors de Qar.

   -Vous allez embarquer, vous partez sous peu.

   Esther se mit à protester. Margareth restait silencieuse, incapable de s'imposer. Elle avait déjà le sentiment de n'être qu'un fantôme, invisible aux yeux des autres. Les deux femmes ne comprenaient rien. Elles n'avaient pas la moindre idée de pour quoi elles embarquaient, et pour aller où ? Elles constatèrent qu'elles n'étaient pas les seules à avoir été conviées. En réalité, c'était un grand bateau, et il commençait à être peuplé. Avec les autres « élus » de Qar, elles devaient être parmi les dernières. Du moins, c'était ce qu'elles espéraient, car elles étaient habituées à un certain confort. Une fois à bord, il fallut attendre de longues minutes pour que l'on décide de lever l'ancre. Margareth s’inquiétait. Son père rentrerait dans une maison vide, et elles n'avaient pas apporté la moindre affaire pour le voyage. Elle venait de monter à bord d'un bateau sans rien connaître et sans non plus savoir la durée du voyage. Sa mère, elle, restait figée dans une expression dure. Elle était contrariée. Tandis que les marins s'acquittaient de leur travail, une femme se posta au milieu du pont et prit la parole. Elle était grande et respirait l'autorité. Pour que tout le monde l'entende, elle s'efforçait de pousser la voix, tout en restant aimable. Elle leur expliqua la chance qu'ils avaient tous, Lyrienns de Glace, de pouvoir représenter la reine lors de la compétition extraordinaire que cette dernière venait d'organiser. Ils allaient en direction du Continent Naturel. Ils avaient à leur disposition des chambres et de quoi se restaurer pendant le voyage. On distribua à chacun un grand parchemin qui se révéla être une carte. Les deux continents étaient si éloignés ! Une fois là-bas, l'objectif était simple : rentrer chez soi. Ils auraient tout ce dont ils auraient besoin pour le périple : vivres, argent et de quoi dormir. Oui, simple, certainement. Mais Margareth n'avait aucune expérience du monde extérieur. En réalité, elle le craignait un peu. Qui savait quel genre d’énergumène elle pourrait y trouver ? Comment feraient-ils pour regagner Aeden ? Elle avait du mal à tout saisir tant elle accumulait les nouvelles informations. Elle ne voulait pas montrer sa confusion. Cependant, sa manie de rester tout près de sa mère telle une enfant de cinq ans la trahissait. Elle n'était pas destinée à cette vie de sauvage et d'aventure stupide. Non, elle n'était pas faite pour tout cela. Margareth regarda le rivage qui s'éloignait doucement. Il était trop tard pour faire demi-tour. Il ne restait plus qu'à se préparer avant le départ, là-bas.

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Jeu 16 Aoû 2018, 05:48

Du haut de mon balcon après une nuit bienfaitrice, je profitais de la douceur de la brise matinale sur mon visage alors que le soleil se lève peu à peu sur l'horizon. Une autre journée splendide en vue où je comptais bien m’affairer à travailler mes techniques de forgeronne. Rien de mieux que la pratique pour arriver à ses fins et un jour arriver à offrir des créations qui font demande. Un maître dans cet art avait eu la gentillesse d'accepter de me prendre pour apprentie voilà déjà quelques années. Je descendis deux par deux les escaliers pour atteindre la forge, l'avantage hors de prix d'avoir sa chambre juste au-dessus, un rêve ! Debout devant ma table de travail, vérifiant que tout mes outils étaient bien en place, il y eu soudain un bruit à l'extérieur qui attira mon attention, m'y rendant sans attendre, Rien ni personne en vue, je marchais jusqu'au coin du bâtiment, étirant la tête pour observer quel animal faisait tout ce raffut. Avant même que je puisse observer ce qui se passe, une petite boule de poil encore plus curieuse que moi me passait entre les jambes à une vitesse folle au point de me faire perdre l'équilibre et me retrouver au sol. Levant les yeux pour voir où elle se dirigeait, je la vit revenir encore plus vite, la peur dans les yeux, me percutant pour parvenir à se glisser dans mes bras. «Que se passe t'il ma choupette ?» La réponse vint d'elle même tandis que des silhouettes venaient me faire de l'ombre et m'attraper par les bras pour me soulever. Je ne touchais plus le sol, ma Kuko dans les bras. Je n'eut pas le temps de dire un mot de plus tandis qu'un rire malicieux, le mouvement d'une ombre derrière moi puis une douleur vive derrière la tête.

J'étais bonne pour un mal de tête mais sans savoir ce qui c'était passé, je reprenait conscience sous les bruits des vagues qui se brisent contre du bois. «Un bateau ?» Lentement j'ouvris les yeux, seul un peu de clarté venait d'au-dessus par l'écoutille à demi ouverte. Déjà être sur un navire m'exaspérait, m'entourant de cette eau qui me mets les nerfs à vifs, ce qui bouillonne au fond de mon être variant entre la compassion et la colère. Tant d'éléments à proximité, des individus qui à la moindre étincelle pouvait se déclencher une guerre entre eux pour un simple regard de travers dans certains cas. Kuko était couché en boule sur mes cuisses, seul réconfort que je pouvais obtenir en cet instant, savoir qu'elle était saine et sauve malgré ce voyage plus qu'imprévu. «Pourquoi sommes nous là ? Quelqu'un sait quelque chose ?» Négation et silence étaient les réponses que mes collègues de cales purent offrir, chacun tâchant plus ou moins de contrôler les pulsions naturelles. Il fallait avouer que les fers aux pieds avaient un effet dissuasif pour rester sage, bien que l'idée de faire usage de ma magie pour me libérer me trottait sans cesse dans la tête. Mais la raison me dictait que j'avais nul lieu pour fuir une fois sortie de cet endroit.

Soudain des paroles au-dessus de nos têtes, je levais les yeux pour essayer de voir l'interlocuteur. Un rude appel au silence par un hurlement plus qu'audible qui faisait son effet. Chacun des mots qu'elle prononçait ensuite pouvait être perçu avec une clarté exemplaire. Les explications résonnaient en boucle dans mon esprit, ce jeu de la Reine était absurde, voir cruel. Elle avait donc fait choisir une poignée de personnes par élément pour se faire compétition en les abandonnant à des lieux du point d'arrivé demandé. Cette idée renforçait ses convictions pour le groupe rebelle qui menait campagne pour trouver des alliés, des forces pour provoquer le renversement et la destitution de Gabriella. Pour l'heure, c'était ma vie que je devais sauver à tout prix et ça risquait de ne pas être de tout repos. Je n'étais pas la plus douée en géographie mais mes connaissances de bases m'avait fait comprendre que le délai de trois lunes ne laissait pas une marge très grande pour rejoindre la destination.

Des jours dans cette cale humide pour atteindre le sud des Terres d'Éméraude, des rations minables qui soulageait tout juste la fin et la soif. Pendant ce temps, ceux qui maîtrisait la glace, élément chéri de sa Majesté, se la coulaient douce dans le confort des cabines. Ils venaient nous narguer de pas être comme eux, se vantant d'avoir carte et vivres en quantité de prêt pour le départ qui ne tarderait plus. La seule idée qui me venait en tête était d'en suivre un dès que nous aurions mis les pieds sur la terre ferme, de profiter de lui et dans un moment d'inattention lui voler ses si précieuses ressources. Les premières heures de cette course contre la montre risquaient d'être déterminante pour la suite. Les glaçons auraient l'avantage mais à quel prix ? N'était-ce pas l'équivalent de peindre des cibles sur leurs dos ? La grande trappe qui donnait accès sur l'escalier s'ouvrit, des hommes armés venaient nous détacher un par un afin de nous escorter jusqu'à la plage. Réunis sur le sable chaud, je jetais un regard rapide pour voir que les chouchous avaient même une droit à une avance... Nous étions maintenant libre et lorsque la troisième lunes brillerait dans la nuit, il fallait être au coeur du Berceau Cristallin, sans en connaître la finalité ni ce qu'il advient en cas d'échec... Je pris une grande respiration, ma petite Kuko sur mon épaule, c'était un départ. «Allez ma choupette, à nous deux on va réussir !»
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Aaliah Z'Odra
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◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
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Aaliah Z'Odra
Jeu 16 Aoû 2018, 21:38


L
isseth avait voyagé durant des jours en compagnie de sa sœur récemment retrouvé pour rejoindre les leur. Un parcours de combattant qui lui avait semblé interminable, tant l’évolution de sa race échappait à sa compréhension. Elle avait longuement vécu auprès de sa mère adoptive sans véritablement se soucier de ce que les siens vivaient et probablement qu’elle aurait encore longuement vécue dans l’insouciance si elle n’avait pas été chassé. La jeune Lyrienne en voulait encore profondément à sa mère et n’était pas prête de faire demi-tour pour se réfugier dans ses bras. Elle avait lui montrer qu’elle pouvait se débrouiller seule et devenir quelqu’un. Du moins, c’était ce qu’elle se répétait pour puiser du courage et continuer d’avance, mais la peur ne partait pas. Pire, elle grandissait devant l’inconnu qui lui faisait face. Le monde des Lyrienns était divisé, rendant sa venue particulièrement difficile. Il fallait comprendre. Il fallait apprendre et se diriger vers les bonnes personnes. Lisseth avait fait les frais de mauvaises rencontres, prenant conscience alors de l’ampleur de certaines tensions interraciales. La fuite avait été la seule option et les derniers sous qui lui restait lui avaient été dérobé lors d’une nuit à la belle étoile, à défaut d’avoir assez pour se payer une chambre. Désormais, ni sa sœur, ni elle n’avaient de quoi satisfaire leur faim ou faciliter leur voyage. Heureusement, le plus gros du chemin avait été parcouru, elles étaient en territoire lyrienn. Une chance, ou presque. Revenir sur les terres de ses origines la ravissait autant que cela l’effrayait.

D’un commun accord avec sa jumelle, elles avaient décidé de retrouver les traces de leurs parents biologiques, sachant d’avance que leur emprise était insensée et probablement vouer à l’échec. Elles avaient peu d’indice, l’une comme l’autre et la fracture qu’avait subi le peuple lyrienn n’avait pas les aider non plus. Mais au moins, avaient-elles pour le moment un but, un moment de continuer à mettre un pied devant l’autre. Fatiguée, Lisseth s’installa sur une pierre et se gratta les cheveux pour en chasser la poussière. Elles avaient l’air de deux vagabondes et cela n’aidait en rien pour passer inaperçu. La lyrienn voyait bien quelques regards suspicieux se poser sur elles. Les problèmes ne tarderaient pas à arriver si elles restaient là trop longuement.

« Ils nous faut trouver un endroit pour nous débarbouiller ou on va fini par avoir encore des ennuis
Et comment ? Nous n’avons plus un sou en poche ?
En trouvant une idée qui ne nous attire pas plus d’ennuis »

Sa jumelle s’installa à ses côtés pour réfléchir, elle avait bien une idée, mais Lisseth l’empêcha de lui en faire part, sachant d’avance sa proposition. Il était hors de question d’essayer de contacter sa mère pour avoir des sous. La seule option qu’elle voyait était de réaliser des petits travaux ci et là, en espérant recevoir assez de pourboire pour dormir dans un lit dans une taverne respectable. Elle se redressa donc, entrainant sa jumelle dans son sillage. La journée serait longue et éreintante, mais elle l’espérait fructueuse. Finalement, une dame sembla prendre réellement pitié d’elle en leur proposant de les héberger en échange de coup de main. Ses filles étaient parties récemment et elle s’était retrouvé avec une surcharge de travail pour entrenuire sa chaumière.

L’estomac rempli et les muscles meurtris, elle s’endormit rapidement, sereine pour la première fois. Mais ce qui devait être une nuit réparatrice se transforma bien vite en cauchemar. Un bruit sourd la fit sursauter et une main violente la tira du lit. Lisseth ne comprit pas vraiment, son esprit ayant du mal à raisonner devant ce violent réveil.

« Nous emmenons vos filles, lança l’un de ses ravisseurs
mais… »

La dame accueillante n’eut pas le temps de finir sa phrase que la porte claqua. Lisseth essaya de se débattre, de comprendre ce qu’on lui voulait, mais elle ne reçut aucune réponse, seulement des coups. Aussi, elle cessa rapidement de se défendre et se laissa emporter, la peur lui tiraillant le ventre. La douleur fut pire encore en voyant qu’on la forçait à monter à port d’un navire. Où comptaient-ils l’emmener ? Elle qui venait à peine d’arriver auprès de siens se voyait déjà prisonnière loin de ses terres d’origines et cette fois, elle ne pourrait compter sur sa mère pour intervenir. Lisseth tenta de tourner la tête pour voir si sa sœur était présente non loin. Elle était certaine de l’avoir entendu crier et se plaindre, Zénaïde avait donc été emmenée, mais l’homme la maintenait à l’épaule si fermement qu’elle ne put tourner la tête pour voir les alentours. Sans douceur, elle fut jetée dans une cale et se cogna contre d’autres personnes, prisonnières et apeurées pour certaines. Personnes ne semblaient comprendre et Lisseth s’accrocha aux barreaux pour retenir ses larmes. Pourquoi était-elle là ? Lorsque l’angoisse fut à son comble, une femme prit la parole en imposant le silence. Lisseth lâcha le métal froid pour reculer d’un pas, tremblante. Tous allaient être abandonné sur les Terres d’Emeraudes avec comme but d’atteindre le Berceau Cristallin et ce, avec leur propre moyen. Lisseth écarquilla les yeux tout en tapotant sa poche malheureusement vide. Cela ne la rassura pas, d’autant que le temps pour réussir ce voyage était limité.  Trois lunes… La lyrienne déglutit difficilement sachant d’avance que l’épreuve ne serait pas aisée et le transport sur le navire peu agréable pour affronter cela. Les jours à attendre l’accotement du navire furent longs et éprouvant.



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Jeu 16 Aoû 2018, 21:41


Z
énaïde avait suivi sa sœur sans émettre la moindre rouspétance, espérant avec le temps parvenir à la raisonner et à calmer la colère qui s’éveillait en elle. La lyrienne pouvait sentir son élément bouillonner en elle à mesure que les difficultés venaient à leur rendre. Cela l’affectait profondément, mais elle ne laissa rien paraître. Elle savait très bien que cela ne ferait qu’énerver sa jumelle un peu plus. A plusieurs reprises, Zénaïde avait tenté de lui faire écrire une lettre à leur mère pour obtenir une aide financière, mais elle récoltait qu’un refus catégorique. Aussi, leurs maigres ressources n’avaient pas fait long feu, d’autant plus qu’elles furent victime d’un larcin qui les poussa à faire des menus travaux pour ne pas rester à la rue comme de simples vagabondes. Zénaïde était naïve, car elle pensait réellement que le plus dur était derrière elle lorsqu’une femme leur offrir couvert et gîte. Un lit moelleux sous un toit protecteur et elle serait revitalisée pour affronter une nouvelle journée. Malheureusement, la malchance semblait les poursuivre. En plus rêve agréable, elle fut harpée par deux grosses mains et elle tomba à genoux à défaut d’avoir pu retrouver l’équilibre. L’inconnu l’aida à se relever en lui agrippa les cheveux et en la forçant à se remettre sur les pieds. Zénaïde cria, mais l’homme ne voulut rien entendre de ses plaindre et d’un geste vif la poussa vers la sortie. Le lit vide et les plaintes de sa sœur lui fit comprendre qu’elle devait subir un châtiment semblable. Une trahison de la femme ? Mais pour quelle raison ? Elles n’avaient aucune valeur. Cependant, le visage surpris de la dame lui fit comprendre qu’elle ne comprenait pas plus ce qui se passait. Profitant d’un bref échange de paroles, la lyrienn usa de son pouvoir pour projeter sur son agresseur l’eau contenue dans une cruche. Il n’y avait pas assez pour le faire tomber, mais la surprise suffit à lui faire lâcher son emprise.

Roulant des épaules, elle lui glissa entre les mains et tenta la fuite. Zénaïde ignorait ce qu’elle ferait une fois la porte franchie, à part courir loin et droit devant. Toutefois, à défaut d’autre solution, cela lui semblait un bon plan. Ensuite, elle chercherait à comprendre et à retrouver sa sœur. Cependant, elle n’eut pas le temps de faire franchir complètement la porte qu’elle ressenti un choc violent sur la tête et une voix la traiter de garce.

La douleur vive qui lui tambourinait les tympans lui fit comprendre qu’elle n’était pas morte. Elle pressa une main sur sa tête, sentant une bosse et une fine plaie déjà crouteuse. Du sang avait sécher dans ses cheveux durant son sommeil forcé, provoquant un épi hirsute peu élégant. Elle tourna la tête à gauche, puis à droit, cherchant à se situer. Elle était prisonnière à la vue des barreaux qui l’empêchaient de s’éloigner et elle n’était pas seule. Cependant, Zénaïde ignorait si ce détail était de bon augure ou non. Tous avaient l’air inquiet et lorsqu’elle tenta d’en savoir plus, les seuls qui acceptèrent de lui répondre ne purent lui fournir plus de détail. Ils avaient été tiré de leur sommeil et emmener dans un navire.

« Un navire ? » s’étonna la jeune lyrienn qui écarquilla les yeux de frayeur.

Elle pouvait être désormais n’importe où sur les Terres du Yin et du Yang. Et sa sœur ? Était-elle aussi à bord de celui-ci. Elle s’approcha des barreaux, cherchant à travers les barreaux après un visage familier. Elle l’appela à plusieurs reprises, mais sa voix tremblait et se perdait dans les plaintes des autres prisonniers. Puis, le silence fut imposé de force par une femme qui fit sursauter la jeune Lyrienn. Elle ne l’avait pas entendu et la peur de se prendre un second coup la rendit plus obéissante et elle écouta l’inconnue leur parler d’une épreuve peu rassurante. Rejoindre le Berceau Cristallin en trois lunes. Elle qui avait mis tant d’effort et de temps pour l’atteindre, voilà qu’on les emmenait vers les Terres Emeraudes. Si ça ce n’était pas de la malchance ! Et rien ne leur était donné pour les aider dans cette tâche ! Sa sœur et elle avait tant voulu connaître un peu mieux leur race, voilà désormais qu’elle devait les représenter. Zénaïde s’appuya contre un barreau pour retrouver un peu de force, car le voyage promettait d’être rude et elle ne voyait pas comment elle pouvait atteindre le lieu demandé en un temps si court sans rien pour les soutenir. Ni carte, ni nourriture, du moins, pour certains. Car tous les lyriens à bord du navire ne semblaient pas subir le même traitement.  Une conséquence de la séparation de la race, assurément. Cela ne l’aidait pas à penser de manière positive et l’absence de sa sœur se fit pensante. A deux, elles auraient été plus fortes ou du moins, elles auraient pu se soutenir mutuellement devant les difficultés de l’épreuve.

Lorsqu’elle fut larguée sur les Terres Emeraudes sans la moindre douceur, elle prit quelques temps pour regarder autour d’elle. Certains prenaient déjà de la distance, comme s’ils savaient quelle direction prendre. Zénaïde hésita, cherchant une dernière fois parmi les prisonniers qui s’éparpillaient un visage familier. Puis, elle se vit au loin. Aussi, elle cria à plusieurs reprises pour attirer l’attention de sa sœur. Elle n’avait pas une belle tête, mais au moins, elle était là. Ensemble, elles trouveraient à moyen de s’en sortir. Pour se donner des forces, elles se serrèrent l’une contre l’autre avant d’entreprendre le périple imposé.


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