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 La belle plante n'est pas celle que l'on croit. [Clio Azmog & Yiurshii]

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Ven 17 Nov 2017, 21:42





Je ne sais pas quel était le con qui avait choisi ce trou paumé comme lieu de rendez-vous ....

En fait si, je savais, c'était moi, mais j'avais envie de passer mes nerfs sur quelqu'un et je n'étais pas encore adepte de l'auto-flagellation. Autant tout mettre sur le dos du Démon qui avait en plus le culot de m'faire attendre, sous la flotte et en pleine nuit.
Bah ouais, le premier abruti m'dirait que j'aurai pu m'abriter c'est sûr mais à part une auberge qui avait l'air bien remplie, les habitations avoisinantes ne présentaient aucun porche, préau ou autre bidule anti-flotte à moins d'faire le poireau au seuil de la porte d'entrée. Vu la nature d'la transaction, la discrétion était de mise.

J'avais placé mes hommes ici et là car si l'avenir économique entre l'cornu et moi pouvait devenir florissant, ça restait un Démon. Un Démon, c'est con comme un balai quand ça laisse parler ses instincts : Moi tuer, moi sang, BLBLBLBLBLBLBLBLBL GROS VILAIN MOI ! ON A COUIC LES ZENTILS NANGES !! Enfin dans c'genre là. Après ils avaient main mise sur les substances joyeuses comme je les appelais et j'étais persuadé que pour plumer de façon consentante les crétins qui foutaient les pieds à Sceptelinôst en quête de sensations fortes, y'avait d'quoi s'en mettre plein les poches quand ils s'en mettraient plein le nez.

Le quart d'heure de politesse passé une bonne dizaine de fois, mon impatience bouillonnante n'atteignit pas le point de non retour alors qu'une silhouette se dégageait de la pénombre. Le voilà l'gaillard !! Mon comparse en hauteur me confirma d'un signe entendu qu'il n'était pas venu seul. Évidemment.

J'appuyais du pied le mur pour m'en écarter et montrais ma position à la lueur des astres nocturnes. D'un pas lent, nous nous rejoignîmes à l'orée de la ville où sa petite gueule de péteux prétentieux me plaisait déjà. Gna gna gna on a gagné la guerre on est les meilleurs ! Attends mon coco si un claco dans tes roubignolles ne te fera pas descendre de ton piédestal à cornes.

- Bien, on est arrivés en même temps apparemment - j'ai mon ego désolé - et vu l'temps magnifique qu'on s'farcit, autant pas perdre une minute.
Le Démon me toisa de haut en bas, un fin sourire sur les lèvres. Garde ton calme Yiurshii, t'es ici pour les affaires pas pour faire pleuvoir du sang.
- Ouais si tu veux l'ami, montre l'or jaune et je montre mon or blanc.

Hé beh, j'étais tombé sur un poète de comptoir, par-fait. Je soupesais la petite bourse que j'avais à la ceinture pour en faire cliqueter les pièces. On va commencer par une petite quantité, histoire de voir si ma clientèle apprécie le produit. Si ça fonctionne, ça f'ra deux heureux.
- Rien à battre que tu sois heureux, aligne l'or et on trace nos chemins.
Je déliai la bourse et la tint fermement jusqu'à qu'il me montre la marchandise en retour. Il prit aussitôt la parole. Que j't'explique : Faut garder ces plantes au sec, impérativement, sinon elles vont pourrir. Pigé ? Ensuite tu les fais chauffer à feu doux dans une pièce avec le moins de lumière possible. Si tu veux garder tes esprits, tu te bouches les narines. A un moment donné, la plante se transformera en poudre et blanchira. Là tu l'enlèves tout de suite et tu fais des petites doses, toujours à sec. Si c'est dilué dans une boisson c'est moins fort, logique.

J'opinais lentement, je connaissais le procédé mais c'était sa minute de gloire aussi fis-je l'ignorant. Il était fier comme une crotte le bougre. On va dire qu'on s'fait confiance et que personne ne va vérifier c'qu'l'autre a donné. Soit on passera pour deux cons, soit on continuera d'faire affaire. Je mis les plantes dans la poche et m'éloignai du lieu de rencontre. Au bout de quelques minutes, mes gars me rejoignirent et si ma tête ressemblait à la leur, je me voyais mal leur demander de s'farcir le retour jusqu'à notre planque sans un remontant.

- Allez les affreux, j'vous paye un verre dans c'trou à rats.
Vu leurs tronches à sourire comme des imbéciles heureux, ils n'attendaient qu'ça. Heureux sont les ignorants ... et ceux qui s'rincent le gosier à l'oeil.
La taverne était bruyante, enfumée mais il restait encore quelques tables de libre. Vu que nous n'étions pas en terrain conquis, je préférais prendre la plus discrète, quoique toujours trop au centre à mon goût. Le temps de commander la boisson locale - sûrement d'la pisse de chat vu les bouseux du coin - la chaleur du foyer crépitant non loin avait le mérite de nous ragaillardir. Le son des chopes qui trinquaient entre elles achevèrent nos dernières réticences. Une fois la première lampée digérée - c'était vraiment d'la pisse de chat en passant - je décidais de jeter un rapide coup d’œil à ma première livraison. A renifler les herbes contenues dans le sachet, je sentis immédiatement leur effet inhibant et replaçai vite le tout soigneusement empaqueté. Emballé c'est pesé, ce qui se trouvait à présent dans ma poche risquait d'être le début d'une prospère affaire.
Me saisissant de ma chope et regardant mes gars discutailler le bout d'gras, quelqu'un derrière en voulant passer me bouscula sans ménagement, me faisant lâcher un juron pas piqué des hannetons.

J'avais pas envie d'me prendre la tête, aussi profitais-je de la musique et de la "boisson". Manquait plus qu'une ptite Réprouvée pas farouche et avec c'qui faut là où il faut et j'serai comblé. Fallait pas trop rêver non plus.

Comme une réaction à retardement, mon corps fut pris d'un fugace frisson le long de la colonne vertébrale, signe d'un mauvais pressentiment. Le temps de vérifier, j'en eus vite la confirmation.

- P*tain de bordel de m*rde, on m'a volé MOI !

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Jeu 23 Nov 2017, 00:32

« Hum… » fit Clio après avoir trempé ses lèvres dans la boisson ambrée. En réalité, elle n’était pas spécialement appréciable, c’était même tout le contraire. La jeune femme plongea son regard dans celui de l’homme le plus proche d’elle. Ils jouaient aux cartes et il lui semblait bien perdre. Elle n’aimait pas ça. Pour autant, elle devait calmer ses ardeurs car il existait en ce monde un autre moyen de gagner. La Lyrienne avait une haute estime d’elle-même et de son potentiel de séduction. Quand bien même ses interlocuteurs auraient-ils vu en elle le pire laideron du monde, elle aurait pensé les intéresser. En réalité, ses compagnons de jeux étaient très loin d’être des hommes charismatiques ou ayant le moindre charme. C’était bien là le but : elle s’en prenait toujours à ceux sur lesquels elle savait avoir l’ascendance. Les voir baver sur son décolleté alimentait un égo déjà démesuré. Peu lui importait d’écarter les cuisses pour un type dégueulasse car ce n’était pas lui qui comptait mais bien elle ; elle et sa volonté de plaire et de dominer. Elle mettrait le monde à genoux. En attendant, elle devait néanmoins se contenter des pouilleux du coin. Aussi, elle se pencha légèrement pour offrir une vue plongeante sur son décolleté. N’importe quelle femme sensée aurait trouvé la scène totalement folle. Pourquoi donc cette rousse aimait-elle faire baver des mâles hideux, aussi bêtes que leurs pieds ? Simplement parce que la rousse en question détestait échouer et qu’elle ne pouvait, pour le moment, se permettre de tenter le diable, quand bien même celui-ci était en réalité son père. « Et si nous arrêtions de jouer ? J’ai une meilleure offre pour vous… » murmura-t-elle. En effet, quelques minutes plus tôt, elle avait eu une idée en voyant de nouveaux arrivants entrer dans la taverne et, en particulier, l’un d’eux.

Elle sourit, sortant un petit miroir de poche et un rouge à lèvre. Comme si ses interlocuteurs venaient de disparaître, elle contempla son reflet avant de faire glisser l’objet sur sa bouche. Elle pinça ses lèvres et se regarda une dernière fois avant de dire au revoir à son reflet. « J’offrirai une faveur à celui qui réussira mon petit défi… » commença-t-elle en espaçant ses mots. « Voici le défi en question : voler la bourse de l’homme qui est assis là-bas et me la ramener. ». L’un des hommes ne tarda pas à refuser, immédiatement chambré par un autre. Les discours habituels sur le manque de cran commencèrent et continuèrent jusqu’à ce que le plus courageux – ou fou – décide d’y aller. Etonnement, il réussit son tour de passe-passe et revint avec son butin. Évidemment, sa demande fut graveleuse. Clio aurait bien répondu par l’affirmative mais l’air suffisant qu’il prit pour la sommer de s’exécuter lui déplut. Il en fallait peu pour la braquer et elle détestait que ses trophées la considèrent comme telle. Aussi, elle, une fureur ardente s’empara soudainement d’elle. Pour qui la prenait-il ce tas de m*rde ? Elle plissa les yeux, un air soudain mauvais sur le visage. En d’autres circonstances, sans doute aurait-elle frappé le gus en plein visage avec son verre mais une idée lui vint. Elle n’avait pas des éclairs de génie tous les jours, quand bien même elle ne se rendait pas compte de son intellect atrophié. C’était plutôt son instinct qui parlait et sa rage qui guidait ses pas.

Clio se leva soudainement, renversant la table de mauvaise qualité. Un brouhaha de verres cassés en résulta. Furieuse, elle se mit à crier un mensonge plus gros qu’elle. « Quoi ? Non seulement tu me trompes mais en plus tu voles la bourse de ce type là-bas pour acheter ta p*te ? ». Sa main s’abattit sur la tronche de cake de l’homme qui, visiblement, ne comprenait plus rien. Échauffée, Clio avait à présent les joues rouges de colère. Elle ne se contrôlait pas, c’était plus fort qu’elle. La jeune femme avait toujours eu un tempérament bien trempé qui lui faisait perdre la maîtrise de ses faits et gestes. Il était étonnant qu’elle ait eu la présence d’esprit d’inventer une histoire capable de mettre ce bouffon en déroute. Si un autre qu’elle pouvait lui casser les dents pendant qu’elle contemplait, cela lui plairait autant que si elle avait passé une nuit « d’amour ». Elle aimait sentir qu’elle avait le pouvoir, la maîtrise, chose qu’elle avait rarement cependant, surtout pas sur sa propre personne. Pourtant, elle était prête à tabasser quelqu’un jusqu’à ce que mort s’en suive pour prouver sa propre grandeur et faire taire à jamais quiconque l’avait froissé.

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Jeu 23 Nov 2017, 11:38



Le monde de la rue était cruel. Aucune forme de justice, seule les lois de la Nature prévalaient : celle du plus fort, du plus futé ou du plus grand nombre. Point de compassion sans intérêt sous jacent, point de mansuétude sans contrepartie. Aussi, après avoir découvert m'être fait dérober ma bourse et la précieuse cargaison végétale qui s'y trouvait, la colère s'alimentait tant par le fait d'avoir perdu d'l'oseille mais qu'j'étais d'l'autre côté de la barrière : celui de la victime. Ca, je n'aimais pas du tout ....

- Sifflet, reste près d'la porte, surveille les comportements louches ou les têtes qui t'reviennent pas. Les autres, on sonde la salle. R'gardez si y'a pas d'coins louches ou de cachettes, au cas où ce s'rait une "affaire familiale". Si on peut baiser l'baiseur, on va pas s'priver, mais foutez pas l'bordel sauf si vous êtes sûr d'votre coup. Ca pourrait même être c'con d'Démon qui nous a foutu une crasse.

Les autres opinèrent et se déployèrent comme si nous allions cambrioler un manoir. Dans un coin paumé, tout le monde pouvait être coupable surtout si comme moi il pouvait changer d'apparence à sa guise. Qui irait soupçonner un vieillard rabougri d'avoir piqué une bourse à un jeune adulte en pleine possession de ses moyens ? Personne car ce n'était pas logique. Quel abruti j'étais, ne jamais mettre tous les œufs dans le même panier !!

Il allait falloir compter sur un coup de pouce du Destin pour retrouver mon dû et le boucan qui émana d'une table à droite de mon champ de vision témoignait d'une dispute en cours. Un petit bout de femme à la longue chevelure ardente venait visiblement de renverser la table face à elle et affichait un air furieux. Fronçant les sourcils non seulement de trouver une femme apprêtée dans ce trou à rats mais qu'elle soit la cause de tout ce remue-ménage, je manquais un hoquet de surprise en l'entendant parler d'un voleur de bourse. En voyant la demoiselle hurler en me pointant du doigt, il ne fallait être Ultimage pour comprendre que nous avions trouvé notre homme. Vu à quel point elle avait crié son mécontentement, toute l'auberge ou presque était au courant, certains s'en tamponnant l'coquillard, d'autres se retournant en quête de spectacle inédit, les plus éméchés avides d'une bagarre en devenir. Dans le tas il y avait mes hommes et à part Sifflet qui gardait son poste à l'entrée, nous étions en train de converger vers le futur ex-couple.

J'étais le plus proche d'eux et je reconnus immédiatement la bourse - MA BOURSE - que tenait tout penaud l'individu face à la furie rousse. Oh l'enfoiré, tu vas douiller j'te l'dis !

D'ici que j'arrive à leur hauteur, l'homme avait contourné la table vermoulue à moitié brisée pour s'en prendre à la donzelle. Je sentais son haleine puante d'ici ... Sal*pe, pour qui tu t'prends, tu vas t'nir ta promesse et m'sucer la ....

Le dernier mot évident de sa phrase ne put sortir de ses lèvres, après la pression rapide et précise de mes index et majeur sur le côté du cou, lui paralysant la moitié droite du haut de son corps. Le bras qui tenait la bourse pendait mollement le long de son corps, son visage témoignant la surprise de se retrouver impuissant. Chut.
Impuissant, le mot était bien choisi alors que je décidai de le calmer un bon moment en lui calant un coup de genoux dans les noix, le faisant se plier en deux et s'écrouler comme une loque à côté de sa nouvelle amie la table. Je récupérais la bourse qui attendait patiemment le retour de son véritable propriétaire, l'autre main non loin du couteau de lancer que j'avais à la ceinture. Ne me préoccupant pas de la fille, je fus soulagé que tout y était encore : or et herbes. Je refermais les lacets de la bourse et la fourrait au fin fond de la poche de mon pantalon, glorifiant bien fortuitement la partie centrale de mon anatomie. L'auberge s'était figée quelques instants, dans l'attente de ce qui aillait suivre. Je donnai un coup de pied au gémissant éconduit avant de me tourner vers celle qui m'avait évité une laborieuse recherche.

- Hé bien, désolé d'avoir gâché cet amour débordant entre vous deux, mais je me devais de vous remercier à ma manière d'avoir permis de retrouver mon dû. Je vous aurai bien offert un verre, mais à part vous donner la chtouille toute la nuit je ne vois pas c'que cet établissement sait offrir. En tout cas, j'suis votre débiteur pour la soirée.

Maintenant qu'elle était face à moi, force de constater qu'elle était en total décalage avec le reste de la populace locale. Apprêtée, maquillée, coquette, sure d'elle, tout le contraire de cette ville crasseuse où les plaisirs quotidiens n'étaient qu'une utopie inaccessible. Je saisis la main de la demoiselle par dessus pour y approcher mes lèvres sans toucher sa peau. C'était assurément kitsch mais tout ici l'était. Un peu de bonnes manières façon nobliau n'avait jamais fait d'mal à personne !! J'peux vous demander c'qu'une fille comme vous fait dans un coin pareil ?... C'était pas une beauté, pas plus qu'j'étais un canon cela dit, mais elle était comme une dragonne dans un magasin de cristal : On n'voyait qu'elle alors qu'on était pas entré pour ça à la base. Quand en plus y'avait un décolleté pareil dans l'lot, on irait bien y piquer une ptite tête !!
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Dim 26 Nov 2017, 13:42

Un petit sourire germa sur les lèvres de Clio. Ce n’était pas un sourire heureux ou épanoui. C’était le sourire de la garce qui voit son plan se réaliser et qui jouit de la situation sans s’en cacher. Ce porc ne méritait que ça, une bonne correction infligée par plus fort que lui. Son ego allait en prendre un coup et ça lui plaisait. Encore une fois, heureusement qu’elle était faible, sinon elle serait déjà en train de trôner sur une montagne de cadavres, adulée par ceux qu’elle avait soumis à ses volontés. L’orgueil qui était sien, s’il pouvait être palpable, ne pourrait certainement pas tenir dans l’enceinte de la taverne. Elle se voyait Reine, elle s’estimait Reine et, pour appuyer sa charmante théorie, pensait que ses parents étaient des Rois. Elle n’avait pas tort, pour l’un du moins. Les yeux de Clio se posèrent avec un air impérieux sur la loque qui se traînait par terre. Maintenant qu’il était inoffensif, elle pourrait se permettre certaines petites choses. « Désolé ? Ne le soyez pas, j’avais l’intention de remplacer cet impuissant par quelqu’un de plus endurant et de plus offrant. Ce genre de taudis n’est pas un lieu qu’une fille de Roi se doit de côtoyer. ». Elle l’avait lâché mine de rien. De toute façon, elle avait conscience qu’elle devait avoir une bonne centaine de frères et de sœurs de par le monde. La seule différence c’est qu’elle avait bien l’intention de devenir importante.

Toujours avec son petit air supérieur, elle fixa les lèvres de l’homme se rapprocher de sa main et répondit à sa question avant de se tourner vers l’indésirable. « Je cherche à m’élever socialement, ce qui n’aurait pas été possible en restant en compagnie de cette m*rde. ». Elle fit un pas, la pointe de sa chaussure venant se placer sur l’entre-jambe de l’homme. « Alors ? Qui est à genoux maintenant ? ». Elle appuya allégrement. Elle n’avait pas énormément de force mais la force n’importait pas quand on mettait le doigt là où ça fait mal. Son sourire se fit de nouveau particulièrement hautain puis sa salive finit sur la face du malheureux dans un crachat virulent. Elle retira sa chaussure de sur lui avec un dégoût bien visible. À présent qu’elle était en compagnie de mieux, elle trouvait ses anciens compagnons d’infortune aussi inintéressants qu’une poignée de cafards répugnants. Ils lui apportaient une grande satisfaction parfois mais, à présent, elle s’attaquait à un plus gros bourrin. La question restait de savoir si elle pourrait monter dessus ou non.

« Et vous ? Que faites-vous là ? ». La question se posait. Pas qu’il ait l’air d’appartenir à un milieu noble et coincé, simplement qu’il semblait être un peu au-dessus de la masse qui grouillait ici. De toute façon, il n’y avait que quelques possibilités de réponse et nul besoin d’être un grand scientifique pour ça. Les hommes venaient ici pour boire et baiser quand ils n’avaient pas d’argent. Sinon, leur présence sentait les affaires douteuses. Personne d’autre ne serait resté là en d’autres circonstances, à part elle peut-être, elle qui cherchait une renommée facile à obtenir pour que son ego se nourrisse en permanence de ses réussites, peu importe qu’elles soient aisées ou non. « Peut-être pourrions-nous sortir d’ici ? Puisque vous êtes mon débiteur, vous pourriez commencer par m’emmener dans un endroit un peu plus intéressant, qui ne pue pas la bière à deux sous, le f*utre et la pisse. ». Sa puissance n’importait pas. Son caractère était particulièrement dirigiste et tant qu’on ne lui opposait pas de résistance, elle avait tendance à se prendre pour une Reine, évoluant en son domaine. « Et puis, comme ça, vous me parlerez de vous. Je suis certaine qu’il y a beaucoup de choses intéressantes que vous aimeriez me confier… ». Il pourrait même lui confier son entre-jambe un peu plus tard s’il était sage. Un trophée de plus sur le plan sexuel ne se refusait pas. Néanmoins, elle avait bien envie de profiter de lui autrement. Elle ne savait pas encore comment mais il semblait plein de ressources ; sa bourse le prouvait amplement. Si cela se trouvait, il pourrait la rapprocher de ses objectifs. Il ne restait plus qu’à trouver comment. Au pire, il ne serait que sa distraction du jour. Une soirée sympa, un petit coup vite fait derrière un bâtiment et chacun retournerait à ses occupations.

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Lun 27 Nov 2017, 22:38




Je me répétais mentalement la phrase que la donzelle venait de sortir aussi innocemment qu'un Démon passant un pacte avec sa victime. Fille de Roi ? Pour peu, j'en aurais presque oublié ces mots qui sonnaient toujours d'un soupçon de lubricité quand ces mots sortaient de la bouche d'une femme. Endurant, offrant, si seulement tu savais ma belle ! Généralement celles qui tombaient sous les coups d'ma troisième jambe s'plaignaient rarement. Quoi qu'il en soit, c'était pas l'moment d'penser à ça, aussi reprenais-je contenance en me raclant la voix. Aheum, fille de Roi vous disiez ? Vot' père est Roi de quoi si c'est pas indiscret, parce que laisser sa fille seule dans c'coin paumé, c'pas très malin. Vous comprenez, les rançons tout ça tout ça .... Je voulais savoir à quel morceau je me frottais - en tout bien tout honneur cette fois - au cas où y'avait moyen de tirer bénéfice de cette rencontre fortuite.

Ça sentait le pipeau de prime abord. Une fille de Roi ne cherchait pas à s'élever socialement, elle EST socialement élevée, à s'faire torcher le c*l par une ribambelle de serviteurs en lui contant fleurette pour être dans ses bonne grâces. Je grimaçai instinctivement alors que je la regardai humilier un peu plus le lourdaud. Non à cause des insultes mais par l'emplacement que son talon prit. J'serai bien incapable d'expliquer pourquoi, mais il régnait une solidarité masculine pour cet endroit si précieux et savoir que l'un des nôtres, même le pire des crétins comme celui au sol, ça créait toujours un petit picotement au ventre de compassion. Je préférai regarder ailleurs jusqu'à ce qu'elle s'en désintéresse en même temps que le glaviot qu'elle lui parachuta sur la caboche. La classe ! Elle me plaisait bien la ptite cela dit ! Si c'était vraiment une princesse, soit c'était une pourrie gâtée capricieuse, soit une fille de caractère. Selon qu'elle soit à l'horizontale ou la verticale, les deux caractères m'plaisaient !

Je fis un geste de la main pour que les compagnons de beuverie du désormais inerte aillent voir ailleurs s'ils y étaient. Mes gars leur montrèrent la direction pour les plus réticents. Ce que je fais ici ? Oh, visiter l'coin, le côté champêtre et folklorique de l'endroit, y rencontrer des princesses aux cheveux ardents, c'genre de trucs quoi. J'haussais les épaules alors que mon ton badin s'accompagnait d'un sourire en coin. Pas b'soin d'être un érudit pour savoir qu'un type avec une bourse et des hommes à ses ordres ne jouait pas l'touriste. Pas b'soin non plus d's'étanche là dessus toute la soirée.

Quand elle proposa de quitter l'endroit, je n'étais pas contre. Une fois le duel unilatéral terminé, certaines personnes commençaient à faire un rapide calcul : toute une auberge contre 5 types et une femme devrait leur donner l'avantage du nombre. Je baissais d'un ton en direction de la demoiselle. Je pense que pour sauver vos fesses et ma bourse princesse, il vaut mieux s'éclipser pendant notre minute de gloire. Je ne tiens de toute façon pas qu'mes habits s'mettent à puer l'crottin et la pisse d'alcolo.

Je l'emmenais vers la sortie toujours gardée par Sifflet en la tenant par la main, suivi de près par mes hommes. L'air déterminé à en découdre suffit à persuader le bas peuple qu'il valait mieux pour eux de boire que manger une tarte de phalanges.

Une fois dehors, non seulement mes poumons s'emplirent avec satisfaction d'un air plus pur et frais, mais l'averse s'était muée en une bruine certes dérangeante mais qui nous glacerait moins les os.
Hmm... Un endroit un peu plus intéressant, ici ... C'pas gagné.
Y'a t'jours la baraque à l'entrée chef.
C'pas faux, pas faux du tout. Me tournant vers la seule femme du groupe. Avez-vous un petit côté aventureux et un goût prononcé pour l'interdit ma chère ? Si vous voulez du plus intéressant dans c'coin pourri, j'peux ptêt satisfaire vos exigences. En espérant que vous soyez assez souple pour le mériter.
Moi aussi j'savais faire dans le sous entendu, les phrases à double sens qui avaient une porte de sortie au cas où elle ne serait pas intéressée. Qui n'tente rien n'a rien et je serai meurtri à l'idée de savoir qu'elle a pris froid parce qu'elle a gardé ses habits trempés sur elle. La pauvre.

Nous fîmes chemin vers la périphérie de la ville pour tomber nez à nez avec la demeure en question. Celle du nanti du coin, du bourgmestre ou tout simplement du riche mais pas assez pour aller crécher ailleurs, en d'autres termes la plus belle bâtisse du coin.
- Carmin, vérifie s'te plait.
L'homme en question opina avant de fixer sans bouger d'un cil la maison. Plusieurs dizaines de secondes passèrent dans un silence quasi absolu avant qu'il finit par prendre la parole. J'pense qu'y'a personne à l'intérieur. La seule source de chaleur que j'perçois est trop petite, probablement un animal domestique.
J'avais bien fait d'le prendre sous mon aile c'lui là, son pouvoir était sacrément utile.

- Un instant mademoiselle, je reviens de suite. La porte d'entrée était en bois ancien et fer forgé, le genre de porte avec une serrure complexe pour décourager les pauvres voleurs que nous étions. Ce qui m'avait toujours fasciné était qu'ils oubliaient toujours les fenêtres des étages. Je grimpais agilement jusqu'à l'une d'elles et la crocheter fut un jeu d'enfant.

Quelques secondes plus tard, la porte principale s'ouvrit dans un grincement à peine perceptible. Les gonds bien huilés, c'comme si c'était une invitation ! Tout le monde allait rentrer mais je fis un non de l'index. Surveillez tout autour de la bâtisse au cas ils reviendraient plus tôt que prévu. Je rentre avec la demoiselle pour .... pour faire le tour du propriétaire voilà ! Je savais qu'ils savaient et ils savaient que j'en avais strictement rien à carrer de ce qu'ils pensaient à cet instant. Privilège du chef.
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Mer 29 Nov 2017, 20:41

Clio croisa les bras sur son buste. Visiter le coin, hein ? Cet homme lui paraissait louche et elle aurait dit, à première vue, qu’il trempait dans de sales affaires. Elle prendrait le temps de le faire parler plus tard. Quand elle le chevaucherait, il serait sans doute plus bavard. « Je vous expliquerai plus tard, peut-être, pour mon père. ». Elle devait garder ses atouts pour elle et puis, il avait raison, des bouffons auraient sans doute l’idée stupide d’essayer de l’enlever. Comme si le Monarque Démoniaque allait s’occuper de courir après tous ses rejetons ! En attendant, elle le suivit dehors. Le temps était affreux mais elle était certaine que ses nouveaux compagnons de route allaient trouver une solution pour qu’ils puissent s’abriter dans de bonnes conditions. Face à la remarque de l’homme qui lui plaisait le plus dans le lot, elle eut un petit sourire malicieux. « Je mettrais ma souplesse à votre service, n’en doutez pas. ». Elle aimait bien ce genre de petit jeu, c’était bien plus classe que les dires de l’autre abruti, qui, en plus de cela, lui parlait de façon crue sans comprendre à qui il avait à faire. Elle méritait le meilleur, et elle l’aurait.

Quand elle se rendit compte qu’ils allaient entrer dans la propriété de quelqu’un d’autre, elle ne recula pas. La peur ne pouvait atteindre son ego, celle-ci ne s’immisçait en elle que lorsqu’il était trop tard. Au contraire, elle fut plutôt excitée de l’initiative. La demeure paraissait luxueuse, de quoi la satisfaire amplement. Lorsqu’elle comprit qu’elle serait la seule à entrer avec l’homme qui ne lui avait toujours pas donné son prénom, elle ne put s’empêcher de minauder. Comme la vie était cruelle pour ceux qui accompagnaient celui qui semblait être le chef ! Pauvres petits hommes de main ! Ses pensées étaient mauvaises mais la situation la confortait dans sa position de reine du bal. En passant devant lui, elle haussa un sourcil. « Faire le tour du propriétaire, hein ? ». C’était une manière fort sympathique de parler du fait de coucher sur la table familiale. Cette pensée la fit rire brièvement. Seulement, avant toute chose, ils allaient devoir discuter plus sérieusement. Les réjouissances viendraient après.

Lorsqu’elle pénétra dans le hall, ses yeux se mirent à courir sur les boiseries et la tapisserie. C’était un peu ringard mais ça ferait l’affaire. En donnant quelques petits à-coups avec ses jambes, elle se débarrassa de ses talons et plaça sa veste sur la rembarde d’un escalier. Elle était chez elle partout et tous les lieux que ses pieds foulaient lui appartenaient ; du moins, dans son esprit. Il ne lui manquait plus que des serviteurs et elle serait comblée. D’un pas dansant, elle entra dans la salle à manger et s’assit sur la table, après avoir balancé le chandelier par terre. Là, elle attendit que l’homme la rejoigne avant d’entamer sa fameuse discussion. Sans doute celle-ci allait-elle le refroidir, ou tout son contraire, tout dépendait. Aussi, elle plaça ses mains sur les épaules du malfrat avant de lui exposer sa théorie.

« J’ai réfléchi. Je sais bien que tu n’es pas là pour visiter le coin et que tu es une sorte de hors la loi. ». Elle bougea ses pieds qu’elle plaça contre l’arrière des cuisses de l’homme pour le rapprocher d’elle. « J’aime bien. J’ai même envie de profiter de toi, dans tous les sens du terme. ». Car il était bien question de ça, profiter de l’autre pour servir ses intérêts, bien qu’elle s’apprête à faire quelques concessions. Aussi, elle avait décidé de le tutoyer à partir de maintenant. Au diable la politesse. « Comme je t’ai dit, je suis fille de Roi. Pas n’importe lequel, le genre à engendrer vite et beaucoup. Le Monarque Démoniaque, ça te parle ? Je veux que mon père me remarque mais pour ça j’ai besoin d’un statut et, surtout, j’ai besoin de mettre le Monde à mes pieds. Je pense que toi et moi pouvons faire affaire si tu me dis en quoi consiste au juste tes activités. Je pourrai bosser avec toi… voire pour toi si tu t’occupes bien de moi. On pourrait se faire plaisir l’un l’autre et engranger de l’or à ne plus savoir quoi en faire. ». Elle sourit, les flammes d’une détermination dévorante brûlant dans ses yeux. « Et puis, avant de baiser, il va falloir me dire ton nom histoire que je sache quoi crier pour faire des envieux, là dehors. ». C’était clair au moins.

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Mer 29 Nov 2017, 22:17





Généralement, ce n'était pas moi qui m'occupait de jouer les équilibristes. Ça, c'était l'passé, avant qu'je n'ai sous mon aile ma troupe de bras cassés auquel j'tenais quand même un peu. Sauf que là c'était différent. J'devais jouer un peu le coq, montrer mes capacités et mon goût du risque. Les filles aimaient ça.

Une fois à l'intérieur, inviter la demoiselle - et la demoiselle seule - me parut évident. Évident pour elle également en prêtant un peu plus attention à ses mimiques de petite ingénue perverse. Une fois celle-ci entrée dans le hall, je fis lentement glisser la porte vers l'encadrement, verrouillant le bâti sans même adresser un regard à mes comparses. Pas b'soin, ils savaient, je savais, même elle j'en suis sûr le savait, bref, c'était pas nécessaire d'en faire plus. La femme se permit de répéter mes propos. Je me tournais vers elle où mon regard innocent trahissait un sourire bien moins angélique. Évidemment, j'ai toujours été partisan de joindre l'utile à l'agréable. Quoi de mieux de conserver quelques bons souvenirs, matériels ou non après avoir été invités dans une si belle demeure.

Il était évident que j'allais me servir comme il se devait en pierreries et autres objets de valeurs. Il y avait aussi ce joli minois que j'aimerai attraper encore et encore histoire d'inaugurer chacune des pièces du manoir. En parlant d'elle, l'objet de mes pulsions se sentait déjà chez elle, se déchaussant et enlevant sa veste avant de se laisser aller à quelques caprices. Au même titre que tout était meilleur quand c'était gratuit, casser était toujours plus marrant quand ça ne nous appartenait pas ! Je me mis à rire, amusé par son comportement enfantin et capricieux à la fois. Elle se retourna et me fixa, de sorte que je ne me fis pas prier pour la rejoindre. Mon air reprit son sérieux quelques secondes quand elle joua aux devinettes sur les raisons de ma présence ici. Sérieux vite dissipé quand elle me témoigna qu'elle n'y était pas insensible. Il se peut que je sois démasqué en effet, mais je n'ai pas pour habitude de m'épancher avec la première inconnue qui passe, aussi jolie soit-elle.

Ma main s'aventura dans sa chevelure pour y replacer une mèche virtuellement mal mise. Mon geste se figea quand elle m'annonça la bouche en cœur qu'elle ne serait pas moins que la fille du Monarque Démoniaque. Mon bras se replia pour regagner le long de mon corps, réfléchissant à toute allure si j'avais affaire à une mythomane en puissance ou un coup fourré comme seuls les démons savaient le faire. Il y avait pas une heure que j'avais rencontré un Démon qu'on avait tenté de me voler l'or et la marchandise, avant de tomber au milieu de nulle part sur une rousse incendiaire se disant fille du plus puissant des Démons. Dans quelle m*rde j'm'étais encore fourré. Une bouse de dragon même car j'avais été assez c*n pour rentrer dans une bâtisse que je ne connaissais pas seule avec elle !! Arrête de réfléchir avec tes bourses quand ce ne sont pas celles où il y d'l'or dedans abruti !!

C'était quand même compliqué en cet instant, elle était bien proche de moi et j'sentais déjà mon sang bien content d'se loger dans mon caleçon plutôt qu'dans ma tête. Sa robe et le décolleté en plus de ça mettait à mal mes facultés de concentration, au point que j'en venais à me dire s'il n'y avait pas de la magie derrière tout ça.... À moins que je n'voulais que la baiser sauvagement là tout d'suite. Ouais, c'était ptêt ça ....
J'remets pas ta parole en question, enfin si un peu parce que tout l'monde peut prétendre être qui il veut dans l'fond, mais avoue qu'c'est pas commun d'rencontrer la fille du Monarque Démoniaque ici. Surtout quand j''ai croisé un d'ses larbins quelques minutes avant. Hmm... Que faire ? Si j'voulais pas qu'mon attribut viril fasse office de porte manteau tout l'long d'la route du retour sous les regards hilares d'mes compagnons, il fallait la jouer fine et faire quelques concessions. Je posais chacune de mes mains sur les bretelles de sa robe pour la faire descendre le long de son corps désormais bien plus dénudé. Les quelques lueurs magiques et le feu mourant dans la cheminée dessinaient les courbes voluptueuses de la demoiselle qui ne demandaient qu'à être croquées. Fruit défendu, j'arrive !! Écoute, si t'as tes entrées chez les Démons, y'a ptêt moyen qu'on puisse bosser et baiser ensemble jusqu'à plus soif, histoire une fois encore de joindre l'utile et l'agréable. Montre moi d'quoi t'es capable côté souplesse et j't'en dirai plus sur ma ptite affaire qui n'demande qu'à grossir. J'savais qu'j'faisais une c*nn*rie mais mon autre ptite affaire qui ne demandait qu'à grossir au fond d'mon pantalon avait pris l'ascendant, autant profiter à fond d'l'occasion.
J'm'appelle Yiu et toi ?
896 mots.
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Sam 02 Déc 2017, 15:24

« C’est drôle, tous les hommes ont tendance à dire ça. » fit Clio à la remarque de l’inconnu. C’était sans doute un moyen de drague qui marchait. Après tout, quelle fille aurait aimé qu’on lui dise qu’elle n’était qu’une parmi tant d’autres, que son partenaire couchait avec tous les jupons qui passaient sous sa main ? Aucune. Elle imaginait que l’inverse était aussi vrai. Si elle se mettait à lui raconter qu’elle couchait avec des types uniquement pour les inscrire sur son tableau de chasse, qu’ils ne représentaient que des prix pour elle, dans le seul objectif de gonfler encore plus son ego, pas sûr qu’il apprécie. Il n’y avait pas réellement de notion de jouissance derrière ça car la plupart des hommes étaient bien incapables de la faire crier pour de vrai. Elle aimait simuler, elle le faisait avec joie et sa satisfaction était encore plus grande quand elle leur disait, après coup, qu’ils étaient le meilleur amant qu’elle n’ait jamais eu. Voir ce qu’elle arrivait à provoquer, la fierté masculine, en si peu de mots, avait le goût de la véritable jouissance. « Moi non plus, ça m’arrive rarement, seulement quand je trouve quelqu’un qui me plaît. ». Quitte à jouer, autant le faire jusqu’au bout.

L’annonce de la nouvelle de sa filiation sembla le troubler. À croire que son paternel n’avait pas fait tant d’enfants que ça. Elle aimait l’idée de faire vaciller ses interlocuteurs sous le poids de la nouvelle. Le Monarque n’était pas n’importe qui et, à l’image de la plupart des Souverains, avait le pouvoir de faire taire pour toujours ceux qui lui déplaisaient, elle comprit. Mais ce dernier point, elle préférait ne point l’évoquer. Des entrées chez les Démons ? Elle n’en avait aucune mais, là encore, c’était le jeu ma pauvre Lucette. Elle n’était pas obligée de le lui avouer. Pour l’instant, ce n’était pas réellement la question qui se posait mais plutôt de savoir comment il allait la prendre. Elle ne voulait pas risquer de casser la magie de l’instant en lui disant qu’elle appartenait autant au genre démoniaque qu’un angelot. En réalité, elle ne savait pas encore réellement ce que les gènes de son père avaient donné. Sa mère l’espérait Magicienne mais Clio avait un autre avis sur la question. Elle sentait certaines pulsions en elle, des pulsions de conquête et de destruction qui ne demandaient qu’à s’exprimer. Et puis, bien sûr, son amour pour la passion charnelle n’avait rien à voir avec celle qui semblait étreindre le peuple des Mages Blancs. Elle avait des fantasmes débridés et s’en servait pour arriver à ses fins. « Hum… Moi qui pensais que les hommes d’affaires préféraient régler les détails du contrat avant de passer au dessert. ». Elle pencha la tête sur le côté, à présent bien plus dénudée. Ça ne la dérangeait pas, elle aimait qu’on la regarde. Voir le désir grandir dans les yeux de ses proies avait ce petit côté plaisant. Le fait qu’elle aime son corps aidait réellement. De toute façon, vu son orgueil, elle aurait pu être laide comme une morue, elle se serait trouvée belle. Il y avait autre chose : elle aimait qu’on la voit ou qu’on l’entende prendre son pied. Elle aimait faire des jaloux, des envieux, elle aimait être le centre de l’attention et provoquer une envie malsaine dans le cœur de ses spectateurs. Aussi, elle allait crier, parce qu’elle voulait que les hommes de Yiu soient au courant et qu’ils aient, eux-aussi, envie d’elle. Peut-être même que si elle passait un marché avec le malfrat, elle serait un véritable poison de ce côté-là. Elle avait bien l’intention de créer des rivalités. Elle adorait quand les hommes se battaient pour elle. Généralement, ce n’était que des êtres faibles et dégoûtants mais ça ne changeait rien à sa vision. Elle voulait être le centre de l’attention parce que c’était ainsi qu’elle s’aimait le plus. « On verra bien alors. Mais n’essaye pas de m’entuber, sinon tu seras privé de dessert. ». Elle sourit. Elle prenait un risque. Généralement, elle se tapait un homme et lui disait gentiment au revoir et à jamais. Là, c’était un peu différent parce qu’elle avait réellement l’intention de s’investir dans le petit commerce de Yiu. Quoi qu’il fasse, c’était un moyen comme un autre de devenir quelqu’un, d’avoir des hommes de main prêts à tout pour soi et de pouvoir faire du chantage à pas mal d’honnêtes gens. Elle voulait tenir les parties de ces derniers entre ses mains et avoir le loisir de serrer s’ils se comportaient d’une façon qui lui déplaisait.

Le pouce et l’index de Clio attrapèrent le menton de Yiu afin de l’amener à elle. Elle l’embrassa et lui souffla. « Fais-moi mal. ».

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La belle plante n'est pas celle que l'on croit. [Clio Azmog & Yiurshii]

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