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 | Le monde des songes |

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Qui vous a donné du rêve wesh ?
Edwina
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Wriir
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Devaraj
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Anîhl
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Raeden
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Caleb
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Invité
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Sam 23 Sep 2017, 21:03

La planter là comme il l'avait fait, c'était malpoli au possible et irrespectueux envers elle, ce qu'elle était et ce qu'elle représentait. Il n'aurait jamais du écouter son cœur. Dès le départ. Ca ne lui apportait que des ennuis et surtout, des souffrances inutiles. A lui-même mais à autrui aussi. Ce qui n'était nullement le but recherché. Se focaliser sur les événements inquiétants qui se passaient ici, sur la guerre, les gens à protéger, aider et sauver, la forge et l'école. Tout ce qui pourrait lui occupait l'esprit pour ne plus luii laisser le temps de penser à ce qu'il ne devrait pas. Si Edwina avait dit vrai, tout ceci était un rêve. Et pourtant, ça lui semblait bien trop réel. Comment était-ce possible ? Et si c'était réellement le cas, cela voulait dire qu'il s'infligeait toutes ses peines tout seul comme un grand. Son esprit était certainement masochiste sur les bords. A moins qu'il n'essaie de lui transmettre un message, de le mettre en garde contre lui même et que c'était la seule façon qu'il avait trouvé.

Cependant, Raeden n'eut même pas l'occasion de quitter la salle comme il avait escompté le faire. Le Roi Démoniaque vint s'interposer sur son chemin, avec l'Ultimage entre eux en prime. Que manigançait-il encore ? Ne devrait-il pas plutôt être content de la situation ? Après tous, ils étaient riaux sur bien des points. A moins que la Bête trouvait les événements forts à son goût et qu'il voulait simplement prolonger encore plus longtemps ce sentiment en plongeant et remuant le couteau dans la plaie encore plus longtemps. Ca serait bien son genre après tout. Par contre, l'Ange l'aurait plus vu dans l'action que dans le blabla. Il s'était trompé … Ou alors le Cornu cachait plus de facettes qu'on ne le pensait. Ce qui était fort probable car après tout, le Forgeron ne le connaissait pas et ne s'était jamais attardé à en apprendre plus sur lui. Peut être devrait-il le faire, car après tout, il s'agissait quand même d'une menace virulente et omniprésente vis-à-vis de son peuple et des Terres du Yin et du Yang.

Evidemment, Zane commença sa tirade en rabaissant les Anges. C'était la nouvelle mode de toute façon. Il continua d'ailleurs plus d'une fois lors de son exposé des faits. Mais en même temps, l'Immaculé apprit des choses surprenantes et intéressantes, d'un certain point de vue. Ainsi donc, les sentiments qu'il éprouvait envers l'Ingénue étaient le fruit d'une malédiction. Mais était-ce seulement vrai ou racontait-il des bobards pour une raison qui était connue de lui seul. Mais dans ces cas là, pourquoi le ferait-il devant la Magicienne alors qu'elle pourrait démentir. Et puis même, dans tous les cas, pourquoi lui raconter tout cela ? Et ces histoires de fantasmes ? De quoi mettre mal à l'aise au moins deux des trois personnes présentes dans cette conversation. Et évidemment, l'annonceur de tout ceci n'en faisait pas parti. C'était d'ailleurs certainement pour cela qu'il avait balancé cette information dans le dialogue. Parce que ça l'amusait de malmener ses interlocuteurs. De jouer avec leurs émotions, de semer le doute et la zizanie.

Puis après les formalités d'usage sous formes de menace, le Roi des Démons s'en allant, laissant les deux autres seuls. Que pouvaient-ils faire après ça ? Lui ne le savait pas. Ce qui n'était apparemment pas le cas d'Edwina. Toute cette histoire avait fini par la mettre hors d'elle. A moins que ce ne soit un ras le bol complet des hommes qui lui courrent après. Ou les deux. Ou aucun. Elle confirma l'histoire de la malédiction et apprit même à Raeden la façon dont elle lui était tombé dessus. Il l'avait embrassé, tout simplement aussi. L'Ange aussi l'avait fait … Etait-ce pour cela qu'il éprouvait ce qu'il ressentait envers la Brune ? … Non … Il l'aimait bien avant de l'embrasser sur le navire. Elle le faisait le messager de la sentence envers le démoniaque. Comme s'ils étaient du genre à échanger tranquillement quelques mots autour d'une table. Mais soit. Le j'en ai assez de la Reine était plus que visible. Ce n'était pas du tout le moment de l'interrompre, si l'occasion s'était présentée.

Puis vint son tour, sa fête. Lorsqu'elle leva la main, il crût un instant qu'elle allait le gifler. Elle aurait pût, il n'aurait pas réagit. Mais non. Elle se contenta de lui assener ses vérités avant de le planter là, ses derniers mots résonnant encore dans l'air. Lui avait-il jamais demandé si elle éprouvait la moindre chose pour lui ? En vérité, non. Il s'en était toujours abstenu. Il avait déjà eu assez de mal à reconnaître et à admettre ce qu'il ressentait pour elle. Mais elle avait raison, il aurait du le faire. Cela aurait certainement évité bien des soucis pour tout le monde. Mais maintenant, les choses étaient d'une certaine façon réglée … Elle ne voulait plus le voir. Au moins c'était dit et il savait à quoi s'en tenir même si ce n'était pas agréable. Les choses étaient fixées à présent. Il ferma les yeux et soupira. Il ne souhaitait plus qu'une seule chose. Que tout ceci se termine.

Machinalement, il s'était remis en marche sans vraiment faire attention d'où il allait. Ce fut ainsi qu'il ne vit pas arriver la jeune femme a la chevelure noire. Il s'arrêta mais trop tard. Elle ne l'avait pas vu et lui fonça donc dedans. Il allait s'excuser quand il l'a vis se recroqueviller par terre en position de sécurité. Comme si elle avait peur qu'il l'agresse ou la frappe. Les dires de l'Elfe confirmèrent ses intuitions. Mais pourquoi ferait-il une chose pareil ? Lui faire du mal ? Parce qu'ils s'étaient bousculés ? N'était-ce pas un peu exagéré comme solution. Juste un « pardon » ou « excusez moi » suffisait. Il s'agenouilla devant elle et lui tendit doucement ma main.


Chut … Pourquoi te ferais-je du mal ? C'est moi qui suis en tord, pas toi. Ca va bien sinon ? Tu ne t'es pas fait mal ? Tu veux aller t'asseoir pour reprendre tes esprits ou boire un peu d'eau.

Son côté paternaliste et protecteur avait repris le dessus en voyant la réaction instinctive de son interlocutrice. Il ne lui proposait pas de danser, il n'avait vraiment pas la tête à cela. Peut être que s'occuper d'autrui lui ferait du bien … Et même sans ça, il sentait la détresse dans laquelle elle semblait être et ne pouvait y rester indifférent.

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Lun 25 Sep 2017, 14:52

Hum, je vois, répondit-elle au Dædalus dans sa tête. Elle savait qu’il capterait le message. Si tu savais à quoi je pensais maintenant, tu ne voudrais plus rester discuter ici avec eux. Quoi que, je trouve que le point de vue de ce gus n’est pas si mal. Il m’amuse bien. Elle parlait de Zane, le genre que l’on pouvait facilement prendre pour un crétin mais qui ne l’était pas ; tout comme elle. En prime, il lui laissait envisager qu’il savait utiliser les péquenauds qu’il avait sous la main. Je pense qu’il serait préférable de se rapprocher de lui plutôt que des emplumés. Il semble être aussi fou qu’entreprenant, deux caractéristiques qui peuvent s’avérer dangereuses pour ceux qui se mettent sur sa route. En plus de ça, j’ai l’impression que ta copine, sous ses grands airs de vierge effarouchée, l’aime plutôt bien. Si ce n’était pas le cas, elle l’aurait simplement évité. Qu’elle se ramène avec un angelot devant l’impulsif c’est… étrange. Sauf si elle sait qu’on est dans un rêve et qu’elle souhaite tenter le diable… Remarque, les livres sur les trios amoureux se vendent plutôt bien même si on sait que c’est toujours le c*nn*rd qui gagne à la fin. Elle se rappelait d’une littérature à deux sous qui avait touché son bureau une fois. Une histoire contant la vie d’un Eversha loup, d’une Humaine et d’un Vampire. Les parchemins avaient servi à allumer sa cheminée. « T’as raison mec. » fit-elle à l’attention de Wriir. « De toute façon, faut que tu laisses ta poule gérer ses affaires comme une grande. Et puis… violeur multirécidiviste ou pas, si elle lui mord la queue ou lui bouffe la langue, crois-moi qu’il n’en ressortira pas indemne. ». Elle fit un petit geste de la main qui ressemblait à un « J’en ai rien à faire » puis appuya son geste par la parole : « T’inquiètes pas va, avant d’être Reine, moi aussi j'étais une péquenaud sortie de nulle part. ».

Erza regarda le Monarque s’en aller une fraction de seconde puis reporta son attention sur le reste de l’assemblée comme si, au final, ne plus voir ses traits lui avait fait complètement oublié ce dernier. Un petit sourire amusé régnait néanmoins sur son visage. Tous ces grands, et elle en faisait partie, finiraient par tomber de leur piédestal. Ce n’était qu’une question de temps et le Destin était le seul maître du jeu.

Les choses allaient trop vite pour elle et elle ne savait plus où donner de la tête ou, du moins, se plaisait-elle à le penser pour s’éviter des efforts inutiles. S’occuper de tout le monde était fatiguant et puis, finalement, seul Eerah comptait, lui et le rêve dans lequel ils se trouvaient tous. Elle n’y avait pas pensé plus tôt, par paresse sans doute, mais à présent que la vérité était sienne, elle voyait le tout d’un œil nouveau : on ne meurt pas dans un rêve ou, du moins, pas sans se réveiller. La Réprouvée avait la flemme de penser à toutes les relations existantes entre les différents protagonistes. Elle retenait pourtant le tout, pour plus tard. Un songe n’est pas fait pour réfléchir, ou si peu.

Après le départ précipité de la petite Elfe mignonne qu’elle avait réussi à capturer sous son bras et pendant que son mari parlait avec l’autre gonzesse, Erza leva un sourcil et se fit une remarque à voix haute : « Bûche Sauvage pour un Ange… c’est vraiment une appellation digne du conseil d’Aeden ça… ». À moins que le terme de « bûche » ne désigne la pâtisserie du même nom : un contour glacé enrobant un cœur fondant, le tout plutôt mou.

Elle avait murmuré ces mots alors que son regard était planté sur Caleb, le chéri de sa grand-mère. Illithya n’arrêtait pas de parler de lui, même si elle restait subtile et raffinée. Caleb par ci, Caleb par là. Depuis qu’elle avait vu les Töh Taureaux, qu’il lui avait dit en être le Roi – bien qu’elle ne le crût nullement – elle n’arrêtait pas. Comme la Réprouvée voyait qu’il la regardait, elle lui demanda en croisant les bras sur son torse. « Alors, c’est pour quand le mariage ? Je vais avoir des oncles et des tantes ou pas ? Je vais devoir t’appeler papi ou ton prénom suffira ? Parce que j’ai rien contre hein, seulement, c’est à toi que ça risque de f*utre la honte. ». Elle sourit, son arme faisant toujours de petits mouvements de balancier à côté de ses jambes. « Cela dit… sache que j’aime beaucoup ma grand-mère, moins les types qui seraient susceptibles de la faire souffrir. Alors si t’es pas sérieux, passe ton chemin, sinon je te coupe les parties en deux et je les donne à manger aux cochons. ». Son sourire ne l’avait pas quitté et il était difficile de savoir si ses menaces en étaient des vraies ou si elle taquinait seulement l’homme éméché qui racontait des histoires de boule de cristal à dormir debout. Finalement, ils étaient tous un peu taré dans les hautes sphères. Comme si elle voulait s’en débarrasser, elle lui tendit son verre de vin en faisant la grimace. Plutôt mourir que de boire ça.

857 mots

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Lun 25 Sep 2017, 22:41


Les yeux perdus dans le tourbillon de silhouettes masquées, Helly rêvassait.
Son cerveau vagabondait entre ses souvenirs passés et ses attentes concernant le futur. Sans pour autant s’accrocher à l’un d’eux, elle serpentait entre deux idées, la laissant quelque peu égarée, à mi-chemin entre rêve et réalité. Helly aurait pu errer ainsi un long moment si par des paroles troublantes, Toble ne s’était pas ainsi manifesté.

« Ma robe? » souffla-t-elle embarrassée.
Helly oubliait bien trop souvent le petit souci de cécité du chaman. Lorsqu’elle était avec lui, elle ne voyait que l’ensemble de sa personnalité. Les orbites sombres de Toble n’étaient qu’un détail parmi d’autres. Cela ne la dégoutait en rien.
En vivant avec les evershas, elle s’était habituée aux caprices de la nature. La beauté était une question de subjectivité et voir le monde d’un autre point de vue, s’était imposé de façon évidente à elle pour des raisons de survie. Contrairement à certains de ses semblables, Toble était loin d’être défiguré. Se perdre dans les traits harmonieux de son visage tout en contournant ses orbites vides, était une chose aisée qu’elle ne demandait qu’à lui démontrer alors qu’elle s’arrêtait face à lui.
Le chaman avait poursuivi son dialogue dans une demande si incongrue qu’elle ne trouva rien à redire.
Non, Toble était loin d’être un monstre, c’était même tout le contraire. Il brillait d’une beauté singulière, innocente et touchante. Il faisait vibrer son âme d’un espoir sans limite. Il était l’espoir en ce monde que la bonté existait en chacun, que tout espoir n’était pas perdu…
Sans lui laisser l’opportunité de poursuivre, elle agrippa sa main et la guida vers sa joue. Helly s’en voulait de ne pas s’être montré plus attentive envers ses intentions, elle ne voulait pas qu’il croie qu’elle se moquait de sa condition, ni même de ses états d’âme. Tout ce qui émanait de lui avait une importance. Plus grand encore que ce qu’il ne pouvait s’imaginer.

« Toble » murmura-t-elle d’un ton à peine audible.
L’eversha se lovait contre la paume brulante du chaman, se gratifiant elle-même d’une caresse, qu’elle fit longuement durer en y savourant chaque seconde.
Elle avait conscience d’avoir avorté l’élan de légèreté de son ami, l’entrainant sur des pentes plus controversées, mais il fallait qu’elle le fasse. C’était plus fort qu’elle, plus fort que le cri de son totem qui avait surgi du néant, en l’avertissant d’un tel geste. Se laisser amadouer par un homme était sans doute la pire chose qu’il pouvait lui arriver et pourtant, elle poursuivait, presque à bout de souffle, n’en finissant plus de caresser son visage contre le bout des doigts du jeune homme.

« Toble… » répéta-t-elle comme une incantation. « Je ne peux qu’imaginer ce que signifie un tel fardeau pour toi… Ne pas voir… C’est une chose que je ne peux que frôler du doigt sans vraiment le comprendre… »
Les longues phalanges d’Helly serrèrent celles de Toble, les amenant à glisser le long de son corps, forçant une progression qu’elle se mit à commenter d’une voix lancinante.

« Laisse-moi te montrer ce qui m’habille. C’est une robe des plus simples, légère, aérienne, faite d’un voile bleu, sans manches, sans fioritures mais magnifiquement ouvragée. Surement une des plus belles que je n'ai jamais vues… » Termina-t-elle la voix teintée d’une certaine émotion.

Elle relâcha la main du chaman, l’abandonnant sur sa hanche et esquissa un sourire d’embarras avant de poursuivre.

« Et toi aussi… Tu es bien habillé… »
À son tour, elle remonta ses mains sur lui, glissant ses doigts le long de l’encolure du gilet qui habillait le chaman. Ses yeux se fermèrent pour en apprécier toute la douceur, lui empruntant cette façon si particulière d’appréhender le monde d’un simple toucher. Alors qu’elle remontait ses mains sur ses épaules, son poult s’accéléra brusquement, rendant confuses ses pensées. Elle n’avait que peu de souvenirs du dessin particulier de sa silhouette et bien que par le passé elle l’avait entre-aperçus dans le plus simple des apparats, elle se plaisait à en redécouvrir chaque détail. Le souffle court, au rythme endiablait des notes qui raisonnaient autour d’eux, elle arpentait avec une retenue modérée cette exploration. Ses phalanges contournèrent la courbure de ses bras, glissant le long des sillons des creux de sa fine musculature. Ce geste avait quelque chose d’interdit, la faisant s’arrêter sur ses poignets avant de tracer d’invisibles bracelets auxquels elle s’attacha longuement avant d’entrouvrir ses yeux.
Un soupir s’émana de ses lèvres qu’elle avait scellées de peur de ne laisser échapper d’inavouables désirs.

« Peut-être était-ce trop… » Rectifia-t-elle dans un léger sourire.
Elle se rapprocha plus près de lui, brisant le peu de distances qu’il subsistait entre leurs corps et noua derrière la nuque du chaman ses deux bras dans une étreinte fébrile.
Captive de cette position qu’elle avait su amener habilement, elle lui volait à présent le souffle tiède qui s’émanait des portes de ses lèvres.

« Je danserai avec toi… Chaque fois que tu le désireras… » chuchota-t-elle en jouant avec la respiration de Toble sur son visage. « Aussi longtemps que tu le souhaiteras… Tant qu’il n’y aura aucune contrainte entre nous…»
Les paupières lourdes, Helly fixait le vide de ses orbites cherchant ce qu’avait pu être par le passé, la couleur de ses yeux.
Son coeur se figea, alors que son estomac se tordait douloureusement.

« Co... Comment as tu perdu la vue Toble?»

 
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Mar 26 Sep 2017, 03:42




Sous la candeur d’un regard qui refuse la vérité, l’innocence se dérobe, drapée dans une pudeur enfantine. Ce ne sont plus les mots que l’on retient ; seule l’impression diffuse et voilée de l’acceptable marque l’esprit, et le sens s’évade à pas de géants. D’un cri, d’un murmure, il ne reste rien, sinon ce que la volonté préfère. Attendrie par une naïveté qu’elle ne pouvait plus se permettre, la jeune femme eut un sourire navré, bien vite flétri par une lassitude coutumière. « Quel fléau de ne pas comprendre, le seul jour où je t’offre ma sincérité. » Rares étaient ceux que la brune privait de la réconfortante caresse des tromperies en tout genre, et, souvent, elle s’y enveloppait elle-même toute entière. Face aux rocambolesques paroles de son nouvel acolyte, l’incessante valse de ses pensées s’arrêta. Abasourdie par des syllabes qui ne s’assemblaient que pour délivrer un message erroné, elle le laissa embrasser sa peau. Son absence de réaction était la meilleure réponse à cette farandole d’ignominies. Que racontait-il, à la fin, et quel vertueux mensonge son imagination avait-elle choisi ? Elle éclata de rire. Sa vie, fragile, dénuée d’importance. Un cadavre de plus, parmi les autres ; et le sien avait déjà embrassé la pourriture de la fosse. « Personne ne peut vaincre la mort, petite friandise, et personne ne le souhaite. Lorsqu’elle vous prend, elle vous prend pour toujours. Et si j’en étais la cause, par ennui, en serais-je moins coupable ? » Le parfum du sang emplissait sa tête de divagations étranges auxquelles elle se laissait volontiers aller.

Ce fut le contact inopiné d’un individu malmené qui la tira de ses fabulations désormais familières. La misérable larve, face contre le sol, vociférait avec fort peu d’élégance. La brune leva les yeux vers le responsable de cette agitation imprévue. C’était une chose curieuse, que de sentir un battement de coeur cesser de jouer les abonnés absents. Parfois, l’illusion la heurtait, elle aussi. Une moue pleine de mépris déforma ses lèvres, un instant alors qu’elle regardait l’Humain. « Ton costume n’était vraiment pas à la hauteur, ce soir-là. J’aurais dû te laisser brûler pour avoir fait preuve de si mauvais goût. Et ce n’est pas une façon de saluer les gens. Il me semblait pourtant t’avoir appris à ployer le genou. » Amusée par la tournure des évènements, la Vampire s’apprêtait à gratifier Livaï d’un coup qui le ferait tomber face à un monarque qui ne serait jamais le sien. Quelque chose l’en dissuada. Cette maudite femme, plus collante que la peste, s’accrochait à lui. La mâchoire de Callidora se contracta. Comment osait-elle le toucher ? Une seconde, le simulacre de raison qu’elle conservait s’envola, effacé par une colère brutale. Des picotements s’emparèrent de ses phalanges crispées. L’éclair disparut dans les airs en même temps que sa destinataire. Soulagée que l’indésirable ne s’attarde pas, elle s’avança vers Zane pour lui offrir une légère révérence. « Les Rois ont une bien curieuse manière de signaler leur présence. Et les Reines n’ont manifestement pas plus d’éducation que les putains d’Avalon. » La jeune femme n’ignorait pas que l’éventail des conquêtes qu’il accumulait en quelques jours dépassait de loin celui de sa vie entière. Le voir, en revanche, était une toute autre histoire.

Elle était de mauvaise humeur, et cela n’annonçait rien de bon. Quelques secondes de silence s’écoulèrent. La dureté de son regard se reflétait dans le sien, et l’écho de sa fureur descendait en elle pour arracher à la tombe cette once de chaleur dont elle se souvenait à peine. En proie à un trouble dont l’aveu aurait été le plus regrettable des péchés, elle désigna du menton l’imbécile qui, s’étant relevé, croyait malin de déverser des insultes dépourvues de toute inventivité à l’encontre du Monarque. « Est-ce un cadeau ? » Malheureusement pour lui, la jeune femme n’appréciait guère son attitude, et si l’autre s’était volatilisée face à sa colère, celui-ci s’y soumettrait. Sans attendre de réponse, elle se tourna vers cette victime qui n’en méritait pas l’honneur. Le visage fermé, elle secoua la tête d’un air désapprobateur. « Je n’aime pas ce que je vois. » À tout instant, il aurait eu l’occasion de se jeter sur elle. Sa lâcheté, prévisible, mit à l’épreuve une patience envolée dès le premier geste de cette femme. Une coupe disparut du plateau d’un serveur pour se lover entre les doigts de la Vampire. Il était à portée de main. Sa poigne se raffermit. L’objet éclata, couvrant ses paumes de sang et d’alcool. Elle dégagea des morceaux au hasard. D’un geste impromptu, le fragile cristal embrassa les iris de l’imbécile, lui ôtant la vue. Quelques gouttes de sang vinrent s'agglutiner à la pâleur de ses joues. Méprisante, elle se contenta d’un sourire narquois avant de le pousser vers l’arrière. « Ouvre les yeux, mon ange. » La silhouette poussa un hurlement qui s’étouffa à l’approche de l’éveil, l’effaçant du paysage. Battant des cils comme si de rien n’était, elle désigna les phalanges de Livaï, imprégnées du même liquide que sa robe. « Oh, et, tu as du sang sur les mains. » Ce n’était pas son problème, à dire vrai. Cela dit, tout avertissement était bon à prendre, et s'il ne comprenait pas les mots, peut-être saisirait-il les actes.  Nouvel éclat de rire. Désormais face à Zane, elle haussa les épaules avec indifférence. « Ce n’est pas si amusant que ça en a l’air. Cela dit, je ne peux pas te dévoiler l’intégralité de mes nouveaux talents. Je ne suis pas sûre que ton pauvre coeur le supporte. » Apaisée par le sort réservé à l’indésirable numéro deux, bien qu’elle le trouvât trop clément, elle fit quelques pas en avant. Un nouveau verre à la main, elle tendit ce dernier vers les lèvres de son ancien camarade de jeu, se hissant sur la pointe des pieds. Elle ne l’avait jamais vu si grand. Par-dessus son épaule, elle apercevait des couples tournoyer en harmonie avec une musique venue de nulle part. N'existait-il pas de différence entre les bals, et quel plaisir trouvaient ces êtres à adopter les mêmes rôles qu'il suffisait d'un jour pour apprendre ? « Ce rêve manque cruellement de festivités. » Il fallait reconnaître que les songes se montraient d'ordinaire autrement plus farfelus. À présent contre lui, Callidora reprit la parole d'une voix sensiblement plus séductrice, un sourire complice au visage. Elle voulait retrouver ce qu'on lui avait dérobé, quel qu'en soit le prix. Le parfum de sa peau lui sautait à la gorge comme une certitude qu'elle n'avait jamais oublié. « Pourquoi ne pourrions-nous simplement laisser aller nos instincts ? » Cela ressemblait au bonheur, d'une certaine manière.



La revue de la semaine /MUR:



(c)LOKIA
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Mar 26 Sep 2017, 11:35

Les yeux de l’Ultimage s’ouvrirent soudainement sur le plafond de la tour dans laquelle elle se trouvait depuis de longs jours. Sa respiration était folle mais elle n’attendit pas qu’elle se calme avant de se lever, renversant un objet quelconque par la même occasion. Elle se dirigea vers un secrétaire et, sans s’asseoir sur la chaise, commença à prendre des notes sur ce qu’il venait de se passer. Elle en avait adopté l’habitude pour certains de ses rêves mais aucun d’eux ne lui avaient semblée jusqu’à présent aussi palpable que celui-ci. Au fur et à mesure des lignes, elle comprenait l’ampleur de ses actes et de ses paroles. Au bord des larmes, elle finit par s’asseoir, continuant pourtant son ouvrage. Une fois qu’elle eut fini de rapporter les paroles de La Dame Rouge, elle relut le tout et ferma les yeux. Aria savait qu’il s’agissait d’un rêve et celle-ci était très loin d’être la seule. Une prémonition ? Un avertissement ? Elle ne savait comment interpréter ce qu’elle y avait vu et ressenti. Tout paraissait si réel et absurde à la fois… Et pourtant… « Hum… » fit-elle en réfléchissant tout en tapotant ses yeux avec un tissu. Elle finit par avoir une idée, quelque chose qu’elle pouvait admirer depuis ce monde et qui lui donnerait une information précieuse. La Belle se leva et s’empara du miroir. Elle attendit une fraction de seconde qui lui sembla être une éternité avant qu’enfin la silhouette du Monarque Démoniaque y apparaisse. Les doigts tremblants la Reine était à présent convaincue de la véracité de ce songe et les paroles de La Collectionneuse lui revinrent, aussi clairement que possible. « Nous autres, femmes de pouvoir, devons répondre à une règle simple que je vais vous confier, ma chère. Ne voyez ici nulle idée mal placée. Simplement, je me doute que dans votre état, vous êtes à présent pleinement apte à connaître les inclinaisons de votre cœur. Votre petit jeu était plaisant à regarder mais vous savez comme moi que votre beau discours n’était qu’un tissu de mensonges, au moins pour l’un des deux. Vous êtes douée pour tisser le scénario qui vous convient le mieux et je n’ai guère eu à attendre que vous revêtissiez les vêtements de la vilaine petite Sorcière pour le remarquer. Vous manipulez inconsciemment car le faire consciemment vous paraîtrait bien trop dérangeant. Alors voici mon conseil : gardez ceux que vous aimez loin de vous et ceux que vous haïssez au plus près. Si vous n’en êtes guère capable, tuez-les car la fin sera forcément funeste. Vous êtes Reine. Vos ennemis vous observent dans la nuit, guettant le faux pas qui vous sera fatal, guettant les rouages de vos relations afin de blesser ceux qui ne sont guère assez puissants pour leur résister, dans l’unique but de vous atteindre vous. ». Elle avait souri avant de lui demander : « Mais vous en avez conscience, n’est-ce pas ? » et de continuer. « Lorsque l’on embrasse le pouvoir, il n'y a pas de vie de famille heureuse, pas un seul instant où son attention mérite d’être relâchée. Vous devenez une pièce maîtresse du jeu et ceux qui vous entourent, des fous, des cavaliers, des tours ou des pions. Mais votre condition de femme fait de vous une Reine particulièrement attractive. ». Elle avait continué vis-à-vis des autres Reines et, surtout, des Rois mais Edwina ne souhaitait pas se le remémorer. Cela faisait sens, bien évidemment, car La Dame Rouge avait des siècles de royauté derrière elle, une royauté quasi-mondiale, mais…

Edwina reporta son attention sur le reflet tronqué qu’elle observait dans le miroir. Zane dormait sur son trône, une main sous le menton, entouré de femmes. L’Ingénue tendit ses doigts vers la table pour attraper un deuxième objet puis inspira calmement. C’était idiot, l’Archimage Nylmord en serait outré s’il s’en apercevait mais, après tout, malgré tout le respect qu’elle avait pour lui, elle était et resterait la seule décisionnaire en ce qui concernait sa vie. Elle savait aussi qu'elle ne pourrait revenir seule de l'endroit dans lequel elle se rendait. Curieusement, sa magie lui obéit. C’était toujours ainsi lorsque le sang était susceptible d'être versé.

Face au trône, la Magicienne s’approcha, enjambant les corps endormies sans se poser de questions. Beaucoup auraient jugé Zane gourmand mais, après tout, il était maître des Péchés et il faisait bien ce que bon lui semblait en son royaume. De toute façon, elles ne l’intéressaient pas. À quelques centimètres de lui, elle se pencha, plaçant l’objet qu’elle avait amené avec elle sur l’emplacement de sa jugulaire. Il s’agissait de sa dague.

Reine Blanche en E8. Échec.


748 mots – Fin
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Jeu 28 Sep 2017, 02:18


L'esprit de l'Orisha était flou, se demandant si il avait bien répondu ou non à la question de la demoiselle qui quittait sans un mot en retour. il chercher des points de repère autour de lui, trop de monde c'était ajouter dans cet espace qui n'était pas si vaste tout à coup. Les visages changeaient près de lui, des hommes, des femmes, une variante de rangs partant du simple citoyen jusqu'au dirigeant même de races influentes. Comment ce lieu à la sécurité assurément défaillante pouvait avoir en ses murs des rois et reines sans la moindre garde personnelle. Ethan n'y comprenait que peu depuis le début, il avait eu beau croiser une silhouette porteuse de souvenirs heureux, il lui avait été impossible de l'approcher. Voyant le fouet revenir vers lui tel un vulgaire tas de poussière poussé par le vent. Son cri, une nouvelle illusion dans cette histoire de fou, personne n'était vu le voir pour considérer son état. Sûrement dû aux trop nombreuses personnalités présente dans la pièce qui obnubilaient l'attention. Ethan se relevant sans un bruit, attrapant le fouet pour le jeter dans une étagère qui n'avait pas encore tombé au sol, poussant un grand soupir avant de se tenir bien droit. C'était le passé, c'était fini et maintenant il était loin de cet esclave nourri à la violence. Il quitta la salle, marchant à travers les couloirs pour rejoindre quelconque lieu dans ce manoir qui semble gigantesque. Il n'avait pas l'impression de repasser dans le même ordre qu'à son arrivé, comme si tout basculait sans le moindre bruit. Il haussa les épaules, poussant une porte où régnait la noirceur, affichant un sourire en coin grâce à sa vision nocturne pour y voir qui s'y trouvait. Quel ne fut pas sa surprise en constatant que c'était totalement vide...

Il avait envie de s'amuser, de se changer les idées. Rester là à attendre un autre visiteur pour lui faire peur aurait pu être une idée sympathique, mais Ethan avait tendance à manquer de patience depuis quelques temps. Même si il pouvait voir dans le noir, y être seul à espérer une victime n'avait rien d'intéressant. Échappant un long soupir de déception, il se résigna à prendre la première porte qui s'offrait à lui, retrouvant la chaleur et l'humidité des bains. Un bon nombre de personnes s'y trouvait encore, laissant entrevoir un espoir d'instant social à l'orisha. La vapeur d'eau embrouillait quelques peu les formes, l'homme s'avançant à pas feutrer pour ne pas déranger, choisissant l'un des bains où il y avait une place. Gardant en mémoire l'endroit, s'éloignant vers un banc pour s'y dévêtir et attraper une serviette qu'il déposa près d'une femme à la grande crinière noire. Se glissant dans l'eau non loin d'elle mais sans pour autant être directement à ses côtés. N'ayant pas vraiment pris le temps de regarder l'identité de la personne, il valait mieux conserver une distance respectable., laissant l'eau monter jusqu'aux épaules pour profiter des bienfaits avant de se redresser un peu.

Lorsqu'il tourna la tête vers elle pour lui adresser le bonjour, il resta bouche-bée, elle n'y étais plus ! Sans le moindre bruissement d'eau, Edwina c'était volatilisé... Décidément l'orisha n'était pas dû pour dialoguer dans ce lieu, chaque fois qu'il approchait une personne, il suffisait de peu de temps pour qu'elle ne soit plus la. Soit par un changement de lieu ou comme dans ce cas, une disparition subite. Ethan échappa un long soupir, faisant fit des autres invités présents, totalement las de cette soirée qui aurait dû être intéressante. Seulement il n'avait que fait surgir de vieux souvenirs qu'il aurait préféré ne pas revoir, un passé lourd mais qui était le résultat de ce qu'il est après tout. L'homme se submergea en entier quelques instant puis se redressa, faisant un pas vers l'avant, son pied se posant à la surface de l'étendue liquide. Un petit geste de la main lui offrant un boxer pour le couvrir, il traversa le petit bassin en marchant ainsi jusqu'au bord opposé tout en fixant le fond de la pièce. N'arrêtant pas sa démarche, il avait les yeux clos et ses pensées partaient dans tout les sens, réfléchissant bien plus que nécessaire. À la seconde où il allait percuter le mur, il se cambra sur sa chaise, son regard vers les étoiles qui brillent dans la nuit.
- Tout ceci n'était qu'un rêve ? Pourtant tout semblait si réel bien que je ne sache comment je m'y suis retrouvé...
Il se frotta les yeux, l'impression d'avoir coupé une sieste en deux, retournant s'appuyer contre la garde du balcon pour regarder l'horizon et y perdre ses pensées, seul moment où il était vraiment libre de tout... sur les mers.

844 mots - Fin pour le moment du moins...
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Kitoe
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Kitoe
Sam 30 Sep 2017, 19:59

Kitoe dévisageait l’Ange avec des yeux perçants. Le gros malin, il avait failli la faire sursauter, avec son « STOP » à la noix. En réalité, même sans le connaître, elle était très étonnée qu’il soit ainsi. La jeune fille baissa légèrement la tête lorsqu’il lui annonça qu’il n’avait pas vu le monsieur qu’elle cherchait. Malgré sa déception, et le fait qu’elle se rendait compte qu’elle n’aimait pas cet homme, elle ne manifesta pas pour le suivre. En même temps, il les emmenait au buffet, et ça, c’était une magnifique nouvelle. Elle n’avait pas mangé depuis des lustres – hm… – et elle commençait à avoir faim. Kitoe accepta la coupe avec plaisir et la saisit de ses deux mains. Elle en but goulument deux gorgées, tendit la main vers le buffet et proposa à manger aux deux autres. Peut-être qu’en partageant, ils auraient moyen de monter dans son estime.


   -Kyra a un frère ?! Ah bon… Attends… euh… oui : ah bon. Je crois.


   La Démone plissait très fort ses yeux, rivés sur le col – c’était un point comme un autre – de Nefraïm. Kyra… Lemingway… Les engrenages rouillés de sa mémoire se remettaient en route dans un grincement strident. C’était long, fastidieux, mais ça marchait. N’était-ce pas le principal ?


   -AH OUI ! KYRA !


   Kitoe pointa son doigt en direction de l’Ange. Elle avait enfin capté que c’en était un, par la même. C’était donc pour ça, qu’elle le trouvait si moche… Si elle avait su…


   -Je me demande ce qu’elle devient aussi. La dernière fois que je l’ai croisée, c’était… à Avalon. Et on mangeait des biscuits, et on parlait, c’était drôle. Mais je sais plus c’était quand… Elle se gratta la tête. J’ai l’impression que ça fait longtemps, mais j’en sais rien en fait. Je dirais qu’il s’est passé des tonnes de siècles avant de me retrouver là.


   Ses propos étaient d’un vague assourdissant, mais ça personne n’y pouvait grand-chose. C’était aussi flou pour elle, au fond. Après sa mort, c’était exactement la sensation qu’elle avait eue : de se réveiller après des lustres de sommeil profond, des temps incalculables et oubliés. Elle réfléchit encore un peu, puis se tourna vers le dénommé Kryll.


   -Moi c’est Kitoe. Puis, après mûre réflexion. C’est dingue, j’ai l’impression que tu parles encore pire que cette espèce d’Ange, lâcha-t-elle en désigna Nefraïm du menton, t’es un Ange, toi aussi ? C’est vrai je que t’aime pas, mais t’as pas la tronche. Et me dis pas que j’me trompe, parce que je les connais mieux que toi, ces bestioles !


   Elle avait parfois du mal à encadrer les gens dont le parler n’était pas assez franc. Elle piocha d’autres petits fours et continua de les proposer à ses interlocuteurs. Elle avait beau ne pas les aimer, quand il s’agissait de manger c’était une toute autre affaire. Et puis bon, si elle pouvait faire tomber une petite colombe blanche de son petit nuage suffocant de perfection, c’était pour son plus grand plaisir.


   -En tous cas, t’es bien le premier Ange que je connaisse qui s’inquiète pour une Déchue. Déclara-t-elle à Nefraïm. Sœur ou pas, tu dois la prendre pour une impie, quand-même, hein ?


   Ce qu’elle disait n’était pas tout à fait vrai. Kitoe I, son double, était longtemps partie à sa recherche pour avoir de ses nouvelles. Elle avait même tenté de la faire revenir « chez elle », sans succès. De toute façon, elle devait très bien la remplacer, cette sale usurpatrice sans personnalité. Elle qui avait voulu trouver un but à sa vie en en volant une autre, elle avait réussi et n’avait plus qu’à se démerder avec !




***




   Kitoe croisa le regard de Silo et s’en trouva presque mieux. Elle était rassurée de n’être pas seule. Elle n’aurait jamais su quoi faire autrement… Serait-elle restée ici, pétrifiée, à laisser cet homme s’amuser avec le corps de la défunte ? Elle n’eut pas suffisamment de temps pour philosopher sur cette question. Cette énergumène s’en prenait à Silo, si violemment qu’elle eut un mouvement de recul. La situation l’incitait toujours plus à paniquer. Les choses s’enchaînaient trop vite, trop violemment. Comment tout cela allait-il se terminer ? Pas très bien, elle le craignait… Bien qu’ils ne lui soient pas destinés, les propos et les agissements de l’ingrat la heurtait autant qu’ils pouvaient heurter son compagnon. Elle n’avait jamais entendu autant de grossièretés en un lapse de temps aussi court. Même la véritable Kitoe lui paraissait angélique à côté. La jeune femme ferma les yeux quelques secondes, reprenant le contrôle sur sa respiration. Elle n’allait pas rester ici sans rien faire. Elle prit place aux côtés de Silo, interposant une main entre les deux hommes. Une main totalement inutile, mais symbolique, au moins…


   -Arrêtez. S’il vous plaît, Monsieur, calmez-vous.


   Et là ? Allait-il se tourner vers elle et lui faire subir le même sort ? Allait-il l’insulter, la pousser, la frapper et lui cracher dessus ? Allait-il les provoquer en empirant l’état de ce pauvre corps ? Non, pour l’instant elle devait d’abord s’occuper du cas de Silo.


   -S’il vous plaît, ce n’était pas…


   Mais l’attention était déjà ailleurs, et plutôt, derrière l’insolent. Une femme était venue là, brandissant une barre de métal. Par réflexe, Kitoe se protégea la tête. Cette nouvelle venue venait de mettre l’élément perturbateur précédent à terre. L’Ange le considérait le visage crispé. Elle avait mal pour lui. Mais lui n’avait pas mal, visiblement. Il n’avait que la haine. Kitoe se demanda s’il était judicieux de s’interposer. Les deux semblaient avoir de beaux comptes à régler. S’ajouter à la dispute n’allait faire que s’envenimer les choses. Elle reporta son attention sur Silo.


   -Est-ce que ça va ? Je suis vraiment désolée, j’aurais dû intervenir plus tôt, je… Je m’en veux.


   Elle se pencha, timide, vers le cadavre, jeta un coup d’œil vers le « couple » – la femme était maintenant nue ! Il n’y avait plus de mots pour décrire la scène.


   -Il est temps de l’enterrer. Nous n’aurons jamais la paix, autrement…


   Derrière, quelques cris. Kitoe se retourna, non pas sans grande appréhension. Vision écarlate, oppressante, terrible. Elle sentit une violente brûlure parcourir son corps. Elle chercha Silo, ne le trouva plus. Elle s’effondra.



   Kitoe se réveilla en sursaut et en sueur. Elle avait retenu son cri de justesse. Que venait-il de se passer ? Elle s’emmitoufla dans ses draps, les yeux rivés sur l’obscurité, cherchant le pourquoi du comment de tout ce qu’elle venait de vivre. Elle ne voulait… pas… y retourner…


1086 mots


Spoiler:



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Kyra Lemingway
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Dim 01 Oct 2017, 01:46

Mon regard planté dans le sien, j’écoutais chacun de ses mots, observais chacune de ses réactions face aux miennes essayant de deviner à quoi m’attendre pour la suite. La première rencontre est probablement la plus déterminante et me retrouver aux bras d’un individu qui me trouverait insupportable serrait la pire des situations. Par chance il semblerait que ce soit le contraire qui se passe.

Lorsqu’il évoqua " la fille au tricorne " comme étant celle avec qui je m’entendais bien, je ne pus retenir un sourire. Même si je faisais plutôt référence à Reddas, il était également dans le vrai en parlant de Lilith. Mais ça, il n’a pas besoin de le savoir. Pas encore du moins. Pourquoi tout dévoiler maintenant ? Laissons la soirée décider de ce qui doit être su au bon moment. Un second sourire étira mes lèvres, cette fois-ci plus par interrogation cherchant à comprendre ce qu’il voulait dire par là. Je me demande bien ce que j’ai pu faire pour être " divertissante ". Mais soit. Je préfère le prendre bien. Ça n’aurait sûrement pas était le cas s’il m’avait plutôt décrite comme " ennuyante "… Dans ce cas-là je me demande bien qui de nous deux serait parti le premier ?  

Quoi qu’il en soit, il semblerait que j’ai fait mouche avec ma supposition sur ses origines. Il semblait également que j’avais touchée là un point sensible. Mais si mon cavalier confirmait bien venir d’un milieu aisé, il affirmait également ne plus en faire partie. Je m’apprêtais à répliquer. Juger tout le monde comme faux n’était-ce pas prématuré ? Mais à l’instant même où j’ouvrais la bouche son visage s’approcher pour finir sa phrase au creux de mon oreille, le souffle chaud de son murmure hérissant les poils de ma nuque. A nouveau il ne me laissa pas le temps de répondre, s’éloignant avec une révérence. Révérence à laquelle je répondis en m’inclinant moi-même, me saisissant d’un pan de ma robe et courbant légèrement l’échine avant de revenir dans ses bras dans un léger tournoiement, faisant virevolter la mousseline de ma robe. Suivant les pas de mon cavalier je me demandais jusqu'où il allait vouloir m’emmener dans cette chorégraphie. Et ce fut au-delà de ce que je m'imaginais. Dans une nouvelle envolée tournoyante, il finit par me lâcher la main pour se retrouver dans les bras d'une autre. Il me fallut une seconde, le temps de réceptionner son clin d’œil pour comprendre sa vile manœuvre. Je cherchais des yeux le cavalier à qui Bélor venait d'arracher cette jeune femme pour me rapprocher de lui. Juste à côté. Sans un pas je lui tendais une main qu'il accueillit avec douceur.

Mais au final, je n'eus que peu de temps pour connaître mon nouveau partenaire de danse car rapidement l'on changea de cavalier. Un changement qui me ramenait auprès de Bélor. « Ce n'est pas très galant d'abandonner une femme au milieu de la piste sans connaître ses aptitudes à la danse. », lui lançais-je d'un air taquin. « Mais merci quand même pour le compliment. Je dois admettre que j'ai eu la chance d'avoir eu droit à quelques cours par le passé. ». Un passé qui ne m'appartient plus. A ce souvenir mon sourire s'estompa. Mais c'était encore une autre histoire. Il fallait se ressaisir et ne pas y songer. Je me plongeais alors dans la musique et la chorégraphie, essayant d'oublier le reste. Jusqu'à ce que la mélodie prenne fin dans une bousculade soudaine, renversant les verres, aussi bien pleins que vides, posés sur la table promettant des canapés bien arrosés et des chutes égalant les meilleurs clowns. Je levais les yeux vers mon partenaire après cette étrange pensée et le suivit dans un éclat de rire soudain. Comme quoi même le rire est contagieux.

Je reprenais tout juste contenance quand je voyais qu'il avait une idée en tête. Et étonnamment je n'arrivais pas à deviner ce qu'il préparait. Ce garçon allait de surprise en surprise. Et en effet, ce fut une réelle surprise quand il fit apparaître dans sa main... Une pièce. Je relevais la tête et haussait un sourcil, dubitative et surtout pleine de question. « Une pièce ? ». Mais je me rendis alors compte que la pièce n'était en réalité qu'un jouet et l'agilité dont il faisait preuve en manipulant l'objet était formidable. Jusqu'à ce que je ne suive plus ladite pièce, cette dernière n'étant plus de la partie. Je me suis faite avoir ! Mais c'est vrai que ce genre tour est amusant et je continuais à suivre ce jeu de manipulation par simple plaisir. C'était bien plus divertissant qu'un simple sort d'illusion tout aussi efficace mais bien moins amusant au final. Je suivais la pièce disparue du regard soit-disant lancée en l'air, mais revenir aussi réelle et visible quelques secondes après. A chaque seconde mon visage s'illuminait toujours plus d'une joie presque enfantine. C'est à la dernière manipulation de l'objet que j'eus un mouvement de recul, le geste étant inattendu par rapport aux précédents. Mais le résultats surprenant. Je relevais la tête vers mon partenaire. « Ha ha. Ce n'est pas tout les jours que j'ai l'occasion de voir ça. Félicitation. », ajoutais-je en applaudissant l'artiste. « J'ai déjà entendu parlé de ce genre de tours de magie qui se font... sans magie ? ». Cette phrase est étrange... Je devrais réfléchir à deux fois parfois avant de parler ! « Mais c'est à la fois amusant et fascinant. Je serais bien incapable ne serait-ce que de faire danser la pièce comme vous le faites ! », finis-je dans un rire.

Après ces mots, j'entrelaçais sa main dans la mienne. Ça ne m'avait pas marqué avant. Il faut dire que je ne m'étais pas focalisée dessus. Mais à présent que je l'avais remarquée une nouvelle question s'était soulevé en moi. « Peut-être suis-je trop indiscrète. N'hésitez pas à me le dire dans ce cas là. Mais, y a-t-il une raison pour laquelle vous avez fait ce tatouage exactement à cet endroit là ? Ça n'est pas banal. ». Je me plongeais à nouveau dans son regard puis finalement me mis à rire après réflexion. « Remarquez, vous n'êtes pas une personne banale ! », finis-je dans ce même éclat.

Kyra - Post IV Mots 1075:
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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Dim 01 Oct 2017, 20:50

Dans un autre contexte tu leur aurais sûrement déjà tourné les talons pour laisser ces deux énergumènes entre eux. Jamais tu n'aurais songé passer plus de trois secondes en compagnie d'un Démon, ni tenir la conversation à un homme aussi barbare qu'un Réprouvé. Et aucun des deux ne vaut mieux que l'autre. Cependant cette fois-ci tu faisais fi de cette petite voix qui te hurlait qu'il y avait bien meilleure compagnie pour passer la soirée car tu ne pouvais te permettre de laisser une occasion comme celle-ci te filer entre les doigts et tu écoutais chacun de leurs propos avec la plus fine attention. Le premier, qui refusa son verre, s'étonna de ton inquiétude. Tu connaissais la fougue de ta sœur. Cette même fougue qui avait causé sa perte. Mais de là à craindre pour ceux qui lui faisaient face, tu avais du mal à y croire. La seconde, qui manqua t'arracher les mains en se saisissant de sa coupe, s'étonna lorsque tu avais annoncé que tu étais le frère de Kyra. En une seconde tu sentis une déchirure au plus profond de toi. Pour quelles raisons Kyra n'aurait-elle jamais parlé de lui, de ses sœurs ? De sa famille... Elle devait avoir ses raisons. Raisons que tu connaîtras bien assez tôt, le jour où enfin tu la retrouveras.
 
Lorsque la Démone pointa soudainement sur toi son horrible index en hurlant, ton corps tout entier par un étrange réflexe, mais compréhensible en y réfléchissant mieux, eut un mouvement de recul. Comme un complet rejet de cette chose et le refus que la moindre partie de son être se permette d'entrer dans ton espace personnel. Recul qui te fis percuter la table, renversant quelques verres au passage. Mais vu le nombre qui étaient déjà cassés ou tombés, tu ne devais pas être le premier à qui ce malheur était arrivé. Tout en constatant les dégâts dont tu étais potentiellement responsable, tu écoutais les mots de la Démone. Et finalement tu ne su dire si c'était là une bonne ou une mauvaise nouvelle qu'elle t'annonçait. Une discussion tout à fait normale dans les murs d'Avalon ? Est-ce que ça voulait dire que Kyra avait renoncé au Repenti ? Mais pourtant il se souvient de ses derniers mots. « A bientôt ». N'était-ce pas un gage de sa volonté de revenir parmi les siens ? Et puis, ta sœur qui discutait avec une Démone ? Elle avait beau avoir changé d'essence, tu ne pouvais croire qu'elle accepte aussi facilement l'existence d'un peuple comme celui-là.
 
Lorsque le garçon s'exprima à son tour, tu te tournais dans sa direction. Et tu ne pus t'empêcher de penser que son témoignage fut des plus surprenants. Mais également des plus décevants... Tu ne dis rien lors de ses excuses. Ne plus être soit-même est une chose. Mais il s'était comporté comme un Bélua incapable de contrôler sa bête. Un animal sauvage qui ne cherchait rien d'autres que le combat. Il avait eu de la chance de s'être confronté à toi. Il aurait pu tomber sur bien moins docile et surtout plus fort. C'est seulement à l'énonciation de son nom que tu réagis. Kryll Ataros... Tu avais déjà entendu ce nom-là quelque part. Une conversation peu banale d'après tes souvenirs. C'est après quelques secondes de réflexion que tu fis enfin le rapprochement. Tes lèvres s'étirèrent pour la première fois depuis le début de la soirée en un rictus amusé. « Intéressant... », laissa-tu seulement échapper. Tu aurais pu en dire plus à dire vrai. Mais tu avais été tenu au secret. Tu ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi, mais c'était son choix. Et à écouter cet Humain, car à présent tu étais sûr de son essence, le peu d'information qu'il t'avait donné n'allait pas beaucoup t'aider dans ta quête. Il était évident qu'il n'avait pas tout dit et qu'il en savait bien plus qu'il ne voulait le montrer. C'était donc un juste retour des choses. « Je te souhaite bonne chance en tout cas. », ne t'empêchas-tu pas de conclure. Car probablement en savais-tu plus à son sujet qu'il ne pouvait se permettre de le penser.
 
Puis enfin, nouvelle surprise de la soirée, loin d'être des plus agréables. « Kitoe ?! ». Non. Ça ne pouvait pas être possible. Kitoe n'avait rien d'un Démon. Tu le savais mieux que personne. Tu la connaissais bien. Et en rien elle ne ressemblait à cette chose. Pourtant à la détailler... Elle lui ressemblait. Trop. S'en était écœurant de voir cette Démone arborer l'apparence d'une Ange comme Kitoe. Tu reconnaissais là la fourberie de ces créatures. « Non merci, je n'ai pas vraiment faim... », fis-tu en repoussant le plateau de la main. Finalement, les derniers mots de cette usurpatrice eurent raison de ta patience. Tu te demandais d'ailleurs comment tu avais réussi à tenir aussi longtemps en sa compagnie. Mais cette fois tu n'arrivais plus à supporter le moindre son qui sortait de ce putride orifice qui lui servait de bouche. « Je ne te permets pas de parler en mon nom Démon. Surtout pour quelqu'un qui ose se faire passer pour une autre personne. Je connais Kitoe Idael, et même si tu portes les mêmes traits qu'elle, tu ne lui ressemble en aucune manière. ». En même temps que tu prononçais ces mots tu fixais cette créature avec intensité, oubliant presque la présence de l'Humain. Si ça ne tenait qu'à toi tu serais déjà passé au niveau supérieur des hostilités. Mais tu ne pouvais te le permettre. Ce n'était ni le lieu, ni le moment d'agir ainsi. Mais tu ne pouvais non plus te permettre de prendre la fuite. Tu ne pouvais laisser cette peste cracher son venin de malveillance partout en lui laissant en plus le goût de la victoire en souvenir. Elle serait celle qui partirait. Elle était bien à la recherche de quelqu'un non ?
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Lun 02 Oct 2017, 18:53

Aurais-je dis quelque chose qu'il ne faut pas ? Pourquoi semble-t-elle si embarassée de ma question ? Est-ce un tabou par rapport à sa race ou vis-à-vis d'elle ? Ou bien, elle est gênée de porter un tel vêtement. Après tout, toutes les femmes n'aiment pas s'habiller en robe comme tous les hommes n'aiment pas porter un costume. Je peux comprendre … J'étais juste curieux, pour pouvoir me faire une idée et me l'imaginer. … A moins que …. Serait-ce le fait que j'ai mentionné ma cécité ? Pourtant, ce n'était pas comme si elle n'était pas visible … Après, peut être qu'Helly fait parti de ses personnes qui préférent oublier ce soucis et faire comme si tout été normal et qui du coup, se sentent gêner lorsque l'on ramène ça sur le devant de la scène. Je devrai le savoir pourtant que ça met les gens mal à l'aise. D'habitude je m'en fous, mais là, ce n'est pas n'importe qui … j'aurai du faire attention.

Oh … Mais qu'est-ce qu'elle fait ? … Je n'en demandais pas tant … Mais sa peau est si douce … Je ne peux m'empêcher de lui caresser la joue du bout des doigts, comme pour en graver le moindre pore dans mon esprit. Elle … elle semble s'appuyer contre ma main … Comme si elle avait soif de ce contact. Je peux la comprendre … J'ai cette envie de découvrir sa peau, de sentir la chaleur de son corps contre le mien, de l'explorer. Mais je ne dois pas, je ne peux pas. Pas pour l'instant. C'est son moment. C'est elle qui mêne la danse, qui tient les rennes, qui décide. La laisser faire à sa guise, comme elle le sent, au rythme qui lui convient. Et faire abstraction de cette fièvre qui m'envahit, de cette boule incandescente qui irradie dans mon ventre pour se répartir dans chaque fibre de mon corps, glisser à toute vitesse dans mes veines tel de la lave en fusion.


Helly .. Je …

M*rde … J'en ai le souffle coupé, j'arrive plus à trouver mes mots sans ânonner. Son corps … La sensation de ses courbes sous le soyeux du tissu … Se rend-t-elle compte de l'effet qu'elle me fait ? Ressent-elle la même chose ? L'imaginer, se faire une représentation mentale de la situation, de ce qu'elle me décrit et de ce que je ressens sous mes doigts. C'est ce qu'elle m'offre sans contraintes, parce qu'elle l'a décidé ainsi, maintenant, dans ce rêve qui nous relie l'un à l'autre. Je n'ai pas à chercher à comprender. Juste savourer ses instants, sa chaleur sous mes doigts, sa présence à mes côtés. Et surtout, essayer de rester un minimum concentré pour ne pas me laisser emporter. A cet instant, je dois m'efforcer d'oublier mes émotions et sensations pour ne focaliser uniquement sur les siens, sur ce qu'elle souhaite et désir.

Ne pas faire attention à ses mains découvrant lentements mes épaules et surtout mes bras.  C'est fou. Cela ne devrait pas me procurer autant de sensations et pourtant. Qu'est ce que cela serait si elle parcourait ainsi le reste de ma peau ? Si l'on pouvait s'explorer ainsi l'un l'autre sans contraintes, barrières ou faux-semblants.


Trop ? Non …. Rien ne sera jamais trop avec toi Helly.

Savourer son souffle tiède contre ma peau, ses lèvres à portée d'un baiser, ses courbes contre mon corps. Continuer à danser en dehors de tout, du temps et de l'univers, de la salle et des gens. Ce rêve est à nous, tout comme ses pas et ses mots que nous échangeons. Personne ne pourra nous les prendre. Comme personne ne peut empêcher le destin de s'accomplir. C'est ainsi.

Jamais aucune chaîne ou barrière nous restreindra l'un et l'autre, je t'en fais la promesse.

Ah ! … Pourquoi faut-il que je me raidisse imperceptiblement et inconsciemment à cette question fatidique ? J'aurai du m'en douter qu'un jour ou l'autre, elle finirait par la poser. C'est d'ailleurs curieux qu'elle ne l'ait pas fait avant. C'est normal qu'elle veuille savoir. Ce n'est pas souvent que l'on rencontre des gens avec ce genre de … désagréments. Un soupir qui m'échappe malgré moi et mon front qui vient se poser délicatement contre le sien tandis que mes bras se resserrent autour d'elle, comme pour la coller encore plus à moi, comme si j'avais soudain froid et qu'elle était ma source de chaleur. Si cela avait été quelqu'un d'autre, certainement que j'aurai inventé une histoire … Mais pas à elle. Même si elle me doit rien, je lui dois la vérité. Par respect.

J'devais avoir … quoi … même pas dix ans …. Oui … C'est ça … J'en avais six. Mes parents … Ils tenaient une auberge au milieu d'nul part … au bord d'une route quelque peu commerciale … Il y avait régulièrement des clients … Pas de quoi rouler sur l'or, mais c'était suffisant pour vivre heureux …

Une pause, quelques pas de danses en silence. A en parler ainsi, j'ai l'impression de revivre les événements. Puis reprendre .. Dans un souffle qu'elle seule peut entendre.

Y'a une dame qui s'est arrêtée … On a sympathisée … elle est restée, disait se plaire ici … elle a gagné notre confiance … A mes parents et moi … On aurait dû se méfier … Jamais personne ne reste plus de deux jours dans le désert avant de reprendre sa route … C'est sa présence qui m'a réveillé. Elle m'a traîné dehors avant de mettre le feu … Avec mes parents à l'intérieur … Elle a fait en sorte que cela soit la dernière chose que je vois, la dernière image que mon cerveau enregistre …

Bordel j'en tremble et je m'agrippe à elle comme si c'était mon radeau de sauvetage ! Reprends toi Toble ! Tu dois rester digne, ne pas montrer ainsi tes faiblesses et à quel point toute cette histoire t'affecte encore.

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Lun 09 Oct 2017, 17:44

Un réveil en sueur, une autre nuit agitée. Des idées se bouscule dans ma tête plus qu'à l'habitude, pourquoi cette vie paisible et sans soucis que j'avais à découvrir le monde c'est t'elle soudain transformée en crainte et appréhension ? Je devrais être contente d'avoir retrouvé une partie de ma famille, oui bon ce sont des rebelles mais c'est pour la bonne cause... je crois... Le temps me le dira mais n'empêche que dormir une petite douzaine d'heure serait tellement bon ! Pour l'instant, autant se lever tant qu'à avoir les yeux ouvert... j'enfile une robe toute simple de couleur miel qui descend aux genoux, restant pieds nus pour aller me chercher un peu de pain chez le boulanger du coin avant de partir en vadrouille dans les rues de la ville, découvrant chaque jour une nouvelle partie de celle-ci. Qui sait quand ça pourrait servir dans ce monde bouleversé. Au détour d'une ruelle, une odeur m'incommode mais pique ma curiosité, un parfum qui ramène en tête un souvenir d'enfance lorsque ma tante fabriquait ses chandelles. Ne voulant déranger celui ou celle  chez qui cette odeur vient, je m'assoie dos contre le mur de la demeure et ferme les yeux, revoyant celle qui fut telle une mère en train de trimer dur dans la cuisine. Je ne tarda pas à m'assoupir...

Ambiance festive, musique, nourritures et serveurs chic. Les images de ma cuisine d'enfance avait prit une toute autre allure et je ne comprenais pas. Tout semble si réel, j'hésitais à me pincer pour savoir si je dormais ou si je devenais folle. Me relevant de ma position assise, secouant la poussière sur ma robe... bleue nuit ? Je tournais sur moi-même, voyons le tissus flotter dans l'air alors que le tissus allait maintenant jusqu'aux chevilles, fine brise dans mon dos alors que la coupe en dégageait la quasi totalité tandis que mes cheveux étaient remonté en une belle queue de cheval ornée d'un ruban de satin rose dont les pointes arrêtaient entre mes omoplates. Je ne savais ni où ni pourquoi j'étais là mais le mieux était d'en profiter pour prendre du bon temps ! Attrapant un verre sur le premier plateau qui passait, je me mis à explorer les lieux, cherchant ça et là parmi les convives si l'un d'eux serait une connaissance. Joindre l'utile à l'inconnu permettrait peut-être de comprendre ce qui se passe n'est-ce pas ? D'un pas léger, encore et toujours sans la moindre chaussure aux pieds, j'effleurais le plancher de façon discrète. M'approchant des groupes formés ici et là, coup d'oeil à chaque visage pour espérer en reconnaitre les traits. Subissant échec après échec face à cet espoir de ne pas être tout à fait seule dans cette foule qui discute, rit, éclate de rire et se bouscule. Du peu de connaissance que j'avais, je cru apercevoir un des monarques de ces terres, mais je préférais passer mon chemin face à cet être de débauche. Bien qu'il n'était pas simple de tourner le regard face à autant de charisme. Embrumant mes pensées en engloutissant cul-sec ma coupe et en faire l'échange aussitôt sous les bons soins d'un beau brun et son plateau.

Je poursuivais mon exploration, y voyant des portes s'ouvrir et se fermer au passage des hôtes, aucune indication sur le lieu atteint en traversant l'une ou l'autre. Ma curiosité me menant vers l'une d'elle, tombant dans une pièce sans lumière, pas la moindre source de clarté pour se diriger et j'avais eu la brillante d'idée de fermer la porte. Il n'avait fallu que de quelques pas pour m'égarer et ne plus trouver la poignée. Je me sentais stupide dans ce néant de noirceur et des frissons me parcourait l'échine. Mais oui ! Une décharge ! Je fis apparaître une petite boule d'électricité aux creux de mes doigts durant un bref instant et par chance la porte était tout près. L'ouvrant aussitôt dans l'espoir d'aller abuser du buffet pour me remettre de cet intermède, c'est dans les bains que je me retrouvais. Chaleur et humidité accablante, je fis quelques pas en avant mais j'eus tôt fait le sentiment de ne pas être à ma place. Ces gens, très peu vêtus pour certains, ne me donnait pas tout à fait l'envie de faire une baignade bien qu'elle eut été vivifiante. Une forte crainte de perde le contrôle de mon calme et électrifier l'ambiance. Je fonçais à nouveau vers une porte et poussa un soulagement limite jouissif en retrouvant la pièce d'origine. Quel bordel ces portes... Je pris une grande respiration et trouva enfin place devant un lot de nourriture, attrapant un plat d'olive et me posant les fesses sur une chaise. M'amusant à les envoyer ici et là sur les convives, parfois avec succès, d'autres roulaient en danger potentiel sur le sol. J'aimais bien quand c'était direct derrière la tête et le receveur cherche le coupable ou le moment où le projectile se faufile dans une robe. Tout les moyens sont bons pour passer le temps et qui sait, l'un d'eux viendra discuter.

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Mar 10 Oct 2017, 20:49


Le Roi haussa les sourcils et le coin des lèvres ; hors du rêve, il doutait que quelqu’un se soit avancé à lui proposer de l’appeler par son prénom depuis qu’il avait revêtu le manteau de la royauté. Il ne releva pas, d’autant qu’il était loin d’être le plus à cheval sur l’étiquette, que ça soit à la cour d’Avalon ou même sur le Continent Naturel. Il devinait à sa condition de Sirène qu’elle ne devait pas être familiarisée avec toutes les assommantes règles que s’imposaient les « Gælyan » - cela avait en soi quelque chose de rafraichissant.

— Étrange, oui, c’est le mot. Votre précédent cavalier, j’en ai peur, pourrai se décrire sans rougir comme l’avatar des étrangetés.

Il fit mine d’être choqué lorsqu’elle le qualifia d’étrangeté à son tour, avant de sourire à son tour, tout en grimaçant intérieurement. Qu’avait dit Jun à cette enfant ? Chez un individu de n’importe quelle autre race que les êtres de la mer, il aurait pu essayer de deviner à son regard, sa façon de choisir ses mots. Les Ondins n’avait malheureusement pas le même seuil de tolérance aux mêmes choses que la majorité des peuples humanoïdes. Il en avait vu ciller à peine à l’évocation d’un viol en réunion, et éclater de rire en entendant les mésaventures d’un pécheur ayant perdu son bateau et le produit de son travail, pensant qu’il s’agissait là d’une blague. D’un autre côté, ils étaient bien plus réceptifs à des sujets qui en général ne touchaient que peu les siens ; un commentaire anodin sur la mauvaise récolte de perles cette année, et vous vous attiriez l’inimité et le regard noir de tous les pieds palmés de la zone. Aussi lorsqu’il croisait le regard rieur de la jeune femme, il ne pouvait déterminer si Jun avait évoqué un moment embarrassant de son enfance, ou l’une des heures les plus sombres de son histoire. Sans se départir de son masque de cordialité le plus abouti, il poursuivit :

— Ma foi, j’en ai connu de plus agitées. Me croiriez-vous si je vous disais que l’espace de quelques heures, la nation Elfe a été gouvernée par une tulipe ? Toutefois je ne perds pas espoir : celle-ci n’est pas encore terminée.

Répondant à une muette invitation, c’est cet instant que choisi une Ombre pour venir se présenter. À vrai dire, Eerah n’avait aucune certitude sur sa race, et ce manque de certitude ne donnait lieu qu’à une seule certitude, son appartenance à la race secrète. Comment est-ce qu’un être comme lui avait pu se retrouver dans un tel lieu, cela lui échappait, mais l’aura qu’il dégageait le détachait des vulgaires exécutants fraichement suicidés qui arpentaient les Terres du Yin et du Yang. Le souverain Déchu s’inclina.

— Messire Wriir, c’est un plaisir. Eerah von Dreth, et tout aussi enchanté. Votre absence de titre royal ne vous enlève rien, ne vous en faites pas. » Il lui lança un regard plus perçant. « C’est étonnant, je n’aurais pas cru que les vôtres pouvaient aboutir dans ce genre de soirée. »

Tandis qu’ils échangeaient, Caleb fit son apparition, apparemment dans un état d’ébriété avancé. L’odeur parvenait jusqu’aux narines d’Eerah qui ne pouvait que se demander comment est-ce qu’il avait pu supporter une première fois cette effluve pour pouvoir la restituer dans un rêve. Il le laissa faire le pitre un instant, ne préférant pas prendre part à la déchéance du Rehla, dans l’espoir de pouvoir entretenir avec lui une relation où il n’aurait pas sans cesse à se rappeler ce jour funeste où il lui vomit sur les chaussures. Puis il se para d’un nouveau sourire, et attira Erza à lui. Il avait capté en partie les quelques mots qu’elle et l’Ombre avaient échangé, et tâcha d’arrondir un peu les angles.

— Je vous présente donc mon épouse, Erza Taiji Stark, Dovahkiin de son état. Mais je pense que nous devrions être amenés à nous croiser de nouveau, plus tard. En attendant, vous allez devoir nous excuser, nous avons d’urgentes affaires à régler. Aylivæ, Wriir, c’était un plaisir. Je compte sur vous, jeune femme, pour prendre grand soin des informations qu’aura partagé Jun avec vous. Ce genre de savoir peut parfois s’avérer dangereux, entre de mauvaises mains.

Son regard froid ne rendait alors aucune justice à l’air rieur qu’affichait le reste de son visage ; elle savait exactement de quoi il parlait, et elle devait comprendre ce qu’impliquerait son indiscrétion. Puis il saisit Erza par le bras, et l’entraina plus loin, ouvrant la porte d’une pièce qui apparut lorsqu’il en imagina l’existence. Mentalement, il la sermonna d’un ton rieur, tandis qu’il la faisait passer devant lui :

Erza, lorsque tu me dis, par la pensée : « Si tu savais à quoi je pense », c’est exactement comme si tu me racontais tout dans les moindres détails. Et je peux te dire que tu m’en as raconté beaucoup.

Il referma la porte, qui se fondit dans le mur, et au milieu de la pièce bientôt habillée d’une cheminée et de diverses tentures en peaux de bêtes apparut un lit sommaire, que l’on devinait assez solide pour résister aux esprits débridés de deux souverains rêvant de concert.

778 mots.
Résumé :


| Le monde des songes | - Page 8 GqzDWY

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Jeu 12 Oct 2017, 13:34

Une enfant était assise au beau milieu de la plaine depuis plusieurs notes, déjà. La musique qui résonnait en son esprit était à la fois emplie d’une fragile beauté et d’une douce tristesse. Les flammes empoisonnées créées par une Mortelle sans intérêt ne la firent pas ciller le moins du monde. Elle resta là, assise, à contempler un univers qui devint bientôt cendres. Elle s’en fichait bien, songeant à une tactique qui pourrait retarder un tantinet sa déchéance. Elle était prévue, c’était un fait et la stratégie à adopter était aussi logique que particulièrement peu attractive. Beaucoup se seraient damnées pour employer celle-ci et, pourtant, le propriétaire de l’Enfer possédait le goût putride de l’endroit qu’il gouvernait. Lorsqu’elle en eut marre du rouge, elle fit un geste de la main, balayant en un instant le brasier pour le transformer en un lieu enneigé et magnifique. Quelques minutes plus tard, la nature réapparaissait, des arbres s’élevant, magnifiés par les fleurs qui se mirent à danser dans une plaine renouvelée et chaude. L’autre la regardait d’un air légèrement outré, n’osant néanmoins pas la déranger. Oui, elle s’était invitée en cet endroit. Non, elle ne s’excuserait pas. À dire vrai, elle attendait quelqu’un.

Jun sourit. Elle aussi lui avait manqué. L’Ondine avait raison lorsqu’elle disait qu’ils devraient se rencontrer plus souvent. « Malheureusement, je crains que si nous passions tout notre temps ensemble, le Monde en pâtirait légèrement. Et puis, peut-être nous lasserions-nous l’un de l’autre. ». Il en doutait. « Mais ne t’inquiètes pas, à chaque fois que je vois ma femme en sous-vêtements, une pensée s’invite toujours en mon esprit à l’intention de celle qui nous a uni. » fit-il, amusé. Vanille était une insolente et orgueilleuse petite tentatrice. Peu étaient capables de s’en sortir sous les mains expertes de la Dévoreuse. Elle ne laissait que des cadavres putrides sur son passage, des âmes éconduites et perdues à jamais. Elle égarait ceux qui se croyaient capables de lui résister et la fin leur était souvent fatale. Ses manigances le firent sourire de plus belle. Il aurait pu enlever ce doigt rebelle entre leurs lèvres mais il ne le fit pas. Il écouta sa requête. « Je connais un homme qui sera ravi de mon présent… » murmura-t-il en imaginant la réaction de l’intéressé lorsqu’il verrait l’unicité de la chose. Elle serait la seule à pouvoir le chevaucher, la seule à pouvoir le dompter. Ça le rendrait fou. « Hum… En échange… ». Il fit mine de réfléchir mais, en réalité, il savait très bien ce qu’il souhaitait. « Il s’agit d’une tâche à la hauteur de ta superbe et qui, j’en suis certain, te plaira beaucoup. ». Il balada l’un de ses doigts sur le bras de la Sirène avant de s’approcher à son tour de son oreille. Il y murmura ce qu’il désirait, quelque chose qui, tout comme ce que la Khæleesi lui avait demandé, servirait ses intérêts. En s’écartant légèrement, il remonta son doigt pour le ficher sous le menton de la rousse. « Ne t’inquiète pas, ce n’est pas parce que je me refuse à toi que l’idée ne me hante pas légèrement. » Il s’approcha de nouveau, avec d’autres intentions manifestes que de lui murmurer des choses à l’oreille. Pourtant, avant que quoi que ce soit ne puisse se produire, il se releva, tout en maintenant l’Ondine dans ses bras. Il fit volt face et la posa doucement sur le bord du bassin. « On dit que la persévérance paye toujours. Nous verrons à qui elle profitera. Il faudra bien que l’un de nous deux capitule un jour. ». Il rit doucement puis disparut dans un petit signe de la main.

L’homme se retrouva dans la plaine où elle l’attendait. Il l’avait fait languir parce qu’il pouvait à présent se le permettre. Les forces n’avaient point encore été inversées mais la chose allait se produire et tous les deux le savaient parfaitement. Le corps de Jun se métamorphosa pour adopter l’apparence qu’il avait il y avait des Ères et des Ères de cela, quand il n’était qu’un enfant. Il parcourut les quelques mètres qui la séparaient d’elle puis s’assit à sa droite sans rien dire. Que pouvait-il lui murmurer ? Les mots étaient-ils préférables au silence ? Il ne le croyait pas. Ils se connaissaient trop pour qu’ils aient encore besoin de communiquer. Le Monde allait changer, l’équilibre qui régnait depuis quelques lunes entre eux allait de nouveau être ébranlé. Ils se battraient, se déchireraient. Il la torturerait et elle lui ferait payer ses affronts dès qu’elle en aurait l’occasion. Peut-être qu’il l’aiderait également, comme elle avait pu l’aider autrefois sous couvert d’anonymat ou en désignant le hasard comme seul coupable. Il la connaissait trop bien, plus que n’importe qui, plus que tous ceux qui pouvaient se targuer d’avoir percé ses mystères. Il savait. D’un geste lent, il avança sa main vers l’épaule gauche de l’enfant sur laquelle elle se referma. Il voulait passer l’éternité à ses côtés.

832 mots
Fin
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Jeu 12 Oct 2017, 21:00

Kryll

Nefraïm

Kitoe

「 Le monde des songes 」



J'écoutais en retrait l'histoire de Kitoe. Je ne savais pas à quoi je m'attendais, à une bataille épique ? Un combat dantesque ? Mais l'histoire de manger des biscuits et discuter, j'étais déçue, mais au fond de moi je ne sais pas pourquoi, mais cela ne me surprenait guère. J'écoutais les remarques de la démone qui me faisait fadement rire.

- Ma mère me disait toujours que j'étais beau comme un ange, je suis déçue. Terminais-je d'un hochement d'épaule.


Je commençais à trouver cette soirée insipide, ce sentiment de vide chronique repointait le bout de son nez de manière soudaine et brusque. J'y étais habitué, lui et moi étions des compagnons de longue date, depuis mon arrivée à Utopia je dirais.
Cependant, les paroles de l'emplumé même si je n'y avais pas prêté attention au premier abord, tournoyaient en moi. Quelque chose ne tournait pas rond, mais quoi ? Ce n'était peut-être rien, mais cette question avait le mérite de m'occuper l'esprit. Il me fallut quelques instants pour mettre le doigt sur ce qui n'avait pas de sens. Une chose si simple qu'elle ne me parut pourtant pas flagrante, pourquoi "Bonne chance" ? En quoi j'en aurais besoin ? Il ne me connaissait pas, il n'avait réagi que lorsqu'il avait appris mon nom. On ne lui avait donc pas fait de description physique de moi sans quoi il aurait pu me reconnaître avant. C'était donc mon nom. On lui aurait parlé de moi ? Ou de ma famille ? Pourquoi bonne chance ? J'avais beau réfléchir, la seule chose dont j'aurais besoin de chance et qui me venait en tête c'était l'épreuve avec mon père, mais qui lui en aurait parlé si ce n'était le paternel lui-même ? Mais c'était impossible qu'un ange comme lui aurait pu approcher mon père.
C'était flagrant qu'il savait quelque chose qui m'échappait, dans tous les cas l'information m'intéresserais. C'était pour le moment la seule chose qui gardait mon attention, une question qui me brûlait les lèvres.

Ma réflexion fut interrompue par ... par une olive ? Qui avait élu domicile sur ma tête, mais pas pour longtemps puisque je la dévorais aussitôt. Je cherchais son origine que je trouvais, en balayant la salle du regard, au creux des mains d'une jeune femme. J'irais lui en rendre une après, mais pour le moment mes yeux se posaient sur mes deux compagnons de soirée qui commençaient à s'emporter. Je me retrouvais, avec une démone à ma droite et un ange à ma gauche qui se crêpaient le chignon. En d'autres circonstances, à un autre moment, je pense que la symbolique m'aurait bien fait rire. Mais en ce moment même ils n'étaient rien d'autre à mes yeux que deux marionnettes, sans intérêt ou presque, gesticulant dans le vide.

- Vous allez descendre de deux degré ou c'est moi qui vais vous faire revenir à température ambiante. M'exclamais-je en désigna d'un geste, de la tête, l’argenterie sur la table. À défaut de plomb je peux vous mettre de l'argent dans la tête, ça vous calmera. Disais-je avec froideur.
-Et toi ... Kitoe ? C'est trop compliqué d'être raccord avec la soirée ? Si c'est difficile à comprendre je peux te remettre un coup de tête, peut être que par magie et par miracle un peu d'intelligence pourrait t'être transmis, qui sait ?
Et toi la colombe tu pense que t'énerver en ce lieu et en ce moment est une image à donner aux anges ? Si tu as besoin de te défouler hésite pas à demander, on pourrait faire un spectacle de choc toi et moi.


Je tentais de leur faire croire et à moi même par la même occasion, que tout cela avait un quelconque intérêt pour moi, me forçant à sourire et essayer de garde la même attitude que précédemment. Cependant, mes talents d'acteur sont au même niveau que mon imagination, donc pas très haut.

Tout cela pour arriver au moment fatidique, mais avant ça il fallait attirer son attention, il ne me livrerait pas se qu'il sait aussi facilement sinon, il m'aurait déjà racontait ce qu'il sait non ? Ça sera donc donnant-donnant, mais il me fallait une histoire à rencontrer.

- Dis moi Kitoe lorsque tu as vu Kyra pour la dernière fois, elle était entière ? Il ne lui manquait pas une partie de son bras droit par  hasard ? A partir de ce niveau. Terminais-je en mettant mon doigt un peu au dessus de mon coude.

Je n'attendais guère de réponse d'elle, je la connaissais déjà. Il me fallait juste l'attention du poulet enragé et comme on dit plus c'est gros plus ça passe.
Je regardais Nefraïm.

- Je te raconte tout ce qu'il y a à savoir, mais avant ça tu va me dire comment tu sais pour nous, qui t'en a parlé et où ?

Mot 802 Post IV


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Jeu 12 Oct 2017, 21:37


Si dans un rêve le temps avait une notion somme toute relative, je commençais à trouver ce même temps long. Je ne comprenais pas ce qui avait poussé une entité suffisamment puissante pour me plonger dans cet état de stase éveillé, mais rien de notable ne se produisait. Avais-je loupé des signes, à moins que je ne les comprendrais que plus tard, trop tard ?... En l'état actuel des choses, j'en étais réduit au même stade que lors de mon arrivée : dubitatif.

Ma seule et mince consolation aura été de croiser mon épouse avant qu'elle n'aille se mettre en chasse dans le plus simple appareil. Cela soulevait certaines interrogations que je ne préférais pas approfondir pour le moment. Ma condition était assez dépressive en soi pour me rajouter de l'auto-flagellation mentale.

Quand l'Ondine demanda la signification d'un tir groupé, je marquais un sourire compatissant à son attention. Loin de moi l'idée de me moquer d'elle bien au contraire, elle me rappelait l'imbécile que j'étais de ne rien saisir d'autre que le premier degré. La servitude dont j'avais hérité m'handicapait encore aujourd'hui sur certaines choses qui pourraient paraître évidentes à la plupart.

- Hé bien, il s'agit juste d'une expression pour regrouper plusieurs choses en une dans un souci d'efficacité. En l'occurrence nous présenter. Wriir donc me concernant.

J'inclinais rapidement la tête avant de regarder les autres convives à proximité. Le Dædalus prit le relais la concernant aussi me mis-je à discuter avec son épouse. De prime abord, l'adage comme quoi les opposés s'attiraient ne saurait être plus vrai !! La force brute contre la manigance, la manipulation contre la destruction, quel duo terrible ceux deux-là faisaient s'ils combattaient pour un intérêt commun.

J'opinais de la tête aux propos reformulés par la Réprouvée de ce que j'avais pu énoncer quelques secondes auparavant. Les métaphores mises à part. Eussé-je être une Ombre, le concept même de voir le symbole mâle par excellence se faire broyer par une mâchoire me soustrayait un picotement fort désagréable au niveau de l'entrejambe. C'était la pire attaque sournoise qui soit et ce depuis la nuit des temps. Je .... crois avoir parfaitement saisi l'allusion oui... De ce côté là elle a les armes adéquates. Ne jamais titiller les dents d'une Ondine en colère, jamais ....

Je ne compris pas où elle voulait en venir par contre en évoquant une Bûche Sauvage, de surcroît assimilé à un Ange.... Ne voulant plus revivre ce que l'Ondine il y a quelques instants venait de lui remémorer, je fis mine de ne pas avoir attendu et saluai intérieurement le retour du Dædalus auprès de son épouse. Je tiquais quand le Messire fut apposé avant mon prénom, n'ayant pas pour habitude de ce genre de mondanités. Cependant, cela devait être d'usage dans ce genre de réception aussi fis-je vite mine de faire comme si rien n'était. Il fallait dire que chez les Ombres il n'y avait de bienséance que dans le respect de la puissance de ses supérieurs, nulle flatterie ou flagornerie n'avait cours à Umbrae.

Quand je l'entendis terminer sa phrase, la finesse de son esprit de déduction se confirma à moi. Ce léger - infime même - infléchissement de voix sur certains mots clés prouvait qu'il savait des choses tout en ayant l'intelligence de ne pas les révéler et en subir de fâcheuses conséquences. Pour autant, loin de moi l'idée de lui faciliter la tâche.

- Comme je vous disais, je suis tout aussi étonné que vous. Je n'ai pas pour habitude de côtoyer ou croiser les Souverains des Déchus, Réprouvés ou encore Démons dans la même pièce sans me demander de quelle manière je dois me comporter. Comme le soulignait votre épouse avec ses propres mots, il faut bien une première fois à tout.

Décidément, jamais trois sans quatre, voilà que le Souverain d'une race tout aussi secrète que la mienne faisait son apparition. Pourtant, qu'il puisse jouer la comédie ou non, son attitude était dérangeante. Faire deviner l'avenir, sérieusement ? Tsss .... Laissons le Destin à sa place, tout le monde s'en sortira bien mieux.
Je déclinais poliment l'"invitation" du Rehla, ne souhaitant pas même sous couvert d'un humour bien à lui que soit éventé de fâcheuses informations. Je jetais un coup d’œil vers la dénommée Lady Song, la curiosité à contenter. Si je n'étais pas la cible, je trouverai probablement intéressant de voir comment le Rehla allait embobiner son monde. Lui aussi était tenu à sa forme de secret après tout.

Tous n'avaient pas cet intérêt en tout cas, le couple Souverain préférant à les voir s'éloigner de la sorte satisfaire d'autres curiosités locales. Et si je m'éclipsais également ? Après tout, il y avait des morts à distribuer partout ailleurs....
post n°6 Wriir 830 mots:

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