| | | Les Personnages de Y&Y dans l’Univers de ... Harry Potter | Concours | |
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Quels écrits avez-vous préférez ? | Wriir | | 6% | [ 7 ] | Mancinia | | 2% | [ 2 ] | Takias | | 3% | [ 3 ] | Zane | | 6% | [ 7 ] | Lilith | | 4% | [ 4 ] | Reddas | | 9% | [ 10 ] | Anîhl | | 2% | [ 2 ] | Eärhyë | | 2% | [ 2 ] | Cassiopée | | 3% | [ 3 ] | Kirvak | | 2% | [ 2 ] | Eerah | | 9% | [ 10 ] | Melissandre | | 2% | [ 2 ] | Yulenka | | 8% | [ 9 ] | Raeden | | 6% | [ 6 ] | Erik | | 3% | [ 3 ] | Toble | | 10% | [ 11 ] | Rose-Alysse | | 6% | [ 6 ] | Aylivæ | | 11% | [ 12 ] | Soma | | 6% | [ 7 ] |
| Total des votes : 108 | | Sondage clos |
| Auteur | Message |
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Invité Invité | Mar 18 Juil 2017, 14:11 | |
| Bonjour,
Bienvenue dans ce concours « Les Personnages de Y&Y dans l’Univers de […] ». Ce concours aura plusieurs versions, afin de voyager à travers plusieurs œuvres littéraires, cinématographiques, etc. Pour ce premier concours, nous allons plonger dans le merveilleux Monde de Harry Potter ! L’objectif est de jouer votre personnage dans un autre contexte. Comment serait-il ? Que ferait-il ? Sorcier ou Moldu ? Elève ou Professeur ? Serpentard ou Poufsouffle ? Laissez parler votre imagination !
Votre message doit avoir pour longueur minimale 720 mots et ne pas dépasser 1 200. Cette longueur est stricte et en cas de dépassement, vous ne pourrez pas être inclus dans le vote et n’aurez aucun gain de participation. Vous êtes prévenus, pas de surprise !
Les gains ne seront révélés qu’une fois le vote effectué. Vous avez jusqu’au vendredi 28 Juillet, 20h, pour participer. Le vote sera alors mis en place pour le week-end.
Have Fun ^O^
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| | | Invité Invité | Mar 18 Juil 2017, 22:57 | |
| J'ouvris délicatement le petit livre que je m'étais fait livrer quelques jours auparavant, dévoilant ces nombreuses pages encore vierges de toute histoire. Sur la première de couverture, était inscrit en lettres argentées : "Journal de bord privé et personnel de ________* où j'inscrivis non sans une excitation à peine contenue le mot "Wriir".
Pour une raison que j'ignorais, je laissais la première page vide de tout encre, avant de noter en haut de la suivante.
1er jour comme professeur de métamorphose au sein de l'école de Poudlard
Que ce soit par timidité ou pour découvrir cette mystérieuse école avant que la cohue des élèves ne brise cette magie silencieuse, j'avais évité soigneusement le Poudlard Express et empruntais le chemin de la rentrée en volant au dessus des nuages. L'air y était glacé, mais j'étais finalement habitué à ce temps continuellement maussade autour de moi. Après tout, nous étions en Angleterre, rien d'étonnant à cela !!
Toujours est-il que je voulais arranger ma classe pour m'y sentir le plus à l'aise sans témoigner cette fausse sympathie que peuvent avoir certains professeurs envers leurs élèves. Chez moi, il faut travailler et seuls les plus méritants auront ma gratitude !
Je n'avais toujours pas rencontré la Directrice Edwinambledore, on disait qu'elle était la plus gentille Directrice que l'école avait connu, et la première de Poufsouffle par dessus le marché ! J'avais hâte de la rencontrer. Je n'avais eu la chance de suivre des cours dans une école magique moi, mais je ne débordais jamais d'énergie quand il s'agissait des contacts avec les autres ! Combien de fois on me disait que je m'approchais trop des gens !! Bref cher journal je m'égare, revenons à l'essentiel !
Je devais avant tout changer ma propre apparence pour incarner le parfait professeur de métamorphose, celui qui restera gravé dans les mémoires de tous les élèves qui passeraient par ma classe ! Une tenue discrète mais élégante, un port altier sans tomber dans le snobisme, je tentais de me tasser un minimum pour ne pas trop choquer mes élèves. Surtout que d'après le tableau des cours, je commençais par des premières années !
Quelques étoiles de givre apparaissaient sur les tables du premier rang, face à mon propre bureau. N'y avait-il pas le moindre système de chauffage digne de ce nom ici ? Je feuilletais le livre de cours de métamorphose de première année laissé sur mon bureau, me demandant bien quel premier cours je pourrai leur dispenser. Hmm... j'allais déjà voir si certains avaient des prédispositions à la transformation ou si je devais commencer par le plus infime commencement.
J'avais laissé la porte de la salle de classe ouverte, comme une invitation à ne pas attendre la sévère et ponctuelle cloche signalant le début des cours. Je ne saurai dire qui d'eux ou de moi était le plus impatient et excité à l'idée de commencer. C'était pour moi aussi ma toute première fois après tout !!
Je ne m'étais pas trompé en tout cas pour la porte, car je pouvais déjà apercevoir quelques petites têtes blondes dépasser leurs têtes de l'ouvrant, avant d'entrer assez mal à l'aise pour choisir la place qui leur semblait la meilleure. Pour le moment et comme je l'avais anticipé, les places au fond étaient fortement courtisées. La classe se remplissait et des murmures d'appréhension parvenaient déjà jusqu'à mes oreilles. J'attendais encore quelques minutes, la sonnerie n'ayant de toute façon pas retenti.
J'entendais une petite fille pleurer, visiblement le stress et la découverte d'une école où tout était nouveau, magique, déluré et délirant avait eu raison de ses innocents nerfs. Je décidai de ne pas attendre la sonnerie et me levai, dépassant de peu le haut du tableau derrière moi.
- Bien bien, bonjour à tous les enfants, je m'appelle Wriir. Je suis votre professeur de métamorphose. Des petits cris étouffés de surprise s'échappèrent des bouches enfantines et je ne pus que difficilement réprimer un sourire satisfait. J'avais la certitude que nous allions faire du bon travail eux et moi ! Je me mis à marcher sur l'estrade avant de descendre d'un petit bond maîtrisé au même niveau que mes chérubins. Les chaises du premier rang reculèrent de façon presque synchrone, certains se cachant la bouche avec la main. Vous allez chacun votre tour vous présenter, en donnant votre nom et prénom ainsi que l'objet ou l'animal que vous adorerez vous transformer ! Commençons par le fond de la classe !
Pointant du doigt le garçon au fond à gauche de la classe, celui-ci ne put se débiner et se mit à bafouiller :
- Je .... je .... je m'appelle Jun, et je .... j'aimerai me transformer en .... crâne, pour faire peur ....
Quelques pouffements vite réprimés, avant que la fille à côté ne prenne la parole.
- Moi, je m'appelle Vanille, comme la vanille, et j'aimerai devenir un poisson !
J'hochais la tête et alors que j'attendais la prochaine réponse, un élève au premier rang tomba de sa chaise, prostré sur lui-même, comme s'il était gelé.
Je me penchais au dessus de lui, me demandant bien ce qui lui arrivait, et l'enfant se mit à crier, laissant échapper une fine buée entre ses lippes. Ce n'était pas possible que le froid puisse être aussi poignant au sein même d'un établissement rempli d'enfants ! J'en parlerai à la Directrice, il fallait résoudre cela au plus vite.
La sonnerie se mit à retentir mais là n'était pas le plus important, un élève, puis un deuxième étaient au sol et semblaient souffrir le martyr.
Je cherchais du regard une quelconque aide quand je vis un adulte - un autre professeur assurément - entrer dans la salle. Aide inattendue et salvatrice ! Le professeur se figea, me fixa avant de sortir sa baguette magique, la pointant sur moi en psalmodiant une incantation magique. Je ne compris pas de suite cette attitude et évitai de justesse le sort qui vint s'écraser sur le mur derrière moi, accompagné des cris des enfants qui s'éparpillaient partout en faisant renverser les chaises.
Quoique je dise, quoique je fasse, j'étais persuadé en croisant le regard du professeur devant moi qu'il ne me laisserait pas le temps de m'expliquer. Heureusement dans mon malheur, je pus apercevoir une fenêtre dans laquelle je m'engouffrais dans un fracas de verre brisé.
En tournant la tête alors que je pris de l'altitude, personne ne semblait me poursuivre. La santé des enfants primait avant tout et je les comprenais.
Je regagnais mes quartiers où seule la solitude m'attendait. Il fallait dire que ma famille n'était pas des plus bavardes de toute façon. Je ferai mieux la prochaine fois, je suppose non ?
Vie de m*rde, je suis un Détraqueur. 1 158 mots. |
| | | Mancinia Leenhardt ~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11252 ◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015 ◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon ◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II] | Mer 19 Juil 2017, 17:57 | |
| C'était une éclatante soirée d'été, la chaleur se dissipait aux abords de l'eau où s'amusaient gaiement des dizaines de personnes. Il suffit d'un instant pour que la situation bascule. Son appel est noyé par le bruit du torrent assourdissant et sa soeur disparaît. Sans réfléchir, elle plonge dans l'eau glacée qui l'emporte à son tour, plus agile dans l'eau que l'enfant, la jeune femme lui saisit par le bras et la remonte vers la surface à la force du bras, parvenant à la hisser hors de l'eau, mais le courant est trop fort et sa force physique est grandement diminuée. Déchaîné, le mur d'eau se referme sur elle. Le froid, la peur. La Mort.
Mancinia ouvre les yeux tandis que l'ascenseur descend vers les profondeurs, elle avait mis sa main sur l'épaule de sa soeur cadette, mortifiée, pour lui apporter son soutien. Érina lui avait sauvée la vie. Voyant son aînée disparaître dans les eaux, elle était parvenue à la sauver en utilisant sa magie, mais l'usage de cette dernière était interdit en dehors de son établissement scolaire. C'est ainsi qu'elle avait reçu une convocation disciplinaire du Ministère de la Magie à peine dix minutes suivant l'incident, lui précisant qu'elle devait se rendre dans l'un de ses départements en Belgique, destiné à lui faire une espèce de mini-procès pour justifier son geste. Mancinia ne s'en souvenait pas, son réveil s'étant fait le lendemain matin. Zayne Atkins avait été commis d'office pour sa défense, Érina étant née chez des Moldus, elle ne possédait personne au sein du monde magique pour appuyer sa cause. Atkins avait également exigé sa présence. Ça ne faisait pas mauvais genre, une Moldue dans l'un des bureaux les plus secrets du monde magique ? Visiblement pas. Il avait même envoyé son stagiaire, Neah Katzuta, les chercher et c'est lui-même qui les accompagnait. Direction le Département de la Justice Magique.
— Le souci est d'avoir pratiqué ce sortilège dans une zone peuplée de Moldus, en présence de plusieurs d'entre eux. C'est une violation du Décret sur la Restriction de l'usage de la magie chez les Sorciers de premier cycle. Comme il s'agit de sa première infraction, nous allons étudier son cas plutôt que de procéder immédiatement à son expulsion de Beauxbâtons et la destruction de sa baguette. — C'est une infraction de l'Article Treize du Code du Secret établi par la Confédération Internationale des Sorciers, oui, vous l'avez écrit dans votre lettre. — Je vous ai aussi expliqué pourquoi elle avait besoin d'un représentant qui connait correctement nos lois.
Érina était engourdie d'une sensation glacée, tandis que les portes de l'ascenseur s'ouvrent.
— Tout se passera bien. Je suis là.
Sa soeur acquiesce doucement, mais les craintes qu'elle éprouve sont visibles sur son visage, tandis qu'elle s'avance seule vers la salle d'audience.
— Elle est terrorisée. Ne puis-je pas vous accompagner à l'intérieur ? Je resterais à ma place. — Ne vous en faites pas, dit Neah d'une voix plus basse. La loi est de son côté. Même les Sorciers qui n'ont pas atteint l'âge de la majorité ont le droit de recourir à la magie dans certaines circonstances. On viendra vous chercher ensuite.
Ce dernier fit mine de refermer la porte. Mal. Dieu, quel lui était reconnaissante !
— Audience Disciplinaire du 31 Juillet, annonça une voix féminine avec calme. Cette dernière a pour objet d'examiner une infraction sur le Décret de la Restriction de l'usage de la Magie sur les Sorciers de premiers cycle au Code International du Secret Magique reprochés à Érina Leenhardt, domicilié au 43, Rue de la Chocolatine, Belgique. La prévenue sera interrogée par Callsielle Devembra, Virra Jukob et Fran Flov. Sa défense est assurée par Zayne Atkins, en la présence du stagiaire Neah Katzuta. Greffier d'Audience, Conrad Drey. Les charges retenues contre la prévenue sont les suivantes : en parfaite connaissance de la gravité de ses actes, elle a sciemment utilisée un sort de contrôle élémentaire dans une zone peuplée de Moldus, sur une Moldue, à la date du 27 Juillet à dix-huit heures quarante-huit. Ces informations sont-elles exactes, mademoiselle Leenhardt ? — Oui. — Savez-vous qu'il est interdit au moins de dix-sept ans de recourir à la magie en dehors de leur école ? — Oui. — Dans ce cas, pourquoi avez-vous utilisé un tel sortilège ? Qui plus est, sur une Moldue ? — Ma...Ma soeur...Elle était en train de se noyer, je...Je voulais la sauver.
Il y eu un murmure parmi les quelques personnes, Mancinia en voit un hocher la tête d'un air appréciateur.
— Comment peut-on être certain que ce sort n'était pas destiné à nuire à la Moldue ? — Nous avons un témoin pour confirmer ses dires. Témoin de la Défense, Mancinia Leenhardt. — Quoi ?! Vous...Atkins ! Vous êtes impossible ! — Je sais, dit-il, narquois. C'est pour ça que je fais bien mon métier. Allez-y, Stagiaire. N'oubliez pas que l'accusée à le droit de faire entendre des témoins à sa décharge. C'est conforme à la politique de notre Département. — Mais...Une Moldue !
Mancinia entra dès lors, posant un regard sur le fauteuil sur lequel était assise sa soeur, blême.
— Nom et prénom ? — Mancinia Leenhardt, répondit-elle d'une voix légèrement tremblante. — Qui êtes-vous pour la prévenue ? — Sa soeur aînée. — Vous êtes celle ayant subi le sort élémentaire ? — Tout à fait. — Racontez-nous notre version des faits avec le plus de détail possible. — Nous étions le 27 Juillet, débuta-t-elle. Nous allions rentrer chez nous, mais la situation s'est dégradée. Je crois qu'un des barrages retenant l'eau a cédé. Je l'ai appelée, mais Érina était trop loin, elle s'est faite emportée. J'ai donc réagit en plongeant à mon tour pour la sauver. J'ai réussi à la remonter, mais...Le courant était trop fort, je me suis faite emportée. Je ne me souviens du froid, du froid glacial qui m'est tombé dessus... — Et ensuite ? — Ensuite j'étais en vie sur un lit d'hôpital parce que ma sœur s'est servie de sa magie.
Il y eut un silence.
— Cela ne change rien à la gravité de la situation, tenta quelqu'un. — Si la magie sert seulement à faire de la magie et ne peut aider une personne en danger de mort, c'est moi qui refuse que ma soeur fasse partie de votre communauté.
Mancinia dévisagea autant les Sorciers que ces derniers la dévisageait.
— Même une Moldue sait reconnaître notre utilité ! dit Atkins. — Bien, ceci nous suffira, dit-on à leur intention.
Une fois sortie, Érina semblait soulagée de la réaction de son aînée.
— Je préfère que tu sois là avec moi que de garder ma baguette, dit-elle en la serrant dans ses bras.
Mancinia lui rendit son geste, tandis que la Porte de Fer s'ouvrir et Atkins s'extrayant de la salle, sourire triomphant aux lèvres.
— Mademoiselle, félicitations, les charges contre vous sont abandonnées.
Mancinia était soulagée, tandis que les couleurs revinrent sur le visage de sa cadette.
— Je ne sais comment vous remerciez, Monsieur Atkins, souffla Mancinia. — Je sais comment, dit-il en s'approchant d'elle très près. Vous avez tapez dans l'oeil de mon stagiaire, ça vous dit un dîner en sa compagnie ? Il me fout un peu la honte de ne pas avoir de femme... — Heu... — Parfait, ce soir, 19 heures, ne soyez pas en retard !
Vraiment, quel drôle de monde !
1 198 mots
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| | | Invité Invité | Mer 19 Juil 2017, 23:16 | |
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Tes mains tremblaient et ton coeur s'emballait. L'hospitalisation à Sainte-Mangouste avait été longue et douloureuse mais tu avais tenu le coup dans l'unique espoir de revivre ce moment, de sentir à nouveau tes cheveux fouetter ton visage et le long frisson si propre à ce jeu parcourir ton échine. Les médicomages avaient fait un miracle, même dans un monde magique. Tes yeux rouges fixaient ton balai, le tout dernier Eclair de Feu Suprême possédé par toute l'équipe d'Irlande dont tu faisais partie. Une voix grave derrière toi te fit sursauter:
"Takias, dans le couloir dans cinq minutes pour l'entrée dans le stade!"
Tu levas une main pour indiquer que tu avais compris, sans pour autant ouvrir la bouche. Tu avais peur de te trahir et d'entendre ta voix habituellement si sûre, se mettre à trembler. Etant la seule fille de l'équipe, on pouvait dire que tu avais l'avantage de la solitude, si c'en était vraiment un. Ta robe verte aux couleurs de ton pays, tu la portais fièrement, après le rouge et or que tu avais arboré à Poudlard en tant que Capitaine. C'était comme ça que tu y arriverais, en te souvenant de tout ce que tu avais déjà vécu. Gonflant ta poitrine, tu fis craquer ton cou dans une gestuelle purement masculine et fronças les sourcils avec un air de défi. Tu allais les massacrer. Ce match, c'était ton match, ton combat. Mais la cicatrice qui courait sur ton cou te rappela soudainement le terrible événement et un flashback mêlant feu et cris te pris au dépourvu. Tu grimaças.
"Takias! On y va!"
Le coach tambourinait à la porte et tu n'eus d'autres choix que d'abandonner le double maléfique qui te narguait dans la glace. Tu mis autour de ton coup tes lunettes de vol, vérifias une ultime fois ta longues natte qui enserrait ta crinière de jais, fit crier le cuir de tes mitaines en agitant tes doigts et rangeas ta baguette en bois de Cyprès dans la poche interne de ta robe: tu étais prête. Armée de ton balai et de ta batte, tu sortis enfin des vestiaires pour rejoindre ton équipe. Les sourires francs et fiers de tes compagnons balayèrent tes doutes en un instant, et tu eus l'impression de rejoindre la chaleur de ton ancienne salle commune. Ton camarade qui occupait le second poste de batteur se mit à ta gauche et te gratifia d'une tape dans le dos.
"On va les plumer cette fois-ci, tu peux compter sur nous!"
Des cris et des acclamations fusèrent en réponse à ses paroles et un sourire naquit sur tes lèvres malgré le stress qui tordait tes entrailles. Ensemble vous y arriverez, vous étiez invincibles, tu y croyais. La porte s'ouvrit alors, et tu suivis les autres sur la pelouse de l'immense stade de Quidditch. En formation, vous vous élançâtes dans les airs, rapides et précis comme un vol d'hippogriffes. Ce fut alors une rapide mais intense chorégraphie: les joueurs verts virevoltaient dans les airs accompagnés de leurs mascottes, des farfadets habillés d'émeraudes et de trèfles qui jetaient de l'or dans les tribunes. Les américains entrèrent ensuite aux côtés des aigles noirs qui les représentaient, offrant au public un ballet tout aussi saisissant que le vôtre, à ton plus grand regret. Mais tu n'avais plus la tête à penser aux malheurs et aux accidents, avec le soutien de tes camarades, faire face aux robes bleu nuit de tes adversaires était aussi facile que de dire "Quidditch". Tes yeux avaient retrouvé leurs flammes d'antan et ton coeur battait à toute allure sous la pression de l'adrénaline. Tu n'attendais qu'une seule chose: le coup de sifflet de l'arbitre. Le Souaffle fut lancé, les Cognards et le Vif d'Or libérés, et les sportifs foncèrent.
"Et le match commence! Le Souaffle est immédiatement récupéré par le capitaine américain Owens qui perce sans mal les défenses de l'Irlande! Par la barbe de Merlin il est aussi rapide qu'un Oiseau-Tonerre! Les poursuiveurs adverses peinent à le suivre! Owens a traversé la moitié du terrain sans résistance, il s'apprête à tirer et... oh! Un Cognard l'oblige à plonger et il perd le Souaffle! Quel beau coup de la part de la batteuse Irlandaise, Takias Mirsaälak!"
Le sourire jusqu'aux oreilles, tu brandis ta batte dans les airs pour exciter le public. Tu es loin d'être la plus rapide sur un balai, même sur ton Eclair de Feu Suprême, mais s'il y a bien un domaine où tu es imbattable c'est lorsqu'il s'agit de viser et de frapper avec force. Owens venait d'en faire les frais. Tu te reprends bien vite néanmoins car les Cognards s'acharnent sur tes camarades.
"... et c'est un but de O'Callaghan qui fait monter le score de l'Irlande à 10 contre 0!"
Tu sauves Lynch, l'attrapeur de ton équipe, d'un Cognard un peu trop virulent en le renvoyant de toutes tes forces sur l'attrapeur adverse mais n'ayant pas encore repéré le Vif d'Or, il évite le tir sans grande difficulté. Le match se poursuit, et les points sont serrés.
"Owens marque pour la septième fois! Ce qui amène le score en faveur des américains, 110 contre 90! Mais quel match cher public, quel match! Et... oh! L'attrapeur des bleus Stevenson plonge subitement, aurait-il aperçu le Vif d'Or?"
Non! Les exclamations du public te prennent la tête alors que tu suis du regard les deux attrapeurs qui se...
"TAKIAS!"
Tu tournes la tête et le Cognard avance sur toi. C'est ce même cri qui a précédé le choc la dernière fois et tu as l'impression que c'est la même balle. Tout semble s'éteindre autour de toi, sauf le ballon de cuir, tu le vois s'enflammer par un sort jeté dans le public, tu le vois briser sans difficulté ta courte batte et s'écraser contre ton cou, brisant les os, rongeant la chair de ses flammes rouges. Et puis subitement, tu croise le regard de Manoch ton camarade batteur, tu prends conscience que cet accident est passé, que cette balle n'est pas enflammée. Vous vous mettez d'accord d'un seul coup d'oeil sur ce que vous allez faire et tu te décales pour être à ses côtés. Armant vos bras, vous frappez d'un unique coup surpuissant le Cognard.
"Nom d'un Scroutt à Pétards Mirsaälak et Manoch ont exécuté une parfaite Défense en double batte qui vient de désarçonner l'attrapeur Stevenson, laissant le champ libre à à son adversaire McLoy qui... QUI ATTRAPE LE VIF D'OR! L'IRLANDE OBTIENT LA VICTOIRE AVEC 240 POINTS CONTRE 110! C'ETAIT EPOUSTOUFLANT, EPOUSTOUFLANT MESDAMES MESSIEURS, UN VRAI..."
Hurlant de joie, tu rejoignis McLoy tandis que les immenses drapeaux magiques passaient en boucle votre Défense en double batte avec Manoch et la capture du Vif d'Or par McLoy. Bientôt toute l'équipe fut réunie autour de vous: c'était la victoire!
Mots: 1198
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| | | Invité Invité | Jeu 20 Juil 2017, 00:12 | |
| De ses longues jambes élancées, il claquait ses talons avec un entrain excessif sur les pavés de la cour. Sa vivacité n’était pas sans rappeler la course d’un félin chassant sa proie, alors que sa démarche raffinée, elle, rappelait la légèreté du chat qui se déplaçait à pas de velours dans une redingote qui semblait lui être taillé sur mesure. Dans sa main droite, il tenait un attaché-case, si fermement maintenu que rien ni personne ne semblait pouvoir l’en séparer. Au même moment, un homme plus trapu dont la longue barbe soignée incitait quiconque à lui donner un âge avancé se tenait fièrement en face d’une multitude d’élèves débattant de leurs vacances. Alors qu’il scrutait d’un œil agacé les aiguilles de sa montre à gousset, le vieillard tapota à deux reprises sur le bureau avec sa vieille baguette en bois d’acajou. L’écho enclenché par ce dernier fit instantanément cesser toute effervescence, comme si finalement, tous venaient de relever sa présence. Il prit la parole d’une voix gutturale et chevrotante. « Bonjour à tous, chers élèves. Comme vous le savez, notre quatorzième professeur contre les forces du mal de l'année a… été contraint de quitter son prématurément. Nous ne pouvions nous résoudre à l’abolir en raison de son importance aux examens, c’est pourquoi je suis fier d’avoir trouvé un remplaçant de prestige. Il s’agit d’un ancien aurore qui à lui seul a vaincu trois Mangemorts. Ses hauts faits sont reconnus parmi les plus graaaands sorciers. Il est notamment l’inventeur du philtre des trois cœurs qui permet entre autres de se fondre avec la nature. Veuillez s’il vous plaît accueillir chaleureusement, Monsieur Azmog. »
Sans se faire davantage désirer, la simple élocution de son nom le fit éclore aux côtés de l’assistant du directeur. Sa main cordialement posée sur l’épaule de ce denier le titilla d’une vive tendresse avant d’atteindre le bord de son haut de forme. Sa chevelure brune relativement courte était en partie adoucie par la calotte. Quant à ses lunettes arrondies, ses verres fins permettaient à peine de contempler son regard ambré. Dans le respect le plus total, il se présenta ouvertement en une docile révérence. « Trop de compliments, camarade. Vous me faites rougir. Pour être sincère avec vous, très chers élèves… » parmi les adolescents, certains étaient hypnotisés par ce qu’il dégageait tandis que d’autres, plus dubitatifs, chuchotaient à voix basse des petitesses que seul un Joncheruine aurait pu appréhender. Le sorcier dégaina sa baguette qu’il remua laconiquement devant le tableau. Les lettres de son nom émergèrent et se mêlèrent entre elles. « Vous me connaissez sûrement mieux sous le pseudonyme de… Gozma ; capitaine et batteur de l’équipe de Quidditch de Moldavie, celle-là même qui est triple championne du monde. » Il ne cherchait nullement à les influencer ni à les mettre dans sa poche, mais simplement à établir une proximité entre eux.
L’émerveillement passé, il congédia l’assistant, prêt à entrer dans le vif du sujet. Sans un mot, il s’empara du livre qui reposait dans le coin de l’armoire. Il s’intitulait « les moyens les plus infaillibles pour venir à bout d’un vampire ». Toujours dans un mutisme opiniâtre, il le dépoussiéra en prononçant une simple formule. « Vous êtes déjà en troisième année, je vais donc pouvoir improviser une leçon à la hauteur des dangers qui rôdent. Qui est partant pour me faire un petit récapitulatif de votre année ? » Une fille aux cheveux noirs ne put s’empêcher de faire un monologue à n’en plus finir. « Mademoiselle Raven… telle que l’on me l’a décrite. Bien… fermez-là. J’en ai assez entendu. Rendez-vous au septième étage dans une demi-heure. Je dois m’absenter. Mais pas si vite. Voici mes instructions… » Quelques instants après la mise en place des consignes, le professeur prononça le mot de passe « Poil de bête », monta dans un ascenseur et toqua à trois reprises à une massive porte en bois. Celle-ci s’ouvrit en y dévoilant une quantité étonnante d’objets magiques liés aux dragons. Debout, en face d’une immense bibliothèque bien garnie se tenait une femme y classifiant des ouvrages. Elle était la directrice des lieux, soit la Reine de l'établissement. Au-dessus d'elle ? Le soleil. Le professeur nota avec attention la magnificence de cette dernière, mais il devait se canaliser, ne pas dériver de sa trajectoire. À ce moment précis, un changement de comportement brutal eut lieu. Une sueur abondante coula sur son front, ruisselant gentiment sur ses charmantes fossettes. Il manqua de tomber, son genou butant brusquement contre le sol. Son souffle haché étouffait les quelques mots qu’il peinait à articuler. Edwilson se précipita vers lui. Elle se voulait réconfortante en lui proposant son aide. « Qu’avez-vous ? Vous avez besoin d’aide ? Parlez, je vous prie. » Touchante et sincère. Peut-être trop.
« Pardonnez mon manque de ménagement, mais… suivez-moi. Nos élèves sont en danger. » Il s’était redressé, son chapeau obstruant une bonne partie de son visage. « Allons prévenir les autres professeurs. Vite. » Avant qu’elle ne puisse franchir le seuil de la porte, il lui empoigna le bras. « Je vous le déconseille fortement. » Nul doute qu’elle avait compris. Une femme intelligente, assurément. En meneur, il convoya la jeune femme au septième étage. Personne ne les y attendait, c’était normal. Comme convenu, ils avaient suivi ses directives à la lettre pour ouvrir la salle sur demande. En opérant de la même manière, une porte fit son apparition. Elle déboucha sur un immense bâtiment en ruines. Les étudiants étaient là, baguettes en main. Ils étaient rangés en cercle, confrontés à une colonie de Nundu. Ils s’écartèrent dès lors que le son d’un fouet percuta bruyamment la surface terrestre. Le morceau de bois reprit sa forme d'origine tandis qu’Edwilson s’empressa de les rejoindre. Lui aussi. Lorsqu’elle les prit dans ses bras, l’un des enfants pointa la sienne dans son dos. Il était sous le joug d’Impérium. Elle devait lâcher son arme.
Zanator troqua son costume pour une longue tunique noire. Il retira son haut de forme qui octroya à sa longue chevelure le droit de se libérer comme après des mois de captivité, celle-ci évinçant sa coloration pour emprunter le mauve. Il fit de même avec ses lunettes qu’il pulvérisa entre ses doigts pour recouvrer une lueur incandescente dans ses yeux. « Cette nuit sonne l’heure de votre trépas. » « Le Seigneur des Ténèbres… » notifia-t-elle à voix basse. En orientant sa baguette vers le ciel, ce dernier fut submergé d’un motif que le monde redoutait ; une tête de mort coiffée de tentacules. Les nuages qui s’obscurcirent laissèrent comme un rire foudroyant leur échapper. Des capes noires planèrent dans le ciel avant de retentir en cercle autour de leurs maîtres. « J’aurais préféré agir autrement. Vous me sembliez si plaisante… » Il passa ses doigts entre ses cheveux qu’il respira, les paupières fermées. Des regrets ou des remords ? Ni l’un ni l’autre. Il s’éloigna de nouveau, à distance honorable. « Mais pour atteindre ma destination, je dois aussi m’emparer de l’école. » Sa métamorphose fut entreprise en de violents spasmes, copiant ainsi la directrice dans les moindres aspects. Du polynectar ô combien qualitatif. Il pointa son arme vers elle, sa posture étant tout sauf assimilable à celle que l’on occupait pour les duels. Au dernier moment, ses lèvres bougèrent distinctement. « avada…
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| | | Invité Invité | Jeu 20 Juil 2017, 00:31 | |
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Un jour de plein été, près de l’étang de Poudlard, le soleil brûlait la plupart des étudiants, abrités sagement par leur robe sombre. La quiétude habituelle de l’établissement paraissait troublée. Même un œil non averti aurait repéré qu’une agitation particulière perturbait le cours normal de l’école. Rassemblés autour du lac central, les professeurs semblaient donner des coups de coudes ou quelques réprimandes à des élèves bien trop peu disciplinés, attendant un spectacle bien trop long.
Soudain, au beau milieu de l’étendue d’eau, la raison de cette assemblée s’éclaira d’un coup. Au centre du lac, jaillit de ses profondeurs un galion spectral fantomatique arborant le pavillon de Durmstrang. A bord, toujours dans les cales, les élèves s’enorgueillissaient de l’effet que leur fier navire pouvait avoir sur les spectateurs.
- Belle entrée en matière, n’est-ce pas ? se vanta alors Tsakiel. - Tu m’étonnes… Ces blaireaux n’ont jamais dû voir un bateau de leur vie… railla alors Lilith.
Ayant particulièrement le pied marin, la jeune rouquine ne pouvait se plaindre de ces voyages scolaires parfois un peu longs. Elle en regrettait presque d’être déjà arrivée. Toujours est-il que son interlocuteur ne pouvait que valider les dires de la demoiselle, dépité par le manque de raffinement que Poudlard lui inspirait.
- Nous sommes chez les anglais… Ceux qui aiment se repaître de ragoûts de bœuf et de rognons, ne l’oublions pas…
Un autre jeune garçon, aux cheveux noués par une courte queue de cheval, marqua néanmoins sa désapprobation, sortant d’une nonchalance évidente.
- Peut-être… Mais leurs elfes de maison sont renommés.. On pourra peut-être en voir un ? - A moins de voir à travers les murs.. Il y a peu de chance.
L’intervention n’était autre que celle de Stanislas Imal, issue de la même classe que ses camarades, qui, avait néanmoins la particularité d’avoir perdu un œil. Particularité partagée par Azraël, resté silencieux jusqu’à présent. - Disons que le principe, c’est qu’on ne les voit pas, Josh… se moqua Lilith. - Sans doute… Mais si, j’en prends juste un ? Même le plus petit, et que je le cache dans la poche de Potoco ?
Exaspérée, la rouquine se redressa légèrement afficha un sourire moqueur, tranchant avec l’attitude béate de Joshua.
- … Tu t’approches encore une fois de la poche de mon nifleur pour n’importe quelle raison, Josh, et je te jure que je te transforme en gobelin…
Le principal concerné poussa un soupir rêveur.
- Et je me retrouverai au sein de Gringott.. - Entre ses murs même… compléta Stanislas.
Sous le regard lourd de ses amis, Joshua tenta de se justifier.
- Attendez... Un elfe de maison.. C’est génial : ils font tout ce dont tu as besoin, et gratuitement en plus.
Si certains parurent désabusés, Stanislas sembla persévérer dans sa lancée.
- Eh bien, à charge pour toi d’en voler un et tu devras faire le ..
D’un coup, la patience d’Azraël fut saturée. Il se rua sur la gorge de son collègue pour la serrer de sa poigne tout en vociférant des menaces.
- Ecoute, Stan… Si tu prononces encore une fois le mot « mur »… Je t’explose l’œil qu’il te reste… - Et si je le murmure… ? souffla ce dernier, à moitié étranglé.
Tsakiel secoua la tête négativement, désapprouvant le triste spectacle qui s’offrait à lui.
- Que de violences inutiles. - Comme si tu étais contre… railla Lilith - Excuse-moi, Li.. Je me corrige… Que de violences physiques inutiles…
Sur l’une des autres chaises, une jeune fille à la peau très blanche restait plongée dans un mutisme exemplaire, signe d’une grande concentration que son voisin, Draes, prit en exemple. Les discussions décousues du petit groupe ne pouvaient qu’être perturbatrices.
- Il serait peut-être temps de réajuster une dernière fois nos techniques d’attaques… - Enfin nous abordons le cœur de ce qui importe ! Nous faisons déjà l’honneur de débarquer dans une école qui accepte les sangs de bourbe… Il ne manquerait plus que nous ne remportions pas la coupe de quidditch…
Cette fois, c’était le tout aussi silencieux Seth Ketsam, un sang pur, dont les attaques envers les nés-moldus étaient si courantes que personne ne s’en offusqua. Lilith se contenta de plaisanter à nouveau, peu décidée à se plier au sérieux des autres élèves.
- Mais nous avons un avantage de taille. Ce cher.. Très cher Joshua retrouvera son frère sur le terrain… - Et nous assisterons à d’émouvantes retrouvailles chez les Lutecker.. Un calinou sur le terrain serait envisageable ? continua Stanislas, fin heureux face à cette ridicule perspective.
Le susnommé se contenta de rire à cette hypothèse.
- J’en doute pas… A coup de cognards, ouais.. Mais si vous me trouvez un elfe de maison, je relève le défi !
Sans laisser le temps à quiconque de parler, Seth explosa littéralement.
- Mais bordel ! On va continuer longtemps ce cirque ? Les elfes de maison, les nifleurs, et maintenant les retrouvailles familiales.. Et le quidditch dans tout ça ? Vous l’avez oublié ? Evidemment… Avec une saloperie de capitaine qui n’est qu’une sang-mélée… Qu’est ce qu’on pouvait attendre ? - Tu veux que je te rappelle quelques un de nos cours, Ketsam ? fit Lilith en se redressant. J’en serais ravie. Si nous commencions par celui des duels offensifs ? Everte Statim.
La première règle étant qu’il n’y en avait aucune, Lilith n’avait pas attendue une réponse de son adversaire pour lancer une attaque, se saisissant de sa baguette d’un geste leste, et projetant le vilipendeur contre la paroi de la cabine, le laissant s’écraser dans un bruit sourd. A peine assommé, Seth se redressa, répliquant alors à son tour. - Opungo
Une multitude d’oiseaux émanèrent de la baguette de l’élève pour fondre sur la rouquine qui lança au moment opportun un « protego » retournant à l’envoyeur les volatiles. Autour d’eux, le groupes se formaient tels des supporters, encourageant indifféremment l’un ou l’autre, la voix de Stanislas couvrant alors une partie des cris.
- Et je vais me chauffer la voix pour tout à l’heure.. Attention, nous avons un avantage pour Arkendar tandis que Ketsam se trouve dos au mur, et se débat encore malheureusement avec ses propres piafs, mais voilà que… - Expelliarmus !
D’un coup, les baguettes de Lilith et Seth voltigèrent et un homme imposant se dressa face à eux. Son faciès exprimait un mécontentement évident. Intimant par sa seule présence un silence religieux, il ne put réprimer une franche réprobation.
- Calmez-vous. Immédiatement… Nous voulons une entrée de prestige pour affronter l’équipe de Serpentard. Nous avons déjà deux borgnes dans notre équipe… C’est amplement suffisant. J’attends de vous un comportement exemplaire : une victoire de Durmstrang. Alors… débarquez. Immédiatement. Et faites honneur à votre école !
Enfilant chacun leur robe rouge sang, les élèves se disciplinèrent pour sortir chacun leur tour. Stanislas en profita pour doubler Azraël dans la file tout en prenant soin de souffler tout bas quelques mots :
- Tu permets que je te précède ? Après tout, je suis le présentateur… Et je compte sur vous pour leur faire prendre un mur !
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Dernière édition par Lilith Arkendar le Jeu 20 Juil 2017, 08:20, édité 3 fois |
| | | Invité Invité | Jeu 20 Juil 2017, 00:33 | |
| Le stade était plein à craquer, l’excitation déjà palpable. Rien de plus normal, Poudlard et Durmstrang s'apprêtaient à bénéficier du son mélodieux de ma voix, bercée par mes commentaires majestueux ! Nul ne saurait s’y soustraire, du moins, s’il souhaitait regarder le match. Héhé, que j'adorais le tournoi inter-écoles, tant il représentait mon moment de gloire ! Je me craquai les doigts, le cou, et d’un joli petit « Sonorus », j’entamai le show. Oh, oui.
« Bieeeeenvenue pour cette finale du tournoi inter-écoles ! Qui de Poudlard ou de Durmstrang ressortira vainqueur cette année ? Faites vos paris, et délectez-vous du spectacle inédit qui vous sera présenté par votre dévoué Stan Imal ! Vous êtes aussi impatients que moi, tout comme les capitaines Von Wyvernzern et Arkendar. Ces deux attrapeurs ne vont pas lâcher le morceau. Ils ont l'air prêts à en découdre et se lancent déjà des regards aussi ardents que la braise. Y a pas à dire : ils sont chauds bouillants, ce qui est un peu un comble pour des Nordiques. Mieux vaut être piqué à vif, histoire d'attraper vivement le Vif d'Or… Attention ! Le voilà libéré, le Souafle lancé, les Cognards lâchés ! Eeeeeet c'est Lizitva qui récupère graaaaaacieusement la balle. Il fait la passe à… Lizitva… A croire que ça z'yt va tout seul. Elle dégage vers Lutecker qui… se prend un Cognard violemment frappé par… Lutecker ? Mais comment voulez-vous que je commente intelligiblement s'ils ont tous les mêmes noms ?! Rah… c'est Sigvardson qui rattrape le Souafle, côté Poudlard. Il envoie à Jirczowski, toujours côté Poudlard. Non vous ne rêvez pas, il y a une proportion de Slavo-Nordiques démesurée en Angleterre. La faute de l'Union Européenno-je-sais-pas-quoi-des-Moldus. Mais je m'égare, et le Souafle aussi. Le tir de Jirczowski rate, dévié de justesse par Ketsam. C'est que't ça manque de fermeté, tout ça.
La fille Lizitva reprend l'assaut. Elle passe à son demi-frère, qui esquive la frappe de Gazna. Il se rapproche daaaaangereusement des cercles. Va-t-il atteindre son but ? Il feinte et ça paaaaasse ! Shazar a été impuissant : 10-0 pour Durmstrang. Ouverture du score, et balle au centre. Sigvardson lance l'assaut. Il pratique un tête à tête avec Jirczowski, telles la Suède et la Pologne par-delà la mer Baltique. Est-ce que la Turquie va l'intercepter ? L'Allemagne, elle, cherche toujours ses repères en or, sans succès. Difficile de concilier une Europe à 14, décidément. Oh, mais que vois-je ! L'Espagne ruse, et Sehr'Vantez, qui faisait le mort depuis le début du match, sort de l'ombre pour tirer dans l'angle mort de Ketsam. Égalité, 10-10 ! Un rattrapage express de Poudlard… A croire qu'ils sont spécialistes du balayage des avantages. Bel usage de leurs Nimbus, s'il en est.
Contre-attaque de Durmstrang. Ils sont durs, ils strangulent, et… ils perdent déjà la balle… Bravo camarades, de tuer ma tirade ! Lutecker n'a pas lutté :Sehr'Vantez l'a surpris en sortant encore de nulle part et zigzaguant contre le rempart Saraéen. Autant le dire, l'un sert et l'autre sert à rien. Oh, mais que vois-je ! Kelint'Neld a l'oeil, et le bon. C'est qu'entre borgnes, on se comprend. On ne peut pas en dire autant pour Sehr'Vantez, qui sembler tourner de l’œil. Lutecker va-t-il se rattraper ? Ce qu'on peut dire, c'est qu'il engage une franche lutte de cœur avec son frère déchaîné. Mais cette fois, il sait où se placer, le filou. Gazna tire encore et rate encore, à croire que ça gaze pas pour lui. Passe à Lizitva, et nouveau but ! 20-10. Shazar est une véritable passoire !
[…]
Les lanceurs de Souafle sont à bout de souffle. Leurs tours de passe de passeurs me lassent. 90-70, on ne peut pas dire qu'ils fassent peser draaaaastiquement la balance d'un côté ou de l'autre. Sinon moi je suis sagittaire, et vous ? Allez, l'arc en dard ! Montre que tu as plus d'une corde à ton arc. Sois une flèche et expédie nous ce match. Tu as attrapé notre attention, vas-tu en faire de même avec le Vif d'Or ? Ah non, ça c'est un Cognard pas passé loin. Avec ce surplus de balles qui gravitent, je crois que Kelint'Neld en perd la boule. Il apprécie pas qu'on touche à sa capitaine, encore moins avec des … ! Réprouve tes pulsions, mon grand. Von Wyvernzern a déjà pris de l'avance. Il serpente autour de notre charmante rousse, et elle semble prendre son pied dans l'adversité. Ah la compétition, ou la meilleure façon de faire du pied. Je ne doute pas qu'après le match, Kelint'Neld voudra mettre son pied dans la figure des Serpentards… au risque de se retrouver au pied du mur !
Arkendar tend le bras, mais a-t-elle le bras assez long ? C'est une lutte à bras-le-corps, à bras armé, bras sens dessus dessous. Ses doigts embrassent le vif, sans rentrer dans le vif du sujet. Von Wyvernzern tente. Échec ! Il se retrouve en plein dans le mur, pas assez mûr pour la cueillette des vifs. Ça vous laisse comme un goût de saumure, un arrière-goût salé… Kelint'Neld est carrément amer. Il fonce vers le Cognard, et frappe de toutes ses forces en direction de… QUOOOOOOOI ?! »
Le match fut suspendu pour cause de Tranchefoule. Le commentateur n'a pas su esquiver le Cognard, et s'est retrouvé dos au mur… 921 mots |
| | | Jun Taiji ✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5272 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012 | Jeu 20 Juil 2017, 23:20 | |
| Han ça a l'air trop cool ! Je vais tout lire demain pendant ma pause déjeuner (:PIKACHU:) |
| | | Invité Invité | Ven 21 Juil 2017, 01:21 | |
| J’étouffe un grognement en resserrant ma cape de pluie autour de mon cou. Comme souvent en Grande-Bretagne, il pleut. Et en l’occurrence, ce n’est pas une petite bruine de rien du tout, c’est la bonne saucée qui transforme les chaussettes en éponges. Battant des paupières dans une tentative de chasser les gouttes de mes yeux, je jette un rapide coup d’œil vers les boutiques du Chemin de Traverse, débordantes de monde par ce temps maussade. Comme souvent, la boutique de Quidditch est celle qui attire le plus d’admirateurs. Silo a beau occuper le poste de Gardien dans l’équipe de Poufsouffle, je n’ai jamais su me passionner pour ce sport, qui déchaîne pourtant les foules dans le monde des sorciers. -C’est encore loin ? je grommelle à l’intention de mon frère qui, justement, traverse l’ondée à côté de moi. -On y est dans cinq minutes, m’indique-t-il en repoussant une mèche blonde et trempée qui s’était plaquée sur son front. -C’est cinq minutes de trop. Silo va entamer sa cinquième année d’études à Poudlard et, le connaissant, je suis certaine qu’il aurait préféré déjà se mettre à la relecture de ses cours en prévision de la difficile année d’études qui l’attend, mais il a absolument tenu à m’accompagner dans la boutique d’Ollivander pour me racheter une nouvelle baguette. Il est comme ça, Silo. Il fera encore son papa poule quand j’aurai trente-cinq ans et un boulot. Nous passons devant la glacerie de Florent Fortarôme, seule échoppe vide de clients en cette journée pluvieuse, puis je distingue enfin les lettres d’or écaillées de la boutique Ollivander. La cloche tinte discrètement lorsque nous entrons. Aussitôt, je me sens enveloppée d’une chaleur réconfortante et d’une odeur plutôt tenace de poussière. Je n’aime pas beaucoup l’ambiance ouatée de silence dans ce magasin. -Bonjour. C’est la voix d’Ollivander en personne qui s’élève depuis le fond du magasin de baguettes magiques. Les yeux de chouette du vendeur ne tardent pas à apparaître, suivis de la silhouette maigre et voûtée de l’homme. Je n’aime pas beaucoup Ollivander non plus. -Ah, oui, je me souviens, murmure le vieil homme en s’approchant de moi. Bois d’ébène, vingt-huit centimètres, ventricule de dragon. Cassante, peu flexible. Que puis-je faire pour vous, Mademoiselle… ? -Juste Anîhl, coupé-je. Tout en sentant la présence de Silo dans mon dos et le regard d’Ollivander peser sur moi, je farfouille dans la poche de ma cape et en extrais d’un geste un peu maladroit un bout de tissu. Je l’ouvre et en montre le contenu au vendeur. -Voilà ma… euh… ma baguette. Le bois d’ébène et le ventricule de dragon sont séparés en deux morceaux distincts, qui gisent désormais dans le creux de ma main tendue vers Ollivander. Celui-ci observe le triste spectacle d’un air indéchiffrable, puis il demande : -Dans quelles circonstances cela s’est-il produit ? Je m’agite un peu. Et voilà, ma stupidité me retombe dessus. Bravo, Anîhl. -J’ai voulu jeter un sort de Chatouillis au calamar géant qui vit dans le lac de Poudlard. Ca a tellement bien marché qu’il m’a donné un coup de tentacule. Je crois que c’était involontaire. Mais j’ai fini dans le lac. Et ma baguette a été éjectée. Ca m’a aussi valu une retenue et vingt points de perdus pour Gryffondor. Mais ça, ça ne change pas beaucoup de mes habitudes. Rusard doit déployer des trésors d’imagination pour renouveler la nature de mes punitions à chaque fois. Ollivander acquiesce sans mot dire, puis tourne les talons en direction des rayonnages qui s’élèvent jusqu’au plafond, occupant presque toute la boutique. Il se met à scruter les innombrables boîtes longilignes qui contiennent des baguettes. Par moments, il en effleure une en marmonnant des choses inaudibles. Je me mets à regretter très fort l’idée qui m’est venue ce jour-là, sur les rives du lac. J’ai envie de quitter l’atmosphère étouffante de ce magasin. Sentant mon agitation, Silo m’effleure le dos du bout des doigts. -Patience, me souffle-t-il, c’est bientôt fini. Comme souvent, ses mots ont le pouvoir de me calmer. La plupart des gens à Poudlard m’exaspèrent, mais mon frère fait exception à la règle. Même si on n’est pas dans la même maison et que deux ans nous séparent, je passe le plus clair de mon temps en sa compagnie. C’est pratique, il fait mes devoirs à ma place. J’en ai bien besoin, parce que je suis une brêle absolue dès qu’il s’agit d’écrire la moindre phrase sur un parchemin. Ollivander revient enfin vers moi avec un tas de boîtes sur les bras. Je me crispe à nouveau un peu. J’espère que la première de ce monceau de baguettes sera la bonne. Je déteste le shopping. Finalement, c’est seulement la douzième baguette que j’essaie qui s’avère me correspondre. Parce que « c’est la baguette qui choisit son sorcier, et non le contraire », bah elle a pris son temps pour se manifester la baguette. Je sors avec précipitation de la boutique, n’attendant même pas Silo qui s’occupe du paiement. La pluie ne s’est pas calmée, ce qui m’énerve mais a le mérite de n’être pas aussi étouffant que le magasin que je viens de quitter. Désormais un peu plus disponible d’esprit, j’ouvre le paquet que je portais sous le bras et en extrais ma baguette toute neuve. Elle est plus grande que l’ancienne et dans un bois plus clair, je la trouve jolie. Je la prends en main et l’agite un peu. Son extrémité crépite joyeusement. Mon regard tombe alors sur une passante qui s’abrite sous l’auvent d’une boutique pour se remaquiller, non loin de moi. Elle est absorbée dans la contemplation de son reflet dans un petit miroir de poche. Ma main qui tient ma baguette se met à me démanger. C’est comme ça, j’ai beau enchaîner les bêtises et en payer sans cesse les conséquences, je ne peux m’empêcher d’en rajouter une couche à chaque fois. Levant le plus discrètement possible ma baguette dans la direction de la femme, je marmonne : -Furunculus. À cet instant, un immense furoncle apparaît à une vitesse accélérée sur le nez de la dame, qui pousse un hurlement horrifié en découvrant son reflet. À cet instant, Silo sort de la boutique Ollivander et j’éclate de rire. Mon frère, me voyant me tenir les côtes, lève des sourcils étonnés. Il tourne la tête dans la même direction que moi et comprend la source de mon hilarité en voyant la femme en panique. Silo soupire et me dit : -Tu n’as pas tardé pour essayer ton nouveau joujou… Malgré le reproche, je sens de l’amusement dans sa voix. Je sais qu’il n’arrivera jamais à s’énerver pour mes blagues un peu douteuses. La seule fois où c’est arrivé, c’est quand j’ai caché des Boules Puantes dans les casiers de la salle des professeurs. La femme au furoncle finit par tourner la tête vers moi et semble comprendre que je suis la cause de sa soudaine laideur. -Vite, on court ! je m’exclame en m’emparant de la main de Silo. Nous dévalons la rue sans nous retourner, sous la pluie battante et dans mes rires tonitruants.
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Dernière édition par Anîhl le Lun 24 Juil 2017, 15:29, édité 3 fois |
| | | Invité Invité | Ven 21 Juil 2017, 16:44 | |
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Mon regard se perdait dans les méandres de la fumée sombre qui se détachait sur le ciel azuré. Le paysage défilait, lent et monocorde. Pierres brutes, lacs aux reflets transparents, ciel sans nuage. Rien pour rompre le terrible ennui dans lequel je m’appesantissais. Ah, si, trois voisins, des garçons qui parlaient autant que des filles. Moment de joie par définition, hinhin. « Gryffondor ! Nan mais vous vous rendez compte, nous serions les plus grands, les meilleurs ! Tout le monde nous ferait une haie d’honneur dans les couloirs ! » Pitié, tu seras un minus de première année, tu crois vraiment que t’as la moindre chance de te faire une place sans jouer des coudes ? « Les meilleurs sont Serdaigle, ils sont calmes mais intelligents, c’est nécessaire pour atteindre nos objectifs. » Je me désintéressai de leur conversation sur un dernier soupir. S’ils ne savaient encore la maison dans laquelle ils atterriraient l’an prochain, je les considérais comme mal barrés.
Mes yeux clignèrent dans le miroir en revêtant mon écharpe verte. Etrange qu’un tel souvenir aussi inintéressant me revienne en un tel moment. La répartition dans les maisons avait eu lieu une semaine plus tôt. Le Choixpeau magique m’avait réservé une petite surprise mais peu importait. J’étais complètement indifférente à l’idée de me rendre à Poudlard, alors je ne vous parle même pas de mon désintérêt pour l’une ou l’autre des maisons. Dernier coup d’œil dans la glace, qui me renvoya un regard froid et calculé. Ce n’était peut-être pas une erreur de m’envoyer à Serpentard, finalement. J’attrapai mon balai et remontai les marches qui menaient vers le hall puis la cour extérieure. J’avais un moment pressentiment sur ce qui allait s’en suivre. Déjà traîner mon balai au sol me prodiguer l’impression de m’alourdir à chaque pas, comme si j’avalais la terre que je foulais. Je rejoignis les autres capes noires qui attendaient patiemment en bavassant à qui mieux-mieux. Soupir résigné de la fillette incomprise que j’étais. Décidément, l’école n’était pas faite pour moi… Un coup de sifflet interrompit ma morosité et m’efforçait d’écouter. « Aujourd’hui est le jour que vous attendez tous, je paris ! Je vais vous apprendre à enfourcher votre balai, vous soulever dans les airs et virevolter comme un Vif d’Or ! » Se placer près de son balai, tendre le bras, intimer un maigre « debout » alors que mon envie du moment est à des mille de là. Sûrement la raison du manque de coopération de l’objet. « Bon, tête à franges, tu obéis ou je te crame tes jolies brindilles à la prochaine veillée. » Dois-je vous décrire ma surprise tandis que le manche file vers ma paume à une vitesse déconcertante. « Bien, t’as pas l’air d’être un maso désespéré, je vais peut-être pouvoir faire quelque chose de toi, autre que curer les toilettes… ». « Bien, je vois que les derniers ont enfin amadoué leur monture… Hum. Maintenant vous l’empoignez fermement comme vous le ferez plus ta… heu… passons. Puis vous passez la jambe comme sur un canasson et tapez du pied pour décoller légèrement du sol. » J’étouffais un bâillement en regardant les autres faire. Pour moi, je savais que la grande difficulté était passée, une fois le balai maté, restait plus qu’à s’amuser avec le vent. Ces objets sont tout de même incorrigibles, à refuser de m’écouter. Quelqu’un bascula de son balai et s’écrasa lourdement à même pas un mètre du sol, ce qui m’arracha un petit rire goguenard. Le professeur accourut vers le blessé en me sermonnant : « vous, bouclez-la ou j’enlève 10 points à Serpentard ». Cela eut le don de m’attirer les foudres de mes très chers amis. Quinze années que notre maison remportait la Coupe, et depuis l’arrivée de mon insolence dans les couloirs, Serpentard avait basculé à la troisième place, devant Poufsouffle. Autant dire que ma côte de popularité était au plus bas, ce dont je me moquais comme de mon premier bavoir. Soudainement, mon balai prit ses aises et décolla sans mon consentement. Un petit air de rébellion, mon joli ? Soit, montre-moi ce que tu as dans le ventre ! Je resserrai les cuisses autour du manche pour gagner en poussée et m’allongea sur le corps afin de laisser moins d’emprise au vent. Toute voile dehors, les gars ! Le balai accéléra abruptement et s’affola dans les airs, comme si c’était sa première leçon de vol. Oh oh, grommelai-je en tentant l’irréparable : freiner violemment, quitte à passer par-dessus bord et plouf au sol. Mais la volonté de la tête à franges était toute autre. Il fonçait vers le mur pour se débarrasser de moi, comme un cheval fou en plein rodéo. Mustang, on se calme ! Rien à faire, le mur se rapprochait dangereusement. Ne me restait plus qu’à crier et remettre mon âme auprès de…
« Mademoiselle Lothiel, pouvez-vous revenir parmi nous, je vous prie ?! » Je me redressai dans un sursaut apeuré, le cœur battant la chamade. Entre cet horrible cauchemar et le visage de la vieille peau dont le groin soufflait dangereusement à quinze centimètres du mien, il m’était clairement difficile de recouvrer une certaine convenance. « Il me semble ne pas avoir bougé », grommelai-je dans un souffle, en toute connaissance de cause. J’étais mal engagée dans la discussion, et mon rang de première année ne me serait d’aucune utilité dans la balance. L’ombre du Directeur me traversa l’esprit, tandis que la dernière chance qu’il me laissait après un mois dans les couloirs de son école revenait me hanter. Les moules étaient cuites… « Bien, puisque vous faites la maligne, je suppose qu’il ne vous sera pas difficile d’opérer une petite métamorphose pour exemple de mon propos. » Le sourire amusé de mon vis-à-vis me soutira un « gné » légèrement niais. Mon regard poignarda la feuille de notes du voisin, sur lequel je vis un petit chat. Mmmh, pourquoi toujours faire simple quand on peut avoir le complexe sans se casser un ongle ?
Des hurlements et un grouinement emplirent les couloirs du château. Un feulement nonchalant, à la limite de l'insolence, leur répondit.
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| | | Invité Invité | Ven 21 Juil 2017, 23:13 | |
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Cela va faire bientôt 4 ans que Zack a rejoint cette fameuse école de sorcellerie, et je crois ne jamais être capable de prononcer cette phrase sans avoir l’impression d’être complètement folle. Le matin ou l’on a reçu cette fameuse lettre qui a changé nos vies, je n’aurais pu imaginer que quelques années plus tard nous serions séparés l’un de l’autre par une barrière magique ? Un miroir magique ? Un mur magique ? Sérieusement ?
Lorsque tout a commencé, notre vie à voler en éclat. Les premières semaines je m’attendais presque à voir débarquer Gandaf et son anneau magique, me suppliant de le jeter dans les flammes de l'Orodruin. Je ne pensais pas lors de l’adoption de Zack me retrouver dans une situation comme celle-ci, rencontrer une personne aussi extraordinaire. Personne n’imaginerait se retrouver dans une telle situation, à part peut-être les fans de Star Wars ?
Je suis toute seule depuis plusieurs mois, et même si l’on communique autant que possible par lettre, Zack doit venir passer les vacances de Noel ici, il devrait arriver d’ici quelques jours, et je m’imagine déjà lui poser encore et toujours des questions sur son quotidien. Je commencerais par l’interpeler, et comme à son habitude il me lancerait son regard à la fois blazé et déjà amusé. « Oui mam’s ? » « Je sais que, enfin tu vois, tu n’as peut-être pas le droit d’en parler, mais... » « Tourne pas autour du pot maman, je sais déjà ou tu veux en venir, donc viens-y ! » Et comme à chaque fois cette simple phrase suffira à me faire rire et à me débloquer. Nous nous installerons sous la véranda, un bon chocolat chaud dans les mains. « Comment était ton école ? Je veux dire, tu t’y plais toujours ? Comment sont les professeurs ? Et ce petit con qui ne fait que t’embêter, le petit blond là, tu lui as botté les fesses au quadocht là ? » « Maman, le quidditch, combien de fois je vais devoir te le dire ? » Comment voulez-vous que je retienne ce nom ? Je connais le foot, le baseball, le rugby, et même le cricket, mais sérieusement comment je pourrais retenir quelque chose qui m’est totalement inconnu ! « Tu ne m’as pas répondu ! Et tes cours comment ça se passe ? T’as toujours ce prof un peu bizarre, en mode glauque et gothique ? » « Maman, tu sais très bien que j’adore cette école ! Je m’y sens chez moi. On y apprend tellement de chose, je peux … je sais pas, faire tellement de sort. On a étudié les potions, on a lancé des sorts, … Tout est parfait maman…. Et oui j’ai botté le cul de ce petit con de blondinet comme tu aimes si bien l’appeler. » Même si son enthousiasme me rassure, elle arrive parfois à me peiner. Je ne suis plus le centre de son univers, il n’est plus mon petit bébé, il a découvert un univers totalement à l’opposé de ce que je lui proposais jusqu’à présent.
Plongé dans mes pensées, j’entends la porte s’ouvrir avec fracas. « Maman ! Maman ! » Je sors de la cuisine dans laquelle je m’étais posée pour boire un petit verre. « Zack, pas besoin de gueuler, je suis là ! Mais tu es déjà re… » En franchissant la porte, m’apparais une dizaine de personne toute plus bizarre et étrange les unes que les autre, un balai dans la main. Un balai ?! Je perds mes mots, je bégaye, je suis complètement abasourdi par la dégaine de certains, une peau de lézard à droite, un seul œil à gauche. « Zack qui sont ces gens ? Et puis c’est quoi ses looks tout droit sorti du moyen âge-là ? Vous allez à une convention ou quoi ?! » « Maman, on n’a pas le temps, fait ta valise, on … » « S’est fait. Je lui ai quand même pris des chaussures, on ne sait jamais. Bon, Zack m’avait prévenu que vous en portiez pas, mais … Vous risquez d’en avoir besoin, vu ce qui vous attends. » Je tourne la tête vers la jeune femme aux cheveux jaune fluo, aux yeux bleus électriques et à la longue cicatrice barrant son visage. « Vous avez fouillé dans mes affaires ? Non mais elle a pété un câble Barbie là ? » Sans même comprendre le pourquoi du comment je me suis mise en quête de couteau. « Maman qu'est-ce que tu fais ? On n’a pas le temps ! » Exaspérée par son ton et surtout par l'intrusion de gens tous plus étrange les uns que les autres, je ne pus m'empêcher d'être...légèrement acerbe. « Je cherche des couteaux... Ah ! Les voilà ! » La jeune femme au visage défiguré par une longue cicatrice sembla mi amusé mi sidéré par mes propos. « Pourquoi qu'elle cherche des couteaux la moldu ? » « Sorcier ou pas, un couteau c'est un couteau ! Un couteau dans la gorge et on en parle plus ! » Un homme d'une cinquantaine d'année je dirais, accolé contre le mur, qui depuis l’arrivée de ces bestiaux n'avait pas bronché d'un pouce sembla se réveiller. « Tu ne m'avais pas dit qu'elle avait du caractère ta maman Zack ! Je comprends d'où viennent tes problèmes de comportements. Ah ah ah ». Mais qui sont ces cons ?? « Il a un problème le vieux monsieur ? Il veut que je lui montre mon sale caractère de plus près ? Non parce que sinon... » « Maman ! Monsieur ! On a pas le temps ils vont arriver d'une minute à l'autre... » Zack n'a même pas le temps de terminer sa phrase, que la fenêtre menant sur la rue se met à trembler, et finit par se briser dans un fracas assourdissant, projetant bout de verre et bois dans tous les sens, heureusement pour moi j'ai juste le temps de me jeter à terre, immédiatement couverte par Zack et sa... Baguette ?! « Protego Maxima ! m*rde ils sont là ! On dégage ! Maintenant ! » « Et t'as moldu ? » Mais qu'est-ce que c'est qu'à la fin ce mot ! Je n'ai pas le temps de poser la question que le monde autour de moi se met à tourner... Des secondes plus tard, des minutes, nous voilà face au plus célèbre monument de Paris, la tour Eiffel. « Comment ils nous ont retrouvé aussi vite ? Bordel ! Foutu mangemorts ! »
Je n'ai pas le loisir d'écouter la suite de leur conversation que je me retrouve à quatre patte en train de vomir tripes et boyaux sur le sol parisien après avoir été, quoi, transporter par magie ? Foutu sorcier !
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- Oups:
Nombre de mot = 1071 Pardonnez moi d'avance XD, en tout cas je me suis amusée à l'écrire, j'espère que vous vous amuserez à le lire... (:PIKACHU:)
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| | | Invité Invité | Sam 22 Juil 2017, 03:16 | |
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Rouges. Les mains du jeune homme brun ténébreux étaient rouges de sang humain. Sa chemise blanche par-dessus laquelle pendait négligemment une cravate verte aux rayures d'argent avait été éclaboussée par le même liquide vermillon. Kirvak avait remonté ses manches et sa robe de sorcier noire traînait à ses pieds dans l'herbe fraîche de cette belle matinée. Assis sur une vieille souche, le jeune Sorcier avait une vue imprenable sur le Lac Noir et les remous que le Calamar Géant générait en agitant ses longues tentacules. Mais le point d'eau n'était pas habité uniquement par le monstre géant et inoffensif, et le jeune Serpentard savait que d'ici quelques jours, peut-être même dès ce soir, les Etres de l'Eau retrouveraient un cadavre dans les fonds de leur habitat et le Directeur serait alors au courant. Mais pour l'instant, Kirvak avait un peu de répit, il pouvait se permettre de laisser ses yeux vairons courir sur les reflets cristallins du Lac en ayant la satisfaction d'avoir rempli sa mission. L'adolescent en dernière année d'étude à Poudlard fit glisser ses longs doigts fins tâchés de sang séché sur son avant-bras gauche: bientôt il aurait la marque, bientôt il rejoindrait cette élite qu'il admirait tant au service du plus grand Sorcier de tous les temps. Il se souvenait de chaque détail de ce premier meurtre jouissif: ce moment resterait à jamais gravé dans sa mémoire mais une fois l'adrénaline et les pulsions passées, il n'y avait plus grand chose d'intéressant à ressentir. Jouant avec sa baguette en bois de Vigne, Kirvak finit par jeter un sortilège pour se laver les mains et effacer les plus grosses tâches de sang sur son uniforme. Il ferma les yeux quelques secondes et la scène reprit place dans sa tête comme s'il avait plongé sa tête dans une Pensine.
"Sectumsempra!"
Le premier sortilège n'avait pas touché sa cible, mais s'était écrasé sur le lit à baldaquin émeraude de Kirvak. Le second avait été contré par un charme du bouclier maladroit. Mais le troisième, lui, frappa de plein fouet le buste du jeune homme blond qui partageait sa chambre avec le fils Sforza. Les yeux rouge et gris du prédateur observaient sans sourciller leur victime se vider de son sang, le corps lacéré de profondes entailles. C'était la première fois qu'il jetait ce maléfice et pour cause, il y avait mis trop d'entrain, sa gestuelle avec sa baguette avait été trop sèche: au lieu d'ouvrir des entailles soigneuses et précises comme le scalpel d'un chirurgien moldu, la peau avait été arrachée par endroit et le sang avait giclé sur Kirvak. Mais malgré ce petit imprévu, le Serpentard avait réussi à gérer tous les facteurs de sa mission et poursuivi son plan minutieusement préparé depuis plusieurs jours. Il fit léviter le corps dans un large conduit d'aération qui partait de la salle commune et ressortait par le Lac Noir à l'air libre puisque les quartiers des héritiers de Salazar se trouvaient sous l'immense étendue d'eau sombre. Une fois le corps assez haut pour n'être vu par personne, le garçon n'avait eu qu'à s'emmitoufler dans sa cape de Sorcier et à mettre des gants pour sortir du château. Il aurait pu nettoyer le sang sur sa peau mais la vision du liquide rouge qui commençait à sécher lui rappelait à quel point il avait pris plaisir à faire ce qu'il avait fait. Et de là, il ne restait plus qu'à sortir le corps du conduit pour laisser l'eau noire finir le travail à sa place. Avec un peu de chances les Strangulots auraient été attirés par le sang et se seraient chargés du cadavre avant que les Etres de l'Eau ne tombe dessus. Mais peu lui importait, il se savait excellent occlumens et avait préparé plusieurs alibis en béton. A moins de le noyer dans du Veritaserum, personne ne pourrait lui arracher la vérité... et puis qui l'aurait soupçonné? Il n'avait aucun motif valable en apparence, la cible était son camarade de chambre depuis leur première année et on les voyait régulièrement ensembles. Malheureusement pour le blondinet flottant, sa famille et lui-même avait décidé de se prononcer traître-à-son-sang et de trahir le Seigneur des Ténèbres.
Kirvak prit une grande inspiration, saisit lentement sa robe noire sur lequel brillait l'insigne de Préfet-en-chef et longea les abords de la Forêt Interdite pour rejoindre le château. Il s'arrêta cependant lorsqu'une étrange créature s'approcha de lui en reniflant. Il n'en avait jamais vu auparavant mais Kirvak reconnut tout de suite de quoi il s'agissait. Après tout il était en septième année et on avait eu le temps de lui parler de ces sombres équidés invisibles au commun des mortels. Pour en voir un, il fallait avoir vu la mort. Le petit sourire en coin du Sorcier s'élargit, c'était comme si il obtenait déjà une récompense pour sa mission parfaitement exécutée. D'un geste doux, il caressa le front du cheval squelettique et noir, puis laissa le Sombral s'éloigner pour rejoindre sa salle commune. C'était sa première fois et jamais il ne l'oublierai.
Mots: 892
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| | | Eerah Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537 ◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013 | Sam 22 Juil 2017, 12:20 | |
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Les bras chargés, Eerah marchait dans le couloir avec une vitesse certaine, sans pour autant donner l’impression de se presser. Il était en retard, mais c’était un concept que l’on réservait aux étudiants. Un professeur n’est jamais en retard. Ni en avance d’ailleurs, il arrive simplement au moment où la leçon débute car sans lui, pas de leçon. Tout du moins c’est ce qu’il répondrait au premier impertinent qui ferait la remarque. Pas qu’ils se montraient particulièrement craintifs ou provocateurs à son encontre, les élèvent aimaient bien son cours d’une manière générale. Non, il s’établissait chaque année une relation d’un sérieux apparent, où les sourires en coin étaient légions, et où se sous-entendaient régulièrement quelques piques d’étudiant à professeur, et inversement. Etant donné qu’il enseignait une matière réservée aux 6e et 7e années, la maturité était rarement un problème. C’était bien un minimum pour aborder quelque chose d’aussi complexe et controversé que la magie des pensées. Il leur apprenait à communiquer en utilisant leur esprit, à lire les pensées et les émotions des animaux et des créatures, ainsi qu’à se protéger contre de telles incursions. En fin d’année, cela avait l’avantage de donner lieu à des cours extrêmement silencieux. En accélérant un peu le pas, il passa devant une meurtrière qui donnait vue sur la cour intérieure de l’école. Il s’y arrêtant un instant, en observant la leçon qui s’y déroulait. Le professeur, une jeune femme à la chevelure blonde et à la posture guerrière, faisait une démonstration à des élèves un peu en recul, peut-être craintifs. Elle agita la main, puis poussa sa paume en avant, et une onde de choc sembla se propager devant elle. Erza, professeur en magie de combat et en utilisation de la magie sans baguette ; accessoirement, la femme avec laquelle il avait lié sa vie. Il lui envoya un message télépathique d’encouragement, et en réponse, celle-ci pivota et lui hurla quelque chose qu’il entendit à peine, sous le vent qui s’engouffrait entre les tours. Eerah sourit en voyant les élèves au premier rang sursauter lorsqu’elle cria. Sans perdre davantage de temps, il s’enfonça dans les coursives sombres de l’école.
Une paire de minutes plus tard, il arrivait devant un grand tableau, représentant un homme au regard sévère, caché dans l’ombre d’un chapeau à large bord. Il s’immobilisa, et s’éclaircit la gorge.
— « Oui ? — Ce n’est pas la charge, mais l’excès de charge qui tue la bête. — Vous pouvez passer. — Ce mot de passe est trop long. — Si vous ne perdiez pas le temps de me répéter la même chose à chaque fois, vous entreriez probablement plus rapidement. »
Mouché, Eerah grommela quelque chose d’inintelligible et se glissa dans l’ouverture qui apparut lorsque le tableau glissa sur le côté. Il grimpa quatre à quatre un escalier en colimaçon, pour finalement soulever la trappe qui marquait l’entrée de sa salle de cours. Instantanément, une trentaine de paires d’yeux malicieux se tournèrent vers lui, et il sentit tout autant d’agression mentale visant à percer à jour ce qui l’avait retardé. Il les balaya d’un haussement de sourcil, en levant les yeux au ciel.
— « Vous n’êtes clairement pas prêts. — Et vous, vous êtes clairement en retard, lâcha un jeune Serpentard, entretenant la réputation de sa maison. — Un professeur n’est jamais en retard, ni… — En avance d’ailleurs, il arrive simplement au moment où la leçon débute ! », le coupèrent en cœur ses élèves, avant de partir dans un fou-rire général.
Une fois de plus, le professeur plissa les yeux et s’avança jusqu’à son bureau. Décidemment, ils s’étaient passé le mot, aujourd’hui. Il déposa les lourds tomes qu’il était allé chercher à la bibliothèque, et ouvrit l’un d’entre eux en grand sur sa table. Sans remuer les lèvres, il envoya le même message à tous les étudiants :
— « Bon, assez ri ; aujourd’hui, je vais vous lire les trois premiers chapitres de « L’illusion d’âme, de la façon de créer un esprit fantôme. », par Wilbur Funestaccord. Ouvrez vos esprits, et maintenez la connexion ouverte pendant ce temps-là. »
Docilement, plusieurs élèves de Pouffsouffle et Griffondor relâchèrent toute emprise, et Eerah se vit soudain aspergé de pensées diverses et volatiles, allant de la plus innocente à des considérations bien moins socialement acceptables. Il grimaça, et ajouta :
— « Merci également de garder ce genre d’images pour vous, ce n’est pas que le contenu de vos soirées ne m’intéresse pas, mais si vous baissez votre garde à chaque fois que quelqu’un vous le demande gentiment, vous risquez sérieusement d’avoir des ennuis. »
Les concernés rougirent et se refermèrent précipitamment. Les élèves de Serpentard et ceux de Serdaigle, sa propre ancienne maison, n’avaient pas cédé un pouce de terrain, et leurs regards acérés étaient posés sur lui, n’attendant qu’une faiblesse pour contre-attaquer. Il les considéra avec amusement et lâcha nonchalamment :
— « 10 points pour Serdaigle et Serpentard. Pas mal. »
Puis sans attendre, il commença la lecture, et la salle fut plongée dans le silence tandis qu’il transmettait directement ce qu’il lisait dans l’esprit de ses élèves. Cela avait également pour avantage de permettre d’ingérer d’avantage d’information plus rapidement, et les trois chapitres furent lus en à peine une heure. Lorsqu’il referma le livre poussiéreux, le claquement fit sursauter plusieurs élèves, et rompit la léthargie qui semblait s’être emparée d’eux. Il laissa s’écouler quelques secondes, tandis que les plus endormis s’étiraient, et annonça avec un large sourire :
— « Bien, bien. Une petite interrogation sur tout ce que vous venez d’intégrer ? »
Les protestations qui suivirent furent belles et bien parlées, et la classe quitta son silence de pierre pour entrer dans un brouhaha assourdissant, auquel il mit un terme en frappant dans ses mains. Il fit apparaitre une feuille sur chaque bureau, et les questions s’inscrivirent d’elles-mêmes. D’un autre geste de la main se matérialisa un grand sablier, qu’il fit tourner sans se départir de son air ravi.
— « C’est parti. Je rappelle que vous êtes encouragés à tricher, du moment que vous procédez par le biais de la lecture de pensée, et que vous êtes donc encouragés à vous protéger contre ces agressions. Choisissez bien vos victimes cela dit, pas sûr que tout le monde soit réellement susceptible de vous éviter une bulle. »
Puis il se leva ; marquant le début de l’épreuve. Il vit plusieurs élèves se donner un coup de coude en l’observant. Il savait ce qu’ils espéraient, aussi il ne les déçut pas. Inscrit au registre des Animagi du Ministère de la Magie, il n’était pas avare de transformations en public, même s’il s’abstenait généralement en cours pour ne pas distraire ses élèves. Le contour de son corps se fit plus trouble, et une volée de plumes noires le couvrit alors qu’il se métamorphosait en corbeau. Il croassa et alla se percher sur une des poutres qui surplombait la classe, guettant d’un œil attentif les élèves qui oseraient tricher d’une autre façon que par télépathie.
1156 mots.
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| | | Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 2453 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016 ◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II | Sam 22 Juil 2017, 15:35 | |
| Je levais les yeux vers ma valise au dessus de ma tête. J'y avais rangé la lettre qui indiquait mon entrée dans la grande école de sorcellerie écossaise : Poudlard. Je me souviens de la réaction de ma mère qui s'inquiétait de mon entrée au collège. Je n'étais pas comme les autres. Des choses bizarres se passait autour de moi parfois. Mais cette lettre avait immédiatement levé toute leurs interrogations ! Une école de sorcellerie. Je pensais que ça n'existait que dans les livres ! Et quand j'avais vu la liste des fournitures. C'était tellement invraisemblable. Un chaudron en étain ? Une robe et un chapeau de sorcier en tissu ? Mais surtout, une baguette magique ? Tout ça j'étais sure de le trouver sur internet, sur des sites de déguisement spécialisé... Mais ils n'auraient rien de magique. Je sortais celle que j'avais obtenu chez cet homme, Ollivander. Le meilleur fabricant de baguette magique parait-il. Bois de tremble et ventricule de Dragon apparemment. Un Dragon ! Vraiment !
- Maaaouh ! - Adélia ! Viens là.
Le cadeau de départ de mes parents. Un gros chat tout poilu comme une peluche. Un peu comme les Ragdoll. Elle grimpait sur mes cuisses avant de se mettre à ronronner sous mes caresses. Ce doit être effrayant en même temps de voir sa fille partir dans un monde dont on ignore tout. Absolument tout. Comment nous appelez-t-il déjà ?.. Moldu ! C'est ça, ceux sans pouvoirs sont des moldus. C'est étrange comme mot. Moldu. On dirait un russe qui essaye de conjuguer le verbe mordre ! Je posais ma tête sur la fenêtre. Les paysage dehors qui défilait était magnifique malgré la pluie de saison.
- Tu vas voir ça va être génial. - Mmmh. ajoutais-je un brin rêveuse.
Le train n'allait pas tarder à arriver en gare. J'allais officiellement devenir une sorcière à part entière. C'est dommage qu'ils interdisent les objets électroniques. J'aurais bien pris une photo pour maman, lui montrer que j'allais vivre une vrai vie de princesse dans ce château. Un château écossais. Il est forcément hantée, non ? J'espère qu'on verra vraiment des fantômes dans celui-là ! Et franchement, comment les gens peuvent passer à côté d'un bâtiment pareil ? C'est si... grand ! Comme cet homme, un vrai géant. Enfin, je croyais que c'était un géant avant qu'on me dise qu'il n'en était qu'un demi. Maintenant que j'en avais déjà vu autant, il me tardais d'entrer pour en voir encore plus. Toujours plus de magie. Toujours plus de sorcellerie. J'étais à peine entrée dans ce monde que je l'aimais déjà.
On débarquais enfin sur le bord du lac. Pas que j'ai pas le mal de mer – même si dans le cas présent nous naviguions sur eau douce et plate – mais j'avais tellement hâte de passer les portes du château. Si ça ne tenait qu'à moi j'aurais couru au devant du géant qui nous guidait – enfin, demi-géant. Mais je risquais plus de me perdre qu'autre chose.
- Et de te faire remarquer.
Aussi, mais je m'en souciais moins. De toute façon je vais me faire remarquer. C'est obligé. Je ne viens même pas d'une famille sorcière ! Comment je pourrais égaler la moitié d'entre eux ! Mais on se souciera de ça demain. Ce soir ma première préoccupation était de me faire mes premiers amis sorciers et sorcières, et surtout savoir avec qui je vais finir. Les quatres maisons de Poudlard. Une soirée qui défini toute une scolarité. Au fur et à mesure qu'on avançait dans les couloirs, j'essayais de me souvenir ce que j'avais appris sur l'endroit. Gryffondor, la maison des brave. Poufsouffle, la maison des égaux. Serdaigle, la maison des intellectuels. Et Serpentards, la maison des ambitieux. Pour résumer grossièrement la mentalité de chacun en tout cas.
- Miss Gemû !
En entendant mon nom résonner à travers les couloirs de l'immense château je sortais de mon méli-mélo de pensée en un sursaut. Ce qui fit bien rire les autres. J'affichais également un sourire pour essayer de me montrer polie envers celui qui m'avait appelé plus tôt.
- Oui Monsieur ? - Mon discours vous ennuirez-t-il au point de divaguer vers d'autres pensées ? - Non, Monsieur., fis-je assez consternée. Mais il est vrai que je n'avais pas écoutée un traître mot de ce qu'il avait pu raconter. - Dans ce cas vous feriez mieux d'être attentive, surtout vous Miss Gemû, car il n'est pas sans intérêt. Et s'il l'était je ne perdrais pas mon temps ici et vous seriez déjà dans la Grande Salle à être répartis dans vos différentes maison.
Le ton était donné. Et si je n'avais pas prévu de faire remarquer mes talents de super sorcière avant demain... C'est un échec. Tout le monde a déjà mis un nom sur mon visage avant même le début de la soirée.
- Félicitation pour ta discrétion.
Ça y est. L'heure était venue. J'allais enfin savoir quelle couleur j'allais arborer. Quelle maison j'allais représenter. Étonnement au début je m'en fichais un peu. Mais plus les noms défilait, plus je voyais les réactions des gens... Et plus je me demandais si c'était une bonne chose de faire partie de Serpentard.
- Melissandre Sibola Gemû.
Je déglutie. C'était à moi. On avait appelé mon nom. En entier. Mais je ne pu réellement avancer que quand l'un des élèves me donna un coup dans les hanches. Comme s'il avait appuyé sur un bouton « ON », débloquant au passage quelques rires chez certains. Je me retournais pour leur lancer un regard noir. Deux fois en une soirée, il faut pas abuser non plus ! Je les vois bien eux, arriver d'un coup face à une machine à laver, incapable de la faire fonctionner puisqu'ils n'en ont jamais utilisé. Là c'est moi qui me marrerait bien. D'un pas légèrement plus assuré après avoir imaginer la scène, j'avancé vers le tabouré avant de m'installer dessus. Je sentis le choixpeau se poser sur ma tête et l'entendais murmurer. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien pouvoir dire ?
- Hé hé, tu te le demandes hein ? Ne t'inquiète pas ta maison est toute choisie.
Je poussais un soulagement à ses mots. Je vais enfin quitter cette estrade. Mais ce soulagement fut de courte durée quand il hurla le nom de la maison dans laquelle je passerai les sept prochaines années de ma scolarité.
- SERPENTARD ! - Quoi ?!
C'est bien la dernière maison dans laquelle je m'imaginais. Serpentard, celui qui n'acceptait que les sang-purs ? Alors une née-moldue comme moi, je me demande ce qui a bien pu se passer dans le cerveau inexistant de ce chapeau ? Mais mes craintes s'estompèrent vite car on m’accueillie aussitôt comme une camarade. Après tout, pourquoi s'inquiéter? Serpentard n'est qu'un nom. Ça ne change en rien qui je suis. Oui, je sens que je vais passer une scolarité plus que formidable. Mots : 1198 (ouf c'était juste!) |
| | | Invité Invité | Dim 23 Juil 2017, 01:25 | |
| ~Legilimens...~
Je n'ai plus besoin de prononcer mes sorts. A peine était-il entré que j'espionnai ses pensées, par pure curiosité. Son occlumens était trop faible. Et je l’entendais se dire qu'ils auraient dû se méfier. Qu'ils auraient dû s'apercevoir de cette descente vers ce changement inexorable. Qu'ils auraient pu agir. Mais qu'ils avaient failli. Tout serait différent à présent. Mais ce qui le perturbait.... C'était qu'en son cœur le doute demeurait. Étais-je réellement une catastrophe.... Ou le début d'une nouvelle ère ? Dès mon arrivée, les choses avaient commencé à ne pas se passer comme prévu. Le choixpeau n'avait jamais refusé d'orienter un des nouveaux élèves. Alors pourquoi avaient-ils dû insister pour qu'il se décide ? Il avait finalement désigné sa maison, Serpentard comme étant celle qui correspondait le mieux. Très rapidement, mes résultats et ma soif de connaissance l'avaient ravi. J'étais une élève modèle, aux résultats excellents. Bien sûr qu'il y avait des élèves studieux, mais il pensait que chez moi, c'était plus que du sérieux et de la rigueur. Comme si c'était vital.... L'apprentissage de la magie était une passion.... Et même une obsession. J'y consacrais tout mon temps, il aurait dû s'alerter de ne jamais me voir se mêler aux autres, ni me distraire.
Mais à ses yeux je semblais si heureuse à chaque fois que je parvenais à maîtriser un nouveau sort, ou réussir avec brio une décoction. Il était fier de moi.... Ils l'étaient tous. J'étais si prometteuse. Je passai ma première année haut la main, prenant de l'avance sur le programme. Loin de m'essouffler, mon rythme d'apprentissage ne cessa de croître. Ils s'étaient même demandé s'il n'y avait pas de la magie sous ma montée fulgurante. Mais le travail colossal que j'abattais, ainsi que mes capacités légitimaient ces avancées. Je ne terminai pas ma seconde année, et sautai en plein milieu directement à la suivante. Ses premiers soupçons avaient commencé à voir le jour. D'ordinaire, ce genre de différence entrainait des jalousies et des brimades des autres élèves. Et pourtant, il ne m'avait jamais entendu me plaindre. Pas un indice sur des potentiels ennuis avec mes camarades. Comme s'ils avaient peur... Il avait fini par se dire que ma connaissance et mon début de puissance inspiraient le respect. Après tout, je manipulais déjà la magie avec aisance.
Plus le temps passait, plus il m'avait senti secrète, ailleurs, comme continuellement plongée dans mes pensées. La BUSE n'avait été qu'une formalité, et j'avais choisi toutes les matières supplémentaires. Vint le début de nos échanges et de nos débats.... Je l'avais interrogé sur l'essence même de la magie et de ses connaissances. Je cherchais déjà à améliorer l'enseignement qu'ils me dispensaient. Il avait essayé de réfréner un peu mes ardeurs, car à son sens, j'allais presque trop vite pour mon âge mais.... Il avait été faible. Il m'avait enseigné tout ce qu'il connaissait. J'emmagasinais son savoir avec une facilité déconcertante.... L'année qui suivit, il apprit que j'en avais fait de même avec ses autres collègues. J'étais devenue un de leurs sujets de discussion principal. Certains avaient déjà commencé à parler de me faire passer l'ASPIC en avance. Cependant, lui et Raeden, le Gardien des Clefs et des Lieux nourrissaient quelques réserves.
Car aucun d'entre eux ne connaissait mon objectif. Il pensait que ma puissance et ma maîtrise dépassaient l'entendement et il est vrai qu'à la fin de la quatrième année, ils n'avaient déjà plus rien à m'apprendre. Je n'étais même plus tenue de suivre les cours, et je m'occupais en essayant d'approfondir toujours plus mes connaissances via les ouvrages de la bibliothèque. J'étais capable de débattre avec eux sur leurs propres matières. Il était touché par ma passion et mon émerveillement pour la magie, je commençais même à repousser mes limites, ou plutôt leurs limites. Il avait alors compris que dans l'ombre, la machine infernale s'était déjà mise en marche. Il conclut que n'ayant plus rien à m'apprendre, plus rien pour étancher ma soif insatiable, ennuie et frustration m'avaient percuté de plein fouet. L'ASPIC au diapason de la BUSE n'avait été qu'une promenade de santé, mais cette fois, Raeden et lui avaient mis les holà. J'étais peut-être un prodige, aussi intelligente que puissante, à leurs yeux je n'en restais pas moins jeune. Le ministère de la magie pouvait attendre, ils voulaient que je puisse finir de grandir. Mais je l'entendais se demander s'ils avaient eu raison....
Les ressources de Poudlard épuisées, je menai mes propres expériences. D'abord sous leur surveillance, puis seule. Il se souvint que des phénomènes étranges commencèrent à se produire. Des disparitions, et réapparitions inexpliqués. Des changements de comportement chez ses confrères. Jusqu'à ce qu'il comprenne.... Que la plupart d'entre eux n'étaient plus ses collèges. Mais des pantins asservis.... Il était trop tard. Lorsqu'il voulut trouver le directeur pour le prévenir, il gisait mort à mes pieds. J'étais assise à sa place, l'observant calmement, léger sourire aux lèvres. Je cessais momentanément de lire ses pensées et souvenir pour l'interpeller.
Eh bien Wriir.... Je suppose que tu as compris ?
.... J'ai donc tout donné pour former une magesse noire....?
Bien sûr que non voyons. L'asservissement des moldus est une perte de temps qui ne rime à rien.
Alors pourquoi ?
La magie. Nous vivons dans un monde merveilleux aux capacités à peine concevables. Et pourtant.... Il est figé dans l'ennuie. Parce que les hautes instances ont décidé de manière unilatérale de le museler. De conserver avec égoïsme une magie qui ne demande qu'à être utilisée. Je veux.... l'universaliser.
Comment ?!
Les moldus n'existeront plus.... Car ils seront exposés à la magie. Ce monde ne cachera plus sa magie, au contraire. Elle sera omniprésente dans nos quotidiens. Je suis sur le point de réussir une découverte capitale. Une combinaison d'une potion et d'un sortilège qui ouvrira aux moldus un accès à la magie. D'abord faible bien entendu, mais une fois qu'ils seront habitués, en mesure de l'utiliser sans faire de dégât ou prendre la folie des grandeurs, la condition pourra être améliorée.
Juguler la folie des grandeurs de ces imbéciles ? Ce n'est plus de la magie qu'il te faut Yulenka, mais un miracle !
Qui est inclus dans cette magnifique l'alliance de ma potion et de mon sortilège.
Les aurors....
Sont désormais trop faibles pour pouvoir m'arrêter. J'ai déjà pris quelques dispositions les concernant.....
Un frisson le secoua, son esprit en proie à la confusion face à ces révélations. Il pensait avoir créé un monstre.... Il était horrifié mais aussi.... Intrigué.
Tu as toujours été plus réceptif et plus intelligent Wriir.... Aussi je t'offre cette faveur. Veux-tu te joindre à moi pour une nouvelle ère de magie pure ? 1198 Mots |
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