Après la fin de l’Ère de la Renaissance du Dieu Roi, les temples élémentaires qui existaient jadis disparurent, emportant avec eux les Faes élémentaires et les Éléments Éternels que les Esprits Élémentaires devaient garder précieusement jusqu’ici. Curieusement, les mondes qui tenaient enfermés les huit Ætheri vénérés des Lyrienns se fissurèrent, faisant recouvrer la liberté à ces derniers, pour le meilleur et pour le pire. Lorsque Aeden se disloqua, onze îles en découlèrent. L’une d’elle fut dévolue aux Lyrienns de le l’Électricité où le culte de Vëtëtimë s’installa progressivement. Longtemps resté sans visage, le culte du Dieu évolua au début de l’Ère de la Conciliation au fur et à mesure que se construisait une véritable histoire concernant les huit Dieux. L’histoire en elle-même n’est qu’une légende mêlant à la fois une logique propre au peuple et un illogisme concernant les autres croyances. Le plus difficile pour les Lyrienns reste, en effet, de concilier les différents Ætheri entre eux, en dehors des huit qui sont réputés avoir mille et un domaines dans les esprits alors qu’ils n’en possèdent qu’un : celui de leur seul élément.

Vëtëtimë est considérée comme une Déesse mais ses représentations sont multiples et il est assez courant de l’illustrer avec un torse d’homme, une silhouette mélangeant les genres et les couleurs, au détriment de la logique. Mais la logique s’applique-t-elle aux Ætheri ? Cette vision de la divinité est, en tout cas, conforme avec ce qu’elle est. Véritable énigme comportementale, elle peut représenter le beau et inspirer les artistes admirant le ciel comme elle peut faire fuir la plèbe sous le coup de ses colères destructrices. Tantôt femme-enfant hyperactive, tantôt guerrière sanguinaire, elle n’a pas qu’un seul visage mais en possède mille et un. Elle représente la pulsion qui fait battre les cœurs et l’énergie qui rend possible la réflexion. Elle est si vive et si changeante que ses personnalités multiples ont tendance à inspirer à la fois la crainte et l’admiration. Fille d’Ajrov, on lui prête une liaison avec Shaana, l’Æther du Feu et, malgré ce fait, curieusement, elle entretient des rapports plutôt favorables avec la plupart des Divinités. Confidente de Hekur, sœur de Lyë et demi-sœur d’Akull, elle n’a enfanté d’aucun Dieu. Ses relations sont tendues avec Natyrië et Tokë qu’elle se plaît à maltraiter de temps à autre.

Le culte de Vëtëtimë se fait par l'intermédiaire de l’électricité, peu importe la forme et la manière.