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 4. Histoire, Quatrième Période : L'Avènement du Dieu-Roi

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Mitsu
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Mitsu
Mer 01 Mar 2017, 14:04


IV. L'Avènement du Dieu Roi

Le Chaos du Cristal
La Renaissance du Dieu Roi





:copyright: Code Cocoon



:copyright: Mitsuko Taiji Stark

L’Ère du Chaos du Cristal


1. C'est l'amour qui perd les hommes

Après le fléau des maudits, une constatation s'imposa : beaucoup d'individus avaient disparu, dont de nombreux chefs de race, certains morts, d'autres répondant absents comme le souverain des vampires. Et si la fin de cette ère, marquée par la souffrance et par des horreurs qui hanteraient encore longtemps les habitants des terres du Yin et du Yang, en soulagea un grand nombre, un homme comprit alors que sa vie n'avait été que celle d'un esclave, obligé d'aimer à outrance une femme qui ne semblait pas disposée à lui rendre son amour, juste disposée à se servir de lui. Cet homme avait été créé pour elle, elle était le seul fondement de son existence et ce lien indestructible le faisait souffrir, encore et encore. L'idée de la tuer germa doucement dans son esprit, un meurtre pour se débarrasser à jamais d'elle. Seulement, un Æther est immortel. Une folie certaine s'empara alors de celui qui atteindrait plus tard le trône des sorciers, guidé dans son entreprise par une femme que la mort aurait dû emporter depuis des siècles et des siècles. Acteur d'un plan parfait qui lui fut chuchoté, il avait enfin l'espoir de pouvoir tuer celle qui le hantait, même si cela revenait à tuer tous les dieux de ce monde et à obtenir la puissance absolue. Ce plan n'avait qu'un seul objectif pour lequel il fut prêt à tout : reconstituer le cristal maître. Pendant que ce plan se mettait doucement en place, de nouveaux souverains se révélèrent, Somnium fut créée alors que le nouveau roi des génies mettait fin à la tyrannie instituée par l'ancien Mârid. La reine des déchus épousa celui qui régnerait un moment avec elle avant de disparaître. La vie sur les terres du Yin et du Yang reprenait donc ses droits, sans qu'elle ne puisse se douter, qu'une fois encore, on essaierait de l'annihiler.

2. C'est l'orgueil qui perd les rois

Quelques temps après la montée sur le trône des sorciers de Jun, d'étranges phénomènes commencèrent à se produire. Des humains furent retrouvés vidés de leur sang au beau milieu des routes, des cités furent détruites, attentats souvent revendiqués par une race tierce, des complots semblèrent proliférer tel le virus qui avait touché le monde lors de l'ère précédente. Cet homme, responsable en partie de ces événements, événements qu'il ne signait jamais, se lia à des alliés puissants, ces derniers restant, comme lui, dans l'ombre et n'étant parfois pas au courant de ses véritables desseins. A cette époque, il ne se rendait pas compte de son véritable statut : celui de marionnette dans les mains expertes de la femme qui l'avait créé. Aussi, il ne recula devant rien, brûlant vifs des orphelins pour se venger d'un homme qui l'avait offensé, provoquant une guerre entre sorciers et réprouvés qui devait suivre celle, des plus violentes, qui opposa les déchus et les anges. Rien n'était trop cruel pour cacher son objectif et, pendant que les souverains avaient le nez sur ces catastrophes, lui, récupérait lentement les fragments du cristal maître. Les dieux savaient, mais se taisaient, laissant les mortels dans leur erreur, rendant la puissance de cet homme de plus en plus importante. Après une confrontation, entre le souverain des réprouvés et celui des sorciers, fut réuni le conseil des chefs, un véritable massacre où l'orgueil de chacun eut raison des bonnes intentions de départ, où ce même orgueil eut raison de la vérité émanant d'un seul homme, le seul homme peut-être sensé. Ainsi, de ce conseil ne résulta que plus de mal, un débat stérile qui envenima les choses au plus haut point entre les différents peuples. En effet, les souverains ayant un minimum de bon sens étaient dénigrés par d'autres, alliés des sorciers, ces autres y mettant une mauvaise foi des plus déconcertante, battant le fer pendant qu'il était encore chaud pour créer le chaos. Ainsi, les choses s'envenimèrent après le conseil, laissant libre cours aux opérations les plus atroces, pendant que les souverains partaient à la conquête de territoires et de monopoles pour asseoir leur puissance et écraser les autres.

3. Ce futur que les générations futures ne connaîtront pas

Cent ans après, Jun avait réussi là où des milliers d'autres avaient échoué, réussi à reconstituer le cristal maître alors que le monde s’entretuait dans des guerres puériles. Arrivant à ses fins, faisant plier ses opposants au fur et à mesure de ses acquisitions, les cristaux furent bientôt tous à lui et il obtient la puissance de la légende que lui avait conté sa créatrice. Car, quiconque détient le cristal maître, détient la maîtrise absolue de l'énergie divine qui fut celle de Sympan, le pouvoir divin. Le pouvoir de création fut sien, tout comme celui de mutation et celui de destruction. Et, ce pour quoi il s'était battu des années durant se produisit : il commanda la destruction des Ætheri, tous sauf celle qui lui avait causé tout ce tort. Maître de sa vie, il la tortura de mille manières avant de lui faire l'offrande de la mort. Seulement, à ce moment précis, le moment où son dernier souffle s'éteignit, celui qui avait tous les pouvoirs se retrouva considérablement affaibli, perdant tout contrôle de son corps, de son esprit. Tuer cette femme fut la plus grande erreur de sa vie car le fondement même de son existence, de sa création, fut ébranlé et il s'aperçut trop tard de la machination dont il avait été victime. Et, en quelques secondes, celle qui avait orchestré cette machination, ayant une connaissance absolue des points faibles de sa créature, s'empara du cristal maître, se hissant alors au sommet. Cette femme n'était autre que Mitsuko Taiji, première du nom, reine des êtres maléfiques durant l'ère du Yin et du Yang. Le monde périt, les précédents alliés de Jun connaissant la gloire alors que ses opposants subissaient le courroux de cette femme, dont personne ne connut jamais ni l'identité ni le visage, s'ils refusaient de plier devant ses exigences. Seulement, si les dieux étaient restés silencieux, si les dieux avaient été éradiqués, c'était pour une unique raison.

4. Le retour des Maîtres du Temps, sauveurs de l'humanité

Car les Ætheri connaissent les actions des maîtres du temps, bien qu'ils ne puissent entrevoir ces derniers dans l'espace temporel. En effet, venant du futur, un maître du temps se téléporta dans le présent, celui qui précédait de peu le conseil des chefs. Réunissant les autres maîtres, ces derniers décidèrent d'agir. Le silence des dieux n'était sans doute que la connaissance du destin, de ce destin salvateur venant de ceux qui avaient jadis été leurs ennemis, révélant à Sympan leurs noirs desseins. Réunissant les foules, les maîtres du temps essayèrent tout d'abord de lutter contre le désastre imminent directement dans le futur, projet qui échoua. En effet, la puissance conférée par le cristal maître à leurs ennemis était bien trop grande, les courageux ayant entrepris le voyage se retrouvant démunis de toute puissance, de toute volonté, ravagés par les maladies, par la faim, leurs cœurs annihilés de tout sentiment positif. Alors, la tactique changea et il fut admis qu'il fallait tuer le mal dans l’œuf. Les individus agirent dans le présent, avant que ceux qui devaient plus tard se transformer en tyrans, ayant accès au pouvoir absolu, ne puissent atteindre ce stade. Des personnes encore innocentes furent donc tuées et torturées afin de ne plus pouvoir agir. Des actes horribles furent réalisés par prévention. Mais, lorsque l'on avait vu l'état du futur, l'on ne pouvait plus faire de sentimentalisme. Pourtant, la femme gouvernant ce monde futur d'horreur ne fut jamais identifiée et échappa à la sentence, comme quelques autres qui eurent de la chance, se faufilant entre les mailles du filet. Quant à Jun, celui qui fut manipulé par une femme plus forte que lui, nul ne sait ce qu'il est devenu, ce dernier disparaissant sans laisser la moindre trace. Enfin, cela n'est pas exact car son reflet le sait et, bien entendu, les dieux le savent.
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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mer 01 Mar 2017, 15:21




© Mitsuko Taiji Stark

L’Ère de la Renaissance du Dieu Roi
Première Partie


1. Le mal que nous nous faisons n'est qu'un bénéfice pour nos ennemis.

Ce que l'on sait, depuis des siècles et des siècles, c'est que jamais la paix ne peut durer éternellement. Aussi, le semblant de vie qui reprenait ses droits difficilement après l’Ère du Chaos du Cristal se retrouva bien vite perturbé par l'arrivée d'une terre, entièrement recouverte d'un blanc manteau. Les plus grands expéditeurs du monde parcoururent les Océans afin de constater la nouvelle. Beaucoup n'en revinrent jamais. C'est que, derrière les plus grands mystères peuvent également se cacher les plus grands dangers. Ces dangers furent le froid et des hommes étranges que l'on nomma « Ridere ». Au début glacés comme l'ensemble du continent, le givre les quitta bien vite et, du calme apaisant de l'éternel gel qui semblait auparavant les recouvrir, naquirent des guerriers indomptables, immortels, qui s'éveillèrent pour semer chaos et destruction, comme habités d'une mission divine. Dans un même temps, la magie si précieuse aux Hommes des Terres du Yin et du Yang commença à s'éteindre, doucement, dans une lente agonie, à l'exception de celles des Génies, des Magiciens et des êtres ayant trouvé d'étranges cristaux bleus sur les terres hivernales. La Magie Bleue sera la seule à survivre dans les temps à venir, cette Magie de Création. Alors que les Ridere œuvraient, les Souverains se réunirent dans un conseil qui ne fut qu'une large farce. La Prophétesse y apparut, y récitant la fin du règne de certains, la mort d'autres et, des rêves de paix illusoire n'apparurent que des cauchemars de guerres bien réels. Le printemps lui-même refusa de se montrer, condamnant le Destin d'innombrables Faes. De la folie, de la jalousie et du doute résulta l'anéantissement de nombreuses Cités, mères protectrices de bien des peuples. Mais, au delà de la colère qui avait habité le cœur des êtres, une constatation s'imposa : nul responsable n'était à trouver parmi les Mortels et, du combat incessant, seuls les Ridere sortaient victorieux.

2. L'union comme solution

Alors, forts de cette constatation, les peuples s'unirent afin de protéger les Terres du Yin et du Yang et de trouver une solution. Bien entendu, certaines races crurent un temps pouvoir profiter de la situation, continuant à semer chaos et destructions, mais bon nombre d'entre elles furent punies lourdement. En effet, dans cette aube nouvelle où les Esprits commençaient à revenir à la vie, se mêlant aux vivants, le manque de magie joua quelques mauvais tours. La barrière protégeant l'Enfer de la lave du Volcan Ardent céda et bon nombre de Démons périrent noyés dans les flammes incandescentes, incapables de sauver leurs propres existences. Mais ils ne furent guère les seuls à connaître les temps sombres car des profondeurs de la terre, les Yggdrasils se mourraient lentement, entraînant dans leur chute le sort de la nature elle-même. Ces arbres géants, fruits de l'existence déchue des souverains elfiques s'éteignaient, malades. La Déesse Phoebe intervint et, aidée d'Elfes mutants de la famille Émeraude ainsi que d'êtres élus qui sacrifièrent une partie de leur vie, elle réussit à créer un sanctuaire sacré, visant à protéger ces entités jusqu'au dernier souffle de ce monde. Aujourd'hui, ces êtres sont nommés « gardiens des Yggdrasils » et sont les seuls à connaître le secret de ces arbres, enfouis dans les sous-sols du Palais du Millénium. D'un même temps, les Souverains des Abysses délivrèrent une ancienne entité, enfermée dans les profondeurs de l'Océan depuis des siècles, une entité qui causa la perte de beaucoup d'individus avant de disparaître mystérieusement. Le Maître des Esprits découvrit l'Au Delà, un monde secret, inaccessible pour les vivants et, alors que la solution aux maux étaient murmurée par les Ætheri et les Maîtres du Temps aux Mortels, la magie s'effondra pour de bon et l’œuvre des Ridere devint dévastatrice.

3. Ce qu'ils murmurèrent.

Ces mots, chuchotés, n'étaient en réalité qu'une équation, simple mais dangereuse, des mots qui racontaient une histoire. Cette histoire n'était autre que celle de Sympan, l'Æther Originel, celui qui avait été trahi par les Divins qu'il avait façonnés de sa magie. L'histoire de nos Terres content que les Humains furent les premiers êtres créés mais cette vérité est en réalité toute relative. Il y a fort longtemps, les Ridere naquirent, première création du Dieu, un travail qui resta inachevé et disparut dans le néant, le continent avant si fleuri, si prospère, devenant alors le Continent des Glaces. Sympan avait créé les Ridere tout puissants pour qu'ils soient capables, si un jour l'équilibre était brisé, sa création trop tourmentée par les faits des Hommes et des Dieux, de la détruire, purement et simplement. Les Ères précédentes ayant contribué à cette engrenage fatidique, les Terres Hivernales étaient réapparues, portant avec elles les messagers de la destruction finale. Le seul moyen d'annihiler cette fin tant redoutée était de faire renaître Sympan, d'élever ce Dieu trahi par ses pairs afin qu'il puisse peindre l'espoir d'une existence nouvelle. Et dans l'équation Sympan, le Cristal Maître était une pièce maîtresse. Mais la pierre seule ne serait pas suffisante. Les Maîtres du Temps rappelèrent celui des leurs qui avait déjà sauvé le monde une fois alors que Suris, le Dieu Dragon, réveilla l’Élue, Zorah, qui serait amenée à devenir l'habitacle de son esprit. De ces éléments, constitués de Magie Bleue, ne manquait plus qu'un Génie à la puissance quasi divine, afin d'exaucer le souhait qui serait celui de milliards et de milliards d'individus. Partout dans le monde, les Mortels se mirent en marche afin de réunir les éléments de l'équation capables de ramener Sympan. Dans un monde en ruines où la surpopulation, due à la réapparition des Esprits, fit place à la famine, où des exodes désespérés tuaient à jamais des milliers d'individus, où les Dieux eux-mêmes disparaissaient dans le néant, ils ne cessèrent d'y croire, leur courage sauvant les Terres du Yin et du Yang. Ils n'étaient ni Æther ni Maître du Temps, et pourtant... Pourtant, à un instant, un seul et unique, le même pour tous, du ciel qui recouvrait le monde tomba une pluie scintillante, emplie de Magie Bleue. Le cœur des Hommes se serra dans un même battement car ils surent que tout était terminé, que leurs efforts n'avaient pas été vains et que cette pluie sonnait le glas d'une Ère nouvelle. La Magie revint, les Esprits retrouvèrent leur place immatérielle, la nature se fit plus féconde que jamais, reprenant ses droits alors que les constructions se relevaient par enchantement. Les Hommes tombèrent à genoux devant la beauté de l'acte, devant la puissance qui les entourait, devant ce qui, personne n'en douta, n'était autre que la manifestation de la présence de Sympan.

4. Que signifie le silence ?

Malgré le temps que passa chaque être à la réunion des éléments qui permettraient la renaissance du Créateur, nul ne fut présent à l'instant Sympan, nul n'assista à ce qu'il se produisit véritablement et nul ne vit l'Æther Originel. Le mystère devait rester entier encore longtemps. Tout ce que l'on sut, c'est que, lorsque la pluie s'abattit sur les Terres du Yin et du Yang, le souvenir des Ombres s'annihila de l'esprit des Mortels. Aussi, les Génies et les Rehlas redevinrent des races de légende, des races cachées et secrètes, seules héroïnes de contes merveilleux alors que certains anciens Esprits furent maintenus dans le monde des Vivants, une nouvelle chance s'offrant à eux. Les Ridere montrèrent enfin leur vrai visage, celui d'êtres sensibles et, finalement, profondément bénéfiques. Si nul ne put les comprendre, et malgré les difficultés, ils finirent par être intégrés à la population. Beaucoup d'Ætheri ne se relevèrent guère de l'extinction de la Magie et ce fut notamment le cas d'Antarès, Déesse protectrice des Orishas, qui disparut à jamais. Le monde avait changé, parfois en bien, parfois en mal, mais une question restait gravée sur toutes les lèvres : Où se trouvait Sympan ? Le Créateur semblait avoir disparu en même temps que le Continent des Glaces, perdu dans les limbes, perdu dans les souvenirs de ceux qui avaient vécu cette première période de l’Ère de la Renaissance du Dieu Roi. Pourtant, loin des considérations des Mortels qui festoyaient au Bal d'Or donné par l'Orishala en l'honneur du renouveau, les Ætheri murmuraient à propos d'un futur qui leur semblait déjà bien sombre. Car, était-ce la renaissance de Sympan qui avait sauvé le monde de sa fin, ou était-ce cette fin qui avaient servi la renaissance de Sympan ? Après tout, la Magie Bleue n'était-elle pas celle du Dieu Roi ?
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Mitsu
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Mitsu
Mer 01 Mar 2017, 15:26




© Vanille

L’Ère de la Renaissance du Dieu Roi
Deuxième Partie


1. La paix n’est qu’une illusion éphémère

Il n’est plus à démontrer – et ce depuis longtemps – que les brèves accalmies qui soulagent les peuples ne sont que des repos fugaces et fragiles, bien vite brisés par la résurgence de nouveaux maux qui viennent tourmenter les esprits encore chancelants, à peine remis des affres de la magie et des Ridere. La paix qui suivit le retour du Dieu-Roi fut de courte durée, les célébrations en son honneur entachées par la peur et le doute. Des phénomènes, d’allure naturelle, frappent tour à tour les différents continents. De violentes secousses font trembler la terre et détruisent les villes et les villages, tandis que les mers et les océans s’agitent, leurs vagues frappant les côtes avec force et brutalité. La thèse d’un caprice de la nature est vite écartée au profit de soupçons. Les peuples pressentent qu’un coupable est à l’origine de ces prémices de désastres à venir et s’accusent les uns les autres, poussés par l’avidité d’une rumeur. Des flottes entières lèvent l’ancre sans chaque port, à la poursuite de cette promesse, celle d’une nouvelle contrée qui n’est dessinée sur aucune carte mais qui offrirait bien des territoires à conquérir, une supériorité à asseoir. Nul ne savait alors où chercher, ni ce qu’ils étaient supposés trouver mais il apparut comme une évidence que ces bruits étaient la clef du mystère. Seulement, les équipages des vaisseaux, qu’ils soient en mission ou pris d’assaut par des familles entières désireuses de quitter le Continent Dévasté qui fut le premier touché par les catastrophes, se rendirent rapidement compte de la complexité de la situation. Toutes les créatures monstrueuses des eaux paraissaient prises de démence ou de rage et s’en prenaient à tous les bâtiments, jusqu’à couler le navire et dévorer chaque individu à son bord. Les questions se bousculent sans que la moindre réponse puisse être trouvée, et l’apparition de statues, représentations d’animaux difformes, aux abords des rivages n’était pas pour arranger les choses. Les Sorciers semblaient être les responsables idéaux. Personne n’avait envisagé la possibilité qu’une seule et unique personne puisse être l’instigateur de toute cette histoire, faute à une ampleur grandiose et à une multiplicité d’impacts et d’effets. Les uns après les autres, les continents tremblent et sont pris par les vagues, en plus d’être envahis par une horde d’hommes bariolés au visage dissimulé sous un épais masque fait d’or. Ce n’était alors que le début.

2. La tyrannie par la peur et le sang

Les événements s’enchaînaient et rien ne s’arrangeait, bien au contraire. Les populations se déplaçaient en masse sans réellement savoir où se réfugier. Vivre près des côtes était synonyme d’une mort rapide et éprouvante, sous la houle et les crocs des monstres. S’exiler au cœur des territoires laissait présager d’une fin lente et douloureuse, dans le fracas des secousses, la crainte des pillards et la lame des Masques d’Or, ces hommes parlant un étrange dialecte et dont les motivations étaient obscures. S’enfuir par la mer semblait être la pire de toutes les possibilités. Sous un climat désastreux et chaotique, des monstres marins de plus en plus nombreux mettaient un point d’honneur à ne laisser survivre aucun marin ni voyageur, sous la coupe du Kraken Noir qui faisait régner la terreur dans le monde des eaux froides et déchainées. Dans ce contexte nébuleux, les conflits et les rancœurs se ravivent et se multiplient. Les Alfars se retirèrent à l’écart dans les murs de Drosera, après avoir pris soin de récupérer, acheter ou arracher chacune des statues monstrueuses, vieilles créations oubliées de leur peuple que les trônes des Dahlias comptent ramener à la vie dans une perspective guerrière d’expansion. Les Elfes et les Béluas sont les cibles de la Forêt des Murmures, pour être leurs plus vieux ennemis pour l’un et posséder un vaste territoire intéressant pour l’autre. Les Sorciers et les Démons entretiennent des relations tendues depuis les affrontements en mer pour la course au nouveau Continent, que les premiers ont remportée sans savoir dans quoi ils s’engageaient. Les premiers colons sorciers ne seront jamais retrouvés. Les Mages Noirs, encore, et les Sirènes sont entrés en guerre ouverte depuis les noces brisées par la Dame des Abysses avec celui qu’elle devait épouser : l’Empereur Noir. La Cité Engloutie ferme ses portes et devient inaccessibles aux hommes de la terre, chassés de la Capitale tandis qu’un Chancelier des Ténèbres en déplacement dans la ville disparaît. Dans le même temps, une réponse s’esquisse dans les ouvrages les plus anciens et poussiéreux des Parchemins du Temps et cette réponse a un nom : Tælora.

3. Ce qui fut autrefois enseveli sous les eaux par le caprice d’une Reine peut ressurgir par la volonté d’une autre

Il y a bien des siècles de ça, un autre Continent existait, entière propriété du Peuple des Mers qui s’était installé sur ses terres en catimini. Les Sirènes construisirent d’immenses Cités, toutes plus belles et riches les unes que les autres, jusqu’à bâtir une civilisation impressionnante de savoir et de luxe. Elles furent néanmoins chassées par les autres peuples qui désiraient s’emparer de cette région et ils reprirent les rennes des royaumes, comme s’ils leur appartenaient. De puissants Empires virent le jour et le plus colossal et important d’entre eux n’était à l’origine que le refuge de plusieurs traîtres et affranchis, qui devinrent des Rois puissants. Une Dame des Abysses ne supporta pas l’orgueil de tous ces Souverains qui s’étaient emparés de leurs biens. Lady Docamælla caël Hio détenait une magie qui n’avait d’égal que dans son amertume. Elle déchaîna les eaux sur Tælora, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien, jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne, et le Continent sombra avec ses trésors et ses secrets. Certains d’entre eux étaient inestimables. Les légendes contaient les récits sur les artefacts des Maîtres du Temps, qui auraient eu une place forte au cœur de Tælora. Les expéditions, mieux préparées et armées, parviennent difficilement aux rivages du nouveau Continent où la vérité éclata : les Sirènes sont sur ces terres depuis les premiers instants de sa réapparition et ont bâti une Cité. La vérité devient évidente. La Dévoreuse – responsable du chaos et du désordre – et l’Architecte – créateur des Masques d’Or – ne forment en réalité qu’un seul et même individu en la personne de Lady Vanille caël Deslyce, impossible à trouver pour qu'elle puisse s'expliquer mais les Maîtres du Temps se lancèrent à sa poursuite, attirés par ce qu’elle aurait volé dans leur ancien repère. Ils guidèrent un groupuscule sur les traces de la Khæleesi et les aidèrent à la stopper dans ses macabres idéaux. Les secousses comme les vagues s’apaisèrent avec l’irruption du Volcan Ardent, malmené par les trop fréquents tremblements de terre. Les peuples n’étaient pas au bout de leur peine pour autant. Il restait à arrêter les Alfars et leurs statues, à éliminer les monstres marins qui infestaient les rivages, à reconstruire. Les Masques d’Or purent aussi être freinés dans leur marche meurtrière grâce aux trouvailles de certains qui révélèrent qu’ils n’étaient que des cadavres animés par une puissante nécromancie et dont la tête de chair avait été remplacée par l’or et le métal, qui craignait alors le feu et la chaleur. La Capitale Ondine rouvrit ses portes avec l’annonce d’une nouvelle : celle du départ de la Khæleesi du trône de la Cité Engloutie. Cependant, elle aurait toujours en sa possession un objet du nom de Montre du Temps.
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Mitsu
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◈ Parchemins usagés : 36401
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mer 01 Mar 2017, 15:31




© Mitsuko Taiji Stark & Ismérie Mébahel

L’Ère de la Renaissance du Dieu Roi
Troisième Partie


1. La voix de la Justice

« Peuple de tous les horizons, voilà que je m’incline face à votre courage. Nous avons connu à maintes reprises cette ombre envahissante, pesant sur nos proches, nos maisons. Elle a décimé vos ancêtres et vos enfants, vous a torturé, vous a laissé pour mort, mais vous êtes là. Cette ombre n’a ni visage ni nom, puisqu’elle recouvre tant de masques. Vous en connaissez certains. Delix, l’Ange fou qui failli annihiler le mal et dans cette trainée de poudre, la vie. Orion qui fit choir ce monde dans la mort. Jun qui faillit n’en faire que des cendres et maintenant Vanille. Cette ombre est corrompue, elle n’obéit ni aux amoureux de l’anarchie, ni aux adeptes de la raison, mais a ses propres règles : un intérêt à assouvir au mépris de la jouissance de chacune de vos vies. Vertueux ou démoniaques, vous ne fûtes que de la chair à canon. Les accalmies à ces fléaux n’ont été que des guerres prétextées raciales mais qui n’ont une fois encore, seulement servies qu’à régler les conflits personnels de vos souverains. De véritables massacres pour soigner des cœurs brisés ou des fiertés endolories, là sont vos sacrifices. Tous ne sont pas à blâmer et mon heure est celle de la Justice. Somnium renaitra au crépuscule et vous y êtes conviés. Mon nom est Delta, retenez-le. »

« Mortels ! Je viens vous libérer du joug de ceux qui vous ont roulé dans la boue depuis trop longtemps. Il y a quelques secondes, les Esprits du Temple sont tombés. La résistance des Ætheri sera vaine. Ils se sont accaparés un pouvoir et une place qu'ils ne méritent pas, vous rendant serviteurs de causes qu'ils ne représentent pas. Ils ne sont pas Le Créateur, ils ne sont que des Usurpateurs. Aujourd'hui, vous devrez faire un choix : le choix de soutenir celui qui est à l'origine du Tout, ou le choix de soutenir ceux qui se sont appropriés une œuvre qui ne leur appartient nullement ! Vous aurez le choix entre soutenir des avatars silencieux qui vous laissent souffrir lorsque le chaos s'installe ou un être qui a façonné un Monde merveilleux qui a été sali par l'avidité des premiers ! Les Ætheri ont voulu vous faire croire qu'ils étaient tout puissants mais ils ne sont que de la poudre aux yeux, que des pantins entièrement dépendants de votre fidélité, de vos prières ! Vous avez le pouvoir de les faire tomber, de mettre fin à des siècles de servitude, d'annihiler l'Injustice ambiante et de briser vos chaînes ! Aujourd'hui commence le début de la Révolte. Je ne vous promets guère nulle souffrance mais, ensemble, en faisant ce qui est Juste, nous pourrons gagner de nouveau une liberté à laquelle nous n'avons plus goûté depuis des millénaires ! Sympan est l'Unique, il est le Tout. Ceux qui ne sont pas avec lui sont contre lui. Souvenez-vous de ce jour où les Esprits du Temple, félons, voulurent résister à sa puissance et où ils furent chassés de leurs terres, l'un d'eux annihilé à jamais ! Vous n'avez pas à subir l'impartialité des Dieux. Vous êtes les Enfants de Sympan ! Souvenez-vous ! »

2. Le choix

Le choix fut des plus importants. La puissance de Delta ne fit jamais aucun doute, comme il le prouva à maintes reprises, allant même jusqu’à annihiler un Dieu pour clamer sa détermination. Comment s’y prit-il ? La chose devait rester un véritable mystère. Les pouvoirs de Sympan furent invoqués comme étant à l’origine de cet assassinat mais, finalement, comme chaque élément touchant la race des Djinns, la frontière entre le mensonge et la vérité, celle entre l’illusion et la réalité, devait rester méconnue. Les tensions ne tardèrent pas à apparaître, précédées de multiples questions. Un choix devait être fait car telle était la demande de cet être au passé trouble. Les Mord’th, représentantes de la Justice, lui conférèrent un appui indéniable. Et s’il avait raison ? Et si les Ætheri pouvaient mourir ? Et si les prières des Mortels étaient seules responsables de leur toute puissance ? Alors que tous les regards se tournaient vers la décision à venir des Souverains, le Continent des Glaces refit son apparition, silencieusement, comme s’il n’avait jamais disparu. L’ombre du souffle froid de la guerre caressait les pensées de ceux qui ne pouvaient s’empêcher de réfléchir à ce que serait demain. Le Conseil des Chefs fut un véritable fiasco, élément qui fut pointé du doigt à maintes reprises par la suite. Et si les Souverains n’étaient que des pantins désarticulés, des incapables ? Le doute surgit dans les esprits et une véritable crise de confiance naquit. Pire que tout, la Véritable Ligne du Temps fut brisée et il devint alors impossible de prédire l’avenir. Qui gagnerait cette guerre ? Qu’adviendrait-il de ceux ayant choisi le mauvais camp ? Le futur incertain, un vent de panique se mit à souffler, emportant la raison des plus sages. Certains furent pris de dénis, s’isolant de l’Humanité ou continuant à agir comme si de rien n’était. Certains se révoltèrent contre le choix de leur Souverain, faisant fi des recommandations pour s’enfoncer dans leur propre voie, convaincus que cette dernière leur donnerait raison. La Mort trouva de nombreux cobayes et le sang coula sur des Terres de plus en plus manichéennes. Sympan ou les Ætheri, il n’y avait aucun autre choix. Le Bien ou le Mal, il n’y avait aucune autre possibilité, personne ne sachant, en réalité, où se situait le Bien et où se situait le Mal. Sympan était-il le Père des peuples, le Créateur aux ambitions bienfaitrices ou un véritable Tyran n’attendant que son heure pour révéler son véritable visage ? Les Ætheri étaient-ils des Imposteurs, des Usurpateurs ou, au contraire, ceux qui avaient enfermé un Dieu-Roi néfaste à sa propre création ? Bientôt, des guerres furent déclarées ; des guerres externes comme celle qui opposa une nouvelle fois les Anges et les Démons mais, surtout, des guerres internes, opposant une partie du peuple ayant choisi Sympan à la partie ayant choisi les Ætheri. La notion même de race devint totalement floue, comme si, au final, ne comptait plus que le choix religieux. Certains Souverains n’hésitèrent pas à exterminer ou à enfermer les rebelles, à forcer la résistance de leur esprit pour les endoctriner ou les conditionner. La religion devint prédominante, les prières se faisant plus nombreuses et plus denses. Tuer au nom d’un Æther fut chose courante et les plus ambitieux n’hésitèrent pas à déformer les fondamentaux de la religion pour servir leur cause. Des Temples furent pillés au même rythme que d’autres furent érigés. Le Monde changeait et, sans le vouloir ni même le savoir, les Mortels donnèrent à certains Dieux une puissance incommensurable en même temps qu’ils en réduisaient d’autres au silence le plus total. Le choix fut pour beaucoup une évidence, pour d’autres une véritable épreuve.

3. Souviens-toi

Il est dit qu’une Ère ne peut revêtir qu’un unique manteau de Mal ou de Bien. Alors, toi, qui façonnera les temps futurs, souviens toi…

Souviens-toi de celles qui périrent, suspectées d’incarner la Khæleesi. Souviens-toi de l’anarchie démoniaque s’étendant sur le Monde, réduisant de nombreuses vies à néant, faute de Souverain pour guider ce Mal. Souviens-toi de ceux qui furent torturés pour ne point avoir partagé l’avis d’une majorité. Souviens-toi des Hommes qui furent balayés par la volonté des plus forts. Souviens-toi des honneurs bafoués et du sang qui coula dans les rues de Pabamiel. Souviens-toi du piège de Nementa Corum. Souviens de ce Continent qui sombra dans les abysses, provoquant panique et chaos, pleurs et tourmente. Souviens-toi de la Renaissance de la Bête et de celui qui serait voué à devenir son maître. Souviens-toi des sacrifiés du Volcan Ardent. Souviens-toi du meurtre de l’Edelweiss Éternelle. Souviens-toi des Rats d’Avalon. Souviens-toi du massacre des Gælyan et de ceux qui furent perpétrés au nom de faux Dieux, au nom d’une vision d’un culte déformé. Souviens-toi de l’exil des Esprits du Temple dont les Reflets ne tardèrent pas à apparaître en leurs Terres. Souviens-toi de la Mort de Hans et du vacillement de Kaa. Souviens-toi de la peur. Souviens-toi des Gardiennes du Cycle de la Vie et de la Mort qui furent libérées secrètement de leurs chaînes pour annihiler ceux qui portaient les Ætheri en leur cœur. Souviens-toi des Chamans et de leur Île Maudite. Souviens-toi des Djinns qui se jouèrent de leurs Maîtres et des Orines qui livrèrent bataille aux côtés de leur Roi. Souviens-toi de l’Hybride. Souviens-toi de la Révolte des Grands Vampires qui emportèrent les règles établies, écrasant la Royauté et ses choix.  Souviens-toi de la Guerre entre les Anges et les Démons, de la destruction de Stenfek et des bals macabres qui furent célébrés. Souviens-toi des Funestes Jeux. Souviens-toi de la Purge des Fanatiques. Souviens-toi des bêtes monstrueuses qui furent libérées au sein du Hédas par les rebelles. Souviens-toi de la fin des Souverains tombés au combat, de ceux qui furent brisés par leur orgueil et de ceux que le Temps effaça.  

Mais souviens-toi aussi des chants de Ciel-Ouvert résonnant à la gloire de la lune à son zénith. Souviens-toi des vestiges de la Terre de Feu révélant des êtres depuis longtemps tombés dans l’oubli. Souviens-toi de la grâce des Geishas dansant à la gloire des courageux de la Coterie de Bois Lune partis à la recherche d’une mystérieuse légende. Souviens-toi du Palais de Dasha qui s’ouvrit aux humbles Voyageurs. Souviens-toi des contes murmurés par les disciples de Tyr, s’appropriant les aventures de vaillants Pirates traversant les Océans vers la Terre Oubliée. Souviens-toi de la grandeur de Basphel et des Tours de Zéphyr s’élevant vers le ciel. Souviens-toi du bal d’encens où vos regards se croisèrent pour la première fois. Souviens-toi des nombreuses reliques qui furent découvertes en ces temps et des temples qui furent érigés à la gloire des Oracles, à la gloire d’Harabella ou encore d’Ezechyel. Souviens-toi des prières et des murmures d’espérance. Souviens-toi de ceux qui tendirent la main sans arrière-pensée. Souviens-toi de ceux qui se réfugièrent dans un Temple d’Illusions pour discuter et débattre à la recherche d’une solution. Souviens-toi de celui qui obtint la Main de l’Ultimage et de la prestance du Mars et de la Reine des Abysses. Souviens-toi des lumières de Caelum et du foyer retrouvé des Béluas. Souviens-toi de celui qui fit fantasmer les femmes et les hommes d'Avalon. Souviens-toi du Héros de la Terre Blanche et de la légende de Samael. Souviens-toi de l’Au-Delà et du Cristal Maître qui s’annihila, balayé par le vent froid du Continent des Glaces. Souviens-toi de la gloire des Dieux et souviens-toi de ces Temps qui, jamais, ne seront plus semblables.

4. Et les étoiles chantèrent de nouveau, pour le meilleur et pour le pire

Il y eut une farce, un temps qui ne fut qu’un jeu malsain pour les Ætheri, cherchant un sursis, cherchant à gagner un pari audacieux afin de limiter les pertes. Ce temps fut celui où chacun sut qui avait gagné. L’Avenir s’offrit de nouveau aux Dieux, aux Maîtres du Temps et au Sin Luxinreïs. Beaucoup savaient mais la Coupe des Nations devait être la dernière bataille ; celle des fidèles de l’Unique contre les fidèles des Multiples. Le Monde s’arrêta presque, le rythme du cœur de ceux qui s’apprêtaient à se confronter aux autres pour la gloire de leur peuple et, surtout, pour le triomphe de leurs croyances,  frappant vigoureusement leurs tempes. La victoire du Créateur ne donna que plus de puissance à ceux qui le représentaient et ils gagnèrent cette bataille finale. Il n’y eut ni sang ni larmes, simplement une compétition dans les règles de l’art. Pourtant, à la fin de cette dernière, tous surent que les Temps ne seraient plus jamais les mêmes. Delta apparut et marqua le point final d’une Résistance qui s’illustra aux yeux de tous comme vaine car, après tout, qui pourrait l’emporter contre celui qui, jadis, avait façonné le Monde ?  Delta serait désormais le Roi des Rois, celui qui les gouvernerait tous, celui qui répandrait la parole d’un Sympan invisible sur les Terres du Yin et du Yang pour faire naître à nouveau la Justice ou, du moins, sa propre vision de cette dernière. De nombreux Ætheri tombèrent, goûtant de nouveau la Mortalité pour les plus chanceux, s’annihilant en une traînée de poussières d’étoiles pour les autres. Les mots qui furent prononcés par le premier des Djinns marquèrent les Esprits. Comme parlant toutes les langues à la fois, il annonça le commencement d’un règne d’abondance pour ceux qui avaient choisi de soutenir l’Unique, menaçant d’un même temps ses détracteurs en leur promettant un règne maudit, un règne de souffrances et de pertes. De ce Temps qui annonça une rupture, nul ne sut ce qu’il advint des Ætheri restant. Les croyances perdurèrent pourtant, certains priant les perdants en cachette, d’autres assumant leur choix, considérant la punition infligée comme un honneur. Ce Temps de rupture laissa de profondes cicatrices et de nombreuses questions en suspens mais tous s’accordèrent à murmurer que la guerre avait assez duré, qu’il était à présent temps de faire le décompte des pertes et de construire l’avenir.

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4. Histoire, Quatrième Période : L'Avènement du Dieu-Roi

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