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 1. Histoire, Première Période : La Genèse des Éternels

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Mitsu
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Mitsu
Mer 01 Mar 2017, 14:05

1. Histoire, Première Période : La Genèse des Éternels  489547Aetheri
Toi, qui voyages au gré des débâcles de ton cœur pour qui chaque pulsation est un cri, une drogue réclamée, des sensations toujours nouvelles, cette faim insatiable d’aventures, toi, perdu dans ce monde sans fin, voici enfin l’occasion de percer les mystères qui ont hanté ceux qui t’ont précédé. L’histoire d’un monde n’est jamais une mince affaire. Comment ont vécu ceux qui ne sont plus et qu’était ce monde il y a tant de millénaires que tu n’aurais assez d’une vie pour conter toutes les années qui te séparent du passé de l’écorce terrestre ? Veux-tu réellement découvrir cette histoire, notre légende, celle que nous partageons sans le savoir ? Alors mon enfant, c’est un bien autre voyage que tu vas entreprendre, car dans le dernier râle béni ou maudit des fantômes, on entend le murmure des plaintes et la mélancolie des jeunesses arrachées qui suintent des ouvrages et grimoires d’autres temps, ceux qui racontent ce que nous n’avons pas vécu.

Indication
Le forum du Pouvoir du Yin et du Yang a été créé en 2005 au moment de l'Ère du Yin et du Yang. Nous remercions les joueurs qui ont participé à cette grande aventure ! Puissions-nous en vivre beaucoup d'autres encore !
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Mitsu
Mer 01 Mar 2017, 14:19


I. La Genèse des Éternels

L'aurore Édénique
Le Parjure du Schisme
la Grande Fronde





:copyright: Code Cocoon


:copyright: Ismérie Mébahel

L’Ère de l’Aurore Édénique
 

1. La création

Cet air que tu respires, ces vertes prairies que tu foules, cette eau ruisselante que tu portes à tes lèvres, tout n’est que le fruit de chimie et de magie, un bien complexe mélange, qui a fait couler tellement d’encre sur ce que nous sommes : d’où venons nous ? Pourquoi sommes-nous là ? Ces questions métaphysiques n’ont jamais ou presque trouvé réponse à travers les siècles et ce pour la simple raison que la Genèse des Éternels mais surtout l’Aurore Édénique est un véritable mystère qu’aucun témoin ne saurait conter. Tout n’est que légendes, de vieux souvenirs que certains Ætheri encore osent se remémorer en la présence d’un fidèle chanceux ou des écrits de mains inconnues qui sauraient, qui auraient vu. Mais qui peut le dire sans s’y brûler les ailes ? Pourquoi un tel mystère ? Un culte ne doit-il pas sa pérennité et sa force de conviction aux histoires qu’il transmet dans le temps ? De quoi est tachée notre histoire ? L’Eden n’était-il pas de sang dès ses premières fleurs ?

Il n’en était pourtant rien à nos premières heures. On raconte qu’un Dieu qui est à l’apogée de sa sagesse est enfin capable de comprendre le plus grand mystère de ce monde : les rouages de la magie. De ceci, il peut créer un monde, des êtres de son modelage, de l’infini grand à l’infini petit, d’une montagne infranchissable à l’iris de vos yeux. Là est toute la beauté de la création, celle qu’a détenu le premier, celui qui a façonné notre monde, un Æther, au nom inconnu mais celui que, bien plus tard, on s’accorda à nommer « Sympan » dont l’origine provient d’un millénaire dialecte elfique qui signifie « Création ». On illustre souvent son œuvre dans l’art antique par le tableau d’un homme tantôt, d’une femme d’autres fois selon l’artiste, mais tous peignent cet être originel au milieu d’un jardin dont la frontière est clairement délimitée entre des roses blanches et des roses noires au-devant d’un ciel étoilé qui dessine la mosaïque d’un univers bien plus complexe, parsemé de mondes innombrables que sûrement, nous ne découvrirons jamais.

Le pourquoi de sa création est un mystère, car après tout, pourquoi faisons-nous pousser des fleurs dans notre jardin secret, pourquoi les arrachons-nous, pourquoi offrons-nous des bouquets embellis par une symphonie de couleurs ? Car la vie est un symbole sûrement et ce qui grandit est un espoir, même pour un Dieu. Alors, de sa sagesse, c’est un monde à son image qu’il a désiré peindre. Il ne le voulait pas parfait car alors, la peinture serait terne. La lumière brille bien plus lorsqu’elle est contrastée par l’ombre. Il voulait que ce monde lui ressemble, jonché de nuances et de beautés à découvrir, un beau spectacle, un théâtre dont l’histoire ne se terminerait jamais, qu’il pourrait observer sans jamais s’en lasser. Et c’est ainsi que naquirent les tous premiers, ceux qui avaient pour maison, une planète immense à découvrir, le ciel comme seul toit et leur souffle pour les tenir éveillés dans ces couleurs infinies. Parfois il ne faut pas plus pour créer tout un monde, un simple désir suffit et c’est sûrement la plus louable des motivations.

2. L'essence divine

Que valait la naissance du monde s’il était seul à l’apprécier ? Un Dieu peut-il éprouver la solitude ? Bien évidemment, si nous sommes bien à son image, alors il en était ainsi. Et puis, les premiers étaient dotés d’une spécificité que Sympan n’aurait pas imaginé. En effet, en leur donnant la vie, ces êtres furent également capables à leur tour de la donner, comme un effet secondaire, une aptitude que le Sympan aurait transmis à ces êtres. Il trouva cela particulièrement magnifique. De là où il venait, il n’y avait que ruine et désespoir, tout était aride alors qu’ici, les humains qui n’avaient pas acquis sa magie, se multipliaient comme le pollen des fleurs de son jardin. Alors bien vite, il n’avait plus assez de temps pour observer tous ses enfants et les enfants de ces derniers et, après mure réflexion, certains hommes devaient avoir la possibilité de savoir comme lui savait, d’atteindre la connaissance suprême car il serait bien égoïste de garder tel trésor pour lui.

Ainsi vinrent alors d’autres Ætheri, des dieux inférieurs en soi au Sympan mais qui seraient capables d’autant, de sorte à pouvoir œuvrer avec lui. Lorsqu’il constatait son propre travail, il se disait alors qu’à plusieurs, ça ne pourrait être que mieux. Il procéda alors de la manière suivante : il eut l’idée de choisir parmi les humains deux hommes et deux femmes méritants en raison de leur parcours, de leur recherche de connaissance et leur capacité à pouvoir s’élever. Pour être certain de ne pas se méprendre, il créa de ses propres mains deux autres Ætheri qui n’étaient pas précédemment humains mais directement des dieux, comme des prolongements de lui-même, autonomes et pensants, qui n’avaient ni sexe, ni visage, ni réelle apparence. Pour lui l’enveloppe charnelle n’était qu’une histoire de coup de pinceau et pour des Ætheri, cela n’était pas nécessaire bien qu’il laissa le choix aux humains élevés de la garder ou de s’en séparer.

L’élévation échoua cependant pour un homme dont on ne sait pratiquement rien si ce n’est qu’il y survécut mais qu’il fut comme possédé par une force le poussant à commettre le chaos, comme un coutre-coup irréparable à l’élévation. Par sécurité, le Sympan l'enferma au cœur d'une montagne qui par la suite cracha de la lave de la colère de l'homme qui passera l'éternité ainsi. Les trois autres furent élevés au rang d’Æther et les deux créations de pure magie se formèrent également sans dysfonctionnement évident. Alors Sympan fut satisfait, ils pourraient à présent compter sur eux pour agir là où il n’en avait plus la capacité, l’omniscience n’était après tout qu’une légende comme une autre.
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Mitsu
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Mitsu
Mer 01 Mar 2017, 14:28




© Ismérie Mébahel

L’Ère du Parjure du Schisme


1. L’heure du Schisme

« Notre destin, cette fulgurante étoile qui s’embrase au-dessus de vous, insignifiante, vous le ressentez pourtant, votre vie en sera changée à jamais. Nous n’étions que des humains et puis soudainement, c’est comme si mon cœur était devenu le noyau du tout qui nous maintient en vie. C’était l’aube d’une nouvelle ère, celle où pour la première fois, le créateur du néant fut effrayé que le vide nous consume tous. »

Le Premier maître du temps

La deuxième ère, celle du Parjure contraste avec la première. En effet, la fin de la première ère s’arrête sur une sorte d’utopie plutôt bon enfant. Le monde a pris ses couleurs et alors qu’ils se multiplient toujours plus, les humains vivent en harmonie, ils ne cherchent pas vraiment à comprendre le pourquoi de leur existence, ils vivent des moyens qu’on leur donne sans trop se poser de questions, tant qu’aucune pression ne vient altérer l’âme, une notion qui est d’ailleurs apparue pour la première fois dans les textes de l’époque. Les Ætheri étaient proches du peuple, désireux de rester en petit comité. Ils avaient élu des humains à qui ils enseignaient, afin de leur permettre d’enseigner à leur tour, les rudiments du monde tels que la lecture, l’écriture ou l’art de la culture et de l’élevage mais jaugeaient de sorte que le peuple d’en bas n’en sache pas trop, pour garder ce mystère qui rendait les dieux bien plus puissants. Et sur les siècles les choses ont commencé à se dégrader.

Des hiérarchies autonomes se sont créées et les Ætheri se sentaient quant à eux de moins en moins en harmonie avec Sympan. Ils réclamaient la juste part de leur travail qu’ils estimaient bien plus laborieux que celui du Sympan qui se contentait d’observer son petit théâtre. Bien vite, chaque Æther fit une constatation qu’ils se gardèrent tous bien de communiquer à Sympan. En effet, sur les siècles et la succession de générations et de nombreuses familles, l’histoire de Sympan devenait trouble, moins répétée, les manuscrits disparaissaient tout aussi mystérieusement, au profit des Ætheri qui eux se montraient, aidaient les habitants. Le peuple oublia peu à peu Sympan qui lui, de là où il était, ne voyait pas le temps passer. Pour lui tout allait si vite, le monde était en constant changement et il fut rapidement désarmé. Les Ætheri quant à eux trouvèrent intéressants de voir leur puissance augmenter en corrélation parfaite avec le nombre de fidèles qu'ils obtenaient grâce à l'aide apportée. Bien vite, chez tous germa l’idée de fonder sa propre religion, selon ses idées. Chaque Æther, élevé ou purement créé par Sympan avait acquis par ce statut la connaissance suprême, mais si Sympan remettait les clés, il ne disait pas un mot sur la façon de s’en servir. Chacun était libre de se forger sa conviction sur ce que devait être un monde parfait. Et c’est ce que chacun fit sans trop de mal, le monde étant divisé en fonction des religions, les habitants vivant sous le joug de la territorialité.

C’est ainsi que vint le logique problème qui s’ensuit. Les populations grandissantes eurent besoin de toujours plus de terres, empiétant bien vite sur celles du territoire appartenant à un autre Æther. Les rivalités devinrent des conflits privés pour ensuite se terminer en querelles entre dieux. Si le peuple voulait plus de terres, l’Æther lui voulait plus de fidèles et se disait que pour en gagner plus que de raisonnable, convertir des convertis d’une autre religion était le moyen idéal et pour cela il fallait envahir. La notion de guerre germa dans les textes de l’époque, celle de libérer un peuple du mensonge dans lequel il était endoctriné. La notion de « faux-dieu » fit également son entrée à cet instant. Alerté par ces déviances, Sympan revint sur sa belle planète remettre un certain ordre qui ne pouvait que déplaire aux autres Ætheri qui n’acceptaient pas qu’on vienne à redire sur leur méthode de gérer un monde alors que lui ne faisait qu’observer, s’amuser. Sympan comprit bien vite que de tristes heures s’annonçaient alors que le sang coulait, le sang des enfants de ses enfants, ceux qu’il avait chéris il n’y avait pourtant pas si longtemps d’après lui.

2. L’heure de la méfiance

On dit qu’un dieu peut prédire l’avenir comme il peut lire le passé. Seulement le futur n’est jamais écrit, il n’y a que des possibilités qui s’inscrivent. Le reste n’est que probabilités et la seule certitude, c’est la mort. Pourtant, il parait qu’un dieu en est capable, que la plus forte probabilité, celle qui se dégage de toutes les autres lui apparaît, un simple calcul de mathématiques prenant en compte des milliards et des milliards de facteurs, certains non-quantifiables pour le simple mortel. Seulement Sympan était trop affecté par les mortels qui avaient tous reçu de lui la capacité de se reproduire, à donner la vie, une capacité qui le liait bien trop pour discerner la vérité dans le futur. Seulement il s’inquiétait. Devait-il se méfier des Ætheri, de ceux qui devaient l’aider à œuvrer pour la prospérité du monde ? C’était impossible, à son sens. Qui pourrait mal agir en détenant la connaissance universelle ? Il ne pouvait pas éradiquer l’Æther purement et simplement non plus car les fidèles seraient perdus, les guerres s’intensifieraient et ce serait l’insurrection contre Sympan qui serait vu comme le Diable en personne. Il lui fallait quelqu’un de détaché. Il songea à élever un humain mais il ne pouvait pas prendre ce risque car les autres Ætheri comprendraient la manœuvre et tueraient le pauvre élevé avant qu’il n’est le temps de se présenter à un fidèle, de peur qu’on ne vienne leur voler leur clientèle religieuse. Plus il y pensait, plus il songea qu’il devait créer un intermédiaire entre l’Æther et le mortel, un être qui n’aurait pas la connaissance absolue, la magie divine, qui n’aurait pas besoin de fidèles mais qui serait apte à contrôler les actes des Ætheri et capable de dire à Sympan s’il devait craindre pour l’avenir de son monde. C’est ainsi que naquit le premier maître du temps, un homme parmi tant d'autres qu’il prit sous son aile alors que le pauvre était sur le point de mourir. Une seconde chance. Il lui insuffla ce pouvoir qu’il devrait apprendre à maîtriser sur des décennies. Mais pour Sympan, c’était peu, pour lui chaque seconde était une décennie, le temps était une donnée variable selon son bon vouloir. Le premier maître du temps fut créé, un secret que Sympan garda précieusement, permettant audit maître d’être indétectable à l’égard des autres Ætheri. Comment me direz-vous ? Eh bien pour ne pas être détectable, l’Æther ne devait pouvoir entrevoir aucun avenir incluant le maître, devenant détaché du monde et de sa temporalité. Une idée astucieuse qui cependant trouva bien vite sa faille. En effet, si l’Æther ne pouvait pas entrevoir un avenir incluant cette personne, il pouvait entrevoir les actions du maître du temps ou plus précisément les répercussions de ses actions. Or, le maître du temps ne mit pas longtemps à révéler à Sympan l’avenir du monde qu’il avait visité et les désastres des fléaux causés par les Ætheri.

3. L’heure du parjure

Sympan, dévasté, fit pleurer les océans du monde qui se soulevaient sans raison et sa décision semblait claire : détruire les Ætheri qu’il avait créés. Les Ætheri entrevirent cette possibilité qui, au fil des jours, devint une certitude grandissante et sans plus de difficultés, ils comprirent que ce serait soit eux, soit Sympan. Or, s’ils ne pouvaient pas tuer leur créateur, ils pourraient l’enfermer. Sympan avait confié une grande puissance aux Ætheri mais depuis que ces derniers possédaient bien plus de fidèles que nécessaires, ils étaient invincibles. A eux seuls, ils enfermèrent Sympan dans un cristal, la matière la plus pure dit-on de sorte qu’il ne puisse plus jamais nuire aux Ætheri. Alors je sais ce que vous allez me dire, pourquoi Sympan n’a rien vu venir alors qu’il disposait du maître du temps qui lui était dévoué ? Il savait ce qui allait arriver mais aux yeux du Sympan, détruire les Ætheri n’étaient pas un objectif immédiat et n’était pas obligatoirement possible de par sa seule main. Il savait son enfermement résolu, que rien ne pourrait empêcher le destin de se produire, car la mort sous toutes ses formes touche même les immortels. La faucheuse doit juste être plus patiente et frapper autrement. Ainsi, voyant sa fin proche, il demanda au maître du temps de faire quelque chose pour lui. Puisque les Ætheri ne pouvaient pas le repérer, alors il devrait attendre dans l’ombre que Sympan ne soit plus qu’un cristal et alors le maître du temps aurait la mission de fracasser la pierre et d’en cacher tous les fragments, de sorte que jamais son souvenir ne s’efface jusqu’au jour où le monde serait prêt à le voir revenir, un jour qui était loin d’arriver car les fidèles ne le connaissaient plus, ne l’aimaient plus. Il lui demanda également de former d’autres maîtres du temps car il le savait, le temps des Ætheri était loin de s’éteindre et qu’il faudrait des maîtres du temps tant qu’il y aurait des Ætheri.

Disperser les fragments dans le monde entier eut cependant d’étranges répercussions. En effet, la présence des fragments du cristal maître semblèrent confier aux hommes des capacités magiques, comme s’ils détenaient d’infimes parties de la puissance de Sympan. Ces hommes ne comprirent pas pourquoi il en était ainsi car personne ne savait que les fragments étaient dispersés à part les Ætheri eux-mêmes qui préféraient ne pas faire la publicité de ce qu’ils avaient fait au créateur de ce monde. Un secret bien gardé en somme. Et au fil des générations, la magie se transmettait par le lien du sang, de sorte que de nouvelles races firent leur apparition. Les Ætheri, complètement démunis et à présent les seuls maîtres à bord n’eurent meilleure idée que de permettre à des humains de s’élever à leur tour, pour les aider. De nouvelles religions, de nouvelles guerres, cet ère fut marqué par l’émiettement du monde, réparti selon les religions multipliées, des variantes, des parallèles et bientôt un Dieu par valeur, l’amour, la guerre, la justice. Chaque dieu avait sa place du moment qu’il était prié par au moins un fidèle. Ainsi la territorialité des Ætheri n’eut plus grand sens sauf pour les premiers, ceux créés par Sympan qui n’était plus que cendres éparpillées aux quatre vents.  
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Mitsu
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Mitsu
Mer 01 Mar 2017, 14:33



© Ismérie Mébahel

L’Ère de la Grande Fronde


1. Le Dieu et l’Homme

Le début de la troisième ère est marqué par l’essence de magie qui s’est répandue à travers le monde comme une traînée de poudre, provoquant des mutations chez les humains, mais est surtout marqué par le règne absolu des Ætheri sur le monde. Une ère qui reste à l’heure d’aujourd’hui comme une des plus sanglantes de notre histoire. Oubliez vos idées préconçues sur les dieux, ceux de cette ère étaient bien loin de ce que vous pourrez trouver dans les contes. Le temps, l’égoïsme et l’appel de la puissance ont corrompu les Ætheri. Pas tous je vous arrête, on dénombre des dizaines de dieux vertueux qui se sont efforcés de maintenir la paix et la protection des fidèles mais, malheureusement, ils étaient loin d’être la majorité. En seigneur tout puissant, l’Æther disposait d’un royaume étendu où il était maître et rares étaient ceux qui œuvraient pour le peuple. Il y avait une réelle confusion des intérêts individuels. Ce qui n’était qu’un rôle dévié devint bien vite un régime tyrannique où l’Æther n’était plus seulement la figure sacrée et divine mais un chef politique, de guerre et imbu de plaisirs d’une vie de mortel qu’on ne peut effacer par le seul bénéfice de son statut de Dieu, qui n’enlève en rien les ambitions et les désespoirs de chacun. Asservis, des peuples entiers se sentirent bafoués mais résolus à la puissance d’un Æther, ils se considéraient comme esclaves. L’éducation des jeunes était doctrinale, on leur apprenait l’art de bien servir un Æther, omettant volontairement la contrepartie et le poids des fidèles. On apprenait aux jeunes également qu’ils étaient nés pour obéir aux dieux, qu’il n’y avait nul autre but à leur existence et la pensée unique circulait au-delà des religions qui trouvaient ainsi un point commun de taille qui ne pouvait que les arranger. Et évidemment, cette propagande constante, donnant aux Ætheri une image de bienfaiteurs, alors que dans le royaume voisin, le dieu et ses fidèles n’étaient que parias. Selon où vous naissiez, la vérité n’était jamais la même.

C’est bien plus tard que la donne changea radicalement. Plusieurs facteurs en sont la cause. Les maîtres du temps se sont multipliés, dans l’ombre et sous la direction du premier maître éduqué par Sympan lui-même. Les maîtres du temps étaient le contre-courant, ceux qui parcouraient les villes pour donner une autre vision des choses aux habitants, pour tenter d’insuffler aux fidèles une réflexion sur la réelle existence des dieux, leurs buts critiquables. Le risque était constant, les maîtres du temps courraient de graves dangers mais leur capacité à comprendre le passé et le futur leur donnait un poids non négligeable, une grande sagesse et un recul sur les choses qui plaisaient à une certaine catégorie bourgeoise qui prenait alors le risque de diffuser leurs idées au prix d’exécutions et de massacres souvent sanglants, toujours à titre d’exemple pour avoir osé défier les dieux. La deuxième raison fut un évènement marquant de l’ère : la mort d’un Æther, la première fois qu’un dieu disparaissait. La raison ? Tous ses fidèles avaient été décimés dans une énième guerre de religion par les fidèles d’un autre Æther et à défaut de fidèles, l’Æther disparut dans le néant. Ce fut un véritable coup de tonnerre, les dieux n’étaient donc pas invincibles. Sans fidèles, ils n’étaient rien. Les maîtres du temps ne manquèrent pas d'éparpiller la nouvelle et, de bouche-à-oreille, cette vérité se répandait comme la peste pour les Ætheri qui devaient alors faire preuve de leur puissance pour museler la population. La dernière raison fut l’apparition d’une nouvelle race créée par une Æther, celle du désir : Pandore. Son but était d’apaiser les maux et de permettre aux fidèles de ne plus dépendre d’un dieu en leur accordant leurs souhaits. Seulement les Ætheri ne virent pas cette nouvelle du même œil et bien vite, elle fut lapidée comme une moins que rien par un habile jeu de manipulation. Mais ce que Pandore laissait derrière elle serait un véritable fléau, comme une boite avec la mort enfermée à l’intérieur qu’elle ouvrait de par sa disparition. Les élus de Pandore allaient mener la guerre aux Ætheri. Simples réalisateurs de souhaits d’après les vœux de Pandore, ils virent l’extinction de leur créatrice comme un affront que les dieux et leurs fidèles devraient payer de leur vie ou dans le meilleur des cas, de tous leurs espoirs. Rejoignant les maîtres du temps dans leur mission, ils étaient bien plus violents, bien plus offensifs. Leur but n’était pas d’insuffler le sens critique aux populations comme le faisaient les maîtres du temps mais d’insuffler l’esprit de l’insurrection, une colère noire contre tous ceux qui étaient trop naïfs pour remettre leur destin à des Ætheri. Des attentats meurtriers, de véritables assauts contre des symboles architecturaux du règne d’Ætheri, les élus de Pandore, ceux qu’on appela bien plus tard les génies, firent même trembler les maîtres du temps qui s’effrayaient du point de non-retour qui ne semblait jamais agiter leurs alliés de Pandore. Alors bien vite, les Ætheri firent également la guerre aux élus de Pandore. Ces derniers, qui ne disposaient pas des mêmes prérogatives magiques que les maîtres du temps, furent obligés de se cacher, d’intégrer la société pour la faire imploser de l’intérieure.

2. L’Homme contre les dieux

Nous arrivons au milieu de l’ère, un climat sombre règne à présent sur les terres, sur les immenses cités Ætheriennes de cristal. Une noirceur indélébile a pénétré la pierre de toute part et est une pluie sans fin qui ne laisse plus au ciel le droit de bercer l’humanité. Le peuple est en colère, il a faim, il est épuisé, il ne sait plus que croire. L’extrémisme des élus de Pandore fait rage dans toutes les capitales, les explosions rythment les journées des habitants tandis que les écoles souterraines des maîtres du temps se multiplient. D’étranges maladies, les uns mettant en cause les dieux et les autres les parias des Ætheri, ravagent tout sur leur passage comme la peste et la vie s’amoindrit ; avec elle, la puissance des Ætheri. Bon nombre d’hommes et de femmes ont décidé de se lever contre les dieux. Les Kashras furent leur nom, littéralement « ceux qui ignorent l’éclat du soleil ». Ils menèrent bataille contre les anges qui prennent à présent contrôle sur les villes sous délégation des Ætheri qui ne savent plus où donner de la tête. Tous puissants, les anges ont pour mission d’éradiquer les Kashras, les élus de Pandore et les maîtres du temps mais bien vite la situation dégénère. De plus en plus d’anges rejoignent la résistance, les déchus sont alors de précieux alliés qui savent comment les « plumes blanches » agissent selon les termes des Kashras. De nouvelles races font leur apparition, une maladie contenue dans l’eau fait naître une nouvelle forme de vie après la mort : les vampires. C’est à cette époque qu’on fait pour la première fois référence à l’existence d’un côté « maléfique ». On tente de tuer en masse les vampires en les jetant dans l’antre des damnés. Quelques années plus tard, ce fut le massacre des déchus qui marqua le peuple, de sanglantes visions qu’ils n’arrivent pas à oublier : comment les dieux peuvent être si cruels ? Faut-il forcément détruire ce qui est différent de nous ? Le peuple se questionne et commence à comprendre qu’un Æther, s’il détient La vérité avec un grand « L » n’est pour autant pas à même capable de la comprendre, de la déduire, de la transmettre sans y apporter une teinte néfaste personnelle. La situation sous tension devient une réelle bombe à retardement jusqu’à ce qu’une guerre civile éclate le lendemain des « trois jours maudits ». Les anges trouvent la plus grande école souterraine des maîtres du temps et prennent de court lesdits maîtres suite à la détention de Relhas torturés. Les élus de Pandore n’arrivent pas à temps pour les sauver et sont également massacrés. Les deux jours suivant, d'autres écoles furent envahies et détruites, il y eut beaucoup de morts autant chez les élus de Pandore que chez les maîtres du temps. Les plus petites structures ferment leur porte de peur d'aboutir au même sort tragique. Le peuple alors se soulève en nombre, prend d’assaut les places publiques, les marchés, le monde brûle alors et l'on entendait sûrement de l'espace les cris et les plaintes de ceux qui ne voulaient plus de cette société : ce fut la grande Fronde.

Les morts furent innombrables mais la victoire fut totale. Les Ætheri furent mis en échec, contraints à quitter le trône et les révolutionnaires ordonnèrent alors aux priants de s’en aller avec les dieux ou de renoncer à leur culte. Le temps fit le reste. On brûla tout ce qu’on trouva faisant référence aux Ætheri. L’intérêt résidait dans la mémoire humaine, souvent considérée comme défaillante, serait ici un atout de taille. Il fallait effacer des mémoires chaque Æther, que tous disparaissent, qu’ils ne deviennent que de vagues légendes auxquelles on ne croyait plus. De même les élus de Pandore en profitèrent également pour se faire oublier, ils avaient vengé leur créatrice. Les maîtres du temps, ceux qui avaient survécu au massacre des « trois jours maudits », restèrent le temps que la situation se stabilise puis se firent également oublier. A présent l’Homme était au centre de tout. Le caractère sacré avait disparu et le peuple devait être gouverné par lui-même. On était alors à l’aube d’une nouvelle période, marquant la fin de la genèse des immortels et laissant la place à la loi des manichéens.
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