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 Fourberie [Pv Gorfollïn]

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Mar 16 Aoû 2016, 23:24


Araya continuait d’errer sur les terres, ne sachant où aller, ni que faire. Depuis sa rencontre avec Isley, elle avait fini par retrouver l’envie de vivre. Cela lui faisait toujours étrange d’avoir enfin retrouvé son instinct de survie, surtout après tout ce temps. Désormais, elle sentait qu’elle ne laisserait plus jamais tomber. Mais le problème, c’est qu’elle ne savait pas quoi faire de sa vie. Elle savait que pour apprendre à se contrôler, elle devait trouver des Vampires. Elle en connaissait, deux. Dante et Daario. Peut-être que si elle réussissait à les retrouver, l’un d’eux aurait la patience de lui apprendre tout ce qu’un Vampire devait savoir. C’était presque pitoyable, mais elle n’avait pas trente-six solutions, vu que personne ne l’avait prise sous son aile après sa transformation. En même temps, elle sentait que le tigre lui gardait rancune. Il digérait mal le fait qu’elle est voulue se laisser tuer. Un suicide en somme. Elle le comprenait parfaitement sur ce point. Qui ne lui en aurait pas voulu pour ça ? Isley. Elle secoua la tête. Il était idiot, et complètement fou de rester avec elle, mais finalement, peut-être qu’elle allait le laisser approcher. A cette pensée, elle frissonna. L’idée de baisser sa garde avec quelqu’un l’effrayait, même avec lui.

A force d’errer seul, la jeune femme avait fini par arriver dans un petit village. Pas mal de rumeurs couraient ici et là, rumeurs auxquelles elle ne prêtait pas vraiment d’attention. Araya avait fini par atterrir dans une auberge, avec la grande salle presque vide, accueillant simplement une dizaine de personne. Vu la taille du village, et son endroit complètement paumé, ce n’était pas étonnant. Mais Araya cherchait ce genre d’endroit. Ces endroits où il n’y avait pas assez de monde pour former une foule, pour qu’elle se sente oppressée, et sans défense. Au moins ici, elle ne craignait pas grand-chose. Enfin si. Si elle tuait quelqu’un ici, ils soupçonneraient rapidement tous les étrangers, bien qu’elle semblait trop faible pour tuer qui que ce soit. Mais ça dernière expérience lui avait enseigné quelques petites choses. Elle devait être plus prudente, et apprendre le contrôle, très rapidement si possible. Contrôle, contrôle. Elle ne pensait qu’à ça en ce moment. Apprendre à se contrôler pour arrêter de tuer tous ceux qui avaient le malheur de saigner devant elle. Pour se dire que plus jamais elle ne blesserait l’Ange. Pour essayer d’oublier cette culpabilité qu’elle sentait toujours peser sur elle depuis ce moment. Un sentiment qui laissait ce goût si amer dans sa bouche. Aussi écœurant que le goût de la trahison.

Alors qu’elle était tranquillement assise à une table, observant une carte du continent qu’elle avait réussi à piquer il y a quelques temps. Elle cherchait le prochain endroit où elle allait se diriger, mais rien ne lui venait en tête. Elle baladait ses yeux sur le papier, sans vraiment la voir, tout en ressassant ses sombres pensées. Elle ferma les yeux en soupirant. Sérieusement, ne pas avoir de but dans la vie était désespérant. Ses doigts tapotèrent le bois sans s’arrêter. Soudain, une vision sembla s’imposer dans son esprit. Elle vit Isley, avec son frère, dans une ville. Il semblait bien loin d’elle. La Vampire sursauta en entendant une chaise bouger non loin. Elle tourna la tête et vit un homme assis non loin d’elle. Elle eut un mouvement de recul en le voyant. Qu’est-ce qu’il faisait au juste ? D’abord surprise, la Vampire se reprit rapidement, affichant son air froid.

« Je ne vous ai jamais vu dans les parages mademoiselle, commença-t-il, et s’appuya sur la table, se penchant vers elle. Dites-moi, qu’est-ce qu’une si jeune femme fait toute seule à voyager ?

- Ca te concerne pas, rétorqua Araya, glacial, faisant sourire l’homme.

- Dites-moi, vous ne seriez pas à la recherche du grand frisson par hasard ? lança l’homme en ignorant sa réponse froide »

Sans qu’elle le veuille, une légère lueur d’intérêt s’alluma dans le regard d’Araya. Elle n’avait peut-être aucun but dans la vie, mais sentir le danger de la mort planer au-dessus de sa tête déclenchait l'adrénaline en elle. Cela lui procurait ce sentiment qu'elle avait perdu. Elle se sentait enfin vivante. Tellement qu’elle n’attendait que ça. Etre en danger, et manquer de mourir, mais se battre pour survivre. Elle avait peut-être retrouvé l'instinct de survie, mais elle se sentait toujours en partie morte, vide.


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Lun 22 Aoû 2016, 22:54

Le feuillage du chêne ondulait au rythme de la brise, crissant doucement formant une douce mélodie à celui qui l’écoutait perché au sommet des branches. Couché sur une des branches du chêne Gorfollïn se réveillait au son des oiseaux, du pas feutré du renard en contrebas. Ecartant sa cape du revers de sa main il s’appuya contre le corps de l’arbre pour se redresser, ses jambes pendant dans le vide, l’elfe en profita pour resserrer ses bottes détrempées par la rosée du matin. Les fougères s’animaient à mesure que le renard poursuivait sa course, ne se doutant pas du regard posé sur lui, l’animal essayait d’attraper un mulot qui s’accrochait à la vie zigzagant à travers les adiantes, dans un cri le rongeur réussit à s’introduire dans une souche juste avant que claquent les mâchoires du poursuivant. Le goupil avait son pelage d’été, d’un roux brillant on aurait juré voir une feuille d’automne portée par un court d’eau de verdure. Gorfollïn darda un regard furtif vers le ciel à travers le feuillage il distingua des nuages d’un gris sombre, jusqu’à aujourd’hui le temps s’avérait clément mais l’orage qui s’annonçait aller vite balayer les beaux jours qui avait permis à l’elfe de parcourir la moitié des nombreuses lieux qui le menaient à la cité elfique.

Se retournant sur sa branche il tendit la main et saisit son carquois, fait de plaques d’acier et de lanière de cuir il était à la fois léger solide et compact, pouvant contenir une soixantaine de flèches et ayant prouvé mainte fois son utilité et sa solidité l’elfe ne s’en séparait jamais. Gorfollïn compta ses maigres flèches, sa main passant sur les différentes encoches et empennages, les plumes ondulant sur ses doigts gantés, il tira une flèche. Le bois d’ébène marron, nervuré de noir, se profilé sur une soixantaine de centimètres, plus longue que la normale cette flèche permettait de réduire l’impact lors de l’atteinte de la cible concentrant ainsi l’inertie du projectile pour une meilleure pénétration. Une flèche pour tuer, une des celles qu’il avait pu récupérer lors de son départ du clan, l’elfe en compta une quinzaine sans compter celle de facture humaine, plus petite, plus fragiles achetés une misère à un marchand ambulant croisé sur la route. Jamais sa situation n’avait été si désespéré, l’un des meilleurs archers de son clan, il se retrouvait sur la route avec des flèches de manufactures médiocres grappillées ci et là, quasiment sans le sous l’elfe profitait de ses connaissances pour trouver sa nourriture dans la forêt mais il s’avait que sa route le mènerait à travers les citées des hommes, Gorfollïn se doutait qu’ils ne l’accueilleraient pas à bras ouvert alors quant à lui donner à manger autant se tirer une flèche dans le pied. Soupirant et sortant une carte de la poche intérieure de sa cape de sa main valide il la posa sur ses jambes, de l’autre agrippant une de ses flèches il s’en servit pour faire le tracer invisible sur le papier qui le mènerait à sa prochaine destination. Gorfollïn rangea son arc dans son carquois derrière lui, agrippa le fourreau de son épée elfique qu’il attacha à sa taille et sauta du chêne.      

L’orage éclata dans le milieu de l’après-midi, des trombes d’eau perçaient la ramure des arbres et malgré sa cape l’elfe ne tarda à être trempé, son armure légère avait beau le protéger des coups les plus violent elle était toujours inefficaces contre la pluie. Il marcha encore deux bonnes heures, finissant même par trouver une route pavé au milieu des bois que l’elfe suivit, la piste le mènerait surement à un village même s’il n’aimait pas la compagnie des gens Gorfollïn se sentait si las et trempé qu’une auberge aussi pleine soit elle ferait son bonheur. Cinq lieu plus tard et quelques mésaventures dans la boue l’elfe déboucha dans un village désert, avec ce temps rien d’étonnant pensât-il. Déambulant sous la pluie il finit par trouver l’auberge du hameau, s’armant de patiente et vidant ses bottes remplies d’eau sous la protection du porche de l’établissement il entreprit de vérifier ses armes avant de pénétrer dans l’auberge.

L’auberge ne comptait qu’une dizaine de personne, des badauds pour la plupart et un couple qui discutait devant une carte

« -Le voyage de noce semble plutôt mal avancé avec ce temps » se surprit-il à dire à voix haute

Gorfollïn se dirigea vers l’aubergiste occupé à nettoyer son comptoir, le bonhomme ne darda même pas un regard vers l’elfe, sans mot Gorfollïn s’assit sur un tabouret situé juste devant l’homme, retirant ses gants il les posa avec délicatesse sur le comptoir interrompant la litanie du chiffon, prenant son temps pour dégrafer sa cape il la posa sur le tabouret à côté de lui s’entaillant légèrement la main avec le fermoir humide. Du sang commençait déjà à couler de sa petite blessure, sans un mot l’aubergiste plongea sous son comptoir et en ressortit en tendant un bout de bandage à l’elfe

« -On ne sert que de l’hydromel ici, pas de tisane ou de verdure infusé par les oreilles pointus ou je sais quoi d’autre »

Prenant le bandage Gorfollïn sourit

« -Alors l’ami servez moi une bonne chope »…


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Jeu 25 Aoû 2016, 17:29


Araya cligna des yeux, et se reprit rapidement, affichant à nouveau une expression froide. Mais c’était trop tard, l’homme avait déjà vu ce soudain intérêt pour son récit, et affichait un sourire sur son visage, sûrement persuadé d’être déjà vainqueur. Le problème, c’est que la Vampire avait beau manifesté un certain intérêt pour ce qu’il lui racontait, elle avait aussi l’esprit de contradiction. Et voir une telle lueur dans les yeux de son interlocuteur, l’agaçait plus qu’autre chose. Sans plus de cérémonie, elle replia sa carte, la rangeant dans son sac, sous le regard surpris de l’inconnu. Elle releva ensuite ses yeux vers lui, et lui dit d’une voix froide.

« La prochaine fois que t’essaye de pigeonner quelqu’un, évite d’avoir l’air si supérieur »

Sans attendre de réponse, elle se leva, et partit ailleurs. Pourquoi est-ce qu’elle ne pouvait pas être tranquille deux minutes ? En plus, elle ne pouvait toujours pas sortir dehors avec la pluie qui faisait rage. Elle qui détestait être avec d’autres personnes, la voilà obligé de s’arrêter dans ce village. Enfin, au moins elle était au sec, contrairement à Kayto. L’animal avait insisté pour rester dehors, et se trouver une planque, malgré ses réticences à laisser Araya seul. Cette dernière avait le chic pour toujours s’attirer énormément d’ennuis.

La jeune femme partit s’asseoir au comptoir, un tabouret sur lequel reposait une cape, la séparant d’un jeune homme. Elle-même avait préféré garder le vêtement sur ses épaules, ce dernier dissimulant sa maigreur. Seul ses joues encore creuses la trahissait. En prenant une inspiration, elle sentit l’odeur du sang assaillir ses sens. Sans s’en rendre compte, elle tourna les yeux vers l’homme, remarquant son doigt blessé. Son odeur avait quelque chose de particulièrement alléchante, bien meilleur que certain qu’elle avait déjà gouté. Se rendant compte qu’elle commençait à sentir la soif de sang, elle essaya de détourner le regard. Elle avait promis à quelqu’un qu’elle ne le mordrait plus, mais si elle n’apprenait pas à se contrôler, cette promesse ne servait à rien. Le problème, c’était que se contrôler était bien plus dur qu’elle ne l’avait envisagé.

« Tu veux quelque chose petite ? demanda soudain le tavernier »

Entendre la voix permis à Araya de détourner son attention du sang, et regarder l’homme. Elle avait remarqué que c’était un Elfe, et elle avait déjà eu un peu trop de mauvais moments avec eux ces derniers temps. Moments qui consistaient à se faire accuser et poursuivre pour des meurtres qu’elle n’avait pas commis. Bon, si elle en avait fait un sur leur territoire, mais bon, il valait mieux passer cela sous silence à ce moment. Bref, autant éviter de provoquer l’Elfe à côté d’elle.

« Une chope, dit-elle simplement »

L’homme la lui prépara rapidement, et la lui donna. Araya regarda le liquide, sans grand intérêt. Elle savait que ça n’aurait aucun goût pour elle, mais pour paraître normale, elle devait bien faire semblant de boire. Et puis, elle pourrait au moins s’intéresser à autre chose que le sang. Mais en même temps, elle arrivait difficilement à détacher ses pensées de son obsession. Ses pieds, qui reposaient sur le barreau de son tabouret, tressautaient nerveusement, sans même qu’elle ne le remarque. Pour détourner son attention, elle lança un regard à la fenêtre, espérant que la pluie ne tarde pas à s’arrêter.

Araya but une première gorgée, sans même grimacer, ce qui donnait l’impression qu’elle était habituée au gout âcre de l’alcool, mais pas du tout. Elle ne sentait que le liquide couler dans sa gorge, et rien d’autre. Soudain, le tenancier, qui, après s’être occupé d’un autre client, était revenu vers eux, prit la parole. D’un signe de menton, il désigna l’homme qui était venu parler à la Vampire il y a peu.

« Cet homme, il est sûrement venu vous parler de ses rumeurs qui courent, commença-t-il.

- Je l’ai pas écouté assez longtemps pour ça, rétorqua-t-elle, ce qui fit sourire l’homme.

- Eh bien, certaines personnes se réveil là-bas, sans se rappeler de ce qui s’était passé, et tout ce qu’ils entendaient, c’était de rires cristallins. Curieux non ? »

Araya haussa les épaules en guise de réponse. A l’époque, elle aurait peut-être trouvé sa curieux, et s’y serait intéressé, mais maintenant, elle avait un peu de mal avec tout ça. Après tout, n’était-ce pas cette curiosité qui l’avait poussé à s’éloigner de la caravane avec laquelle sa famille voyageait ? N’était-ce pas à cause de cette témérité qu’elle s’était fait attaquée par ce Vampire ? Si elle n’avait pas eu un tel caractère, peut-être serait-elle encore Humaine, et continuerait de vivre une vie tranquille. La Vampire fit un mouvement de tête léger, comme si par ce simple geste, elle voulait chasser ses sombres pensées. Elle savait que ça ne servait à rien de ressasser ce genre de choses, puisque, de toute façon, elle ne pouvait pas changer le passé.


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Dim 28 Aoû 2016, 16:20

Gorfollïn regarda le tavernier poser sa chope d’hydromel devant lui, discrètement l’elfe remarqua qu’il ne lâchait pas le jeune couple des yeux, l’homme était crispé ses phalanges blanchirent sur l’anse de la chope, son regard se fit dur lorsqu’on entendit le raclement d’une chaise. Des pas approchèrent et la femme s’assit à côté de la cape, le tavernier lâcha enfin la chope et lança à Gorfollïn un regard étrange. Sans mot dire l’elfe s’en saisit et bu une gorgée de l’élixir, les amoureux venait de se disputer, la tension de la jeune femme était palpable, elle semblait désespéré et faisait peine à voir. Indirectement le souvenir d’Elbereth refit surface, serrant un peu plus le cœur de l’elfe. Elbereth et lui, un souvenir lointain qu’il valait mieux oublier tant il est toujours douloureux, leurs soirées passées sous le vieux chêne, leur première nuit d’amour et ses derniers mots lors de son bannissement « oublie moi pour toujours ».

Le tavernier discuta avec la femme un moment, Gorfollïn trop occupé par sa chope n’écouta que des brides de leur conversation, jadis l’elfe aurait tout donné pour en savoir plus sur ses rumeurs mais maintenant les choses avaient changé, il avait changé, renfermé sur lui-même se moquant des disparitions des gens et préférant en général les éviter. Les humains n’étaient bons qu’à juger leurs prochains et plus s’ils étaient différents, Gorfollïn subissait les moqueries et la sottise des hommes depuis son départ, l’obligeant à contourner village et ville, traversant les forêts anciennes espérant ne croiser personne. L’elfe se surprit à rire, comme si quelqu’un allait se démener pour démêler se mystère, surement des idiots trop bête avide d’aventure partit avec des quantités conséquente d’alcool dans leur bagage et totalement saoul à leur réveil. L’elfe fit rouler sa chope dans sa main prenant conscience qu’il mettait du sang partout avec sa main blessé, décidant de se soigner l’elfe étala le bandage donné par le tavernier sur le comptoir, l’aplatissant avec ses deux mains pour effacer au maximum les faux plis, lorsqu’il fut satisfait du résultat Gorfollïn posa sa main en son centre et rabattit les bord du bandage sur sa blessure. Le bout de chiffon s’imprégna vite de sang, d’habitude ses blessures ne saignaient pas autant son voyage avait du sacrement l’affaiblir, se concentrant de plus belle il tira de sa main valide le bandage pour le tendre au maximum et le noua après de nombreuses minutes de silences. L’elfe ouvra et ferma sa main plusieurs fois pour vérifier que le bandage restait en place, satisfait du résultat il se cacha la main bandée entre ses jambes, Gorfollïn savait que certaines personnes n’appréciaient pas le sang et se sentait mal à l’aise à la vue de celui-ci, il soupçonnait la jeune femme à coté de lui d’être de ses personnes, elle avait blanchit depuis que le bandage s’était imprégné de sang. L’elfe lui lançait des regards discrets, il avait bien vu quelle l’avait fixé pendant sa conversation avec l’aubergiste, cette femme était belle sans aucun doute mais elle avait une lueur sauvage dans le visage qui faisait froid dans le dos, elle buvait sa chope en silence comme du petit lait.  

« Excusez moi tavernier pourrais-je avoir une chope je vous prie » lançais-je au gérant

L’homme se mit à rire, saisit une chope sous le comptoir et la remplie avec un des tonneaux positionner à l’horizontale derrière lui. Riant de plus belle en la posant sur le comptoir il me fit une révérence

« Mais voila messire, n’étais-je pas trop long à vous servir ? Souhaitez-vous un peu de cannelle pour rendre votre boisson moins acre ? »

Je rie à mon tour, le tavernier un roturier ne devait pas s’attendre à tant de politesse

« Veuillez m’excusez, je ne voulais pas vous froisser » lui dis-je dans un murmure

« Y’a pas d’mal mon gars, me dit-il en prenant l’accent du coin, qu’est-ce qu’un elfe vient faire dans ce village perdu ? »

Gorfollïn se servit une gorgée de bière avent de répondre au tavernier, dans un soubresaut il s’étrangla le liquide lui brulait la gorge, regardant la femme puis la chope il se demanda comment elle pouvait boire une telle mixture en gardant un regard si impassible. Sous l’œil amusé du tavernier il répondit :

« -Je me rends à Earudien la cité elfique, me faisant surprendre par l’orage j’ai suivit une vieille route pavé qui m’a mener à ce village et dans votre établissement, rien de bien palpitant »

Le tavernier s’appuya sur le comptoir et lança :

« Ah pour sur, mais au moins la chance vous sourit vous avez du taper dans l’œil à la charmante donzelle à vos coté elle vous a pas lâché pas des yeux tout à l’heure. J’aime bien jouer les entremetteurs » " dit-il en se tournant vers elle en lui faisant un clin d’œil.

Je me tournais vers elle à mon tour :

«-Je suis désolé je ne veux pas d’ennuis avec votre mari, dis-je en désignant l’homme au fait qu’elle venait de quitter tantôt »

Je me resservit une gorgé de bière, bon dieu quel breuvage infâme.    


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Mar 30 Aoû 2016, 18:39


Décidant de ne plus écouter ce que lui racontait le tavernier, Araya se concentra sur sa chope, essayant d’ignorer l’Elfe et sa main ensanglantée. Pourquoi est-ce qu’elle était partie s’asseoir à côté de lui au juste ? Alors que d’autre place était tout à fait libre. Est-ce qu’elle avait été attirée par l’odeur du sang ? Rien que cette idée la faisait frissonner. Horreur, ou plaisir ? Elle ne savait pas trop. Elle était effrayée par beaucoup de choses venant d’elle-même. Sa nature de Vampire faisait partie de ce qui lui faisait peur. Il y avait autre chose. Un sentiment en fait. Oppressant et lourd. Elle le sentait toujours au fond d’elle, tapis, prêt à s’exprimer dès qu’elle baissait sa garde. Elle était toujours sur les nerfs à cause de ça, toujours aux aguets. Rien que d’y penser, elle sentit ses ongles tapoter sur le bois de la chope. Elle détestait ce sentiment, parce que les rares fois où elle ne l’avait pas retenu, elle perdait tout contrôle sur ses actes. Et le pire, c’est que, sur le moment, elle ne regrettait pas. Par contre, le après… C’était différent. Elle s’en voulait tellement. Et à chaque fois, elle finissait par se sentir dégouté par elle-même. Est-ce parce qu’elle n’arrivait pas à laisser de côté cette facette Humaine qui l’avait composé la majeure partie de sa vie ? D’ailleurs, est-ce qu’elle devait réellement l’oublier ? Elle était un Vampire après tout désormais, elle n’avait pas tant de choix sur accepter ou non.

Plonger dans ses pensées, la jeune femme ne remarqua pas les mouvements de l’Elfe pour couvrir sa blessure avec un bandage, ni qu’il finit par dissimuler sa main. Araya savait qu’elle avait pali depuis qu’elle avait vu le sang. Par pas gêne, mais parce qu’elle devait réfréner son envie de se jeter sur lui. Elle entendit les paroles sarcastiques du tavernier, et l’autre qui ne se défendait même pas. C’était ridicule, il ne savait pas que dans ce genre d’endroit, il valait mieux éviter d’être polie et gentil. Il valait mieux être rentre-dedans. Cela attirait parfois des ennuis, mais au moins, il ne se ferait pas marcher sur les pieds. Enfin, il faisait ce qu’il voulait, de toute façon, ce n’était pas son problème. Elle en avait déjà bien assez pour essayer de s’occuper de ceux des autres. D’ailleurs, pourquoi est-ce qu’il avait pris de l’hydromel, s’il ne supportait pas ça ? Tout ce qu’il faisait, c’était essayer de boire le liquide, et manquer de s’étouffer avec. Tout le monde n’aimait pas l’alcool, ce n’était pas un mal. Quoique, elle n’était pas mieux. Si elle prenait ça, c’était simplement pour paraitre plus normal, et que personne ne se pose de questions. Après tout, rentrer dans une taverne sans consommer, et tout le monde se mettait à s’interroger. Ou alors c’était parce qu’elle n’acceptait pas sa nature de Vampire ? Araya soupira, ne sachant comment mettre de l’ordre dans ses pensées.

A ce moment, elle entendit la remarque du tavernier. Elle lui lança un regard sombre, puis reprit une gorgée d’alcool. Cette fois, ce fut au tour de l’Elfe de lui faire une remarque. Lorsqu’elle entendit le mot « mari », Araya arrondit les yeux de surprise, et manqua de cracher le liquide. A la place, elle l’avala, mais de travers. Elle reposa la chope, s’étouffant à moitié, toussant pour libérer ses voies respiratoires. Quand elle se fut enfin repris, elle s’essuya la bouche avec ses gants, dont les doigts étaient coupés, laissant libre les deux phalanges. Elle se tourna vers l’Elfe, ce mouvement faisant légèrement bouger sa cape par mégarde, dévoilant la garde de son épée, et lui dit :

« Sérieusement, mariée, avec lui ? La bonne blague »

Beaucoup de femmes rêvaient du mariage, en particulier avec l’homme parfait. Araya n’était pas de celle-ci. Elle aimait un peu trop sa liberté pour vouloir se lier à quelqu’un, et puis, elle avait bien d’autres choses en tête pour se préoccuper de trouver un homme. En particulier celui qu’elle ne supportait pas qu’on la touche. Puis elle finit par se tourner vers le tavernier.

« Quant à toi, si je me cherchais un petit ami, j’attendrais pas que quelqu’un s’amuse à jouer les intermédiaire.

- Eh doucement ma p’tite dame ! J’voulais pas vous vexer, dit le tavernier. »

Araya leva les yeux lorsqu’elle entendit le surnom de « petite », mais elle ne dit rien. Sérieusement, pourquoi les hommes cherchaient toujours à rabaisser les femmes de la sorte. Elle finit par laisser ce détail de côté, reprenant une gorgée du liquide sans goût. Elle finit par relever la tête vers le tavernier.

«  T’es le deuxième à me parler de ce truc avec les cascades, si c’est si curieux que ça, pourquoi ne pas y aller au lieu d’en parler au client »

Lança Araya, supposant que l’homme qui l’avait abordé tout à l’heure voulait lui parler de la même chose. D’ailleurs, ce dernier semblait commencer à s’intéresser à eux deux, et s’assit à côté d’eux, se mettant à côté de l’Elfe.

« Alors, toujours pas intéressée mademoiselle ? Ou peut-être monsieur maintenant ? »


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Dim 04 Sep 2016, 17:44

L’homme s’assit à côté de l’elfe sans familiarités, posant son coude sur le comptoir et appuyant sa joue sur la paume de sa main droite il les dévisagea tous les deux un bon moment. La jeune femme avait eu vite fait de remettre le tavernier à sa place, ne mâchant pas ses mots elle était directe et concise, une qualité que Gorfollïn appréciait chez les gens et il eut vite comprit son erreur lorsqu’elle le rattrapa au sujet de son soi-disant époux. L’elfe maudit sa situation, à sa droite un homme collant qui ne voulait pas les lâcher avec son histoire de cascade, à sa gauche séparé d’un tabouret une femme fâché et particulièrement dangereuse vu le pommeau de son épée et qui n’hésiterait pas à s’en servir vu le ton de sa voie.

« Alors, toujours pas intéressée mademoiselle ? Ou peut-être monsieur maintenant ? »

L’homme avait tourné son regard sur l’elfe affichant un sourire sarcastique méprisable, Gorfollïn ne comprenait pas son comportement, lui et le tavernier voulaient absolument envoyer quelqu’un à ces maudites cascades à croire qu’ils étaient l’auteur des problèmes là-bas ; Au lieu de déranger les gens de passages ces deux idiots n’avaient qu’à se déplacer eux-mêmes et faire le sale boulot. Les humains se complaisaient dans leur niaiserie, attendaient-ils tous que le pain leur tombe dans la main déjà cuit ? L’elfe retira la cape posée sur le tabouret à sa gauche en fulminant, se levant doucement sous le regard médusé de l’homme il s’assit sur le tabouret libéré juste à côté de la jeune femme, jetant un regard noir à l’homme et posant son vêtement sur la sellette disponible, empêchant ainsi l’homme de se remettre à côté de lui. Le tavernier sourit devant le spectacle, le bonhomme affichait une mine réjouit son torchon reprenait ses aller-retour sur le comptoir, ne perdant rien du spectacle.
Gorfollïn attrapa rapidement la chope qu’il avait laissée à moitié pleine, évitant de croiser le regard de l’homme. La ramenant vers lui dans un geste non calculé il donna un léger coup de coude malencontreux à la jeune femme, s’excusant dans un murmure, l’elfe regarda l’homme qui tentait de dégager la cape du tabouret.

« A votre place je ne ferai pas cela… »

Gorfollïn saisit le pommeau de son épée elfique, son arc accroché dans son dos ne lui permettait pas d’intimider qui que soit dans cet endroit restreint. L’elfe et l’homme se fixèrent un moment, dégainant sa lame de deux ou trois centimètres de son fourreau Gorfollïn espérait pouvoir intimider cet idiot avant que l’auberge ne devienne un bain de sang, les réactions sur le visage de l’homme laissaient l’elfe songeur, les traits tirés, le regard dur, son sourire disparut mais une attitude de défi naissait petit à petit de cet étrange personnage. Sans mot l’homme se leva, tout en se dirigeant vers la porte il lança à l’attention de la jeune femme et de l’elfe

« Une aventure si passionnante soit-elle ne peut être menée par des paysans comme nous, ce village se meurt, les naissances se font rares, la population vieillit et quitte le hameau pour la ville. La seule chose qui nous faisait vivre c’était la route marchande que vous avez pris mon ami elfe, mais malheureusement ceux qui l’empruntent se retrouvent sans souvenirs et ne viennent plus commercer ici, aucune personne n’a réussi à percer le mystère, tous ici ont essayé et se sont égarés. Vous étiez notre dernier espoir avant les moissons »

L’homme ouvrit la porte et s’élança sous la pluie battante, le tavernier soupira, passant sur le côté de son comptoir il ferma la porte restée ouverte, regardant à son tour la pluie par la fenêtre pendant de longue minutes. Rengainant son épée Gorfollïn regarda la jeune femme, ses trais fins et sa longue chevelure féline la rendait très attirante mais ce qu’il marquait le plus l’elfe c’était ce parfum de paume de pin qui empreignait ses vêtements. Elle semblait seule, triste, perdu dans le long fleuve de son existence comme lui, il sourit comme s’il savait seulement les épreuves que la jeune femme avait dû traverser, sa vie ne dépendait que d’elle pas d’un elfe rencontré dans ce hameau bizarre.  
Saisissant sa chope et regardant droit devant lui, il s’adressa à la jeune femme :

« Je m’appelle Gorfollïn, elfes parmi les elfes et je te prie de m’excuser pour tout à l’heure, nous sommes comme qui dirait partit du mauvais pied. Je n’avais pas à présumer de ton soi-disant mari, aussi bizarre soit cet homme cela étant dit. L’elfe laissa ses mots résonner un instant. J’aimerai avoir ton avis sur la situation de ce hameau, tu as l’air d’avoir beaucoup voyagé, d’avoir une vision du monde plus ouverte que la mienne, à cette place ou tu es maintenant prendrais-tu la décision de les aider ? »

L’elfe se resservit une rasade de sa chope…

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Ven 09 Sep 2016, 22:32


En entendant la voix de l’homme qui lui posait une question, Araya leva les yeux au ciel, retenant un soupir. Qu’est-ce qu’il pouvait être collant. Elle n’en avait rien à faire de ce qui se passait aux cascades. Elle ne voyait pas en quoi ça la concernait. Et puis, elle n’aimait pas beaucoup son ton, ni son expression. Lorsque l’on demandait quelque chose à quelqu’un, la moindre des choses c’était d’éviter d’avoir l’air aussi imbus de soi. Ou quelque chose approchant. La Vampire ignora délibérément la question qu’il lui avait posée, décidant de ne pas se soucier de ce qu’il voulait. S’ils voulaient tant réglé le problème à cette foutue cascade, qu’ils y aillent eux-mêmes au lieu d’embêter les rares clients qu’il devait y avoir dans cette taverne. Ces gens devaient être un peu plus courageux, parce que s’ils attendaient que les autres règles leur problème, ils ne s’en sortiraient jamais. Araya savait qu’ils étaient des créatures avec des pouvoirs. Comment pouvait-elle en être si sûre ? Parce qu’elle connaissait très bien les Humains, et qu’elle ne sentait pas l’influence de l’anti-magie. Ils étaient peut-être tout autre chose, mais ils n’avaient aucune excuse pour rester sans bouger. Même sa famille, pourtant Humaine, se débrouillait mieux qu’eux. D’ailleurs, elle ne semblait pas être la seule agacée par son comportement. L’Elfe récupéra sa cape, et échangea de place avec. Araya le regarda en coin, et sentit à peine le coup de coude qu’il lui donnait. Elle était bien trop concentrée sur le fait de ne pas se jeter sur lui. Elle était sûrement la seule à pouvoir sentir l’odeur du sang qui semblait envahir toute la salle, les autres n’ayant pas le même attrait qu’elle. Heureusement pour l’Elfe, l’autre homme fit diversion, en cherchant à s’asseoir à nouveau à côté, mais fut rapidement dissuadé à cause de la menace de l’épée. L’agaçant homme se ravisa, puis se leva, marchant jusqu’à la sortie. Avant d’ouvrir la porte, il leur adressa la parole. La jeune femme tourna la tête vers lui, l’écoutant, sans pour autant marqué une grande attention.

Ah bon, et il pensait qu’elle était quoi au juste ? Elle avait beau voyager, elle n’était pas mieux qu’eux. Seulement plus courageuse, ou téméraire, à voir. Et elle portait peut-être une épée, mais cela ne voulait pas pour autant dire qu’elle savait s’en servir. Cela n’avait pour seul effet que d’effrayé les autres. De plus, le fait qu’elle aborde une expression glacial, et avec sa cicatrice sous l’œil, ne faisaient qu’accentuer le côté sauvage et effrayant de sa personne. Au moins, elle ne se faisait pas trop abordée par les hommes, ce qui l’arrangeait. Elle n’aimait pas particulièrement leur présence. D’ailleurs, elle trouvait déjà que l’Elfe était un peu trop proche d’elle, bien que leur tabouret soit éloigné de quelques dizaines de centimètres. Et seul le fait qu’il réveille en elle un certain instinct de chasseur empêchait la Vampire de fuir. Enfin, ce n’était pas quelque chose de particulièrement bon pour l’Elfe. En parlant de ce dernier, il s’adressa de nouveau à elle. Araya tourna la tête vers lui, évitant au possible de baisser les yeux vers sa main, et respirant par la bouche. En faisant cela, elle sentait beaucoup moins l’odeur du sang. Et voilà qu’un autre type venait taper la discute avec elle. Pour quelqu’un qui tirait la tronche en permanence, elle ne s’attendait pas à attirer autant de monde. Avant elle aurait discuté avec joie, mais ça, c’était bien avant qu’elle ne vive l’horreur. Enfin à quoi s’attendait-elle de toute façon ? Elle était venue s’asseoir à côté de lui, malgré les quelques places libres aux alentours. Foutues odeur de sang.

Araya revint sur sa chope, essayant d’avoir un comportement normal.

« Moi je m’appelle Araya, répondit-elle sans donner sa race. Et pour tes excuses, tu peux les garder, je me fiche pas mal que tu es cru que c’était mon mari ou non, rajouta-t-elle un peu trop directement »

Elle marqua une pause, jetant un coup d’œil au tavernier, qui s’était éloigné, étant d’essuyer son comptoir, à essuyer ses chopes. Elle savait parfaitement qu’il continuait de les écouter, ce qui l’agaçait tout autant. Mais de toute façon, c’était le comportement basique d’un tavernier. Elle soupira, revenant sur sa conversation, réfléchissant quelques instants à ce qu’avait dit le type étrange, et ce qu’avait dit Gorgollïn. L’Elfe n’avait pas tort, elle avait beaucoup voyagé. Ayant grandi dans un commerce itinérant

« C’est pas une chose très rare ce qui leur arrive, surtout dans un endroit aussi reculer. Et pour le problème qu’ils ont en ce moment, je sais pas c’est quoi, mais je vois aucune raison pour laquelle je me mêlerai de leur histoire »

Cela faisait passer Araya pour quelqu’un de sans cœur, mais peut-être l’était-elle devenue au final. Elle ne savait pas vraiment. Monstre sans cœur, ou seulement trop effrayé pour aider quelqu’un ? Soudain, le tavernier se tourna vers eux.

« Et si on vous donne une récompense en échange ? lança-t-il »

Ils étaient sûrement désespérés pour proposer ça. Mais cela devenait soudain bien plus intéressant.


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Sam 17 Sep 2016, 22:29

Cette femme l’amusait décidément beaucoup, ses réponses sèches, directes, son regard glacial elle avait tout pour faire fuir le plus courageux des hommes, elfe ou démon mais un sentiment tiraillait de plus en plus Gorfollïn un malaise instinctif qui le mettait en garde contre Araya. L’elfe était étonné qu’elle lui eût donné seulement son prénom, elle qui se murait derrière sa carapace depuis leur rencontre envoyant son poison verbal à toute les occasions possibles semblait maintenant plus encline à la discussion. Elle répondit d’une voix douce mais ferme, l’elfe compris sans étonnement le raisonnement de la jeune femme, elle n’interviendrait pas dans leur conflit mais après tout n’avait-elle pas raison ? L’elfe pouvait-il s’immiscer dans les affaires des autres en espérant une amélioration des choses que lui-même ne pourrait tolérer ? Gorfollïn savait en son for intérieur que les villageois n’évolueraient pas de cette manière, ces hommes ne pourraient jamais prendre les armes pour marcher sur les cascades pour en dénicher les mystères, trop couards, trop habitués à leur maigre confort même étant guidé par des mercenaires habitués à ces situations difficiles. La véritable question qui trottait dans son esprit prit enfin tout son sens

« Suis-je assez courageux pour me lancer au-devant du danger pour des personnes que je ne connais pas ? »  

Gorfollïn sortit de ses pensées quand le tavernier leur proposa une récompense, les choses prenaient vraiment une tournure jusqu’alors inattendu. Le regard d’Araya prit une moue plus intéressé, l’elfe l’observait discrètement la jeune femme, sans se rendre compte il se mit à sourire. Elle était dangereusement belle, son cœur s’emballait à mesure qu’il l’observait, un sentiment étrange l’envahissait mélange d’angoisse et d’autre chose doit il préféra ne pas s’avouer. Sans bruit il saisit sa cape laissée sur le tabouret à côté de lui, passant sur ses épaules le vêtement vert l’elfe remit en place le système d’accroche avant de le verrouiller dans un cliquetis métallique. Plongeant sa main dans sa poche il en sortit sa dernière pièce d’argent, la posant à proximité de sa chope mettant par la même occasion de petites gouttes de sang sur le comptoir, dans un soupir l’elfe essuya le tout d’un revers de sa manche avant de se lever. Le tavernier le regarda se mettre sur ses jambes, sans mot, son regard passant de la pièce abandonné à Araya pour finir sur Gorfollïn tout en répétant se cycle à un rythme effréné, retenant un sourire devant l’attitude du tavernier l’elfe passa derrière la jeune femme, lançant en direction du patron de l’établissement

«-Je vous quitte une affaire m’attend aux cascades, une histoire de voies et de gens qui disparaissent ».

Alors que l’elfe allait se diriger vers la porte une once de folie s’empara de lui, se penchant vers Araya il lui murmura doucement à l’oreille :

«-Dommage que nous devons nous quitter jeune demoiselle, malgré tes piques verbales je commençai à t’apprécier. Que la forêt te sois bienveillante Araya, puisse-telle veiller sur toi à ma place »

Sans bruit l’elfe quitta l’auberge, la pluie s’abattait sur les toits avec force l’orage ne voulant pas se calmer, Gorfollïn sortit sa carte de sous son armure prenant le temps de calculer son chemin. Le trajet jusqu’aux cascades ne serait pas facile, l’elfe devait longer la rivière sur près de cinq lieux avant de bifurquer vers l’ouest pour s’engager à travers la forêt qui le mènerait à son but. Avec ce temps de chien les choses drôles pouvaient commencer, rangeant sa carte à sa place il s’aventura vers les cascades. La pluie s’arrêta à son entrée dans la forêt, le ciel chargé de nuage commençait à noircir de plus en plus l’orage ne tarderait à déverser sur lui une multitude d’éclairs, s’abritant sous un hêtre il se mit à réfléchir à la situation. Comment allait-il s’y prendre pour approcher des cascades ? Deux choix se proposaient à lui en fonction des situations, s’accroupissant au pied de l’arbre il prit deux de ses flèches dans sa main blessée, sa façon à lui de réfléchir ; Premier choix, le plus vraisemblable ses légendes n’étaient que l’œuvre de soûlard qui colportaient des ragots sans fondement l’approche ne posait pas de problème majeur, ses adversaires ne seraient que des idiots trop saoul pour comprendre quoi que ce soit sans mot il planta une de ses flèches dans le sol. Deuxième choix une magie était à l’œuvre aux cascades, magie ou magicien, dans les deux cas la situation devenait compliquée pour lui, un affrontement direct se solderait par un mort certaine pour Gorfollïn. L’elfe devrait donc jouer sur sa discrétion au milieu des bois et neutraliser la mage avant que celui-ci ne se lance dans la bataille, chance pour lui l’orage couvrirait son approche, mais malchance pour l’elfe le mauvais temps permettrait aussi à son adversaire de mieux se dissimuler. Gorfollïn ne planta pas sa deuxième flèche, voulant jouer les héros au sang chaud il avait agi sans réfléchir et s’était mis dans une situation inconfortable, l’elfe repensa à Araya aux derniers mots qu’il lui avait dit  «-Puisse-telle veiller sur toi à ma place, j’espère qu’elle n’a pas compris de travers cette allusion » marmonna l’elfe à haute voix. Son regard se perdit dans le lit de la rivière, en même temps l’elfe n’avait pas fait la cour à une autre femme depuis qu’il avait quitté Elbereth, il avait vraiment perdu la main.

«-Mais pourquoi je pense à cela ? »    

Sans bruit Gorfollïn sortit son arc de son carquois mettant la flèche qu’il avait encore dans la main en contact avec la corde de l’arme, depuis tout à l’heure une personne semblait remonter le chemin qu’il avait suivi, l’elfe soupira les ennuis commençaient déjà alors qu’il n’avait même pas en visu ses fameuses cascades.

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Dim 18 Sep 2016, 17:34


Araya lançait quelques regards à Gorfollïn, examinant son visage. Son visage semblait sévère, mais pas aussi glacial que le sien. Des cheveux blond, et long lui tombaient dans le dos. Elle s’intéressa un instant à la cicatrice sur sa joue, se demandant un instant comme il se l’était faite. Elle-même en avait une sous l’œil, et c’était peut-être pour ça qu’elle se questionnait sur celle de l’Elfe. Elle finit par détourner le regard, ne sachant ce qu’elle cherchait vraiment. Pourquoi est-ce qu’elle lui répondait d’ailleurs, elle n’avait aucune intention de rester bien longtemps. Sauf si l’offre du tavernier était intéressante. En tout cas, sur le visage de l’Elfe, elle avait cru voir des questions qu’il commençait à se poser. Elle tourna une autre fois la tête vers lui, et remarqua ses yeux bleus braqués sur elle, bien qu’il tente d’être discret, un léger sourire sur les lèvres. Ce regard était dérangeant, et elle n’arrivait pas à savoir ce qu’il voulait dire. Mais cette impression étrange ne dura pas longtemps, car l’Elfe finit par détourner le regard, et attraper sa cape, la remettant. Elle suivait ses mouvements, se demandant ce qu’il allait faire. Il se leva, dévoilant ensuite ses intentions. Il avait vraiment l’intention de se battre pour des gens de cette façon ? Cela lui semblait un peu ridicule, et inutile. Elle ne tenait pas à risquer sa vie aussi facilement pour des inconnus.

Mais alors qu’elle crut qu’il allait partir, elle sentit qu’il se penchait vers elle. Araya se contracta, sa main se refermant instinctivement sur la hanse de sa chope. Elle n’appréciait pas qu’il soit aussi proche. Elle voulut se retourner, et le repousser, lui sortant une remarque acerbe dont elle avait le secret, mais il la prise au dépourvu avec ses paroles. Qu’est-ce qui lui prenait de lui dire ça ? Et que voulait-il dire par veiller sur elle à sa place ? Il se connaissait à peine. La Vampire se tourna vers lui, voulant dire quelque chose, sans savoir quoi, mais il était déjà sorti. Elle regarda quelques instants la porte se refermer sur la tempête. Pourquoi est-ce que ses paroles la dérangeaient autant ? Et pourquoi tout le monde voulait tant veiller sur elle. C’était stupide.

« Alors, toujours pas intéressé par cet Elfe ? lança le tavernier en récupérant la pièce, un sourire amusé sur les lèvres »

En l’entendant, Araya se tourna vers lui, et préféra éluder sa question, partant sur le sujet qui l’intéressait.

« Vous avez proposé de me payer. N’ayant pas d’honoraire, ce sera en fonction du danger, ça vous va ? »

L’homme hocha la tête, et voulut répondre. Mais Araya s’était déjà levé, laissant quelques pièces sur le bar, puis sortit dehors. Il pleuvait toujours, et les éclairs illuminaient le ciel. Elle avait toujours éprouvé une fascination pour les éclairs, peut-être était-ce pour cela qu’elle pouvait en créer. Elle mit sa capuche, et sortit du village. Juste après, Kayto la rejoignit, et elle lui expliqua la situation. Le tigre n’en était pas très enjoué, mais il suivit la jeune femme. Avec ce temps elle risquait de se fatiguer plutôt vite, mais heureusement, la pluie ne tarda pas à s’arrêter. Elle se demanda un instant si elle devait essayer de retrouver Gorgollïn. A deux, ils auraient plus de chance de réussir, et connaissant sa faiblesse, et son manque d’expérience, elle aurait besoin de quelqu’un sachant se battre. Il ne devait pas être bien loin. *C’est un Elfe, tu crois qu’on peut lui faire confiance ?* Il avait mal digéré leur première rencontre avec cette race, tout comme elle. Elle haussa les épaules. De toute façon, elle ne faisait confiance à personne, mais faire équipe avec lui semblait être une meilleure solution.

En marchant, Araya ne tarda pas à apercevoir une silhouette sous un arbre. Elle plissa les yeux, se demandant si c’était bien celui qu’elle recherchait. Elle traversa la distance qui les séparait, essayant d’être aussi discrète que possible. Kayto s’éloigna légèrement, contournant l’arbre pour surprendre l’homme au cas où il soit hostile. Elle avait toujours sa capuche sur la tête, et s’arrêta à plusieurs mètres de lui, surtout lorsqu’elle aperçut qu’il avait déjà armé son arc. Elle rejeta le tissu en arrière, dévoilant son visage. Quelques mèches brunes plus courtes étaient collées sur son visage à cause de la pluie, sa longue tresse bloquée sous sa cape.

« A peine sortit tu sors déjà ton arme. Tu as peur que quelqu’un t’agresse ? lui lança-t-elle. Cela ressemblait à une moquerie, bien qu’elle conserve un visage sérieux »

Araya s’approcha de lui, remarquant la flèche planter à aux pieds de l’Elfe. Elle saisit la base de ses cheveux, et sortit la tresse de sous sa cape, retirant une certaine gêne qu’elle ressentait pour tourner la tête. Depuis qu’elle était sortie de la taverne, elle avait pris le temps de réfléchir sur ce qui pouvait causer tous ces problèmes aux cascades. Peut-être que la magie était à l’œuvre, quelqu’un qui provoquait tout ça, ou alors était-ce simplement des Fae qui se jouaient des gens. Elle avait entendu quelques histoires sur ce peuple très joueur. Et de ce qu’elle voyait, elle supposait que Gorfollïn avait fait des suppositions similaires aux siennes.

« Tu penses que c’est quelqu’un qui provoque tout ça ? lui demande-t-elle.

A peine finit-elle sa phrase, que le tigre sortit de derrière l’arbre, ne lâchant pas l’Elfe du regard. Il voyait toujours les armes, et n’aimaient pas du tout ça. Son pelage, normalement blanc, était recouvert de boue à plusieurs endroits, en particulier ses pattes et son ventre, mais il s’en fichait. S’inquiétant de la réaction de Gorfollïn par rapport à l’apparition du grand félin, inquiéta Araya. Rapidement, elle se déplaça, se plaçant entre l’Elfe et l’animal, regardant l’homme, le menaçant de ses yeux glaces, signifiant clairement qu’il n’avait pas intérêt à faire mal à l’animal. Araya se retourna, s’approchant de Kayto, et posa sa main sur sa tête.

« C’est bon, calme-toi, elle lança un regard à l’Elfe, et revint sur le tigre. Il ne fera rien »

Enfin, pour le moment, sachant qu’elle ne l’avait pas provoqué, et qu’il ne savait pas qu’elle était une Vampire. Elle se demandait s’il aurait une réaction violente par rapport à ça. *Il n’a pas intérêt à tenter quelque chose* Dit l’animal à Araya, tournant ses yeux bleus vers l’Elfe. Araya lui donna une caresse, et se retourna vers l’Elfe, se tenant toujours entre les deux.


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Mar 20 Sep 2016, 22:49

La silhouette s’approchait de plus en plus, l’elfe banda un peu plus son arc et ajusta sa prise sur son arme. Guettant le moindre mouvement de sa cible Gorfollïn sentait la tension monter en lui, la situation tournait en son désavantage, l’elfe se savait coincer, ne voyant pas le visage de sa cible caché sous une capuche il était dans l’incapacité de savoir si la personne lui était hostile. A cette distance son tir ferait mouche à coup sûr mais s’il tuait un innocent vagabond que ferait-il du corps,  un homme errant ne s’avancerait pas à l’encore d’un inconnu sans une bonne raison, était-il blessé ? Une chute sur les rochers glissant pouvait mettre à mal le plus robuste des hommes, Gorfollïn saisit à l’instant l’ironie de la situation. Quel que soit cette personne elle ne pouvait venir ici qu’en connaissance des bizarreries présente aux cascades, un allié serait plus que le bienvenu, un aide bien que surgie de nulle part ne se refuse pas. La silhouette s’arrêta à quelque mètre de l’elfe, sans s’en rendre compte il retint sa respiration pour ajuster son tir, relavant sa capuche la personne dévoila des traits familier à Gorfollïn. Le cœur de l’elfe s’emballa, Araya se tenait devant lui.

Encore sous le choc Gorfollïn regarda la jeune femme sortir sa tresse de cheveux de sa veste, à la taverne il n’avait même pas relevé ce détails, écoutant à peine lorsqu’elle lui parla, trop ébahit par sa beauté surnaturelle. L’elfe relâcha la tension sur son arme lorsqu’un tigre majestueux sortit de derrière un arbre. Son pelage blanc contrasté étrangement avec le paysage boueux de la forêt, le félin en avait fait les frais, ses pattes et son ventre en étaient maculés. Araya se positionna entre l’elfe et le tigre posant sa main sur le félin elle intima à Gorfollïn de se tenir tranquille, chose assez amusante vu la taille de l’animal. Le félin mit l’elfe au défi de faire quelque chose à sa maîtresse, Gorfollïn sourit, le tigre dévoué protégerai Araya jusqu’à la mort cella ne faisait aucun doute, bizarrement l’elfe sentit un sentiment de frustration monter en lui à la vue de la main d’Araya posé sur la boule de poil. Regardant la jeune femme dans les yeux avec un sourire aux lèvres, Gorfollïn se mit à rire.

« -Les elfes ont des rapports plutôt bon avec les animaux, je ne lui ferai rien ne t’inquiète pas»

Gorfollïn rangea son arc dans son carquois, récupérant sa flèche plantée au sol il se remémora tous les cas de figures qu’il avait envisagées. Avec une alliée les phases d’approches allaient différées de ce qu’il avait prévu de faire, la discrétion était une chose, pour un elfe avec une humaine et un félin hors norme les choses allaient se compliquer. Le tigre savait être discret, réussissant à prendre l’elfe au dépourvu le félin avait mis à mal les méthodes de chasses de Gorfollïn, lui qui se basait sur le bruit de ses proies pour les repérer, mais son pelage blanc juré atrocement au milieu des bois. Un cri perçant se fit entendre, Gorfollïn ressortit son arc. Il encocha sa flèche et tira au-dessus de la ramure des arbres, l’arme n’émit aucun bruit, de facture elfique les arcs savait rester silencieux en toute situation.

« -Mon compagnon se joints à nous, ça ne te dérange pas ? lança-t-il en direction d’Araya, scrutant le ciel il rajouta : Au fait, je comprends tout ce que te dit la boule de poil».
 
Gorfollïn s’assit contre le tronc d’un arbre, attendant l’arrivée d’Aiden il entreprit de refaire son bandage gorgé de sang. L’elfe connaissait l’art de la traque, le bruissement des feuilles, le silence de la forêt tous ces signes avait pour lui une connotation particulière, il était autrefois l’un des meilleurs traqueur de son clan cependant la traque n’inclue pas la mort de l’animal. L’elfe se remémorait ses instants à parcourir la forêt à la recherche du cerf caché, de la horde de faisans et du renard naviguant dans les fougères. Il savait que si la situation l’exigeait sa flèche saurait trouver le cœur de son adversaire, mais pourrait-il supporter d’ôter encore une fois la vie ? Gorfollïn soupira, encore et encore, par trois fois, oubliant la présence d’Araya, de son tigre et de tout le reste. Lui qui devait se rendre à Earudien de toute urgence se retrouvait à traquer des bizarreries aux cascades cristallines, encore un rendez-vous ou il arriverait en retard. Une des branches de l’arbre à lequel il était adossé se mit à bouger,  

« Tu as l’air ronchon aujourd’hui l’ami, rend toi visible que je fasse les présentations »

Sur la branche apparut un faucon d’un blanc de Jai, ses ailes et son corps était parsemé de rayure marron et son regard perçant se posa sur Araya un long moment. Il poussa un cri perçant et vint se poser sur l’épaule de l’elfe, ses serres s’ancrant dans la cote de mailles de Gorfollïn. Aiden battit des ailes, fixant toujours Araya, son comportement était pour le moins étrange lui qui d’habitude sociable s’habituait vite à la présence d’autre personne. Le faucon s’envola de l’épaule de son compagnon pour se poser au pied d’Araya, juste à côté d’une petite flaque d’eau. Finissant son bandage Gorfollïn se relava, se rapprochant d’Araya il fit signe à Aiden de monter sur son avant-bras. Se relevant il jeta un coup d’œil à la petite flaque d’eau et ne remarqua rien, rien pas même le reflet de la jeune femme qui se tenait pourtant à côté. Sans mot dire, l’elfe se rapprocha d’elle collant son visage à celui de la jeune femme, il aurait pu sentir sa respiration si elle en avait une :

«-Je présente Aiden, mon compagnon depuis de nombreuses années. Aiden je te présente Araya la femme sans reflet, ni souffle, chose plutôt étrange même pour une femme aussi belle… »

Gorfollïn s’engagea dans la forêt, indiquant à Araya de sa main bandée que la traque aux bizarreries  pouvait commencer…

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Mer 28 Sep 2016, 14:08


Araya gardait ses yeux fixés sur le visage de Gorfollïn. Visage qui affichait à nouveau cette expression étrange. Il semblait ne pas réussir à détacher ses yeux d’elle, une lueur étrange dans les yeux. Lueur qu’elle n’arrivait pas à comprendre, et cela lui provoquait un certain malaise. Qu’avait-il à la fixé de la sorte ? Heureusement, il prit la parole, faisant une remarque, et détourna les yeux, s’intéressant à son arc et ses flèches, et la jeune femme prit une plus grande inspiration pour se calmer. Elle n’arrivait pas à comprendre ce que cet homme cherchait exactement avec elle. Peut-être ferait-elle mieux de partir, elle qui n’aimait pas s’approcher des gens, et encore moins des hommes. *Bah moi, je promets rien* Grogna Kayto dans l’esprit d’Araya, la sortant de ses pensées, fixant l’Elfe, méfiant. Intérieurement, elle sourit. Si les Elfes avaient de bon rapport avec les animaux, le tigre n’avait pas ce même lien avec cette race. De toute façon, il se méfiait de tout le monde, à part de la Vampire, elle qui l’avait sauvé et élevé pendant toute une année. Et elle avait l’impression que, depuis qu’ils s’étaient retrouvés, il était encore plus protecteur, comme s’il avait peur de la perdre à nouveau. C’était peut-être le cas d’ailleurs. Enfin, le tigre n’était pas des plus bavards, et question sentiment, il ne savait pas vraiment s’étaler. Il était intelligent, mais ne pensait pas comme eux.

Lorsqu’il prit son arc, Kayto fit quelques pas, se plaçant à côté d’Araya, prêt sur Gorfollïn, et se placer entre l’arme et Araya s’il avait le temps de tirer. Mais non, il tira en l’air, geste que la Vampire ne comprit pas, même après son explication. Il utilisait une sorte de signal ?  *Ca veut dire qu’il entend toutes mes menaces ? Il comprendra pourquoi je le tuerai s’il te touche* Dit Kayto, la voix pleine d’une colère difficilement contenue. Il associait les Elfes à quelque chose de dangereux pour elle. Araya baissa les yeux vers le félin, posant une main sur sa tête.

« Kayto, tu vas te calmer oui ? dit-elle, puis ses yeux revinrent vers l’Elfe qui s’était assis. Tu n’as peut-être pas de problème avec les animaux, mais ce n’est pas le cas de Kayto avec toi »

Ils attendirent quelques temps, Araya regardant ailleurs, les bras croisés, jusqu’à ce que Gorfollïn brise le silence. Elle tourna la tête vers lui, puis leva les yeux vers le rapace blanc, magnifique.  Il finit par venir aux pieds de la Vampire, à côté d’une flaque. Le suivant du regard, elle comprit ce qui n’allait pas. Dans cette eau, là où il y aurait normalement dû avoir son reflet, il n’y avait rien. Ses yeux restèrent fixés sur la flaque. Cela faisait beau faire trois ans qu’elle était une Vampire, elle ne s’était toujours pas habituée au fait de ne plus avoir de reflet. Enfin, au final, cela ne faisait que quelques mois qu’elle pouvait réellement s’habituée à sa condition. Et soudain, elle vit les bottes de l’Elfe entrer dans la périphérie de sa vision. Elle sentit son souffle se bloquer, son cœur accéléré, et leva la tête. Il était proche, très proche, trop proche… Elle pouvait sentir son souffle sur sa peau. Complètement tétanisé, la Vampire était incapable d’esquisser un geste, même pas prendre une inspiration. Elle entendait à peine ce qu’il lui disait, et ouvrit légèrement la bouche pour lui dire d’une voix ferme et froide de reculer. Mais rien ne passa la barrière de ses lèvres. Puis Gorfollïn s’éloigna, demandant à Araya de le suivre, mais elle ne bougea pas. Elle put enfin reprendre sa respiration, courte et saccadée. *Araya, ça va ?* Lui demanda Kayto en collant sa tête contre la main de la Vampire. Ce contact lui permit de se reprendre. Elle se tourna vers l’Elfe, essayant de garder une expression froide, malgré le trouble sur son visage à cause de la peur d’avoir quelqu’un aussi proche.

« Sans souffle ? Non, juste que je n’aime pas avoir un homme qui empiète sur mon espace vitale, alors oui je retiens mon souffle »

Elle ne réagit pas sur le fait qu’il l’avait complimenté, ne croyant pas vraiment en ce qu’il disait. Puis elle se mit en marche, passant à côté de Gorfollïn sans le regarder, agacé, non par lui, mais par elle-même, à cause de sa faiblesse, et du fait qu’elle panique dès que quelqu’un était trop proche. Elle secoua la tête, soupirant, et se reconcentra. Ils devaient encore marcher jusqu’aux cascades. La Vampire avait un avantage, même avec les nuages, elle voyait parfaitement dans le noir. De plus, elle arrivait à marcher assez discrètement dans la forêt. Elle ne l’était pas autant que l’Elfe, mais elle avait quelques connaissances, son père lui ayant enseigné comment survivre, et elle retrouvait petit à petit les capacités qu’elle avait lorsqu’elle était Humaine. Quant à Kayto, l’animal était presque invisible, ayant changé la couleur de son pelage pour se fondre dans l’environnement, et s’étant éloigné d’eux. Araya savait qu’il n’était pas loin, afin de pouvoir intervenir auprès d’elle si quelque chose se passait.

La jeune femme avançait assez rapidement, n’étant pas gêné par le manque de lumière. Mais, au fur et à mesure qu’elle s’avançait, elle entendait de plus en plus des bruits tout autour d’elle. Les bruissements des feuilles à cause du vent, le moindre craquement qu’elle provoquait lorsqu’elle marchait, ainsi que des battements réguliers. Les sons étaient si puissants que cela en devenait insupportable. Mais qu’est-ce qui se passait au juste ? Et puis, plus ils avançaient, plus elle entendait un bruit fracassant, qui l’empêchait de réfléchir clairement, et qui oblitérait les autres sons. Araya finit par s’arrêter, se bouchant les oreilles, ayant de plus en plus de mal à supporter le son.

« Qu’est-ce qui se passe à la fin ? dit Araya »

Son ton était plus fort que d’habitude, comme si elle essayait de couvrir un son puissant, qu’elle seule entendait aussi fort. Elle sentit soudain quelque chose non loin d’elle, et recula en sautant en arrière. En réalité, c’était Kayto qui s’était rapproché en sentant le malaise de la Vampire, et elle l’avait senti son approche. *Araya, qu’est-ce qui ne va pas ?* Lui demanda-t-il. Araya recula, et trébucha sur une racine, manquant de s’étaler au sol. Le bruit était toujours aussi puissant, et ressemblait étrangement au bruit d’une cascade.



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Mer 19 Oct 2016, 22:58

La pluie formait une multitude de cascade, de la base des arbres les deux amis observaient le ruissellement des gouttes parmi la ramure des arbres, des milliers de petites cascades se formaient et se tarissaient juste sur leur tête. Gorfollïn ne se lassait jamais de ce spectacle, fin observateur l’elfe se régalait de tous les spectacles que la nature lui offrait, le bruit du feuillage ondulant sous le vent, les multitudes de rivières et torrents présent dans les forêts, le son du clapotis de l’eau ou du renard discret se dissimulant dans les fougères. L’elfe aimait percer les mystères de la nature, son compagnon et lui passait leur vie à chercher les ruines des civilisations passées tout en se rendant à la cité d’Earudien, un moyen pour eux de ne pas céder à l’abattement qui guettait bien souvent leurs vies. Gorfollïn se remémora ses aventures, le sourire aux lèvres, des énigmes, des secrets il en avait beaucoup vu, résolu même mais aucun n’avait les traits de la jeune femme. L’elfe progressait dans la végétation surveillant sa compagne d’aventure du coin de l’œil, son explication sur les hommes et l’espace vital avait beaucoup fait rire l’elfe intérieurement, pour ne pas froisser la jeune femme il avait su se contenir mais en y repensant jamais on ne lui expliqua de cette façon les rapports homme femme, Araya possédait sa propre vision des choses semblait-il. Les humains été beaucoup trop dissidents les uns des autres pour pouvoir perdurer dans une idéologie commune, les conflits des hommes n’atteignaient nullement les cités elfique ni leur peuple mais étrangement les humains savaient mettre leurs différents de côté pour s’opposer à un ennemi commun, Gorfollïn l’avait bien trop souvent observé lors de son pèlerinage ; Les humains, il n’y a pas qu’eux tous les individu en général ont se système de jugement, certains vivent avec, d’autre en profitent et la majorité s’en moque mais cette jeune femme ne s’arquait vers aucun de ces modes de pensé. Elle lui semblait inaccessible, son cœur protégé par un rempart de pierre infranchissable, bien sûr il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui avoue tous ses secrets l’elfe ne voulait pas la juger, disons plutôt qu’il ne pourrait pas la juger après tout un jugement implique aussi la condamnation du juge, mais le sylphe aurait aimé qu’elle lui confirme sa vrai nature.

Gorfollïn avançait sans peine, ne faisant aucun bruit il avait encoché une flèche à son arc attendant patiemment leur débouché sur les cascades, l’elfe observait la course du félin se dissimulant de façon habile le tigre ne restait jamais bien loin d’Araya, celle-ci semblait à l’aise dans cette semi obscurité que lui-même avait du mal à percer de ses yeux de lynx. Les arbres commençait à s’espacer, le sol recouvert de mousse prenait maintenant des allures de calcaire, par endroit on observait un petit dénivelé, des trous de formes ovales particulièrement lisse des signes d’un passage de torrent dans les temps anciens. Une vie c’était organisée ici, celui qui prenait la peine d’observer s’en rendait vite compte, des restes de panier d’osier se dissimulaient sous un fin tapis de mousse, certains arbres avaient été replantés de façon trop organisé pour paraitre naturelle, la petite végétation avait repris ses droits mais par endroit elle marquait le passage de l’homme, un sentier commençait à se dessiner. Gorfollïn s’arrêta examinant les branches brisées d’un jeune frêne, la sève encore fraiche jutée de façon abondante elle n’avait pas encore commencé à sécher. Quelqu’un était passé ici le sylphe aurait mis sa main à couper, se retournant pour faire part de sa découverte à Araya il vit la jeune femme se tenant ses oreilles, scrutant les alentours il n’entendit rien, seulement le bruit du vent sur les feuilles. La jeune femme manqua de tomber, l’elfe remit son arc dans son carquois, se dirigeant vers elle il chercha Kayto du regard cherchant à comprendre ce qu’il se passait, arrivant à ses côtés le sylphe la serra par la taille, la guidant doucement pour la rassurer :

« -Kayto que lui arrive-t ’il ? Articula doucement l’elfe, prenant Araya par les épaules il concentra un peu de sa magie sylvestre et l’injecta doucement à la jeune femme pour l’apaiser. Le flux se concentra dans ses mains pour se transmettre dans les épaules de la jeune femme, se rapprochant d’elle il appuya son front contre le sien, murmurant des mots en langue elfique. L’elfe priait, la langue elfique puissante et gorgée de magie insufflait force à sa compagne d’infortune, le tigre observait le manège de l’elfe d’un œil mauvais. L’elfe cessa son rituel à la vue du visage ébahit de sa compagne, elle avait repris quelque couleur

« -La prière était-elle vraiment utile Gorfollïn ? Piailla Aiden dans un cri inaudible

« -Je voulais la sauver c’est tout, oiseau de malheur, que pouvais-je faire d’autre ? La seule fois que nous avons essayé de sauver un vampire sa c’est finit par cette cicatrice dans mon dos je te rappelle… »

Aiden poussa un autre cri et s’envola pour le ciel étoilé

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Sam 22 Oct 2016, 16:16

Araya continuait de se boucher les oreilles, essayant d’atténuer ces sons assourdissants qui ne cessaient de lui broyer les tympans. Tous semblaient l’agresser. Le vent qui sifflait dans ses oreilles, la moindre goutte de pluie qui tombait des arbres sur sa peau. Et ce fracas qu’elle entendait. Bon sang, arrêtez ça ! Elle essayait de se concentrer pour assourdir les sons, mais c’était tellement violent, que sa tête était vide de toutes pensées. Elle sentit une soudaine pression dans son dos. Elle voulut reculer, esquiver ce contact dérangeant, mais elle était trop troublée pour réussir à partir. Elle secoua la tête, voulant reculer, encore, mais la pression continuait, se décalant pour se porter sur ses épaules cette fois. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Elle commençait même à oublier où elle se trouvait, et commençait vraiment à se sentir mal, comme si un tambour ne cessait de frapper à l’intérieur de son crâne. Ses jambes se mirent à trembler, comme si elles allaient céder d’une seconde à l’autre, ou qu’un coup de vent un peu trop puissant pourrait la faire tomber.

Et puis une douce chaleur sembla se répandre en elle, la calmant légèrement. Ses sens étaient toujours aussi agités, mais elle se sentait un peu mieux. Elle se détendit légèrement, ses épaules s’abaissant, et ses mains se relâchant. Une douce odeur vint titiller ses narines, et pendant un instant, elle crut que c’était Isley qui la tenait. Elle ouvrit les yeux, surprise, et leva la tête. La Vampire cligna des yeux quelques instants en voyant le visage de Gorfollïn. Elle resta immobile quelques secondes, écoutant d’une oreille distraite ce qui se passait. Les bruits semblaient être de retour à la normale, c’était au moins ça. Mais, alors qu’elle commençait à se reprendre, un long frisson parcourut son échine.

« Ne me touche pas ! s’exclama-t-elle en faisant un bond en arrière le fusillant du regard »

Elle passa une main sur ses épaules en frissonnant. C’était peut-être égoïste, et une réaction disproportionnée, surtout compte tenu qu’il l’avait aidé quoiqu’il ait fait, mais qu’il ait pu poser ses mains sur elle… Cette pensée déclencha un nouveau frisson en elle, et une remontée de souvenirs plutôt violents. Elle ferma les yeux, ses doigts se contractant sur ses bras. Presque aussitôt, Kayto s’avança vers elle, et posa sa tête contre son ventre. *Araya, je suis désolé, je savais pas quoi faire* Lui dit-il. Elle prit quelques inspirations, essayant de se calmer, et posa les mains sur la tête de l’animal, refermant ses mains sur ses poils. Elle finit par relever les yeux vers l’Elfe.

« Je n’aime pas qu’on me touche, lui explique-t-elle »

C’était bien loin de la vérité, parce que ce n’est pas seulement qu’elle n’aimait pas. Elle en avait une peur panique. Mais ça elle préférait ne pas lui expliquer, et puis que comprendrait-il de toute façon ? Elle n’allait pas lui raconter sa vie. Une vie trop douloureuse pour qu’elle puisse en parler à quelqu’un de toute façon. Puis elle se souvint de ce qu’il avait dit. Voulant se détourner de ses sombres souvenirs, elle se redressa légèrement, continuant de garder le contact avec Kayto, elle observa l’homme, comprenant qu’il avait eu une mauvaise aventure avec un Vampire lui aussi.

« Toi aussi t’as eu des mésaventures avec les Vampires on dirait, murmura-t-elle, puis elle secoua la tête. Pourquoi est-ce qu’elle lui disait ça au juste ? Elle reprit ensuite, le regardant dans les yeux. Si tu sais ce que je suis, pourquoi est-ce que tu m’as aidé ? »

Cela pouvait paraître étrange comme question, mais elle voulait savoir. S’il avait souffert à cause d’un Vampire, et qu’il se doutait qu’elle en était un, pourquoi l’aider ? Elle-même ne ferait pas un seul geste pour aider un Sorcier, bien au contraire, elle le tuerait sans problème. Mais après tout, un individu de cette race l’avait fait tellement souffrir, qu’elle ne pourrait sûrement jamais s’en remettre. Ou alors pensait-elle cela parce qu’elle était une Vampire maintenant, et que sa nouvelle race la changeait. Kayto se retourna en direction de l'Elfe, l'observant d'un oeil méfiant. Les doigts d'Araya caressait lentement la tête de l'animal, se distrayant comme elle pouvait pour ne pas paniquer. Ce n'était pas la peine que Gorfollïn cherche encore à la toucher pour essayer de la rassurer. Ca partait d'une bonne intention, mais elle ne supportait pas ça.


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Sam 22 Oct 2016, 23:51

L’elfe se retourna sans mot dire, les questions étranges de la jeune femme l’atteignirent en plein cœur. Les gouttes commencèrent à tomber, lentement puis prenant un rythme plus soutenu, l’elfe chercha ses mots, un éclair zébra le ciel illuminant la pénombre où ils se trouvaient. Le bruit des gouttes d’eau tombant sur son armure formait une mélodie douce, un cliquetis d’acier mélangé au bruit sourd du tonnerre, une litanie qu’il connaissait bien. Le regard du sylphe se porta vers l’horizon cherchant au loin le profil d’Aiden, le faucon avait disparu dans la nuit. L’elfe réajusta sa cape il ne voulait pas finir trempé, il en profita pour défaire le bandage enveloppant sa main, la lanière l'empêchait de bouger correctement ses doigts le gênant pour maintenir la corde de son arc. Gorfollïn dégaina lentement son épée, plantant le bout de sa lame dans la terre boueuse il la fît tourner délicatement creusant le sol sans effort, un petit tas de boue se formait tout autour du bout de son arme. Lorsque l’elfe fut satisfait du résultat, dégageant sa lame de terre, il l’essuya avec son bandage encore taché de sang avant de laisser pendre le bout de tissus du bout de ses doigts, l’elfe ne voulait pas regarder Araya, la réaction de la jeune femme l’avait plus atteint qu’il ne voulait bien l’admettre. Un éclair jaillit du ciel, la ligne de lumière zébra l’obscurité présente au-dessus des arbres alors que le bandage s’écrasait au fond de la cavité un bruit de tonnerre assourdissant résonna au-dessus de leur tête, l’orage était à présent sur eux.

« -Pourquoi je t’ai aidé dis-tu ? Lâcha l’elfe dans un murmure, il n’osait la contempler préférant considérer que le bout de tissus pouvait s’envoler, une excuse pour lui-même. Dans un soupir repoussant du bout de sa botte le petit monticule de boue il recouvra le bandage, le dissimulant aux yeux du monde extérieur. Sans se rendre compte il contempla sa main ganté pendant de nombreuses minutes, l’elfe n’était plus au milieu de la forêt des terres émeraude mais chez lui, au milieu des siens. Pendant un moment Gorfollïn revoyait Elbereth ses cheveux ondulant devant son visage, sa main dans la sienne ils se mouvaient au milieu des forêts, le sylphe pouvait sentir son parfum envoutant, mélange de senteurs de sapin et de fleurs des neiges. Le tonnerre le sortit de sa torpeur, levant son regard de la petite tombe du tissu il aperçut le reflet d’Elbereth au milieu des arbres, son amante disparut le sourire aux lèvres.

« -On ne choisit pas ce que l’on est Araya, le seul penchant qui s’offre à nous est de prendre ou non le chemin qui nous pousse à devenir meilleur. Ma vision est peut-être trop niaise pour toi, trop humaine pour les miens, je préfère me reporter à cette idéologie plutôt que de sombrer voilà tout… »

L’elfe ne voulait pas croiser son regard, cette jeune femme le déstabilisait comme avait su le faire Elbereth autrefois. Lui qui évitait le contact des hommes, passait ses journées en forêt pour éviter de croiser de la populace, se retrouvait repousser alors qu’il essayait de bien faire, de l’aider. Décidément rien n’allait plus, était-il dépasser par les évènements ? Avait-il vécu trop loin du monde pour s’apercevoir des changements qu’il avait subi ? Gorfollïn murmura des paroles elfiques, une prière pour les siens. Demandant aux étoiles de veiller sur ses proches, de prendre soins des amis que le sylphe avait eu, mortel ou immortel peu importe les lieux ou les différents entre eux, rien ne s’opposerait à ses prières. L’elfe finit, un silence pesant s’était installé coupé seulement par les flashes du ciel et le grondement du tonnerre, la jeune femme devait avoir une réponse, si seulement il savait quoi lui dire.
Gorfollïn commença dans un murmure, bafouillant il préféra remettre sa lame dans son fourreau rassemblant ses idées. Aiden réapparu dans un froissement d’aile, se posant à côté de Kayto le faucon jeta un regard accusateur en direction de la jeune femme, une souris dans ses serres. Le rapace dépeça le rongeur en trois ou quatre coup de bec, poussant le reste aux pattes du félin, l’elfe tendit le bras et Aiden en profita pour s’y poser, ses serres faisant crisser le métal de l’armure elfique. L’elfe caressa l’animal derrière les ailes, son point faible, le rapace se courba pour permettre à Gorfollïn de prodiguer ses dorlotes du mieux possible. Tout en contemplant son compagnon, de dos par rapport à Araya les mots lui vinrent sans hésitations, d’un ton ferme elle entendit sa réponse de la bouche de l’elfe.

« -Il y a longtemps Aiden et moi voyagions vers les terres du sud, nous voulions voir de nos yeux les ruines de l’ancienne cité de Dhitys. L’elfe sourit à ce souvenir ; Traversant la forêt nous sommes arrivés devant un étrange spectacle, une jeune femme au détour d’un chemin était tombée sur le cadavre d’un vieil homme, un presque cadavre si je puis m’exprimer ainsi, l’homme agonisait. Nous avons aidé la jeune femme pour le sauver mais rien ne fonctionnait sur lui ; L’elfe regarda sa main ouverte devant lui avant de la ramener contre son corps; Ma magie ne lui a permis que de souffrir un moment de plus. Le grand-père avait une plaie profonde sur son cou, enfin deux plaies, parfaitement symétrique. Nous avons d’abord cru à une attaque d’une bête sauvage, avant que la victime ne nous raconte son agression, il avait presque finit lorsque la faucheuse le rappela. Le regard de l’elfe se promena sur le ciel zébrer d’éclairs, il reprit ; Des paysans nous sont tombés dessus, hargneux, de vrai furies, nous avons fuis moi et ma compagne d’infortune et nous nous sommes cachés dans les bois. Une fois le calme revenu elle partit chercher à manger pendant que je faisais disparaitre nos traces. Il m’a fallu un moment avant de m’apercevoir du temps quelle mettait pour revenir, je suis partis à son secours redoutant qu’elle soit tombé dans une embuscade des paysans. Gorfollïn se retourna vers Araya et la fixa intensément dans les yeux ; Je suis arrivé dans une clairière et j’ai trouvé le tueur du vieil homme, un cadavre à ses côtés. Un monstre à forme humaine, bâtit pour la chasse, tuant par plaisir et haine, un vampire. Nous nous sommes affrontés, surement le combat le plus dur de mon existence. Gorfollïn fît un mouvement de balancier et le faucon se posa aux pattes du tigre ; Le cadavre n’était pas celui de ma compagne, mais une pauvre malheureuse prise au piège par ce tueur sanguinaire, Aerin est venu à ma rescousse, elle avait réussi à se cacher du tueur ; N’attendant pas la réaction d’Araya Gorfollïn précisa ; Elle s’appelait Aerin je ne l’ai pas précisé, nous avons vaincu le vampire. Affaiblit comme il l’était nous avions prévu de le laisser vivre, le livrant aux autorités pour sa sentence. Gorfollïn sourit; Quelle ineptie de notre part. Il profita de notre faiblesse pour attaquer Aerin, je me suis interposé et j’ai gagné cette superbe cicatrice dans mon dos. »

L’elfe désigna son dos par un mouvement de son pouce accompagné par un déplacement de son bras.

«-Je t’ai aidé car j’ai vu le véritable visage de la haine cette nuit-là, un vampire assoiffé de sang, il avait choisis sa voie, la mort. Tu ne sembles pas comme lui, j’y repense encore de temps en temps, peut-être n’a-t-il pas eu de l’aide dans ses moments de besoin. »

Le sylphe croisa ses bras : « Je dois l’avouer, je te considère comme une amie. Un symptôme lié à la solitude je pense, je me lie trop vite avec les gens qui participent à mes mésaventures. J’ai vu que ce sentiment n’est pas partagé, mais je ne te laisserai pas devenir cette bête qui a détruit tant de vie, voilà tout… »

L’elfe partit dans la pénombre, ne voulant pas voir ni entendre la réaction d’Araya…


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Lun 24 Oct 2016, 22:37


Araya observait le dos de l’Elfe, attendant une réponse, qui ne viendrait peut-être jamais. Elle avait entraperçu son visage avant qu’il ne se retourne, et cela l’avait surprise. Il semblait blessé par sa réaction. Elle regardait son petit manège avec son épée, portant sa main à la garde de la sienne, se demandant un instant s’il allait l’attaquer avec, mais n’en fit rien. Il enterra simplement son bandage, le silence entre-deux entrecoupé par le son des gouttes de la pluie sur l’armure, et du tonnerre au-dessus d’eux. Il finit par prendre la parole, bien que brièvement, et elle continua d’attendre. La suite la surprit, et la fit baisser les yeux, réfléchissant à ce qu’il venait de dire. Et si le chemin qu’elle voulait prendre ne la rendait pas meilleur ? Pas dans le sens où il l’entendait en tout cas. Car devenir plus forte, apprendre à se battre n’était pas mauvais en soit, mais la haine qu’elle ressentait l’empêchait de voir le reste. Depuis quelques temps maintenant, elle n’arrivait plus à voir de chemin lumineux. Elle ne voyait que les ténèbres, et, bien qu’une partie d’elle soit effrayée par ça, elle préférait également. Après tout, où est-ce que le meilleur chemin l’avait conduite au final ? A devenir Vampire, et se faire torturer par un psychopathe pendant des années. Elle ne pouvait pas, et ne voulait plus être la petite Humaine naïve et gentille. Elle en avait marre d’être faible.

La suite des mots de Gofollïn la sortie de ses pensées, et elle écouta son récit. Par bien des aspects, cela ressemblait à ce qu’elle avait vécu avec Isley il y a peu. Mais, contrairement à lui, elle avait été aussi fautive que le Vampire. Elle voulut lui répondre qu’il ne savait pas ce qu’elle était. Mais qui sait, peut-être que le jour où elle arriverait à contrôler sa soif, elle ne tuerait plus autant, elle ne ferait plus de mal à ses proches. Elle en avait si peu de toute façon. Mais elle serait toujours aussi haineuse, parce que c’est tout ce qui lui restait. Sa haine contre Adrian. Tout le reste était anéantit. Mais elle n’en eut pas le temps, car il reprit également, et la fit taire, surprise, les yeux légèrement écarquillé. Une amie. Il la considérait vraiment comme une amie ? Alors qu’il venait à peine de se rencontrer. Qu’il ne savait rien d’elle, de son histoire. Elle bascula la tête en arrière, observant le ciel, les gouttes s’écrasant sur son visage. Elle n’arrivait pas à le comprendre. Ils n’avaient échangés que quelques mots, et voilà qu’il voulait déjà la protégée, ou la sauvée du mal qui la rongeait. Ou qu’importe, mais il voulait l’aider. Pourquoi ‘est-ce que tout le monde se mettait en tête de l’aider ? Peut-être qu’elle n’en avait pas la moindre envie au final. Alors pourquoi ? Elle avait quoi de si particulier pour que tout le monde veuille la sauver ? Encore, Isley elle comprenait. Ils se connaissaient depuis des années, et bien avant sa transformation, mais Gorfollïn ? Elle avait été froide avec lui, et distante, comme depuis quelques temps, mais non. Il la considérait déjà comme une amie. C’était troublant. Au final, peut-être que c’était à elle de s’ouvrir un peu plus aux autres, même si elle ne leur accordait pas sa confiance. Cette idée lui traversa un instant l’esprit, puis elle la chassa aussitôt. Cela lui semblait tellement ridicule.

« Une amie, hein… murmura-t-elle pour elle-même »

Alors qu’un autre éclair zébrait le ciel, elle admira un instant la fureur de la nature dans toute sa splendeur. Puis finit par fermer les yeux, et secouer la tête. Ce n’était pas le moment de réfléchir. Elle baissa la tête, et se mit à avancer, Kayto lui emboitant le pas. Elle se dépêcha de rejoindre l’Elfe, sans dire un mot. De toute façon, elle ne saurait pas quoi lui répondre. Lui expliquer ce qu’elle avait vécu serait peut-être une solution, mais elle n’en était pas capable alors ce n’était même pas la peine de pensée à ça.

Ils finirent par arriver au niveau de la cascade, à son sommet. La tempête se calma alors, petit à petit. Les nuages restaient dans le ciel, mais il semblerait que le plus gros soit passé, laissant un peu de répit aux voyageurs. La lune réussit même à percer quelques rayons, éclairant l’endroit d’une lueur magnifique. Téméraire, Araya s’avança au bord du précipice, observant l’endroit d’un regard émerveillé, un léger sourire sur le visage. Pendant un instant, elle eut l’impression de redécouvrir une partie qu’elle avait crue éteinte et détruite. Au même moment, Kayto s’était rapproché de l’Elfe, et s’adressa uniquement à lui, regardant le dos d’Araya. *La façon dont elle a réagi, le prend pas trop mal, elle est comme ça avec quasiment tout le monde. Elle était pas comme ça avant, mais elle a vécu pas mal de truc horrible* L’animal tourna la tête, la levant vers l’Elfe. *Araya est méfiante avec les autres pour de bonnes raisons. Tu peux essayer de devenir proche d’elle, mais ne t’avise pas de lui reprocher son comportement, alors que tu ne la connais pas* Sans attendre de réponse, le félin s’avança jusqu’au côté de la jeune femme, qui avait fini par se remettre. Il tenait à protéger Araya, et savait que, malgré les apparences, elle était encore très fragile. Qu’un inconnu fasse des remarques sur son comportement ne devait pas l’aider. Elle s’accroupit à côté de l’animal, passant un bras autour de ses larges épaules.

« C’est bizarre, je vois rien d’anormal, dit-elle. »

Elle se redressa, se tournant vers l’Elfe, se demandant si lui voyait quelque chose. Soudain, elle sentit un vertige la prendre. Elle fit quelques pas chancelant en avant, posant une main sur sa tête. Elle cligna des yeux, essayant d’éclaircir sa vision, mais rien n’y faisait. Elle ne tarda pas à s’effondrer sur le côté, ses yeux se fermant malgré elle. Aussitôt, Kayto fut près d’elle, posant doucement son museau contre sa joue. *Araya qu’est-ce qui va pas ?*. Elle essaya de lui répondre, mais le brouillard de son esprit était trop épais pour qu’elle bouge la mâchoire. Bientôt, l’animal ne tarda pas à ressentir les mêmes symptômes, commençant à perdre l’équilibre. Il leva la tête vers l’Elfe, remarquant qu’il avait également les mêmes vertiges qu’eux. Araya avait sûrement été atteinte la première parce qu’elle était la plus frêle. Il essaya de résister, mais ses pattes ne tardèrent pas à céder sous son poids, le sommeil l’assaillant de plus en plus.


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Fourberie [Pv Gorfollïn]

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