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 Soucis familiaux (Quête pv Raorque)

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Mer 03 Juin 2015, 23:47

« Malheureusement, ma Dame, il semblerait que mon premier fils ne mérite plus vos éloges. ». Mitsuko Aria Taiji ne sortait pratiquement jamais de son manoir, seul lieu où elle était certaine d'être toute puissante. De ce fait, lorsqu'elle prenait le risque d'être exposée au jugement d'autrui, c'était pour une raison qui en valait la peine. Aujourd'hui, elle souhaitait parler mariage car, lui semblait-il, le fils aîné du Démon qui se trouvait devant elle était doué et pleins de promesses, tout comme son lignage. Visiblement, ses informations n'étaient plus d'actualité. C'était bien dommage. Ses yeux rubis se posèrent un instant sur l'homme. Il était grand, robuste, si bien que l'on comprenait tout de suite en le voyant qu'il s'agissait d'un guerrier sanguinaire, certainement sous l'emprise du péché de la colère. Mitsuko n'aimait pas les colériques. Ils étaient aveuglés par cette faiblesse qui les étreignait dans les moments fatidiques ; De véritables bêtes en somme. Néanmoins, elle était d'une curiosité maladive qui l'empêcha de quitter les lieux sans un commentaire de plus si ce n'était un bref salut. Au lieu de cela, elle demanda. « Et, qu'est-il arrivé à cet homme pour qu'il vous déçoive à ce point ? ». Le Démon parut hésiter mais, finalement, finit par lui raconter. « Il s'est entiché d'une Magicienne... Une Magicienne. ». Oui, c'était étonnant. Leur peuple n'était pas fait pour aimer qui que ce fut. Elle-même n'aimait pas, ou, quand elle aimait, haïssait dans un même temps. En réalité, si, elle aimait un homme et c'était d'ailleurs pour cela qu'elle se livrait un combat sans merci avec lui. Ils jouaient à qui détruirait l'autre en premier. Et il semblait, vu le silence prolongé de ce dernier, qu'elle avait gagné. Peut-être était-il mort ? Elle s'occuperait de son cas plus tard. « Et,  non content de l'aimer, voilà qu'il décida également de la rejoindre parmi les siens... Mon fils est devenu Magicien... ». Il semblait accablé par la nouvelle mais dans se yeux pouvaient s'observer les flammes d'une honte intense qui s'était transformée en haine ardente. « Magicien... Comme c'est curieux. » dit-elle dans un sourire. En réalité, et même si cela était un secret de la plus haute importance, Mitsuko conseillait l'Ultimage. Elle haïssait le peuple de cette dernière mais elle avait une dette envers une ascendante de la Reine. Et puis, cette femme lui faisait pitié, elle ne pouvait décemment pas laisser une membre de la famille Syrkell dans une position inconfortable, incapable de régner, incapable de faire des choix. C'était une ignominie. Néanmoins, secrètement, la Démone espérait que le cœur de cette dernière se noircirait, qu'elle devienne Sorcière et, de ce fait, Impératrice Noire. Mais Edwina était tellement pure et candide que la chose n'était pas prête d'arriver. « Et, n'avez vous rien prévu pour punir l'affront ? ». L'homme sourit. « Bien sûr que si. Mais je ne veux pas faire le déplacement. Ce serait une perte de temps et j'ai bien autre chose à gérer. L'annonce d'une récompense a été passée, pour quiconque punira ce traître. ».

Vêtue d'une longue robe d'un rouge sang, dévoilant ses atouts, Mitsuko se dit que la chose pourrait l'intéresser. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas exercer ses talents et une victime aussi facile qu'un Magicien pourrait l'inspirer. Peut-être même pourrait-elle le manipuler pour obtenir une ou deux choses de sa personne. « Avez-vous des candidats ? ». « Oui, ils sont d'ailleurs dans une pièce adjacente. L'un d'eux sera choisi par l'un de mes domestiques, un homme qui a l’œil pour repérer les hommes de confiance. ». Mitsuko haussa un sourcil. Hum... les hommes de confiance, peut-être aurait-il dû plutôt dire : les hommes avides d'or, tellement qu'ils seraient capables de tout. « Il y a également quelques prisonniers qui pourraient racheter leur dette en obéissant aux ordres. ». « Je vois... » fit-elle. « L'homme désigné devrait nous rejoindre d'ici peu. ». « Hé bien, si je le trouve à mon goût, peut-être que l'envie de me joindre à lui me prendra... » murmura-t-elle. « Vous, ma Dame ? ». Elle sourit. « J'ai un goût très prononcé pour la viande de Magicien... » plaisanta-t-elle. En réalité, elle mangeait de tout, du moment que c'était préparé à la perfection. Elle fixa de nouveau l'homme brun, remarqua l'émeraude de ses yeux. Il était séduisant malgré son âge avancé. « Bien, attendons dans ce cas. ».

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Sam 06 Juin 2015, 01:45

Un affreux malentendu.
Il ne pouvait y avoir eu qu’un affreux entendu pour que je me retrouve dans une situation aussi délicate que celle-ci. Ou bien était-ce la faute d’Aari. Cet oiseau de malheur avait décidé de poser ses plumes dans un endroit qui, manifestement était privé, et m’avait mis de ce fait dans une situation plus que délicate.
Au grès de mon voyage, et d’une quête désespérée de mémoire, un nouvel endroit s’offrait à moi : une forêt. Une forêt lugubre, semblant habiter par des milliers d’âmes incapables de trouver le repos, parcouru par leurs chants et leurs paroles pleine de mélancolie. Je détestais cet endroit, il me faisait l’effet d’un gigantesque traquenard duquel je ne pourrai m’en sortir. J’avais l’impression d’être pris au piège, à la merci de ces bois et de leurs tourments. Des voix semblaient s’immiscer en moi, comme autant d’insectes dont on voudrait se débarrasser, mais qui persistait à s’accrocher à peau jusqu’à la dévorer totalement. Heureusement, dans ce douloureux moment, Aari n’était pas loin, faisant profiter de son chant tous les alentours. Bien que je ne pense pas qu’il puisse y avoir quelqu’un d’autre en ces lieux.
Mais aujourd’hui, mon cher compagnon n’avait rien de calme, et encore moins de rassurant. Il ne cessait de voler n’importe où, ne me laissant parfois même pas la possibilité de le suivre, tant il s’enfonçait dans le brouillard et les arbres qui entouraient le paysage. Aari semblait savoir lorsqu’il allait trop loin ; il se posait parfois sur une branche et attendait mon retour, tournant et retournant sa tête dans tous les sens. Malheureusement pour moi, dans mon désir de garder près de moi le dernier pan de mon passé, j’avais désespérément couru après lui pour ne pas le perdre, jusqu’à mettre les pieds dans une immense propriété. Impossible pour moi de m’en rendre compte immédiatement, ce n’est que lorsque j’ai pu distinguer la forme d’un bâtiment que j’avais su que j’avais été trop loin. Faire demi-tour ? Des gardes m’avaient déjà repéré et emmené dans un cachot, me confisquant mon katana et le sac que je gardais toujours avec moi. Aucune trace d’Aari.
Inutile de demander pourquoi je me retrouvais ici, j’avais bêtement mis les pieds où il ne fallait pas, trop aveuglé par le désir de retrouver mon compagnon. Avec moi, dans ces geôles plus que poisseuses, d’autres personnes se trouvaient ici ; des jeunes et des moins jeunes, des femmes et des hommes, il y en avait pour tous les goûts. Mais, parmi ce ramassis de prisonnier, je me faisais l’impression d’un paria, qui n’avait pas sa place au milieu de ceux que je pensais être des truands et personnages malfamés.
Aussi, lorsqu’un un homme pénétra dans les cachots au bout de deux jours, j’interprétai cette intrusion comme étant ma planche de salut :

« Mon Maître est à la recherche d’hommes courageux pour une mission de la plus haute importance. Un seul des volontaires sera choisir, s’il réussit sa mission sa liberté lui sera rendue. Alors ? Qui souhaite régler sa dette auprès de mon Maître ? »

Immédiatement, je levai la main et me présentai pour cette tâche. Je ne savais pas en quoi elle consistait, mais je devais essayer. Deux autres prisonniers s’étaient désignés pour ce devoir. Le gardien nous emmena alors à l’étage où d’autres personnes étaient déjà présentes ; pas un mot ne sortait de la bouche de tout ce monde, quinze personnes en tout, et pas une seule parole ne franchissait leurs lèvres. Quelques minutes de silence de plomb avant que deux hommes n’entrent dans la pièce ; l’un était habillé d’un complet noir et traversa l’endroit sans nous prêter la moindre attention, il se contenta simplement de traverser une énième porte. L’autre en revanche, habillé tout aussi sombrement, avait un bandeau sur un œil, qu’il releva en passant devant chacun devant nous.

« Le 7, me désigna-t-il. Suis-moi. »

Il me conduisit alors dans la pièce ou son Maître se trouvait déjà, accompagné d’une femme à la beauté fatale. Difficile de détacher mon regard de cette dernière ; j’aurais pu rester des heures à la regarder, à admirer sa sublime chevelure et ses vêtements de feu qui recouvrait un physique plus qu’avantageux. Mais l’homme qui m’avait accompagné jusqu’ici me frappa violemment le dos à l’aide d’un fouet. Une douleur terrible se réveilla où les cicatrices de mes ailes se trouvaient ; elles n’avaient pas encore cicatrisés, et qu’elles se soient rouvertes ne m’aurait pas étonné.

« Baisse les yeux en présence sa Majesté Mitsuko. Tu ne mérites même pas de poser le regard sur elle. »

D’une poigne de fer, la brute m’obligea à m’agenouiller devant cette sublime créature, il baissa également ma tête, afin que je ne fixe que le sol.

« Tu seras accompagnée de ma Dame lors de ta mission, si j’apprends que tu as eu le moindre comportement suspect envers elle, tu le paieras de ta vie.

–  Est-ce que je peux au moins savoir quelle est cette mission ?
– Retrouver mon fils, et lui expliquer que l’on ne quitte pas sa famille pour une traînée de magicienne. Utilise tous les moyens que tu voudras, n’hésites surtout pas à utiliser tes pouvoirs.
–  Rendez-moi mes affaires. »

Le Maître me décocha alors dans les côtes un coup de pied de tous les diables, qui me plia en deux. Ma tête léchait presque le sol, et ma respiration était à présent saccadée. Je n’aimais pas la violence, j’avais horreur de l’utiliser lorsque ce n’était pas nécessaire, alors obliger quelqu’un à faire ce qu’il ne voulait pas, en le maltraitant par la même occasion, hors de question. Mais ça, il n’avait pas à le savoir. Je n’étais pas idiot au point de risquer ma vie de cette manière. Le coup que j’avais reçu était sans doute dû au fait que cette homme n’apprécie pas recevoir un ordre…

« J’accepte votre mission si vous me rendez mes affaires. S’il vous plait. »

Il sembla hésiter quelque secondes, mais finit par envoyer son domestique me restituer mon bien.

« Ma Dame, cet homme n’est qu’un pion dont vous pourrez vous servir comme il vous semble. Maltraitez-le si vous le souhaitez. »
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Mar 09 Juin 2015, 21:55

« Bien. » dit simplement Mitsuko, fixant tranquillement l'homme avec qui elle devrait accomplir la mission. Il avait peu de charisme, ce qui devait le rendre insignifiant, basique aux yeux de beaucoup d'individus. Seulement, la Démone était loin d'être une femme superficielle. Ses yeux jaunes lui donnaient un air qui pourrait être menaçant si l'homme acquérait une musculature digne de ce nom. Il n'était pas vilain, il manquait simplement de puissance, de savoir faire qui aurait pu rendre sa démarche princière, son parlé plus éloquent. Certes, la situation ne tournait pas réellement à son avantage, mais peut-être que d'ici quelques temps, il pourrait devenir un homme digne d'intérêts. Elle sourit, faisant un léger signe de la tête à l'inconnu avant de quitter la pièce sans murmurer une seule salutation.

Une fois dehors, elle se retourna pour parler à celui qui serait son interlocuteur privilégié pendant les prochains jours. « Inutile de m'appeler Majesté ou que sais-je encore. Je ne suis plus Reine. Si vous ignorez qui je suis, cela m'est égal. Je vous conseillerai simplement de vous pencher sur l'histoire de ce monde lorsque vous aurez le temps, si tant est que vous sachiez lire. ». Malheureusement, en ce monde, bien des individus étaient incapables de lire une ligne. La chose était bien malheureuse... ou, plutôt, heureuse pour les lettrés qui avaient un avantage considérable sur les autres. Le ton de la voix de la Démone n'était pas mauvais, simplement ferme. La Forêt des Murmures était un endroit lugubre mais la Dame l'aimait particulièrement. L'ambiance macabre lui rappelait celle de l'Antre des Damnés, où elle vivait. Malheureusement, le Manoir Taiji n'existerait plus pour très longtemps. Mitsuko avait des plans, des plans dangereux et elle devrait se débarrasser de son bien le plus précieux, un bien qui avait traversé les siècles, afin de les mener à terme. Les Démons n'avaient pas idée. Certains avaient nourri l'espoir qu'elle pourrait gouverner la race mais les aspirations de la femme ne s'arrêtaient pas là. Elle ne pouvait se cantonner à un peuple. Jusqu'ici elle n'avait en rien défier l'autorité de la reine. Pourtant, elle la trouvait illégitime, comme la plupart des souverains de ce monde. La Démone refusait toute autorité sur sa personne, toute intrusion dans son existence. Ses propres règles étaient les seules qu'elle suivait. S'approchant de l'homme, elle lui sourit tout en humant son parfum. Il avait dû vivre des jours de calvaire pour sentir aussi mauvais. « Avant de partir où que ce soit, j'entends à ce que vous soyez propre et requinqué. Nous allons marcher puis faire une escale dans une auberge, vous prendrez un bain et mangerez. Nous dormirons puis partirons à l'aube. ». Elle sourit, tendant sa main, paume vers le haut. Un objet pointu en sortit, une émeraude, puis une autre, puis un rubis et plusieurs pierres précieuses. « Je préfère savoir mes compagnons de quête riches. ». Ce n'était pas de l'altruisme, bien au contraire. Elle n'était plus aussi puissante que par le passé et si jamais il lui arrivait quelque chose, elle voulait mettre toutes les chances de son côté. Cet inconnu pourrait payer quelques individus ou trouver les moyens nécessaires pour la sortir d'un mauvais pas. « En route. ».

L'auberge n'était pas très loin en réalité mais il leur fallut quelques heures pour l'atteindre. Mitsuko espérait y trouver quelqu'un qui pourrait les téléporter directement vers les Terres du Lac de la Transparence. Elle n'avait pas l'intention de faire le voyage à pieds et il lui semblait que son partenaire n'avait pas d'ailes. Peut-être les cachait-il ? Elle aurait le temps de le lui demander dans la chambre. Une fois à l'auberge, elle paya et donna des pierres précieuses à un homme afin qu'il lui rapporte une liste d'objets, surtout des vêtements. Ce dernier possédait ce qu'elle recherchait : le don de téléporter les individus. La Démone regarda l'inconnu. « Faites ce que vous souhaitez. Je vais dans la chambre. Si vous voulez discuter, rejoignez-moi, sinon... ». Elle sourit, ne terminant pas sa phrase. Elle tourna les talons avant de s'arrêter pour préciser. « Je serai vous, je n'essaierai pas de fuir car je vous retrouverai. Et, croyez-moi, il vaut mieux que ce soit l'homme pour qui vous effectuez cette mission qui vous mette la main dessus avant moi si vous désirez me fausser compagnie... Je pourrai jouer à vous écorcher vivant avant de manger votre chair crue, morceau par morceau. ». Elle émit un rire bref avant de partir définitivement. Un bon bain lui ferait du bien. Il serait d'autant plus plaisant si cet inconnu daignait y participer. Elle pourrait enfin savoir son nom, ainsi que d'autres détails, sans doute.

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Lun 15 Juin 2015, 14:33

Sortir d’ici…
Je n’avais qu’une hâte : sortir d’ici le plus rapidement possible et retrouver ma « liberté », bien qu’elle ne soit qu’illusoire dans ce cas… Mais qu’importe, ce sera toujours mieux que de rester dans ce manoir lugubre où je n’étais pas sûr de survivre une journée de plus. J’étais d’autant plus content d’avoir retrouvé mes affaires, et je distinguais du coup de l’œil Aari qui nous suivait tout le long de notre marche jusqu’à la sortie de l’imposante bâtisse. C’était de sa faute si je m’étais retrouvé dans un pétrin pareil, alors il avait plutôt intérêt à se faire le plus discret possible et ne pas se mettre à siffler comme il le faisait habituellement.
Une fois dehors, l’animal s’éloigna de nous. La femme que j’accompagnais se retourna vers moi et se mit à me parler d’une voix douce par laquelle je fus immédiatement hypnotisée. J’écoutais à moitié ce qu’elle disait, trop absorbé par sa beauté et son timbre envoûtant. Si elle m’avait demandé de l’appeler « Maîtresse », ou même « Déesse », je l’aurais fait sans aucune hésitation. Comment refuser quelque chose à une femme avec un tel pouvoir d’attraction ? Avais-je toujours été attiré par la gente féminine de cette façon ? Difficile à dire, mais au fond de moi, je savais que la réponse était probablement oui. Tant de suppositions pour un seul homme étaient assez dur à gérer, mais j’essayais de ne pas en ajouter d’avantage et tentais de décrypter quel individu j’avais été par le passé.
Telle une marionnette aux ordres de son créateur, je hochais la tête à chaque phrase que prononçait Mitsuko. Le pantin que j’étais, secouait simplement la tête de haut en bas pour signifier qu’il était prêt à obéir à n’importe quel ordre qu’elle donnerait. À bien y réfléchir, même si elle ne me l’avait pas demandé, je me serais débrouillé pour me nettoyer, d’une manière ou d’une autre, même une rivière aurait fait l’affaire. Mais les talents de cette femme semblaient être sans limite ; lorsqu’elle m’offrit plusieurs dizaines de petites pierres précieuses, une envie soudaine de poser mes lèvres contre les siennes me prit.
Les femmes possédant de tels pouvoirs étaient celles que je préférais ; à travers cette réflexion, je sentais que sentais que mon ancien moi refaisait très lentement surface. Je n’avais cependant pas le besoin de semer le désordre sur mon passage, ni de plonger les personnes dans les ténèbres, j’étais simplement attiré par cette Mitsuko. Qui ne l’aurait pas été ? Je doutais qu’un Démon soit toujours aussi tempéré que moi, voilà pourquoi j’avais quelques doutes à propos de cette nature que je savais être mienne. Mes pêchés avaient dû être sans nom pour que l’on veuille semer ce trouble dans mon esprit, au plus profond de mon être.
Dans ma chambre, deux servantes se pressées pour me remplir une baignoire et la parfumer à l’aide de sels et d’autres onguents aux odeurs exquises. La chaleur de l’eau relaxa presque immédiatement mes muscles crispés de fatigues, j’essayais au maximum de ne pas mouillé mon dos afin de laisser le temps faire son œuvre sur mes cicatrices. L’homme qui avait eu la gentillesse de me soigner m’avait expliqué qu’il valait mieux les laisser au sec pendant quelques temps.
En rasant cette barbe qui avait poussé depuis quelques jours, je me remémorais la phrase de Mitsuko, et hésitait à la rejoindre dans sa chambre. Maintenant que j’étais lavé, rasé, et donc propre, j’étais un peu plus présentable et potentiellement moins repoussant. Je sortis de mon bain, et m’essuyais à l’aide d’une serviette que je laissais pendre autours de mes hanches une fois terminés. Les cheveux sécheraient d’eux-mêmes.
Mes pieds se dirigèrent de leur propre chef vers la chambre de Mitsuko. Je frappai à sa porte par pure politesse, mais ne fis pas attention à sa réponse. Elle avait, elle aussi, décidé de prendre un bain mais elle y était encore contrairement à moi ; j’évitais de trop observer ce corps qui dépassait à peine de l’eau. Je pris appuie contre un meuble non loin de la baignoire, et saisis les rebords de celui-ci, les mains de part et d’autre de mon torse nu.

« Je tenais à vous remercier pour le petit cadeau que vous m’avez fait en m’offrant ces petits pierres. Je vous trouve particulièrement intéressante. »


Mes paroles ne sonnaient pas faux dans ma bouche, mais elles étaient vides, simplement présentes pour alimenter la conversation et avoir la possibilité de rester un peu plus longtemps avec cette femme.

« Sachez simplement que je n’ai pas l’intention de vous fausser compagnie ou je ne sais quoi encore. Ce ne sont pas vos menaces qui m’ont fait changés d’avis. Je n’ai jamais eu l’envie de fuir devant cette mission. Mais, contrairement à ce qu’avait suggéré le père de notre cible, je serais au regret de vous informer que je n’utiliserai pas la force, ni la violence face à son fils. Elles me répugnent. »

Réflexion plus que surprenante de la part d’un Démon, mais même la menace d’une mort imminente au-dessus de ma tête ne pourrait pas me faire changer d’avis. À moins peut-être que l’instinct de survie ne reprenne le dessus. Je m’avançai d’avantage, appuyai cette fois mes mains sur le rebord de la baignoire, fixait cette déesse à la chevelure flamboyante.

« J’ai bien peur de ne pas être d’une grande utilité lorsqu’on le retrouvera. »


Comment expliquer que cette femme m’attirait autant ? Je ne voyais rien d’autre que sa beauté et son tempérament de feu. Il n’y avait pour moi aucune autre raison. Ou peut-être bien ces lèvres finement dessinées qui m’appelaient à me rapprocher d’elles… Je me penchai sur son visage et du pouce, j’en dessinais les contours avant d’y presser doucement les miennes. Une fois, puis une seconde fois, jusqu’à ne plus m’en détacher. Doucement, j’entrouvris ces lèvres pour y glisser ma langue qui se mêla à la sienne dans un ballet sulfureux. Ma main se glissa derrière son cou, sur sa nuque pour mieux l’attirer à la moi. Je me détachai d’elle au bout de quelques secondes.

« Je crois que j’ai désobéi à deux ordres : j’ai posé le regard sur vous et j’ai eu un comportement suspect à votre égard. Allez-vous me tuer comme la suggéré l’énergumène ? »

Reculant prudemment, je pris de nouveau appui sur le meuble en attendant ma sentence. Impossible que je rende mon dernier souffle ici. Ou bien j’aurais connu la plus douce des morts.
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Sam 11 Juil 2015, 15:53

« J'ai toujours pensé que les ordres étaient faits pour les chiens. ». La Démone sourit, ses yeux se fixant dans ceux de l'homme. Il avait de l'audace, elle aimait cela, c'était rare ; peut-être moins chez les maléfiques que chez les bénéfiques mais tout de même. « Pour avouer mes crimes, ce n'est pas moi qui vous attire mais la luxure en flacon. ». Elle tendit la main afin d'attraper une petite fiole qui se trouvait de l'autre côté de la baignoire, par terre. Elle la contempla un instant. « Un procédé magique pensé à la perfection pour faire succomber quiconque en sent les effluves. Une goûte de trop et c'est l'orgie assurée. Pratique pour faire tomber ses ennemis... ». Son index et son majeur se mirent à galoper lentement sur le rebord de la baignoire, comme si elle écrasait des fourmis. « … un par un... ». Les tableaux qui se trouvaient dans le Manoir Taiji étaient aussi impressionnants que nombreux. Depuis des siècles et des siècles, Mitsuko avait piégé des hauts dignitaires, des hauts dirigeants, usant de ce procédé pour les tenir comme des moins que rien. Un souverain ou l'un de ses conseillers est toujours prêt à tout pour garder certains secrets bien enfouis. Chaque toile représentait l'un de ceux ayant succombé. Il lui suffisait simplement d'en livrer une à la foule pour que la réputation de sa victime ne soit plus qu'un cauchemar éhonté. Enfin, ce n'était pas la question. La Démone n'était plus ce qu'elle avait été et l'huile lui permettait de garder la main le temps que sa puissance revienne.

Elle finit par se lever, ne faisant aucun commentaire sur le baiser. Nue, elle n'avait pas l'air gênée le moins du monde, au contraire. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. « Je serai vous, je ne jouerai pas avec le feu. Surtout que je serai probablement bientôt morte. ». Elle rit brièvement. C'était le seul moyen d'échapper à la vigilance de la reine, du moins, à ce qui se faisait passer pour une reine car Mitsuko ne prêterait jamais allégeance à Gaïa, à personne d'ailleurs. Même les Ætheri pourraient se damner avant qu'elle ne les prie. La reine qui leur avait succédé à Kazuki et à elle n'avait été qu'une sombre idiote de croire un moment pouvoir utiliser les dieux à son avantage. Elle leur avait rendu leur puissance et, à présent, l'on voyait le résultat. Elle enfila un peignoir avant de se retourner tout en serrant la ceinture. « Vous êtes quand même bien plus appétissant propre. ». Elle sourit. « Et c'est une cannibale qui vous le dit. ». Mitsuko aimait jouer là dessus. Parfois quand elle proposait à un individu de l'invité à dîner, il ne pouvait se douter qu'elle avait l'intention de le faire préparer en plat de résistance. Mais n'était-ce pas plus excitant ainsi ?

« Néanmoins, j'aimerai comprendre. Vous n'avez pas l'intention d'utiliser la violence dîtes vous... ». Elle s'approcha de lui, tendant doucement la main pour toucher son torse du bout des doigts. Elle plissa lentement les yeux. « Quel genre de Démon êtes vous pour refuser ainsi toute forme de violence ? La colère ne vous étreint-elle pas, mêlée à l'envie de faire regretter ses actes à cet homme qui a trahis les nôtres ? ». Un silence s'installa. « Quant à la luxure, je ne la vois pas vous emporter avec force. Certes vous avez osé fourrer votre langue dans ma bouche... ». Elle avait répondu au baiser mais elle ne revint pas sur ses propres actes, souriant pourtant, comme si elle prenait la chose avec un certain contentement. « ...mais vous avez su vous retirer. ». Proche, elle le tenait en étau, entre le meuble et elle. « Alors je me questionne. ». Elle attendit un instant. « N'est-ce pas normal après tout, puisque nous sommes voués à travailler ensembles ? Vous ne m'avez même pas chuchoter votre nom. ». Son sourire s'agrandit avant qu'elle ne tourne les talons. Il devait bien y avoir du vin quelque part. Mitsuko, en temps normal se faisait passer pour une femme alcoolique et luxuriante, une parfaite illusion. Elle buvait souvent du jus de raisin à la place du nectar cité et, la luxure n'était qu'un passe temps. Car, en réalité, la jeune femme était une envieuse, de la pire espèce.

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Mar 05 Juil 2016, 18:42

« Hum... vous voyez. » fit la Dame Rouge avec un amusement certain à son partenaire. La femme de chambre qui travaillait pour la Magicienne chez qui ils se trouvaient était collée au mur, morte de peur. Elle tremblait de la tête aux pieds. Mitsuko paraissait concentrée sur autre chose qu'elle. « Il ne faut pas que la viande brûle. La faire cuir trop longtemps la rend sèche et ce serait dommage de gâcher pareil festin. ». Son rire retentit alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure. Elle n'avait pas tué la Magicienne, non, mais l'homme qui l'avait rejoint. Cette dernière était attachée à une chaise, nue. « Surveillez la, n'oubliez pas. Ces gens là ont des facultés bien agaçantes. ». Elle sourit. « Mais continuez de m'écouter. ». Elle avait su freiner ses ardeurs de la veille. Contrairement à ce que tous pensaient, elle n'avait que faire des plaisirs de la chair. Oh elle s'y amusait grandement mais ils n'étaient qu'un moyen comme un autre de tenir ses proies. Un homme duquel elle tenait le membre ne faisait jamais le malin si elle décidait tout à coup de mordre un peu trop fort. Les menaces, voilà ce qu'elle préférait, voir leur faciès changer quand ils comprenaient que, jamais, elle n'avait eu l'intention de simplement « faire l'amour ». Mitsuko ne faisait pas l'amour, elle manipulait avec un amour et un désir illusoires. Cependant, plus sa puissance revenait, moins elle était obligée de faire appel à ses charmes pour obtenir ce qu'elle souhaitait. Ils étaient un atout mais pas le seul, loin de là. De ce fait, elle n'avait nullement envie de pratiquer les plaisirs de la chair avec ce Démon qui détestait la violence avant de la rencontrer. Violente ? Elle pouvait l'être mais elle préférait de loin implanter son venin bien profondément dans l'esprit de ceux qu'elle croisait. Cependant, elle n'était guère contre une petite chasse à l'homme de temps en temps, histoire de se dégourdir les jambes autrement qu'en chevauchant ses amants. « C'est à ce moment là que l'on ajoute les légumes... Ainsi, le jus de la viande leur donne un goût particulièrement savoureux. Quelques épices et nous pourrons passer à table. ». Elle sourit de plus belle. Bien entendu, la Magicienne était invitée à ce festin. Après tout, ils n'allaient pas savourer son cher et tendre sans elle, ce serait cruel.

Sortant délicatement la viande et ses accompagnements de la poêle, Mitsuko disposa le tout dans trois assiettes. Humant le plat, elle semblait satisfaite. À vrai dire, elle ne comprenait pas comment certains individus pouvaient dévorer leurs proies vivantes. La viande crue n'avait aucun intérêt. Ce qui lui plaisait, en réalité, c'était la préparation. Elle prenait son temps, telle une artiste façonnant sa plus belle toile. Se retournant avec deux assiettes, une dans chaque main, elle s'arrêta net en apercevant le corps du défunt. Faisant une grimace, elle fixa la femme de chambre. « Ne vous avais-je pas demandé de sortir cette chose répugnante de la maison ? » demanda-t-elle soudain. Avançant vers la table, elle posa les couverts avant de se retourner vers la femme. « Vous l'ai-je demandé, oui ou non ? » répéta-t-elle à quelques centimètres d'elle. La pauvre femme ne savait plus que faire, bredouillant des explications incompréhensibles. « Faites le, sinon je vous offre en pâture à quelques Démons de ma connaissance qui se feront une joie de passer par tous les orifices que vous possédez avec une violence inouïe. Beaucoup sont mortes ainsi et je ne le recommande à aucune femme. ». Elle sourit. Ce qui était dommage quand elle livrait les femmes en pâture, c'est qu'elle devait tuer ceux qui en profitaient ensuite. Quoi qu'il en soit, les menaces eurent le mérite de la faire s'activer. « Quand vous aurez fini, vous pourrez partir. Vous reviendrez demain vous occuper de votre employeur. Je pense qu'elle aura besoin de tout le soutien psychologique possible. ». Elle marqua une pause, faisant claquer sa langue contre son palais. « Je compte, bien entendu, sur votre discrétion en ce qui me concerne. ». Elle n'avait rien dit sur son compagnon parce qu'elle n'avait que faire du fait qu'il se fasse tuer ou pire. Elle n'avait d'intérêt que pour elle-même. Ceux qui savaient éveiller ce dernier étaient, de plus, le plus souvent capables de se sortir eux-mêmes des traquenards qu'elle prévoyait leur tendre. Elle espérait que l'homme qui les avait envoyés la soutiendrait dans ses projets futurs. Cependant, il était à présent l'heure de passer à table.

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Soucis familiaux (Quête pv Raorque)

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