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 [Quête - 18+] Le festival des masques - Ft Lilith

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Lun 27 Juin 2016, 21:43

「Le Festival Des Masques」

Lilith & Reddas




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Lun 27 Juin 2016, 21:44

Je n'avais point souvenir d'avoir perdu à ce point-là le contrôle de la bienséance et des bonnes manières. Il ne me semblait guère avoir ressenti, par le passé, un instinct aussi bestial et féroce qui me poussait dans un tel extrême des désirs charnels. Peut-être était-ce dû à l'effet indescriptible qu'exerçait Lilith sur moi, et peut-être s'agissait-il d'une conséquence de ma vampirisation. Je n'avais nul moyen de le savoir, et n'en possédais de toute façon ni l'envie ni les capacités intellectuelles. Un seul objectif m'animait de but en blanc : celui de pousser ma partenaire à l'extase. Moi-même j'en devenais fou, et espérais l'entraîner dans ma chute démentielle de la jouissance. N'avait-elle point énoncé elle-même que nous devions agir sur un pied d'égalité après tout ?



L'acte avait été riche en efforts, chose préalablement illustrée le son enraillé de ma voix. Il me fallait incontestablement récupérer et Lilith ne se retrouvait point exempte d'une telle nécessité. Nous étions tous deux à terre, tels deux combattants s'étant affrontés dans un combat qui avait puisé toutes nos ressources ; quoique l'emplacement de mes mains marquaient encore une forme d'ascendant que je possédais sur elle. Et puisqu'il en était ainsi, je supposai qu'il me revenait la charge de gérer l'après-coup. Si le silence avait été de mise durant les phases préliminaires de notre repos, je lui susurrai à l'oreille les paroles suivants, tout en ne manquant point de la chatouiller subtilement de la pointe de mes griffes les zones sur lesquelles elles se baladaient allégrement. Mon ton était mielleux et affichait une incontestable forme de satisfaction. J'avais le droit après tout – le corps de Lilith n'avait été en mesure de me mentir quant à ma performance.

 « Eh bien, tu me concéderas que la surprise était à la hauteur de tes espérances. N'ai-je point tort ? »

Je n'avais cependant aucune idée du temps qui s'était écoulé depuis que nous nous étions aventurés dans la forêt, ni même de ce qu'il advenait des festivités. Est-ce que quelqu'un, pris d'un élan de curiosité, nous avait rejoint pour nous épier dans les bois ? Il était vrai que nous n'avions guère fait preuve de discrétion dans la manifestation de notre contentement et de l'appréciation de nos actes respectifs. Peut-être avions nous également fourni quelque idée à d'autres convives, si tel avait été le cas ? Par réflexe, je jetai un coup d’œil aux environs, mais rien n'indiquait qu'on avait été témoin de la scène. Seuls les arbres et la rivière avaient pu contempler cette danse aussi frénétique qu’envoûtante.

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Lun 27 Juin 2016, 21:55

「Le Festival Des Masques」

Lilith & Reddas



Elle frissonna sous le mouvement de ses doigts et émit un léger rire face à sa supposition, laquelle semblait pourtant bien plus proche d’une affirmation qu’autre chose… La rouquine tourna la tête pour croiser son regard argenté et lui sourit, jouant négligemment avec l’une de ses mèches de cheveux.

- Est-ce une façon de demander à ton tour des compliments, mais cette fois sur tes qualités d’amant ?


Son sourire se fit plus taquin. Elle se savait expressive en la matière, et rien dans les ébats qu’ils avaient eues n’auraient pu la pousser à faire preuve d’un peu de retenue. Aussi, nier ces dernières auraient été bien futiles… En revanche, Lilith déposa un léger baiser sur ses lèvres.

- En revanche, il me semble bien que c’est moi qui aie dû me servir initialement parce que la surprise aurait pu être un peu plus adaptée, non ?


De ses doigts libres, elle effleura la trace de morsure qu’elle avait encore dans le cou, bien plus récente. Son regard se perdit un court instant, ayant du mal à associer cet acte avec autre chose que le plaisir ressenti durant cette folle passion.

Les jambes légèrement ankylosées suite sans doute à la masse importante d’endorphine qui continuait en lui embrumait la tête, la rouquine se redressa alors péniblement. L’excitation était retombée, ainsi que sa température corporelle, laissant donc la légère brise refroidir plus que de raison son corps, toujours couvert de sueur et d’autres substances bien peu élégantes pour être détaillées.  Le bruit des flots à côté d’eux lui assurait la possibilité de régler ce problème rapidement, ce qui ne la fit pas hésiter à se diriger vers la rivière, elle trempa ses doigts dans l’ondée pour la faire perler le long de sa nuque.

Le regard moqueur, elle jeta un coup d’œil au vampire. L’envie de taquiner l’orgueil de Reddas la démangeait plus encore maintenant qu’elle avait pu constater ce dont il était capable. Aussi, sans quitter son sourire espiègle, elle reprit sur un ton faussement déçu.

- En revanche… Pour ta prochaine surprise… J’aimerai bien plus de dynamisme… Ca en manquait un peu, tu ne trouves pas ?  

Elle s’était alors retournée complètement vers lui, sa chevelure défaite marquait les restes de leur nuit mouvementée et démentaient à eux seuls si besoin était, cette affirmation cette provocation légère.



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Lun 27 Juin 2016, 21:58

L'errance de mes doigts ne laissa point Lilith indifférente. En effet, je la ressentis libérer des frissons véhiculés par la trajectoire de mes griffes. Mes propos, quant à eux, lui soutirèrent un rire léger. Je saisis la raison à sa remarque, qui se révélait à la fois moqueuse et distrayante. J'affichai alors un sourire amusé. Les provocations semblaient avoir marqué leur retour bien assez vite, quoique cela était était compréhensible dans la mesure où nous reprenions raison progressivement. Je ne tardai donc point à répliquer à la pique.

 « Peut-être, en effet. Ou bien je devance l'une de tes réclamations – que tu me demandes de chanter l'épopée de nos actes, par exemple. »

J'affichai une expression légèrement narquoise avec cette réponse, bien qu'elle se dissipât dès lors que ma partenaire m'offrit un baiser attendri, s'éloignant soudain du caractère sauvage de tantôt. A ce sujet, elle évoqua celui qui avait tout lancé, me reprochant au passage que la surprise aurait pu être « plus adaptée », notamment sur la façon dont nos lèvres étaient entrées en contact. S'il était vrai que sous l'impulsion du moment, j'avais davantage été tenté par le goût de son sang, je possédais quelques arguments à avancer pour faire valoir mon acte. Ils relevaient très certainement de la mauvaise foi, mais y avait-il réellement une quelconque importance à cela quand on considérait le caractère de ma partenaire ? Sur un ton suave, je lui rétorquai.

 « Mais n'as-tu point, au contraire, davantage apprécié de reprendre le contrôle pour réparer cet affront ? Supposons que je t'eusse embrassé immédiatement. Cela n'aurait guère laissé l'excitation la possibilité de croître jusqu'à son paroxysme, pour nous induire alors dans notre fougue charnelle. Je pense avoir agi au mieux en t'obligeant à te servir. »

Je savais bien qu'elle ne cherchait toutefois qu'à me provoquer, conformément à ce jeu en toile de fond qui nous accompagnait depuis le début de la soirée, mis en pause à l'heure où la réflexion devait laisser place à l'instinct. Pour la première fois, nous étions en mesure de nous observer mutuellement sans masque pour nous protéger, et sans chaleur envoûtante pour nous embrumer. Je contemplai alors pleinement ma partenaire, de son visage ravissant à son corps sensuel, tout en dénotant l'ensemble des marques que j'avais apposées sur ce dernier. Des morsures au suçon, en passant par les griffures, un clair sentiment de satisfaction m'anima. Mon empreinte avait été gravée en elle, et elle ne manquerait point de se souvenir de cette soirée. J'en avais la certitude.

La rivière semblait tomber à point nommé pour Lilith. En effet, elle s'y dirigea, afin de se soustraire aux écoulements superflus de fluide sur son corps, la fraîcheur de la nuit se faisant sentir. J'en profitai alors pour me revêtir, commençant naturellement par le bas. Je n'eus cependant guère le temps d'en faire plus, à vrai dire, avant que notre échange de piques ne se poursuive. Les propos de ma partenaire ne manquèrent point d'audace, car elle me reprocha, sur un air qui se voulait toutefois non sincère, que je ne m'étais point montré assez « dynamique ». Il n'était guère difficile de deviner qu'elle ne pensait goutte à ce qu'elle affirmait, au vue du regard qu'elle affichait. Cela étant dit, puisqu'elle avait prononcé pareil reproche, elle allait devoir l'assumer. Je lui adressai alors un rire moqueur, et me rapprochai d'elle pour rentrer dans son jeu.

 « Oh mais tu me vois navré de ne point avoir été à la hauteur. Je te propose une compensation : laisse-moi me charger de nettoyer les traces de mon passage. »

Sans attendre sa réponse, je commençai à me délecter de la zone où elle avait déjà entamé le travail. Il serait du gâchis de se débarrasser d'un aussi doux écoulement sanguin sans qu'un vampire ne puisse en profiter. Moi-même, en l'occurrence. Il allait de soi que mon excuse n'était qu'un prétexte pour jouir un peu plus de cette offrande, même si, en réalité, elle cachait d'autres idées qui ne manqueraient point de surprendre Lilith. Fallait-il toutefois qu'elle accepte, qu'elle se laisse prendre au jeu, afin de mettre ces dernières à l’œuvre. Il n'y avait point de doute à avoir: je savais avec certitude que ma partenaire ne manquerait pour rien au monde une occasion de m'observer aux petits soins de sa personne. Il s'agirait là de soins sur mesure qui, bien que je ne sois guère en état pour un troisième acte, plongeraient sans doute Lilith dans des prolongations nullement désagréables.

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Lun 27 Juin 2016, 22:03

「Le Festival Des Masques」

Lilith & Reddas


Lilith continuait à affronter le regard du vampire, amusée par sa réponse. Ses yeux prirent une lueur toute particulière lorsqu il évoqua la possibilité de mettre en chanson leurs ébats. Un sourire en coin, elle continuait à enrouler une de ses mèches argentée autour de son doigt et fit mine de réfléchir.

- Il faut croire que je t’ai donné goût au chant en ma présence, et si tu t’avances sans doute en prétendant avoir devancé ma demande… Tu m’intrigues. Alors je t’en prie… Je n’attends que ça ! Je serais plus que ravie d’entendre ton ressenti sur nos actes en rime et en rythme..


D’autant plus que l’expression qu’il arborait débordait d’assurance, et la jeune orisha n’avait que pu constater à quel point Reddas tenait à cœur les défis. Son attitude changea légèrement après le baiser qu’elle déposa sur ses lèvres, elle ne retint pas un franc éclat de rire face à la mauvaise foi dont il faisait preuve et dont il ne se cachait même pas… La rouquine reprit alors sur le même ton suave en laissant son doigt descendre sur son torse.

- Supposons en effet que tu l’aies fait immédiatement, oui.. Peut-être… Mais ça reste une supposition… Que tu aurais été à même de faire grimper la température par un baiser enflammé…


Sa main quitta son torse pour descendre bien plus bas, frôlant son entrejambe sans chercher plus que cela le contact.

Ses lèvres frôlèrent les siennes à cette dernière phrase sans pour autant l’embrasser et s’éloigna de lui avec un petit sourire espiègle, alors qu’elle se relevait.

- Mais ça… on ne le saura jamais. Et je doute que tu ne parviennes à être si bien comblé que lorsque c’est moi qui mène la danse…
termina t elle sur un air moqueur.

Elle s’étira un peu en s’abaissant près de la rivière, son corps entier lui rappelait la violence de leur acte. Ses muscles la tiraillaient, sa peau la brûlaient à de multiples endroits sensibilisés par les griffures, son cou était marqué par les succions et morsure.. L’eau commençait à recouvrir sa peau ambrée et dissipait les causes les plus évidentes de la récente cause de ses maux. Reddas n’avait évidemment pas manqué de constater que la rouquine n’était pas tout à fait sincère sur ses pseudo-reproches. La jeune pirate garda l’œil amusé en entendant la requête du vampire et se redressa.

- A vrai dire… Je trouve même que ce serait la moindre des choses… Aussi.. Je t’en prie… Je te laisse faire.

L’orisha s’apprêtait à donner un libre accès au jeune homme alors que ce dernier n’avait visiblement pas prévu de lui laisser tant de droit de réponse que cela… Un nouveau frisson remonta le long de son échine alors que sa langue retrouva la place qu’elle avait occupé quelques temps plus tôt. La rouquine se colla plus contre lui, la tête penchée pour ne pas le gêner et lui souffla doucement.

- En revanche, je ne suis pas certaine que ce soit la trace la plus évidente de ton passage, tu sais…


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Lun 27 Juin 2016, 22:09

Naturellement, Lilith ne se priva guère d'exploiter cette ouverture que je lui offris généreusement. L'évidence même voulait qu'elle s'empare de toute occasion pour me mettre à l'épreuve. Puisqu'un nouveau défi s'était profilé suite à mes propos, il était assez prévisible que ma partenaire se jette sur l'occasion, et m'invite à le relever. Je le savais à l'instant même où j'avais évoqué cette possibilité, et en conséquence j'avais d'ores et déjà une réponse à lui opposer. Tout en conservant l'assurance que je lui affichais présentement et muni d'un sourire narquois, je lui rétorquai.

 « Voyons, cela s'écarte des règles de notre jeu. Dois-je te rappeler qu'un gage ne peut survenir qu'après avoir émis une proposition correcte et validée par l'autre parti ? »

Ce ne serait donc point immédiatement que je m'y attellerais. Je ne me voyais guère réciter pareille épopée après un acte aussi intense physiquement. Et quand bien même, en dépit de m'être adonné à l'exercice préalablement, le chant ne figurait point parmi mes passions. J'avais fait mes preuves en m'étant montré capable d'accomplir un tel gage, et une redondance dans ces derniers conférerait au jeu une dimension bien ennuyeuse. L'intérêt résidait dans l'originalité, et même si ma réponse décalait momentanément mon acceptation de l'épreuve, il me parut judicieux de préciser.

 « Toutefois, il serait dommage que tu m'infliges deux défis similaires. Je pourrais croire que tu manques d'imagination, et ce serait bien dommage pour quelqu'un qui m'a paru aussi… entreprenante, il y a encore quelques minutes de cela. »

La provocation constituait un bon levier de défense à l'égard de Lilith. Si elle usait de mauvaise foi, il n'y avait aucun mal à procéder de la même façon. Elle le savait pertinemment, et en éclata d'ailleurs de rire, rire auquel je répondis par une accentuation de mon sourire. Pour ce qui était de ma défense quant à la façon dont nos actes s'étaient déroulés, elle ne s'écarta point de cette ligne de conduite, stipulant que j'aurais agi au mieux en adoptant une initiative plus farouche. Ses gestes l'accompagnèrent dans une démarche sensuelle détachée, alors qu'elle m'effleura non sans être dépourvue de pensées particulières. L'ensemble de son discours visait à chatouiller mon orgueil, notamment en remettant en question mes compétences par rapport à ses attentes, comme pour m'inviter à prouver qu'elle se fourvoyait. Cette démarche qui me plut, avouons-le : elle s'accordait de toute façon à merveille avec mes projets immédiats. Lilith ne tarderait donc point d'en obtenir une agréable surprise.

Tout en évoquant cela, elle parvint d'ailleurs à me soutirer quelques frissons. Sa façon de s'approcher subtilement de mes lèvres, puis de s'en écarter, à l'image de ce que j'avais accompli, ainsi que ses gestes évasifs constituaient autant d'éléments qui, en dépit de ses mots, m'invitaient à reprendre d'une façon ou d'une autre la danse. Patience. J'entr'aperçus le moment idéal comme se profilant prochainement, et il me fallait simplement attendre cette occasion. Pour empêcher toutefois l'excitation de se flétrir, je ne laissai guère sa pseudo-conclusion sans suite, adoptant un ton mielleux.

 « On ne le saura jamais, vraiment ? Qui sait ? Peut-être que le hasard nous fournira une nouvelle occasion d'attester de ces faits… »

Je ne doutais guère de Lilith pour percevoir mes sous-entendus. Sans doute cela contribua-t-il à ce qu'elle accepte ma proposition. Je ne pouvais en attendre davantage, car il s'agissait de l'unique condition afin d'exécuter mes nouvelles idées. J'acquiesçai de la tête, commençant par me délecter des quelques traces de sang persistant sur son cou. Dans la mesure où elle avait certainement compris quel était mon but premier, elle me rappela à l'ordre en soulignant que cette partie-là de son corps n'était guère la plus marquée par mon passage. Je souris, bien évidemment, car telle était le déroulement que j'avais attendu. J'adoptai alors un air faussement distrait pour lui répliquer.

 « C'est vrai. Où avais-je la tête ? »

Assis derrière elle, je trempai l'ensemble de mes doigts dans la rivière. Une fois imbibés, ces derniers vinrent glisser le long de son ventre, de part et d'autre, afin de converger lentement mais sûrement vers la zone d'intérêt. Si j'adoptais une attitude aussi progressive, c'était pour lui soutirer quelques frissons issus d'un contact délicat. Mes gestes s'identifiaient davantage aux mouvements d'un massage que ceux d'une réelle toilette. Lilith étant collée à moi, j'appuyai doucement dans ma direction pour la rapprocher et la resserrer dans mes bras. Je ne manquai d'ailleurs point d'accompagner mes caresses de ces mots prononcés sensuellement.

 « Après t'avoir initiée à la valse, tu doutes encore de mes capacités à mener une danse ? »

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Lun 27 Juin 2016, 22:12

「Le Festival Des Masques」

Lilith & Reddas

Lilith haussa un sourcil, amusée par la réflexion de Reddas. Il devait sans doute s’attendre à ce qu’elle lui réclame ce nouvel éloge, et, puisqu’il s’était proposé, la rouquine n’allait certainement pas s’en priver pour le lui imposer. Son sourire narquois semblait balayait d’un revers de main le gage qu’elle lui demandait. Pourtant.. à ces mots, au contraire, le sourire de la jeune orisha s’agrandit. Il suffirait donc d’en faire un gage… Puisqu’il tenait à rappeler les règles du jeu maintenant, c’est qu’il relançait alors la partie et en plus lui fournissait un objectif…  Elle laissa ses mèches rouges tomber devant ses yeux alors qu’elle affichait un air espiègle.

- Moi qui pensais que le but de l’exercice était de nous mettre à nus… lâcha-t-elle avec un sourire éclatant qui n’avait rien de sous-entendus. Il faut croire que tu en veux plus ! Mais puisque tu rappelles les règles du jeu.. Eh bien soit… Continuons la partie… Il me semble avoir supposé que tu aurais été à même d’instaurer une ambiance des plus chaudes entre nous si tu avais pris les devants au lieu de te contenter d’une morsure. C’est vraiment quelque chose que tu ne veux pas me valider ?

Son sourire taquin s’était largement agrandi. Jouer sur les mots ou autre chose, tant qu’il y avait un enjeu, aussi maigre fut-il, représentait très rapidement une victoire éclatante pour elle. Et cette victoire n’avait d’ailleurs que plus de prix lorsque le lot en question était quelque chose qu’elle n’aurait pas pu obtenir autrement. Or, la réaction de Reddas fut plus qu’intéressante, il piquait à présent son orgueil pour la pousser à abandonner son projet et à reconnaître précipitamment une défaite… Sur ce point, il n’avait sans doute pas cerné sans personnalité complètement… Ou alors… L’ivresse du moment passé l’avait poussé à commettre une infime erreur ou de s’être doté d’un excès d’assurance, reposant sur l’action des hormones qui continuaient à assommer sévèrement la rouquine. Toujours est-il que c’était donc renforcé d’une détermination nouvelle que Lilith réclamait désormais son gain, peu décidée à laisser cette idée plus qu’intéressante de côté.

- Quant au manque d’imagination, mon grand… C’est bien toi qui viens de citer l’éloge de nos ébats comme étant un exemple de choix… A croire que je t’inspire tant que cela que je te bride ta propre imagination… Et tu penses bien que, dévouée comme je le suis, je m’en voudrais de ne te pas laisser briller dans un art que tu maîtrises de la sorte…

La jeune pirate enroulait alors son doigt autour de la mèche de cheveux avec insistance, l’œil toujours brillant.

- Et puis… Il est possible que nous n’ayons pas tout à fait la même vision du déroulement des choses. Cela pourrait même être… instructif. Tu vois, je suis tout de même très généreuse, tu en conviendras… Puisque je vais même chercher des qualités à une de tes idées que tu dénigres ! Rien que pour cela… Tu devrais me remercier…


Leur échanges continuèrent notamment lorsqu’elle affirma qu’elle avait sans doute mieux mené la danse qu’il ne l’aurait fait. A croire que toucher l’égo de l’autre devenait un jeu évident pour obtenir la réaction souhaitée. Pourtant, le vampire prit bien soin à ne pas y répondre, et instaura même plutôt une forme de confusion volontaire sur le sujet, avec toutefois une petite ouverture dans laquelle la rouquine ne manqua pas de s’y engouffrer.

- Une nouvelle occasion dis-tu… J’ose espérer que tu sauras la provoquer sans besoin d’un jeu pour prétexte.


Une nouvelle fois, son sourire s’accentua alors qu’elle déposa son doigt sur ses lèvres.

- Quoique.. Pour le coup… Je ne vais pas m’en plaindre..


Dans la foulée, la pirate laissa le vampire s’approcher d’elle et récupérer le nectar qui perlait dans son cou. Sans doute avait-il remarqué qu’elle était bien loin de demeurer indifférente à cette pratique. Et bizarrement, la brise ambiante qui aurait pu la rafraichir quelques instants plus tôt lui sembla presque insuffisante… Quant à justifier ses frémissements par ce léger vent… Même sa mauvaise foi avait des limites… La rouquine sourit à la réponse de Reddas qui paraissait plus qu’évidente.

- Je t’aurais bien répondu, mais j’ai pas de mots en tête suffisamment corrects pour ne pas te choquer…  


- Parce que cette fois encore tu penses pouvoir avoir le droit de t’arroger le titre d’instructeur ?
répondit elle doucement sur un ton provocateur.

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Lun 27 Juin 2016, 22:13

Comme attendu, Lilith ne démordit point et réaffirma son envie de m'entendre chanter. Possédais-je une voix aussi envoûtante pour qu'elle en affectionne à ce point-là le timbre ? Si elle n'arborait point un caractère aussi espiègle, j'aurais pu considérer cette pensée flatteuse comme véridique. Cependant, cela ne correspondait guère à ma partenaire : ses traits tiraient davantage de l'empreinte de la moquerie que du respect réel. Nulle illusion possible. Conséquemment, il ne convenait guère d'accepter.

Malheureusement, ma partenaire persista et adopta une stratégie similaire à la mienne. Le gage fut donné, la proposition soumise. De la même façon que j'avais tenté de chatouiller sa fierté, Lilith réitéra le procédé, à la fois dans sa proposition et dans la justification de son épreuve. Non seulement elle stipulait que j'étais capable de mieux – postulat que je ne pouvais point refuser, au risque d'admettre une forme d'incompétence – mais également que le chant figurait parmi mes qualités, et qu'à travers sa générosité, je disposais d'une occasion pour exprimer ce talent. Quel argument… à la fois insipide et faux. Je savais pertinemment qu'elle n'en pensait goutte, et qu'elle me rendait simplement la monnaie de ma pièce. Je retrouvais bien là la Lilith de tout à l'heure, adepte de la mauvaise foi quand il s'agissait d'obtenir ce qu'elle désirait, ne lâchant nullement prise à chaque ouverture se présentant à elle.

Je ne pus retenir un rire assez révélateur de mes pensées. Il n'était point sincère, mais on en dénotait une forme d'amusement. Nos provocations revêtaient des allures quelque peu absurdes, et je doutais qu'en temps régulier, nous nous fussions réellement capables d'être convaincus par de tels propos l'un comme l'autre. Cette soirée n'avait cependant rien d'ordinaire, rappelons-le : jamais je n'aurais accepté de partager pareil moment avec une telle roturière si le jeu des masques ne s'était point profilé initialement. Puisque nous en étions rendus là, à nos plus simples appareils, à une mise à nu aussi spirituelle que concrète, il convenait d'agir en concordance. Pour commencer, je rétorquai avec orgueil à mon interlocutrice.

 « Voyons, ne laisse point l'ironie transparaître trop ouvertement dans tes propos. Puisque tu es, comme tu l'annonces, ma source d'inspiration, je risquerais de m'approprier ton sarcasme. Celui-ci nuirait alors fâcheusement au caractère épique de nos ébats si je m'approprie ton… essence. »

Cet air visait à souligner le caractère grotesque de nos argumentaires. Si je tentais de détourner l'attention par ce biais, je savais néanmoins que cela ne suffirait guère, et qu'en termes de mauvaise foi, Lilith triompherait toujours. En vérité, cette démonstration servit principalement à marquer une transition, rebondir sur d'autres termes, en particulier au travers de ma dernière phrase. J'avais marqué une pause volontairement suave sur le dernier mot pour ensuite soupirer lascivement le long du cou de ma partenaire que je sentais sensible à mes caresses. Il était incontestablement plus agréable de laisser le plaisir s'exprimer que de déclamer pareilles billevesées.

Toujours était-il que je retardais volontairement ma réponse, assez peu enclin à un nouveau récital. L'idéal demeurait de lui faire perdre une nouvelle fois raison, afin qu'elle oublie cette évocation de ma part. Je voyais difficilement comment m'en défaire autrement. Lilith, quant à elle, répliqua à mes propos, soulignant qu'un jeu n'était point nécessaire pour mettre en œuvre ce que j'avançais. Contre toute attente, cette phrase me laissa pensif, car une telle perspective, justement, me semblait adéquate pour fendre d'une pierre deux coups : honorer ses attentes, et m'extraire de mon gage. L'idée mûrissait à son rythme dans mon esprit, mais je lui répondis d'ores et déjà ceci, avec un air quelque peu énigmatique.

 « Ou il s'agirait au contraire du meilleur des prétextes. »

Je ne m'étendis guère là-dessus, bien décidé à occuper sa pensée par tous les moyens possibles. Ses propos élégants me soutirèrent alors un autre rire. Si je comprenais parfaitement où elle voulait en venir, on ne pouvait prétendre, effectivement, qu'il s'agissait du meilleur exemple de raffinement. Un bref  « Je te remercie de cette attention. » servit à clore ce sujet sans que nous nous attardions davantage.

Persistait encore cette épreuve, que je n'avais toujours point validée à proprement parler. Ce serait bientôt souci réglé – la proposition que j'allais faire assurait la jonction entre mon idée, mes gestes, et les désirs de Lilith. Sa dernière phrase me servit à merveille de point d'appui pour redémarrer, et je lui énonçai alors ce qu'il en était avec un large sourire.

 « Eh bien à vanter à la fois ma maîtrise des gestes et de ma voix, comment puis-je penser autrement ? Faut-il encore que je puisse valider ta proposition, et par conséquent, que tu aies la preuve que je sois réellement compétent au point où tu le décris. Voici donc une façon de nous départager que je te propose : si je parviens, effectivement, à mener une meilleure danse qu'à l'instant, alors je relèverais ton défi. Dans le cas contraire, ce serait à moi de t'en soumettre un. Qu'en dis-tu ? »

Au bout du compte, je n'acceptais de m'adonner à l'exercice qu'à la condition de plonger Lilith dans un nouvel état de fébrilité. Celui-ci me servirait à m'esquiver de ma tâche, ou à défaut, plongerait ma partenaire dans un tel état que je n'aurais guère besoin d'honorer le défi. Puisqu'il s'agissait de l'objectif que je m'étais d'ores et déjà fixé, les mouvements de mes doigts se firent plus prononcés, plus fermes et plus chatouilleux. J'apposai quelques baisers et souffles chaleureux dans le dos de ma partenaire, et retrempai, par moments, mes mains dans la rivière. Chaque contact avec l'eau devait lui apporter des frissons. Et chaque frisson devait se propager dans l'intégralité de son corps pour lui faire perdre raison.
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Lun 27 Juin 2016, 22:16

「Le Festival Des Masques」

Lilith & Reddas


A ses arguments auxquels Reddas répondit par un rire, Lilith put constater que le ton avait beau manqué de franchise entre eux, il paraissait évident que sous ses flatteries grossières, ils ne parlaient un langage qui leur était plus que clairs quant aux buts que tous deux recherchaient. Pourtant, le vampire ne manqua pas de souligner son ironie trop présente. Il décalait le débat en lui reprochant ses paroles… Soit. Un léger sourire se logea alors sur son visage.

- J’ai peut-être fait preuve d’ironie, mais certainement pas de sarcasme.. En particulier en évoquant nos ébats… Mais si une telle pensée te traverse l’esprit, je t’en prie, je t’ai indiqué attendre ce que je juge être la récompense de ma proposition avec la plus grande impatience. Si, pour ce faire, tu as besoin de mon.. « essence », je te laisse me l’emprunter bien volontiers.


Le sourire de la rouquine s’agrandit néanmoins mais si elle frémit une nouvelle fois sous le souffle de Reddas qui s’étirait sur sa nuque tandis que sa main continuait ses chemins sur son torse.

- Toutefois, par honnêteté, je t’avouerai que si tu souhaites émettre une critique, vise-la juste. L’éloge était, à mon sens, bien moins périlleux. Ce n’est pas que tu puisses me piquer dans mon orgueil…
Mais il y a de cela.

A vouloir jouer sur un terrain dangereux, ils finiraient tous deux par mettre en exergue un point plus ou moins sujet à tension. Elle laissa de côté la conversation pour s’attarder sur l’eau qui se trouvait non loin d’eux, reprenant un autre jeu, sans doute bien plus consensuel. Le résultat fut surprenant.. Le vampire acceptait donc d’accéder à sa requête, s’il se montrait sans doute meilleur encore que lors de ébat précédent, et dans le cas contraire, c’était à lui de lui remettre un gage ?

Pensive à cette curieuse proposition dont elle n’en comprenait que plutôt difficilement le sens, la rouquine se laisser bercer par les caresses dont il l’affublait. Bercer n’était pas vraiment le mot, si ces dernières la poussaient à fermer les yeux, dormir n’était pas la première idée qui lui venait en tête. Il alternait une forme de douceur par le biais de son souffle, de ses baisers de l’eau qui coulait sur sa peau, et de fermeté, par les pressions qu’il exerçait sur son bas ventre. La jeune pirate s’était logée dans ses bras et suivaient ses gestes avec langueur, ne manquant pas de réagir par des soupirs sensuels confirmant toute l’appréciation qu’elle pouvait avait avoir de ses attentions. Elle plaça alors ses mains sur les cuisses du jeune homme et tourna son visage en sa direction pour planter légèrement ses crocs dans son cou. S’il s’agissait d’une habitude qu’elle avait, la rouquine s’amusait d’inverser, dans une moindre mesure, ce type d’acte avec un vampire. Alanguie dans ses bras, parcourue par de légers frémissements, toutefois bien visibles, et le souffle bien plus profond qu’il ne pouvait l’être en temps normal. La jeune orisha se concentra pour rassembler ses idées et argumentaires avant de lui répondre.

- Ce que j’en dis… Disons que ta proposition ne manque pas d’intérêt.. L’idée de me démontrer toute ta compétence par des gestes et non une simple affirmation est tout à fait séduisante…


La rouquine esquissa un sourire espiègle et appuya un peu sur ses ongles en remontant ses mains le long de ses cuisses.

- Toutefois… J’ai plus de difficulté à comprendre le gain… Tu vois, malgré mes louanges quant à tes qualités de chant, tu sembles plutôt prêt à tout faire pour éviter ce gage… Et.. Tu conviendras qu’au cas présent, je te mets un défi sur lequel je souhaite que tu t’investisses complètement.


Elle marqua une courte pause pour profiter pleinement de ses caresses en poussant un soupir lascif et en se cabrant un peu plus.

- Bien que tu ne me sembles pas avoir l’orgueil chatouilleux, disons que si tu réussis à me démontrer que tu es mieux à même que moi à prendre les choses en mains… Dans ce cas, ce serait à moi de te dispenser de ton gage et bien, au contraire, à me soumettre au défi que tu souhaites.

Une partie de ses phrases étaient bien évidemment largement teintée d’ironie, et Lilith n’avait pas le moindre doute sur le fait que Reddas puisse la déceler plus qu’aisément. Elle finit par se retourner, toujours avec cette même expression narquoise sur le visage et passa cette fois ses bras autour de son cou, cherchant ses lèvres qu’elle scella par un tendre et profond baiser.

- Je crois que tu as compris l’idée, un défi n’est intéressant que s’il te pousse à te surpasser, non ? souffla t elle doucement à son oreille.

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Lun 27 Juin 2016, 22:18

Une fois n’était point coutume, et comme attendu, Lilith ramena le sujet de ses désirs, rejetant ma manœuvre pour m’en éloigner. Multipliant les provocations à mon égard, en particulier vis-à-vis de mon orgueil, elle me fit comprendre que je ne pourrais m’y soustraire par de belles paroles, confirmant ainsi mes pensées. Il était donc nécessaire d’aborder le problème sous un autre angle, et la mise au défi apparaissait comme l’unique solution envisageable. Pour le moment, je me contentai de la distraire tactilement, afin de présenter mon plan en bonne et due forme. Je lui répliquai alors assez évasivement, quoiqu’en accentuant mes derniers mots par un souffle suggestif, la chose suivante.

 « J’y songerai alors, et agirai… au mieux. »

Je préparai le terrain à ma manière pour énoncer ma proposition. Lorsque le moment opportun pour la déclamer se présenta, j’espérai que l’esprit de Lilith fût suffisamment embrumé pour ne point remarquer le piège sous-jacent. Qu’elle se blottisse ainsi dans mes bras parut s’accorder à mes espérances. Hélas, celles-ci demeuraient toutefois trop élevées ou surréalistes, et ma partenaire avait saisi que je sortirais gagnant quelle que soit l’issue dans cet accord. J’affichai, pour commencer, un sourire amusé afin d’exprimer une prétendue assurance quant au cadre fixé par ce nouveau défi.

Je ne répondis point de suite – j’attendis au préalable qu’elle se retourne, et qu’elle expose l’étendue de sa confiance quant à l’évolution potentielle de la situation. Lilith décida de m’embrasser, et je m’honorai cet acte sur la même ligne d’intensité que la sienne. Je lui en adressai même un second, tout en demeurant silencieux. Il était nécessaire qu’elle ne se doute point de la suite, si je souhaitais procéder comme je l’envisageais. Je patientai donc encore un peu avant de m’exprimer, la fixant d’un regard mystique, désireux de chatouiller une nouvelle fois son impatience. Soudainement, je me penchai vers son oreille pour lui susurrer mielleusement ma réponse.

 « Tu risquerais de regretter de ne point m’avoir sous ton aile ultérieurement, si tu m’invites à me dépasser. Mais soit, j’accepte ce défi… avec plaisir. »

Je ne manquai point de fournir à Lilith divers baisers passionnés, cherchant à la prendre de court par cette nouvelle vague d’intensité qui visait à briser d’un coup le rythme qu’elle pensait avoir acquis. Hors de question de lui laisser le moindre répit : la surprise et la spontanéité devaient contribuer à exacerber son ressenti. J’avais saisi que ma partenaire n’était point adepte de la délicatesse, et les fausses politesses n’avaient donc point leur place dans cette nouvelle confrontation.

Hélas, sans être brutal, cet acte manquait de discrétion. Mis en perspective avec ceux d’il y a quelques instants encore, la différence n’était guère importante. Cependant, tantôt n’était point maintenant, et des énergumènes curieux avaient potentiellement largement eu l’occasion de s’approcher durant cet intermède. En dépit de l’intensité que je déployais à la tâche, il me parut entendre quelque bruit, et je m’arrêtai subitement lorsque ces derniers se confirmèrent, me troublant dans mon office. Relâchant alors ma partenaire, je me retournai, et distinguai de nets mouvements dans les buissons. Était-ce une bête ? Ou de plaisantins espions ? Peu importait – la finalité demeurait qu’ils étaient dérangeants. Je me relevai puis lançai alors dans la direction désirée la question suivante.

 « Qui va là ? »

Les sonorités se dissipèrent soudainement. Je doutai qu’il s’agisse alors d’un animal – ce dernier se serait enfui, et nous aurions bien vite eu l’occasion de nous en rendre compte. Ma seconde hypothèse se montrait donc plus probable. Désiraient-ils donc contempler le spectacle ? Probable. Je les interpellai à nouveau.

 « Je sais que vous êtes là. Sortez, couards ! Vous qui êtes là pour apprécier la vue, pourquoi ne vous rapprochez vous point ? »

Je me demandai quelle serait leur réaction. Qu’un vampire à demi-dénudé et que sa partenaire dans le plus simple appareil n’aient aucun scrupule à prendre plaisir dans les bois n’avait rien de surprenant pour ce genre de soirée. Maintenant qu’ils nous avaient pris sur le fait accompli, comment devaient-ils se sentir ? Rentreraient-ils en courant ou répondraient-ils à mon invitation ? Le mystère demeurait entier.
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Lun 27 Juin 2016, 22:31

「Le Festival Des Masques」

Lilith & Reddas


La rouquine profitait des caresses de son amant en bougeant légèrement contre lui, sans pour autant le quitter des yeux. Les mots qui, à présent, chatouillait son oreille la laissèrent quelque peu sonnée, laissant envisager une multitudes de possibilités plus réjouissantes les unes que les autres.. Plus autoritaire, Reddas prit la situation en main. Et pas que la situation d’ailleurs…

Toujours nue contre lui, elle répondait à ses baisers avec fougue, ce qui n’était qu’une évidence compte-tenu de l’ardeur de ceux du vampire. Fébrile, la jeune orisha lui jeta un regard brûlant.

- Je l’espère bien… J’attends… Beaucoup.. de ce défi…


Les mains de son partenaire prenaient une possession pleine et entière d’elle et Lilith n’hésita pas à s’abandonner dans cette nouvelle ivresse qu’il provoquait. Attentive uniquement à la passion de ses caresses, la rouquine resta abasourdie, quand, brutalement, le vampire y mit fin. Si c’était là une plaisanterie, cette dernière n’était absolument pas à son goût. La pirate écarquilla les yeux lorsque ce dernier se leva soudainement et haussa un sourcil.

- Euh… oui… Enfin.. Je sais pas si t’avais remarqué, mais on était légèrement occupés, Reddas ?


L’attention qu’il porta sur le buisson attira un court instant le regard de la jeune orisha. Plutôt indifférente à ce qu’ils pouvaient y trouver, elle retourna près du vampire et se plaça dans son dos, les mains sur ses abdominaux, descendant lentement vers l’objet de son désir. Un sourire moqueur se dessinait sur son visage mutin. Le fait qu’il y ait des éventuels spectateurs ne l’incommodait guère. Non pas qu’elle ressente un besoin d’exhibition, mais elle jugeait s’être suffisamment éloignée du point des festivités pour ne pas se considérer comme responsable d’une quelconque démonstration de souplesse. Son manque de pudeur et son goût pour le défi firent le reste… D’autant plus qu’il n’était pas non plus vraiment désagréable de constater que son amant de la soirée faisait alors preuve d’une forme d’autorité qu’elle réclamait dans un tout autre domaine. Aussi, la rouquine au contraire chercha plutôt à provoquer Reddas afin qu’il reprenne là où il en était. Aussi, elle lui souffla doucement à l’oreille, non sans manquer de planter ses crocs dans sa chaire quelques instants auparavant.

- Dis-moi, mon chou… Tu ne penses pas que si des spectateurs il y a, ce serait une occasion rêvée pour offrir un prestation digne de ce nom.. Si tu agis correctement, avec la puissance de ma voie… Je te jure que tu ne seras plus à même de les entendre, aussi bonne soit ton ouïe…

Alors que ses doigts retrouvèrent sa prise, le buisson se mit à bouger et une forme masculine se dégagea. Lilith se figea et se crispa d’un coup. Le regard sombre, face à eux se dégageaient son ami, Azraël. Elle relâcha alors Reddas, alors que les yeux de ce dernier étaient assassins.

- Az.. Mais qu’est-ce que tu fous ici ?

- Je t’avais pas demandé de m’attendre ?


Les tempes de ce dernier battaient à tout rompre, il tentait clairement d’occulter l’homme qui se trouvait entre lui et la rouquine et leurs tenues respectives ne dissimulant rien, entre autres, de leurs activités nocturnes. Refroidie par le ton du réprouvé, Lilith se figea et croisa les bras, peu décidé à faire le moindre pas en sa direction.

- Techniquement non. Tu voulais que tout l’équipage vienne, ce que j’ai clairement refusé.

- Je me doute que dans ces conditions, ça ne t’aurais pas vraiment arrangés de ne pas être seule. Il suffisait d’être claire sur le programme de ta soirée.

Lilith lui adressa alors un sourire mauvais.

- Je crois t’avoir dit que je voulais prendre du bon temps… Bah c’est chose faite… T’as quelque chose à y redire ?


La colère semblait l’envahir et une bouffée de haine l’empêchait d’être parfaitement maître de lui-même, il ôta son manteau avant d’attraper rapidement les vêtements de l’orisha qui gisaient sur le sol et la couvrit avec sa longue veste avant de le couvrir.

- La fuite est réparée, on se casse. Rack va pas nous attendre. Même si, visiblement, t’aurais toujours trouvé de quoi faire.


La pirate passa nerveusement ses mains dans ses cheveux, partagée entre la volonté de clairement agacer son ami, sans doute en raison du ton impératif de ce dernier et celui, plus raisonnable de retourner à bord. La tension musculaire d’Azraël finit par la décider, n’ayant pas envie non plus que ce qui avait été jusque-là une soirée sans la moindre zone d’ombre devienne bien plus violente. Elle esquissa un sourire à l’intention de Reddas, clairement frustrée de ne pas pouvoir se satisfaire face à toutes les promesses de ce dernier, ignorant momentanément le réprouvé.

- Reddas, Azraël. Azraël, Reddas. Présenta-t’elle brièvement, plus pour la forme qu’autre chose.


En effet, les mâchoires crispées, il était net qu’Azraël n’attendait nullement de faire connaissance avec l’inconnu autrement qu’en le provoquant. Sa lame le démangeait furieusement.

- Faut croire qu’on aura pas vraiment l’occasion de savoir si oui ou non tu aurais pu remporter ce défi. Mon ami est parfois un peu.. nerveux.


Son sourire devint plus espiègle lorsqu’elle l’embrassa à la commissure des lèvres.

- Mais ce ne sera que partie remise.. J’ai la mémoire très longue sur ce type de sujet…


Elle n’eut pas vraiment le temps d’en rajouter davantage, qu’Azraël l’attira contre lui, tendu.

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Lun 27 Juin 2016, 22:32

Je n'appréciais guère d'être perturbé durant mon œuvre. Cette inconvenance relevait d'un manque de politesse assez effarant. Si la curiosité avait décidé d'animer l'esprit de quelque convive malsain, la moindre des choses demeurait qu'il ne se manifeste point bruyamment alors qu'il profitait de la complaisance d'autrui. Tel était un minimum de savoir-vivre que j'exigeais à voir respecté.

Si ma partenaire parut surprise quant à ma réaction au début, elle ne se montrait guère aussi incommodée que moi par la situation. Ne tardant point à me rejoindre, et presque comme si cette interruption n'avait jamais eu lieu, elle s'adonna à des caresses qui ne me laissèrent nullement indifférent. L'attitude qu'elle adopta par suite et les mots qu'elle me souffla suggérèrent même que ces importuns lui engendraient l'effet inverse : elle m'encourageait à me produire en public, aux yeux de ces spectateurs masqués et cachés, afin que je me surpasse et honore ma promesse sans défaillance. Peut-être qu'une telle perspective ne faisait que renforcer son excitation ? Un curieux mélange de désir et d'incertitude m'assaillit alors. S'il était des choses que je pouvais prétendre, une performance exhibée au grand jour n'en faisait point partie. En aucun cas il ne s'agissait d'un acte élégant. Cependant, similairement à tantôt, l'appropriation promiscue de ma chair de la part de Lilith m'ôtait doucement la raison, en me poussant notamment à honorer sa demande. La perspective d'un nouveau défi à plus grande échelle jouait également. Un sourire empli de lascivité ne manqua guère de se dessiner sur mon visage. Je m'apprêtais alors à me retourner pour reprendre mon œuvre lorsque soudain…

… Soudain le buisson se manifesta plus nettement. Mon regard se tourna une nouvelle fois dans sa direction, et j'aperçus un individu, passablement enragé, quittant celui-ci pour s'approcher dangereusement de nous. Il ne portait point de masque. Devais-je en conclure qu'il s'agissait de quelqu'un qui, pareillement à ma partenaire et moi, s'était substitué au cadre de la soirée pour profiter de la liberté des bois ? Non, il paraissait bien trop vêtu pour nous avoir imité, et s'avérait armé. Lilith me relâcha et je sentis l'ombre d'une confrontation imminente se dessiner dans l'air. Qui était cet individu et que désirait-il ? Je ne tardai point à le découvrir lorsque ma partenaire se manifesta.

Il apparaissait comme une connaissance de cette dernière. Visiblement, tous deux voyageaient par voie maritime car il était question d'un équipage. Étaient-ils des marins ? Des marchands ? Des pirates ? Je n'eus guère l'occasion de poser ma question, n'ayant nulle envie de m'immiscer dans une conversation où le parti le plus hostile disposait d'une arme tandis que j'étais presque dénudé. Mieux valait, dans ces conditions, sans doute me faire oublier, d'autant plus que si je ne connaissais rien de cet individu, il me parut visible que nos ébats lui avaient fortement déplu. J'espérais qu'il ne s'agisse point d'un frère, d'un proche ou même du promis de ma partenaire. La ressemblance n'était guère frappante pour qu'un lien familial évident m'apparaisse, et j'osais espérer qu'il n'appartienne guère aux autres catégories.

Lorsqu'il s'approcha pour recouvrir Lilith de vêtements, je m'écartai, en profitant pour attraper les miens par la même occasion, et commençai à me revêtir. Sans nul doute cette intervention marquait la fin de notre petite soirée, pourtant riche en distractions, et l'individu pressait ma partenaire pour qu'ils prennent le large. Ce fut seulement alors qu'elle décida de nous présenter, bien qu'extrêmement brièvement. J'en appris simplement son nom, rien de plus. Pour tout avouer, je ne souhaitais guère en connaître davantage, si ce n'était d'avoir la certitude qu'il ne logerait point sa lame dans ma gorge. Les propos ajoutés par Lilith n'arrangèrent en rien cette opinion. Pour autant, elle ne paraissait guère dérangée par la situation, et revint même m'embrasser espièglement, alors qu'elle s'apprêtait à partir. L'ensemble s'était déroulé à une rapidité phénoménale, mais puisque visiblement, le dénommé Azraël ne m'avait point ouvertement menacé, je me permis un sourire. Je répondis également d'un air amusé aux mots de Lilith.

 « Ne doute point de moi. Si nous nous retrouvons, je ne manquerai guère d'honorer. »

Je me retins d'effectuer un clin d’œil. Le gêneur demeurait dans mon champ visuel, et je n'allais point tenter le diable pour une femme qui certes, m'avait permis de passer une soirée des plus plaisantes, mais que je ne connaissais guère et que je ne rêverais probablement point de si tôt. Je n'eus de toute façon le loisir d'effectuer des adieux propres à Lilith : Azraël l'embarqua sans plus attendre. Me contentant de dresser la main en guise de salut, je ne tardai point à me rhabiller pleinement, remettant par la même occasion mon masque. Si la soirée se poursuivait, autant en profiter encore un peu, alors que le dessert venait de m'être ôté. D'un autre côté, je doutais avoir besoin de quoique ce soit d'autre après le plat de résistance auquel j'avais eu droit. Bah. Je jugerais bien. Je me dirigeai donc en direction de la sortie des bois, pour regagner les festivités presque telles que je les avais laissées.

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[Quête - 18+] Le festival des masques - Ft Lilith

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